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Avec Trump, la crise de confiance économique

Avec Trump, la crise de confiance économique

À peine revenu à la Maison-Blanche, Donald Trump fait face à une crise de confiance généralisée, marquée par une instabilité économique, une chute des marchés et une inflation persistante. Son imprévisibilité inquiète autant les entreprises que les ménages, menaçant la croissance et creusant les fractures budgétaires.


par Lucie Robequain dans La Tribune

Donald Trump n’a pas passé cinquante jours à la Maison-Blanche que c’est déjà la douche froide. Élu sur la promesse de faire baisser les prix, de réduire les impôts, d’enrichir les Américains et de forer un maximum de pétrole, le président échoue sur tous les tableaux, du moins pour l’instant.

Les suppressions d’emplois ont plus que doublé en un mois. Les licenciements n’ont jamais autant augmenté depuis la crise financière de 2008. Ils sont nombreux dans la fonction publique, qu’Elon Musk souhaite réduire à la portion congrue. Ils le sont aussi dans les entreprises privées, paniquées par les décisions erratiques de la Maison-Blanche.

Guerre commerciale, humiliation de Zelensky, dissuasion nucléaire : le grand chamboule-tout de Donald Trump

Les économistes de la Réserve fédérale d’Atlanta, qui tablaient sur une croissance de presque 3 % au premier trimestre, ont complètement corrigé leur copie depuis : c’est désormais un recul de 2,8 % qui est anticipé !

Si Donald Trump fait autant de mal à son pays, c’est moins par sa radicalité que par son inconstance. Il l’a encore prouvé ce jeudi : il est capable de renoncer aux taxes douanières quand les industriels lui expliquent tout le mal à en attendre. Mais l’instabilité est un facteur de stress considérable, pour les patrons comme pour les marchés. La preuve : la Bourse de New York a continué à dégringoler jeudi après-midi, quand bien même le président américain a suspendu les surtaxes contre le Mexique et le Canada.

À force de souffler le chaud et le froid, Donald Trump a perdu la confiance des marchés. « C’est la faute des investisseurs mondialistes », a-t-il balayé dans la soirée, ajoutant qu’il « ne regard[ait] pas les marchés ».

Les familles américaines, qui boursicotent plus que les européennes, commencent elles-mêmes à paniquer.
Les baisses d’impôts promises aux entreprises paraissent elles-mêmes très illusoires. Les parlementaires républicains, qui n’ont que peu de leviers d’action face au président, sont tentés d’y faire barrage pour conserver un semblant de sérieux budgétaire – ils l’ont prouvé la semaine dernière en votant une résolution à rebours de ses promesses électorales. Un facteur qui risque de faire encore chuter la Bourse de New York.

Les familles américaines, qui boursicotent traditionnellement plus que les européennes, commencent elles-mêmes à paniquer en voyant fondre la valeur de leur portefeuille. Le moral des ménages chute, particulièrement chez les plus aisés. Les classes moyennes ne sont pas mieux loties. Les prix augmentent dans tous les domaines (+3 %), avant même que les surtaxes douanières n’aggravent la situation.

On se souvient que les démocrates avaient perdu l’élection sur cette fameuse question de l’inflation. Tout porte à croire que Donald Trump fera encore pire : loin de se normaliser, l’inflation risque de rester durablement supérieure à 3 %. Conséquence : la Réserve fédérale ne pourra pas réduire ses taux d’intérêt comme le réclame la Maison-Blanche.

L’Amérique va donc devoir financer ses largesses budgétaires au prix fort. Crise des marchés, crise des ménages, crise de la dette : drôle d’entame pour qui veut rendre son pays plus fort.

Economie-Vers une crise économique globale ?

 

Vers une crise économique globale ?

Michel Santi, économiste (*), Imagine le scénario d’une  crise économique globale au plan mondial dans La Tribune. 

Il s’agit bien sûr d’un scénario mais qui n’est pas invraisemblable compte tenu des folles contradictions de l’inculte Trump. Un seul exemple la très forte interconnexion de l’industrie automobile aux États-Unis et au Canada. Certaines pièces automobiles franchissent la frontière à sept ou huit reprises après à chaque fois été transformées. Conséquence ce serait la condamnation de l’industrie automobile américaine également. D’où le retrait brusque par Trump de cette perspective de taxation idiote NDLR

 

Le 15 mars 2025, à 8h43, l’Amérique est brutalement réveillée. Un tweet de Donald Trump, aussi bref que dévastateur, frappe le pays comme un séisme :

 « L’Amérique d’abord ! Taxe de 20 % sur le pétrole mexicain et canadien, immédiat. Fini la dépendance énergétique ! »

 

Ce n’est pas qu’un slogan. Cette taxe est une attaque économique directe. Le Mexique et le Canada fournissent 30 % du pétrole américain. Couper cette source vitale menace l’économie.

Les chaînes d’info passent en direct, les experts s’affolent. Les traders, les yeux rivés sur les écrans, voient les prix grimper : le Brent passe de 100 à 130 dollars en 48 heures. On craint une pénurie sur un marché déjà tendu.

Une réaction en chaîne

Les effets se font sentir aussitôt. Le Bureau of Labor Statistics (BLS) prévoit une inflation à 7 %. La Fed tente de réagir. À 22h30, Jerome Powell annonce une hausse des taux à 6 % en mai, pour calmer l’inflation sans casser la croissance.

L’onde de choc : Le 17 mars, c’est le chaos financier

Krach boursier sans précédent

Le 17 mars, les marchés paniquent : l’argent facile est fini. Le S&P 500 chute de 8 % en un jour, de 6 050 à 5 565 points, à cause des ventes automatiques. Les GAFAM s’effondrent : -20 % en cinq jours. Apple passe de 200 $ à 160 $, Amazon de 180 $ à 144 $, soit 1 500 milliards de dollars perdus.

Capitulation générale

Le mot « capitulation » est sur toutes les lèvres. Les plateformes d’échange sont saturées, les ordres de vente explosent. Le marché crypto tremble. Le Bitcoin, à 110 000 $, chute à 80 000 $ le 18 mars, les spéculateurs vendant dans la panique. Cette chute annonce des problèmes plus graves.

Crise du secteur crypto et failles du système (20 mars 2025)

Effet domino : Le 20 mars, la crise s’étend

- Le séisme crypto dévaste le secteur

Le 20 mars, la crise atteint les cryptos. Binance annonce : « Retraits suspendus pour sécurité ». Les forums s’enflamment, #CryptoCrash et #BinanceScam deviennent viraux. Le Bitcoin s’effondre à 50 000 dollars, perdant 200 milliards de dollars.

L’effet domino est impitoyable : Coinbase suspend ses opérations, Kraken implose. Le secteur crypto, autrefois symbole de liberté financière, s’écroule. Les prêts risqués des banques américaines, liés à la crypto, sont remis en question.

- Les failles du système apparaissent

Cette fragilité révèle les failles des banques, affaiblies par la dérégulation de Trump. Une crise financière majeure se profile, menaçant l’économie mondiale.

Le point de rupture : Le 25 mars, le système craque

Dépréciation massive des actifs toxiques

Le 25 mars, Bank of America, exposée à 150 milliards de dollars sur les 800 milliards de prêts risqués, annonce une forte dépréciation. Cela concerne :

- Prêts immobiliers (50 milliards de dollars) : 15 % des ménages ont du mal à payer, avec des taux à 7,5 % en vue.

- Prêts aux entreprises Tech (60 milliards de dollars) : La chute des GAFAM rend ces prêts inutiles.

- Exposition crypto (40 milliards de dollars) : Les 10 milliards investis dans Binance ne valent plus que 2 milliards après la suspension des retraits.

Mini-ruée bancaire

L’annonce de Bank of America provoque une ruée. Le 25 mars, des files d’attente se forment devant les banques, les retraits en ligne explosent : plus de 50 milliards de dollars sont retirés en 48 heures. On craint la faillite de la banque.

Intervention d’urgence

La Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC) débloque 300 milliards de dollars pour rassurer les clients, garantissant les comptes jusqu’à 250 000 dollars. Mais cela ne couvre qu’une partie des pertes, estimées à 1 200 milliards de dollars, ce qui alimente la panique.

Une spirale infernale

L’effet domino frappe les marchés. Les actions des banques s’effondrent : Bank of America perd 30 % le 25 mars, entraînant Wells Fargo et Citigroup. Le 26 mars, le S&P 500 passe sous les 5 400 points. La dérégulation de Trump a-t-elle créé une bombe financière ?

Le spectre du « Minsky Moment »

Cet épisode est un tournant. On découvre l’ampleur des actifs toxiques cachés dans le système bancaire américain. Les experts parlent d’un « Minsky Moment » : un point de rupture où la dette excessive provoque des effondrements financiers. Les bulles (tech, crypto, immobilier) éclatent, menaçant l’économie mondiale.

Contagion géopolitique et économique : Avril-juin 2025, le chaos s’étend

Une opportunité pour la Chine

Sous pression à cause des tarifs douaniers de Trump, la Chine intensifie ses exercices militaires près de Taïwan, voyant une chance d’affirmer sa puissance. L’économie mondiale entre dans une période d’instabilité extrême.

1er avril : L’Ukraine abandonnée

Le 1er avril, Trump coupe l’aide militaire à l’Ukraine avec un tweet : « L’Europe paie ou perd ». Sans soutien, l’Ukraine s’affaiblit, et la Russie occupe 30 % du pays en juin. Les exportations de céréales chutent de 20 %, le blé monte à 450 dollars la tonne, et le gaz européen à 70 euros le MWh. L’UE entre en récession, avec un PIB en baisse de 3 % en 2025.

10-15 avril : Guerre commerciale avec la Chine

Du 10 au 15 avril, Trump impose des tarifs de 50 % sur les produits chinois, accusant Pékin de « voler la technologie américaine ». La Chine réplique le 15 avril par un blocus naval autour de Taïwan, réduisant de 40 % les exportations de semi-conducteurs de TSMC. Le Nasdaq plonge de 30 % à 12 000 points, TSMC perd 50 % de sa valeur, et l’industrie automobile mondiale réduit sa production de 20 % à cause d’une pénurie de puces.

20-25 avril : Escalade militaire au Moyen-Orient

Entre le 20 et le 25 avril, Trump soutient une frappe israélienne sur des sites nucléaires iraniens. L’Iran riposte en attaquant des pétroliers dans le détroit d’Ormuz, faisant monter le prix du Brent à 145 dollars le baril. Les pays importateurs de pétrole (Japon, Inde, UE) souffrent, et les marchés mondiaux paniquent.

Effondrement des États-Unis (Juillet-septembre 2025)

Effondrement des États-Unis : Juillet-septembre 2025, la chute s’accélère

Juillet : Krach immobilier

En juillet, les rendements des bons du Trésor américain à 10 ans atteignent 5,5 %, poussant les taux hypothécaires à 7,5 %. Les défauts de paiement explosent, avec 15 % des ménages en retard. Les prix de l’immobilier chutent de 20 % (de 400 000 à 320 000 dollars en moyenne). Il y a 1,5 million de saisies immobilières.

Août : Récession généralisée

En août, l’inflation américaine dépasse 8 %. La consommation chute de 12 %. Les entreprises licencient, et le chômage passe de 4 % à 8 % (12 millions de chômeurs). Le PIB américain recule de 5 %, et 40 000 PME font faillite chaque mois. Wells Fargo annonce une perte de 100 milliards de dollars le 10 août, mais Trump refuse toute aide : « Pas de socialisme ! » La Fed injecte 1 000 milliards de dollars, ce qui affaiblit le dollar (EUR/USD à 1,35).

Septembre : Crise bancaire systémique

En septembre, les pertes bancaires aux États-Unis atteignent 1 200 milliards de dollars. Citigroup frôle la faillite. Le S&P 500 chute à 4 000 points (-33 % depuis mars), et le Bitcoin s’effondre à 30 000 dollars.

Répercussions mondiales (Juillet-décembre 2025)

Répercussions mondiales : Juillet-décembre 2025, la crise s’étend

L’Europe en crise

De juillet à septembre, le gaz atteint 90 euros le MWh, et les exportations européennes vers les États-Unis chutent de 25 %. Le PIB de l’UE recule de 7 %, l’Allemagne entre en récession (-6 %), et le CAC 40 français chute à 4 000 points (-45 %). Des manifestations éclatent en France, où l’inflation atteint 10 %.

L’Asie sous pression

Entre juillet et octobre, la croissance chinoise stagne (+1 % de PIB) à cause des tarifs douaniers et du blocus de Taïwan. Le Japon, frappé par le prix du pétrole, voit son économie reculer de 5 %. Les indices Nikkei et Hang Seng perdent 35 %, soit 6 000 milliards de dollars.

Les pays émergents étranglés

La hausse des taux américains à 6 % provoque des défauts de paiement : l’Argentine fait défaut sur 80 milliards de dollars en juillet, et la Turquie sur 120 milliards de dollars en septembre. Le peso mexicain se dévalue de 40 %.

Ravages psychologiques (Juillet-décembre 2025)

Ravages psychologiques : Juillet-décembre 2025, la peur

La peur s’installe

Le 1er juillet, Trump tweete : « Les faibles tombent, les forts survivent – c’est l’Amérique ! ». La panique s’installe : la consommation américaine chute de 18 %, et 60 % des ménages cessent d’investir. L’indice VIX crève le niveau de 60.

La confiance brisée

D’août à décembre, Trump s’isole encore plus. Il menace de quitter l’ONU le 15 août, détruisant la confiance mondiale. Les entreprises réduisent leurs investissements de 20 %, les banques gèlent les prêts, et le chaos s’amplifie.

Conséquences finales : Octobre-décembre 2025, l’apocalypse

Les États-Unis en chute libre

Avant l’invasion de Taïwan, le S&P 500 chute à 3 500 points (-42 %), et le Bitcoin s’effondre à 15 000 dollars (-86 %). Le PIB américain recule de 9 %, et le chômage atteint 12 % (18 millions de chômeurs). Des émeutes éclatent dans 15 villes : pillages à Detroit le 5 octobre, affrontements à Los Angeles le 12 octobre. Des milices pro-Trump patrouillent, ajoutant à l’instabilité.

Invasion de Taïwan par la Chine

Le 20 octobre, après des mois de tensions, la Chine lance une opération militaire contre Taïwan, invoquant la « réunification ». L’Armée Populaire de Libération (APL) coupe les câbles internet, frappe les bases militaires et établit une tête de pont sur la côte ouest, malgré une forte résistance (plus de 10 000 morts).

- Marchés : Nasdaq à 9 600 points (-20%), S&P 500 à 3 200 points, or à 3 000 dollars/once.

- Pénurie de puces : TSMC cesse ses exportations, production auto -40 %, Apple et Nvidia -30 % de revenus, prix des électroniques doublés.

Réponse géopolitique

Trump tweete : « La Chine vole Taïwan pendant que Biden dort ! ». Il refuse toute intervention militaire (« Les États-Unis ne paieront pas »), impose un embargo total sur la Chine et déclare l’état d’urgence le 15 novembre, accusant la Fed, la Chine et « les traîtres démocrates ». Le dollar chute (EUR/USD à 1,55), et l’inflation atteint 10 %.

Le Japon et la Corée du Sud, terrifiés, voient l’indice Nikkei chuter à 15 000 points (-40 %). L’UE, déjà en récession (-7 %), ne peut rien faire face au prix du gaz qui atteint 100 euros le MWh.

Un monde en ruines

Le PIB mondial chute de 7 %, les bourses perdent 65 % de leur valeur (45 000 milliards de dollars), et les dettes font défaut sur 18 000 milliards de dollars. Le Programme Alimentaire Mondial (PAM) estime le nombre de personnes souffrant de famine à 90 millions. L’Iran bloque le détroit de Bab el-Mandeb, et le prix du Brent s’envole à 160 dollars le baril. Le dollar américain ne représente plus que 45 % des réserves mondiales, tandis que le yuan chinois atteint 15 %.

Des leaders dépassés

Dépassé, Trump accuse ses ennemis le 20 décembre : « Nous sommes en guerre économique, et je gagnerai ! ». Xi Jinping célèbre une « nécessité historique », malgré une économie chinoise qui ne croît que de +0,5 %.

Décembre 2025 : L’héritage du chaos

Trump devient le symbole du chaos qu’il a créé, validant la théorie de l’économiste Hyman Minsky sur la fragilité du système financier.

L’Union Européenne à la rescousse : Janvier 2026 – Décembre 2027, l’espoir

Janvier-mars 2026 : Face au chaos

Le monde est en ruines : PIB mondial -7 %, bourses -45 000 milliards de dollars, dettes en défaut -18 000 milliards de dollars. Les États-Unis sont paralysés, la Chine vacille (+0,5 % de PIB), mais l’UE (-7 %) tient bon, avec une monnaie stable (EUR/USD 1,55).

Le 5 janvier, la France et l’Allemagne (Angela Merkel est rappelée) lancent à Pau le Plan de Renaissance Mondiale (PRM) : 2 000 milliards d’euros pour stabiliser l’économie, financé par des eurobonds et des taxes sur les géants technologiques.

- Février : le gaz revient à 60 euros le MWh (accord avec la Russie), et le Brent à 120 dollars le baril (médiation avec l’Iran). Investissement de 500 milliards d’euros dans la production de puces (TSMC en Pologne et en Allemagne).

- Mars : Aide humanitaire de 300 milliards d’euros, réduisant le nombre de personnes souffrant de famine à 50 millions (Elon Musk quitte ses fonctions aux USA et demande à coordonner l’aide humanitaire, avec Thierry Breton).

Avril-juin 2026 : Médiation et rebond

- Avril : Cessez-le-feu entre la Chine et Taïwan (15 avril), et statut spécial pour Taïwan. Trump accepte 500 milliards d’euros de prêts de l’UE, lève les tarifs douaniers et désarme ses milices.

- Mai : Restructuration de 18 000 milliards de dollars de dettes, le CAC 40 français passe à 5 000 points, et le S&P 500 américain à 4 000 points. Investissements dans les infrastructures vertes (1 500 milliards d’euros, 5 millions d’emplois), et le PIB de l’UE s’améliore à -2 %.

- Juin : Accord de paix entre l’Inde et le Pakistan, et le prix du blé revient à 350 dollars la tonne.

Juillet-décembre 2026 : L’UE leader économique

- Juillet : L’euro est utilisé dans 60 % des transactions mondiales.

- Septembre : Signature du Pacte de Stabilité Globale (PSG), et le PIB mondial se rétablit à -3 %.

- Décembre : Le Brent revient à 100 dollars le baril, le S&P 500 à 4 500 points, et le Bitcoin à 25 000 dollars.

Janvier-décembre 2027 : L’UE incontournable

- Janvier : le PIB mondial bondit à +1 %, et celui de l’UE à +2 %. Un Conseil Européen Mondial (CEM) est convoqué à Paris.

- Mars : Trump est marginalisé (sa procédure d’impeachment échoue). Il se réfugie à Las Vegas, sombrant dans l’oubli. Un Pacte de Prospérité universelle est mis en place par l’Europe.

Après le « Minsky Moment » de 2025, l’UE émerge en 2027, avec 5 000 milliards d’euros investis pour stabiliser l’économie et arbitrer les conflits. Elle devient la référence, avec un euro dominant, une technologie prospère et un modèle de société apaisé, face à des États-Unis divisés et à une Chine affaiblie.

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(*) Michel Santi est macro-économiste, spécialiste des marchés financiers et des banques centrales, écrivain. Il vient de publier un ouvrage critique sur la Banque centrale suisse : BNS : une banque centrale ne devrait pas faire çaSon fil Twitter.

Allemagne : une triple crise

Allemagne : une triple crise
Une triple crise plane au-dessus de l’économie allemande. Prix élevés de l’énergie, pénurie de main-d’œuvre et faible croissance de la productivité, les trois maux de l’économie allemande sont profonds. Et les Allemands en ressentent les effets au quotidien. Lors des élections du 23 février 2025, de nombreux électeurs allemands ont exprimé leur profonde inquiétude au sujet de l’état économique de leur pays, et ce, pour de bonnes raisons… L’économie allemande est en récession. En 2023, le PIB réel de l’Allemagne n’était que légèrement supérieur au niveau de 2019 et nettement inférieur au reste de la zone euro. Pourtant, avec un PIB de 4 121 Md€, l’Allemagne est passée en 2023 du rang de 4ᵉ à celui de 3ᵉ puissance économique mondiale, derrière les États-Unis et la Chine et, désormais, devant le Japon. Une place sur le podium qui ne reflète pas sa productivité. Taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) de l’Allemagne par rapport à l’année précédente entre 1992 et 2024. Statista, CC BY-SA Cela compte pour les électeurs allemands qui restent pessimistes quant à leur avenir puisqu’ils ont connu une stagnation de leurs revenus ces dernières années.Déficit limité, exportations en baisse Il pourrait y avoir plusieurs raisons au malaise économique de l’Allemagne. Tout d’abord, la politique budgétaire en Allemagne est plus stricte que dans d’autres pays, avec des impôts plus élevés et des dépenses publiques plus faibles. En raison du « frein à l’endettement » inscrit dans sa Constitution, l’Allemagne est sévèrement limitée dans les déficits budgétaires.( Notons que le futur chancelier vient de réagir en décidant d’un plan d’investissement de 500 milliards et le retour du service militaire pour assurer à la fois la défense et le redécollage industriel NDLR)

 

Gernot Müller
Professor of Economics, School of Business and Economics, University of Tübingen dans The Conversation 

Une exception : lorsque le gouvernement déclare une urgence, comme lors de la pandémie de Covid-19. Le dernier gouvernement de coalition s’est néanmoins effondré en raison d’un différend sur l’opportunité de déclarer une autre urgence, celle de la guerre en Ukraine. L’augmentation du budget consacré à la défense n’a pas été actée. Par conséquent, le déficit budgétaire de l’Allemagne est resté relativement modéré. Pour ses partisans, un déficit plus important aurait pu stimuler la croissance économique.
Exportations allemandes de 2015 à 2024 (en milliards d’euros). Tradingeconomics, CC BY-NC
Deuxièmement, pendant des décennies, l’Allemagne s’est appuyée sur ses exportations pour soutenir sa croissance économique intérieure. Au cours des deux premières décennies du XXIe siècle, elle a grandement bénéficié de l’intégration de la Chine dans l’économie mondiale. Pour développer sa capacité de production, la Chine s’est fortement appuyée sur des machines produites en Allemagne et a acheté un nombre important de voitures allemandes.

Cependant, ce n’est plus le cas aujourd’hui. À mesure que la Chine s’est installée à la frontière technologique, elle ne dépend plus autant des voitures ou des machines allemandes.

Cependant, ces deux facteurs n’expliquent pas à eux seuls la stagnation de l’économie allemande. Logiquement, si la demande – intérieure ou extérieure – est trop faible pour soutenir la croissance, cela devrait se traduire par une baisse des prix. Or, la réalité démontre le contraire.

Au cours des deux dernières années, l’inflation en Allemagne a été élevée. Elle n’a pas été systématiquement inférieure à celle des États-Unis ou du reste de la zone euro. Au cours des 12 prochains mois, les ménages allemands s’attendent à ce que l’inflation soit supérieure à 3 %, bien au-dessus de l’objectif de 2 % de la Banque centrale européenne.

Un autre indicateur suggère également qu’il est peu probable que le manque de demande intérieure soit la principale raison de la stagnation de son économie. En effet, le chômage est faible en Allemagne, inférieur à celui de la plupart des pays européens et à peine supérieur à celui de 2019.

L’Allemagne est confrontée à une triple crise de sa politique d’offre : une énergie chère, une faible offre de main-d’œuvre et une faible croissance de la productivité.

Tout d’abord, il y a les prix de l’énergie, qui ont été poussés à la hausse partout depuis l’invasion russe de l’Ukraine. L’effet a été particulièrement fort en Allemagne en raison de sa dépendance directe au gaz russe. Le gouvernement sortant, dans lequel les Verts ont été un acteur clé, est largement crédité d’avoir tenté d’accélérer la transition verte de l’Allemagne. Cela a fait grimper les coûts de la transition au-dessus de ceux causés par le système européen d’échange de quotas d’émission, dans lequel les pollueurs paient pour leurs émissions.

S’il est difficile de déterminer les contributions exactes de la guerre et de la transition verte à la hausse des prix de l’énergie, les deux agissent clairement comme un frein à la croissance, notamment du côté de l’offre (c’est-à-dire du potentiel de production).

Le problème de la productivité
Mais l’Allemagne est confrontée à des défis plus fondamentaux du côté de l’offre. Le deuxième problème apparaît lorsque l’on compare le PIB par heure travaillée, une mesure de la productivité d’un pays.

Les tendances en Allemagne et au Royaume-Uni sont assez similaires. Elles impliquent que la croissance économique plus faible de l’Allemagne par rapport au Royaume-Uni est principalement due au fait que les gens travaillent moins d’heures. Cela peut à son tour refléter des changements démographiques, notamment de la population immigrée qui ne participe pas à couvrir tous les besoins en main-d’oeuvre et l’évolution des préférences des Allemands pour d’autres métiers, dans le sillage de la pandémie de Covid-19.
PIB par habitant et PIB par heures travaillées en % des niveaux des États-Unis (États-Unis = 100) de 2000 à 2023. Banque de France
Le troisième enjeu est la croissance de la productivité. Prenons l’exemple de l’augmentation du PIB par heure travaillée aux États-Unis, qui a augmenté de plus de 10 %, éclipsant les développements en Allemagne et au Royaume-Uni. Les causes courantes de la faible croissance de la productivité comprennent le vieillissement des infrastructures, la faiblesse des investissements du secteur privé, le manque de start-ups et la diminution du nombre de nouvelles entreprises multinationales.

C’est pourquoi des pistes de solutions existent.

En ce qui concerne l’énergie, l’Allemagne devrait éviter de prendre des mesures telles que l’introduction d’une réglementation supplémentaire sur le chauffage ou l’isolation des maisons neuves et existantes. Elle devrait s’appuyer plutôt sur le système d’échange de quotas d’émission à l’échelle de l’Union européenne pour réduire les émissions.

Sur le marché du travail, il est nécessaire d’accroître la participation ou la migration des personnes qualifiées, soutenue par des politiques qui encouragent les gens à prendre leur retraite plus tard et attirent davantage de femmes sur le marché du travail.

Soldats allemands

La croissance de la productivité demeure le problème le plus difficile à régler. Un bon début serait d’augmenter le financement des universités et de réduire la réglementation, en particulier pour la technologie de l’IA. Le renforcement du marché unique de l’Union européenne, par exemple en supprimant les restrictions sur le commerce transfrontalier de l’énergie pour permettre aux entreprises d’accéder à une électricité moins chère, pourrait renforcer la concurrence et stimuler la croissance de la productivité. Les entreprises allemandes pourraient ainsi se développer et créer des emplois mieux rémunérés.

Enfin, l’augmentation des dépenses de défense pourrait donner un coup de pouce supplémentaire, non seulement pour répondre à l’amélioration indispensable de la sécurité extérieure de l’Allemagne, mais aussi parce qu’il a été démontré que cela augmente la productivité.

Alors que l’immigration peut être un sujet de discussion majeur pour l’électorat allemand, l’économie – comme toujours – sera un facteur important pour prendre le pouls de la société allemande.

Vers une crise économique globale ?

Vers une crise économique globale ?

Michel Santi, économiste (*), Imagine le scénario d’une  crise économique globale au plan mondial dans La Tribune

Le 15 mars 2025, à 8h43, l’Amérique est brutalement réveillée. Un tweet de Donald Trump, aussi bref que dévastateur, frappe le pays comme un séisme :

 « L’Amérique d’abord ! Taxe de 20 % sur le pétrole mexicain et canadien, immédiat. Fini la dépendance énergétique ! »

 

Ce n’est pas qu’un slogan. Cette taxe est une attaque économique directe. Le Mexique et le Canada fournissent 30 % du pétrole américain. Couper cette source vitale menace l’économie.

Les chaînes d’info passent en direct, les experts s’affolent. Les traders, les yeux rivés sur les écrans, voient les prix grimper : le Brent passe de 100 à 130 dollars en 48 heures. On craint une pénurie sur un marché déjà tendu.

Une réaction en chaîne

Les effets se font sentir aussitôt. Le Bureau of Labor Statistics (BLS) prévoit une inflation à 7 %. La Fed tente de réagir. À 22h30, Jerome Powell annonce une hausse des taux à 6 % en mai, pour calmer l’inflation sans casser la croissance.

L’onde de choc : Le 17 mars, c’est le chaos financier

Krach boursier sans précédent

Le 17 mars, les marchés paniquent : l’argent facile est fini. Le S&P 500 chute de 8 % en un jour, de 6 050 à 5 565 points, à cause des ventes automatiques. Les GAFAM s’effondrent : -20 % en cinq jours. Apple passe de 200 $ à 160 $, Amazon de 180 $ à 144 $, soit 1 500 milliards de dollars perdus.

Capitulation générale

Le mot « capitulation » est sur toutes les lèvres. Les plateformes d’échange sont saturées, les ordres de vente explosent. Le marché crypto tremble. Le Bitcoin, à 110 000 $, chute à 80 000 $ le 18 mars, les spéculateurs vendant dans la panique. Cette chute annonce des problèmes plus graves.

Crise du secteur crypto et failles du système (20 mars 2025)

Effet domino : Le 20 mars, la crise s’étend

- Le séisme crypto dévaste le secteur

Le 20 mars, la crise atteint les cryptos. Binance annonce : « Retraits suspendus pour sécurité ». Les forums s’enflamment, #CryptoCrash et #BinanceScam deviennent viraux. Le Bitcoin s’effondre à 50 000 dollars, perdant 200 milliards de dollars.

L’effet domino est impitoyable : Coinbase suspend ses opérations, Kraken implose. Le secteur crypto, autrefois symbole de liberté financière, s’écroule. Les prêts risqués des banques américaines, liés à la crypto, sont remis en question.

- Les failles du système apparaissent

Cette fragilité révèle les failles des banques, affaiblies par la dérégulation de Trump. Une crise financière majeure se profile, menaçant l’économie mondiale.

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Dépréciation massive des actifs toxiques

Le 25 mars, Bank of America, exposée à 150 milliards de dollars sur les 800 milliards de prêts risqués, annonce une forte dépréciation. Cela concerne :

- Prêts immobiliers (50 milliards de dollars) : 15 % des ménages ont du mal à payer, avec des taux à 7,5 % en vue.

- Prêts aux entreprises Tech (60 milliards de dollars) : La chute des GAFAM rend ces prêts inutiles.

- Exposition crypto (40 milliards de dollars) : Les 10 milliards investis dans Binance ne valent plus que 2 milliards après la suspension des retraits.

Mini-ruée bancaire

L’annonce de Bank of America provoque une ruée. Le 25 mars, des files d’attente se forment devant les banques, les retraits en ligne explosent : plus de 50 milliards de dollars sont retirés en 48 heures. On craint la faillite de la banque.

Intervention d’urgence

La Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC) débloque 300 milliards de dollars pour rassurer les clients, garantissant les comptes jusqu’à 250 000 dollars. Mais cela ne couvre qu’une partie des pertes, estimées à 1 200 milliards de dollars, ce qui alimente la panique.

Une spirale infernale

L’effet domino frappe les marchés. Les actions des banques s’effondrent : Bank of America perd 30 % le 25 mars, entraînant Wells Fargo et Citigroup. Le 26 mars, le S&P 500 passe sous les 5 400 points. La dérégulation de Trump a-t-elle créé une bombe financière ?

Le spectre du « Minsky Moment »

Cet épisode est un tournant. On découvre l’ampleur des actifs toxiques cachés dans le système bancaire américain. Les experts parlent d’un « Minsky Moment » : un point de rupture où la dette excessive provoque des effondrements financiers. Les bulles (tech, crypto, immobilier) éclatent, menaçant l’économie mondiale.

Contagion géopolitique et économique : Avril-juin 2025, le chaos s’étend

Une opportunité pour la Chine

Sous pression à cause des tarifs douaniers de Trump, la Chine intensifie ses exercices militaires près de Taïwan, voyant une chance d’affirmer sa puissance. L’économie mondiale entre dans une période d’instabilité extrême.

1er avril : L’Ukraine abandonnée

Le 1er avril, Trump coupe l’aide militaire à l’Ukraine avec un tweet : « L’Europe paie ou perd ». Sans soutien, l’Ukraine s’affaiblit, et la Russie occupe 30 % du pays en juin. Les exportations de céréales chutent de 20 %, le blé monte à 450 dollars la tonne, et le gaz européen à 70 euros le MWh. L’UE entre en récession, avec un PIB en baisse de 3 % en 2025.

10-15 avril : Guerre commerciale avec la Chine

Du 10 au 15 avril, Trump impose des tarifs de 50 % sur les produits chinois, accusant Pékin de « voler la technologie américaine ». La Chine réplique le 15 avril par un blocus naval autour de Taïwan, réduisant de 40 % les exportations de semi-conducteurs de TSMC. Le Nasdaq plonge de 30 % à 12 000 points, TSMC perd 50 % de sa valeur, et l’industrie automobile mondiale réduit sa production de 20 % à cause d’une pénurie de puces.

20-25 avril : Escalade militaire au Moyen-Orient

Entre le 20 et le 25 avril, Trump soutient une frappe israélienne sur des sites nucléaires iraniens. L’Iran riposte en attaquant des pétroliers dans le détroit d’Ormuz, faisant monter le prix du Brent à 145 dollars le baril. Les pays importateurs de pétrole (Japon, Inde, UE) souffrent, et les marchés mondiaux paniquent.

Effondrement des États-Unis (Juillet-septembre 2025)

Effondrement des États-Unis : Juillet-septembre 2025, la chute s’accélère

Juillet : Krach immobilier

En juillet, les rendements des bons du Trésor américain à 10 ans atteignent 5,5 %, poussant les taux hypothécaires à 7,5 %. Les défauts de paiement explosent, avec 15 % des ménages en retard. Les prix de l’immobilier chutent de 20 % (de 400 000 à 320 000 dollars en moyenne). Il y a 1,5 million de saisies immobilières.

Août : Récession généralisée

En août, l’inflation américaine dépasse 8 %. La consommation chute de 12 %. Les entreprises licencient, et le chômage passe de 4 % à 8 % (12 millions de chômeurs). Le PIB américain recule de 5 %, et 40 000 PME font faillite chaque mois. Wells Fargo annonce une perte de 100 milliards de dollars le 10 août, mais Trump refuse toute aide : « Pas de socialisme ! » La Fed injecte 1 000 milliards de dollars, ce qui affaiblit le dollar (EUR/USD à 1,35).

Septembre : Crise bancaire systémique

En septembre, les pertes bancaires aux États-Unis atteignent 1 200 milliards de dollars. Citigroup frôle la faillite. Le S&P 500 chute à 4 000 points (-33 % depuis mars), et le Bitcoin s’effondre à 30 000 dollars.

Répercussions mondiales (Juillet-décembre 2025)

Répercussions mondiales : Juillet-décembre 2025, la crise s’étend

L’Europe en crise

De juillet à septembre, le gaz atteint 90 euros le MWh, et les exportations européennes vers les États-Unis chutent de 25 %. Le PIB de l’UE recule de 7 %, l’Allemagne entre en récession (-6 %), et le CAC 40 français chute à 4 000 points (-45 %). Des manifestations éclatent en France, où l’inflation atteint 10 %.

L’Asie sous pression

Entre juillet et octobre, la croissance chinoise stagne (+1 % de PIB) à cause des tarifs douaniers et du blocus de Taïwan. Le Japon, frappé par le prix du pétrole, voit son économie reculer de 5 %. Les indices Nikkei et Hang Seng perdent 35 %, soit 6 000 milliards de dollars.

Les pays émergents étranglés

La hausse des taux américains à 6 % provoque des défauts de paiement : l’Argentine fait défaut sur 80 milliards de dollars en juillet, et la Turquie sur 120 milliards de dollars en septembre. Le peso mexicain se dévalue de 40 %.

Ravages psychologiques (Juillet-décembre 2025)

Ravages psychologiques : Juillet-décembre 2025, la peur

La peur s’installe

Le 1er juillet, Trump tweete : « Les faibles tombent, les forts survivent – c’est l’Amérique ! ». La panique s’installe : la consommation américaine chute de 18 %, et 60 % des ménages cessent d’investir. L’indice VIX crève le niveau de 60.

La confiance brisée

D’août à décembre, Trump s’isole encore plus. Il menace de quitter l’ONU le 15 août, détruisant la confiance mondiale. Les entreprises réduisent leurs investissements de 20 %, les banques gèlent les prêts, et le chaos s’amplifie.

Conséquences finales : Octobre-décembre 2025, l’apocalypse

Les États-Unis en chute libre

Avant l’invasion de Taïwan, le S&P 500 chute à 3 500 points (-42 %), et le Bitcoin s’effondre à 15 000 dollars (-86 %). Le PIB américain recule de 9 %, et le chômage atteint 12 % (18 millions de chômeurs). Des émeutes éclatent dans 15 villes : pillages à Detroit le 5 octobre, affrontements à Los Angeles le 12 octobre. Des milices pro-Trump patrouillent, ajoutant à l’instabilité.

Invasion de Taïwan par la Chine

Le 20 octobre, après des mois de tensions, la Chine lance une opération militaire contre Taïwan, invoquant la « réunification ». L’Armée Populaire de Libération (APL) coupe les câbles internet, frappe les bases militaires et établit une tête de pont sur la côte ouest, malgré une forte résistance (plus de 10 000 morts).

- Marchés : Nasdaq à 9 600 points (-20%), S&P 500 à 3 200 points, or à 3 000 dollars/once.

- Pénurie de puces : TSMC cesse ses exportations, production auto -40 %, Apple et Nvidia -30 % de revenus, prix des électroniques doublés.

Réponse géopolitique

Trump tweete : « La Chine vole Taïwan pendant que Biden dort ! ». Il refuse toute intervention militaire (« Les États-Unis ne paieront pas »), impose un embargo total sur la Chine et déclare l’état d’urgence le 15 novembre, accusant la Fed, la Chine et « les traîtres démocrates ». Le dollar chute (EUR/USD à 1,55), et l’inflation atteint 10 %.

Le Japon et la Corée du Sud, terrifiés, voient l’indice Nikkei chuter à 15 000 points (-40 %). L’UE, déjà en récession (-7 %), ne peut rien faire face au prix du gaz qui atteint 100 euros le MWh.

Un monde en ruines

Le PIB mondial chute de 7 %, les bourses perdent 65 % de leur valeur (45 000 milliards de dollars), et les dettes font défaut sur 18 000 milliards de dollars. Le Programme Alimentaire Mondial (PAM) estime le nombre de personnes souffrant de famine à 90 millions. L’Iran bloque le détroit de Bab el-Mandeb, et le prix du Brent s’envole à 160 dollars le baril. Le dollar américain ne représente plus que 45 % des réserves mondiales, tandis que le yuan chinois atteint 15 %.

Des leaders dépassés

Dépassé, Trump accuse ses ennemis le 20 décembre : « Nous sommes en guerre économique, et je gagnerai ! ». Xi Jinping célèbre une « nécessité historique », malgré une économie chinoise qui ne croît que de +0,5 %.

Décembre 2025 : L’héritage du chaos

Trump devient le symbole du chaos qu’il a créé, validant la théorie de l’économiste Hyman Minsky sur la fragilité du système financier.

L’Union Européenne à la rescousse : Janvier 2026 – Décembre 2027, l’espoir

Janvier-mars 2026 : Face au chaos

Le monde est en ruines : PIB mondial -7 %, bourses -45 000 milliards de dollars, dettes en défaut -18 000 milliards de dollars. Les États-Unis sont paralysés, la Chine vacille (+0,5 % de PIB), mais l’UE (-7 %) tient bon, avec une monnaie stable (EUR/USD 1,55).

Le 5 janvier, la France et l’Allemagne (Angela Merkel est rappelée) lancent à Pau le Plan de Renaissance Mondiale (PRM) : 2 000 milliards d’euros pour stabiliser l’économie, financé par des eurobonds et des taxes sur les géants technologiques.

- Février : le gaz revient à 60 euros le MWh (accord avec la Russie), et le Brent à 120 dollars le baril (médiation avec l’Iran). Investissement de 500 milliards d’euros dans la production de puces (TSMC en Pologne et en Allemagne).

- Mars : Aide humanitaire de 300 milliards d’euros, réduisant le nombre de personnes souffrant de famine à 50 millions (Elon Musk quitte ses fonctions aux USA et demande à coordonner l’aide humanitaire, avec Thierry Breton).

Avril-juin 2026 : Médiation et rebond

- Avril : Cessez-le-feu entre la Chine et Taïwan (15 avril), et statut spécial pour Taïwan. Trump accepte 500 milliards d’euros de prêts de l’UE, lève les tarifs douaniers et désarme ses milices.

- Mai : Restructuration de 18 000 milliards de dollars de dettes, le CAC 40 français passe à 5 000 points, et le S&P 500 américain à 4 000 points. Investissements dans les infrastructures vertes (1 500 milliards d’euros, 5 millions d’emplois), et le PIB de l’UE s’améliore à -2 %.

- Juin : Accord de paix entre l’Inde et le Pakistan, et le prix du blé revient à 350 dollars la tonne.

Juillet-décembre 2026 : L’UE leader économique

- Juillet : L’euro est utilisé dans 60 % des transactions mondiales.

- Septembre : Signature du Pacte de Stabilité Globale (PSG), et le PIB mondial se rétablit à -3 %.

- Décembre : Le Brent revient à 100 dollars le baril, le S&P 500 à 4 500 points, et le Bitcoin à 25 000 dollars.

Janvier-décembre 2027 : L’UE incontournable

- Janvier : le PIB mondial bondit à +1 %, et celui de l’UE à +2 %. Un Conseil Européen Mondial (CEM) est convoqué à Paris.

- Mars : Trump est marginalisé (sa procédure d’impeachment échoue). Il se réfugie à Las Vegas, sombrant dans l’oubli. Un Pacte de Prospérité universelle est mis en place par l’Europe.

Après le « Minsky Moment » de 2025, l’UE émerge en 2027, avec 5 000 milliards d’euros investis pour stabiliser l’économie et arbitrer les conflits. Elle devient la référence, avec un euro dominant, une technologie prospère et un modèle de société apaisé, face à des États-Unis divisés et à une Chine affaiblie.

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(*) Michel Santi est macro-économiste, spécialiste des marchés financiers et des banques centrales, écrivain. Il vient de publier un ouvrage critique sur la Banque centrale suisse : BNS : une banque centrale ne devrait pas faire çaSon fil Twitter.

Foot professionnel en France : la grande crise

Foot professionnel en France : la grande crise

 

 

La crise aiguë que connaît le football français résulte d’une série de mauvaises décisions soulignées par l’économiste Jean-Pascal Gayant, dans une tribune au « Monde ». « Le tapis rouge déroulé aux Qataris a certes rempli d’aise les consommateurs parisiens, mais a durablement amoindri l’intérêt de la Ligue 1 », déplore-t-il.

La nouvelle passe d’armes entre la Ligue de football professionnel (LFP) et le diffuseur DAZN, qui menace de ne pas verser la moitié des 70 millions d’euros qu’elle doit aux clubs français, est le énième épisode d’un feuilleton abracadabrantesque qui conduit le championnat de France de football dans une impasse.

Le football français, mondialement réputé pour sa capacité à former de jeunes talents et idéalement placé au centre géographique du cœur battant du football planétaire − l’Europe de l’Ouest −, semble avoir multiplié les mauvaises décisions depuis une dizaine d’années sans qu’aucune force de rappel ait permis de ramener sa gouvernance à la raison.

Les dirigeants du football français ont cru, au milieu des années 2010, que l’argent facile de la diffusion audiovisuelle allait continuer de couler à flots sur la compétition domestique. Ils venaient d’ouvrir grand leur porte au fonds d’investissement qatari Qatar Sports Investments et s’étourdissaient du prestige des recrues du Paris Saint-Germain (Ibrahimovic, Beckham, Neymar, Mbappé…). Le football français s’appuyait sur un diffuseur historique, Canal+, passé maître dans la scénarisation du spectacle sportif et offrant à ses abonnés des contenus complémentaires, en l’occurrence des films de cinéma et des séries.

La présence du codiffuseur BeIN Sports était une sorte de friandise offerte par le Qatar, permettant au football français de s’appuyer sur 748,5 millions d’euros chaque année, hors droits internationaux.

De petits signaux faibles auraient, cependant, pu tempérer l’ardeur de la LFP en 2018, au moment du lancement de l’appel d’offres pour les droits TV 2020-2024 : le fait qu’un club unique (le Paris Saint-Germain) domine sportivement et pécuniairement la compétition et le constat que les diffuseurs essuyaient chaque année des pertes importantes.

 

Crise automobile–Porsche compte supprimer 1900 postes en Allemagne

Crise automobile–Porsche compte supprimer 1900 postes en Allemagne

Face à ces difficultés, Porsche a révisé cet été ses prévisions pour l’année 2024 et réduit son objectif de marge à une fourchette comprise entre 14% et 15% (contre 15% à 17% précédemment). Pour 2025, cet objectif de marge est encore raccourci, entre 10 et 12%, selon un communiqué publié la semaine dernière.

La marque de luxe y annonçait également un revirement stratégique, s’appuyant à nouveau sur le lancement de nouveaux véhicules à moteur thermique, alors que la demande pour les véhicules électriques ralentit. Un changement de cap alors que son PDG, Oliver Blume, visait jusqu’ici 80% de ventes électriques d’ici 2030.

La crise financière du football qui se prépare

La crise financière du football qui se prépare

Comme c’était prévisible, il se prépare une grave crise structurelle pour le football professionnel en France. En effet des DAZN  qui dispose d’une partie des droits télés français refuse d’honorer sa facture. Une action juridique vient d’être engagée de la part de la ligne professionnelle française. De toute manière il n’y a pas photo entre les droits français et ceux  des meilleurs championnats. La France comptait  au départ sur 1 milliard de recettes, elle a dû se contenter de 500 millions qui ne seront pas tous honorés.

La valorisation du football français est en fête cohérente avec un championnat globalement assez insipide et qui ne soutient pas la comparaison avec l’Angleterre, l’Allemagne, l’Espagne ou encore l’Italie

Le montant des droits TV des championnats européens pour la saison 2024-2025 (en euros)
Angleterre (Premier League): 4,05 milliards (1,95 milliard pour les droits domestiques / 2,1 milliards pour les droits internationaux)
Espagne (Liga): 2,04 milliards (1,19 milliard / 830 millions)
Allemagne (Bundesliga): 1,25 milliard (1,08 milliard / 170 millions)
Italie (Serie A): 900 million (droits domestiques)
France (Ligue 1): 660 millions (500 millions / 160 millions)
Portugal (Primeira Liga): 190 millions (droits domestiques)
Pays-Bas (Eredivisie): 120 millions (100 millions / 20 millions)

Foot- Nouvelle crise de financement des droits télé par DAZN

Foot-  Nouvelle crise de financement des droits télé par  DAZN

 

Comme c’était prévisible DA CN ne veut pas tenir ses engagements en matière de financement des droits télés du football français. De quoi accélérer un peu plus la crise financière qui devrait affecter une grande partie des équipes de ligues 1

DAZNveut remettre en cause le contrat. La plateforme DAZN, menace de ne pas payer une partie des sommes dues, a appris l’AFP mardi soir d’une source proche du dossier.

Dans un mail envoyé aux membres du CA, le président de la LFP, Vincent Labrune, évoque une «situation malheureusement urgente» et convoque cette réunion pour traiter la question des droits TV avec les clubs, a précisé cette source, confirmant une information de L’Equipe.

 

DAZN doit verser dans les prochains jours la quatrième échéance prévue dans le contrat qu’elle a conclue cet été avec le football français. Mais la plateforme menace de ne pas le faire, invoquant des conditions d’exploitation difficiles en partie liées au piratage.

Après avoir promis d’obtenir un milliard d’euros par saison, et vu son appel d’offres échouer, la Ligue a dû ravaler ses ambitions et vendre les matches de L1 pour un total annuel d’environ 500 millions d’euros à DAZN (qui diffuse huit des neuf matches par journée) et beIN Sports (diffuseur du neuvième).

Une baisse significative par rapport aux 624 millions du contrat précédent, doublée d’une grogne des amateurs du foot, écoeurés par le prix de 30 euros mensuels qu’avait proposé la plateforme britannique de streaming sportif avant de revoir à la baisse sa politique tarifaire.

 

« Populisme : aussi une crise de l’éducation »

« Populisme :  aussi une crise de l’éducation »

 

Alors que la scolarisation n’a jamais été si massive, les démagogues, de Trump à Le Pen, ont le vent en poupe, constate dans sa chronique Philippe Bernard, éditorialiste au « Monde ».

 

 

L’affaire a longtemps été entendue : de la diffusion généralisée de l’éducation émergerait une démocratie enrichie, confortée par l’apport de ses citoyens éclairés. Des « hussards noirs » de la IIIe République, ces instituteurs chargés de conforter le régime contre l’obscurantisme religieux, à Jean-Pierre Chevènement, ministre de l’éducation nationale de François Mitterrand s’engageant à porter jusqu’à 80 % la part d’une génération accédant au niveau du baccalauréat, l’école n’a jamais cessé d’être au cœur de la promesse centrale de la République, et singulièrement de la gauche : l’égalité des chances, autrement dit l’effacement par l’école des inégalités liées à la naissance.Sauf que rien ne se passe plus comme prévu. En France, comme dans la plupart des pays développés, la généralisation sans précédent de l’éducation et l’élévation spectaculaire de son niveau théorique, loin d’affermir la démocratie, en accompagnent l’effritement. Le taux de bacheliers parmi une classe d’âge, qui ne dépassait pas 20 % en 1970, a atteint 60 % en 1995 et frôle ou dépasse aujourd’hui 80 % ; le nombre d’étudiants a presque doublé depuis les années 1980.

Politique : l’Allemagne aussi en crise après l’échec de Scholz

Politique : l’Allemagne aussi en crise après l’échec de Scholz

 Olaf Scholz  , Premier ministre allemand perd aussi la confiance du Bundestag: 394 députés ont voté contre la confiance, tandis que 207 ont voté pour, avec 116 abstentions, a annoncé la présidente du Bundestag. De nouvelles élections législatives seront donc organisées en février

le avait implosé le 6 novembre, après le limogeage du ministre des Finances libéral, après des différends insurmontables sur la politique économique et budgétaire. Depuis, Olaf Scholz dirige un gouvernement minoritaire entre son parti social-démocrate et les Verts.

Les sondages lui accordent peu d’espoir. Résultat, l’Allemagne se dirige vers une alternance politique avec le camp conservateur CDU/CSU, mené par Friedrich Merz. Il est donné nettement gagnant, fort de 30 à 33% des intentions de vote. Le parti d’extrême droite, Alternative pour l’Allemagne (AfD), est crédité de 17 à 19,5%, mais les autres formations excluent toute coopération avec lui. Le SPD engrangerait 15% à 17% des voix, les Verts de 11,5% à 14%.

 

Dans l’état actuel des forces, un futur gouvernement mené par Friedrich Merz, en coalition avec le SPD, constitue le scénario le plus probable. Olaf Scholz a exclu la semaine passée de servir comme vice-chancelier dans un tel cas de figure. Sur ce point, les deux hommes sont d’accord.

 

Si la guerre en Ukraine jouera un rôle important dans les débats, la future campagne électorale va d’abord « tourner autour des questions économiques et sociales », anticipe Claire Demesmay, chercheuse associée au Centre Marc Bloch de Berlin. L’Allemagne est « en proie au doute, le modèle allemand est en crise », souligne-t-elle.

Menacée d’une deuxième récession annuelle d’affilée, l’Allemagne est aux prises avec une grave crise industrielle. Berlin redoute particulièrement des répercussions pour ses exportations avec l’élection de Donald Trump. « Et le SPD veut évidemment se positionner sur ces questions », ainsi que celle « extrêmement importante » des emplois industriels après des annonces en cascade de plans sociaux.

Allemagne: crise politique aussi

Allemagne: crise politique  aussi 

 Olaf Scholz a sans doute pris risquait énorme de dissoudre son gouvernement. Du coup il faudra attendre de nouvelles élections générales qui en attendant vont encore augmenter le climat d’incertitude politique mais aussi économique. Compte tenu des sondages d’une part et du peu de popularité de la la défaite devrait être cuisante. La CD ou et les courants de droite devraient quitter de l’affaiblissement des sociaux-démocrates. D’une certaine manière actuellement c’est l’Europe qui se trouve déstabilisée avec les crises politiques de ses deux principaux leaders.

 

Sa coalition gouvernementale hétéroclite avec les Verts et les libéraux du FDP, au pouvoir depuis la fin 2021, avait volé en éclat le 6 novembre, après le limogeage du ministre des Finances libéral en raison de différends devenus insurmontables sur la politique économique et budgétaire. Sans l’appui de ses anciens alliés libéraux, et des Verts qui n’excluent pas, eux, de s’abstenir, le chancelier de 66 ans devrait de façon quasi-certaine perdre la confiance des députés du Bundestag.

Chancelier impopulaire. Depuis l’après-guerre, quatre chanceliers ont posé la question de confiance au Bundestag, souvent sans y être contraints, et avec des fortunes diverses. Le dernier en date, le social-démocrate Gerhard Schröder (1998-2005), avait fait ce pari risqué dans l’espoir d’avancer des élections qu’il comptait remporter. Mais il a finalement perdu face aux conservateurs d’Angela Merkel. Malgré son impopularité chronique, Olaf Scholz s’est lancé dans la campagne avec la volonté affichée de remporter le scrutin. Les sondages lui donnent à ce stade peu d’espoir d’y parvenir.

Dans l’opposition, les conservateurs de la CDU menés par Friedrich Merz, et de son allié bavarois CSU, sont donnés nettement gagnants, avec environ 32 % des intentions de vote, devant l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), le parti d’extrême droite (autour de 18 %) Le SPD d’Olaf Scholz est globalement à 15 %, même si la dernière étude de l’institut Insa montre une remontée à 17 %. Dans l’état actuel des forces, un futur gouvernement mené par les conservateurs, en coalition avec le SPD comme allié, constitue le scénario le plus probable.

 

Après la censure, une crise de régime inévitable

Après la censure, une crise de régime inévitable

Contrairement à ce qu’affirme nombre d’experts, les institutions françaises ne garantissent pas d’une crise de régime. Les institutions de la Ve République ont surtout été conçues en tenant compte de l’existence de deux grands blocs dominants, la gauche et la droite permettant une alternance ordonnée du pouvoir. Dès lors que les forces politiques se divisent comme actuellement, la constitution ne garantit plus rien sinon la paralysie. Ce qui se passe à l’Assemblée nationale. L’idée des partisans du parlementarisme serait de transférer le pouvoir présidentiel à l’Assemblée nationale en organisant des convergences par projet. Et en s’affranchissant ainsi des oppositions idéologiques structurelles des trois grandes forces du pays. Or la constitution ne prévoit pas et surtout n’impose pas la création de majorité positive y compris avec la nomination d’un nouveau premier ministre.

Contrairement à ce qui se passe en Allemagne en Espagne, les opposants n’ont pas l’obligation de présenter une majorité pour censurer un gouvernement, ni même un leader pour incarner cette majorité. Comme d’habitude selon la constitution, c’est le président de la république qui va à nouveau désigner un premier ministre. Le problème, c’est que ce président de la république ne dispose plus d’aucune majorité, il est même largement contesté au sein même de son ancien parti. La seule hypothèse vraisemblable c’est qu’il risque de nommer un nouveau premier ministre hors-sol sans vraie légitimité politique.

Les mêmes causes produisant les mêmes effets, assez rapidement ce premier ministre sera balayé cela d’autant plus que dans chaque grand camp politique actuel on pense surtout à l’élection présidentielle et non au budget de 2025. La question du maintien de Macron à l’Élysée va donc se poser. Non pas juridiquement mais politiquement car le président sera de plus en plus paralysé, contesté, haï même. Actuellement il n’est plus soutenu que par 17 % de l’opinion publique. Sa cote va sans doute descendre en dessous des 10 %. Comme ce n’est pas la sagesse qui caractérise ce président, il risque de multiplier encore les bévues et les provocations. Alimentant encore un peu plus le délitement de la situation politique mais aussi économique, social et sociétale. Avec la censure, la crise de régime commence, bien malin celui qui pourrait en avoir l’évolution dans ses modalités et la durée.

 

RN, symptôme d’une crise démocratique

 RN, symptôme d’une crise démocratique

Les enquêtes d’opinion montrent que, s’il y existe une défiance croissante à l’égard des élites politiques et partisanes en France, c’est au sein des électeurs RN qu’elle est la plus marquée. Selon le Baromètre racisme de la CNCDH de Mars 2022, 93 % des sympathisants du parti lepéniste n’ont pas confiance dans les dirigeants politiques, et parmi eux 55 % « pas du tout confiance », des niveaux records qu’on ne retrouve dans aucun autre électorat, supérieurs de respectivement 14 et 16 points à la moyenne. 

 

 

par 

Directrice de recherche au CNRS/Centre d’études européennes, Sciences Po dans The Conversation 

 

De la même manière, les proches du RN sont les plus nombreux à penser que « les hommes et les femmes politiques disent rarement la vérité », 90 % se disant d’accord, dont 59 % « tout à fait d’accord », contre 77,5 % et 39 % en moyenne sur l’ensemble des personnes interrogées . Ils sont également les plus mécontents du fonctionnement de la démocratie en France : fin novembre 2023, seulement 22,5 % des sympathisants du RN estimaient qu’elle fonctionnait bien, soit un taux inférieur de 10 points à la moyenne de l’échantillon.

Le RN prospère donc sur le rejet des élites et au-delà, sur un sentiment général d’insatisfaction.

À la veille des législatives de 2024, les intentions de vote en sa faveur atteignent 61 % chez les personnes « pas du tout » satisfaites de leur vie (61 %), 50 % chez celles qui ont le sentiment de ne pas recevoir le respect qu’elles méritent, 47 % chez celles « tout à fait d’accord » pour juger que leurs conditions de vie sont devenues moins bonnes (Enquête électorale de juin 2024.

Cette insatisfaction, le Rassemblement national contribue également à la nourrir. En effet, le parti de Marine Le Pen et Jordan Bardella polarise le débat sur un enjeu, l’immigration, qui reste relativement périphérique pour l’ensemble de l’électorat.

Le Baromètre de la CNCDH  explore chaque année les principales craintes pour la société française. Or, on constate que, fin 2023, le niveau de vie et les inégalités sociales arrivaient en tête, loin devant l’immigration reléguée à la 8e place, sauf chez les proches du RN où elle arrivait première.

Lors des législatives de 2024, interrogés sur « le problème dont vous tiendrez le plus compte au moment de voter », les électeurs et les électrices du Rassemblement national sont les seuls pour qui l’immigration surclasse toutes les autres préoccupations. Cette préoccupation est primordiale pour 77 % des électeurs RN contre 38 % dans l’ensemble de l’électorat et 4 % dans l’électorat du Nouveau Front populaire.

Par ailleurs, selon le Baromètre Racisme de la CNDH, loin d’augmenter, le sentiment qu’il y aurait « trop d’immigrés en France », leitmotiv du RN, a baissé de 20 points par rapport au pic du milieu des années 2012-2013 où il concernait trois sondés sur quatre . Seuls les sympathisants du RN restent arcboutés sur cette position, entre 94 et 100 % d’entre eux persistant à juger qu’il y a trop d’immigrés en France.

Il n’en demeure pas moins que les idées du RN gagnent du terrain au sein de la classe politique, aggravant le décalage entre représentants et représentés comme l’a souligné Vincent Tiberj dans son dernier livre, La droitisation française, mythe et réalités.

Ainsi, une loi pour « contrôler l’immigration, améliorer l’intégration », portée par Gérald Darmanin, et votée le 26 janvier 2024, flirte avec des mesures préconisées par le RN. Une nouvelle loi plus dure est en préparation à l’initiative de son successeur à l’intérieur, Bruno Retailleau. Grâce à l’alliance électorale passée par Eric Ciotti avec le RN, 62 députés LR ont été investis aux législatives de 2024.

Au final, avec ses 126 députés – 143 avec ses alliés Ciottistes – le RN représente une force de blocage avec laquelle le gouvernement de Michel Barnier doit compter, soumis au chantage constant de Marine Le Pen le menaçant de voter une motion de censure avec la gauche si le gouvernement ne renonce pas à la hausse des taxes sur l’électricité, ne baisse pas l’Aide médicale d’État, n’introduit pas la proportionnelle pour le scrutin législatif, ou annule la désindexation partielle des retraites sur l’inflation.

Il ne faudrait pas pourtant surestimer l’audience électorale du RN. Certes, il a mobilisé plus de 9 millions d’électeurs et d’électrices au premier tour des législatives et plus de huit millions au second, soit 31 % et 29 % des suffrages exprimés. Mais un gros tiers de l’électorat n’est pas allé voter.

Rapportées au total des électeurs inscrits, les voix qui se sont portées sur le RN ne représentent, pour lors, qu’une minorité de Français. Le décalage entre citoyens et votants est encore plus marqué si on tient compte des étrangers non européens, privés de tout droit de vote, et des Français qui pourraient voter mais n’ont pas fait la démarche préalable d’inscription sur les listes électorales.

Ces inégalités d’accès devant le vote reflètent des inégalités sociales, elles touchent en priorité les catégories populaires, elles qui en majorité hier votaient pour la gauche, comme l’a magistralement démontré Camille Peugny. Combinant des données tirées des enquêtes « Participation électorale » de l’Insee et de son « Enquête Emploi », son indice d’exclusion électorale fait la somme des personnes qui n’ont pas la nationalité française, des non-inscrits sur les listes électorales et des abstentionnistes constants, par catégorie socio-professionnelle. Cet indice est de 18 % dans la population salariée dans son ensemble. Mais il passe de 10 % chez les cadres à 28 % chez les ouvriers en général, et il atteint 30 % chez les ouvriers qualifiés de type artisanal et 39,5 % chez les ouvriers non qualifiés de type artisanal.

La qualité d’une démocratie se mesure à sa capacité d’inclusion. Donner le droit de vote aux étrangers après un certain nombre d’années de résidence, faciliter l’inscription sur les listes électorales, redonner voix aux catégories socialement défavorisées serait la réponse la plus efficace pour stopper la progression du Rassemblement national.

La crise du régime néo libéral alimente le péril totalitaire

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Les deux chercheurs Nicolas Postel et Richard Sobel rappellent, dans une tribune au « Monde », que, dans les années 1930, l’économiste Karl Polanyi analysait le totalitarisme de son époque comme l’effet ultime d’un libéralisme économique débridé.

 

La réélection de Donald Trump ébranle les démocraties occidentales, d’autant plus qu’elle prend, cette fois, la forme d’une confirmation et qu’elle fait, bien sûr, écho à une vague d’extrême droite extrêmement forte lors des scrutins européens, nationaux (en Italie, en France ou aux Pays Bas) et locaux (en Allemagne, notamment).

Cette vague menace de manière évidente les fondements de notre démocratie, qui ne se réduit pas au simple moment de l’élection, mais plus profondément à la possibilité d’un débat apaisé et éclairé, d’une information libre, d’une tolérance de l’ensemble des opinions, du respect des droits humains fondamentaux et des minorités, du respect de la différence, du rejet de la xénophobie, de l’idéal d’une conception globale et humaniste des problèmes socio-économiques (au-delà du cadre strict des intérêts immédiats des « nationaux »).

Ces descriptions n’enlèvent cependant rien à la stupeur – à la sidération, même – des commentateurs et analystes devant ces succès répétés et qui semblent inexorables. Comment Donald Trump a-t-il pu réussir un tel exploit électoral, presque sans rien dire, au fond, de son programme ? Pour quelles raisons y a-t-il eu tant de pertes de voix du côté démocrate ? 

Foot–piratage télévisé : de 30 à 50 % des téléspectateurs ! crise en vue

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Selon une étude Ipsos, 37% des personnes ayant regardé la Ligue 1 cette saison l’ont fait illégalement. Et même 55% des spectateurs du dernier classico OM-PSG fin octobre.

 

Le manque à gagner dû à la diffusion illicite de matches est estimé à 290 millions d’euros par an pour le secteur du sport, a indiqué jeudi l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel, qui s’inquiète de la progression des IPTV pirates pour le football. «Ce montant représente 15% du marché de la diffusion des contenus sportifs et pèse sur l’ensemble du secteur, les clubs, les fédérations (…) et le sport amateur», a détaillé Pauline Combredet-Blassel, directrice générale adjointe de l’Arcom, lors d’une conférence à Paris.

Selon elle, ces contenus pirates représentent aussi un manque à gagner de 420 millions par an pour l’État en matière de recettes sociales et fiscales.  Benjamin Morel, directeur général de LFP Media, filiale commerciale de la Ligue de football professionnel, s’est montré très alarmiste. «Depuis le début de la saison 2024-2025, nous faisons face à un phénomène d’ampleur inédite», a-t-il déclaré, citant une étude d’Ipsos selon laquelle 37% des personnes ayant regardé la Ligue 1 cette saison l’ont fait illégalement. Selon cette enquête, 55% des spectateurs du dernier classico OM-PSG fin octobre ont eu recours à des sources illégales.

 

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