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Finances–marchés financiers : cycle baissier ou krach

Finances–marchés financiers : cycle baissier ou krach ?

Un très gros coup de mou mercredi sur les marchés financiers qui confirme l’hypothèse dune baisse avec l’écroulement de la croissance et l’envolée de l’inflation. Finalement rien de surprenant, en effet on est passé brutalement de taux de croissance très élevée provenant essentiellement de la période post sanitaire a maintenant un risque de croissance zéro et même de récession.

2023 risque d’être catastrophique pour plusieurs raisons. Le risque de famine qui fait monter les prix et encourage l’inflation des matières premières industrielles ou non. La situation géopolitique particulièrement dangereuse et qui pèse aussi sur l’activité. Enfin un phénomène plus ancien de hausse qui a nourri en premier l’inflation. Le pire c’est effectivement cette perspective maintenant de stagflation voire de récession. Du coup, les marchés financiers plongent anticipent cette sombre perspective de 2023. Certains prévoient même un Krach . À tout le moins les marchés s’inscrivent dans un cycle baissier. Cela d’autant plus que les Banques centrales sont maintenant engagées dans un resserrement monétaire se caractérisant notamment par le relèvement des taux d’intérêt.

Les investisseurs anticipent de nouveaux tours de vis de la banque centrale américaine (Fed) au risque de provoquer une récession.

Peu de secteurs échappent à la correction en cours. Même les banques, qui profitent pourtant mécaniquement de la hausse des taux, dévissent sur des anticipations de dégradation de la conjoncture économique génératrice de faillites et de provisions dans les bilans bancaires. Pourtant, la BCE estime que la zone euro devrait échapper à une récession cette année. Mais pour l’année 2023 rien n’est écrit en dépit des déclarations du ministre des finances de la France qui déclare que le pic d’inflation a été atteint.

En réalité l’inflation va continuer tout au long de l’année 2023 car alimentée par les taux d’intérêt mais aussi par les superprofits d’ entreprises que ne justifie nullement la hausse des coûts.

Enfin on parle peu des conséquences de la politique monétaire accommodante qui a consisté à faire tourner la machine à billets (non équilibrée par de véritables actifs=. L’inflation est le moyens aujourd’hui de rétablir l’équilibre entre la masse monétaire et la richesse réelle. Une inflation qui pèse essentiellement sur les consommateurs.

Les banques sont aujourd’hui atteintes comme les consommateurs du fait de la dévalorisation d’une partie de leurs actifs. Le manque de confiance est générale un peu partout concernant l’économie un peu partout et particulièrement en France où 80 % de l’opinion condamnent la politique économique et sociale du gouvernement.

La période qui s’ouvre va sans doute provoquer une crise politique après le vote à l’arraché de la réforme des retraites, il pourrant s’y ajouter une panique en tout cas des craintes dans le domaine financier.

Marchés financiers : cycle baissier ou un krach

Marchés financiers : cycle baissier ou un krach

Un très gros coup de mou mercredi sur les marchés financiers qui confirme l’hypothèse dune baisse avec l’écroulement de la croissance et l’envolée de l’inflation. Finalement rien de surprenant, en effet on est passé brutalement de taux de croissance très élevée provenant essentiellement de la période post sanitaire a maintenant un risque de croissance zéro et même de récession.

2023 risque d’être catastrophique pour plusieurs raisons. Le risque de famine qui fait monter les prix et encourage l’inflation des matières premières industrielles ou non. La situation géopolitique particulièrement dangereuse et qui pèse aussi sur l’activité. Enfin un phénomène plus ancien de hausse qui a nourri en premier l’inflation. Le pire c’est effectivement cette perspective maintenant de stagflation voire de récession. Du coup, les marchés financiers plongent anticipent cette sombre perspective de 2023. Certains prévoient même un Krach . À tout le moins les marchés s’inscrivent dans un cycle baissier. Cela d’autant plus que les Banques centrales sont maintenant engagées dans un resserrement monétaire se caractérisant notamment par le relèvement des taux d’intérêt.

Les investisseurs anticipent de nouveaux tours de vis de la banque centrale américaine (Fed) au risque de provoquer une récession.

Peu de secteurs échappent à la correction en cours. Même les banques, qui profitent pourtant mécaniquement de la hausse des taux, dévissent sur des anticipations de dégradation de la conjoncture économique génératrice de faillites et de provisions dans les bilans bancaires. Pourtant, la BCE estime que la zone euro devrait échapper à une récession cette année. Mais pour l’année 2023 rien n’est écrit en dépit des déclarations du ministre des finances de la France qui déclare que le pic d’inflation a été atteint.

En réalité l’inflation va continuer tout au long de l’année 2023 car alimentée par les taux d’intérêt mais aussi par les superprofits d’ entreprises que ne justifie nullement la hausse des coûts.

Enfin on parle peu des conséquences de la politique monétaire accommodante qui a consisté à faire tourner la machine à billets (non équilibrée par de véritables actifs=. L’inflation est le moyens aujourd’hui de rétablir l’équilibre entre la masse monétaire et la richesse réelle. Une inflation qui pèse essentiellement sur les consommateurs.

Les banques sont aujourd’hui atteintes comme les consommateurs du fait de la dévalorisation d’une partie de leurs actifs. Le manque de confiance est générale un peu partout concernant l’économie un peu partout et particulièrement en France où 80 % de l’opinion condamnent la politique économique et sociale du gouvernement.

La période qui s’ouvre va sans doute provoquer une crise politique après le vote à l’arraché de la réforme des retraites, il pourrant s’y ajouter une panique en tout cas des craintes dans le domaine financier.

Marchés financiers : vers un cycle baissier ou un krach

Marchés financiers : vers un cycle baissier ou un krach

 

Un très gros coup de mou lundi sur les marchés financiers qui confirme non seulement la tendance baissière depuis des semaines mais qui fait émerger l’hypothèse d’un krach au cours de l’été avec l’écroulement de la croissance et l’envolée de l’inflation. Finalement rien de surprenant, en effet on est passé brutalement de taux de croissance très élevée provenant essentiellement de la période post sanitaire a maintenant un risque de croissance zéro et même de récession.

L’année en cours sera encore positive du faite notamment des effets mécaniques des hausses d’activités en 2021. Par contre 2023 risque d’être catastrophique pour plusieurs raisons. Le risque de famine qui fait monter les prix et encourage l’inflation des matières premières industrielles ou non. La situation géopolitique particulièrement dangereuse et qui pèse aussi sur l’activité. Enfin un phénomène plus ancien de hausse qui a nourri en premier l’inflation. Le pire c’est effectivement cette perspective maintenant de stagflation voire de récession. Du coup, les marchés financiers plongent anticipent cette sombre perspective de 2023. Certains prévoient même un Krach au cours de l’été. À tout le moins les marchés s’inscrivent dans un cycle baissier.Cela d’autant plus que les Banques centrales sont maintenant engagées dans un resserrement monétaire se caractérisant notamment par le relèvement des taux d’intérêt.

La banque centrale américaine (Fed)  vient de décider dune  hausse de 75 points de base des taux directeurs, au lieu des 50 points de base initialement prévus, ce qui commence à inquiéter  les marchés. Un « pas » de plus dans la hausse des taux inégalée depuis 1994. Désormais, les marchés intègrent une hausse de 175 points de base des taux d’ici la fin septembre, sans compter les deux hausses de 50 points de base déjà réalisées.

La Banque centrale européenne préfère de son côté la politique des « petits pas » – 25 points de base prévus en juillet et 50 points de base anticipés en septembre – mais les anticipations misent sur une troisième hausse de 50 points de base en octobre.

Peu de secteurs échappent à la correction en cours. Même les banques, qui profitent pourtant mécaniquement de la hausse des taux, dévissent sur des anticipations de dégradation de la conjoncture économique génératrice de faillites et de provisions dans les bilans bancaires. Pourtant, la BCE estime que la zone euro devrait échapper à une récession cette année. Mais pour l’année 2023 rien n’est écrit en dépit des déclarations du ministre des finances de la France qui déclare que le pic d’inflation a été atteint.

Bourses mondiales : vers un cycle baissier ou un krach

Bourses mondiales : vers un cycle baissier ou un krach

 

On est passé brutalement de taux de croissance très élevée provenant essentiellement de la période post sanitaire a maintenant un risque de croissance zéro et même de récession.

L’année en cours sera encore positive du faite notamment des effets mécaniques des hausses d’activités en 2021. Par contre 2023 risque d’être catastrophique pour plusieurs raisons. Le risque de famine qui fait monter les prix et encourage l’inflation des matières premières industrielles ou non. La situation géopolitique particulièrement dangereuse et qui pèse aussi sur l’activité. Enfin un phénomène plus ancien de hausse qui a nourri en premier l’inflation. Le pire c’est effectivement cette perspective maintenant de stagflation voire de récession. Du coup, les marchés financiers plongent anticipent cette sombre perspective de 2023. Certains prévoient même un Krach au cours de l’été. À tout le moins les marchés s’inscrivent dans un cycle baissier.Cela d’autant plus que les Banques centrales sont maintenant engagées dans un resserrement monétaire se caractérisant notamment par le relèvement des taux d’intérêt.

Les investisseurs anticipent un sérieux tour de vis de la banque centrale américaine (Fed) qui doit réunir, mercredi et jeudi, son comité de politique monétaire (FOMC), au risque de provoquer une récession. Le scénario d’une prochaine hausse de 75 points de base des taux directeurs, au lieu des 50 points de base initialement prévus, commence à s’imposer sur le marché. Un « pas » de plus dans la hausse des taux inégalée depuis 1994. Désormais, les marchés intègrent une hausse de 175 points de base des taux d’ici la fin septembre, sans compter les deux hausses de 50 points de base déjà réalisées.

La Banque centrale européenne préfère de son côté la politique des « petits pas » – 25 points de base prévus en juillet et 50 points de base anticipés en septembre – mais les anticipations misent sur une troisième hausse de 50 points de base en octobre.

Peu de secteurs échappent à la correction en cours. Même les banques, qui profitent pourtant mécaniquement de la hausse des taux, dévissent sur des anticipations de dégradation de la conjoncture économique génératrice de faillites et de provisions dans les bilans bancaires. Pourtant, la BCE estime que la zone euro devrait échapper à une récession cette année. Mais pour l’année 2023 rien n’est écrit en dépit des déclarations du ministre des finances de la France qui déclare que le pic d’inflation a été atteint.

 

Politique-Démocratie représentative : la fin d’un cycle

Politique-Démocratie représentative : la fin d’un cycle

 

Dans son nouvel ouvrage, le juriste Dominique Rousseau   détaille les réformes constitutionnelles qu’il juge nécessaires pour répondre au malaise démocratique. (interview du Monde)

 

Professeur de droit constitutionnel, Dominique Rousseau, auteur de Six thèses pour la démocratie continue (Odile Jacob, 176 pages, 14,90 euros) propose notamment que les députés fassent délibérer les citoyens sur les propositions et projets de loi avant leur discussion au Parlement.  

Alors qu’on s’apprête à élire nos représentants au suffrage universel, vous écrivez que le citoyen est le grand absent des formes politiques contemporaines. N’est-ce pas paradoxal ?

Cette idée peut paraître paradoxale si l’on pense que le citoyen se réalise dans la figure de l’électeur. Or, l’électeur ne définit pas la démocratie mais la forme électorale. Nous sommes au bout d’un cycle, celui d’une démocratie représentative pensée à la fin du XVIIIe siècle, qui ne reconnaît au citoyen que la compétence d’élire des représentants qui vont vouloir pour lui. Un autre cycle s’ouvre. Il a pour principe la compétence normative des citoyens, c’est-à-dire leur capacité d’intervenir personnellement dans la fabrication des lois et politiques publiques. Nuit debout, les « gilets jaunes », les zadistes, tous ces mouvements sociaux expriment cette nouvelle revendicatio

  

Vous écrivez que la tension entre deux formes de démocratie, représentative et continue, existe depuis la révolution de 1789. De quelle façon ?

Historiquement cette tension s’est traduite par deux conceptions de la représentation : la « représentation fusion », héritage direct de la monarchie, associe le corps de la nation à celui de ses élus. « Le peuple (…) ne peut parler, ne peut agir, que par ses représentants », affirme l’abbé Sieyès en 1789.

Mais une autre forme de représentation – que j’appelle la « représentation écart » – est déjà inscrite dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 : « Les citoyens concourent personnellement ou par leurs représentants à la fabrication des lois. » Avec l’adverbe « personnellement », la compétence normative est inscrite en toutes lettres. En outre, on peut lire dans le préambule que la Déclaration vise à permettre au citoyen de « comparer » l’action du pouvoir politique avec ses droits, afin d’en « réclamer » le respect. Les fondements constitutionnels d’une démocratie continue sont présents dans cette reconnaissance d’une autonomie politique du citoyen.

Vous appelez le futur président de la République à changer la Constitution au cours d’un processus délibératif. Pourquoi ne pas recourir à une assemblée constituante ?

L’histoire montre qu’une assemblée constituante n’est convoquée qu’après une révolution – en 1789 et en 1848 –, la chute d’une dictature – au Portugal en 1974 –, une crise politique grave – au Chili en 2019 –, ou une défaite militaire – en 1870. Je propose la création d’un comité de réflexion sur la Constitution, composé pour moitié de citoyens tirés au sort et pour moitié d’experts, avec mission d’engager dans le pays une délibération décentralisée sur la réécriture totale ou partielle du texte. Ce grand débat constituant, indépendant du gouvernement, devrait durer deux ans, dans les quartiers, les entreprises, les écoles, et déboucher sur un texte soumis à référendum.

Démocratie représentative : la fin d’un cycle

Démocratie représentative : la fin d’un cycle

 

Dans son nouvel ouvrage, le juriste Dominique Rousseau   détaille les réformes constitutionnelles qu’il juge nécessaires pour répondre au malaise démocratique. (interview du Monde)

 

Professeur de droit constitutionnel, Dominique Rousseau, auteur de Six thèses pour la démocratie continue (Odile Jacob, 176 pages, 14,90 euros) propose notamment que les députés fassent délibérer les citoyens sur les propositions et projets de loi avant leur discussion au Parlement. 

Alors qu’on s’apprête à élire nos représentants au suffrage universel, vous écrivez que le citoyen est le grand absent des formes politiques contemporaines. N’est-ce pas paradoxal ?

Cette idée peut paraître paradoxale si l’on pense que le citoyen se réalise dans la figure de l’électeur. Or, l’électeur ne définit pas la démocratie mais la forme électorale. Nous sommes au bout d’un cycle, celui d’une démocratie représentative pensée à la fin du XVIIIe siècle, qui ne reconnaît au citoyen que la compétence d’élire des représentants qui vont vouloir pour lui. Un autre cycle s’ouvre. Il a pour principe la compétence normative des citoyens, c’est-à-dire leur capacité d’intervenir personnellement dans la fabrication des lois et politiques publiques. Nuit debout, les « gilets jaunes », les zadistes, tous ces mouvements sociaux expriment cette nouvelle revendicatio

 

Vous écrivez que la tension entre deux formes de démocratie, représentative et continue, existe depuis la révolution de 1789. De quelle façon ?

Historiquement cette tension s’est traduite par deux conceptions de la représentation : la « représentation fusion », héritage direct de la monarchie, associe le corps de la nation à celui de ses élus. « Le peuple (…) ne peut parler, ne peut agir, que par ses représentants », affirme l’abbé Sieyès en 1789.

Mais une autre forme de représentation – que j’appelle la « représentation écart » – est déjà inscrite dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 : « Les citoyens concourent personnellement ou par leurs représentants à la fabrication des lois. » Avec l’adverbe « personnellement », la compétence normative est inscrite en toutes lettres. En outre, on peut lire dans le préambule que la Déclaration vise à permettre au citoyen de « comparer » l’action du pouvoir politique avec ses droits, afin d’en « réclamer » le respect. Les fondements constitutionnels d’une démocratie continue sont présents dans cette reconnaissance d’une autonomie politique du citoyen.

Vous appelez le futur président de la République à changer la Constitution au cours d’un processus délibératif. Pourquoi ne pas recourir à une assemblée constituante ?

L’histoire montre qu’une assemblée constituante n’est convoquée qu’après une révolution – en 1789 et en 1848 –, la chute d’une dictature – au Portugal en 1974 –, une crise politique grave – au Chili en 2019 –, ou une défaite militaire – en 1870. Je propose la création d’un comité de réflexion sur la Constitution, composé pour moitié de citoyens tirés au sort et pour moitié d’experts, avec mission d’engager dans le pays une délibération décentralisée sur la réécriture totale ou partielle du texte. Ce grand débat constituant, indépendant du gouvernement, devrait durer deux ans, dans les quartiers, les entreprises, les écoles, et déboucher sur un texte soumis à référendum.

Un cycle de croissance très solide ! (Xerfi)

Un  cycle de croissance très solide ! (Xerfi)

Une curieuse analyse de Xerfi diffusée dans la Tribune qui vise sans doute à rassurer les acteurs et les investisseurs après la panne de croissance du premier semestre. D’après Xerfi, la croissance française serait solidement attachée autour de 2%. Toutes les interrogations sont dans cet « autour ». Si c’est très près de 2%, on pourra sauvegarder, en tout cas ne pas détériorer,  les grands équilibres mais si c’est près de 1.5%, comme sans doute en 2018, ces équilibres s’écroulent avec notamment uen hausse des déficits publics, la hausse du chômage, l’atonie de la consommation avec en plus une inflation non vertueuse qui précisément vient tuer le pourvoir d’achat. Comme l’économie net pas une science exacte on peut défendre des thèses douteuses. Extrait analyse de Xerfi

 

«  Pour beaucoup d’analystes la fête est déjà finie. Après une année 2017 tonitruante menée à un rythme annualisé proche de 3%, 2018 a démarré sur un gros coup de mou avec une croissance retombée à moins de 1%. Ce mauvais chiffre, serait le marqueur d’un retournement de tendance déjà bien ancré comme le suggère l’orientation prise par le climat des affaires depuis janvier dernier. La croissance patine et les doutes sur la capacité de l’économie française à embrayer sur une deuxième année de croissance forte sont donc réapparus. Pourtant ni la France, ni la zone euro sont en fin de cycle et il reste encore du carburant pour faire de la croissance. D’abord, l’alignement des planètes reste globalement favorable : les taux longs demeurent exceptionnellement bas, et sont coincés en-dessous de 1%. Et pour cause, avec l’imbroglio politique en Italie l’heure est plutôt au « flight to quality », ce qui maintient au plancher les taux de ses partenaires du cœur de la zone euro. Après être remontée face au dollar, l’euro s’est déprécié, l’Italie, une fois de plus, en est partie responsable, mais pas que. Les perspectives de croissance plus favorables aux États-Unis, la normalisation de la politique des taux d’intérêt menée par la Fed alors que la BCE ne bougera pas de sitôt poussent le billet vert à la hausse. Il ne faut pourtant pas s’attendre à une trop grande glissade de la monnaie unique compte tenu de la force de rappel liée aux écarts de situations des deux balances courantes (archi-excédentaire ici, archi-déficitaire là-bas). A défaut de deviser, l’euro devrait donc mollir un peu à court terme ou du moins s’ancrer dans une zone relativement confortable. En fait, seule la planète pétrole s’est réellement désaxée avec un baril compris entre 75 et 80 dollars contre 54 en moyenne l’année dernière. Le coup est rude mais absorbable. Les niveaux actuels sont compatibles avec une croissance voisine de 2%.

De même, il est encore beaucoup trop tôt pour affirmer que la reprise se heurte à des contraintes physiques, notamment dans l’industrie. Certes, les industriels éprouvent des difficultés à recruter, mais c’est le cas dans toutes les phases de reprise. Celle-là n’y échappe pas sans pour autant se démarquer par une intensité particulière par rapport aux deux derniers pics. Le risque de voir les salaires s’emballer pour enclencher une boucle prix-salaire n’est donc toujours pas d’actualité même si, ici ou là, des zones de tension peuvent apparaitre. Avec la grande récession, la notion de cycle a disparu pour céder la place à celle de stagnation séculaire dans les pays avancés. Or rien n’indique que les moteurs endogènes de la croissance se soient éteints. Au contraire, l’analyse du PIB par personne en âge de travailler ne révèle aucune cassure, ni en dehors de la zone euro : aux États-Unis ou au Japon, le constat est le même. L’accident de 2008 est bien perceptible, mais la vraie rupture de tendance est celle des années 90. Idem du côté des deux principales économies européennes. Aucune inflexion n’est constatée en Allemagne et même pour la France, retardataire, il est bien aventureux de diagnostiquer une véritable rupture. C’est en regardant l’écart à la tendance, façon la plus usuelle de représenter le cycle, que l’on réalise à quel point ce dernier ne s’est pas encore pleinement déployé. L’output gap, calculé par le FMI, en d’autres termes, la différence entre le niveau réel du PIB et son potentiel (que permettrait notamment d’atteindre une utilisation optimale des capacités de production) ne dit rien d’autre. L’écart au potentiel reste négatif. En d’autres termes il existe toujours une capacité de rattrapage, qui ne s’effacerait qu’en 2023. Pour refermer cet écart, puis surplomber le potentiel, il faut une croissance supérieure au potentiel durant plusieurs trimestres. Même si ce calcul demeure théorique c’est une pierre de plus pour faire qualifier l’incident du 1er trimestre comme un simple hoquet de croissance. C’est bien pourquoi nos prévisions pour 2018 comme pour 2019 restent solidement accrochées autour de 2%. »

Un cycle baissier pour la Bourse (Nicolas Chéron)

Un cycle baissier pour la Bourse (Nicolas Chéron)

 

La tourmente dans laquelle sont entrées les places boursières pourrait continuer d’après Nicolas Chéron, stratégiste chez CMC Markets France. Ce dernière estime en effet (comme le milliardaire américain Soros) que la crise actuelle présente des similitudes avec la crise des subprimes. Il  Juge que tous les éléments semblent réunis pour que les places boursières entrent dans un cycle baissier. Il estime que les banques centrales européenne et japonaise pourraient intervenir afin d’empêcher une amplification de la crise, et n’exclue pas que la Réserve fédérale américaine fasse machine arrière (interview la tribune).

Le Cac 40 a ouvert en baisse ce matin dans le sillage des places américaines et chinoises. Depuis le 1er janvier, cette baisse atteint désormais 6%, comment analysez-vous la situation ?

Nous sommes effectivement dans un début d’année historique. Les marchés européens qui tenaient bon jusque-là sont rattrapés par la crise en Chine et la chute des matières premières. Cela ressemble de plus en plus à la mise en place d’un marché baissier, et ce, pour l’ensemble de l’année. L’été dernier, plusieurs indices européens dont le Cac40 et le Dax avaient perdu entre 20 et 23% par rapport à leur plus haut, soit un élément qui déclenche potentiellement un cycle baissier. Il aura fallu l’intervention des autorités chinoises pour stabiliser les marchés, mais également l’interventionnisme des banques centrales pour éviter ce scénario. Le même que nous avons rencontré en 2001 et en 2008 et qui avait conduit à des baisses de 50 à 60% des indices. Ce qui a changé depuis, c’est l’activisme des banques centrales.

La solution passe donc désormais par les banques centrales ?

Depuis un an et demi, la BCE et la banque du Japon ont conduit des programmes d’assouplissement monétaire, tandis que les Etats-Unis ont resserré leur action. Nous avons constaté que les deux marchés qui ont réalisé des performances en 2015 sont l’Europe et le Japon. L’interventionnisme monétaire est devenu le nouvel instrument de régulation des marchés financiers. Il y a de très grandes chances pour que les banques centrales européenne et japonaise annoncent prochainement une augmentation de leur Quantitative Easing (assouplissement monétaire). Mario Draghi avait indiqué qu’il attendrait le premier trimestre pour annoncer, ou non, une amplification de son programme annoncé en décembre.

La Réserve fédérale américaine pourrait-elle également être amenée à revoir sa décision d’un resserrement monétaire progressif ?

Il y a six mois (lire interview ici) nous indiquions que la Fed ne pouvait, ne devait pas augmenter ses taux d’intérêt et que si elle le faisait c’était uniquement pour ne pas perdre la face sur ce qu’elle avait annoncé. Face aux récents développements, il se pourrait qu’elle annonce une plus grande prise en compte du risque marché induit par la conjoncture chinoise, afin de neutraliser sa politique de resserrement monétaire. Si la baisse des marchés se poursuit, elle pourrait même être contrainte de faire marche arrière.

La situation est-elle si grave que cela ?

Les fondamentaux se dégradent peu à peu. Les pays émergents sont dans le marasme, l’Asie est entrée dans une phase de ralentissement, et l’Europe et les Etats-Unis ne parviennent pas à créer de la croissance malgré des plans de Quantitative Easing.

Y-a-t-il néanmoins des éléments qui peuvent constituer les bases d’un rebond ?

Si les autorités chinoises arrivent à éteindre l’incendie comme elles l’ont fait l’été dernier, nous pouvons espérer une stabilisation. Les investisseurs profiteraient alors des taux à court terme pour faire des achats à bons comptes. Dans le meilleur des cas…

Vous mettiez en avant le problème des politiques monétaires, mais il y a également le problème du pétrole…

La chute des cours du pétrole était considérée comme positive parce qu’elle procurait du pouvoir d’achat et baissait les charges pour les entreprises. Mais avec une baisse de 75%, c’est tout l’industrie pétrolière mondiale qui est menacée. Cela risque de s’aggraver puisque le pétrole étant libellé en dollar, cette devise pourrait continuer à augmenter et accentuer la pression sur le pétrole. Aux Etats-Unis, c’est tout un pan de l’industrie qui est secoué avec des conséquences très graves sur les fonds d’investissements qui ont mis beaucoup d’argent sur le pétrole de schiste. Cela ressemble à la crise des subprimes.




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