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Société-Incompatibilité de la croissance et de la transition énergétique ?

Société-Incompatibilité de la croissance et de la transition énergétique  ?

Alors que le Conseil national de la refondation abordera notamment les adaptations nécessaires de l’économie, le coût de la transition sera considérable. Le débat doit porter sur la manière de rendre le changement désirable, et donc acceptable estime un papier du Monde. 

 

Travail, transition écologique, éducation, santé… Les thèmes qui seront traités par le Conseil national de la refondation (CNR) – qui s’ouvre jeudi 8 septembre – ressemblent à ceux étudiés en profondeur par la commission internationale menée, en 2020, par les économistes Jean Tirole et Olivier Blanchard, à la demande, déjà, du président Macron.

Les données sur le plan économique sont donc largement sur la table, même si l’inflation et la crise énergétique rajoutent une couche de complexité. Pour l’économiste Jean Pisani-Ferry, nous entrons dans une « économie d’externalités », c’est-à-dire percutée par des impératifs extérieurs, comme le climat, la santé, la biodiversité, la rareté ou la souveraineté. Des chocs qui peuvent remettre en cause la manière dont nos sociétés fonctionnent et limiter les moyens à leur disposition. Et le premier est la croissance, qui permet de dégager plus de ressources pour servir de nouveaux impératifs de dépense sans sacrifier les actuels.

Or, la question de la compatibilité de cette croissance avec la transition énergétique est probablement la plus grande inconnue. Derrière les déclarations ronflantes des dirigeants français, européens ou américains sur la croissance verte, le coût de cette transformation effraie un peu tout le monde. Un certain consensus des économistes au niveau international évalue à deux points de produit intérieur brut (PIB) par an le coût supplémentaire à fournir pour investir dans la production d’énergie verte, décarboner l’industrie et les transports et rénover les logements, si l’on veut être au rendez-vous des échéances de 2030 fixées par l’accord de Paris. Ce qui, pour la France, représenterait une cinquantaine de milliards d’euros de plus à trouver, soit l’équivalent de ce que l’on dépense déjà actuellement dans ce domaine.

Selon les calculs du conseiller économique de Natixis Patrick Artus, la moitié de cette somme pourrait être engagée par les acteurs privés, ménages et entreprises, et l’autre moitié par l’Etat. Pour l’industrie et les transports, cela nécessite de remplacer des machines en bon état par d’autres, donc de détruire du capital. Où trouver cet argent ? Du côté de l’Etat, les pistes d’économies de fonctionnement sont faibles. Il y a, bien sûr, le chantier inflammable des retraites et celui du travail. Aujourd’hui, comme le relève Jean Pisani-Ferry, les pouvoirs publics dépensent un total de 145 milliards d’euros par an en aides de toutes sortes à l’emploi. C’est plus que le budget de l’enseignement, de la maternelle à l’université (125 milliards). L’amélioration du nombre d’actifs au travail (taux d’emploi) permettrait de réduire la facture. D’où l’obsession présidentielle sur le sujet. Du côté du privé, le coût serait absorbé notamment par la baisse de rentabilité des entreprises, si elles n’augmentent pas leurs prix, et une ponction sur les particuliers. Patrick Artus en est sûr, en dépit des déclarations rassurantes, les impôts ne peuvent qu’augmenter face à ce mur de dépenses qui attend l’Etat. « Ce sera équivalent à un choc pétrolier interne », estime Jean Pisani-Ferry, avec pour seul avantage que l’argent et l’activité resteront sur le territoire. De quoi passer de la croissance à la récession.

Incompatibilité de la croissance et de la transition énergétique ?

Incompatibilité de la croissance et de la transition énergétique  ?

Alors que le Conseil national de la refondation abordera notamment les adaptations nécessaires de l’économie, le coût de la transition sera considérable. Le débat doit porter sur la manière de rendre le changement désirable, et donc acceptable estime un papier du Monde. 

 

Travail, transition écologique, éducation, santé… Les thèmes qui seront traités par le Conseil national de la refondation (CNR) – qui s’ouvre jeudi 8 septembre – ressemblent à ceux étudiés en profondeur par la commission internationale menée, en 2020, par les économistes Jean Tirole et Olivier Blanchard, à la demande, déjà, du président Macron.

Les données sur le plan économique sont donc largement sur la table, même si l’inflation et la crise énergétique rajoutent une couche de complexité. Pour l’économiste Jean Pisani-Ferry, nous entrons dans une « économie d’externalités », c’est-à-dire percutée par des impératifs extérieurs, comme le climat, la santé, la biodiversité, la rareté ou la souveraineté. Des chocs qui peuvent remettre en cause la manière dont nos sociétés fonctionnent et limiter les moyens à leur disposition. Et le premier est la croissance, qui permet de dégager plus de ressources pour servir de nouveaux impératifs de dépense sans sacrifier les actuels.

Or, la question de la compatibilité de cette croissance avec la transition énergétique est probablement la plus grande inconnue. Derrière les déclarations ronflantes des dirigeants français, européens ou américains sur la croissance verte, le coût de cette transformation effraie un peu tout le monde. Un certain consensus des économistes au niveau international évalue à deux points de produit intérieur brut (PIB) par an le coût supplémentaire à fournir pour investir dans la production d’énergie verte, décarboner l’industrie et les transports et rénover les logements, si l’on veut être au rendez-vous des échéances de 2030 fixées par l’accord de Paris. Ce qui, pour la France, représenterait une cinquantaine de milliards d’euros de plus à trouver, soit l’équivalent de ce que l’on dépense déjà actuellement dans ce domaine.

Selon les calculs du conseiller économique de Natixis Patrick Artus, la moitié de cette somme pourrait être engagée par les acteurs privés, ménages et entreprises, et l’autre moitié par l’Etat. Pour l’industrie et les transports, cela nécessite de remplacer des machines en bon état par d’autres, donc de détruire du capital. Où trouver cet argent ? Du côté de l’Etat, les pistes d’économies de fonctionnement sont faibles. Il y a, bien sûr, le chantier inflammable des retraites et celui du travail. Aujourd’hui, comme le relève Jean Pisani-Ferry, les pouvoirs publics dépensent un total de 145 milliards d’euros par an en aides de toutes sortes à l’emploi. C’est plus que le budget de l’enseignement, de la maternelle à l’université (125 milliards). L’amélioration du nombre d’actifs au travail (taux d’emploi) permettrait de réduire la facture. D’où l’obsession présidentielle sur le sujet. Du côté du privé, le coût serait absorbé notamment par la baisse de rentabilité des entreprises, si elles n’augmentent pas leurs prix, et une ponction sur les particuliers. Patrick Artus en est sûr, en dépit des déclarations rassurantes, les impôts ne peuvent qu’augmenter face à ce mur de dépenses qui attend l’Etat. « Ce sera équivalent à un choc pétrolier interne », estime Jean Pisani-Ferry, avec pour seul avantage que l’argent et l’activité resteront sur le territoire. De quoi passer de la croissance à la récession.

France : pas de vraie reprise de la croissance et de l’emploi

France : pas de vraie reprise de la croissance et de l’emploi  

Rien n’indique une vraie reprise, ni le climat général dans les entreprises ou chez les ménages. L’investissement ne redémarre pas vraiment et la demande se tasse à l’étranger. Oui, si l’on en croit le dernier indice PMI Markit des directeurs d’achat, qui indique après plusieurs mois maussades un rebond à son plus haut niveau depuis 31 mois en mars. Reste que cet indicateur n’a pas été très fiable ces derniers mois. Une faiblesse qui s’explique en partie par la taille étroite de l’échantillon interrogé: 700 entreprises, contre plus de 8.000 pour l’Insee. Que disent, alors, les baromètres de l’Institut national de la statistique? A peu près tous la même chose: il y a bien eu une accélération de la marche des affaires à l’automne 2013 et jusqu’en janvier, mais cette accélération marque le pas depuis.  Dans le bâtiment, le climat des affaires reste proche des très bas niveaux atteints mi-2009, au cœur de la récession. Il faut remonter à la récession de 1993 et à la rechute de 1996 pour retrouver des niveaux d’activité encore plus bas. Dans le commerce de gros, les intentions de commandes des professionnels reculent et aucune amélioration ne se dessine sur le front des embauches. Chez les détaillants également, les prévisions de ventes sont nettement retombées depuis le début de l’année. Dans les services, les chefs d’entreprise restent pessimistes pour les prochains mois. Dans l’industrie manufacturière, enfin, la production, les carnets de commandes globaux, et les stocks stagnent. Et si les patrons sont un peu moins pessimistes que dans les autres secteurs pour les prochains mois, c’est exclusivement grâce au surcroît de demande venu de l’étranger. S’il y a reprise, elle est donc davantage en train de s’affaiblir que de se renforcer. Et il est difficile de croire à une nouvelle accélération compte tenu du nombre de freins qui restent serrés.  L’investissement ? Les capacités de production tournent encore à un rythme très inférieur à la moyenne de longue période dans l’industrie, la situation financière des entreprises n’a jamais été aussi dégradée depuis 30 ans (les marges ont fondu d’un tiers) et les conditions de financement, notamment auprès des banques, restent restrictives. Les exportations? La demande de nos grands partenaires faiblit, les exportateurs français perdent des parts de marché (nos ventes progressent moins vite que la demande de nos partenaires) et l’euro a dépassé largement le niveau qui les pénalise, soit 1,25 dollar traditionnellement) Quand aux ménages, ils se sont montrés légèrement plus confiants en mars, notamment sur leur situation financière future. Mais pour une seule raison que le Social Ecorama de BFM Business (le baromètre qui mesure le climat des affaires à partir de l’humeur des réseaux sociaux) met bien en évidence: le recul de l’inflation qui améliore le pouvoir d’achat. Car pour le reste, notamment l’emploi et le poids des impôts, les Français restent très pessimistes.




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