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Il faut des mesures énergiques face à la crise pour freiner le FN (CGPME)

 

Il faut des mesures énergiques face à la crise pour freiner le FN (CGPME)

Le président de la CGPME, François Asselin, a appelé lundi le gouvernement à prendre « des mesures énergiques et courageuses » pour sortir la France de la crise, afin d’éviter que le Front national n’aille « de victoire en victoire », au lendemain du premier tour des régionales. « La meilleure des réponses à faire au Front national, c’est que ceux qui sont au pouvoir prennent des mesures énergiques et courageuses pour sortir notre pays de l’ornière », a déclaré à l’AFP le numéro un de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises. « Le Front national n’a pas besoin de faire campagne parce que, sans faire campagne, tous les éléments lui sont donnés pour ramasser le pactole des électeurs avec (…) le chômage de masse, une dette abyssale, avec en plus ce qui s’est passé récemment (les attentats du 13 novembre, ndlr) et tous les phénomènes migratoires », a-t-il estimé. « Les chefs d’entreprises ont raison quelque part de ne pas être satisfaits, comme beaucoup de Français, parce qu’on attend depuis longtemps des réformes qu’on appelle structurelles, beaucoup de courage politique », a-t-il dit.

 

Crise migratoire : l’Europe dans le potage !

Crise migratoire : l’Europe dans le potage !

Changement de ton à Bruxelles. Après avoir déclaré qu’il fallait largement ouvrir les portes aux réfugiés, l’Europe se rend compte que ces propositions sont en contradiction avec la réalité. On s’était difficilement mis d’accord sur des quotas qui imposent à chaque pays d’accueillir une partie des 120 000 migrants alors qu’on en attend environ 1 million cette année Du coup on passe de l’humanisme béat aux mesures de restriction. Il s’agit en fait de  renforcer les contrôles aux frontières, de dissuader l’immigration clandestine et de renvoyer les migrants chez eux. Les chefs d’Etat et de gouvernement européens tenteront jeudi de donner une nouvelle orientation à leur politique commune face à l’afflux de réfugiés sur le continent, en mettant l’accent sur le renforcement des frontières, l’accélération des retours de migrants irréguliers et la coopération avec la Turquie.  Le sommet de Bruxelles devrait être moins tendu que celui du mois dernier, lorsque les Vingt-Huit s’étaient déchirés sur l’instauration d’un mécanisme de répartition obligatoire des réfugiés arrivés dans des pays comme l’Italie et la Grèce. Le Conseil européen devrait ainsi relancer à Bruxelles les discussions sur la mise en place d’un corps de garde-frontières pour protéger l’espace Schengen, et examiner un renforcement du mandat de l’agence Frontex, chargée de la coordination de la surveillance des frontières extérieures de l’Union. L’objectif sera notamment de l’autoriser à effectuer de sa propre initiative des reconduites à la frontière.  Il faut une « réponse qui soit à la fois conforme à nos principes, c’est-à-dire ceux du droit d’asile, mais qui mette aussi en avant la crédibilité de la réponse européenne en matière de contrôle des frontières extérieures communes », a déclaré avec uen belle langue de bois  mercredi devant l’Assemblée nationale le secrétaire d’Etat français aux Affaires européennes, Harlem Désir.  Une harmonisation des systèmes d’asile au niveau européen, demandée par Paris et Berlin, ne sera toutefois pas à l’ordre du jour, la réunion devant traiter uniquement des solutions à apporter en urgence à la crise.

Crise du porc : Michel Édouard Leclerc déclare qu’il achète au prix le plus fort ! On rit ou on pleure !

Crise du porc : Michel Édouard Leclerc déclare qu’il achète au prix le plus  fort ! On rit ou on pleure !

Sur France Info Michel Édouard Leclerc a déclaré qu’il achetait le porc au prix le plus fort et qu’il s’alignerait sur le prix demandé par les producteurs. De quoi évidemment rire ou plutôt pleurer car Leclerc est l’un des principaux responsables avec ses centrales d’achat de la dérégulation du marché, de la baisse des prix avec la dégradation aussi de la qualité. Il y a quelque chose de surréaliste quand Leclerc déclare qu’il faut revoir la régulation car il n’y a plus de politique agricole en Europe. Une manière pour Leclerc de faire parler deux fois de sa marque d’abord comme responsable de la désorganisation du marché ensuite comme chevalier blanc pour le reconstruire. Une vraie politique de communication chez Leclerc dont l’essentiel est de parler, parler,  de dire tout et son contraire. La marque qui s’est surtout caractérisée par son slogan : » moins cher, moins cher »  aurait pourtant intérêt à mettre un bémol à son bavardage contradictoire. Pourtant le  patron des magasins E. Leclerc « s’engage » : « Quelle que soit la solution que les éleveurs nous demanderont, nous la suivrons. »  Au marché du porc breton de Plérin, le prix du kilo s’établit maintenant à 1,31 euros, loin de l’objectif d’1,40 euros fixé cet été. Environ 60.000 porcs restent dans les exploitations, sans débouché pour l’instant. Pour Michel-Edouard Leclerc, PDG du groupe E. Leclerc, « tant que quelqu’un n’achètera pas ces 60.000 porcs, quel qu’en soit le prix, on ne va pas retrouver un prix d’équilibre ». Le distributeur s’engage sur un point : « Leclerc aujourd’hui, avec Intermarché, je pense que nous achetons le prix du porc le mieux payé d’Europe. Système U aussi a fait des propositions pour surpayer après cotation. Il y a une bonne volonté de la part de l’ensemble des distributeurs. J’en fais la promesse : quelle que soit la solution que les éleveurs nous demanderont, nous la suivrons. » Au-delà des mesures d’urgence, Michel-Edouard Leclerc appelle à des « réponses européennes » : « Il faut résoudre la question de la régulation du marché. Il n’y a plus de politique agricole ! »

Automobiles : un marché de renouvèlement en crise en France

Automobiles : un marché de renouvèlement en crise en France

 

Après plusieurs années noires le marché des automobiles neuves se redresse enfin de manière significative en 2015. Un redressement forcément positif mais qui vient en compensation des tassements des années précédentes. En Europe comme en France, les marchés ne sont plus que de renouvellement mais un renouvellement perturbé par la crise de 2008 2009 et qui peine à se redresser. On est encore très loin des ventes d’avant la crise. En outre il faute intégrer la mutation vers des modèles moins puissants, plus économique et plus j’écologique. Le marché automobile français confirme son redressement amorcé depuis plus de deux ans, mais les ventes de voitures ne parviennent pas à rattraper leurs niveaux d’avant-crise, souligne un rapport d’Euler Hermes, le leader de l’assurance-crédit en France, publié jeudi. «Il faudra plusieurs années pour se rapprocher du niveau moyen des 2,1 millions d’unités vendues et absorber les excès générés par la prime à la casse en 2009-2010. Une mesure qui avait en réalité boosté artificiellement les ventes dans un temps réduit», estime Yann Lacroix, conseiller sectoriel chez Euler Hermes. Le groupe anticipe une croissance du marché français de 4% en 2015 et de 2% en 2016. Quelque 1,9 million de véhicules devrait être immatriculés cette année-là.  Ces prévisions dépassent celles des constructeurs, pour qui la conjoncture globale reste morose et les risques bien présents. Patrick Blain, le président du Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA), a maintenu cet été «la prévision prudente d’un marché à +2%».  À noter une spécificité française: à 112 g/km, le taux moyen d’émissions de CO2 y est l’un des plus faibles d’Europe. Les Européens rejettent en effet en moyenne 121 g/km de CO2 en roulant. Les consommateurs hexagonaux sont plus friands de modèles économiques, explique le rapport. Ce «point fort pour notre environnement» est toutefois à nuancer. «Des efforts peuvent encore être menés en termes d’innovation pour aller vers des véhicules de moins en moins polluants», souligne Yann Lacroix. Signe que la bataille des véhicules propres est loin d’être gagnée: les véhicules électriques ne pèsent encore que 0,8% du marché global, malgré le «superbonus» de jusqu’à 10.000 euros mis en place en avril. Même si les ventes de voitures sortent progressivement de leur léthargie, le rapport pointe toute de même la grande panne de l’automobile «made in France». La production dans l’Hexagone de véhicules particuliers, qui dépassait encore les 3 millions d’unités en 2005, devrait plafonner à 1,35 million en 2015.

Conférence climat : Hypothéquée par la crise

Conférence climat : Hypothéquée par la crise

Hollande commence à s’inquiéter sérieusement des chances de succès de la conférence climat qui doit se tenir à Paris à la fin de l’année. Des inquiétudes justifiées dans la mesure où en dépit de quelques avancées Il paraît peu vraisemblable que la conférence climat débouche sur des orientations contraignantes. Ce n’est d’ailleurs pas le l’objet de cette conférence qui doit laisser à chaque État le soin de définir les objectifs et moyens pour contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique et la pollution. À moins de trois mois de cette conférence on est encore très loin d’un accord puisqu’il n’a pas même été possible de trouver le financement des réunions. Accessoirement il faudra trouver les 150 milliards destinés aux pays en voie de développement afin de les aider à réussir leur transition énergétique. La crise constitue évidemment un des facteurs explicatifs qui pourraient menacer cette conférence. L’environnement économique international est en effet fragilités et presque partout et la préoccupation première est de soutenir la croissance et l’emploi un objectif assez souvent contradictoire avec la prise en compte de l’environnement. D’une certaine manière la dégradation de l’environnement conjoncturel s’oppose aux évolutions structurelles. Du coup la France multiplie les manifestations pour tenter de sensibiliser l’opinion française mais aussi internationale. Dernier exemple France a annoncé jeudi, à 81 jours de l’échéance, la suppression d’aides à l’exportation de centrales au charbon polluantes. Le Premier ministre a adressé ce signal très attendu à l’ouverture d’une manifestation organisée au Palais de l’Elysée pour afficher l’engagement de la France en faveur du climat. »Nous supprimerons immédiatement les crédits export pour tous les nouveaux projets de centrales à charbon qui ne sont pas dotées d’un dispositif de capture et de stockage du CO2″, a dit Manuel Valls à plus de 400 invités – ministres, représentants de l’industrie et de la société civile, élus. Un geste insuffisant, de toute évidence, aux yeux de l’ex- ministre écologiste du Logement, Cécile Duflot, présente. « On peut continuer à être assez critique sur la traduction dans la politique du gouvernement français des engagements qui doivent être pris à la COP », a-t-elle confié à Reuters. La conférence des Nations unies sur le climat (COP21), prévue du 30 novembre au 11 décembre, est le plus grand rendez-vous international jamais organisé par la France et François Hollande en a fait un enjeu majeur de son quinquennat. Jeudi matin, le traditionnel tapis rouge déroulé pour les invités du chef de l’Etat dans la cour d’honneur du Palais de l’Elysée avait symboliquement été remplacé par un tapis vert.  »Il s’agit d’être capable de réussir ce qui est le rendez-vous sûrement le plus essentiel que le monde s’est donné à lui-même », a dit François Hollande en conclusion de la réunion. Six ans après l’échec de la conférence de Copenhague, la COP21 est considérée comme une des dernières chances de conclure un accord universel sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre pour enrayer le réchauffement climatique avant que ses conséquences deviennent irréversibles. Les principaux intervenants, politique ou non, dont les ministres des Affaires étrangères et de l’Ecologie, Laurent Fabius et Ségolène Royal, ou l’ancien animateur de télévision Nicolas Hulot, aujourd’hui conseiller spécial du chef de l’Etat, ont insisté l’un après l’autre sur l’urgence d’un tel accord. « Plus tard, ce sera trop tard (…) On n’a pas le droit d’échouer », a averti le chef de la diplomatie française, tout en reconnaissant que la conférence de Paris ne pouvait pas régler tous les problèmes mais être un « point de bascule ».  Or les négociations sur un projet d’accord ne progressent que très lentement. Elles butent notamment sur le financement de l’aide à l’adaptation de l’économie des pays en développement et les plus exposés au réchauffement climatique, financement sans lequel ces derniers risquent de refuser de s’engager. « Il y a des progrès ils sont minces, trop minces encore, et donc il y a une incertitude », a reconnu François Hollande, qui de nouveau fait état d’un « risque majeur » d’échec.

Crise élevage : Manif de tracteurs à Paris

Crise élevage : Manif de tracteurs à Paris

Dores et déjà se prépare la manif qui doit conduire au moins 1 millier  d’engins pour la manif de jeudi à Paris. Les éleveurs en colère souhaitent manifester leur insatisfaction concernant la prise en compte par le gouvernement de la chute des cours concernant notamment le porc. D’une certaine manière on  joue un peu au ping-pong avec la question de l’élevage considérant qu’un jour la solution se trouve à Bruxelles un autre jour en France. Certes des mesures de régulation conjoncturelle peuvent être prises par l’union européenne mais cette dernière ne changera pas se philosophie sur le fond. Du coup une grande partie de la solution en France concerne en  particulier la fiscalité et les  questions d’application  en France des normes. La manif se prépare dejà à   l’appel de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs (JA) du Finistère. Les 15 premiers tracteurs quitteront la Pointe Saint-Mathieu (Finistère) mardi à 9 heures, annonce samedi Sébastien Louzaouen, le président des JA.  « Un départ symbolique car, dans le Finistère, nous ne sommes pas au bout du bout, mais à la tête de l’Europe », précise le syndicaliste, qui revendique, avec les producteurs et éleveurs du Finistère, la  paternité de cette opération. Au total, 80 engins agricoles devraient quitter le Finistère mardi, en prenant la direction de la Normandie, à la vitesse de 35 km/heure.  Samedi, plusieurs participants au cortège étaient réunis à Plouzané, près de Brest, pour préparer et nettoyer les tracteurs, ornés du « gwen ha du », le drapeau breton, et décorés de slogans tels que « la colère paysanne monte à Paris ».   « C’est toute une logistique qui se met en place depuis un mois. On emmènera avec nous la nourriture, le gazole, l’eau, les toilettes, et on bivouaquera dans des bétaillères ou des Algéco », détaille l’agriculteur syndicaliste. Toutefois, une partie des manifestants pourrait rejoindre la capitale jeudi en car.  « Ce n’est pas facile. Moi, je suis seul, j’ai pris un remplaçant. Je n’ai pas pris de congé, je prends simplement quatre jours de vacances pour aller à Paris, raconte Laurent Philippot, 45 ans, producteur de lait à Plouzané. J’espère transmettre mon exploitation à mon fils ou a quelqu’un d’autre, mais il faut faire des travaux importants pour qu’elle soit reprenable : 250.000 euros. Si je n’ai pas de prix (pour l’achat de son lait, ndlr), je ne peux rien faire », ajoute le producteur.

La crise boursière chinoise : «relative» d’après Ségolène !!!

La crise boursière chinoise : «relative» d’après Ségolène

L’inénarrable Ségolène royale qui est à l’économie ce que le McDo est à la gastronomie donne à son tour son point de vue sur la crise boursière chinoise qu’elle estime relative ( la bourse chinoise n’a perdu que 60%!).. Il faut dire qu’en ce moment Ségolène s’exprime sur tout, surtout sur rien et inversement. Pas un sujet ne peut lui échapper quitte à dire un jour une chose le lendemain le contraire et réciproquement. Elle fait d’ailleurs allègrement l’impasse sur les facteurs explicatifs de la crise chinoise pour faire un lien approximatif avec les questions environnementales. Sans doute aussi pour donner une légitimité à une prise de position sur un sujet qui n’entre pas dans champ de ses compétences. Pour résumer elle n’y connaît strictement rien mais ce n’est évidemment pas une raison pour se taire quand on n’a rien à dire. La situation de crise en Chine, où les Bourses affolées par les inquiétudes persistantes pour l’économie du pays dégringolent depuis plusieurs séances, «est tout à fait relative» et ne devrait pas affecter l’économie française, a affirmé aujourd’hui la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal sur France 2. Interrogée sur la possibilité que la crise en Chine puisse mettre en péril la reprise en France, Ségolène Royal a répondu: «Je ne le pense pas, cette crise est tout à fait relative (…). C’est un pays qui reste extrêmement dynamique». «Bien évidemment il y a des réorientations économiques qui doivent être faites, je pense en particulier à la question de la protection de l’environnement que la Chine a négligé pendant très longtemps», a-t-elle commenté. «Mais la Chine a pris conscience du potentiel qu’elle a aujourd’hui en investissant massivement dans les énergies renouvelables, en particulier dans le solaire (…). Donc la croissance chinoise va repartir sans doute sur des bases plus saines», a avancé la ministre.

La crise en Chine aura des conséquences en Europe (Bayrou)

La crise en Chine aura des conséquences en Europe (Bayrou)

 

 

Bayrou a raison ;  contrairement à ce qu’affirme Hollande la crise en Chine va provoquer des incidences négatives sur la zone euro. « C’est évident que, pour moi, nous allons avoir des conséquences en Europe de ce qui se passe en Chine ». Il est clair que la baisse répétée de l’industrie manufacturière en Chine et la crise financière vont  impacter  l’économie mondiale y comprit la zone euro. Si l’activité de l’usine du monde est en régression depuis plusieurs mois,  c’est dû  essentiellement à une diminution des commandes extérieures. La baisse des exportations chinoises s’accompagne mécaniquement d’une baisse des importations surtout avec la crise financière interne. Du coup il y aura moins de demandes de la part de la Chine concernant par exemple la demande d’équipements des ménages comme des  entreprises ou encore la demande de produits de luxe exportés  notamment par la France. Le net tassement de l’économie chinoise se ressent de façon notoire sur les prix des matières premières. De ce fait les pays producteurs de ces matières premières voient  leurs revenus diminuer et leur capacité de financement de leurs demandes à l’extérieur amputée. Enfin la confiance des investisseurs et des acteurs économiques risquent d’être affectée.  L’opinion de François Bayrou n’est pas à l’optimisme alors que les marchés financiers ont connu une véritable journée noire lundi 24 août, embourbés dans le sillage de Shanghai. La croissance chinoise ralentit, la confiance des investisseurs est en berne et les bourses européennes sont directement impactées. Et si François Hollande a déclaré que « l’économie mondiale était suffisamment solide pour ne pas être liée à la Chine », le maire de Pau est plus sceptique quant à la situation économique mondiale. « La crise que traverse la Chine va venir jusqu’à notre pays, comme Tchernobyl dont on disait que le nuage s’arrêterait aux frontières« , conclut-il.

Crise européenne : » je l’avais bien dit » ! (Jean-Claude Trichet) …bens voyons !

Crise européenne : » je l’avais bien dit » ! (Jean-Claude Trichet) …bens voyons !

 

Pendant les vacances du mois d’aout la bébête show continue et comme les grands leaders d’opinion sont en vacances, on ressort des placards les momies. L’inénarrable Jean Claude Trichet sait parler pour ne rien dire sinon de grandes banalités. Il a  pratiqué cette méthode quand il était président de la BCE et continue.i I affirme qu’il avait tout prévu dès 2005. Pour autant il n’apporte guère de solution nouvelle en particulier sur la relance de la croissance, l’emploi ou la gestion de la dette. En fait comme il l’ a fait pendant des années il répète -et mal- ce que pense les allemands. Heureusement Draghi, actuel présidenet de la BCE.  s’est montré beaucoup plus inventif même si des progrès sosnt encore à faire. (Extrait de l’interview à BFM)

Secouée par la crise, l’Europe a tenu bon jusqu’ici en évitant le Grexit…

Je rappelle que la crise financière a commencé aux États-Unis avec les subprimes en 2007 et qu’elle est devenue dramatique avec le dépôt de bilan de Lehman Brothers, le 15 septembre 2008. Mais, à partir de début 2010, elle s’est muée en crise des risques souverains, c’est-à-dire en crise des signatures des États eux-mêmes. L’Europe en est devenue l’épicentre avec le problème grec, mais aussi le problème irlandais, le problème portugais, le problème espagnol… La crise gravissime apparue en 2006-2007 résulte dans une grande mesure de l’oubli que nous avons effectivement besoin de règles pour discipliner l’ensemble de l’économie financière mondialisée dans laquelle nous sommes et qui a révélé des propriétés nouvelles émergentes dont certaines très dangereuses. Je pense notamment à la rapidité de la contagion des chocs financiers dans le monde.

On est en 2015 et ce n’est pas fini…

Cinq ans après, et comme on l’a vu avec la Grèce, la zone euro fait toujours les grands titres dans le monde.  Or, non seulement la monnaie unique n’a pas disparu mais la principale critique qu’on a formulée contre l’euro, c’était qu’il était trop fort. Ce qui est paradoxal pour une monnaie censée être précaire. La confiance mondiale dans l’euro est demeurée très importante.

Dans la zone euro aussi et c’est encore plus étonnant…

Oui, parce que six pays de la zone euro ont été dans une situation difficile à un moment ou à un autre. Vu de l’extérieur, les observateurs s’attendaient à ce qu’un ou plusieurs pays sortent, un peu comme on effeuille une marguerite. Or, si je prends les quinze pays qui étaient dans la zone euro au moment du dépôt de bilan de Lehman Brothers, début de la pire crise financière depuis la deuxième guerre mondiale, ils sont toujours là…

Y compris la Grèce !

On a vu à quel point le peuple grec était attaché à rester dans l’euro. C’est quelque chose qui doit nous amener à réfléchir en France comme dans les autres pays européens ! Le pays qui a connu la crise économique la plus grave et qui a exprimé dans les élections récentes que ses difficultés lui paraissaient presque insupportables, a massivement voulu rester dans la zone euro. Je note aussi que quatre nouveaux pays souverains ont voulu entrer dans la zone euro, en pleine crise, depuis septembre 2008 : la Slovaquie, l’Estonie, la Lituanie, la Lettonie. Tout cela exprime une résilience qui à mon avis est due à la force de l’entreprise historique sous-jacente.

L’Europe doit donc se doter d’une gouvernance économique commune ?

Je crois que la gouvernance économique, budgétaire et financière de la zone euro doit encore faire de très grands progrès selon trois dimensions qui ont été renforcées ou créées dans la crise et que j’identifie comme étant d’abord le Pacte de stabilité et de croissance, dont accessoirement je déplore qu’il ne soit pas considéré dans notre pays comme étant une dimension absolument fondamentale de la gouvernance dans la zone euro. On n’aurait pas eu une crise aussi grave s’il n’y avait pas eu de problèmes budgétaires dans certains pays !

D’où l’importance d’une telle gouvernance.

Oui. Ensuite, la procédure de surveillance des grands déséquilibres macro-économiques qui est nouvelle et consiste à surveiller les évolutions des compétitivités relatives des pays de la zone et de leurs déséquilibres externes et internes.

Et la création de l’union bancaire…

En effet. Enfin, l’Union bancaire, qui n’existait pas non plus avant la crise, et qu’il faut d’ailleurs achever et compléter. Ces trois dimensions de la gouvernance sont toutes trois essentielles. Mais je crois profondément qu’il faut aller plus loin. En particulier vers plus de démocratie. Je recommande la création d’une « fédération économique et budgétaire par exception ».

C’est-à-dire ?

Lorsqu’il y a un désaccord entre un pays membre et les institutions de la zone euro, ce pays, la Grèce par exemple, pourrait demander au Parlement européen, dans une formation zone euro, de dire le dernier mot. Les décisions ultimes étant ainsi prises au niveau central, on aurait bien là l’activation d’un processus de décision fédéral. J’y vois plusieurs avantages : ce serait démocratique, les décisions ultimes étant prises par les représentants du peuple élus au suffrage universel ; le processus respecterait le principe de subsidiarité puisqu’il ne fonctionnerait que dans des cas extrêmes ; enfin le processus de décision serait opérationnel et éviterait les multiples réunions des chefs d’États et de gouvernement, qualifiées à chaque fois de réunion de la dernière chance…

Vous plaidez pour un budget plus important de la zone euro.

En effet. Il n’y a pas de budget de la zone euro à proprement parler aujourd’hui. Il faut en effet qu’il y ait un budget. Dans ce domaine aussi, le Parlement européen, dans sa formation zone euro, serait appelé à prendre les grandes décisions sur le budget de la zone euro. En somme, il faut renforcer à la fois la fonction législative et la fonction exécutive dans la zone euro. Quand j’étais à la tête de la BCE, j’ai été le premier à suggérer qu’on crée un ministre des Finances de la zone euro.

Crise du porc : une réunion pour rien

Crise du porc : une réunion pour rien

 

 

Comme il fallait s’y attendre la table ronde de ce lundi au ministère de l’agriculture n’a pas servi à grand-chose. On a certes décidé de reprendre les opérations de cotation mais sans l’accord des deux principaux industriels. Des discussions seront ouvertes avec l’Europe pour étudier les différences de conditions de concurrence entre les pays. La reprise des cotations sera en fait  très virtuelle si les principaux acheteurs se fondent  sur les prix européens comme c’est probable. Quant à la question des disparités en matière de concurrence la responsabilité en incombe bien sûr à l’Europe mais aussi à la France. Or pour ce qui concerne la responsabilité intérieure rien n’a été engagé pour diminuer le pois de  la fiscalité et des normes. Ce qui explique l’absence des deux principaux industriels à cette table ronde. La séance de cotation du marché du porc breton (MPB) reprendra cependant mardi après deux annulations, en l’absence toutefois de deux grands industriels du secteur, a annoncé lundi son président à l’issue d’une table ronde au ministère de l’Agriculture sur fond de bras de fer entre éleveurs et industriels. Les groupes Cooperl et Bigard, qui ont boycotté la semaine dernière les séances ordinaires de cotation de Plérin (Côtes d’Armor), qui fixent le prix de référence du porc français, et où quelque 60.000 porcs sont vendus chaque semaine, étaient absents de la réunion organisée ce lundi.  Ils jugent intenable, face à la concurrence étrangère, le cours de 1,40 euro le kilo arrêté en juin via un accord entre industriels, grande distribution et syndicats agricoles.  La coopérative Cooperl, qui souhaite un retour à un prix de marché libre, souligne que le tarif fixé par l’Etat français est supérieur de 0,28 euro au cours allemand et de 0,38 euro au cours hollandais.   »À l’heure où l’on vous parle, Cooperl et Bigard ne reviennent pas », a déclaré lundi à la presse Daniel Picart, président du marché du porc breton, à l’issue de la table ronde organisée au ministère.   »Nous tiendrons un marché, nous affecterons les quotas à Cooperl et Bigard », a-t-il ajouté. « Ce marché est la meilleure protection pour tous les éleveurs. »   »La mécanique du marché peut faire descendre le prix en-dessous d’1,40 euro », a-t-il poursuivi. « Maintenant, ce n’est ni le souhait du marché, ni le souhait de toutes les personnes autour de la table aujourd’hui, donc je ne pense pas que ce seuil soit percé par le bas. » Les deux grands absents de lundi seront reçus séparément au ministère de l’Agriculture mardi et mercredi. Bigard s’est refusé à tout commentaire, et personne n’était joignable chez Cooperl.

Crise du porc : c’est la question des charges comme pour l’ensemble de l’économie (Michel Dantin)

Crise du porc : c’est la question des charges comme pour l’ensemble de l’économie (Michel Dantin)

 

Le député européen PPE, Michel Dantin,  spécialiste des questions agricoles,  a raison de considérer que le problème fondamental de l’élevage porcin est comparable à celui de l’ensemble de l’économie. En effet fondamentalement c’est le poids de la fiscalité,  le nombre et la complexité des normes qui plombent la compétitivité. À cet égard ce n’est pas un éventuel rétablissement des cotations en France qui permettra de résoudre les différences de conditions de concurrence. Les acheteurs auront toujours la possibilité comme ils le font actuellement d’acheter à l’étranger si les cours français sont supérieurs au cours du marché européen. On peut douter que le gouvernement s’attaque à ses questions fiscales car s’il devait le faire bien d’autres filières agricoles revendiqueraient le même traitement et ceux qui vaut  pour le monde agricole vaut aussi pour le monde industriel. Alors qu’une nouvelle réunion est organisée ce lundi au ministère de l’Agriculture, le député Michel Dantin  affirme « comprendre » mais pas « cautionner » l’attitude des industriels qui boycottent le marché de Plérin.  « Le vrai problème de la filière porc comme l’ensemble des filières françaises c’est le problème des charges. Nous avons eu depuis trois ans une augmentation importante de la fiscalité » a déclaré Michel Dantin. « Je ne cautionne pas l’attitude des entreprises qui se sont retirées du marché de Plérin mais je comprends qu’elles ont elles aussi à faire face à un problème de compétitivité par rapport à d’autres pays européens. Nous ne pouvons pas continuer à courir avec des semelles de plomb que les autres ne portent pas.».  Et pour lui, la solution ne viendra pas de l’Europe :  »Les Allemands n’ont pas la même perception des questions sociales que nous. Lorsque nous en discutons entre collègues au Parlement européen nous n’arrivons pas à nous comprendre sur ces questions-là. Les autres (pays européens) nous regardent avec un sourire en coin. Réglez vos problèmes d’abord… »

Crise du porc : table ronde ou carrée ce lundi ?

Crise du porc : table ronde ou carrée ce lundi ?

Il ne faut pas s’attendre à des miracles à l’issue de la table ronde de ce lundi concernant la crise du porc. Il s’agit d’abord de rétablir les cotations hebdomadaires interrompues. Mais les principaux acheteurs du marché ne veulent plus de cette cotation et réclame désormais des prix totalement libres. De toute manière même si la cotation devait être rétablie il est de plus en plus évident que les principaux acheteurs s’aligneraient de plus en plus sur les prix européens. Le second objectif de cette table ronde vise à sécuriser les rapports entre producteurs et acheteurs. On ne pourra cependant intervenir par voie réglementaire dans ce domaine car la philosophie de la politique européenne c’est de laisser jouer la concurrence. Or cette concurrence est faussée du fait notamment du niveau de fiscalité et des normes en France (exemple coût de la main-d’œuvre en France environ 20 € de l’heure, en Allemagne 14 €). Or c’est l’action sur ces deux aspects qui pourraient permettre à la filière porc de ce redresser structurellement. La réunion qui se tiendra ce lundi au ministère de l’Agriculture est cruciale mais il n’est pas certain que cette table ronde aboutisse à des propositions très carrées. Cette table-ronde doit réunir les responsables du MPB de Plérin (Côtes-d’Armor), où est établi le prix de référence national de la viande de porc, les représentants des éleveurs mais aussi des entreprises d’abattage et de transformation.  L’objectif est de permettre la reprise de la cotation, interrompue depuis lundi dernier après la décision de Bigard et la coopérative Cooperl, deux des principaux acheteurs du MPB, de ne pas se présenter aux séances la semaine dernière.  Organisée à la demande du président du MPB, cette réunion vise à contribuer, « à court terme, à ramener de la fluidité sur le marché », indique-t-on au ministère. « Il faut aujourd’hui sécuriser les producteurs qui fournissent le marché au cadran et éviter que des animaux ne restent sans acheteurs dans les exploitations. »  Vendredi, le président du MPB, Daniel Picart, avait estimé que « cette table ronde (allait) décider de la vie ou de la survie du Marché du porc breton, et évidemment, après ça, de la vie et de la survie de la filière porcine ».  Pour tenter de mettre fin à la crise de l’élevage porcin et après plusieurs actions coup de poing d’éleveurs au printemps, le gouvernement avait à la mi-juin préconisé un prix d’achat du porc à 1,40 euro/kg (la moyenne du coût de production), un prix finalement atteint le 23 juillet au MPB de Plérin (Côtes-d’Armor).  Mais ce niveau, « le plus élevé d’Europe », selon le syndicat des industriels de la viande (SNIV-SNCP), n’est pas du goût des entreprises de découpe et de transformation, qui doivent faire face, à l’export, aux distorsions de concurrence générées par les différences de charges sociales et de normes environnementales entre pays de l’UE.  Sur le marché européen, déstabilisé par l’embargo russe, l’Allemagne propose du porc moins cher de 28 centimes au kilo par rapport au cours français, et les Pays-Bas 38 centimes moins cher, selon la Cooperl, leader en France sur le marché du porc et qui exporte 35% de sa production.

Crise du porc : un plan d’urgence (FNSEA°)

Crise du porc : un plan d’urgence (FNSEA°)

 

 

Face  au refus des industriels de participer aux cotations sur la base du prix recommandé par le gouvernement, la FNSEA réclame un plan d’urgence. La question est de savoir quel contenu à ce plan, à quel niveau et avec qui. D’une certaine manière il y a une  certaine hypocrisie de la part de certains acteurs notamment de la grande distribution qui officiellement maintenant soutient uen hausse des prix mais dans le même temps dont les centrales d’achat achètent  toujours au pris le plus bas (idem pour les transformateurs). Les industriels sosnt aussi coincés par la concurrence étrangère où les prix sont plus bas. Finalement le porc est victime comme le reste de l’économie de la fiscalité et des normes qui tuent la compétitivité en France. Il faudrait donc que le gouvernement décide d’un allégement dans ces domaines. En outre il faudrait changer les règles de régulation en Europe. Cela impliquerait uen harmonisation des règles de concurrence, cela n’est pas pour demain car c’est contraire à la philosophie européenne.  En attendant on peut prendre des mesures conjoncturelles pour soutenir les cours mais cela n’est pas de nature à régler les questions de fonds des problèmes de la filière française.   La Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) a donc réclamé mercredi des mesures d’urgence, notamment européennes, sur le dossier du porc en France et brandi le risque d’une absence de cotation jeudi sur le marché de référence en Bretagne.  Les deux principaux industriels du secteur ont refusé lundi d’acheter les porcs bretons mis en vente sur le marché du porc breton (MPB) à Plérin, dans les Côtes d’Armor, qui fixe deux fois par semaine les prix de référence pour la France. Le groupe coopératif Cooperl et Bigard/Socopa jugent intenable, face à la concurrence étrangère, le cours de 1,40 euro le kilo fixé en juin par un accord entre industriels, grande distribution et syndicats agricoles. Le premier a déjà fait savoir qu’il n’entendait pas revenir à Plérin pour le moment. « Nous ne serons pas au cadran jeudi, quelles que soient les pressions tant qu’on n’a pas eu de propositions claires, définies dans le temps et dans les volumes », a dit le président de Cooperl, Patrice Drillet, sur iTELE. « Ce cours français est un cours qui ne peut pas tenir au niveau où il est s’il n’y a pas en face des mesures adéquates ».  Un nouveau boycott de la part de ces deux acteurs serait « catastrophique », a estimé le président de la FNSEA, Xavier Beulin, sur RTL. « On est dans une situation très compliquée »   »Il y a deux choses à faire aujourd’hui en urgence », a-t-il dit. « D’abord c’est faire en sorte que la Commission européenne et le conseil des ministres européens, sans attendre le 7 septembre, puissent prendre des mesures exceptionnelles de dégagement du marché pour soutenir quand même les cours ». La France a obtenu la tenue de ce conseil des ministres européens de l’Agriculture pour évoquer les tensions sur les marchés des produits agricoles. « Le 7 septembre, c’est trop tard, c’est dans trois semaines. Imaginez que d’ici là on n’ait pas eu de cotation, vous voyez la catastrophe en France ? Donc il faut aller très vite là dessus », a estimé le président de la FNSEA.  Le gouvernement français doit quant à lui prendre des « mesures d’urgence pour soutenir les quelques abatteurs qui aujourd’hui sont dans une situation très difficile », a-t-il ajouté.  Le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, s’est engagé mardi à « tout faire » pour qu’il y ait de nouveau une cotation jeudi à Plérin et exhorté tous les acteurs à faire preuve de responsabilité.  Créé par les éleveurs en 1972, le MPB organise deux ventes par semaine dont les cotations servent de référence nationale bien qu’il ne représente qu’environ 15% des échanges de porcs français. Dans un communiqué, la coopérative Cooperl indique qu’elle augmente ses pertes à chaque fois qu’elle achète au marché du porc breton. « Avec le prix d’1,40 euro exigé par l’État français, 0,28 euro sépare aujourd’hui le cours français du cours allemand, 0,38 euro du cours hollandais », souligne-t-elle. Sur les 110.000 porcs que la coopérative achète et abat chaque semaine, 100.000 proviennent de ses adhérents rémunérés en fonction du prix fixé par le marché au cadran et 10.000 proviennent du marché du MPB.  Pour Xavier Beulin, la cotation hebdomadaire ne répond pas aux attentes des éleveurs. « Dans la filière porcine, je crois qu’il est temps que nous posions quelques questions », a dit le leader de la FNSEA sur BFM TV. « Ne devons-nous pas à côté du cadran (…) imposer de plus en plus des formes de contrats entre le producteur, l’abatteur, le transformateur et le distributeur ? »   »Des contrats qui finalement s’affranchiraient quelque peu de cette cotation hebdomadaire qui aujourd’hui ne répond pas aux attentes des éleveurs, peut-être même ne répond pas tout simplement aux attentes de la filière », a-t-il ajouté.

 

Crise du porc : une guerre perdue d’avance

Crise du porc : une guerre perdue d’avance

La guerre du porc semble perdue d’avance compte tenu des contradictions entre la politique agricole interne et la politique européenne. Toute la politique européenne vise à accentuer la concurrence pour écraser les prix. Un objectif a priori qui n’est pas condamnable. Cependant la limite est dans l’excès, excès qui conduit à une fuite en avant vers des productions industrielles de plus en plus massive et dont la qualité est de plus en plus médiocre. Du coup d’une certaine manière les éleveurs français dégagent de moins en moins de marge quand ils  développent leur production. Il faut dire que comme les autres secteurs économiques l’élevage est fortement handicapé en France par le poids de la fiscalité et des ormes. Des normes dont certaines sont utiles voir indispensables, d’autres uniquement la pour satisfaire les problèmes existentiels de l’administration. Il est donc utopique de penser comme le gouvernement français qu’on peut décider de remonter le prix du porc pour les éleveurs. Les industriels auront en effet toujours la possibilité de s’approvisionner sur les autres marchés européens. La question se complique encore dans la mesure où certains porcs sont d’une origine douteuse car l’appellation produits dans l’union européenne ne garantit pas que le porc ait effectivement été élevé en Europe. Il conviendrait donc de peser surtout sur le contenu de la politique européenne. Pas sûr que les Allemands soient très favorables comptes tenu de la compétitivité de leurs abattoirs, compétitivité surtout permise par l’emploi de main-d’œuvre à bas marché venu des pays de l’Est. D’une certaine manière la crise ne concerne pas seulement le port, pas seulement l’élevage mais beaucoup de secteurs économiques dont les coûts sont plombés par la fiscalité française. Le gouvernement s’est mobilisé mardi pour tenter d’enrayer une nouvelle guerre du prix du porc, au lendemain du boycottage du marché de référence français, en Bretagne, par deux des principaux industriels du secteur. Le groupe coopératif Cooperl et Bigard/Socopa ont refusé lundi d’acheter les porcs bretons mis en vente sur le marché de Plérin, dans les Côtes d’Armor, qui fixe deux fois par semaine les prix de référence pour la France. Ils jugent intenable, face à la concurrence étrangère, le cours de 1,40 euro le kilo fixé en juin par un accord entre industriels, grande distribution et syndicats agricoles. « Je n’envisage pas, après les efforts qui ont été faits pour atteindre le niveau de 1,40 euro, qu’on n’ait pas de cotation au marché de Plérin », a déclaré mardi en milieu de journée à la presse le ministre de l’Agriculture. Stéphane Le Foll a dit prendre l’engagement de « tout faire » pour qu’il y ait de nouveau une cotation jeudi à Plérin et exhorté tous les acteurs à faire preuve de responsabilité.  Il a insisté sur le fait que le cours de 1,40 euro n’était pas « politique » mais visait à aider les producteurs à passer un cap difficile, lié notamment à l’embargo russe en représailles aux sanctions européennes dans la crise ukrainienne. Il a annoncé une table ronde fin août sur les nouvelles formes de commercialisation du porc puis, en septembre, une réunion sur les « nouvelles formes de négociations commerciales entre producteurs, transformateurs et distributeurs ».  Le Premier ministre, en visite chez des agriculteurs du Gard, a demandé de son côté aux industriels et à la grande distribution de respecter leurs engagements en matière de prix. « Il faut garantir ce niveau de prix », a dit Manuel Valls.  La guerre des cours menace de s’amplifier entre éleveurs, industriels et grande distribution malgré des accords conclus en juin et en juillet, ce qui pourrait annoncer une fin d’été et un automne orageux dans les campagnes.

L’Allemagne profite de la crise de la dette

L’Allemagne profite de la  crise de la dette

La crise de la dette qui a été douloureuse pour de nombreux pays qui ont été contraints d’engager des politiques d’austérité a cependant été bénéfique pour  d’autres. Notamment pour l’Allemagne qui a pu bénéficier de taux d’intérêt très faible sur ses les emprunts. En schématisant on pourrait dire que finalement la crise des pays du Sud a été profitable au pays du Nord. Notons que la France est dans une position intermédiaire cumulant baisse des taux d’intérêt et mesure d’austérité. L’Allemagne, elle,  a économisé 100 milliards d’euros depuis 2010 en raison de la baisse de ses coûts d’emprunt liée à la crise européenne de la dette, montre un rapport publié lundi. L’instabilité en zone euro a conduit les investisseurs à se réfugier vers les obligations d’Etat allemandes, faisant baisser leurs rendements, lit-on dans le rapport de l’institut Leibniz pour la recherche économique. Le fait de devoir payer moins d’intérêts a permis au gouvernement d’économiser plus de 3% de produit intérieur brut, faisant plus que compenser le coût de la crise de la dette pour la première économie d’Europe, selon le rapport. L’étude établit clairement le lien entre les pics de la crise de la dette en zone euro et les fluctuations des rendements des Bunds allemands, qui ont par exemple chuté lorsque le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, a décidé en juin d’organiser un référendum sur les réformes demandées par ses créanciers. Les obligations d’Etat d’autres pays, dont la France, les Etats-Unis et les Pays-Bas, ont bénéficié du même phénomène mais dans des proportions moindres, indique le rapport.

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