Archive pour le Tag 'Cuvillier'

Cuvillier (PS): pas sûr de voter la confiance au nouveau gouvernement !

Cuvillier (PS): pas sûr de voter la confiance au nouveau gouvernement !

visiblement la composition du nouveau gouvernement n’a pas permis de rassembler tous les sceptiques et les opposants au sein du PS. Frédéric Cuvillier, député du Nord, ancien secrétaire d’État aux transports, n’est pas certain de voter la confiance à ce nouveau gouvernement : « Il y a effectivement un gouvernement présenté comme élargi et composé à l’occasion d’un exercice partiellement maîtrisé. Aujourd’hui, dans cette période extrêmement sensible, on observe une forte désapprobation populaire. Il ne me paraîtrait donc pas anormal que le gouvernement, pour qu’il soit réellement fort comme il entend l’être, demande aux députés un nouveau vote de confiance, comme c’est la tradition républicaine.  S’il devait y avoir un vote de confiance, j’attendrais la déclaration de politique générale du ­Premier ministre. Les signaux donnés jusqu’ici montrent que la compréhension de l’action de l’exécutif n’est pas totale. ». Une critique qui vient s’ajouter à celles concernant l’organisation d’un référendum sur la question de l’aéroport de Notre-Dame des Landes. L’ancien secrétaire d’État aux transports connaît parfaitement le dossier, il sait que  juridiquement le président de la république ne peut décider d’un référendum local : « ce référendum pose davantage de problèmes qu’il en résout » complète Frédéric Cuvillier qui ajoute que l’utilisation du référendum serait beaucoup plus utile sur la question de la déchéance de nationalité. Une manière) de critiquer deux fois le gouvernement. Une fois par rapport aux tergiversations interminables concernant la déchéance de nationalité, une autre fois sur la question suivante de Notre-Dame des Landes. Un projet d’intérêt national qui ne peut évidemment être décidé uniquement par des populations locales sinon ce serait rendre incohérent le schéma national d’infrastructures.

Référendum : « oui mais sur la déchéance de nationalité »(Cuvillier)

Référendum : « oui mais sur la déchéance de nationalité »(Cuvillier)

L‘ancien secrétaire d’État aux Transports, Frédéric Cuvillier estime qu’on se trompe de référendum à propos de l’aéroport de Notre-Dame des Landes. Pour lui, ce référendum est même anti constitutionnel. Effectivement un référendum local ne peut être décidé par le président de la république. En outre se pose la question des électeurs concernés or il s’agit d’un projet d’intérêt national qui ne saurait être soumis aux seuls avis des populations locales. Interrogé sur ce projet de référendum l’ancien secrétaire d’État aux transports estime que François Hollande s’est trompé de référendum : « En fait, on pouvait s’attendre à l’annonce d’un référendum sur la déchéance de nationalité, d’autant que certains qui ont voté contre viennent d’entrer au gouvernement. L’annonce faite, c’est une revendication des écologistes. La décider à l’occasion d’un remaniement gouvernemental m’a surpris. En plus, cette annonce pose plus de questions qu’elle n’apporte de solutions : le président peut-il faire organiser un référendum sur un projet local? L’article 11 de la Constitution ne le permet pas. Faudrait-il, dans ces conditions, modifier une nouvelle fois la Constitution? Et si le référendum est organisé à l’initiative de collectivités, lesquelles? Quel projet serait soumis aux électeurs? La seule question du nouvel aéroport, ou l’ensemble du dossier, y compris les liaisons routières et ferroviaires? Je connais très bien ce dossier : s’il n’y a pas un accord préalable à cette procédure atypique, nous n’échapperons pas à une cascade de contestations ». On peut légitimement s’interroger sur la compétence des conseillers de François Hollande qui sur deux sujets majeurs ont  contribué à l’enlisement de François Hollande ; après cet interminable débat sur la déchéance de nationalité voilà désormais celui du référendum de l’aéroport de Notre-Dame des Landes. Une consultation qui pose davantage de problèmes qu’elle n’en résout. Concernant la déchéance de nationalité,  François Hollande s’est embourbé dans une procédure parlementaire surtout entretenue par les frondeurs de gauche comme de droite davantage préoccupés par les primaires de 2017 que par  la déchéance des terroristes. De ce point de vue,  François Hollande aurait dû choisir d’autres procédures soit une loi pour compléter le dispositif législatif relatif à cette déchéance ou alors  une consultation nationale à travers le référendum. Sur la question du terrorisme, François Hollande n’a pas voulu prendre le risque du référendum. Paradoxalement il choisit cette procédure pour traiter de la question de l’aéroport nantais. Une procédure forcément inadaptée dans la mesure où l’infrastructure en cause aura une dimension nationale et que son avenir ne peut être décidé par un référendum local. Inévitablement François Hollande avec sa proposition a provoqué un imbroglio juridique. Pour en faire un référendum en bonne et due forme, il faudrait une modification législative ou réglementaire. Celle-ci pourrait passer par une proposition de loi sur le renforcement du dialogue environnemental déposée en janvier par la députée socialiste Sabine Buis ou par des ordonnances. Se pose aussi la question des participants. Plus globalement ce projet de référendum se révèle aussi inutile que l’aéroport lui-même !

 

Écotaxe: « Il y a un aspect vertueux » !!! (Cuvillier)

Écotaxe: « Il y a un aspect vertueux » !!! (Cuvillier)

 

Cuvillier qui pourtant a été ministre des transports persiste et signe pour le rétablissement de l’écotaxe. Ecotaxe dont il apprécie les aspects vertueux !  Résumons, l’écotaxe est une  taxe supplémentaire. Donc par définition elle vient alourdir encore les prélèvements obligatoires notamment sur un secteur déjà très fragilisé, le secteur de transport routier. Deuxième élément cette fiscalité est une  cathédrale administrative et très coûteuse. Le cout de la collecte serait de l’ordre de 20% un record ! Cuvillier laisse entendre que cette taxe affecterait le transit étranger. Mais il  devrait savoir que c’est impossible compte tenu de la régulation européenne ; Si on taxe les étrangers, il faut taxer de la même manière les transporteurs français. Cuvillier oublie surtout de parler de la fiscalité automobile car les automobilistes des électeurs pour les prochaines élections régionales. Pourtant le principal enjeu ceste de favoriser le transit de flux de personnes vers des transports collectifs. Il n’a aucune logique économique à taxer le trafic fret au bénéfice du trafic de personnes. S’il faut vraimenet des ressources nouvelles, dommage vraiment qu’on ne profite pas de la baisse du prix  du carburant pour l’augmenter de quelques centimes, ce serait tellement plus simple ! À seulement quatre mois des élections régionales, Frédéric Cuvillier a jeté un pavé dans la marre en émettant le souhait de voir renaître l’écotaxe au niveau des régions. Des remous immédiatement calmés par le cabinet du Premier ministre qui lui a attribué une fin de non-recevoir. Pourtant, l’ancien ministre des Transports ne semble toujours pas décidé à oublier sa proposition et souhaite la voir discutée dans un débat public. Le député-maire de Boulogne-sur-Mer dans le Nord-Pas-de-Calais estime que les régions frontalières ont besoin de cette mesure et qu’elles ont vocation à en décider individuellement.  « La proposition, c’est celle qui est appliquée chez nos voisins. Nous sommes une région frontalière, et les régions frontalières françaises sont confrontées au fait que les Allemands ou les Belges sont en train de mettre des dispositifs qui taxent le transport poids lourds de marchandises et de transit. Pour le plan d’ensemble que je propose au débat public, il appartiendra aux représentations régionales, dans le respect du principe constitutionnel de libre administration des collectivités, d’en décider« , explique-t-il ainsi au micro de RTL.  Invité de RTL SoirFrédéric Cuvillier a révélé ne pas s’être entretenu avec le Premier ministre Manuel Valls suite à son refus de voir l’écotaxe refaire surface. L’ancien ministre des Transports se défend pourtant avec des arguments de poids qui s’inscrivent dans la logique de plusieurs directives gouvernementales. « Je n’ai pas eu le Premier ministre. Nous avons à échanger sur cette question et une fois encore ce qui est important c’est la confiance qu’il doit y avoir entre les élus et l’État, d’autant que cela va dans le sens des évolutions législatives voulues par le gouvernement. Celles d’une régionalisation plus grande avec des régions nouvelles, des compétences approfondies et la loi de transition énergétique qui permet la mise en place de plans climat et énergie régionaux ».  Tout en expliquant que les régions avaient donc vocation à décider de l’utilisation ou non de cette « taxe transit » après l’avoir soumise au débat public, le député du Nord-Pas-de-Calais a également abordé les bénéfices économiques que sa région en tirerait, grâce notamment aux financements récupérés par la taxe. « Il y a un aspect vertueux dans une région qui est touchée par le chômage, c’est de pouvoir relancer des infrastructures (…), il y a de grands chantiers d’infrastructure parce que notre région est la plaque tournante du transport européen et de ses flux. Nous devons donc en tirer profit« , conclut-il sur RTL.

 

 

« Hollande est trop entouré de technocrates» (Cuvillier, ancien ministre PS)

« Hollande est trop entouré de technocrates» (Cuvillier, ancien ministre PS)

Dans une interview accordée au Journal du Dimanche, le député socialiste Frédéric Cuvillier, soutien historique du président de la République, analyse finalement avec assez de pertinence certains  facteurs explicatifs de la perte de crédibilité de l’exécutif.

JDD-La gauche a-t-elle perdu le peuple?
La gauche doit rassurer le peuple. Une partie du peuple « espère désespérément ». L’autre n’y croit plus, ne nous croit plus. Tout le monde comprend qu’on doit lutter contre les déficits, mais notre politique ne peut se limiter à cela. Le fossé se creuse entre les territoires, entre deux France. Une France se sent reléguée, ignorée. La France pauvre se réfugie dans les bras de l’extrême droite même si, heureusement, il y a des endroits, comme dans le Pas-de-Calais, où l’on résiste. Les ­municipales étaient un premier avertissement, les départementales en sont un nouveau. Le pouvoir semble s’éloigner de la réalité des Français.

Cuvillier- Pierre Mauroy, en 2002, disait que « le mot « ouvrier » n’était pas un gros mot », et s’alarmait que la gauche ne l’emploie plus. François Hollande parle rarement des ouvriers….
Ouvrier, c’est une fierté, un très beau mot de la langue française. Je l’utilisais quand j’étais au gouvernement. D’origine populaire, je sais ce qu’il veut dire. L’ouvrier aime son métier, son instrument de travail, son entreprise. Mais la tradition ouvrière ne se retrouve plus dans le langage du pouvoir. On ne parle plus assez au cœur des gens. Parlons de l’emploi plutôt que de la compétitivité. Défendons nos actions, le compte pénibilité, le tiers payant, la couverture sociale complémentaire. Accompagnons notre politique de mesures pour gommer les inégalités. C’est à cela que doit servir la gauche au pouvoir.

«Le monde des palais est un monde qui isole et éloigne de la réalité»

Vous êtes en colère?
Je suis en colère de voir que l’extrême droite prospère. Je suis dépité quand je vois les résultats électoraux. Je suis inquiet quand le message que je porte est insuffisamment entendu ou repris.

Pourquoi cette surdité?
Le monde des palais est un monde qui isole et éloigne de la réalité. J’en étais témoin, et j’ai lutté contre cette tendance. Pour échapper à ce travers, il faut des gens de terrain, des ministres élus. Il faut éviter de ne s’entourer que de technocrates éloignés de la ­société, des coteries parisiennes qui ne comprennent pas la souffrance de la France.

François Hollande n’était pas de ce monde-là…
Il ne l’est toujours pas. Mais il en est trop entouré. J’espère en sa réussite. La légitimité politique doit reprendre le pas sur la gestion technocratique. Il faut repartir à la base, s’inspirer des endroits qui résistent, car on ne perd pas partout! Il faut redonner de la dignité aux gens par le travail, il faut aider les territoires qui en ont le plus besoin, où le chômage est très fort, où les fondamentaux du savoir et de la connaissance sont à assurer. Mais le temps presse. Si les résultats sont indispensables, il ne reste que deux ans pour adresser les bons messages et prendre les bonnes mesures.  «Il faut éviter de ne s’entourer que de technocrates éloignés de la société, des coteries parisiennes qui ne comprennent pas la souffrance de la France», préconise le maire de Boulogne-sur-Mer. «Le monde des palais est un monde qui isole et éloigne de la réalité», assure celui qui a occupé les bureaux du ministère des Transports de 2012 à 2014.

François Hollande est-il lui même un technocrate éloigné de la société?

«Il ne l’est toujours pas», souligne Frédéric Cuvillier. Avant d’accuser son cercle proche: «Il en est trop entouré». «La légitimité politique doit reprendre le pas sur la gestion technocratique», continue le député socialiste.  En août 2014, profitant du départ de Benoît Hamon et d’Arnaud Montebourg du gouvernement, Frédéric Cuvillier avait refusé d’être reconduit comme secrétaire d’État aux transports. «Quand vous avez une forme d’idéal et que le projet qu’on vous propose est insuffisant, c’est dur», s’était-il justifié dans Le Monde. Celui qui lorgnait sur un grand ministère s’était retrouvé avec un secrétariat d’État sous la tutelle de Ségolène Royal. En janvier 2012 déjà, alors que François Hollande n’était pas encore président de la République, c’est le député socialiste Henri Emmanuelli qui l’avait mis en garde sur ses proches. «Il faut qu’il fasse attention aux gens qui parlent autour de lui», avait-il considéré. Il avait moqué, sur LCP, «ceux qui se promènent comme s’ils portaient le Saint Sacrement». «Les Français n’aiment pas ça», avait-il déjà averti. Plus récemment, en juin 2014, c’est le député Carlos Da Silva, proche de Manuel Valls, qui avait émis des réserves quant au recrutement par François Hollande de Laurence Boone, conseillère économique et chef économiste de Bank of America Merril Lynch. Elle était venue remplacer Emmanuel Macron, réclamé à Bercy, et avait du se justifier sur ses opinions, accusée de ne pas être assez de gauche.

 

 

SNCM : Cuvillier est un liquidateur » (CGT)

SNCM : Cuvillier est un liquidateur » (CGT)

Au 12e jour de grève, le secrétaire d’Etat aux Transports, Frédéric Cuvillier, estime désormais que le redressement judiciaire est « le seul moyen pour redonner un avenir à la SNCM ». Il l’a dit dans un entretien au journal régional La Provence. Et l’idée ne vient pas de nulle part : elle est celle du gouvernement. Le Premier ministre Manuel Valls l’a confirmé ce samedi matin. « C’est important de tenir un langage de vérité à l’égard des acteurs économiques (…) mais surtout à l’égard des salariés. C’est sur cette voie qu’il faut construire l’avenir de cette société. » La réaction syndicale ne s’est pas fait attendre. « Le redressement judiciaire, c’est un moyen de démanteler la SNCM, avec plus d’un millier de licenciements. Ce n’est pas acceptable pour nous. M. Cuvillier est un menteur et un liquidateur. Il a fallu 12 jours de grève, précédés d’un préavis d’un mois, pour avoir ça ? », fulmine ainsi le représentant CGT des marins, Frédéric Alpozzo. Et son collègue de la CFE-CGC, Maurice Perrin, représentant des actionnaires salariés au conseil de surveillance, de renchérir : le secrétaire d’Etat, dit-il, est « passé aux aveux. Si nous n’avions pas porté l’exigence de clarification et de vérité, on nous aurait caché la vérité jusqu’en octobre. C’est un procédé honteux, scandaleux. » Car c’est la première fois que l’Etat, actionnaire à 25% de la SNCM, envisage publiquement cette option pour faire face aux pertes – 14 millions en 2012. Et le secrétaire d’Etat d’ajouter que « seul ce plan de redressement peut permettre de mettre fin aux contentieux européens » – Bruxelles a condamné la SNCM à rembourser deux fois 220 millions d’euros d’aides publiques jugées illicites… Le spectre d’une SNCM recentrée sur la seule desserte Marseille-Corse, et délestée de ses liaisons depuis Nice et Toulon, ressurgit donc. C’est pourquoi les syndicats évoquent la crainte d’un millier de suppressions d’emplois, en sus des 500 départs volontaires (sur 2.600) auxquels ils se sont rangés en janvier dernier.

 

Réforme SNCF : Cuvelier justifie la cathédrale administrative

Réforme SNCF : Cuvelier justifie la cathédrale administrative

 

Dans une intreview au JDD, Cuvelier, le secrétaire d’Etat aux transports’ tente de justifier la réforme SNCF, encore une belle construction administrative avec une société d’exploitation (la SNCF en gros), une société des infrastructures (en gros RFF) et un holding pour coiffer le tout. Pourquoi une réforme auusi tordue, d’abord pour satisfaire Bruxelles qui veut de la concurrence, ensuite pour donner des gages à la SNCF et aux syndicats sur unicité plus ou moins factice du système ferroviaire. On aurait pu faire plus simple mais il fallait choisir ou bien créer une vraie société indépendante pour gérer les infrastructures et les sillons (créneaux horaires) ou bien réunifier tout simplement la totalité des activités au sein de la SNCF. Le plus grave dans cette affaire c’est qu’on ne résout pas la question centrale des 40 milliards de dettes (à la différence de ce qu’ont faiat les allemands). Une dette qu’on va trainer comme un boulet et qui empêche modernisation et investissements. La preuve on ne fera plus de nouveaux TGV et le réseau est en piteux état. – Dix jours pour convaincre. Frédéric Cuvillier, secrétaire d’État chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche, engage la bataille du rail. Face aux cheminots mobilisés dès mardi à l’appel de la CGT et de SUD-Rail, qui réclament une autre réforme et qu’il recevra jeudi. Face aux députés qui discuteront du projet à partir du 17 juin. Une réforme attrape-tout qui réunifie la famille ferroviaire, stabilise le dérapage de la dette portée par SNCF et RFF (Réseau ferré de France), rénove le cadre social et prépare l’ouverture à la concurrence du trafic passagers. Frédéric Cuvillier jure aussi qu’il forme un « bon couple » avec Ségolène Royal, sa ministre de tutelle. La CGT-Cheminots et SUD-Rail feront grève dès le 10 juin pour protester contre votre projet de réforme ferroviaire. Qu’est-ce qui les inquiète? Ils ont une inquiétude sur l’avenir du système. Le projet de réforme est de nature à les rassurer. Il réaffirme la force du service public qui doit rester le pivot des réformes européennes à venir. Notre système sera, en particulier, mieux armé pour faire face à l’ouverture à la concurrence. Les syndicats estiment que la réunification de la SNCF, l’opérateur, et de RFF, le gestionnaire du réseau, contenue dans votre projet ne va pas assez loin. Ils voudraient un seul groupe. Est-ce possible? Nous voulons réunifier la famille ferroviaire. Le régime de séparation imposé au couple SNCF-RFF depuis 1997 a montré ses limites. On lui doit notamment l’incident des TER trop larges pour les quais. Nous irons jusqu’au bout de ce qu’il est possible de faire en termes d’intégration et de compatibilité avec ce qu’exige Bruxelles. L’Etat reprend la main sur le rail et les cheminots ne peuvent pas y être insensibles. Nous allons recréer un groupe autour d’un établissement public chargé d’appliquer la politique ferroviaire. Cet établissement coiffera deux entités, SNCF mobilités, chargée du transport et SNCF réseau, responsable de la gestion des infrastructures. Certains estiment que ce paquet ferroviaire manque d’ambition… Je pense au contraire qu’il est essentiel. Avec lui, la France va peser dans le débat sur l’avenir du rail en Europe. Nous défendons un modèle 100 % public, unifié et euro-compatible. Le calendrier d’ouverture du rail à la concurrence ne doit pas conduire pas à répéter des erreurs commises ailleurs. Je veux éviter qu’on aboutisse à une nationalisation des pertes et une privatisation des profits. Cette réforme n’est-elle pas avant tout taillée pour Guillaume Pepy, l’hyperprésident de la SNCF? La SNCF est très incarnée mais le ministère des Transports l’est aussi. Il ne s’agit pas d’une réforme Pepy. La question n’est pas de savoir qui va gouverner. Il y aura une seule stratégie partagée par chacun des présidents des deux entreprises du nouveau groupe public ferroviaire. Et l’Etat en sera le garant. « »Tous les ans si nous ne faisons rien, nous produisons une facture automatique de 1,5 milliard d’euros. »» Selon vos chiffrages, la réforme n’effacera pas la dette de la SNCF et de RFF qui s’élève déjà à 40 milliards d’euros. Allez-vous vous attaquer au trou du rail? Nous allons d’abord stabiliser les pertes d’exploitation. Tous les ans si nous ne faisons rien, nous produisons une facture automatique de 1,5 milliard d’euros. Et les quatre nouvelles lignes à grande vitesse lancées sous l’ère Sarkozy la porteront à 3 milliards. La réforme va permettre d’endiguer enfin cette dérive. A quelles attentes des usagers répondra-t-elle? Ils veulent des trains qui marchent mieux sur un réseau plus fiable, plus régulier et c’est l’un des objectifs poursuivi. Cela suppose, par exemple, que l’on optimise le trafic sur les grandes lignes nationales en créant de meilleures jonctions entre les TER et les trains d’équilibre du territoire. Et il ne faut pas que le transport coûte plus cher. La politique tarifaire de la SNCF y veillera. Est-ce la fin de la grande vitesse? Elle doit être là où elle est utile et a du sens et cesser de répondre à des enjeux locaux qui ont siphonné les caisses des régions. Il faut un réseau à grande vitesse sur les grands axes européens. Aujourd’hui, notre effort doit porter sur l’entretien et la modernisation du réseau existant et sur un maillage qui facilite l’accès des passagers à la grande vitesse. La hache de guerre entre les régions qui financent les TER et la SNCF va-t-elle être enterrée? Je me suis déjà attelé à la question de leur compétence ferroviaire, notamment sur la transparence des comptes fournis par la SNCF. Jusqu’ici, les régions étaient sur le banc de touche. Nous allons les mettre dans l’établissement de tête du futur groupe public intégré et dans le conseil de SNCF réseau. Les régions sont reconnues, elles ne l’étaient pas, le parlement aussi et l’Etat est présent, il ne l’était plus.




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