Archive pour le Tag 'Culture'

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La « Cancel culture » ou le grand désordre psychique

La « Cancel culture »  ou le grand désordre psychique

Pour être vulgaire  et schématique , on peut se demander si certains ne sont pas devenus complètement fous en voulant substituer à une approche universelle humaniste une déconstruction totale des idées et des valeurs. Sans doute la conséquence d’une grande dépit des gauchistes de la terre entière déçue par les échecs du communisme. La plupart se sont reconvertis dans les organisations extrémistes, sectaires et radicales.

On les retrouve dans toutes les organisations d’extrême-gauche y compris en France aussi dans une recherche un peu bousculée par la complexité du temps. En effet c’est sans doute cette complexité d’une société qui a évolué en 30 ou 50 ans beaucoup plus que pendant des siècles et des millénaires qui conduit certains à mettre des œillères pour restreindre le champ d’observation à des espaces très réduits faute de compétences plus générales.

Le problème c’est qu’on n’hésite pas à les essentialiser certains aspects, généraliser , pour les imposer comme explication principale des grandes évolutions humaines. Or ces évolutions humaines exigent des approches autrement plus complexes. Cela d’autant plus qu’il y a des interactions entre les champs économiques, sociaux, sociétaux, technologiques ou encore environnementaux.

 La couleur de peau par exemple et le genre en général sont bien insuffisants pour expliquer les grandes mutations., leurs bénéfices mais aussi leurs conséquences néfastes. D’un certain point de vue , cette cancel culture révèle une certaine paresse de l’analyse réduite à des champs très limités. La critique ne s’adresse pas seulement aux sociologues, elle vaut aussi pour les économistes ou les politistes.

La cancel culture et surtout une tentative de déconstruction faute de compréhension globale. Un seul exemple en quoi la couleur de peau des Asiatiques influencent-elles l’avenir des individus et des pays où ils résident ?

La cancel culture  offre surtout un nouveau terrain de jeu à des gauchistes qui ne trouvent plus dans les organisations politiques d’extrême-gauche les raisons d’externaliser leur radicalité et leur schématisme.

La culture et la pandémie

La culture et la pandémie

La pandémie aidant, le pianiste et chef d’orchestre Daniel Barenboim craint que nous versions dans « une époque dépourvue d’esprit ». Aux responsables politiques, davantage préoccupés par eux-mêmes que par le bien public, il demande, dans une tribune au « Monde », de redonner toute sa place à la culture.

Publié aujourd’hui à 00h39   Temps deLecture 3 min.

Déjà, avant la pandémie du Covid-19, j’avais observé que la culture perdait quotidiennement de sa valeur. De nombreux philosophes se sont penchés sur la notion de « Zeitgeist », l’esprit du temps, et, depuis des années, le fait que nous versons dans une époque dépourvue d’esprit me préoccupe sérieusement. Même si nous essayons toujours de rendre les circonstances responsables d’une grande partie de nos problèmes, nous sommes, malgré tout, les seuls responsables de cette dérive.

Depuis quand observons-nous ce phénomène décourageant ? Il me semble qu’il va de pair avec l’incursion d’Internet dans notre vie. Cette invention est indéniablement un outil qui a amélioré notre quotidien de multiples façons. Mais elle a également entraîné un grand nombre de problèmes.

L’être humain est capable de créer des choses extraordinaires, mais souvent, il se révèle incapable de vivre avec. De maître il devient facilement esclave. Qu’est-ce qu’un couteau ? Un objet qui permet de tuer une personne, ou de couper un bout de pain pour le partager avec quelqu’un qui a faim ? Le couteau est innocent, c’est l’être humain qui décide.

Internet a fait disparaître notre curiosité d’espèce vivante observant minutieusement son environnement. De nombreuses pensées et idées n’ont par conséquent jamais vu le jour, et cette invention nous aveugle à bien des égards. Simultanément, notre sentiment de responsabilité s’est atrophié. Nous parlons de manière grandiloquente de droits, mais nous ne sommes pas en mesure de débattre de notre responsabilité.

Pour inverser ce développement, nous sommes tributaires, comme rarement auparavant, de la politique. Cette dépendance se renforce encore lorsque nous commençons à analyser l’état de la culture. Une conséquence visible de cette époque sans esprit est que les politiciens d’aujourd’hui se préoccupent davantage de ce qu’on pense ou dit d’eux que de l’influence qu’auront leurs décisions sur l’avenir. Autrement dit, leurs valeurs sont superficielles – ni décisives ni centrales. Leurs questions ciblent le court terme.

La culture souffre de nombreuses fermetures, avec leurs effets destructeurs, mais dans le débat actuel, nous confondons les aides liées à cette époque de pandémie avec des solutions de long terme. Dans de nombreux pays par exemple, la musique, l’opéra, le théâtre, la danse, les arts de la scène ont trouvé, grâce aux offres de streaming [diffusion de contenus en ligne], une échappatoire qui ne devra toutefois pas être considérée, au final, comme une solution.

Société-La culture du conflit, une spécialité française

Société-La culture du conflit, une spécialité française 

 

Macron aura effectivement connu un nombre important de grèves et de manifestations sur différents sujets. Mais d’une certaine manière, il hérite aussi d’une longue culture du conflit exacerbée par un contexte de plus en plus complexe et plus dur. La culture du conflit est fortement ancrée dans l’histoire sociale et sociétale du pays.

 

En cause,  de nombreux facteurs explicatifs. D’abord une démocratie de type monarchique où l’unique décideur est le président de la république. Un phénomène encore renforcé avec le passage de sept à cinq ans du mandat du président. Le gouvernement, le parlement, les institutions ne jouent qu’un rôle mineur au service du président.

 

Cette extrême centralisation du pouvoir devait être équilibrée par des consultations régulières sous forme de référendum. Le problème c’est que la plupart des présidents ont hésité à utiliser cet outil à la foie hasardeux et dangereux politiquement.

 

La France ne manque pas d’institutions de tous ordres économiques, scientifiques, sociales, culturelles plus généralement sociétales. Mais le débat y est souvent cadenassé ou bien le pouvoir central ne tient aucun compte de ces propositions. 

 

Dans le domaine économique, contrairement à certains pays du Nord  en particulier en Allemagne, la concertation est assez fictive et porte trop souvent sur des questions accessoires. Il est clair qu’une réelle concertation entre les parties permettrait aux un et aux autres de mieux s’approprier les problématiques respectives. L’objectif étant  de déboucher sur des compromis gagnant-gagnant. Dans les entreprises, les représentants syndicaux ne jouent souvent qu’un rôle marginal et trop souvent de contestation. Du coup, la fonction syndicale s’appauvrit qualitativement et quantitativement. Elle n’attire pas non plus les meilleurs.

 

Pour inverser la tendance, il faudrait une volonté réciproque des deux parties. Dans certaines entreprises, on a compris cet enjeu mais dans beaucoup d’autres on a  50 ans de retard.

 

 Les reproches qu’on peut formuler à l’égard pouvoir central peuvent être repris à l’échelon plus local ou les barons reproduisent cette culture centraliste et bureaucratique. En gros, la démocratie locale se limite surtout au dépôt d’un bulletin le jour de l’élection. Sur la plupart des terrains sociétaux, la démocratie est à la fois pauvre et souvent de pure forme. Bref, un terreau  favorable à la contestation permanente , aux affrontements et aux conflits.

La culture du conflit, une spécialité française

La culture du conflit, une spécialité française

 

 

Macron aura effectivement connu un nombre important de grèves et de manifestations sur différents sujets. Mais d’une certaine manière, il hérite aussi d’une longue culture du conflit exacerbé par un contexte de plus en plus complexe et plus dur. La culture du conflit est fortement ancrée dans l’histoire sociale et sociétale du pays.

 

En cause,  de nombreux facteurs explicatifs. D’abord une démocratie de type monarchique où l’unique décideur est le président de la république. Un phénomène encore renforcé avec le passage de sept à cinq ans du mandat du président. Le gouvernement, le parlement, les institutions ne jouent qu’un rôle mineur au service du président.

 

Cette extrême centralisation du pouvoir devait être équilibrée par des consultations régulières sous forme de référendum. Le problème c’est que la plupart des présidents ont hésité à utiliser cet outil à la foie hasardeux et dangereux politiquement.

 

La France ne manque pas d’institutions de tous ordres économiques, scientifiques, sociales, culturelles plus généralement sociétales. Mais le débat y est souvent cadenassé ou bien le pouvoir central ne tient aucun compte de ces propositions

 

Dans le domaine économique, contrairement à certains pays du Nord  en particulier en Allemagne, la concertation est assez fictive et porte trop souvent sur des questions accessoires. Il est clair qu’une réelle concertation entre les parties permettrait aux un et aux autres de mieux s’approprier les problématiques respectives. L’objectif étant  de déboucher sur des compromis gagnant-gagnant. Dans les entreprises, les représentants syndicaux ne jouent souvent qu’un rôle marginal et trop souvent de contestation. Du coup, la fonction syndicale s’appauvrit qualitativement et quantitativement. Elle n’attire pas non plus les meilleurs.

 

Pour inverser la tendance, il faudrait une volonté réciproque des deux parties. Dans certaines entreprises, on a compris cet enjeu mais dans beaucoup d’autres on a  50 ans de retard.

 

 Les reproches qu’on peut formuler à l’égard pouvoir central peuvent être repris à l’échelon plus local ou les barons reproduisent cette culture centraliste et bureaucratique. En gros, la démocratie locale se limite surtout au dépôt d’un bulletin le jour de l’élection. Sur la plupart des terrains sociétaux, la démocratie est à la fois pauvre et souvent de pure forme.

 

 Une situation globale qui entretient la culture du conflit.

MINISTRE DE LA CULTURE: ROSELYNE BACHELOT: des grosses têtes au ministère de la culture

MINISTRE DE LA CULTURE: ROSELYNE BACHELOT: des grosses têtes au ministère de la culture

Ose demande bien sur quel critère culturel a été choisie Roselyne Bachelot pour prendre la tête du ministère de la culture. Certes e ne manque pas de personnalité ni même d’humour. Sa participation aux  différentes émissions télévisées y comprit les grosses têtes de RTL en témoigne. Avec la tonalité de grande bourgeoise provinciale , elle sait manier le verbe, l’ humour surtout  et même piquer très fort. Bref il est à prévoir qu’elle va nous réserver quelques surprises d’autant que sa connaissance du milieu culturel n’est pas forcément sa tasse de thé première. Ces  biographes font observer qu’elle aime l’Opéra. Un peu court comme expérience pour protéger une culture française largement bousculée par les productions anglo-saxonnes et les grands du numérique. Au moins avec Roselyne Bachelot, aux antipodes de l’austérité de son prédécesseur Franck Riester, on risque de ne pas trop s’ennuyer. Mais les bavures inévitables sont à prévoir car l’intéressée ne pourra s’empêcher de temps en temps de sortir quelque énormités, drôles peut-être, mais à côté de ses pompes ( exemple récent le reproche fait aux médecins libéraux de n’avoir pas fait les réserves suffisantes de masques dont la responsabilité incombait à l’Etat).

Plan de sauvetage de la culture ?

Plan de sauvetage  de  la culture ?

La sociologie des producteurs de culture ( communément appelés artistes et collaborateurs) présente un caractère particulièrement dual. Il y a d’un côté les stars souvent très bien rémunérées et même de façon excessive quand cela met en péril l’équilibre économique des productions. De l’autre,  la masse d’un secteur qui emploie plus d’un million de personnes à l’activité et aux revenus très précaires. C’est de cette masse qui émerge en général les futurs leaders de la culture car il y a rarement de génération spontanée et beaucoup de vedettes consacrées ont galéré pendant des années voir des dizaines d’années avant de connaître le succès.

Avec le confinement, la culture est non seulement lourdement handicapée mais nombre d’organisations, de spectacles, de productions en général sont  condamnée à disparaître. Devant cette situation Emmanuel Macron a annoncé mercredi une série de mesures de soutien à un secteur de la culture touché de plein fouet par la crise économique liée au coronavirus, appelant les artistes à être “inventifs” dans cette période d’incertitude. Reste à savoir si les producteurs de culture pourront  supporter  un gel de six mois un an même avec le plan décidé par le président de la république.

Théâtres, cinémas, grands musées et salles de concert sont fermés depuis sept semaines en France où les tournages ont également été interrompus et de nombreux festivals, à l’image de ceux de Cannes et d’Avignon, contraints d’annuler ou de reporter leur édition 2020. Cette mise à l’arrêt de l’activité dans un secteur qui emploie 1,3 million de personnes en France suscite de profondes inquiétudes, notamment dans les rangs des intermittents du spectacle, du cinéma et de l’audiovisuel, qui se retrouvent menacés de radiation par Pôle emploi faute d’un nombre d’heures travaillées suffisant.

“Beaucoup (d’intermittents) ne pourront pas faire leurs heures”, a reconnu le chef de l’Etat lors d’une visioconférence avec des artistes de différents domaines.

“Je veux qu’on s’engage à ce que les artistes et techniciens intermittents soient prolongés d’une année au-delà des six mois où leur activité aura été impossible ou très dégradée, c’est-à-dire jusqu’à fin août 2021.”

“Ma conviction en faisant cela, cette fameuse année blanche, c’est que je vais donner suffisamment confiance pour que quasiment on n’en ait pas besoin. On va donner avec beaucoup de projets les heures qui permettront à tous ces artistes et techniciens de ne pas activer ces dispositifs”, a-t-il ajouté. “Je sais qu’il y a une précarité immense et un effondrement psychologique, une perte de confiance (…)”

Cette “année blanche” était une demande des syndicats qui estimaient que la “neutralisation” de la période de confinement pour le calcul des 507 heures sur douze mois requises pour pouvoir bénéficier du régime intermittent et de l’assurance chômage, était insuffisante.

Autre annonce du chef de l’Etat, la mise en place d’un fonds “d’indemnisation temporaire” qui pourra s’appliquer “au cas par cas pour les séries, pour les tournages qui doivent être annulés ou reportés”. Les artistes auteurs bénéficieront eux de l’exonération des cotisations pour quatre mois.

Les indépendants et les TPE du secteur de la culture seront quant à eux éligibles au fonds de solidarité de 7 milliards d’euros mis en place par le gouvernement pour les mois de mars, avril et mai, afin de faire face aux conséquences économiques de l’épidémie.

“On va mettre en place tous les dispositifs pour les accompagner en capital et en activité, pour que les indépendants puissent rester indépendants”, a assuré Emmanuel Macron. “Le tissu de festivals qui fait la richesse de notre paysage culturel, on doit le protéger.”

“Très fragilisé” par la crise, le Centre national de musique, créé le 1er janvier 2020, sera “redoté à hauteur de 50 millions d’euros”, a encore précisé le chef de l’Etat, qui a par ailleurs souhaité le lancement d’”un grand programme de commandes publiques”.

A l’heure où la date de réouverture des lieux culturels est toujours incertaine, Emmanuel Macron a appelé à l’invention de nouvelles formes d’interaction avec le public.

Ce sera peut-être “en tout cas pour cet été” avec un public plus réduit “et, ce que j’attends de vous, c’est de trouver ces nouvelles formes”, a-t-il déclaré. “On a subi beaucoup de ce virus. Là, on entre dans une période où on doit, en quelque sorte, enfourcher le virus, le domestiquer”.

Affaire Lamine Diack : le procès de la culture de corruption des organisations internationales

Affaire  Lamine Diack : le procès de la culture de corruption des organisations internationales

 

 

 

Au-delà du procès de  Lamine Diack  , ex-président de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), c’est la mise en cause de la corruption qui règne dans la plupart des organisations sportives internationales avec l’achat des voix de membres de pays en développement peu scrupuleux. C’est vrai pour l’athlétisme en particulier pour l’attribution des jeux olympiques  ,  mais c’est vrai dans d’autres disciplines y compris le football qui par exemple a permis d’attribuer la coupe du monde au Qatar.

En novembre 2015, Lamine Diack  est mis en examen pour corruption passive et blanchiment aggravé; il est suspendu du CIO et en démissionne le 11 novembre. Il a avoué à la justice française avoir fait financer la campagne du président sénégalais par la Russie. Sa réputation est ultérieurement ternie par le choix contesté de Doha au Qatar des Championnats du monde d’athlétisme 2019. Le 18 novembre 2016, une enquête du Monde tend en effet à démontrer que cette sélection aurait été achetée par des versements de 3,5 millions de dollars versés en octobre-novembre 2011 selon le fisc américain, au fils de Lamine Diack, l’ancien président de la fédération

Doivent  comparaître six prévenus au total, dont un fils de Lamine Diack, Papa Massata, réfugié au Sénégal depuis le début de l’affaire, mais aussi deux anciens hauts responsables de l’athlétisme russe, Valentin Balakhnitchev et Alexeï Melnikov, tous trois sous le coup de mandats d’arrêt internationaux. Les prévenus sont soupçonnés d’avoir participé à un système visant à couvrir des cas de dopage dans l’athlétisme russe moyennant des pots-de-vin et, dans le cas de Papa Massata Diack, d’avoir détourné une part des recettes de sponsors de l’IAAF.

Lamine Diack est mis en examen pour corruption et son fils pour corruption passive et blanchiment aggravé dans cet autre dossier, qui porte sur l’attribution de plusieurs grandes compétitions internationales, notamment les Jeux olympiques de Rio (2016) et de Tokyo (2020) et les championnats du monde d’athlétisme de Pékin, en 2015.

Notons aussi les responsabilités politiques de Lamine Diack qui  a occupé des responsabilités politiques en devenant secrétaire d’État à la Jeunesse et aux Sports , puis maire de Dakar de 1978 à 1980. Il fait aussi partie du parlement sénégalais de 1978 à 1993. On aura compris où passe l’argent du développement dans trop de pays d’Afrique notamment.

La France manque de culture économique

La France manque de culture  économique

On peut sans doute se féliciter que le ministre de l’économie s’inquiète de la sous-culture française dans le domaine financier. Le problème c’est que cette sous-culture concerne aussi bien les élites que les Français moyens où les élèves. Pour preuve de cette incurie, l’état lamentable des finances publiques ( budget général ou budgets particuliers des services publics). On notera d’ailleurs que Macon a fait une croix sur la rigueur de gestion considérant même que le critère d’un déficit public de 3 % du PIB était obsolète ! La preuve sans doute que même à l’ENA un peu de culture économique (macro et micro) serait utile. Cela d’autant plus que la  dette  et le déficit public vont encore dériver cette année. Il y a quelques années une étude du groupe allianz démontrait que lors d’un classement des connaissances financières,  la France se situait  en dernière position des 19 pays européens sondés un résultat confirmant l’ évaluation Pisa, réalisée en 2012 par l’OCDE auprès des élèves âgés de 15 ans. « Les résultats des élèves français en culture financière sont inférieurs à la moyenne des 13 pays et économies de l’OCDE ayant participé à l’évaluation. Environ un élève sur cinq (19.4 %, contre 15.3 % en moyenne dans l’OCDE) n’atteint pas le niveau de compétence de base (niveau 2) en culture financière », écrit l’organisation internationale dans une note consacrée à l’Hexagone.

« C’est l’un des paradoxes de la France, nous avons du retard en matière de culture économique, mais nous sommes aussi une grande nation d’économistes. Notre défi, c’est que cette culture économique irrigue toute la population française », a commenté Bruno Le Maire qui veut améliorer la formation des Français en matière..

Dans cette optique, le comité stratégique d’éducation financière, qui rassemble pouvoirs publics, acteurs institutionnels, professionnels et associatifs, cible trois populations en priorité : les jeunes, les ménages en situation de surendettement ou de fragilité financière ainsi que les entrepreneurs. Les actions menées à leur égard doivent s’accélérer lors des prochains mois.

Aujourd’hui, cette introduction à l’éducation financière est dispensée par des salariés de la Banque de France, mais à terme, pour être généralisée, elle devrait l’être par les enseignants eux-mêmes, qui pourront s’appuyer sur des ressources pédagogiques mises à disposition par la banque centrale.

Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse, a par ailleurs rappelé que dans le cadre de la réforme du lycée, l’accent était désormais davantage porté sur la micro-économie. Selon lui, la présence de l’économie au collège et au lycée doit également s’effectuer à travers d’autres disciplines, comme les mathématiques où la question du calcul des taux d’intérêt peut être abordée.

«Gaulois réfractaires» de Macron : «une erreur» et…. un manque de culture

«Gaulois réfractaires»  de  Macron : «une erreur» et…. un manque de culture

Excuses maladroites et explications confuses de Macron à propos des gaulois réfractaires au changement. Ce n’est pas seulement une erreur mais un manque évident de culture. Contrairement à l’image qu’il veut donner, Macon ne s’appuie pas sur une culture très universelle. Par ailleurs, il se veut le grand réformateur économique mais la réalité c’est qu’il n’a aucune formation dans ce domaine même s’il a essayé de bricoler son CV. Ces études assez brillantes se confinent au domaine littéraire et enfin à l’ENA il est connu qu’on n’apprend à peu près rien sinon à ne pas répondre aux questions qui peuvent être posé par des contestataires de préfecture. Macron n’est pas un expert en économie il a seulement passé un court moment chez Rothschild en raison du carnet d’adresses des énarques qui monopolisent les postes dans l’administration, la politique et les entreprises privées. Macron a commis une grande maladresse pédagogique en profitant une nouvelle fois d’un voyage à l’étranger pour critiquer son propre pays. Une erreur diplomatique mais aussi politique.  Quant à ses références aux gaulois réfractaires, c’est une contrevérité totale.  En effet les gaulois défaits par les Romains ont complètement assimilé les techniques, le cadre juridique et même la langue de Rome pour constituer la société gallo-romaine.  Il y a peu d’exemples d’une telle assimilation et d’une telle capacité à évoluer. L’histoire n’est pas non plus le domaine de prédilection de Macron qui en réalité est un pur produit de cet oligarchie sans vision gavée au marketing politique et aux discussions de salon. Pour preuve de cette excuse très alambiquée cette déclaration très vaseuse : « C’était une erreur de le réduire comme ça, parce que ça nourrit toutes ces espèces de confusions. Si je pensais que nous n’étions que ça, et je me suis mis dedans, ce serait stupide. Je n’aurais pas cherché à être président…. Qu’est-ce que j’ai voulu dire en disant ça? J’opposais le Gaulois réfractaire au luthérien bien ordonné. C’est de dire qu’il y a une identité des peuples », s’est expliqué le chef de l’État dans son entretien à TMC. « Et donc c’est de dire: moi je crois que chaque peuple a son identité, mais cette identité se construit dans un dialogue avec les autres, dans le respect de nos valeurs. » « Nous sommes Français, nous avons des spécificités : des choix, un droit, une histoire, une langue qui n’est pas la même que les autres », a-t-il ajouté. Une vraie explication de représentant en aspirateurs !

 

Droit voisin (droit d’auteur) : sauvetage de la culture ou corporatisme ?

Droit voisin (droit d’auteur) : sauvetage de la culture ou corporatisme ?

On peut légitimement s’interroger sur la nature de la tribune de Françoise Nyssen, que publie le JDD et signée par 200 artistes. S’agit-il vraiment de défendre la culture ou dune réaction corporatiste d’artistes reconnus. . La ministre de la Culture en appelle à l’Europe pour sauver le droit d’auteur menacé par les Gafa, les grands groupes du numérique que sont Google, Apple, Facebook et Amazon. « Ce droit est au cœur de notre culture et de notre modèle de société », écrit la ministre soutenue par quatre de ses prédécesseurs, mais aussi de nombreux artistes renommés, comme Jean-Jacques Goldman, Iam, Françoise Hardy, Daniel Auteuil, Kad Merad, Costa-Gavras ou encore Marie Desplechin.

« La France est le pays du droit d’auteur. C’est ici qu’il est né et c’est ici qu’il est enrichi depuis plus de deux cent ans, avec la plus grande ferveur et la plus grande inventivité, pour être en phase avec les évolutions de la société. Il a permis à notre patrimoine culturel de grandir et de se renouveler. Il a permis à des générations d’auteurs de composer, d’écrire, de peindre, de tourner ou encore de photographier avec la garantie de se voir reconnus et rétribués à la hauteur du travail signé. Ce droit est au cœur de notre culture et de notre modèle de société. Aussi élémentaire et fondamental qu’il puisse paraître aujourd’hui, ce droit ne peut être tenu pour acquis. La révolution numérique appelle de nouvelles adaptations. Le numérique ouvre de nombreuses opportunités aux citoyens, il offre un accès plus large et permanent aux contenus culturels. Mais ce qui constitue une chance pour le public ne doit pas être une menace pour les créateurs. Aujourd’hui, des milliers d’œuvres circulent sur internet sans que leurs auteurs ne soient rémunérés pour cette exploitation, ou ne le soient suffisamment. En clair,  on réclame uen taxe dont profiteraient les artistes. Mais comme le souligne  Bruno Alomar est économiste, ancien haut fonctionnaire à la Commission européenne, la directive droits d’auteur sous ses aspects séduisants constitue en fait uen entrave à la liberté  et à la  création. « On veut obliger les plateformes d’hébergement de contenu à signer des accords avec les titulaires de droits (de la musique, du cinéma, du livre, de la photographie, bref, de tout ce qui est protégeable) ou en l’absence d’accord, à mettre en œuvre un dispositif de filtrage empêchant la mise en ligne de tout contenu potentiellement protégé. L’article apparaît louable dans l’intention : celle de protéger les créateurs et les auteurs et leur garantissant que leurs droits, dont ils vivent parfois, ne sont pas lésés. Toutefois, au-delà de cette volonté, les effets collatéraux de cet article méritent une analyse approfondie tant ils pourraient se révéler contreproductifs. La surveillance automatique des contenus apparaît ainsi disproportionnée, en termes de restriction des libertés, par rapport au but poursuivi. Soyons concrets : une telle mesure supposerait que les plateformes signent des accords avec les titulaires de droits pour l’intégralité des œuvres existantes dans le monde. Outre le fait qu’il n’existe aucune base de données répertoriant l’ensemble des œuvres existant sur cette planète, des contenus pouvant relever du statut de l’œuvre sont créés chaque seconde (ce texte en est le parfait exemple) et l’on comprend donc assez difficilement vers qui les plateformes devraient se tourner pour signer de tels accords leur garantissant une immunité juridique.. Lorsqu’il n’y aura pas d’accord possible, le texte est clair : il s’agira pour les plateformes de mettre en place des logiciels de filtrage pour prévenir la mise en ligne de ce qui n’aura pas pu faire l’objet d’un accord. La situation semble ubuesque : si une plateforme n’est pas en capacité de signer des accords faute de pouvoir identifier toutes les œuvres protégées, comment pourrait-elle prévenir la mise en ligne des mêmes œuvres sans les avoir identifiées ? Et si d’aventure un contenu protégé passait à travers les mailles de ce gigantesque chalut, le texte prévoit que la plateforme aurait immédiatement à répondre de cette violation du droit d’auteur. De quoi inciter ces mêmes plateformes à restreindre au maximum ce qui pourra être autorisé, et à bannir pour de bon les parodies et autres « mêmes », ou plus simplement toute photographie sur Instagram devant un monument protégé ou toute citation sur Twitter de son auteur favori. »

…. L’idée est en effet séduisante pour l’industrie musicale : prendre le meilleur de ce que les plateformes ont pu lui apporter (le chiffre d’affaires des trois plus grosses majors a augmenté d’un milliard de dollars entre 2016 et 2017 grâce au streaming) tout en excluant à terme les contenus postés par monsieur tout le monde, lesquels ne rapportent rien. «  La ministre et les pétitionnaires veulent  une rémunération juste et proportionnelle pour les créateurs, le problème est que cela ne concernerait que les artistes reconnus et que les autres producteurs seraient exclus de diffusion. Une atteinte intolérable à la liberté.

Droit d’auteur : sauvetage de la culture ou corporatisme ?

Droit d’auteur : sauvetage de la culture ou corporatisme ?

On peut légitimement s’interroger sur la nature de la tribune de Françoise Nyssen, que publie le JDD et signée par 200 artistes. S’agit-il vraiment de défendre la culture ou dune réaction corporatiste d’artistes reconnus. . La ministre de la Culture en appelle à l’Europe pour sauver le droit d’auteur menacé par les Gafa, les grands groupes du numérique que sont Google, Apple, Facebook et Amazon. « Ce droit est au cœur de notre culture et de notre modèle de société », écrit la ministre soutenue par quatre de ses prédécesseurs, mais aussi de nombreux artistes renommés, comme Jean-Jacques Goldman, Iam, Françoise Hardy, Daniel Auteuil, Kad Merad, Costa-Gavras ou encore Marie Desplechin.

« La France est le pays du droit d’auteur. C’est ici qu’il est né et c’est ici qu’il est enrichi depuis plus de deux cent ans, avec la plus grande ferveur et la plus grande inventivité, pour être en phase avec les évolutions de la société.Il a permis à notre patrimoine culturel de grandir et de se renouveler. Il a permis à des générations d’auteurs de composer, d’écrire, de peindre, de tourner ou encore de photographier avec la garantie de se voir reconnus et rétribués à la hauteur du travail signé.Ce droit est au cœur de notre culture et de notre modèle de société. Aussi élémentaire et fondamental qu’il puisse paraître aujourd’hui, ce droit ne peut être tenu pour acquis. La révolution numérique appelle de nouvelles adaptations. Le numérique ouvre de nombreuses opportunités aux citoyens, il offre un accès plus large et permanent aux contenus culturels. Mais ce qui constitue une chance pour le public ne doit pas être une menace pour les créateurs. Aujourd’hui, des milliers d’œuvres circulent sur internet sans que leurs auteurs ne soient rémunérés pour cette exploitation, ou ne le soient suffisamment. En clair,  on réclame uen taxe dont profiteraient les artistes. Mais comme le souligne  Bruno Alomar est économiste, ancien haut fonctionnaire à la Commission européenne, la directive droits d’auteur sous ses aspects séduisants constitue en fait uen entrave à la liberté  et à la  création. « On veut obliger les plateformes d’hébergement de contenu à signer des accords avec les titulaires de droits (de la musique, du cinéma, du livre, de la photographie, bref, de tout ce qui est protégeable) ou en l’absence d’accord, à mettre en œuvre un dispositif de filtrage empêchant la mise en ligne de tout contenu potentiellement protégé. L’article apparaît louable dans l’intention : celle de protéger les créateurs et les auteurs et leur garantissant que leurs droits, dont ils vivent parfois, ne sont pas lésés. Toutefois, au-delà de cette volonté, les effets collatéraux de cet article méritent une analyse approfondie tant ils pourraient se révéler contreproductifs. La surveillance automatique des contenus apparaît ainsi disproportionnée, en termes de restriction des libertés, par rapport au but poursuivi. Soyons concrets : une telle mesure supposerait que les plateformes signent des accords avec les titulaires de droits pour l’intégralité des œuvres existantes dans le monde. Outre le fait qu’il n’existe aucune base de données répertoriant l’ensemble des œuvres existant sur cette planète, des contenus pouvant relever du statut de l’œuvre sont créés chaque seconde (ce texte en est le parfait exemple) et l’on comprend donc assez difficilement vers qui les plateformes devraient se tourner pour signer de tels accords leur garantissant une immunité juridique.

La grande force du Web a été sa capacité à transcender les barrières et les frontières, à favoriser la création, le partage de connaissances, la mise en relation des individus

. Lorsqu’il n’y aura pas d’accord possible, le texte est clair : il s’agira pour les plateformes de mettre en place des logiciels de filtrage pour prévenir la mise en ligne de ce qui n’aura pas pu faire l’objet d’un accord. La situation semble ubuesque : si une plateforme n’est pas en capacité de signer des accords faute de pouvoir identifier toutes les œuvres protégées, comment pourrait-elle prévenir la mise en ligne des mêmes œuvres sans les avoir identifiées ? Et si d’aventure un contenu protégé passait à travers les mailles de ce gigantesque chalut, le texte prévoit que la plateforme aurait immédiatement à répondre de cette violation du droit d’auteur. De quoi inciter ces mêmes plateformes à restreindre au maximum ce qui pourra être autorisé, et à bannir pour de bon les parodies et autres « mêmes », ou plus simplement toute photographie sur Instagram devant un monument protégé ou toute citation sur Twitter de son auteur favori. »

…. L’idée est en effet séduisante pour l’industrie musicale : prendre le meilleur de ce que les plateformes ont pu lui apporter (le chiffre d’affaires des trois plus grosses majors a augmenté d’un milliard de dollars entre 2016 et 2017 grâce au streaming) tout en excluant à terme les contenus postés par monsieur tout le monde, lesquels ne rapportent rien. «  La ministre et les pétitionnaires veulent  une rémunération juste et proportionnelle pour les créateurs, le problème est que cela ne concernerait que les artistes reconnus et que les autres producteurs seraient exclus de diffusion. Une atteinte intolérable à la liberté.

 

Industrie 4.0 : Pour une culture de la compétence et pas seulement du diplôme (Marylise Léon, CFDT)

Industrie 4.0 : Pour une culture de la compétence et pas seulement du diplôme (Marylise Léon, CFDT)

Dans un intreview de la Tribune, Marylise Léon, secrétaire nationale de la CDFT insiste sur la prise en compte de la compétence pour faciliter la révolution 4.0 dans l’industrie.

 

 L’industrie 4.0 va-t-elle susciter de nouveaux métiers ?

MARYLISE LÉON - En fait, très peu. Le cœur de la transformation de l’industrie, c’est de modifier les métiers existants principalement avec le numérique. Ce phénomène n’est pas nouveau. Ce qui change, c’est l’accélération et l’ampleur de cette transformation. Toutes les industries sont concernées par cette évolution.

Les opérateurs de production devront-ils être ingénieurs ?

On ne va pas leur demander un diplôme d’ingénieur mais les opérateurs développent des compétences individuelles qu’il va bien falloir reconnaître. C’est une révolution pour les DRH : fini l’homme standard. Les DRH vont devoir travailler pour mieux connaître les individus afin de mieux cerner leurs compétences, faciliter leur évolution de carrière et la mobilité interne. En fait, les DRH ont la culture du diplôme – même reconnu par la validation des acquis de l’expérience (VAE) – mais pas celle de la compétence.

Est-ce un thème important pour la CFDT ?

Oui car cette évolution est très anxiogène. Nous avons besoin de savoir de quoi ont besoin les salariés pour être sécurisés dans cette transformation du 4.0. Il y a un énorme besoin de formation mais il n’existe pas de catalogue de compétences tout fait. Chaque entreprise doit le trouver elle-même. Un opérateur dont les tâches sont enrichies par le numérique va donc devoir réfléchir à l’organisation de son travail, consulter des rapports d’analyse pour prendre des décisions ou faire des propositions d’amélioration en termes de prévention des pannes ou des accidents… Avec cette évolution, l’innovation sera de plus en plus attendue. Chacun va y contribuer à son niveau. C’est passionnant mais cela ne s’improvise pas !

Comment faire ?

J’ai une recette miracle ! Souvent, les entreprises se trompent lorsque leur approche de cette transformation est purement technique. Car, en fait, le vrai levier est organisationnel. D’ailleurs, souvent, lorsque les patrons de PME s’adressent à des cabinets de conseil en innovation, ils repartent avec un schéma d’organisation de l’entreprise ! Il faut alors penser à l’environnement global de l’entreprise : son fonctionnement interne, ses relations avec les fournisseurs et les clients. Elle est là, la recette miracle ! C’est ce que nous essayons de mettre en place dans le cadre des filières du Conseil national de l’industrie (CNI) au niveau de la section thématique Emploi et compétences.

Que pensez-vous du projet de réforme de la formation professionnelle de Muriel Pénicaud ?

L’idée de l’approche par compétences, c’est intéressant. Rappelons que nous sommes signataires de l’Accord national interprofessionnel (ANI) du 22 février dernier qui a été conclu. Pour l’instant, on ne voit pas comment le gouvernement va reprendre cet accord pour en faire une proposition de loi. Nous sommes favorables à l’idée de renforcer la formation des personnes les plus fragiles, de donner des moyens à un salarié qui a un projet de reconversion. En revanche, nous ne voulons pas du principe de transformer le compte formation de 50 heures en une somme de 500 euros.

 » Police : arrêter la culture du chiffre (Patrice Bergougnoux) »

 » Police : arrêter la culture du chiffre (Patrice Bergougnoux) »

Dans une tribune   au JDD, l’ancien patron de la police conteste la politique de la sécurité.

 

« Combat contre le terrorisme, l’insécurité quotidienne et la criminalité organisée : la sécurité est un thème central de la campagne présidentielle. Les principaux candidats annoncent tous des créations d’emplois de policiers et de gendarmes, le renforcement du matériel et des équipements et le développement du renseignement territorial. Certains prônent le retour à une police de proximité (ou du quotidien) ; d’autres, tels François Fillon et Marine Le Pen, penchent pour un durcissement de la législation pénale. Quelles que soient ces mesures, en l’état, je doute qu’elles soient suffisantes. Les policiers « en colère » qui contestent aujourd’hui l’institution – à l’image des comités de soldats contre le service militaire dans les années 1970 – réclament une police au quotidien plus sécure, plus efficace, mais aussi plus proche des citoyens. Une dimension qui n’a pas été prise en compte au cours du quinquennat. Le raffermissement du lien de confiance entre les citoyens et l’institution policière est la clé de tout. Il implique que police et gendarmerie incarnent dans leurs missions les valeurs du service public, mais aussi appliquent une doctrine d’emploi au service de la population. La question des modalités des contrôles d’identité, laissée à tort de côté, doit ainsi être revue en priorité. Cette confiance passe également par la possibilité, offerte au citoyen, d’être acteur de sa propre sécurité et de celle de la collectivité. Ce que rendrait possible la montée en puissance de la Garde nationale en cours de constitution à partir des réserves de la police, de la gendarmerie et de l’armée. Elle repose aussi, cette confiance, sur trois éléments indissociables dont je ne vois trace – ou si peu – dans aucun programme : la formation, d’autant plus importante que la police – qui exerce au nom de l’Etat le monopole de l’usage de la force –, si elle protège les droits, peut aussi les menacer ; l’encadrement, dont les effectifs ont chuté depuis la funeste réforme de Nicolas Sarkozy (le corps des officiers réduit de 20.000 à 9.000, celui des commissaires de 2.500 à 1.600) ; l’évaluation partenariale avec les instances représentatives des habitants, ainsi qu’avec le monde de la recherche. Il est également urgent de remettre en cause deux axes stratégiques fondamentaux des dix dernières années : d’une part la culture du chiffre, qui formate le travail journalier du policier et dont la chaîne hiérarchique est profondément imprégnée ; d’autre part une organisation de la police héritée des années 1950, notoirement inadaptée aux menaces et à la criminalité mondialisées d’aujourd’hui, et qui doit être révisée. Notre pays a là encore manqué de volonté. C’est pourtant d’un véritable big bang dont la « grande maison » a besoin : une réorganisation profonde, seule à même d’améliorer sa capacité opérationnelle.

Auteur de Sécurité : ce qu’on vous cache (Flammarion).

 

Classement culture financière: les Français derniers !

 

 

Pas étonnant que les finances du pays soient aussi catastrophiques, les Français peuvent gober n’importe quelle orientation démagogique. Dernier avatar : le revenu universel. En cause l’incompétence des Français en matière de finances aussi bien en gestion des dépenses personnelles, crédit, épargne notamment trois critère pur juger la culture financière ; résultat de l’étude Allianz en Europe : les Français sont bons derniers.  Dans le détail, seuls 48% des Français ont répondu correctement aux questions liées aux mécanismes basiques de la finance (inflation, taux d’intérêt), et 9% seulement ont été en mesure d’identifier les bonnes réponses lorsqu’ils ont été interrogés sur les concepts relatifs aux risques financiers. Si le risque de longévité lié à l’allongement de l’espérance de vie pose moins de problèmes (62% des personnes sondées ont su choisir le produit financier qui les protège le mieux face à ce risque), les notions de « relation risque/rendement », de « diversification du risque » ou encore de « risque de liquidité » sont bien moins maîtrisées. Ainsi, 6% des participants ont su répondre correctement aux trois scénarios inspirés de la vie réelle tandis qu’un quart d’entre eux n’ont pas été en mesure de donner une bonne réponse en choisissant le bon produit financier. Ces résultats ne sont finalement pas si surprenants. D’après un sondage IFOP réalisé pour le compte du ministère de l’Économie et des Finances en septembre 2016, 85% des Français n’avaient jamais bénéficié d’enseignements d’éducation budgétaire et financière. 43% d’entre eux ont pourtant déjà ressenti au cours de leur vie le besoin de recevoir ce type d’enseignements et 78% souhaitent que l’éducation financière soit enseignée à l’école. Si la France fait figure de mauvaise élève, derrière le Portugal et l’Italie, en matière de culture financière, ce sont les Autrichiens, les Allemands et les Suisses qui s’en sortent le mieux. Mais globalement, des lacunes persistent au niveau européen puisque le pourcentage de réponses correctes aujourd’hui est sensiblement le même qu’il y a dix ans à l’échelle du continent. Aussi, les femmes semblent être distancées par les hommes dans ce domaine et notamment sur les questions relatives au risque tandis que les moins de 35 ans sont ceux qui s’y connaissent le moins en finance.  À cet égard, l’étude Allianz estime que ces lacunes sont inquiétantes. Sans vouloir faire des citoyens européens des experts de la finance, elle insiste sur “l’importance d’avoir, a minima, des bases de culture financière” pour prendre des décisions avisées dans ce domaine.

Michel Rocard, trop brillant pour la culture politique française (JEAN-LUC MICHEL )

 Michel Rocard, trop brillant pour la culture politique française (JEAN-LUC MICHEL )

Jean-Luc Michel professeur d’université  en communication, estime dans une tribune du Figaro que Michel Rocard était trop brillant pour réussir uen grande carrière politique en France. Il considère qu’aucun responsable politique actuel de gauche comme de droite ne présente le calibre intellectuel de Rocard.

 

« L’ancien Premier ministre Michel Rocard est décédé samedi 2 juillet à Paris, l’âge de 85 ans. Pour avoir travaillé avec lui du temps des clubs Convaincre et de la revue Faire, j’ai pu admirer ses fantastiques capacités de synthèse, la vivacité et la rapidité de son intelligence. Ainsi, lors d’un colloque sur le thème « Gouverner autrement », il prit en note toutes les contributions laborieuses des rapporteurs pour en livrer une synthèse qui rendait la question plus simple et intelligible, chaque élément ayant été remis en continuité logique avec les autres. Une cathédrale de l’esprit.  Mais ce Rocard-là n’atteignait sa plénitude que devant des auditoires attentifs… Dans les meetings, il désespérait une bonne partie du peuple de gauche par la longueur et la complexité de ses analyses en ne sacrifiant jamais à la petite phrase ou la formule facile. Il vivait dans la complexité en intégrant toujours le plus grand nombre de variables d’un problème. Certains le comparaient à un ordinateur. Pour avoir également travaillé avec Jean-Jacques Servan-Schreiber, fondateur de l’Express et ministre éphémère en 1974, j’ai pu constater le même fonctionnement intellectuel… Et les mêmes difficultés à faire une carrière politique de premier plan. D’où l’idée saugrenue qu’en politique, surtout si l’on veut accéder à l’Elysée, il ne faudrait pas être trop « intelligent ». Entendons-nous, il ne s’agit pas de dire qu’il faut être idiot pour réussir… Il s’agit surtout d’être capable de faire des choix simples et de les exprimer de manière compréhensible et facilement identifiable par son public. Toutes choses que ne savait pas faire Rocard qui restait dans l’exigence de la pensée conceptuelle du plus haut niveau. Ses imitateurs les plus doués comme Laurent Gerra l’ont bien compris… Ses relations avec François Mitterrand, son éternel rival, s’éclairent si on les considère sous cet angle et dépassent le cliché trop facile du combat des deux gauches. Mitterrand compensait sa moins grande capacité de modélisation intellectuelle par sa culture et son instinct. D’où ses décisions tranchées et souvent perspicaces, par exemple en politique étrangère («  les pacifiques sont à l’ouest et les fusées nucléaires à l’est »). L’histoire lui donnait sans cesse des cadres interprétatifs quitte à renier ses idées ou les plier à sa volonté. Rocard, parce qu’il vivait avec délices la complexité, ne pouvait s’y résoudre. Le beau concept pouvait primer sur la réalité de sa perception. Qu’ils l’eussent voulu on non, ils furent complémentaires. Rocard et ses cercles permirent à une partie de la gauche de fonctionner comme un laboratoire d’idées très tôt détachées du marxisme ou du communisme, de passer des thèses autogestionnaires à la CSG, au RMI, à la résolution du conflit en Nouvelle-Calédonie par une diplomatie des petits pas ou encore au socialisme interactif. Sur beaucoup de sujets, il fut très en avance sur les dogmes socialistes de son temps, à commencer par les rectifications du programme commun de la gauche.  Et jusqu’à la fin de sa vie, il l’est resté, y compris dans sa critique des avantages acquis et du refus de l’économie de marché par la gauche française. Mitterrand reprit certaines de ses idées, s’éloigna d’autres, en adoptant une démarche pragmatique, uniquement dictée par la conquête du pouvoir, qui passait, il faut sans cesse le rappeler, par une alliance obligatoire avec le parti communiste alors tout puissant. Mitterrand s’appuya sans vergogne aussi bien sur la première que la seconde gauche, d’où le sentiment des uns et des autres d’avoir été bernés ou trahis. Mais il demeura 14 ans aux affaires et, comme il l’avait indiqué dès le début, il prouva que la gauche pouvait rester au pouvoir sans ruiner la France ou la mener à la guerre. Aucun responsable politique actuel de gauche comme de droite ne présente le calibre intellectuel de Rocard. Son discours, qui passait déjà mal, serait inaudible. Mais il en serait de même de celui de Mitterrand et de la culture historique ou de la culture tout court. Les médias, y compris le net, exigent du simple, du court, du soi-disant immédiatement compréhensible. La précampagne présidentielle l’illustre chaque jour. En témoigne l’insuccès des propositions de Jacques Attali (encore une autre personnalité « trop intelligente » pour faire de la politique !) qui essaient de penser la complexité en proposant des solutions raisonnables que personne ne veut entendre. Si Rocard avait été mieux écouté – des militants socialistes et de Mitterrand –, la gauche française eût enfin réalisé son aggiornamento conceptuel, sa mue définitive pour se rapprocher des partis progressistes mondiaux. Nous aurions gagné au moins une génération. Malheureusement, le mouvement des idées est si lent que la France se complaît dans ses vieilles obsessions ; le front de gauche, les frondeurs et les extrêmes cherchent à nous faire croire en des jours meilleurs à l’aide de recettes toutes plus simplistes les unes que les autres. Et ce n’est guère mieux dans beaucoup d’autres pays. Qui osera restaurer l’intelligence et la culture en politique pour nous sortir de nos ornières ? Dans notre société connectée, c’est peut-être en lui exposant en détail les finalités des projets que le citoyen réapprendra l’exigence et l’effort. »

 

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