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Culture : « l’amour est dans le pré » devant TF1

Culture : « l’amour est dans le pré » devant TF1

 

L’émission culturelle «  l’amour est dans le pré » bouscule les audiences et menace TF1. TFI par ailleurs en pleine crise culturelle identitaire et en pleine chute.  Du coup M6- qui diffuse cette sorte de tragédie grecque revisitée par Closer envisage de décliner cette thématique à succès. On parle de «  l’amour est dans le lit » (mais après 22h30), également  « l’amour au bureau », » «  l’amour chez les culs de jatte», » l’amour en ville », « en banlieue », « dans les maisons de retraite » et « chez les curés ». Le concept est un sucés médiatique, en plus, il ne coute pas cher juste une camera, un animateur un peu complaisant et voyeur qui scénarise la banalité. Une sorte de théâtralisation de la bêtise ordinaire. Mais c’est beau et ça fait pleurer ! M6 domine encore cette semaine les audiences de la soirée du lundi, avec son émission L’Amour est dans le pré. Loin devant les autres programmes, l’émission a rassemblé 5 millions de personnes, pour une part d’audience de 22,4%. TF1 arrive en deuxième position avec la série Esprits criminels. Elle a réuni 3,9 millions de téléspectateurs, pour une part d’audience de 17,6%. À la troisième marche du podium, France 2 a réuni 3,4 million de téléspectateurs avec une série également : Meurtres au Paradis. La chaîne réalise une part d’audience de 15,6%. Enfin, le film La cuisine au beurre, diffusé sur France 3, a séduit 1,6 million de téléspectateurs (7,6% de part d’audience). Hollande à l’affût des préoccupations populaires aurait proposé à TF1 une série quotidienne «  l’amour à l’Elysée » avec Trierweiler,  Ségolène, Gayet les autres, juste avant le journal de 20 heures avec Jean Pierre Foucault comme médiateur à suspens des tumultueuse relations amoureuses du monarque. Bref l’amour revisité par la culture télévisuelle !

« Hollande n’a pas de culture écolo »( Jadot –JDD) ; le problème c’est qu’il n’a pas de culture du tout !

« Hollande n’a pas de culture écolo »( Jadot –JDD) ; le problème c’est qu’il n’a pas de culture du tout !

Dansune interview au JDD, le leader des verts (EELV) estime qu’en fait Hollande n’a pas de culture écologique, mais on devrait ajouter qu’il n’a pas non plus de culture économique et encore moins de culture sociale et pas de culture du tout . Une culture politique, certes, celle des appareils où il a passé toute sa carrière.

Delphine Batho a évoqué des « forces » qui empêchent le changement et notamment la transition énergétique. Que pensez-vous de cette dénonciation?
Cela fait longtemps que l’on dénonce les lobbys. Au niveau de Bercy, et de l’ensemble des ministères, il y a une pression permanente d’un certain nombre d’entre eux. Ils instrumentalisent la crise pour exiger une déconstruction des règles environnementales, et non plus simplement pour empêcher d’aller de l’avant. Les lobbys ont retrouvé, notamment cette dernière année, un poids qu’ils avaient largement perdu. J’aurai bien aimé que Delphine Batho se révèle sur les onze derniers mois. En tant que ministre, elle aurait eu l’espace de combattre ces lobbys.

Selon vous, elle aurait pu?
Il aurait fallu qu’elle utilise – si elle a de vraies convictions – des alliances pour faire vivre ce débat et contrer les lobbys de manière bien plus efficace. Elle s’est quand même isolée, n’utilisant ni les réseaux ONG, ni les écologistes pour l’aider à construire un espace que François Hollande ne lui avait pas vraiment accordé dans le gouvernement. Là, on a l’impression qu’elle s’est laissé enfermer pendant onze mois et que d’un seul coup, la digue a lâché. Alors que je trouvais qu’elle commençait à habiter la fonction. Maintenant, il faut espérer que cela élargisse l’espace de Philippe Martin, qui a quelques combats écolos au compteur et a toujours essayé de porter la préoccupation environnementale au sein du PS.

Delphine Batho a également dénoncé un « tournant de la rigueur » qui prépare « la marche à l’extrême droite ». Partagez-vous cette analyse?
Oui. L’austérité sans perspective d’investissements construit de la désillusion démocratique. Il y a une forte défiance vis-à-vis des politiques. Elle est aussi beaucoup liée au sentiment d’impuissance de la politique. Cela favorise les mouvements qui disent « coup de balai » ou « on va retourner la table ». Même si personne n’imagine que Marine Le Pen pourrait diriger ce pays et faire baisser le chômage, il y a une volonté de dire « j’en ai marre ».

EELV a tenu une « réunion de crise » et finalement décidé de rester au gouvernement. Etait-ce la meilleure chose à faire?
Le terme « réunion de crise » n’était pas approprié. Nous ne sommes pas au gouvernement pour Delphine Batho. Et nous n’allions pas mourir pour elle. Nous sommes là avec des frustrations régulièrement exprimées, des déceptions sur l’écologie comme sur l’Europe, mais avec des échéances fortes : la loi de programmation sur l’énergie, la fiscalité et le budget 2014. Ce limogeage ne modifie pas nos échéances. Après, c’est vrai que le symbole d’un budget en diminution et l’éviction de Delphine Batho ont créé des remous et une réaction légitimement forte.

«Sortir du gouvernement et gueuler à l’extérieur, cela ne fait rien bouger» A l’automne, pourrait-il ne plus y avoir de ministres écolos au gouvernement?
Oui. Qu’on ne se trompe pas : nous voulons agir, nous sommes prêts à mettre les mains dans le cambouis, à passer des compromis pour changer la société. Il n’y a pas d’ambiguïté. Mais si les arbitrages faits sur la transition énergétique et la fiscalité écolo sont très insuffisants, nous en tirerons les conclusions sur notre présence dans ce gouvernement. Si on ne pèse pas, on ne va pas non plus assumer la mauvaise partie du compromis.

Pour vous, Hollande est-il anti-écolo?
Non. Il n’a pas de culture écolo. Dans notre rapport au gouvernement et au chef de l’Etat, nous sommes encore trop souvent, non pas dans la co-construction positive, mais dans le rapport de forces. Cela crée un climat malsain. Il faut cogner pour qu’à un moment, une idée soit reprise, non pas parce qu’elle convainc, mais parce que c’est la condition de la stabilité de la coalition.

A force de menaces justement, n’y a-t-il pas une crainte du « ridicule » et de ne plus être compris, notamment par votre base électorale?
J’entends ce que vous dites. Mais c’est une simplification. Depuis l’automne dernier, nous avons toujours dit que nous avions deux grandes échéances, autour de l’été 2013. Des fois, on dit notre ras-le-bol. Mais tant que l’on peut peser dans cette dynamique, on le fait. Sortir du gouvernement et gueuler à l’extérieur comme Mélenchon, cela ne fait rien bouger. Nous, nous voulons changer ce pays.

Le Parlement européen a approuvé le projet de budget pluriannuel 2014-2020. Seuls les Verts ont voté contre. Pourquoi?
Pour la première fois de l’histoire de l’UE, son budget va être en régression de 85 milliards. Les gouvernements ont fonctionné comme Margaret Thatcher qui disait « I want my money back » : ils ont tous poussé uniquement leurs intérêts nationaux. C’est le chacun pour soi qui nous met tous dans le mur. Je regrette que la France se comporte comme un petit pays européen qui agite simplement un drapeau pour dire « ce petit bout là, il ne faut pas y toucher » – comme sur l’exception culturelle. Elle n’a plus de vision pour l’Europe et n’a pas de vision pour l’Europe dans la mondialisation. L’ensemble du Parlement européen – de Lamassoure à droite jusqu’aux socialistes – disait pourtant que ce compromis était inacceptable.

«Ne peut pas être sur un fonctionnement démocratique qui écrase les différences»Comment expliquer ce revirement?
Malheureusement aujourd’hui, les parlementaires écoutent trop souvent leur gouvernement, plutôt que de défendre l’intérêt général européen. C’est triste. Les socialistes français décident de voter comme Hollande sur le budget. Ils ne votent pas pour l’Europe, ils ne font pas leur boulot de parlementaire européen, mais deviennent des représentants du gouvernement français. S’empêcher de se donner les moyens pour agir au niveau européen, c’est scier la branche sur laquelle nous sommes installés.

Barroso a annoncé que les négociations avec les USA sur l’accord de libre-échange se poursuivraient malgré l’affaire Snowden. Qu’en pensez-vous?
C’est pathétique. Les Européens vont négocier avec la partie adverse qui nous a espionnés et que ne s’est toujours pas expliquée. Les communications de millions de citoyens européens sont récupérées. Quand vous mettez des micros au sein du Conseil européen, à la représentation française… cela ressemble à la guerre froide. Constater cela et se dire que l’on va quand même négocier, c’est l’Europe qui se couche devant les Etats-Unis. Quand est-ce que nos dirigeants vont comprendre que nous sommes potentiellement la première économie du monde?

Serez-vous candidat aux européennes de 2014 et quel est l’objectif des écologistes?
Oui, je serai tête de liste dans une région. Je suis convaincu que nous avons un espace politique important. L’extrême droite, le Front de gauche, une partie de l’UMP vont être sur un discours très anti-européen, en désignant l’Europe comme est le coupable presque parfait de tous nos problèmes. Le PS va essayer de limiter la casse. Les écologistes seront les seuls à porter le discours suivant : le fonctionnement de cette Europe est nul, mais on ne peut pas se passer d’Europe, alors voilà comment on peut la reconstruire.

 

Pour les municipales, EELV a acté des listes autonomes dans les villes de plus de 100.000 habitants. Hollande appelle à une « majorité rassemblée ». Ce ne sera donc pas le cas?
Dans le contexte politique actuel, et au regard des dissensions locales qu’il peut y avoir, il est logique que les écologistes aient leur candidat. Vous nous imaginez à Nantes avec le PS au premier tour (en raison de Notre-Dame-des-Landes, Ndlr)? Il ne suffit pas d’afficher un discours de « majorité rassemblée ». Il y a des conditions pour une telle majorité : que nos idées soient prises en compte, que l’on soit vraiment dans une co-construction. Et puis, nous avons aussi des spécificités. On ne peut pas être sur un fonctionnement démocratique qui écrase les différences. Il faut pouvoir dire que l’on n’est pas pareil, mais qu’on a l’intelligence de travailler ensemble.

 

Depardieu, ministre de la Culture viticole en Russie ?

Depardieu, ministre de la Culture viticole en Russie ?

Sur le tarmac de l’aéroport de Saransk, capitale de la région où vivent 300.000 personnes, des femmes en costumes traditionnels russes ont chanté pour célébrer son arrivée. Le gouverneur, Vladimir Volkov, était aussi présent et a offert à la star venue fêter le Noël orthodoxe, fêté le 7 janvier, un appartement ou une maison. Vladimir Volkov a proposé à Gérard Depardieu de choisir un appartement ou un endroit pour se construire une maison. Les autorités locales ont promis à l’acteur de lui « construire une maison au cœur des magnifiques forêts de Mordovie et au bord de l’Insar », une rivière locale. « Au bord des forêts de bouleaux, je m’y sens bien », écrivait le comédien dans sa lettre d’amour à la Russie, après avoir obtenu la citoyenneté. En Mordavie, « Gégé » sera servi. Mais la région est moins connue pour ses attraits touristiques que pour la vingtaine de camps de prisonniers qu’elle abrite et dont la création remonte à l’époque stalinienne. C’est d’ailleurs dans un camp de Mordovie que l’une des deux jeunes femmes du groupe Pussy Riot, condamnées à deux ans de camp pour une prière anti-Poutine, purge sa peine.  Avant de se voir offrir un logement, Gérard Depardieu a reçu samedi soir un passeport russe, sur décision du président Vladimir Poutine. Les chaînes russes ont diffusé des images montrant une accolade entre les deux hommes. « Est-ce que tu as vu mon film ? », entend-on l’acteur demander au président russe, qui le questionne à son tour : « Gérard, es-tu satisfait de ton travail ? ». Ce à quoi « Gégé » répond : « je suis vraiment très satisfait de tout ». D’après l’agence russe Ria Novosti, qui cite une source locale, Gérard Depardieu s’est même vu proposer le poste de ministre de la Culture de la république de Mordovie. « Si M. Depardieu le souhaite, nous pouvons lui proposer ce poste », a déclaré le gouverneur selon l’agence qui précise que l’acteur s’est dit flatté, mais a indiqué qu’il ne pourrait prendre une telle décision qu’après avoir découvert plus en détail la culture de la république de Mordovie. La visite de Gérard Depardieu en Russie ne devrait pas se prolonger trop longtemps : l’acteur est en effet convoqué mardi au palais de justice de Paris. Il a beau détenir un passeport russe, il n’en est en effet pas moins attendu par les juges français pour s’expliquer sur des faits de conduite en état d’ivresse. Gérard Depardieu a été contrôlé le 29 novembre dernier à Paris avec un fort taux d’alcool dans le sang, 1,8 g par litre de sang, bien au-dessus de la limite autorisée de 0,5 g. Sa présence est obligatoire au tribunal, où il fait l’objet d’une procédure de « plaider coupable ». Un représentant du parquet devrait lui proposer une peine sanctionnant son infraction, puis, si la peine est acceptée, Gérard Depardieu devrait participer à une brève audience publique.

 

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