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Taxe sur l’électricité : la ministre de l’écologie critique par avance

Taxe sur l’électricité : la ministre de l’écologie critique par avance

 

Invitée sur France 3 ce dimanche, Agnès Pannier-Runacher a mis en garde contre tout renchérissement. Certes la situation géopolitique fait qu’il est possible de « remettre la taxe que payaient les Français avant la crise de l’énergie au niveau d’avant-crise », soit à 32 euros le mégawattheure contre 22 actuellement, mais « simplement, il ne faut pas aller au-delà », a prévenu la ministre de la Transition écologique, de l’Énergie, du Climat et de la Prévention des risques.

 

Pour résumer les tarifs d’électricité pourraient subir une hausse des taxes qui viendraient annuler les 10 % de réduction qui avait été prévues ! il faudra être vigilant », a martelé Agnès Pannier-Runacher Qui s’adresse là surtout à Bercy et au Premier ministre avant les arbitrages qui seront effectuées à l’Assemblée nationale

 

Critique de l’Europe sur l’indépendance des médias

Critique de l’Europe sur l’indépendance des médias

D’après les » Échos », le rapport sur l’Etat de droit de l’UE publié mercredi pointe notamment des inquiétudes sur le manque d’indépendance de la gouvernance des médias de service public dans plusieurs pays.. Dans son rapport annuel sur l’Etat de droit publié mercredi, la Commission européenne fait à nouveau mention de fortes préoccupations concernant la liberté et le pluralisme des médias sur le Vieux Continent.

Certes le rapport note des améliorations, en un an, concernant « la sécurité et l’environnement de travail des journalistes ». Mais leurs conditions de travail et « le manque d’indépendance de la gouvernance des médias de service public restent un sujet de préoccupation dans plusieurs pays », relève-t-il.

Et il n’y a pas que les pays les plus connus en matière d’atteinte à la liberté de la presse qui sont pointés du doigt.

Des préoccupations déjà exprimées concernant l’indépendance éditoriale des médias de service public n’ont pas été résolues en Roumanie, à Malte et en Hongrie, pointe notamment la Commission qui critique aussi fortement le l’Italie.

France-Eaux en bouteille: contrôle de qualité critiqué par Bruxelles

Santé-Eaux en bouteille: contrôle de qualité critiqué par Bruxelles

Le système mis en place par la France pour contrôler les eaux en bouteille est entaché de «sérieuses lacunes» et ne permet pas de garantir l’absence de produits frauduleux dans les rayons, a estimé la Commission européenne dans un audit publié mercredi. Bruxelles avait engagé cette procédure après des informations de presse évoquant en janvier de possibles infractions dans le secteur des eaux minérales naturelles, et a organisé une mission d’une dizaine de jours en mars.

Selon ses conclusions, il existe bien en France un système de contrôle des eaux minérales naturelles et des eaux de source doté de procédures et de capacités de tests en laboratoire adéquates. Mais «dans son ensemble, le système de contrôle officiel ne vérifie pas efficacement que les eaux minérales naturelles mises sur le marché satisfont aux exigences légales en vigueur», estime l’audit. Le système «n’est pas conçu pour détecter ou atténuer les fraudes dans le secteur des eaux minérales naturelles et des eaux de source et n’est pas non plus correctement mis en œuvre, ce qui rend possible la présence sur le marché de produits non conformes et potentiellement frauduleux», est-il ajouté.

Une filiale française du géant suisse de l’agroalimentaire Nestlé- qui puise en France l’eau des marques Perrier, Vittel, Hépar et Contrex – avait reconnu fin janvier avoir eu recours à des traitements de désinfection interdits (lampe UV, charbon actif) sur les eaux minérales pour maintenir leur «sécurité alimentaire». Une enquête préliminaire pour tromperie a été ouverte par le parquet d’Epinal à l’encontre de Nestlé Waters.

Le groupe Alma, qui produit une trentaine de marques d’eaux en bouteilles en France dont Cristaline, Saint-Yorre et Vichy Célestins, fait aussi l’objet d’une procédure judiciaire pour des raisons similaires. L’association de consommateurs Foodwatch, qui a porté plainte contre Nestlé, Sources Alma mais aussi le gouvernement qu’elle accuse de «complaisance», a estimé dans un communiqué mercredi que l’audit «confirme ce qu’elle dénonce à chaque scandale: opacité pour les consommateurs et consommatrices, manque de contrôles des autorités et impunité pour les multinationales».

« Une sympathie critique pour le Nouveau Front Populaire »

« Une ne sympathie critique pour le Nouveau Front Populaire » ( E. Morin)

 Edgar Morin, intellectuel transdisciplinaire et théoricien de la « pensée complexe », situe la crise politique française dans une crise mondiale de la démocratie. Il aura 103 ans le lendemain du second tour des législatives. ( dans la Tribune)

Edgar Morin, intellectuel transdisciplinaire et théoricien de la « pensée complexe », aura 103 ans le 8 juillet, lendemain du second tour. Il situe la crise politique française dans une crise mondiale de la démocratie.

Vous avez passé votre vie à réfléchir à la méthode ; or la méthode, comme l’étymologie l’indique (en grec, odos « chemin » et meta, « vers »), signifie « le bon chemin ». Quel est le bon chemin aujourd’hui pour la France ?

EDGAR MORIN - J’ai explicité ce chemin dans mon livre La Voie. Il s’agit d’abord d’une grande refondation politique à partir d’une pensée du monde, de l’homme, de l’histoire comme le fut celle de Marx et qu’il faut renouveler. Une telle pensée devrait déboucher sur une réforme économique limitant la toute-puissance du profit, sur une réforme sociale réduisant les inégalités, écologique réduisant dégradations et pollutions urbaines et rurales, et qui concerne tous les secteurs : éducation, santé, alimentation, conditions de vie, urbanisme. Je trouve certains éléments de réforme dans le programme du Nouveau Front populaire, mais il manque une grande pensée directrice.

 

 Qu’est-ce à dire ?

Comme il s’est constitué à partir de l’émiettement de la gauche, le Nouveau Front populaire subit des querelles de personnes et d’idées. Il y a des aspects positifs dans son programme, comme la lutte contre les inégalités et contre l’hégémonie du profit. Sans compter son écologisme affirmé. Mais il lui manque une pensée fondatrice et la formulation claire et cohérente d’un nouveau chemin ; toutefois il porte en lui un minimum réformateur et il devrait demeurer le bastion des valeurs issues au XIXe siècle de l’anarchisme (liberté des individus), du communisme (fraternité) et du socialisme (société meilleure).

On sent votre sympathie à l’endroit de ce Nouveau Front populaire…

J’ai pour lui, c’est vrai, une sympathie critique qui m’incite à le soutenir dans la conjoncture actuelle.

La conjoncture nationale ou internationale?

Il faut contextualiser la crise française qui, tout en ayant ses caractères propres, se situe au sein d’une crise mondiale de la démocratie. Celle-ci concerne diversement tous les continents, y compris les Etats-Unis, et elle est européenne avec la dictature de Poutine, l’autoritarisme – religieux d’Erdogan, le régime néo-autoritaire d’Orbán en Hongrie, la réhabilitation du fascisme par Giorgia Meloni en Italie, la menace directe d’une victoire du RN en France, sans parler des différents mouvements dits populistes et néo-autoritaires dans plusieurs pays d’Europe. Cette crise mondiale est due à la fois à l’hégémonie planétaire du profit, qui a aggravé les inégalités, et à la dégradation des partis de plus en plus vides de pensée : toute politique doit se fonder sur une conception du monde, de la vie, de l’homme, de l’histoire comme le fut le marxisme aujourd’hui périmé en grande partie, comme le fut la pensée de Tocqueville pour les partis du centre et de droite. La crise mondiale est aussi très gravement une crise écologique, qui non seulement détruit en partie la biosphère mais affecte et pollue les civilisations et les sociétés. Elle est également la crise de la mondialisation qui, au lieu de donner la conscience d’un destin commun à toutes nations, a produit non pas solidarité mais divisions et conflits. Elle est une crise de la paix relative qui a suivi la Seconde Guerre mondiale, avec la guerre d’Ukraine qui continue son escalade et risque de se généraliser, la guerre d’Israel contre le Hamas et la colonisation de la Cisjordanie, les provocations nord-coréennes envers la Corée du Sud, la volonté chinoise de mainmise sur Taïwan, les guerres africaines et, dans tous ces conflits, l’intervention active des superpuissances impériales que sont la Russie et les États-Unis. L’Union européenne peut-elle se borner à ravitailler, du reste médio-crement, en armes et crédits l’Ukraine? Ne devrait-elle pas essayer de promouvoir la négociation qui respecterait indépendance et souveraineté de l’Ukraine tout en respectant le caractère russe des provinces séparatistes et de la Crimée? Et, si l’on considère l’avenir du monde, celui-ci va probablement vers des désastres économiques, écologiques et des guerres. La France est aujourd’hui au cœur du cyclone planétaire. L’essence de la France est l’intégration et non la souche. Et la faute du RN est ontologique.

Vous n’avez pas encore évoqué le Rassemblement national…

Son ressort est l’illusion que l’identité française est fondée sur une souche spécifique qui distingue les vrais français des métèques naturalisés et immigrés. Or la France s’est constituée au cours des siècles dans et par l’intégration d’ethnies étrangères les unes aux autres : Bretons, Flamands, Alsaciens, Provençaux, etc. Elle a proclamé son unité par le grand rassemblement des provinces du 14 juillet 1790. Les émigrations qui commencent dès la fin du XIXe siècle d’Italiens et d’Espagnols continuent en fait le processus d’intégration qui fait la France. Certes il y eut des rejets comme à Marseille, où les Italiens furent stigmatisés, traités de « sales macaronis ». Mais l’intégration s’opère à la seconde génération et s’accomplit dans les mariages mixtes. Les immigrations ont continué avec les Juifs russes et polonais fuyant l’antisémitisme, les Russes blancs, les ouvriers polonais dans les mines du nord, les ouvriers kabyles. C’est après la Seconde Guerre mondiale que l’émigration n’est plus seulement européenne comme celle des Portugais, mais nord-africaine, subsaharienne, asiatique… Et pourtant, en dépit de l’échec d’intégration d’une fraction de la population d’origine immigrée, et surtout dans les rangs de la jeunesse, l’intégration se poursuit tant bien que mal. Beaucoup d’enfants d’origine immigrée sont aujourd’hui les enfants de la République. Beaucoup ont bien réussi leur insertion. Certains sont arrivés au sommet de l’État, d’autres dirigent de grandes entreprises ou sont des médecins, des scientifiques de renommée internationale, des avocats, des professeurs d’école et d’université ou encore de grands champions sportifs. L’essence de la France est donc l’intégration et non la souche. Et la faute du RN est ontologique.

Jugez-vous l’évolution du RN factice ?

Le langage du RN a considérablement évolué depuis le Front national. Tout en gardant ses fondements anti-immigrationnistes et de préférence nationale, ce langage est devenu républicain, laïque, démocratique, philojudaïque. Ce renversement stupéfiant s’accompagne d’une dénonciation du prétendu antisémitisme de La France insoumise voire du Nouveau Front populaire. Il est à craindre que les pires illusions soient les instruments de l’installation en France du néo-autoritarisme qui risque de s’aggraver en néo-totalitarisme selon l’exemple de la Chine où l’électronique permet le contrôle des individus via les téléphones, les mails et la reconnaissance faciale. Le Nouveau Front populaire pourrait constituer la résistance acharnée des libertés au néo-autoritarisme qui prendrait le pouvoir.

Vous avez été un grand résistant ; aujourd’hui, ce serait quoi, résister ?

La résistance fut avant-hier contre un ennemi qui occupait notre sol, hier contre la conjonction de deux barbaries, celle venue du fond des âges et celle du profit déchaîné et du calcul déshydratant la pensée. Aujourd’hui, la résistance devrait s’affirmer contre le néo-autoritarisme et le néo-totalitarisme. La résistance est d’abord celle de l’esprit : lucidité vigilante, refus des illusions et des hystéries collectives, haine contre la haine et mépris contre le mépris. Elle est de l’affirmation contre vents et marées des valeurs de la République et de la valeur suprême : la liberté.

Le Cese critique insuffisance de dialogue avec la société civile

Le Cese  critique insuffisance de dialogue avec la société civile

Le conseil économique , social et environnemental critique à juste titre l’insuffisance voire la carence du dialogue du monde politique avec la société civile. De ce point de vue, il est clair que Macron a tout fait pour supprimer  toute intermédiation en adoptant une posture quasi bonapartiste et un inventant à chaque fois des commissions bidons se substituant aux organisations représentatives. À tel point d’ailleurs qu’il a même tout fait pour ne pas construire un véritable parti dont les restes sont aujourd’hui en pleine décomposition.

D’une certaine manière macron est aujourd’hui l’arroseur arrosé. En démolissant les outils d’intermédiation, il se trouve lui-même aujourd’hui complètement isolé y compris par ceux qui étaient proches. Il finira comme Napoléon.

La troisième chambre de la République avec l’Assemblée nationale et le Sénat a alerté, ce mercredi, sur « la nécessité de mieux associer la société civile à l’action publique » dans la perspective des élections législatives des 30 juin et 7 juillet.

La troisième chambre « pointe l’écart qui s’est creusé entre les sphères sociétale et politique et rappelle que quand elle tient trop éloignés les acteurs des décisions qui les concernent, l’action publique se retrouve dans l’impasse ».

« Tout en assurant la solidité de la démocratie, la mécanique des institutions s’est rigidifiée et a fini par faire perdre la culture du dialogue et du débat »,déplore le Cese.

Le FMI critique sur le budget de la France

Le FMI critique sur le budget de la France

 

Dans son rapport annuel consacré à la France, Le fonds monétaire international (FMI) s’inquiète de la trajectoire budgétaire hexagonale.  Le fonds monétaire internationale estime que le déficit public atteindra toujours 4,5 % du PIB en 2027.Notons que le gouvernement, lui prévoit un déficit de 2,9 % ! 

Dans son rapport annuel consacré à la France, baptisé « article 4 » , l’institution s’inquiète de la trajectoire budgétaire hexagonale. En 2023, Paris affichait en effet des comptes parmi les plus dégradés de l’Union européenne, avec un déficit à 5,5 % du produit intérieur brut (PIB) et une dette de 110,6 %. Dans un scénario à politique inchangée, qui intègre donc uniquement « des mesures adoptées et clairement documentées, les services du FMI prévoient que le déficit public restera élevé à 5,3 % du PIB en 2024 et diminuera légèrement à 4,5 % en 2027 », écrivent les experts du fonds.

Pourtant le gouvernement prévoit un déficit ramené à2 % 2,9 % du PIB en 2027 mais le FMI considère que cette perspective n’est pas suffisamment explicitée et documentée.

Budget France : comme le FMI, le Haut Conseil des finances publiques critique le manque de crédibilité

Budget France : comme le FMI, le Haut Conseil des finances publiques critique le manque de crédibilité

Comme le Fonds monétaire international (FMI), le Haut conseil des finances publiques estime que les prévisions de réduction des déficits manquent de cohérence et de crédibilité. Après la claque internationale de la part du FMI, c’est une claque interne de l’organisme spécialisé de la Cour des Comptes.

Pour rappel, le déficit public 2023 s’est établi à 5,5% du PIB au lieu des 4,9% initialement prévus et Bercy compte le réduire à 5,1% en 2024, 4,1% en 2025, 3,6% en 2026 et finalement 2,9% en 2027. Son programme de stabilité sera prochainement débattu au Parlement et transmis à Bruxelles.

Mais « le Haut Conseil considère que cette prévision manque de crédibilité », à la fois car la documentation de cet effort « jamais réalisé par le passé (reste) à ce stade lacunaire », mais aussi parce que « sa réalisation suppose la mise en place d’une gouvernance rigoureuse, associant l’ensemble des acteurs concernés (l’État, les collectivités locales et la sécurité sociale), qui n’est pas réunie aujourd’hui », expose l’avis.

« Cette prévision manque également de cohérence », prévient l’institution : « la mise en œuvre de l’ajustement structurel prévu pèsera nécessairement, au moins à court terme, sur l’activité économique », si bien que « les prévisions de croissance élevées du gouvernement (apparaissent) peu cohérentes avec l’ampleur de cet ajustement ».

 

Au final, « compte tenu de la dégradation » surprise du déficit public 2023 à 5,5% du PIB au lieu des 4,9% initialement prévus et « d’hypothèses de croissance moins élevées », « le retour du déficit public sous 3 points de PIB en 2027 supposerait un ajustement structurel massif entre 2023 et 2027 – 2,2 points de PIB sur quatre ans – (qui) s’appuierait essentiellement sur un effort d’économies en dépenses », résume dans son avis le HCFP.

Croissance Chine : une critique du FMI

Croissance  Chine : une critique du FMI

 
Selon la directrice générale du Fonds monétaire international, Kristalina Georgieva, afin de booster son économie, la Chine doit axer davantage ses politiques vers le consommateur, Et tenir ainsi mieux compte du marché notamment intérieur. Il s’agit d’une critique en creux de l’étatisation en cours du système économique chinois. Sous l’impulsion du président chinois qui dispose de plus en plus de pouvoir, nombre de responsables économiques ont été écartés ont quitté la Chine par peur de représailles. Ainsi l’économie chinoise est de plus en plus sous la tutelle du parti communiste mais a perdu en compétitivité et en innovation au profit de nombreux autres pays d’Asie. La Chine ne parvient pas à sortir de la crise financière du logement et des collectivités locales. Une crise qui contamine l’ensemble de l’économie. Le problème est que les pouvoirs sont de plus en plus concentré dans les mains du président, lui aussi pratiquement élu à vie, davantage préoccupé par des considérations idéologiques qu’économiques.

« La Chine est face à un carrefour : s’appuyer sur les politiques qui ont fonctionné dans le passé ou se réinventer pour une nouvelle ère de croissance de haute qualité », a déclaré à Pékin dimanche la directrice générale du FMI Kristalina Georgieva, au Forum chinois du développement.
Crise du logement, faible demande intérieure, chômage élevé des jeunes… pour stimuler son économie atone, la Chine doit adopter « un ensemble complet de réformes favorables au marché », a considéré dimanche le Fonds monétaire international (FMI).

 

Pékin devrait prendre des « mesures énergiques » pour réduire la quantité de logements inachevés et donner plus de place aux « corrections basées sur le marché » dans un secteur immobilier lourdement endetté, a-t-elle indiqué. Les autorités devraient également booster « le pouvoir d’achat » en renforçant le système de retraite chinois et en prenant d’autres mesures pour perfectionner le vaste système de sécurité sociale, a-t-elle ajouté. La directrice du FMI pousse en outre la Chine à favoriser « un terrain équitable entre entreprises privées et publiques », comme cela est demandé depuis longtemps par les investisseurs étrangers.

 

Crise économique chinoise : une critique en creux du fonds monétaire international

Crise économique chinoise : une critique en creux du fonds monétaire international
Selon la directrice générale du Fonds monétaire international, Kristalina Georgieva, afin de booster son économie, la Chine doit axer davantage ses politiques vers le consommateur, Et tenir ainsi mieux compte du marché notamment intérieur. Il s’agit d’une critique en creux de l’étatisation en cours du système économique chinois. Sous l’impulsion du président chinois qui dispose de plus en plus de pouvoir, nombre de responsables économiques ont été écartés ont quitté la Chine par peur de représailles. Ainsi l’économie chinoise est de plus en plus sous la tutelle du parti communiste mais a perdu en compétitivité et en innovation au profit de nombreux autres pays d’Asie. La Chine ne parvient pas à sortir de la crise financière du logement et des collectivités locales. Une crise qui contamine l’ensemble de l’économie. Le problème est que les pouvoirs sont de plus en plus concentré dans les mains du président, lui aussi pratiquement élu à vie, davantage préoccupé par des considérations idéologiques qu’économiques.

« La Chine est face à un carrefour : s’appuyer sur les politiques qui ont fonctionné dans le passé ou se réinventer pour une nouvelle ère de croissance de haute qualité », a déclaré à Pékin dimanche la directrice générale du FMI Kristalina Georgieva, au Forum chinois du développement.
Crise du logement, faible demande intérieure, chômage élevé des jeunes… pour stimuler son économie atone, la Chine doit adopter « un ensemble complet de réformes favorables au marché », a considéré dimanche le Fonds monétaire international (FMI).

 

Pékin devrait prendre des « mesures énergiques » pour réduire la quantité de logements inachevés et donner plus de place aux « corrections basées sur le marché » dans un secteur immobilier lourdement endetté, a-t-elle indiqué. Les autorités devraient également booster « le pouvoir d’achat » en renforçant le système de retraite chinois et en prenant d’autres mesures pour perfectionner le vaste système de sécurité sociale, a-t-elle ajouté. La directrice du FMI pousse en outre la Chine à favoriser « un terrain équitable entre entreprises privées et publiques », comme cela est demandé depuis longtemps par les investisseurs étrangers.

 

Déficit public : Critique timide de la Cour des comptes

Déficit public : Critique timide de la Cour des comptes 

Pour une fois la Cour des Comptes ne manifeste pas un grand courage à travers sa critique très timide de la situation financière publique. Témoin cette observation très timide en langage diplomatique: «aucune marge de manœuvre en cas de scénario moins favorable» que les hypothèses «optimistes» sur lesquelles s’appuie le gouvernement »

Et paradoxalement,  la même Cour des Comptes considère aussi que l’objectif de revenir à 3 % du PIB en 2027 pour le déficit manque d’ambition alors qu’elle se ligne déjà la fragilité de la trajectoire financière.

En clair on a l’impression que la Cour des Comptes retient ses critiques. En réalité toujours les mêmes à savoir une surestimation des recettes avec des prévisions économiques trop optimistes alors que la prévision de réduction des dépenses est très hypothétique.

La Cour des Comptes estime qu’un retour sous les 3 % du PIB concernant le déficit serait trop tardif. Encore faudrait-il atteindre ce qui sur les tendances actuelles paraît assez douteux

Pour preuve la Cour des Comptes affirme aussi ue «Le respect de l’objectif de déficit» public à 4,4% du PIB pour 2024 «n’est pas acquis», a averti Pierre Moscovici, même avec les récentes coupes de 10 milliards d’euros dans le budget de l’État, prises en compte dans ce rapport qui donne une photographie à fin février 2024. Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire les avait annoncées mi-février, en même temps qu’il avait abaissé la prévision de croissance française pour 2024 à 1%, contre 1,4% initialement retenu lorsque le budget avait été bâti – un scénario macroéconomique dont la Cour considère qu’il était dès le départ «improbable». Ces annulations de crédits étaient «impératives» mais risquent de ne pas être «suffisantes pour maintenir la trajectoire du déficit», a estimé Pierre Moscovici. «La trajectoire fixée par le gouvernement est peu ambitieuse et très fragile», dit-il aussi dans une interview aux Échos publiée lundi soir.

Selon la Cour des comptes, elles seront «d’autant plus difficiles» à réaliser que «la hausse des charges d’intérêts et de nombreuses lois de programmation sectorielle (Défense, Justice, Intérieur, Recherche) orientent déjà la dépense publique à la hausse», outre les futures dépenses sur la transition écologique. La Cour des comptes estime ainsi que les finances publiques «resteront en 2024 parmi les plus dégradées de la zone euro», risquant d’exposer la France «à des discussions difficiles avec la Commission et ses partenaires européens», y compris dans le cadre des nouvelles règles en cours de discussion.

Avec une dette publique prévue à 109,7% du PIB en 2024 et 108,1% en 2027, «on est solidement installé sur le podium des trois pays les plus endettés de la zone euro», regrette Pierre Moscovici.  Finalement une critique mais quand même mesurée compte tenu de l’aspect dramatique de la situation. On a aussi connu une Cour des Comptes plus courageuse.

 

Attal: « Le salon de l’agriculture n’est pas un cirque » : une critique pour Bardella …. et Macron

Attal: « Le salon de l’agriculture n’est pas un cirque » : une critique pour Bardella …. et Macron

Le premier ministre critique la politisation du salon de l’agriculture mais sans doute tout autant sans doute  l’intervention de bardella  mais aussi celle de Macron qui a largement participé au « bordel » ( mot même de Macron).

Le premier ministre peut effectivement commencer à être agacé surtout par la posture omnipotente et permanente de Macron sur tous les sujets alors que lui-même a déjà engagé un processus de concertation et que soudain macron sort de son chapeau des solutions miracles très contestables.

Le Salon de l’Agriculture « n’est ni un cirque médiatique, ni un cirque politique, ni un cirque militant », a déclaré, ce dimanche 25 février, Gabriel Attal lors d’une réception au Salon, après l’ouverture chaotique par Emmanuel Macron samedi et la visite dimanche du leader du RN Jordan Bardella.

« Je veux aussi rappeler que ce salon appartient avant tout aux agriculteurs et aux Français », a déclaré le Premier ministre.

« Je rappelle que le Salon de l’agriculture doit être, cette année encore, la fête nationale et le succès populaire qu’il est depuis 60 ans pour les Français », a déclaré le Premier ministre lors d’une courte allocution.

L’exécutif est soucieux d’occuper le terrain après les images inédites d’une ouverture très perturbée du salon, sur fond d’une crise des agriculteurs qui perdure depuis plus d’un mois: affrontements entre force de l’ordre et agriculteurs opposés à la venue du chef de l’État, débat improvisé et tendu d’Emmanuel Macron avec quelques agriculteurs, présence policière considérable.

Le tout alors que Jordan Bardella a arpenté les allées dans une ambiance normale, contrastant avec les images de la veille. Mais « les Français ne sont dupes de rien. Ni de l’instrumentalisation, ni du mensonge, ni de la poudre aux yeux », a rétorqué dimanche soir Gabriel Attal.  »Notre ennemi, ce n’est pas l’étranger, c’est la loi du marché débridée », a déclaré le Premier ministre.

« Vous qui êtes des professionnels de l’agriculture, vous savez mieux que personne que cette exception agricole ne doit être en aucun cas une fermeture », a-t-il ajouté.

La veille, Emmanuel Macron avait été accueilli par des huées et des heurts, mais avait pu finalement passer près de 13 heures dans le Salon à déambuler et échanger, au prix d’une importante présence sécuritaire.

Société et Immigration- Une critique des statistiques…. critiquable

Société et Immigration- Une critique des statistiques…. critiquable

Le sociologue Vincent Tiberj jette sur Franceinfo un regard critique sur les sondages qui affirment que les Français soutiennent le texte et se montrent hostiles aux immigrés.Un point de vue qui peut aussi se critiquer

Le projet de loi immigration répond-il vraiment à une attente des Français ? C’est ce que répètent les partisans du texte adopté mardi 19 décembre grâce au soutien des parlementaires de droite et d’extrême droite. Dès mercredi, un sondage Elabe pour BFMTV assurait que 70% des Français interrogés étaient satisfaits de ce vote des députés et sénateurs. Auparavant, d’autres enquêtes d’opinion, commandées entre autres par CNews et Europe 1, avaient laissé sous-entendre l’existence d’un consensus de l’opinion française pour un durcissement des règles sur le sujet.

Pour le sociologue Vincent Tiberj, ce type d’analyse procède d’un « regard sélectif ». Le chercheur produit chaque année un indice longitudinal de tolérance (ILT), à partir d’une enquête menée par la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH). Interrogé par franceinfo, s’il admet que l’immigration constitue un sujet de « préoccupation » chez une partie de la population, il constate toutefois une forte progression de la tolérance des Français sur les questions migratoires depuis trente ans.

Quand Emmanuel Macron s’est exprimé mercredi dans « C à vous », il a déclaré « nos compatriotes attendaient » le projet de loi immigration voté cette semaine. Dit-il vrai ?

Vincent Tiberj : C’est un regard sélectif sur les sondages. Oui, il y a une préoccupation pour l’immigration dans une partie de la population française. On la retrouve à droite, parmi les seniors, plutôt dans les classes moyennes, mais pas nécessairement dans les milieux les plus populaires.

Mais quand on regarde les domaines dans lesquels les répondants souhaiteraient une action gouvernementale, ce n’est très clairement pas l’immigration qui arrive en tête. Cela va plutôt être le pouvoir d’achat, l’inflation, les salaires, les retraites, les questions sociales, voire l’éducation. Dans un certain nombre d’enquêtes, l’immigration arrive même derrière le réchauffement climatique.

Si on doit gouverner à travers les sondages, alors il faut tous les prendre. Cela vaut notamment pour la réforme des retraites. Et c’est là que l’on se demande parfois quelle est l’articulation de la vision politique de la majorité macroniste. Quand les sondages ne vont pas dans leur sens, ils ont tort. Mais quand ils iraient dans leur sens, on peut les prendre en compte.

Le projet de loi était tout de même soutenu par les Français d’après les sondages…

Vous faites référence au sondage de l’institut CSA du 17 décembre pour le Journal du dimanche, Europe 1 et CNews. Avez-vous eu accès aux documents relatifs à ce sondage ? Il est introuvable. Je soupçonne même que le questionnaire ait été construit uniquement pour susciter le rejet des immigrés. Les autres instituts comme Ifop, Kantar ou Ipsos produisent des rapports dans lesquels on peut regarder le nombre d’individus interrogés, les libellés des questions, les modalités de réponse proposées et souvent les ventilations par groupes sociopolitiques. Le sondage de l’institut CSA a eu un poids dans le débat public. Les informations sur cette enquête devraient être accessibles. Ce n’est pas le cas.

Aujourd’hui, les sondages sont presque exclusivement produits via internet pour des questions de coûts. Cela pose un souci quant à l’attention des gens au moment où ils répondent. Quand vous êtes tranquillement chez vous, est-ce que vous avez vraiment la même qualité d’écoute que lors d’un échange par téléphone ou en face-à-face ? On sait aussi que les gens qui penchent à droite sont surrerprésentés dans ces panels. C’est un vrai souci qui concerne désormais l’ensemble des sondeurs.

Par exemple, pouvait-on savoir à quoi les gens s’opposaient, ou ce qu’ils soutenaient, avant la présentation de la réforme des retraites par Elisabeth Borne, avant que les détails ne soient connus, au début du mois de janvier ? La réponse est non. Ce n’est que lorsque les premières manifestations ont eu lieu et que des commentateurs, des spécialistes, des politiques, se sont exprimés sur les plateaux télévisés, en faveur ou contre, que progressivement, nous sommes arrivés à des opinions plus structurées. De telle sorte que deux mois plus tard, avec les sondages de mars, on pouvait être assez sûrs de ce qu’on mesure à travers les sondages. Cela prend du temps.

Avec la Commission nationale consultative des droits de l’homme, vous produisez chaque année un indice qui mesure le sentiment de tolérance des Français. Que répondent-ils sur l’immigration ?

D’après les derniers résultats, qui datent de 2022, 78% des gens considèrent que l’immigration est une source d’enrichissement culturel. En 1992, ils étaient 44%. Aujourd’hui, 83% des personnes interrogées considèrent que les travailleurs émigrés doivent être considérés ici comme chez eux puisqu’ils contribuent à l’économie française. En 1992, ils étaient 62%. Par ailleurs, 52% des gens continuent de juger qu’il y a trop d’immigrés en France. En 1988, ils étaient 69%.

Il y a donc toujours une majorité de Français qui pensent qu’il y a trop d’immigrés en France…

Tout à fait, c’est une opinion souvent majoritaire sur cette question. Tout dépend cependant de la manière dont la question est cadrée. Certaines questions produisent plus de soutien à l’idée qu’il y a trop d’immigrés en France. Et d’autres moins. Mais ce qui est intéressant, c’est qu’en agrégeant toutes ces mesures, on s’aperçoit qu’il y a une montée de la tolérance. Cela s’explique par des phénomènes de long terme comme l’élévation du niveau de diplôme. Plus on est diplômé, plus on est tolérant. Il y a aussi un effet de renouvellement générationnel. Les générations les plus xénophobes sont les plus anciennes.

Considérer qu’il y a trop d’immigrés en France, c’est être xénophobe ?

Non pas nécessairement. Vous pouvez avoir des gens qui disent qu’il y a trop d’immigrés en France parce que cela crée des problèmes d’intégration et du racisme. Ils jugent alors qu’il y a un effet négatif pour les immigrés eux-mêmes. Une question de sondage peut ne pas être comprise et donc aboutir à du bruit statistique. En revanche, il y a un terrain xénophobe dès lors qu’il y a une accumulation : déclarer qu’on ne se sent plus chez soi, que les immigrés sont la principale cause de l’insécurité, et qu’en plus, ils ne sont pas une source d’enrichissement culturel. On commence alors à avoir une forte présomption.

Pendant longtemps, il a été considéré que les préjugés raciaux étaient profondément ancrés dans la tête des gens. Mais cette idée est mise à mal par les études qui permettent de comparer les opinions sur le long terme. Les générations évoluent elles-mêmes. Ainsi, les « boomers » sont plus ouverts à l’immigration aujourd’hui qu’ils ne l’étaient il y a encore 20 ans. Eux-mêmes évoluent vers plus de tolérance. Mais cette tendance globale est entrecoupée de hauts et de bas.

Cela s’est particulièrement vu après les émeutes de 2005. Cela a abouti à une très forte remontée de l’intolérance. Elle a mis entre deux et trois ans avant de se résorber. Cette succession de hauts et de bas dépend aussi de ceux qui gouvernent. Quand la gauche est au pouvoir, la tolérance a plutôt tendance à régresser, tandis qu’elle progresse avec la droite.

Comment expliquez-vous alors la montée de l’extrême droite ?

C’est en effet très paradoxal. Il y a de plus en plus de tolérance. Mais il y a aussi plus de polarisation autour des questions de diversité et d’immigration. Et c’est cette polarisation qui structure le vote. Plus une génération est récente, plus elle est tolérante. Mais au sein de ces jeunes générations, si vous êtes intolérant, vous avez plus de chances de voter pour le Rassemblement national.

Les clivages socio-économiques sont éclipsés par les questions culturelles. On ne parle plus que de ça. Ces sujets structurent le débat et donc le choix final. Et cela sert tout un ensemble d’acteurs politiques.

Immigration- une critique des sondages… critiquable

Immigration- Le sociologue Vincent Tiberj jette sur Franceinfo un regard critique sur les sondages qui affirment que les Français soutiennent le texte et se montrent hostiles aux immigrés.Un point de vue qui peut aussi se critiquer

Le projet de loi immigration répond-il vraiment à une attente des Français ? C’est ce que répètent les partisans du texte adopté mardi 19 décembre grâce au soutien des parlementaires de droite et d’extrême droite. Dès mercredi, un sondage Elabe pour BFMTV assurait que 70% des Français interrogés étaient satisfaits de ce vote des députés et sénateurs. Auparavant, d’autres enquêtes d’opinion, commandées entre autres par CNews et Europe 1, avaient laissé sous-entendre l’existence d’un consensus de l’opinion française pour un durcissement des règles sur le sujet.

Pour le sociologue Vincent Tiberj, ce type d’analyse procède d’un « regard sélectif ». Le chercheur produit chaque année un indice longitudinal de tolérance (ILT), à partir d’une enquête menée par la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH). Interrogé par franceinfo, s’il admet que l’immigration constitue un sujet de « préoccupation » chez une partie de la population, il constate toutefois une forte progression de la tolérance des Français sur les questions migratoires depuis trente ans.

Quand Emmanuel Macron s’est exprimé mercredi dans « C à vous », il a déclaré « nos compatriotes attendaient » le projet de loi immigration voté cette semaine. Dit-il vrai ?

Vincent Tiberj : C’est un regard sélectif sur les sondages. Oui, il y a une préoccupation pour l’immigration dans une partie de la population française. On la retrouve à droite, parmi les seniors, plutôt dans les classes moyennes, mais pas nécessairement dans les milieux les plus populaires.

Mais quand on regarde les domaines dans lesquels les répondants souhaiteraient une action gouvernementale, ce n’est très clairement pas l’immigration qui arrive en tête. Cela va plutôt être le pouvoir d’achat, l’inflation, les salaires, les retraites, les questions sociales, voire l’éducation. Dans un certain nombre d’enquêtes, l’immigration arrive même derrière le réchauffement climatique.

Si on doit gouverner à travers les sondages, alors il faut tous les prendre. Cela vaut notamment pour la réforme des retraites. Et c’est là que l’on se demande parfois quelle est l’articulation de la vision politique de la majorité macroniste. Quand les sondages ne vont pas dans leur sens, ils ont tort. Mais quand ils iraient dans leur sens, on peut les prendre en compte.

Le projet de loi était tout de même soutenu par les Français d’après les sondages…

Vous faites référence au sondage de l’institut CSA du 17 décembre pour le Journal du dimanche, Europe 1 et CNews. Avez-vous eu accès aux documents relatifs à ce sondage ? Il est introuvable. Je soupçonne même que le questionnaire ait été construit uniquement pour susciter le rejet des immigrés. Les autres instituts comme Ifop, Kantar ou Ipsos produisent des rapports dans lesquels on peut regarder le nombre d’individus interrogés, les libellés des questions, les modalités de réponse proposées et souvent les ventilations par groupes sociopolitiques. Le sondage de l’institut CSA a eu un poids dans le débat public. Les informations sur cette enquête devraient être accessibles. Ce n’est pas le cas.

Aujourd’hui, les sondages sont presque exclusivement produits via internet pour des questions de coûts. Cela pose un souci quant à l’attention des gens au moment où ils répondent. Quand vous êtes tranquillement chez vous, est-ce que vous avez vraiment la même qualité d’écoute que lors d’un échange par téléphone ou en face-à-face ? On sait aussi que les gens qui penchent à droite sont surrerprésentés dans ces panels. C’est un vrai souci qui concerne désormais l’ensemble des sondeurs.

Par exemple, pouvait-on savoir à quoi les gens s’opposaient, ou ce qu’ils soutenaient, avant la présentation de la réforme des retraites par Elisabeth Borne, avant que les détails ne soient connus, au début du mois de janvier ? La réponse est non. Ce n’est que lorsque les premières manifestations ont eu lieu et que des commentateurs, des spécialistes, des politiques, se sont exprimés sur les plateaux télévisés, en faveur ou contre, que progressivement, nous sommes arrivés à des opinions plus structurées. De telle sorte que deux mois plus tard, avec les sondages de mars, on pouvait être assez sûrs de ce qu’on mesure à travers les sondages. Cela prend du temps.

Avec la Commission nationale consultative des droits de l’homme, vous produisez chaque année un indice qui mesure le sentiment de tolérance des Français. Que répondent-ils sur l’immigration ?

D’après les derniers résultats, qui datent de 2022, 78% des gens considèrent que l’immigration est une source d’enrichissement culturel. En 1992, ils étaient 44%. Aujourd’hui, 83% des personnes interrogées considèrent que les travailleurs émigrés doivent être considérés ici comme chez eux puisqu’ils contribuent à l’économie française. En 1992, ils étaient 62%. Par ailleurs, 52% des gens continuent de juger qu’il y a trop d’immigrés en France. En 1988, ils étaient 69%.

Il y a donc toujours une majorité de Français qui pensent qu’il y a trop d’immigrés en France…

Tout à fait, c’est une opinion souvent majoritaire sur cette question. Tout dépend cependant de la manière dont la question est cadrée. Certaines questions produisent plus de soutien à l’idée qu’il y a trop d’immigrés en France. Et d’autres moins. Mais ce qui est intéressant, c’est qu’en agrégeant toutes ces mesures, on s’aperçoit qu’il y a une montée de la tolérance. Cela s’explique par des phénomènes de long terme comme l’élévation du niveau de diplôme. Plus on est diplômé, plus on est tolérant. Il y a aussi un effet de renouvellement générationnel. Les générations les plus xénophobes sont les plus anciennes.

Considérer qu’il y a trop d’immigrés en France, c’est être xénophobe ?

Non pas nécessairement. Vous pouvez avoir des gens qui disent qu’il y a trop d’immigrés en France parce que cela crée des problèmes d’intégration et du racisme. Ils jugent alors qu’il y a un effet négatif pour les immigrés eux-mêmes. Une question de sondage peut ne pas être comprise et donc aboutir à du bruit statistique. En revanche, il y a un terrain xénophobe dès lors qu’il y a une accumulation : déclarer qu’on ne se sent plus chez soi, que les immigrés sont la principale cause de l’insécurité, et qu’en plus, ils ne sont pas une source d’enrichissement culturel. On commence alors à avoir une forte présomption.

Pendant longtemps, il a été considéré que les préjugés raciaux étaient profondément ancrés dans la tête des gens. Mais cette idée est mise à mal par les études qui permettent de comparer les opinions sur le long terme. Les générations évoluent elles-mêmes. Ainsi, les « boomers » sont plus ouverts à l’immigration aujourd’hui qu’ils ne l’étaient il y a encore 20 ans. Eux-mêmes évoluent vers plus de tolérance. Mais cette tendance globale est entrecoupée de hauts et de bas.

Cela s’est particulièrement vu après les émeutes de 2005. Cela a abouti à une très forte remontée de l’intolérance. Elle a mis entre deux et trois ans avant de se résorber. Cette succession de hauts et de bas dépend aussi de ceux qui gouvernent. Quand la gauche est au pouvoir, la tolérance a plutôt tendance à régresser, tandis qu’elle progresse avec la droite.

Comment expliquez-vous alors la montée de l’extrême droite ?

C’est en effet très paradoxal. Il y a de plus en plus de tolérance. Mais il y a aussi plus de polarisation autour des questions de diversité et d’immigration. Et c’est cette polarisation qui structure le vote. Plus une génération est récente, plus elle est tolérante. Mais au sein de ces jeunes générations, si vous êtes intolérant, vous avez plus de chances de voter pour le Rassemblement national.

Les clivages socio-économiques sont éclipsés par les questions culturelles. On ne parle plus que de ça. Ces sujets structurent le débat et donc le choix final. Et cela sert tout un ensemble d’acteurs politiques.

Vous pointez donc aussi les médias du doigt ?

Oui, clairement. La manière dont on débat, dont on traite les questions migratoires influe sur l’évolution du sentiment de tolérance sur les questions migratoires. Le cas du fait divers qui a eu lieu à Crépol, dans la Drôme en novembre, est significatif en ce sens. L’idée que des jeunes sont venus « tuer du Blanc » a été diffusée sur des plateaux de télévision. C’est cette manière de raconter l’histoire qui s’est imposée, alors même que des enquêtes journalistiques ont montré que la réalité était plus compliquée. Mais c’était trop tard. Le mal était fait.

Télécoms : Bruxelles critique les prix en France

Télécoms : Bruxelles critique les prix en France

Bruxelles alerte notamment sur le risque qu’Orange, l’opérateur historique et dominant dans l’Hexagone, bénéficie d’une « rente » liée à une augmentation du prix du dégroupage. Ce qui se traduira inévitablement par une hausse des tarifs pour le consommateur .

En France, l’Arcep entend ouvrir la voie à une augmentation du tarif du dégroupage dans les territoires où la fibre est disponible. L’objectif est à la fois d’inciter les abonnés à passer de l’ADSL à la fibre, et du même coup de favoriser la fermeture du réseau cuivre. l’échelle nationale.

Bruxelles est, fondamentalement, d’accord le gendarme des télécoms. « La commission convient qu’un assouplissement progressif des obligations réglementaires, en particulier de l’obligation de contrôle tarifaire [le prix du dégroupage, Ndlr], imposées au réseau cuivre pourrait encourager la migration vers la fibre optique », écrit-elle.

Mais elle tique sur les modalités selon lesquelles certaines augmentations doivent voir le jour. Le diable est dans les détails. En premier lieu, l’Arcep compte augmenter, au 1er janvier prochain, le prix du dégroupage de 1,23 euros, à 11,27 euros. Ce point ne pose pas de problème à la Commission européenne. Cela dit, l’Arcep prévoit d’ajouter à ce montant une augmentation de 75 centimes d’euros en 2024, puis de 1,50 euros en 2025, pour les territoires où 95% des foyers sont raccordables à la fibre. Ce dispositif fait, en revanche, grincer des dents la commission. « Dans certaines zones, l’augmentation des prix de gros de l’accès cuivre pourrait durer jusqu’à six ans au total », déplore-t-elle. Et ce dans le meilleur des cas, « si Orange n’a pas de retard dans la réalisation de son plan de fermeture technique [définitive, Ndlr] de son réseau de cuivre, d’ici à 2030 », renchérit-elle dans une note de bas de page.

En mars dernier, Xavier Niel, le propriétaire de Free, avait passé un gros coup de gueule à ce sujet. Lors d’une audition au Sénat, le milliardaire avait jugé cette perspective inacceptable. « Nous sommes d’accord pour une hausse du prix du dégroupage – et même une dérégulation – un an avant la fermeture pratique du réseau cuivre, mais pas cinq ans avant », s’est-il énervé. Dans ce cas, a-t-il ajouté, « tout le monde, y compris Orange, va se presser » pour migrer ses abonnés ADSL vers la fibre. « Mais aujourd’hui, ce qu’on nous vend, c’est cinq ans », a râlé le fondateur de Free, fustigeant « une Arcep complètement acquise à Orange, qui se couche devant Orange ». En coulisse, Bouygues Telecom et SFR sont également très remontés.

La Commission européenne considère, comme eux, que cette augmentation du prix du dégroupage doit être mise en place pour une période bien plus courte, « de deux à trois ans avant la fermeture du réseau cuivre ». Elle estime, aussi, que cette hausse ne doit concerner que les territoires où il y a « une concurrence sur les infrastructures entre les fournisseurs de fibre optique ». Sinon, insiste Bruxelles, « la pression concurrentielle exercée par le réseau en fibre pourrait, en particulier dans les zones plus rurales, ne pas suffire à contraindre le comportement d’Orange, en particulier après la fermeture commerciale nationale du réseau cuivre [où il sera impossible de souscrire à un nouvel abonnement à cette technologie, Ndlr] annoncée pour 2026 ».

Mais Bruxelles redoute qu’Orange ne joue pas le jeu. Elle appelle l’Arcep à surveiller étroitement les faits et gestes de l’opérateur, et ne pas hésiter à le sanctionner :

Antisémitisme : Macron critiqué par Valls pour ses absences et ses contradictions

Antisémitisme : Macron critiqué par Valls pour ses absences et ses contradictions


D’une certaine manière Valls a voulu se faire le porte-parole de l’opinion à propos du mécontentement concernant les hésitations et contradictions du président à propos du conflit Israël au palestinien. Notons effectivement qu’au départ Macon a clairement affiché sa totale solidarité avec Israël proposant même une alliance internationale contre le amasse. Une proposition qui a fait chou blanc ! Ensuite Macon a réclamé une pause pour des motifs sanitaires. Mais ensuite il a ensuite adhéré au principe d’un cessez-le-feu finalement total contradiction avec sa première posture. Surtout son interview à la BBC en Angleterre a beaucoup choqué.

L’ancien premier ministre trouve le président «un peu à côté de la plaque» dans son approche du conflit au Proche-Orient. Il lui reproche aussi son absence à la grande marche contre l’antisémitisme.

L’actualité internationale lui a permis de retrouver une place dans le débat public. Offensif dans son soutien à Israël depuis les attaques terroristes du Hamas le 7 octobre, et mobilisé contre l’explosion des actes antisémites en France, Manuel Valls a eu l’occasion d’aborder ces sujets entre les murs de l’Élysée. Selon nos informations, l’ancien premier ministre a été reçu mercredi par Frédéric Michel, patron de la communication et conseiller en stratégie d’Emmanuel Macron, qu’il connaît de longue date. L’occasion pour lui de faire passer quelques messages sur ses thèmes de prédilection, et de partager son jugement sur l’action du chef de l’État.

Reçu à l’Élysée, valse a très nettement critiqué le président sur ce dossier.
«Je lui ai évidemment dit ce que je pensais des propos tenus par le président sur la BBC (où il a appelé à un «cessez-le-feu» et «exhorté» Israël à stopper ses bombardements tuant «des bébés, des femmes et des personnes âgées», NDLR), ce que je pensais de ses zigzags en matière de diplomatie , et ce que je pensais de l’argument qu’il a invoqué…

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