Archive pour le Tag 'crise financière'

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Paris confirme ses engagements budgétaires, ben voyons ! Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent

Paris confirme ses engagements budgétaires, ben voyons ! Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent

 

Baroin et Pécresse confirment  le programme de stabilité de la France ; En fait, comme ils ne connaissent ni l’un, ni l’autre la moindre chose en économie, ça ne mange pas de pain, surtout en période électorale. C’est une spécificité de a France de mettre aux finances et au budget des incompétents quand les autres pays mettent des financiers et de économistes  Alors on peut dire n’importe quoi. Outre un retour à l’équilibre des finances publiques en 2016, les ministres ont réitéré devant les commissions des Finances de l’Assemblée et du Sénat les objectifs de croissance fixés le 5 avril par le président-candidat Nicolas Sarkozy à l’occasion du chiffrage de son programme.  Les ratios de dette publique et de dépenses publiques par rapport au produit intérieur brut (PIB) ont cependant été très légèrement revus à la baisse.   »Nous ramènerons le déficit à 4,4% (du PIB) en 2012, à 3% en 2013, 2% en 2014, 1% en 2015, pour atteindre l’équilibre des comptes publics en 2016″, a déclaré la ministre du Budget devant les députés.  S’il était élu, le candidat socialiste François Hollande prévoit pour sa part de parvenir à l’équilibre un an plus tard, à la toute fin du quinquennat, en 2017. La même année, Nicolas Sarkozy souhaiterait dégager déjà un excédent de 0,5% du PIB.  Le document du Programme de stabilité 2012-2016, présenté mercredi aux députés et qui sera remis dans les prochaines semaines à Bruxelles, rappelle par ailleurs que « le gouvernement prévoit une croissance de 0,7% en 2012 en France, puis de 1,75% en 2013, et fait l’hypothèse d’une croissance de 2,0% de 2014 à 2016″.   »Quant à la dette -hors engagements européens-, elle sera stabilisée à partir de 2013″ avant de refluer, a souligné Valérie Pécresse. Facile d’annoncer des chiffres farfelus quand les prévisions de croissance sont fausses. Et c’est quoi cette expression «  la dette –hors engagement européen », la dette est un tout.  Les dépenses publiques ont également été révisées marginalement à la baisse et devaient être ramenées de 55,8% du PIB cette année à 52,6% en 2016.  Quant aux prélèvements obligatoires, ils devraient s’établir en 2012 à 44,7% du PIB et poursuivre ensuite leur « progression sur l’ensemble de la période » pour s’établir à 45,8% du PIB en 2016, « sous l’effet des mesures nouvelles et de la reconstitution des recettes perdues pendant la crise ». Et comme dit Sarkozy : «  il n’y aura pas d’augmentation d’impôts », c’est quoi une augmentation des prélèvements obligatoires ? Évidemment toutes ces prévisions sont fausses, surtout avec la montée du chômage, le recul de la consommation, le déficit abyssal des échanges extérieurs, la croissance qui s’écroule ; Au mieux ce n’est pas avant 2020 qu’on pourra parvenir à l’équilibre budgétaire.

Pour Bayrou: la France va bientôt connaître la situation de l’Espagne ; oui, mais nous on préfère les promesses qui ne seront pas tenues évidemment !

Pour Bayrou: la France va bientôt connaître la situation de l’Espagne ; oui, mais nous on préfère les promesses qui ne seront pas tenues évidemment !

 

 Bayrou prêche dans le désert, plus il parle vrai plus il perd des voix. Les français préfèrent les bateleurs de foire ; pas assez sexy, une look de notaire, une voix d’huissier, pas de quoi faire rêver. On préfère des Mitterrand, des Chirac, des Sarkozy ; pas des Mendés France, Barre, Rocard, Delors ou Arthuis. Le seul candidat qui fait une analyse un peu pertinente de la situation économique va faire 10% ! Les responsables politiques nous ressemblent, ils sont le produit de notre culture, il y a une bonne adéquation entre la société et ceux qui gouvernent. Pour résumer, la France veut tout et son contraire. La campagne électorale française, c’est le théâtre intégral ! »Pour la première fois sans doute depuis que les élections présidentielles existent, nous vivons heure par heure, en temps réel, dans un pays voisin, l’Espagne, ce qui risque d’arriver à la France dans quelques semaines », a lancé sur France Inter le candidat centriste à l’Elysée.   »Donc, personne (…) ne pourra dire: +Je n’étais pas au courant, on ne me l’avait pas dit+ », a- indiqué Bayrou.   »Je ne crois pas avoir manqué une seconde à l’obligation de dire la vérité aux Français (…), d’annoncer aux Français la catastrophe que l’accumulation de dettes représente pour eux (…), le fait de voir le pays s’appauvrir », a-t-il poursuivi, se disant persuadé que son message « sera » entendu des électeurs.  Nicolas Sarkozy « ne veut pas que l’on parle de son bilan » et en ce qui concerne François Hollande, « ce serait extraordinairement grave que d’entrer dans (un) nouveau mandat le carnet de chèques ouvert », a aussi souligné le député béarnais à l’adresse du président-candidat et du candidat socialiste.  Quand Nicolas Sarkozy dit que la crise est derrière nous, c’est une galéjade. Sarkozy et Hollande trompent les Français. Le 7 mai, ni l’un ni l’autre n’ont la moindre chance de réaliser ce qu’ils disent », a renchéri François Bayrou dans une interview mercredi à Libération.  L’élection présidentielle actuelle présente un « enjeu national, historique, comme il n’y en a pas eu depuis très longtemps. L’enjeu, c’est l’avenir du modèle social et républicain français. Selon moi, la France va vers la crise la plus lourde de son histoire depuis au moins cinquante ans », a-t-il poursuivi.

 

Dette: hausse des taux italiens

Dette: hausse des taux italiens

Après l’Espagne qui a vu ses taux grimper pour des emprunts à long terme ( voir article), c’est l’Italie qui est touchée cette fois sur les emprunts à cour terme. Le Trésor italien a émis 8 milliards d’euros d’obligations à un an dont les taux se sont inscrits à 2,84% contre 1,405% lors de la dernière opération similaire, le 13 mars.  Il a émis en outre 3 milliards de titres à trois mois dont les taux ont eux aussi fortement progressé, à 1,249% contre 0,492% le 13 mars.  Le Trésor, qui comptait émettre un montant total de 11 milliards d’euros, a atteint son objectif grâce à une demande qui s’est élevée à environ 17,5 milliards d’euros.  Cette opération marque le premier rebond des taux italiens lors d’une émission depuis le début de l’année, alors que Rome avait profité ces derniers mois d’une forte baisse de ses taux d’emprunt grâce au retour de la confiance des investisseurs.  Même si la demande s’est avérée soutenue, conformément aux attentes, le résultat de l’opération a été marqué par le retour des tensions sur les titres de dette souveraine de la zone euro et a été caractérisé par une augmentation considérable des rendements », a commenté la Banque d’Italie.  Jeudi, l’Italie, qui ploie sous une dette colossale représentant environ 120% de son PIB et qui doit émettre cette année pour près de 450 milliards d’obligations, reviendra sur le marché avec une émission à moyen et long terme d’un montant compris entre 3 et 5 milliards d’euros.  Afin de rassurer les investisseurs, le chef du gouvernement Mario Monti a fait entériner en décembre un nouveau plan de rigueur. Il a en outre lancé un vaste programme de libéralisation de l’économie et vient d’adopter un projet de réforme du marché du travail malgré l’opposition du premier syndicat du pays, la CGIL.  Mais « le marché est repassé en mode risque après avoir été exagérément optimiste » depuis le début de l’année, analyse, pour l’AFP, Jean-François Robin, stratégiste obligataire de la banque française Natixis.  Alors que les investisseurs se focalisent en particulier sur les difficultés de l’Espagne, les Bourses ont chuté mardi et les taux des obligations des pays fragiles de la zone euro, dont l’Italie, se sont nettement tendus après un week-end pascal prolongé.   »C’est la fin de la période d’euphorie après le LTRO », le prêt exceptionnel de la Banque centrale européenne aux banques de la zone euro qui avait contribué à la baisse des taux italiens, « le marché prend de nouveau peur après avoir pensé trop vite que la crise était finie », ajoute M. Robin.

 

Taux espagnols : vers 6 %, en cause la croissance et le chômage

Taux espagnols : vers 6 %, en cause la croissance et le chômage

 

L’Espagne est sur une tendance  qui ressemble à la Grèce. Les marchés s’inquiètent au sujet des finances publiques du pays et de sa capacité à tenir ses objectifs de réduction des déficits. Ce mardi 10 avril, le taux à 10 ans grimpe à 5,95 %, son plus haut niveau depuis la fin novembre. Le CDS (« CDS ») espagnol -contrat d’assurance contre un défaut du pays -est proche de ses records. En cause évidemment la situation financière du pays mais aussi cette politique d’austérité qui aggrave  croissance et chômage. En effet le nombre de chômeurs s’alourdit encore en Espagne. Il a atteint fin mars un nouveau record, avec 4,75 millions de personnes, a annoncé mardi 3 avril le ministère du Travail, estimant que ce chiffre souligne « l’importance » de la réforme du travail qui apporte un « cadre de confiance et de flexibilité ». Ce chiffre de 4.750.867 demandeurs d’emploi marque le huitième mois consécutif de hausse du chômage et le situe à un niveau record depuis le début de la crise en 2008 et la première diffusion de ces statistiques mensuelles en 1996.  Privé de son moteur économique, la construction, le taux de chômage espagnol s’envole. En mars, 38.769 chômeurs de plus ont été comptabilisés, soit une augmentation de 0,82% par rapport à février.  Selon les chiffres d’Eurostat, publiés lundi, l’Espagne a une nouvelle fois affiché le taux de chômage le plus élevé de l’Union européenne en février, soit 23,6%. Le gouvernement prévoit qu’il atteindra 24,3% de la population active à la fin de l’année. L’Espagne s’enfonce dans la récession au premier trimestre 2012, accumulant deux trimestres consécutifs dans le rouge, selon les données les plus récentes de la Banque d’Espagne. Après une faible croissance, de 0,7%, en 2011, le gouvernement espagnol a prévu un recul du 1,7% du PIB sur l’ensemble de 2012.

 

Le modèle suédois contre la contre la crise pourrait inspirer la France

Le modèle suédois contre la contre la crise pourrait inspirer la France

Forte de la thérapie des années 1990 et de son insolente santé financière, la Suède n’hésite pas aujourd’hui à donner des leçons à ses voisins de la zone euro. Au moment où Mariano Rajoy inflige à l’Espagne «le budget le plus sévère de la démocratie», Bo Lundgren, ancien secrétaire d’État aux Finances suédois, l’homme de la restructuration bancaire et financière entre 1992 et 1994, critique vertement «l’austérité, appliquée trop fort et trop vite». «Cela prolongera la récession, c’est un cercle vicieux, insiste l’actuel directeur du Bureau de la dette nationale. La difficulté est de trouver le bon dosage pour ne pas casser la croissance. La Grande-Bretagne par exemple va certainement trop loin.» Retour vingt ans plus tôt: la Suède traverse une crise majeure. Éclatement de la bulle immobilière, banques en faillite, finances publiques dans le rouge, compétitivité en berne, récession… Une situation qui ressemble à celle de l’Espagne aujourd’hui. Le déficit public grimpe jusqu’à 12 % du PIB en 1993 et la dette publique culmine à 80 % en 1995! Entre coupes des dépenses, hausse de taxes et réformes, Stockholm se lance à marche forcée dans le redressement du pays. Au total, le pays s’infligera une cure d’austérité équivalant à 11 % du PIB sur sept ans. «Nous ne l’avons pas fait les deux premières années de récession», précise Bo Lundgren, qui fustige aussi le manque de «leadership» politique européen et le manque de réformes structurelles. C’est grâce à un large consensus politique et à une forte cohésion sociale que la Suède a réformé ses retraites dès 1990, dérégulé les services (transports, énergie, télécommunications…) et surtout instauré des règles strictes sur les finances publiques en imposant 1% d’excédent budgétaire. «C’est l’une de nos grandes réussites dont devraient s’inspirer les pays en difficultés», suggère Tomas Pousette, chef économiste de la banque SBAB. Au-delà du satisfecit, économistes et politiques reconnaissent le contexte favorable de l’époque. Il n’y avait pas de crise généralisée en Europe, pas de pression aussi forte des marchés et la Suède avait sa souveraineté monétaire. La petite économie nordique a dévalué sa monnaie, la couronne, de 25 % pour regagner de la compétitivité. Surtout, les gouvernements successifs - de droite comme de gauche - ont rogné le fameux État-providence, sans le dénaturer. «Nous avons pu le faire car notre modèle social était, à l’époque, encore très généreux», reconnaît l’économiste Anders Forslund. Au pouvoir depuis 2006, les conservateurs ont accéléré le mouvement, ciblant les assurances chômage et santé. «Les conditions d’accès ont été considérablement durcies. La stratégie est de pousser les gens à chercher un emploi», analyse Willem Adema, spécialiste des questions sociales à l’OCDE. En Suède, certains jugent que la libéralisation a été trop brutale. «Il y a des cas aberrants de personnes gravement malades privées d’assurance», explique Stefan Ackerby, de l’Association suédoise des autorités locales. À l’image d’Ove Erikssson, victime d’un accident du travail en juin dernier et toujours dans l’incapacité de travailler après douze opérations chirurgicales. «Je ne sais pas ce que je vais devenir. On va me couper l’assurance-maladie. Et je n’ai pas droit à l’allocation de base car j’ai une voiture et un appartement», se plaint le père de famille. L’OCDE confirme une baisse des dépenses sociales, désormais moins élevées qu’en France. «Le système est moins généreux mais fournit encore des services publics de qualité», relève Willem Adema, qui pointe un net creusement des inégalités depuis cinq ans. Mais avec un budget à l’équilibre et une dette publique à 32 %, la Suède a largement les moyens de soutenir son économie et de préserver son modèle social.

 

Les taux d’emprunt de l’Allemagne sont dangereux pour le pays selon Schäuble

Les taux d’emprunt de l’Allemagne sont dangereux pour le pays selon Schäuble

Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble a estimé dans un entretien publié samedi que les taux extrêmement bas auxquels l’Allemagne s’endettait depuis quelques mois ne pouvaient « pas être bons à long terme ».   »Nous empruntons à l’heure actuelle de l’argent à des taux qui sont tellement bas qu’ils ne peuvent décemment pas être bons à long terme, mais sont simplement le signe de l’incertitude » qui règne parmi les investisseurs, a jugé le ministre dans les colonnes du quotidien régional Neue Osnabrücker Zeitung.  Sur fond de crise de la dette en zone euro l’Allemagne a conforté son statut de refuge pour les investisseurs en obligations publiques, et a vu les taux de sa dette baisser, s’établissant même en terrain négatif lors de certaines opérations sur le marché primaire. L’apaisement relatif des tensions en zone euro depuis le début de l’année n’a pas vraiment changé la donne.  Pour les finances publiques du pays, c’est une aubaine: l’an dernier le service de la dette allemande, un poste de quelque 40 milliards d’euros au budget, est ressorti de 2,5 milliards d’euros inférieur aux prévisions initiales grâce à cet effet.

Grèce : funérailles politisées pour le retraité suicidé, symbole du désarroi du pays

Grèce : funérailles politisées  pour le retraité suicidé, symbole du désarroi du pays

Des centaines de Grecs ont rendu un dernier hommage aujourd’hui au septuagénaire qui s’est suicidé mercredi dans le centre d’Athènes. L’homme est devenu un symbole du désarroi du peuple grec face à la crise économique. Un rassemblement organisé après les obsèques a été entaché par l’agression d’un policier.  L’incident s’est produit sur la place centrale Syntagma, celle-là même où le défunt s’est tiré une balle dans la tête mercredi dernier. Une vingtaine de personnes s’en sont prises à un policier qui quittait son service. Les agresseurs se sont aussi emparés de son gilet pare-balle et de son talkie-walkie, avant de les brûler sur place. L’homme a immédiatement été conduit à l’hôpital pour les premiers soins. Peu de temps auparavant, la foule était rassemblée aux cris de « peuple en avant, ne baisse pas la tête, la seule réponse est la résistance ». Le cercueil du retraité a été applaudi au moment de son arrivée dans la cour du cimetière central d’Athènes. « Je ne trouve pas d’autre solution pour en finir dignement » Mercredi matin, Dimitris Chrisoula, pharmacien à la retraite de 77 ans, s’était suicidé devant les passants, sur la place Syntagma, à quelques mètres du Parlement. Malade du cancer, il avait laissé une lettre manuscrite accusant le gouvernement de l’avoir privé de ressources, via les coupes effectuées sur les pensions de retraites. « Je ne trouve pas d’autre solution pour en finir dignement, avant de devoir commencer à faire les poubelles pour me nourrir », a-t-il écrit pour expliquer son geste.

250 milliards, le quart des fonds de la BCE aux banques italiennes

250 milliards, le quart des fonds de la BCE aux banques italiennes

 

Les banques italiennes ont pris environ le quart des 1.000 milliards d’euros de liquidités à trois ans proposées à taux réduit par la Banque centrale européenne (BCE) en décembre et en février, d’après les chiffres publiés vendredi par la Banque d’Italie. Les banques italiennes ont pris 116 milliards d’euros lors de l’offre de refinancement à long terme (LTRO) de la BCE en décembre et 139 milliards d’euros lors de celle de février. Les liquidités bon marché de la BCE ont aidé les banques italiennes à surmonter leurs difficultés de financement, sur fond de tensions sur le marché interbancaire alors que le spectre de la crise de la dette plane sur le pays.

 

Echec de l’emprunt espagnol et hausse des taux

Echec de l’emprunt espagnol et hausse des taux

Les mauvaises nouvelles s’accumulent pour l’Espagne. Après avoir annoncé que l’endettement du pays allait monter à 79,8 % du PIB -un niveau jamais vu depuis au moins 30 ans -l’Espagne a raté ses émissions de dette mercredi 4 avril. Le Trésor n’a réussi à placer que 2,6 milliards d’euros de titres obligataires, alors qu’il visait un montant maximum de 3,5 milliards d’euros. En outre, le coût de financement sur les marchés est en hausse, signe que les effets bénéfiques du prêt gigantesque de la Banque centrale européenne (BCE) aux banques sont en train de s’estomper. Sur les obligations de maturité 3 ans, le taux offert aux investisseurs a grimpé à 2,89 % au lieu de 2,44 % lors de la précédente opération comparable. Sur les titres arrivant à échéance en 2016, le coût de financement s’est élevé à 4,319 % contre 3,376 %. Enfin, sur les obligations à échéance 2020, l’Espagne a dû offrir un taux de 5,338 %. La demande s’est révélée relativement faible  : l’offre n’a été souscrite que 2,4 fois. Ces mauvais résultats ont entraîné une violente réaction des marchés. Le rendement des obligations espagnoles à 10 ans se tendaient de 24 points à 5,685 % en fin de matinée. Toutes les maturités de dette espagnole se tendaient dans des proportions similaires. Dans la même veine, le CDS (« credit default swap ») de l’Espagne grimpait de 20 points de base à 457 points. Cela signifie que le coût pour s’assurer sur les papiers espagnoles augmente.  Les tensions se sont aussi répercutées aux banques espagnoles, ainsi qu’autres pays « périphériques » de la zone euro. Les taux à 10 ans italiens augmentaient de 17 points à 5,3 %, ceux du Portugal de 18 points à 11,46 %, et ceux de la Grèce de 78 points à 20,9 %. La situation reste donc très fragile. L’injection de 1.000 milliards de liquidités pour 3 ans de la BCE commence à montrer ses limites. La réunion de l’institution cet après-midi ne devrait dès lors pas déboucher sur des annonces de fin des mesures d’exception. Les marchés ne sont pas prêts.

 

FMI-La crise ; on est sorti ou pas ! Faudrait savoir !

FMI-La crise ; on est sorti ou pas !  Faudrait savoir !

 

Quand il faut rassurer sur la qualité des gouvernances, Lagarde, Barroso, Sarkozy et autres affirment : la crise financière est maîtrisée, la crise économique est en d’être surmontée ; bref tout va bien grâce à nous. Par contre, pour boucher les trous financiers là changement de ton. Large « Nous ne devrions pas nous bercer d’une illusion de sécurité. La reprise économique est toujours très fragile. Le système financier en Europe est toujours soumis à une forte pression », a relevé la dirigeante du FMI devant l’assemblée générale annuelle de la coopérative et agence de presse américaine AP.  Face aux risques pesant sur la croissance mondiale (« dette », « chômage » ou encore « prix du pétrole »), « les Etats-Unis, en particulier, doivent s’engager », a-t-elle considéré.   »Les Européens ayant fait avancer leur pare-feu, le moment est venu d’accroître notre force de frappe », a estimé Mme Lagarde, en référence à l’accord des pays de la zone euro le 30 mars pour mettre en place leur dispositif commun de lutte contre la crise de la dette publique.  Selon elle, « cela devrait soutenir l’idée d’un pare-feu mondial plus solide, obtenu en partie en augmentant les ressources du FMI ».  C’est ce que disent à peu près tous les gouvernants quand  il faut trouver de nouvelles sources financières pour boucher les trous de la crise. Alors on est sortis ou pas ? Il est plus vraisemblable qu’on y est à peine rentré et qu’on risque d’en avoir pour au moins une dizaine d’années comme l’indique Merkel qui ne fait pas toujours dans la dentelle politique (ça lui arrive cependant quand elle a trop tapé par exemple sur la Grèce et qu’elle est contrainte d’adoucir son propos le lendemain).

FMI: Lagarde fait la manche auprès des Etats pour l’Europe et peut être pour la France !!

FMI: Lagarde fait la manche auprès des Etats pour l’Europe  et peut être pour la France !!

« Nous ne devrions pas nous bercer d’une illusion de sécurité. La reprise économique est toujours très fragile. Le système financier en Europe est toujours soumis à une forte pression », a relevé la dirigeante du FMI devant l’assemblée générale annuelle de la coopérative et agence de presse américaine AP.  Face aux risques pesant sur la croissance mondiale (« dette », « chômage » ou encore « prix du pétrole »), « les Etats-Unis, en particulier, doivent s’engager », a-t-elle considéré.   »Les Européens ayant fait avancer leur pare-feu, le moment est venu d’accroître notre force de frappe », a estimé Mme Lagarde, en référence à l’accord des pays de la zone euro le 30 mars pour mettre en place leur dispositif commun de lutte contre la crise de la dette publique.  Selon elle, « cela devrait soutenir l’idée d’un pare-feu mondial plus solide, obtenu en partie en augmentant les ressources du FMI ».  Les Américains pourraient se dire: pourquoi devrais-je m’en soucier, nous avons nos propres problèmes », a reconnu Mme Lagarde, dans ce discours dont la majeure partie était une adresse aux Etats-Unis.   »La réponse aujourd’hui est très simple: nous ne pouvons pas nous offrir le luxe de rester dans notre jardin mental, nous devons regarder au-delà », a-t-elle poursuivi.  Les Etats-Unis, parmi les premiers en 2009 à contribuer à un triplement des ressources prêtables du FMI, traînent aujourd’hui les pieds pour en faire plus.  Ils n’ont pas ratifié une réforme qui doit doubler le capital du Fonds, et qui suppose qu’ils lui versent 63 milliards de dollars. Et ils ont répété avec constance depuis la fin 2011 qu’ils ne souhaitaient pas contribuer à une nouvelle augmentation, par le biais de prêts des Etats membres, des ressources prêtables.  Ces deux volets supposent un vote au Congrès, dont la chambre basse est contrôlée par des républicains très sceptiques vis-à-vis de l’utilité du financement du FMI par la première puissance mondiale.   »Aujourd’hui le monde a besoin du FMI plus que jamais. Pourquoi? Parce que nous pouvons fournir un bouclier de protection qui aidera des pays à se remettre sur pied, à rendre leurs économies viables et faire en sorte qu’ils créent des emplois », a-t-elle déclaré.   »Mais pour faire cela efficacement dans le monde actuel, nous avons besoin de plus de ressources », a souligné la dirigeante du FMI.  La Française a écarté l’idée, souvent entendue dans l’aile conservatrice de la classe politique américaine, selon laquelle il était inutile voire risqué de financer le FMI. « L’argent des Etats-Unis, votre argent, ne sert que quand c’est nécessaire. Votre argent rapporte des intérêts. Votre argent est utilisé prudemment ».   »Employez-nous. Travaillez avec nous. Nous serons à votre service et collaborerons avec vous », a-t-elle conclu.  Dans la version écrite de son discours transmise à la presse, Mme Lagarde demandait directement un soutien aux Etats-Unis dans sa phrase de conclusion, mais elle ne l’a finalement pas prononcée. « Nous sommes là pour servir nos membres, y compris les Etats-Unis. Soutenez-nous », concluait son discours.  Mme Lagarde a aussi renoncé à dire: « L’heure est venue pour les nations du monde de s’unir de nouveau face à un défi économique majeur, et avec les Etats-Unis comme partenaire de premier plan ».  Elle avait aussi prévu de faire allusion à la « tradition dans l’Amérique rurale » d’édifier ensemble des granges. « La leçon est simple: ensemble, la communauté peut accomplir ce que l’individu ne peut pas, et tout le monde en profite. Nous devrions réfléchir à la mise en commun de nos ressources mondiales précisément dans ces termes », devait-elle dire.

 

Le fonds européen (FESF) place 1,979 milliard d’euros à trois mois mais taux en hausse

Le fonds européen (FESF)  place 1,979 milliard d’euros à trois mois mais  taux en hausse

Le taux d’intérêt moyen est ressorti en hausse, à 0,1119% contre 0,0516% lors de la dernière opération sur trois mois, le 6 mars. Au total, le fonds a reçu mardi 4,657 milliards d’euros d’offres pour ces obligations arrivant à maturité au 5 juillet.

Le FESF emprunte sur les marchés de l’argent à des taux faibles grâce à des garanties apportées par les Etats de l’Union monétaire et le reverse aux gouvernements qui ne peuvent plus emprunter seuls à des taux raisonnables en raison de leurs difficultés budgétaires.  Trois pays sont dans ce cas, la Grèce, l’Irlande et le Portugal.

Espagne: le déficit public passera de 8.5 à 5.3% en 2012, en tout cas en théorie !

Espagne: le déficit public passera de 8.5 à 5.3% en 2012, en tout cas en théorie !

 

« La dette publique passera de 68,5% du PIB à la fin 2011 à 79,8%, un niveau qui reste inférieur au chiffre de 90,4% qui sera la moyenne de la zone euro », a indiqué le ministère du Budget, en marge de la présentation au Parlement du budget 2012 du pays, marqué par des mesures de rigueur sans précédent.  Présentant devant la presse ce budget qui prévoit 27,3 milliards d’euros d’économies, le ministre du Budget Cristobal Montoro a souligné la difficulté pour l’Espagne de réduire son déficit compte tenu du poids des intérêts de la dette.  Ce budget, « associant des réductions des dépenses publiques et des rentrées supplémentaires, tient compte de la situation extraordinairement difficile que traverse l’Espagne », a déclaré M. Montoro.  L’Espagne tente ainsi de réduire son déficit public de 8,51% en 2011 à 5,3% cette année, un objectif imposé par Bruxelles, au prix de lourds sacrifices sociaux.  Nous sommes convaincus que le défi de ce budget est de récupérer la confiance des partenaires européens de l’Espagne, des investisseurs en Espagne, qui sont en bonne partie les créanciers de l’Espagne », a ajouté le ministre du Budget.   »Nous vivons une situation limite en raison du financement de l’économie espagnole, du haut niveau d’endettement accumulé par notre économie face au reste du monde », a-t-il souligné.  Le gouvernement espagnol prévoit en 2012 de réduire « de 30% » par rapport à 2011 ses émissions de dette à long terme, souligne le ministère du Budget dans son communiqué.  Mais les intérêts de la dette et autres coûts financiers pèsent déjà lourd sur les finances publiques, également plombées par l’augmentation croissante du coût des indemnités chômage (4,75 millions de chômeurs à la fin mars).  Une « grande partie de cette augmentation (de la dette) sera supportée par l’administration centrale qui atteindra un niveau de 60% du PIB contre 52,1% en 2011″, ajoute le ministère.  La dette publique espagnole, en proportion du PIB, est en hausse continue depuis le premier trimestre 2008, où elle atteignait 35,8%, après plus d’une décennie de baisse, alors que le pays était en forte croissance avec des comptes publics excédentaires.  Elle s’élevait, fin décembre 2011, à 734,961 milliards d’euros, ce qui représente 68,5% du PIB, un bond de plus de deux points en seulement trois mois (66% au troisième trimestre). Reste à savoir si l’écroulement de la croissance ne va pas remettre en cause ces fragiles équilibres.

La FED ne veut pas une nouvelle phase accommodement monétaire

La FED ne veut pas une nouvelle phase accommodement monétaire

Peut-être influencés par les critiques de la Chine (voir article),  les responsables de la politique monétaire aux Etats-Unis se montrent peu enclins à prendre de nouvelles mesures de stimulation de l’économie américaine qui montre des signes d’accélération. « Sur la base des perspectives dont je dispose actuellement, je pense que l’orientation de notre politique reste la plus appropriée pour favoriser une croissance soutenue de la production et de l’emploi et des prix stables », a déclaré la présidente de la Fed de Cleveland devant un parterre d’hommes d’affaires. Sandra Pianalto, l’un des douze membres votants du Comité de politique monétaire de la Réserve fédérale, est considérée comme appartenant au groupe des modérés, emmené par le président Ben Bernanke et favorable à un soutien actif à la reprise économique aux Etats-Unis, considérée comme trop molle. Le président de la Réserve fédérale de Dallas a quant à lui estimé que la reprise économique accélérait et que la banque centrale ne devrait pas agir hâtivement. Richard Fisher, qui ne cache pas ses réserves sur les mesures de soutien agressives à l’activité, a plaidé lors d’un entretien télévisé pour une attitude attentiste de la Fed souhaitant des signes plus concluant sur la pérennité de la reprise avant de nouvelles décisions. Il n’y a pas, selon lui, de signes « spectaculaires » de montée des tensions inflationnistes. Un point de vue que ne partage pas son collègue de la Fed de Saint Louis, James Bullard, qui souligne les tensions sur les capacités de production globales dont il estime qu’elles pourraient exercer une pression haussière sur l’inflation aux Etats-Unis. Ces commentaires peuvent laisser penser que les responsables de la politique monétaire se montreront réticents à un nouvel assouplissement sauf si la reprise en cours venait à monter des signes manifestes d’affaiblissement. La Fed a ramené ses taux directeurs à des niveaux proches de zéro en décembre 2008 et a injecté 2.300 milliards de dollars de liquidités au travers d’achats de titres de dette afin de stimuler l’activité.

Financial Times : Remboursement anticipé de banques à la BCE

Financial Times : Remboursement anticipé de banques à la BCE

Craignant une hausse d’intérêt  de leurs emprunts faits auprès de la BCE, des banques veulent rembourser par anticipation. Certaines des plus grandes banques européennes se préparent donc à rembourser le tiers de l’argent emprunté à la Banque centrale européenne (BCE) dans les 12 mois qui viennent, écrit le « Financial Times » dans son édition de lundi. UniCredit, BNP Paribas, Société Générale et la Caixa espagnole rembourseraient ainsi 80 à 100 milliards d’euros au total, ajoute le quotidien financier, qui cite des banquiers. « Les prêts sont remboursables en 2014 et en 2015 mais les banques peuvent commencer à rembourser après une période de 12 mois, soit en décembre cette année », écrit le FT.  Le quotidien britannique cite un grand banquier européen qui explique cette volonté de remboursement anticipé par la volonté de certaines banques de se refinancer sur des maturités plus longues que les prêts à trois ans accordés par la BCE. La BCE a procédé à deux opérations de refinancement à long terme (LRTO), en décembre et en février, injectant plus de 1.000 milliards d’euros dans le secteur bancaire. Benoît Coeuré, membre du directoire de la BCE, rappelait voici peu que les deux prêts ont été accordés au taux de 1 % qui constitue le taux directeur de la BCE depuis décembre mais que si ce dernier devait être augmenté, le taux de ces prêts serait automatiquement recalculé. En anticipant les remboursements, les banques concernées semblent donc anticiper, sinon un durcissement à court terme, du moins la fin de la politique monétaire accommodante de l’Institution de Francfort. Ceci, au moment des clignotants s’allument sur le front de l’inflation. La croissance de l’agrégat monétaire M3, mesure générale de la quantité de liquidités dans l’économie, a été de 2,8% annuels en février après 2,5% en janvier et 2,4% attendus, suivant un consensus Reuters. Howard Archer, économiste de Global Insight, observait récemment que la baisse des prêts aux entreprises et la stagnation des prêts aux ménages « suscite la crainte que les 489 milliards d’euros prêtés aux banques européennes par la BCE à l’issue d’un appel d’offres à trois ans en décembre n’aient pas été répercutés -au moins jusqu’à présent -dans le crédit au secteur privé ».

 

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