Retraites : Valls critique Hollande
Valls accentue sa prise de posture vis-à-vis de Hollande par ses provocations mais auusi par ses critiques (justifiées) vis-à-vis de Hollande en matière de retraites. Le Premier ministre Manuel Valls a regretté mercredi que le PS n’ait pas soutenu la CFDT en 2003, engagé en faveur de la réforme des retraites Raffarin-Fillon. C’est une petite phrase qui sonne comme une lourde critique au Parti socialiste d’il y a dix ans, alors dirigé par François Hollande. Dans un discours prononcé ce mercredi à l’occasion du cinquantenaire de la CFDT, salle de la mutualité à Paris, Manuel Valls a déploré qu’en 2003 le PS n’ait pas soutenu le syndicat, engagé en faveur de la réforme des retraites Raffarin-Fillon. « Ce ne fut pas facile, je le sais, cela vous a coûté cher. Mais je le dis : vous aviez raison et nous aurions dû être à ce moment-là à vos côtés, comme grand parti de gouvernement », a lancé le Premier ministre à la surprise générale. En 2003, la CFDT, avec François Chérèque à sa tête, a donné son feu vert à une réforme des retraites mise en œuvre par la majorité de droite, qui allongeait la durée de cotisation nécessaire pour partir à taux plein. Ce choix a provoqué la plus grave crise de l’histoire du syndicat et le départ de nombreux militants. Le PS avait, lui, fait ovationner son rival Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, au congrès de Dijon. La phrase de Manuel Valls sonne comme une autocritique. Elle inclut implicitement François Hollande, alors premier secrétaire du Parti socialiste, et prend un relief particulier au moment où les relations entre les deux têtes de l’exécutif font apparaître des tensions.