Croissance Etats-Unis : petite hausse de la confiance du consommateur mais la croissance se tasse
Une hausse de la confiance aux Etats-Unis mais quand même tout juste au dessus de sa moyenne de longue durée. La confiance du consommateur américain s’est améliorée plus que prévu en mars après s’être dégradée en février, montre mardi l’enquête mensuelle de la fédération patronale Conference Board. Son indice de confiance ressort sur le mois en cours à 101,3 après 98,8 (chiffre révisé) en février. Les économistes interrogés par Reuters l’attendaient en moyenne à 96,0. L’indice de février a été révisé en hausse après avoir été initialement annoncé à 96,4. Le sous-indice de la situation actuelle a reculé à 109,1 en mars contre 112,1 (110,2 initialement annoncé) en février et celui mesurant les anticipations a progressé à 96,0 contre 90,0 (87,2 initialement annoncé). Globalement les perspectives de croissance sosnt moins élevées que prévu. La croissance aux Etats Unis a été moins dynamique au 4ème trimestre et au début 2015. En cause la hausse du dollar , aussi une activité qui s’est réduite au plan mondial. Du coup la FED va sans doute décider de reculer la date de remontée des taux, vraisemblablement fin 2015 voire en 2016.D’autant que l’inflation est largement sous contrôle. Une bonne nouvelle pour le reste du monde car le relèvement des taux américains entraineraient mécanique la hausse ailleurs en particulier en Europe. - La croissance économique s’est essoufflée aux Etats-Unis au quatrième trimestre 2014, la moindre reconstitution des stocks et le ralentissement des investissements des entreprises ayant constitué des freins à l’activité, seulement partiellement desserrés par la vigueur des dépenses des ménages. Le produit intérieur brut (PIB) a progressé de 2,2% en rythme annualisé, chiffre conforme à l’estimation donnée le mois dernier, a annoncé vendredi le département du Commerce. La croissance avait été de 5% au troisième trimestre. L’administration américaine a aussi fait état d’une baisse de 1,6% des bénéfices après impôt des entreprises, soit le recul le plus prononcé depuis le premier trimestre 2011, les profits des grandes entreprises étant grevés par le dollar fort. Les bénéfices réalisés à l’étranger ont ainsi diminué de 36,1 milliards de dollars alors qu’ils avaient progressé de 16,5 milliards au troisième trimestre. Sur l’ensemble de 2014, les bénéfices après impôt ont reculé de 8,3%, la plus forte baisse annuelle depuis 2008. Un ralentissement prolongé de la croissance conjugué à une faible inflation pourrait inciter la Réserve fédérale à retarder le relèvement de ses taux d’intérêt. Elle maintient ses taux directeurs à un niveau proche de zéro depuis décembre 2008. Les responsables de la Fed ont abaissé la semaine dernière leurs prévisions de croissance pour les trois années allant de 2015 à 2017. Le rythme modéré de la croissance semble s’être prolongé durant le premier trimestre 2015. L’activité au cours des deux premiers mois a notamment été ralentie par la vigueur du dollar, la morosité économique persistante en Europe et en Asie, la rigueur de l’hiver aux Etats-Unis et le conflit social, désormais réglé, dans les ports de la côte Ouest. Le dollar en particulier, qui a pris 7,8% entre juin et décembre face aux devises des principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis, devrait continuer à poser des difficultés aux entreprises américaines. Les estimations pour la croissance du PIB au premier trimestre varient dans une fourchette de 0,9% à 1,4%. Au cours du quatrième trimestre 2014, les entreprises américaines ont accumulé l’équivalent de 80 milliards de dollars de stocks, soit un montant inférieur aux 88,4 milliards estimés par les autorités fédérales le mois dernier. En conséquence, les stocks ont contribué négativement pour 0,1 point à la croissance du PIB, alors qu’ils étaient censés apporter 0,1 point selon les précédentes estimations. La progression des dépenses d’équipement des entreprises a été moindre que prévu, de 0,6% au lieu de 0,9%. Ce résultat est probablement lié à la hausse du dollar et à l’effondrement des cours du pétrole, qui a fait chuter les activités d’exploration et de forage. La consommation des ménages, qui représente plus des deux tiers de l’activité économique aux Etats-Unis, a en revanche progressé de 4,4% au quatrième trimestre et non de 4,2% comme cela avait été estimé auparavant. Il s’agit de la hausse la plus rapide depuis le premier trimestre 2006. Hors alimentation et énergie, les prix n’ont pourtant augmenté que de 1,1%, soit le rythme le plus faible depuis le deuxième trimestre 2013. La consommation des ménages semble néanmoins avoir décéléré au premier trimestre 2015, le froid et la neige ayant dissuadé les Américains de se rendre dans les magasins. Malgré une demande mondiale en berne, la croissance des exportations a été revue à la hausse. En raison de la forte consommation des ménages, les importations ont elles aussi été plus fournies que prévu, ce qui a entraîné un déficit commercial pénalisant pour la croissance du PIB.