Le marché funéraire pour relancer la croissance ; vite une loi pour encourager les vieux et les sans abri à mourir plus vite
Le marché des cercueils est un business qui ne connaît pas la crise… ou peu. Chaque année, 140 000 «caisses» sont fabriquées en France par l’entreprise OGF, numéro un national, mais aussi leader européen du funéraire. A Reyrieux (Ain), l’un des deux sites de production avec Jussey (Haute-Saône), on fabrique environ 400 bières par jour. «Ça représente 60.000 cercueils par an, dont les deux tiers sont destinés aux Pompes funèbres générales et le reste à l’entreprise M2F», explique Yann Marion, le directeur du site. A Reyrieux, tout est 100 % français. «Les 10 000 à 15 000 m3 de bois que nous utilisons viennent de filières franco-françaises. Il s’agit majoritairement de chênes des Vosges et de pins des Landes», indique Yann Mario, en désignant des montagnes de bois entassés à l’arrière de l’usine en attendant d’être transportées dans les séchoirs. «Il faut environ trois semaines pour réaliser un cercueil. Mais, au préalable, on doit attendre entre deux mois et demi et quatre mois pour que le bois sèche.» A l’intérieur de l’usine, une petite centaine de salariés s’affaire, dont Mohammed, occupé à trier les planches défilant sous ses yeux. «Ici, rien ne part à la poubelle. Une fois que les planches sont sciées, on récupère tous les “déchets”. Ils seront ensuite réutilisés sous forme de sciures pour le chauffage. Ou bien ils seront transformés en charbon de bois et revendus à des sous-traitants.» «Un arbre abattu, c’est un arbre replanté», poursuit Yann Marion, précisant que les bois utilisés sont certifiés PEFC, c’est-à-dire issus d’une gestion durable de la forêt. Afin de rester compétitive et conserver sa place de leader européen, l’entreprise OGF, qui a réalisé 533 millions de chiffre d’affaires l’an dernier, a déjà investi 8 millions d’euros pour rénover l’outil industriel. Les usines de Reyrieux et Jussey vont également bénéficier jusqu’en 2014 de près de 4 millions d’euros dans le cadre d’un plan de continuité d’activité.