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Attal: « Le salon de l’agriculture n’est pas un cirque » : une critique pour Bardella …. et Macron

Attal: « Le salon de l’agriculture n’est pas un cirque » : une critique pour Bardella …. et Macron

Le premier ministre critique la politisation du salon de l’agriculture mais sans doute tout autant sans doute  l’intervention de bardella  mais aussi celle de Macron qui a largement participé au « bordel » ( mot même de Macron).

Le premier ministre peut effectivement commencer à être agacé surtout par la posture omnipotente et permanente de Macron sur tous les sujets alors que lui-même a déjà engagé un processus de concertation et que soudain macron sort de son chapeau des solutions miracles très contestables.

Le Salon de l’Agriculture « n’est ni un cirque médiatique, ni un cirque politique, ni un cirque militant », a déclaré, ce dimanche 25 février, Gabriel Attal lors d’une réception au Salon, après l’ouverture chaotique par Emmanuel Macron samedi et la visite dimanche du leader du RN Jordan Bardella.

« Je veux aussi rappeler que ce salon appartient avant tout aux agriculteurs et aux Français », a déclaré le Premier ministre.

« Je rappelle que le Salon de l’agriculture doit être, cette année encore, la fête nationale et le succès populaire qu’il est depuis 60 ans pour les Français », a déclaré le Premier ministre lors d’une courte allocution.

L’exécutif est soucieux d’occuper le terrain après les images inédites d’une ouverture très perturbée du salon, sur fond d’une crise des agriculteurs qui perdure depuis plus d’un mois: affrontements entre force de l’ordre et agriculteurs opposés à la venue du chef de l’État, débat improvisé et tendu d’Emmanuel Macron avec quelques agriculteurs, présence policière considérable.

Le tout alors que Jordan Bardella a arpenté les allées dans une ambiance normale, contrastant avec les images de la veille. Mais « les Français ne sont dupes de rien. Ni de l’instrumentalisation, ni du mensonge, ni de la poudre aux yeux », a rétorqué dimanche soir Gabriel Attal.  »Notre ennemi, ce n’est pas l’étranger, c’est la loi du marché débridée », a déclaré le Premier ministre.

« Vous qui êtes des professionnels de l’agriculture, vous savez mieux que personne que cette exception agricole ne doit être en aucun cas une fermeture », a-t-il ajouté.

La veille, Emmanuel Macron avait été accueilli par des huées et des heurts, mais avait pu finalement passer près de 13 heures dans le Salon à déambuler et échanger, au prix d’une importante présence sécuritaire.

Société et Immigration- Une critique des statistiques…. critiquable

Société et Immigration- Une critique des statistiques…. critiquable

Le sociologue Vincent Tiberj jette sur Franceinfo un regard critique sur les sondages qui affirment que les Français soutiennent le texte et se montrent hostiles aux immigrés.Un point de vue qui peut aussi se critiquer

Le projet de loi immigration répond-il vraiment à une attente des Français ? C’est ce que répètent les partisans du texte adopté mardi 19 décembre grâce au soutien des parlementaires de droite et d’extrême droite. Dès mercredi, un sondage Elabe pour BFMTV assurait que 70% des Français interrogés étaient satisfaits de ce vote des députés et sénateurs. Auparavant, d’autres enquêtes d’opinion, commandées entre autres par CNews et Europe 1, avaient laissé sous-entendre l’existence d’un consensus de l’opinion française pour un durcissement des règles sur le sujet.

Pour le sociologue Vincent Tiberj, ce type d’analyse procède d’un « regard sélectif ». Le chercheur produit chaque année un indice longitudinal de tolérance (ILT), à partir d’une enquête menée par la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH). Interrogé par franceinfo, s’il admet que l’immigration constitue un sujet de « préoccupation » chez une partie de la population, il constate toutefois une forte progression de la tolérance des Français sur les questions migratoires depuis trente ans.

Quand Emmanuel Macron s’est exprimé mercredi dans « C à vous », il a déclaré « nos compatriotes attendaient » le projet de loi immigration voté cette semaine. Dit-il vrai ?

Vincent Tiberj : C’est un regard sélectif sur les sondages. Oui, il y a une préoccupation pour l’immigration dans une partie de la population française. On la retrouve à droite, parmi les seniors, plutôt dans les classes moyennes, mais pas nécessairement dans les milieux les plus populaires.

Mais quand on regarde les domaines dans lesquels les répondants souhaiteraient une action gouvernementale, ce n’est très clairement pas l’immigration qui arrive en tête. Cela va plutôt être le pouvoir d’achat, l’inflation, les salaires, les retraites, les questions sociales, voire l’éducation. Dans un certain nombre d’enquêtes, l’immigration arrive même derrière le réchauffement climatique.

Si on doit gouverner à travers les sondages, alors il faut tous les prendre. Cela vaut notamment pour la réforme des retraites. Et c’est là que l’on se demande parfois quelle est l’articulation de la vision politique de la majorité macroniste. Quand les sondages ne vont pas dans leur sens, ils ont tort. Mais quand ils iraient dans leur sens, on peut les prendre en compte.

Le projet de loi était tout de même soutenu par les Français d’après les sondages…

Vous faites référence au sondage de l’institut CSA du 17 décembre pour le Journal du dimanche, Europe 1 et CNews. Avez-vous eu accès aux documents relatifs à ce sondage ? Il est introuvable. Je soupçonne même que le questionnaire ait été construit uniquement pour susciter le rejet des immigrés. Les autres instituts comme Ifop, Kantar ou Ipsos produisent des rapports dans lesquels on peut regarder le nombre d’individus interrogés, les libellés des questions, les modalités de réponse proposées et souvent les ventilations par groupes sociopolitiques. Le sondage de l’institut CSA a eu un poids dans le débat public. Les informations sur cette enquête devraient être accessibles. Ce n’est pas le cas.

Aujourd’hui, les sondages sont presque exclusivement produits via internet pour des questions de coûts. Cela pose un souci quant à l’attention des gens au moment où ils répondent. Quand vous êtes tranquillement chez vous, est-ce que vous avez vraiment la même qualité d’écoute que lors d’un échange par téléphone ou en face-à-face ? On sait aussi que les gens qui penchent à droite sont surrerprésentés dans ces panels. C’est un vrai souci qui concerne désormais l’ensemble des sondeurs.

Par exemple, pouvait-on savoir à quoi les gens s’opposaient, ou ce qu’ils soutenaient, avant la présentation de la réforme des retraites par Elisabeth Borne, avant que les détails ne soient connus, au début du mois de janvier ? La réponse est non. Ce n’est que lorsque les premières manifestations ont eu lieu et que des commentateurs, des spécialistes, des politiques, se sont exprimés sur les plateaux télévisés, en faveur ou contre, que progressivement, nous sommes arrivés à des opinions plus structurées. De telle sorte que deux mois plus tard, avec les sondages de mars, on pouvait être assez sûrs de ce qu’on mesure à travers les sondages. Cela prend du temps.

Avec la Commission nationale consultative des droits de l’homme, vous produisez chaque année un indice qui mesure le sentiment de tolérance des Français. Que répondent-ils sur l’immigration ?

D’après les derniers résultats, qui datent de 2022, 78% des gens considèrent que l’immigration est une source d’enrichissement culturel. En 1992, ils étaient 44%. Aujourd’hui, 83% des personnes interrogées considèrent que les travailleurs émigrés doivent être considérés ici comme chez eux puisqu’ils contribuent à l’économie française. En 1992, ils étaient 62%. Par ailleurs, 52% des gens continuent de juger qu’il y a trop d’immigrés en France. En 1988, ils étaient 69%.

Il y a donc toujours une majorité de Français qui pensent qu’il y a trop d’immigrés en France…

Tout à fait, c’est une opinion souvent majoritaire sur cette question. Tout dépend cependant de la manière dont la question est cadrée. Certaines questions produisent plus de soutien à l’idée qu’il y a trop d’immigrés en France. Et d’autres moins. Mais ce qui est intéressant, c’est qu’en agrégeant toutes ces mesures, on s’aperçoit qu’il y a une montée de la tolérance. Cela s’explique par des phénomènes de long terme comme l’élévation du niveau de diplôme. Plus on est diplômé, plus on est tolérant. Il y a aussi un effet de renouvellement générationnel. Les générations les plus xénophobes sont les plus anciennes.

Considérer qu’il y a trop d’immigrés en France, c’est être xénophobe ?

Non pas nécessairement. Vous pouvez avoir des gens qui disent qu’il y a trop d’immigrés en France parce que cela crée des problèmes d’intégration et du racisme. Ils jugent alors qu’il y a un effet négatif pour les immigrés eux-mêmes. Une question de sondage peut ne pas être comprise et donc aboutir à du bruit statistique. En revanche, il y a un terrain xénophobe dès lors qu’il y a une accumulation : déclarer qu’on ne se sent plus chez soi, que les immigrés sont la principale cause de l’insécurité, et qu’en plus, ils ne sont pas une source d’enrichissement culturel. On commence alors à avoir une forte présomption.

Pendant longtemps, il a été considéré que les préjugés raciaux étaient profondément ancrés dans la tête des gens. Mais cette idée est mise à mal par les études qui permettent de comparer les opinions sur le long terme. Les générations évoluent elles-mêmes. Ainsi, les « boomers » sont plus ouverts à l’immigration aujourd’hui qu’ils ne l’étaient il y a encore 20 ans. Eux-mêmes évoluent vers plus de tolérance. Mais cette tendance globale est entrecoupée de hauts et de bas.

Cela s’est particulièrement vu après les émeutes de 2005. Cela a abouti à une très forte remontée de l’intolérance. Elle a mis entre deux et trois ans avant de se résorber. Cette succession de hauts et de bas dépend aussi de ceux qui gouvernent. Quand la gauche est au pouvoir, la tolérance a plutôt tendance à régresser, tandis qu’elle progresse avec la droite.

Comment expliquez-vous alors la montée de l’extrême droite ?

C’est en effet très paradoxal. Il y a de plus en plus de tolérance. Mais il y a aussi plus de polarisation autour des questions de diversité et d’immigration. Et c’est cette polarisation qui structure le vote. Plus une génération est récente, plus elle est tolérante. Mais au sein de ces jeunes générations, si vous êtes intolérant, vous avez plus de chances de voter pour le Rassemblement national.

Les clivages socio-économiques sont éclipsés par les questions culturelles. On ne parle plus que de ça. Ces sujets structurent le débat et donc le choix final. Et cela sert tout un ensemble d’acteurs politiques.

Immigration- une critique des sondages… critiquable

Immigration- Le sociologue Vincent Tiberj jette sur Franceinfo un regard critique sur les sondages qui affirment que les Français soutiennent le texte et se montrent hostiles aux immigrés.Un point de vue qui peut aussi se critiquer

Le projet de loi immigration répond-il vraiment à une attente des Français ? C’est ce que répètent les partisans du texte adopté mardi 19 décembre grâce au soutien des parlementaires de droite et d’extrême droite. Dès mercredi, un sondage Elabe pour BFMTV assurait que 70% des Français interrogés étaient satisfaits de ce vote des députés et sénateurs. Auparavant, d’autres enquêtes d’opinion, commandées entre autres par CNews et Europe 1, avaient laissé sous-entendre l’existence d’un consensus de l’opinion française pour un durcissement des règles sur le sujet.

Pour le sociologue Vincent Tiberj, ce type d’analyse procède d’un « regard sélectif ». Le chercheur produit chaque année un indice longitudinal de tolérance (ILT), à partir d’une enquête menée par la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH). Interrogé par franceinfo, s’il admet que l’immigration constitue un sujet de « préoccupation » chez une partie de la population, il constate toutefois une forte progression de la tolérance des Français sur les questions migratoires depuis trente ans.

Quand Emmanuel Macron s’est exprimé mercredi dans « C à vous », il a déclaré « nos compatriotes attendaient » le projet de loi immigration voté cette semaine. Dit-il vrai ?

Vincent Tiberj : C’est un regard sélectif sur les sondages. Oui, il y a une préoccupation pour l’immigration dans une partie de la population française. On la retrouve à droite, parmi les seniors, plutôt dans les classes moyennes, mais pas nécessairement dans les milieux les plus populaires.

Mais quand on regarde les domaines dans lesquels les répondants souhaiteraient une action gouvernementale, ce n’est très clairement pas l’immigration qui arrive en tête. Cela va plutôt être le pouvoir d’achat, l’inflation, les salaires, les retraites, les questions sociales, voire l’éducation. Dans un certain nombre d’enquêtes, l’immigration arrive même derrière le réchauffement climatique.

Si on doit gouverner à travers les sondages, alors il faut tous les prendre. Cela vaut notamment pour la réforme des retraites. Et c’est là que l’on se demande parfois quelle est l’articulation de la vision politique de la majorité macroniste. Quand les sondages ne vont pas dans leur sens, ils ont tort. Mais quand ils iraient dans leur sens, on peut les prendre en compte.

Le projet de loi était tout de même soutenu par les Français d’après les sondages…

Vous faites référence au sondage de l’institut CSA du 17 décembre pour le Journal du dimanche, Europe 1 et CNews. Avez-vous eu accès aux documents relatifs à ce sondage ? Il est introuvable. Je soupçonne même que le questionnaire ait été construit uniquement pour susciter le rejet des immigrés. Les autres instituts comme Ifop, Kantar ou Ipsos produisent des rapports dans lesquels on peut regarder le nombre d’individus interrogés, les libellés des questions, les modalités de réponse proposées et souvent les ventilations par groupes sociopolitiques. Le sondage de l’institut CSA a eu un poids dans le débat public. Les informations sur cette enquête devraient être accessibles. Ce n’est pas le cas.

Aujourd’hui, les sondages sont presque exclusivement produits via internet pour des questions de coûts. Cela pose un souci quant à l’attention des gens au moment où ils répondent. Quand vous êtes tranquillement chez vous, est-ce que vous avez vraiment la même qualité d’écoute que lors d’un échange par téléphone ou en face-à-face ? On sait aussi que les gens qui penchent à droite sont surrerprésentés dans ces panels. C’est un vrai souci qui concerne désormais l’ensemble des sondeurs.

Par exemple, pouvait-on savoir à quoi les gens s’opposaient, ou ce qu’ils soutenaient, avant la présentation de la réforme des retraites par Elisabeth Borne, avant que les détails ne soient connus, au début du mois de janvier ? La réponse est non. Ce n’est que lorsque les premières manifestations ont eu lieu et que des commentateurs, des spécialistes, des politiques, se sont exprimés sur les plateaux télévisés, en faveur ou contre, que progressivement, nous sommes arrivés à des opinions plus structurées. De telle sorte que deux mois plus tard, avec les sondages de mars, on pouvait être assez sûrs de ce qu’on mesure à travers les sondages. Cela prend du temps.

Avec la Commission nationale consultative des droits de l’homme, vous produisez chaque année un indice qui mesure le sentiment de tolérance des Français. Que répondent-ils sur l’immigration ?

D’après les derniers résultats, qui datent de 2022, 78% des gens considèrent que l’immigration est une source d’enrichissement culturel. En 1992, ils étaient 44%. Aujourd’hui, 83% des personnes interrogées considèrent que les travailleurs émigrés doivent être considérés ici comme chez eux puisqu’ils contribuent à l’économie française. En 1992, ils étaient 62%. Par ailleurs, 52% des gens continuent de juger qu’il y a trop d’immigrés en France. En 1988, ils étaient 69%.

Il y a donc toujours une majorité de Français qui pensent qu’il y a trop d’immigrés en France…

Tout à fait, c’est une opinion souvent majoritaire sur cette question. Tout dépend cependant de la manière dont la question est cadrée. Certaines questions produisent plus de soutien à l’idée qu’il y a trop d’immigrés en France. Et d’autres moins. Mais ce qui est intéressant, c’est qu’en agrégeant toutes ces mesures, on s’aperçoit qu’il y a une montée de la tolérance. Cela s’explique par des phénomènes de long terme comme l’élévation du niveau de diplôme. Plus on est diplômé, plus on est tolérant. Il y a aussi un effet de renouvellement générationnel. Les générations les plus xénophobes sont les plus anciennes.

Considérer qu’il y a trop d’immigrés en France, c’est être xénophobe ?

Non pas nécessairement. Vous pouvez avoir des gens qui disent qu’il y a trop d’immigrés en France parce que cela crée des problèmes d’intégration et du racisme. Ils jugent alors qu’il y a un effet négatif pour les immigrés eux-mêmes. Une question de sondage peut ne pas être comprise et donc aboutir à du bruit statistique. En revanche, il y a un terrain xénophobe dès lors qu’il y a une accumulation : déclarer qu’on ne se sent plus chez soi, que les immigrés sont la principale cause de l’insécurité, et qu’en plus, ils ne sont pas une source d’enrichissement culturel. On commence alors à avoir une forte présomption.

Pendant longtemps, il a été considéré que les préjugés raciaux étaient profondément ancrés dans la tête des gens. Mais cette idée est mise à mal par les études qui permettent de comparer les opinions sur le long terme. Les générations évoluent elles-mêmes. Ainsi, les « boomers » sont plus ouverts à l’immigration aujourd’hui qu’ils ne l’étaient il y a encore 20 ans. Eux-mêmes évoluent vers plus de tolérance. Mais cette tendance globale est entrecoupée de hauts et de bas.

Cela s’est particulièrement vu après les émeutes de 2005. Cela a abouti à une très forte remontée de l’intolérance. Elle a mis entre deux et trois ans avant de se résorber. Cette succession de hauts et de bas dépend aussi de ceux qui gouvernent. Quand la gauche est au pouvoir, la tolérance a plutôt tendance à régresser, tandis qu’elle progresse avec la droite.

Comment expliquez-vous alors la montée de l’extrême droite ?

C’est en effet très paradoxal. Il y a de plus en plus de tolérance. Mais il y a aussi plus de polarisation autour des questions de diversité et d’immigration. Et c’est cette polarisation qui structure le vote. Plus une génération est récente, plus elle est tolérante. Mais au sein de ces jeunes générations, si vous êtes intolérant, vous avez plus de chances de voter pour le Rassemblement national.

Les clivages socio-économiques sont éclipsés par les questions culturelles. On ne parle plus que de ça. Ces sujets structurent le débat et donc le choix final. Et cela sert tout un ensemble d’acteurs politiques.

Vous pointez donc aussi les médias du doigt ?

Oui, clairement. La manière dont on débat, dont on traite les questions migratoires influe sur l’évolution du sentiment de tolérance sur les questions migratoires. Le cas du fait divers qui a eu lieu à Crépol, dans la Drôme en novembre, est significatif en ce sens. L’idée que des jeunes sont venus « tuer du Blanc » a été diffusée sur des plateaux de télévision. C’est cette manière de raconter l’histoire qui s’est imposée, alors même que des enquêtes journalistiques ont montré que la réalité était plus compliquée. Mais c’était trop tard. Le mal était fait.

Télécoms : Bruxelles critique les prix en France

Télécoms : Bruxelles critique les prix en France

Bruxelles alerte notamment sur le risque qu’Orange, l’opérateur historique et dominant dans l’Hexagone, bénéficie d’une « rente » liée à une augmentation du prix du dégroupage. Ce qui se traduira inévitablement par une hausse des tarifs pour le consommateur .

En France, l’Arcep entend ouvrir la voie à une augmentation du tarif du dégroupage dans les territoires où la fibre est disponible. L’objectif est à la fois d’inciter les abonnés à passer de l’ADSL à la fibre, et du même coup de favoriser la fermeture du réseau cuivre. l’échelle nationale.

Bruxelles est, fondamentalement, d’accord le gendarme des télécoms. « La commission convient qu’un assouplissement progressif des obligations réglementaires, en particulier de l’obligation de contrôle tarifaire [le prix du dégroupage, Ndlr], imposées au réseau cuivre pourrait encourager la migration vers la fibre optique », écrit-elle.

Mais elle tique sur les modalités selon lesquelles certaines augmentations doivent voir le jour. Le diable est dans les détails. En premier lieu, l’Arcep compte augmenter, au 1er janvier prochain, le prix du dégroupage de 1,23 euros, à 11,27 euros. Ce point ne pose pas de problème à la Commission européenne. Cela dit, l’Arcep prévoit d’ajouter à ce montant une augmentation de 75 centimes d’euros en 2024, puis de 1,50 euros en 2025, pour les territoires où 95% des foyers sont raccordables à la fibre. Ce dispositif fait, en revanche, grincer des dents la commission. « Dans certaines zones, l’augmentation des prix de gros de l’accès cuivre pourrait durer jusqu’à six ans au total », déplore-t-elle. Et ce dans le meilleur des cas, « si Orange n’a pas de retard dans la réalisation de son plan de fermeture technique [définitive, Ndlr] de son réseau de cuivre, d’ici à 2030 », renchérit-elle dans une note de bas de page.

En mars dernier, Xavier Niel, le propriétaire de Free, avait passé un gros coup de gueule à ce sujet. Lors d’une audition au Sénat, le milliardaire avait jugé cette perspective inacceptable. « Nous sommes d’accord pour une hausse du prix du dégroupage – et même une dérégulation – un an avant la fermeture pratique du réseau cuivre, mais pas cinq ans avant », s’est-il énervé. Dans ce cas, a-t-il ajouté, « tout le monde, y compris Orange, va se presser » pour migrer ses abonnés ADSL vers la fibre. « Mais aujourd’hui, ce qu’on nous vend, c’est cinq ans », a râlé le fondateur de Free, fustigeant « une Arcep complètement acquise à Orange, qui se couche devant Orange ». En coulisse, Bouygues Telecom et SFR sont également très remontés.

La Commission européenne considère, comme eux, que cette augmentation du prix du dégroupage doit être mise en place pour une période bien plus courte, « de deux à trois ans avant la fermeture du réseau cuivre ». Elle estime, aussi, que cette hausse ne doit concerner que les territoires où il y a « une concurrence sur les infrastructures entre les fournisseurs de fibre optique ». Sinon, insiste Bruxelles, « la pression concurrentielle exercée par le réseau en fibre pourrait, en particulier dans les zones plus rurales, ne pas suffire à contraindre le comportement d’Orange, en particulier après la fermeture commerciale nationale du réseau cuivre [où il sera impossible de souscrire à un nouvel abonnement à cette technologie, Ndlr] annoncée pour 2026 ».

Mais Bruxelles redoute qu’Orange ne joue pas le jeu. Elle appelle l’Arcep à surveiller étroitement les faits et gestes de l’opérateur, et ne pas hésiter à le sanctionner :

Antisémitisme : Macron critiqué par Valls pour ses absences et ses contradictions

Antisémitisme : Macron critiqué par Valls pour ses absences et ses contradictions


D’une certaine manière Valls a voulu se faire le porte-parole de l’opinion à propos du mécontentement concernant les hésitations et contradictions du président à propos du conflit Israël au palestinien. Notons effectivement qu’au départ Macon a clairement affiché sa totale solidarité avec Israël proposant même une alliance internationale contre le amasse. Une proposition qui a fait chou blanc ! Ensuite Macon a réclamé une pause pour des motifs sanitaires. Mais ensuite il a ensuite adhéré au principe d’un cessez-le-feu finalement total contradiction avec sa première posture. Surtout son interview à la BBC en Angleterre a beaucoup choqué.

L’ancien premier ministre trouve le président «un peu à côté de la plaque» dans son approche du conflit au Proche-Orient. Il lui reproche aussi son absence à la grande marche contre l’antisémitisme.

L’actualité internationale lui a permis de retrouver une place dans le débat public. Offensif dans son soutien à Israël depuis les attaques terroristes du Hamas le 7 octobre, et mobilisé contre l’explosion des actes antisémites en France, Manuel Valls a eu l’occasion d’aborder ces sujets entre les murs de l’Élysée. Selon nos informations, l’ancien premier ministre a été reçu mercredi par Frédéric Michel, patron de la communication et conseiller en stratégie d’Emmanuel Macron, qu’il connaît de longue date. L’occasion pour lui de faire passer quelques messages sur ses thèmes de prédilection, et de partager son jugement sur l’action du chef de l’État.

Reçu à l’Élysée, valse a très nettement critiqué le président sur ce dossier.
«Je lui ai évidemment dit ce que je pensais des propos tenus par le président sur la BBC (où il a appelé à un «cessez-le-feu» et «exhorté» Israël à stopper ses bombardements tuant «des bébés, des femmes et des personnes âgées», NDLR), ce que je pensais de ses zigzags en matière de diplomatie , et ce que je pensais de l’argument qu’il a invoqué…

PME-TPE: Situation économique critique

PME-TPE: Situation économique critique

La situation des petites et moyennes entreprises françaises est de plus en plus critique concernant aussi bien le carnet de commandes, que la trésorerie, le recrutement ou les résultats d’après l’enquête de Bpifrance Le Lab et Rexecode.

Premier signe d’inquiétude, tous les indicateurs montrent une détérioration de la trésorerie de ces entreprises. Avec un solde d’opinion qui plonge de cinq points par rapport au trimestre dernier, à -22. Un problème pour les entreprises, d’autant que les délais de paiement des clients n’ont jamais été jugés aussi élevés, depuis le lancement du baromètre en 2017.

Plus d’un chef d’entreprise sur cinq (21%) évoque des difficultés de financement des dépenses d’investissement. Sur cet item, la hausse est de trois points par rapport au précédent baromètre.

Les réponses de près de 1000 TPE-PME permettent d’établir le classement des craintes des dirigeants. En tête se trouvent les difficultés de recrutement. 53% des chefs d’entreprises interrogés en conviennent. Derrière cet enjeu d’offre, les perspectives de demande sont aussi dégradées. Pour 43% des dirigeants, cette inquiétude agit comme un frein à la croissance de leur entreprise, soit deux points de plus que le trimestre précédent.

Conséquence, les intentions d’investissement pour 2023 reculent. 52% des TPE-PME ont investi ou comptent investir d’ici la fin de l’année. Une proportion majoritaire mais en baisse (57% au troisième trimestre). Seule bonne nouvelle, ce chiffre est en hausse sur un an (49% au quatrième trimestre 2022).

« Le Direktør », tableau critique des effets du pouvoir dans l’organisation du travail

« Le Direktør », tableau critique des effets du pouvoir dans l’organisation du travail .

Lorsque l’on songe au monde du travail aujourd’hui, il paraît bien compliqué, pour ne pas dire cynique, d’y voir un sujet de comédie – du moins dans le sens traditionnel du terme. Qu’est-ce qui peut tant prêter à rire dans ce lot d’absurdité, voire même de mal-être, sur fond de perte de sens au travail constatée par diverses enquêtes, dont celle, récente, des chercheurs en économie et socio-économie Thomas Coutrot et Coralie Perez ?

Par Gabriel Lomellini, ICN Business School dans l’Opinion

Dans un versant « comique » (et les guillemets s’imposent pour les raisons qui vont suivre) de la vie en entreprise, Le Direktør, film sorti en 2006 du réalisateur danois Lars von Trier (actuellement diffusé sur le site d’Arte, qui lui consacre une rétrospective), dénote en ce qu’il traite directement l’organisation du travail en insistant sur ses aspects certes absurdes, mais aussi sur la violence latente des rapports de pouvoir dans l’entreprise.

Lars von Trier, coutumier des propos outranciers et polémiques, est un réalisateur plus que controversé. Mais bien plus que ses déclarations ou son attitude ouvertement provocatrice, cette réputation tient autant à l’imagerie violente déployée dans ses films, entre onirisme, crudité, sexualité et troubles mentaux, qu’à leur forme chaque fois expérimentale et travaillant aux confins de genres codifiés (policier, mélodrame, comédie, horreur…), qu’il se plaît à réinventer avec une déroutante originalité.

À ce titre, Le Direktør tranche par son côté faussement léger et badin, documentant avec une ironie cruelle la vie d’une petite entreprise danoise qui va connaître une soudaine crise. Je tiens à montrer, en m’appuyant sur un cadre théorique qui emprunte à la psychosociologie, qu’il s’agit là d’un tableau véritablement clinique de la façon dont le pouvoir opère dans l’organisation du travail contemporain, à la fois insaisissable et diffus, en même temps qu’il se greffe sur les fantasmes et l’imaginaire de chacun pour mieux les enrôler.

Commençons par rappeler brièvement l’intrigue, aussi simple que déconcertante. Ravn, dirigeant d’une PME danoise dans l’informatique en passe d’être rachetée par une société islandaise, recrute Kristoffer, un acteur au chômage, pour incarner un directeur fictif (nommé Sven), inventé de toutes pièces par ce même Ravn pour se couvrir des décisions impopulaires et désastreuses qu’il a été amené à prendre dans la gestion (cupide et malhonnête) de sa propre entreprise – flouant au passage ses propres salariés.

À l’évidence, rien n’est amené à se passer comme prévu. Et Kristoffer découvre, dans un mélange de sidération et d’incrédulité, que son avatar virtuel (en réalité utilisé par Ravn) a tantôt demandé en mariage une employée (pour éviter son départ dans l’entreprise concurrente), suggéré à une autre son homosexualité, conduit un employé au suicide par sa brutalité, et n’a eu de cesse, de manière générale, d’opter pour des décisions toutes plus iniques les unes que les autres.

Il me semble que la question au cœur du film consiste précisément à figurer ce lieu vide du pouvoir, tournant autour de son absence présumée (où est le Directeur de Tout ? Qui est-il ? Existe-t-il vraiment ? Que veut-il ?) ; absence qui se trouve être en réalité le gage de l’efficacité du pouvoir du fait même qu’il devient le réceptacle dans lequel chacun projette ses propres désirs, craintes et espérances.

Au moins deux articles de recherche en théorie des organisations ont été consacrés à ce film de von Trier, se centrant, dans les deux cas sur la question du leadership et de la nature « fictionnelle » du pouvoir.

Le premier article, par Jana Costas, chercheure en comportement organisationnel, insiste sur le rôle du secret et de l’ambiguïté dans les organisations du travail, et notamment le maintien des relations de hiérarchie du fait même du secret détenu par le dirigeant qui exerce ainsi son pouvoir. Si cet aspect du film est bien sûr présent, je ne suis pas certain qu’il soit si prépondérant.

Tout d’abord, il est légitime de considérer que les employés, et c’est d’ailleurs ce que suggère l’une des scènes finales, ne sont pas réellement dupes de la comédie mise en place par Ravn et Kristoffer. Cette hypothèse soulève par ailleurs la question du déni des salariés face à ce stratagème des plus grossiers, interrogeant les raisons motivant chacun à croire à cette affabulation. C’est d’ailleurs la question explicitement soulevée par le second article consacré au film de von Trier, rédigé par Philippe Mairesse et Stéphane Debenedetti : « Les raisons pour lesquelles la fable est acceptée restent incertaines. Si elle répond aux désirs du public, quels sont ces désirs ? »

De ce fait, bien que datant de 2006, le film illustre de manière exemplaire le basculement de formes de travail qui cherchent de plus en plus, comme ont pu le détailler Boltanski et Chiapello dans leur ouvrage, paru en 1999 mais tout à fait actuel, sur le Nouvel esprit du capitalisme, à engager des dispositions plus subjectives, telles que la motivation, les émotions, l’attitude personnelle, l’empathie, voire même le désir – ce que la sociologue Eva Illouz qualifie de « capitalisme émotionnel ». Cette dimension émotionnelle en appelle explicitement aux désirs inconscients, aux fantasmes et fragilités narcissiques de chacun.

Reste que cette dynamique passionnelle impulse des forces contradictoires et explosives dans l’organisation du travail. Ce « Directeur de Tout », à la fois omniprésent et invisible, concentre toute l’hostilité et la haine, à tel point que, acculé face à la véhémence croissante des salariés de l’entreprise à son égard, Kristoffer s’en sort par une pirouette tout à fait absurde, qui consiste rien de moins qu’à inventer un « Directeur du Directeur de Tout » situé aux États-Unis, qui serait donc son supérieur direct et le véritable agent (dans l’ombre) de tous les dysfonctionnements et frustrations ! On ne peut ici manquer de s’interroger sur la part active de déni qui contribue à maintenir cet état de fait : comment se fait-il que la supercherie, si grotesque en soi, ne puisse être reconnue pour ce qu’elle est ?

Dans cette optique, à travers une recension critique du film Tár (2022), publiée pour la revue Organization Studies, j’avais souhaité mettre en avant la dimension « fantasmatique » du pouvoir dans les organisations ; à savoir que, pour se maintenir, perdurer et exercer pleinement ses effets, le pouvoir devait en passer par un effet de séduction, procurant à celui qui s’en sert, autant qu’à ceux et celles qui aspirent à en être les détenteurs, une forme de gratification narcissique qui confine à la jouissance.

Dans le film Tár, Cate Blanchett incarne en effet une cheffe d’orchestre tyrannique éprouvant un malin plaisir à exercer son pouvoir sur ses subordonnées, tirant profit de sa position hiérarchique et des rapports de domination au sein de l’orchestre en vue d’asseoir sa propre identité. The Direktør interroge en revanche plus directement l’effet d’« attraction » du pouvoir sur celles et ceux qui en subissent les effets. Dans le cas décrit par le film, c’est comme si chacun aspirait avant tout à se sentir unique dans la relation qu’il entretien avec ce fameux « Directeur de Tout ».

C’est que selon le chercheur John Roberts, s’appuyant sur les travaux du psychanalyste français Jacques Lacan, le pouvoir opère à la fois comme un miroir et comme un leurre. Chacun y retrouve à souhait une image grandiose de lui-même, canalisant les angoisses concernant son identité et offrant simultanément une forme de réassurance. Bien que prenant la forme d’un leurre, le pouvoir n’exerce pas moins de puissants effets de déformation de la réalité, en particulier par la prégnance du déni qui vise justement à préserver cette image à la fois idéalisée et déformée. Ainsi, chacun conserve à part soi ce lien (faussement) privilégié qu’il pense entretenir avec le « Directeur de Tout », à l’exclusion des autres, alors que tout ceci ne se révèle être qu’une coquille vide.

Miroir grossissant du pouvoir, autant que déformant, et qui n’en tend pas moins un autre miroir – et peu gratifiant celui-là – au spectateur qui assiste au dénouement cruel de cette comédie d’entreprise : Kristoffer, se prenant plus que de raison au jeu de son personnage d’hommes d’affaires intransigeant et disposant des pleins pouvoirs, finit par signer l’acte de vente, livrant à leur sort les employés dès lors licenciés.

Une question reste alors en suspens, en forme d’abîme, comme l’un des fils directeurs qui parcourent non seulement la filmographie de Lars von Trier, mais également la vie des organisations : d’où provient cette fascination par et pour le pouvoir ? Quelles gratifications, souvent inconscientes, s’y trouvent par-là même assouvies – et surtout : quelle est notre responsabilité dans cette mise en scène à laquelle nous prenons part, d’une façon ou d’une autre ? « Aucune leçon, aucune manipulation. Juste un bon moment », prononce von Trier d’une malicieuse voix off au début de son film. Qu’il nous soit permis d’en douter…

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Par Gabriel Lomellini, Assistant Professor, HR and Organizational Behavior, ICN Business School

Charles III à Versailles: Le luxueux dîner de la jet-set critiqué

Charles III à Versailles: Le luxueux dîner de la jet-set critiqué

Les critiques relatives à la réception du roi Charles III concerne surtout le luxe excessif développé pour une poignée de privilégiés à Versailles alors que les Français vivent dans le moment présent une certaine austérité du fait de l’envol général des prix.

Pourtant nombre de médias et de membres de l’intelligentsia semblent soudain s’être convertis au mérite de la monarchie et de l’argent jeté par les fenêtres. Une contradiction supplémentaire entre une partie du peuple et des élites un peu hors sol actuellement.

En dépit cette mise en scène inutile, la visite du roi d’Angleterre n’a pas suscité un grand intérêt dans l’opinion. Les Français semblent surtout préoccupés par d’autres questions et le gouvernement continue de plonger dans les sondages.

Dans un sondage BVA, 51% des personnes interrogées désapprouvent la réception tenue dans la galerie des Glaces.

Charles III : le luxueux dîner à Versailles critiqué

Charles III : le luxueux dîner à Versailles critiqué

Les critiques relatives à la réception du roi Charles III concerne surtout le luxe excessif développé pour une poignée de privilégiés à Versailles alors que les Français vivent dans le moment présent une certaine austérité du fait de l’envol général des prix.

Pourtant nombre de médias et de membres de l’intelligentsia semblent soudain s’être convertis au mérite de la monarchie et de l’argent jeté par les fenêtres. Une contradiction supplémentaire entre une partie du peuple et des élites un peu hors sol actuellement.

En dépit cette mise en scène inutile, la visite du roi d’Angleterre n’a pas suscité un grand intérêt dans l’opinion. Les Français semblent surtout préoccupés par d’autres questions et le gouvernement continue de plonger dans les sondages.

Dans un sondage BVA, 51% des personnes interrogées désapprouvent la réception tenue dans la galerie des Glaces.

2024: La Banque de France critique le budget 2024 du gouvernement

2024: La Banque de France critique le budget 2024 du gouvernement

Pour la Banque de France, le budget 2024 du gouvernement manque à la fois « d’engagement et de crédibilité ». Traduction en termes clairs : le gouvernement manque de courage pour réduire les dépenses et au contraire se montre trop optimiste et peu crédible concernant les perspectives de rentrées fiscales.

« Dans le passé, mon pays n’est pas parvenu à respecter ses engagements budgétaires. J’espère sincèrement que la prochaine loi pluriannuelle de programmation des finances publiques et le budget 2024 feront preuve de plus d’engagement et de crédibilité », a déclaré en termes diplomatique le banquier central. Ce qu’on peut traduire en termes plus trivial par le budget de é024 du gouvernement est bidon.

Théoriquement le gouvernement envisage de réduire l’endettement du pays de 111,8% du PIB en 2022 à 108,1% en 2027. Le déficit public devrait passer de 4,8% du PIB en 2022 à 4,4% en 2024 puis 2,7% à la fin du quinquennat, sous l’objectif européen des 3%.

Le gouvernement compte réaliser 16 milliards d’euros d’économies l’an prochain, dont l’essentiel (10 milliards) proviendra de la suppression progressive du bouclier tarifaire pour l’électricité, qui a permis de contenir les factures.

S’y ajouteront les réductions des aides aux entreprises (4,5 milliards) et à la politique de l’emploi (1 milliard) ainsi que 700 millions issus de la réforme de l’assurance-chômage. D’autres économies déjà évoquées, comme la suppression du dispositif Pinel d’aide à la construction neuve (2 milliards), le resserrement du prêt à taux zéro (PTS, 900 millions) ou la réforme des retraites, produiront leurs pleins effets ultérieurement.

Politique: Comme en Afrique, Macron critique la limitation des mandats présidentiels

Politique: Comme en Afrique, Macron critique la limitation des mandats présidentiels

Le président de la République a déclaré: «Ne pas pouvoir être réélu est une funeste connerie». L’aveu sans doute que le président actuel nourrit l’ambition de se représenter un jour, ce qu’il ne peut faire actuellement en l’état de la constitution. Finalement le même raisonnement que certains responsables en Afrique qui considèrent nécessaire d’aligner les mandats successifs au point parfois de les rendre éternels.

Il y a de toute évidence des interrogations vis-à-vis du rapport qu’entretient Macon avec la démocratie. Ce partisan et très pratiquant de la démocratie monarchique verserait facilement vers la monarchie tout court si les conditions constitutionnelles s’y prêtaient.

Certains objecteront qu’un deuxième mandat est une période encore trop courte pour mettre en œuvre les réformes nécessaires. Certaines réformes sont en effet de nature structurelle et doivent s’inscrire dans la durée. Reste qu’il est inutile d’ajouter des mandats présidentiels médiocres à un mandat actuel qui démontre chaque jour que le président n’est pas à la hauteur des enjeux nationaux et internationaux..

Depuis une réforme de Nicolas Sarkozy en 2008, le nombre de mandats présidentiels en France est limité à deux consécutifs. Avec l’impossibilité pour Emmanuel Macron, élu pour la première fois en 2017 et actuellement âgé de 45 ans, de se présenter en 2027, la question de sa succession agite plus que jamais le camp de la majorité présidentielle.

Comme en Afrique, Macon critique la limitation des mandats présidentiels

Comme en Afrique, Macon critique la limitation des mandats présidentiels

Le président de la République a déclaré: «Ne pas pouvoir être réélu est une funeste connerie». L’aveu sans doute que le président actuel nourrit l’ambition de se représenter un jour, ce qu’il ne peut faire actuellement en l’état de la constitution. Finalement le même raisonnement que certains responsables en Afrique qui considèrent nécessaire d’aligner les mandats successifs au point parfois de les rendre éternels.

Il y a de toute évidence des interrogations vis-à-vis du rapport qu’entretient Macon avec la démocratie. Ce partisan et très pratiquant de la démocratie monarchique verserait facilement vers la monarchie tout court si les conditions constitutionnelles s’y prêtaient.

Certains objecteront qu’un deuxième mandat est une période encore trop courte pour mettre en œuvre les réformes nécessaires. Certaines réformes sont en effet de nature structurelle et doivent s’inscrire dans la durée. Reste qu’il est inutile d’ajouter des mandats présidentiels médiocres à un mandat actuel qui démontre chaque jour que le président n’est pas à la hauteur des enjeux nationaux et internationaux..

Depuis une réforme de Nicolas Sarkozy en 2008, le nombre de mandats présidentiels en France est limité à deux consécutifs. Avec l’impossibilité pour Emmanuel Macron, élu pour la première fois en 2017 et actuellement âgé de 45 ans, de se présenter en 2027, la question de sa succession agite plus que jamais le camp de la majorité présidentielle.

La-perspective-decoloniale-critique-l-universalisme-comme-projet-imperialiste

La-perspective-decoloniale-critique-l-universalisme-comme-projet-imperialiste

L’universitaire Philippe Colin détaille, dans un entretien au « Monde », le fonctionnement propre du colonialisme, notamment autour de l’idée de « colonialité »*.

Maître de conférences à l’université de Limoges, Philippe Colin a écrit, avec l’historienne Lissell Quiroz, Pensées décoloniales. Une introduction aux théories critiques d’Amérique latine (La Découverte, 240 pages, 20,50 euros). Il a aussi traduit, avec Cristina Moreno, Les Pensées de l’Indien qui s’est éduqué dans les forêts colombiennes (Wildproject, 192 pages, 20 euros), de Manuel Quintin Lame, un des leaders majeurs des communautés autochtones colombiennes au XXe siècle.


Qu’entend-on par courant décolonial ?

La perspective décoloniale est une théorie latino-américaine, non en raison de l’origine de ses penseurs, mais parce qu’elle fait de l’Amérique latine son espace de réflexion originaire. Elle déplace la chronologie du colonialisme construite par les postcoloniaux en la faisant remonter à la conquête de l’Amérique. Cela engendre une série de réflexions originales sur le fonctionnement propre du colonialisme, notamment autour de l’idée de « colonialité », forgée en 1992 par le sociologue péruvien Anibal Quijano.


De quoi s’agit-il ?

La perspective décoloniale ne s’intéresse pas tant au colonialisme ibérique et à ses effets sur nos sociétés actuelles qu’à la structure profonde qui se met en place dès 1492 avec l’émergence du système-monde moderne colonial. Cette matrice de pouvoir nommée colonialité repose sur un ensemble de hiérarchies (pouvoir, savoir, être) et perdure au-delà des indépendances.


En quoi cette colonialité serait-elle spécifique de la période moderne de la fin du XVe siècle ?

Pour le philologue argentin Walter Mignolo, la modernité serait le visage obscur de la colonialité ; ce qui ne signifie pas, pour autant, que toutes ses manifestations soient condamnables. Elle serait intrinsèquement coloniale parce qu’elle serait née, selon les décoloniaux, non pas des qualités propres à la culture européenne avant de se diffuser au reste du monde, mais de l’expansion ibérique dans les mondes atlantiques et donc de la conquête de l’Amérique. Elle crée alors une économie entièrement tournée vers la production de marchandises pour des métropoles européennes. Raison pour laquelle Quijano écrit que l’Amérique, la modernité et le capitalisme naissent le même jour.

* La colonialité

La notion de décolonial est de plus en plus évoquée dans les milieux militants, sans que l’on sache, le plus souvent, que cela réfère à un groupe d’intellectuels latino-américains, dont le concept central de la notion de “colonialité”.

La colonialité du pouvoir désigne un régime de pouvoir qui émerge à l’époque moderne avec la colonisation et l’avènement du capitalisme. Mais qui ne s’achève pas avec le processus de décolonisation dans les années 50-60, mais continue d’organiser les rapports sociaux de pouvoirs actuels dans le système monde.

L’originalité de la structuration du concept de colonialité c’est qu’il a été amené à connaître une extension plus large donnant lieu à un important programme de recherche sur les rapports sociaux de pouvoir à l’époque moderne.

La colonialité du pouvoir se caractérise également par l’extension de l’Etat moderne à l’ensemble du monde. Sur ce plan, la réflexion de l’option décoloniale rejoint celle de l’anthropologue Scott au sujet de Zomia

La chercheuse mexicaine Breny Mendoza a pour sa part développé la question de la colonialité de la démocratie.

Conclusion: La notion de “colonialité du pouvoir” a offert un vaste programme de recherche sur la construction de rapports de pouvoir enchevêtrés dans la modernité occidentale qui se ont été imposées de force au reste du monde

Retraites: Comme d’habitude, la critique rétro et mollassonne de Bayrou !

Retraites: Comme d’habitude, la critique rétro et mollassonne de Bayrou !


Bayrou utilise à nouveau le faux argument de la pédagogie pour tenter d’expliquer la colère contre la réforme des retraites. Pour lui, il y a une insuffisance d’explication de la part du gouvernement. Pourtant ,les Français ont parfaitement compris contrairement à ce qu’il avance. En réalité, François Bayrou prend un peu de champ vis-à-vis de cette réforme au passage en distribuant des cartons jaunes aux syndicats et au gouvernement. Bayrou utilise sans doute la critique pour préserver ses intérêts électoraux futurs qui pourraient bien être menacés à l’occasion des prochaines échéances électorales.

Notons que François Bayrou en tant que responsable du plan aurait pu parfaitement organiser attend une concertation avec les syndicats sur cette future réforme. Ce que lui-même n’a même pas fait.

Et de reprendre l’argument usé jusqu’à la corde de la pédagogie: le gouvernement s’est « laissé prendre dans un piège » en ne portant pas « le débat sur l’inéluctable rééquilibrage du système »

François Bayrou poursuit sa charge sur le dossier des retraites et son jeu d’équilibrisme. « Rien n’a été clairement expliqué », a-t-il estimé dans une interview au JDD, publiée samedi 29 avril au soir. Selon lui, le gouvernement s’est « laissé prendre dans un piège » en ne portant pas « le débat sur l’inéluctable rééquilibrage du système ». Cette absence de débat « est la source de toutes les difficultés », pour François Bayrou, qui aurait voulu que le gouvernement présente les « chiffres de la comptabilité nationale ».

« Aucune grande réforme ne peut être conduite si l’on n’a pas porté l’exigence de totale information et de prise de conscience partagée », a estimé le patron du MoDem dans son interview. Selon lui, « les fractures, les résistances et les réticences » arrivent « quand l’organisation du pouvoir se réduit à une confrontation entre un «sommet» qui ne dit pas qui il est et ce qu’il veut et une base à qui on ne demande que d’obéir ».

« Approche raide ». La méthode du gouvernement, donc, ressort une nouvelle fois égratignée. François Bayrou a notamment critiqué le fait de « croire qu’une fois élus, ce sont les dirigeants qui décident tout seuls, et que la base devra suivre, obéir ou se résigner à une décision prise au-dessus d’elle ». « Les mécanismes de contrôle du pouvoir d’en haut, l’éternel retour des mêmes éléments de langage, des mêmes réflexes technocratiques ont entravé la mission de réinventer les rapports entre la base et le prétendu sommet », a ajouté le patron du MoDem.

International: Macron critiqué pour sa bourde sur Taïwan

International: Macron critiqué pour sa bourde sur Taïwan

Macron dispose sans doute d’un don particulier pour se mettre à dos les autres Etats. On sait qu’en Europe les plus apprécié par l’Allemagne mais plus généralement par les pays de l’Est et d’une heure qui ne lui accorde guère de sérieux. C’est vrai dans des pays plus lointain comme par exemple l’Ukraine et la Russie. Sans doute pour se donner du crédit auprès de la Chine, Macron a cru bon de ce désolidariser de l’Occident vis-à-vis de Taïwan. Toujours cette politique du en même temps qui l’ amène à prendre parti un jour pour un camp et l’autre jour pour le camp d’en face. Un peu la même chose qu’en Ukraine avec les indécentes conversations avec Poutine, ensuite la rupture et le rapprochement avec Kiev et maintenant peut-être de nouvelles conversations avec la Russie.

La vérité , c’est que Macron en délicatesse concernant sa popularité au plan intérieur prend des initiatives assez malheureuses aussi à l’échelle internationale. La preuve encore d’un manque de cohérence et de maturité politique.

Bien qu’en termes diplomatiques sa déclaration sur Taïwan et sans ambiguïté et a amené des protestations dans tout le corps occidental. macron n’a pas souhaité que l’Europe se laisse «entraînée dans des crises qui ne sont pas les siennes» comme à Taïwan, et se mette «à suivre la politique américaine, par une sorte de réflexe de panique».

le président français, qui a toujours défendu pour le continent une «troisième voie» dans la région, jette un doute sur l’attitude de la France en cas de guerre chinoise à Taïwan.

«La question qui nous est posée à nous Européens est la suivante. Avons-nous intérêt à une accélération sur le sujet de Taïwan? Non. La pire des choses serait de penser que nous, Européens, devrions être suivistes sur ce sujet et nous adapter au rythme américain et à une surréaction chinoise.» Le président français a aussi affirmé que l’Europe devait réduire sa dépendance vis-à-vis des États-Unis

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