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Autriche : dégradation des banques par Moody’s

Autriche : dégradation des banques par Moody’s

Dans un communiqué, Moody’s souligne que le groupe Erste Bank est fortement exposé en Europe de l’est, notamment en Hongrie et Roumanie, tandis que la dégradation de Bank Austria est justifiée en raison de la situation précaire de sa maison-mère italienne, UniCredit.  La note du groupe Erste Bank a été dégradée de deux crans, à A3, et celles de RBI – cotée en Bourse et filiale du groupe autrichien Raiffeisen et de Bank Austria – d’un cran à A2 et Bank Austria à A3.  Pour Erste Bank et Bank Austria, la perspective est de surcroît « négative », alors qu’elle est « stable » pour RBI.  Cette dégradation par Moody’s intervient alors que les trois banques avaient pourtant présenté en mai d’excellents résultats: ainsi, Raiffeisen Bank International avait annoncé avoir doublé son bénéfice net au premier trimestre à 541 millions d’euros, grâce à des effets exceptionnels sur des rachats de titres, un résultat légèrement supérieur aux attentes des analystes. Le bénéfice net s’était élevé au premier trimestre 2011 à 270 millions d’euros.  Quant à Erste Bank, le groupe avait enregistré au premier trimestre un bénéfice de 346,5 millions d’euros, par rapport à un bénéfice de 321,4 millions d’euros au même trimestre de 2011.  De son côté, Bank Austria, filiale du groupe italien UniCredit, a réalisé au premier trimestre un bénéfice de 399 millions d’euros, en hausse de 17% par rapport au premier trimestre 2011.

 

Europe : le FMI craint une situation de credit Crunch en Europe

Europe : le FMI craint une situation de credit Crunch en Europe

 

Le Fonds monétaire international (FMI) estime que 58 grandes banques européennes pourraient être amenées à réduire leurs actifs de 2.600 milliards de dollars d’ici la fin 2013 pour se conformer aux exigences de l’Autorité bancaire européenne en matière de ratios de fonds propres. Cela limitera la capacité de financement des banques, en particulier dans les pays où les taux d’intérêt restent élevés et dans les pays émergents d’Europe de l’Est, ajoute le FMI dans son rapport semestriel sur la stabilité financière mondiale, publié mercredi en prélude aux réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale. Dans son scénario central, le FMI estime que l’allégement du bilan des banques européennes se traduira par une baisse de 1,7% de l’offre de crédit sur deux ans. Celle-ci baisserait de 1% supplémentaire en Italie. Dans son scénario plus pessimiste, si la conjoncture se détériore, le FMI estime que les banques européennes pourraient se défaire de 1.200 milliards de dollars d’actifs supplémentaires d’ici la fin 2013. Il en résulterait une contraction du crédit de 4,4% et un repli du produit intérieur brut (PIB) de 1,4%, ajoute le FMI en recommandant à l’Union européenne d’aider ses banques à se recapitaliser. « Les autorités européennes doivent donner aux investisseurs une vision claire de la voie suivie par l’union monétaire, car la réponse à cela c’est davantage d’Europe et une meilleure Europe, pas moins d’Europe », a déclaré José Vinals, le conseiller financier du FMI, en présentant le rapport. L’institution internationale recommande également que les dirigeants européens accentuent l’intégration de la régulation et de la supervision des banques, y compris en mettant en place un système commun de garantie des dépôts bancaires et des procédures de fermeture des banques défaillantes.

 

Enfin un débat sur la croissance en Europe

Enfin un débat sur la croissance en Europe

Hollande a pris l’initiative d’un débat sur la relance de la croissance en Europe. Peu apprécié au début, il est de plus en plus repris au sein de l’Europe. Reste l’Allemagne toujours persuadée que la rigueur budgétaire et l’harmonisation fiscale suffiront à relancer l’économie. Le débat n’est pas Gange mais il est au mois engagé. Les mauvais indicateurs économiques européens seront d’un argument de poids pour convaincre les sceptiques. Les appels se multiplient en Europe pour définir une stratégie pour la croissance et tourner la page du tout austérité qui a prévalu au plus fort de la crise, mais les responsables politiques peinent à trouver des solutions concrètes pour faire redémarrer l’économie.  A l’origine de ce changement: la prise de conscience que la cure d’austérité imposée en Europe a parfois aggravé les difficultés de certains pays, leur compliquant la tâche pour ensuite réduire leurs déficits.  Une première brèche a été ouverte avec la proposition du candidat socialiste à l’élection présidentielle française, François Hollande, de renégocier le pacte européen, voulu par les Allemands pour renforcer la discipline budgétaire. L’idée est d’ajouter une dimension de croissance dans ce traité.  En faisant cette annonce, le Français a été d’abord décrié et taxé de naïveté, avant de recevoir cette semaine un soutien inattendu du quotidien des affaires, le Financial Times.   »Plus le climat économique devient difficile, plus les chantres de l’austérité sont isolés. Il est encourageant de voir que de plus en plus d’hommes politiques, notamment François Hollande, appellent à une stratégie européenne de croissance », a écrit un éditorialiste du quotidien.  Le socialiste français, favori des sondages au second tour, a déjà fait des émules: l’opposition en Allemagne reproche également au pacte de ne se préoccuper que de rigueur budgétaire et de ne rien contenir qui stimule la croissance en Europe.  Le président portugais Anibal Cavaco Silva a également appelé l’UE à mettre en place une stratégie pour « faire face à la stagnation économique actuelle ».  Problème: ces déclarations ne contiennent bien souvent pas de revendications précises. Même les ambitions de M. Hollande pourraient être revues à la baisse, s’il est élu président. Le pacte budgétaire est déjà en cours de ratification, ce qui complique une éventuelle renégociation.  Or, « un programme (de soutien à la croissance) doit comporter des mesures concrètes qui ont un effet immédiat. L’Europe parle depuis trop longtemps de croissance, en ne faisant pas assez », assène le Financial Times.  Vienne a bien proposé la création au sein de l’UE d’un fonds pour la croissance, qui reposerait sur la restructuration des crédits existants pour promouvoir les petites et moyennes entreprises innovantes. Une idée faisant écho aux propositions de la Commission européenne qui entend mieux distribuer les fonds européens pour soutenir les PME et lutter contre le chômage des jeunes.  Mais rien n’a pris forme, malgré la tenue de deux sommets européens consacrés à la croissance et l’emploi depuis le début de l’année.  Il faut dire que les dirigeants européens sont divisés sur les moyens de stimuler la croissance. Douze pays regroupés autour des chefs de gouvernement britannique, David Cameron, et italien, Mario Monti, militent pour un marché unique renforcé et des réformes du marché du travail.  A l’inverse, le tandem franco-allemand prône lui plus de coordination des politiques fiscales pour faire redémarrer l’économie. Cependant Sarkozy s’est prononcé dimanche pour uen relance de la croissance par la BCE. Pour l’économiste Jean Pisani-Ferry, le problème est que certains pays ne sont pas convaincus que stimuler la croissance est la priorité. « La stratégie allemande est de dire que les ajustements budgétaires sont nécessaires pour permettre un rééquilibrage des comptes », développe le directeur de l’institut européen Bruegel. Et ce, même au prix de sacrifices douloureux.

 

Faute de croissance, l’Italie plombée par la crise espagnole

Faute de croissance, l’Italie plombée  par la crise espagnole

Faute de croissance pas d’espoir de redresser les finances en Espagne, comme Italie, demain en France. En Italie, ‘émission de 4,9 milliards d’euros de titres d’État à moyen et long terme, ce jeudi, s’est plutôt mal passée, bien que la demande ait dépassé 8,5 milliards d’euros. Les taux d’emprunt ont grimpé, les bons du Trésor à trois ans (2,88 milliards d’euros) s’adjugeant à 3,89%. En forte hausse par rapport à l’émission précédente (2,76% le 14 mars). Un emprunt de 918 millions d’euros à échéance 2023 a même atteint 5,57%, contre 4,8% fin mars. Encore loin toutefois des 7% de la fin de l’an dernier. La détente des rendements obligataires italiens observée depuis deux jours - et attribuée aux propos rassurants de la Banque centrale européenne (BCE) - ne compense pas le regain de tension sur la dette italienne très net depuis le début du mois d’avril. Le «spread» - autrement dit le différentiel de taux entre «bunds» allemands et les bons à dix ans italiens - s’est à nouveau détérioré ce mois-ci, après l’embellie enregistrée depuis février. Plusieurs facteurs sont à l’origine de cette hausse des rendements obligataires. En premier lieu, la détérioration du marché espagnol. Pour Pier Carlo Padoan, chef économiste de l’OCDE, l’écart des taux allemands et italiens est «influencé par la contagion espagnole». Même si, dit-il, «les marchés savent très bien faire la différence: l’Espagne est le pays qui doit affronter le plus important ajustement budgétaire, encore plus considérable que celui auquel l’Italie était confrontée en novembre, quand Mario Monti a pris le pouvoir». L’économiste de l’OCDE note que l’Italie, avec les plans de redressement budgétaire mis en œuvre par le gouvernement Monti et l’engagement à revenir à l’équilibre fin 2013, «va dans la bonne direction». Encore faut-il que le gouvernement adopte des réformes structurelles qui redonnent confiance aux marchés, «même si elles réclament du temps pour porter leurs fruits». En premier lieu, la réforme du marché du travail. Mario Monti s’est engagé à défendre, avec toute son énergie, le projet de loi adopté le 23 mars en Conseil des ministres, au besoin en engageant la confiance de son gouvernement pour éviter qu’il ne soit dénaturé. Mais des difficultés imprévues sont intervenues ces derniers jours. Emma Marcegaglia, dont le mandat à la tête du patronat prend fin le mois prochain, s’oppose aux aménagements du droit de licenciement: «Mieux vaut pas de réforme du tout qu’une mauvaise réforme», dit-elle. Du même coup, le Parti démocrate (gauche), talonné par la confédération ouvrière CGIL, s’est raidi et demande une «profonde révision» du projet de réforme. «Ces péripéties politiques ne jouent pas à court terme sur les marchés, estime Patrick Jacq, économiste de BNP Paribas. Ils s’inquiéteront sérieusement si la réforme n’est pas adoptée du tout.» En attendant, le gouvernement Monti se trouve pris à contre-pied, ce qui ne manque pas d’inquiéter le président de la République, Giorgio Napolitano, garant des institutions. Le chef de l’État évoque un scénario international «très inquiétant» et appelle à des actions rapides pour relancer la croissance et surmonter la crise: «Le grand problème du redressement et de l’équilibre des finances publiques n’est pas encore résolu», dit-il en dénonçant la «surdité» des partis et des forces sociales sur le thème de la croissance.

 

Paris confirme ses engagements budgétaires, ben voyons ! Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent

Paris confirme ses engagements budgétaires, ben voyons ! Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent

 

Baroin et Pécresse confirment  le programme de stabilité de la France ; En fait, comme ils ne connaissent ni l’un, ni l’autre la moindre chose en économie, ça ne mange pas de pain, surtout en période électorale. C’est une spécificité de a France de mettre aux finances et au budget des incompétents quand les autres pays mettent des financiers et de économistes  Alors on peut dire n’importe quoi. Outre un retour à l’équilibre des finances publiques en 2016, les ministres ont réitéré devant les commissions des Finances de l’Assemblée et du Sénat les objectifs de croissance fixés le 5 avril par le président-candidat Nicolas Sarkozy à l’occasion du chiffrage de son programme.  Les ratios de dette publique et de dépenses publiques par rapport au produit intérieur brut (PIB) ont cependant été très légèrement revus à la baisse.   »Nous ramènerons le déficit à 4,4% (du PIB) en 2012, à 3% en 2013, 2% en 2014, 1% en 2015, pour atteindre l’équilibre des comptes publics en 2016″, a déclaré la ministre du Budget devant les députés.  S’il était élu, le candidat socialiste François Hollande prévoit pour sa part de parvenir à l’équilibre un an plus tard, à la toute fin du quinquennat, en 2017. La même année, Nicolas Sarkozy souhaiterait dégager déjà un excédent de 0,5% du PIB.  Le document du Programme de stabilité 2012-2016, présenté mercredi aux députés et qui sera remis dans les prochaines semaines à Bruxelles, rappelle par ailleurs que « le gouvernement prévoit une croissance de 0,7% en 2012 en France, puis de 1,75% en 2013, et fait l’hypothèse d’une croissance de 2,0% de 2014 à 2016″.   »Quant à la dette -hors engagements européens-, elle sera stabilisée à partir de 2013″ avant de refluer, a souligné Valérie Pécresse. Facile d’annoncer des chiffres farfelus quand les prévisions de croissance sont fausses. Et c’est quoi cette expression «  la dette –hors engagement européen », la dette est un tout.  Les dépenses publiques ont également été révisées marginalement à la baisse et devaient être ramenées de 55,8% du PIB cette année à 52,6% en 2016.  Quant aux prélèvements obligatoires, ils devraient s’établir en 2012 à 44,7% du PIB et poursuivre ensuite leur « progression sur l’ensemble de la période » pour s’établir à 45,8% du PIB en 2016, « sous l’effet des mesures nouvelles et de la reconstitution des recettes perdues pendant la crise ». Et comme dit Sarkozy : «  il n’y aura pas d’augmentation d’impôts », c’est quoi une augmentation des prélèvements obligatoires ? Évidemment toutes ces prévisions sont fausses, surtout avec la montée du chômage, le recul de la consommation, le déficit abyssal des échanges extérieurs, la croissance qui s’écroule ; Au mieux ce n’est pas avant 2020 qu’on pourra parvenir à l’équilibre budgétaire.

Credit Crunch aussi pour les collectivités locales trop endettées, il manquera une dizaine de milliards, en cause l’incompétence financière des élus.

Credit Crunch aussi pour les collectivités locales trop endettées, il manquera une dizaine de milliards, en cause l’incompétence financière des élus.

Les collectivités locales sont gérées comme la France, mal. Trop de dépenses d’investissement, trop de couts de fonctionnement et finalement trop d’impôts et ce n’est pas fini. La plupart des maires sont des fonctionnaires qui qu’un rapport assez ésotérique avec l’économie réelle. On dépense, en emprunte, on subventionne, après on voit. Des grands projets partout, des sureffectifs partout, le contribuable paiera. Exemple significatif, la folie du projet de tramway. Certes la promotion des transports collectifs est nécessaire pour permettre la mobilité mais les systèmes doivent être adaptés au volume de la population et à la structure de l’urbanisme. De nombreuses villes moyenne se sont lancés dans l’aventure des tramways, une véritable catastrophe financière ; adaptés seulement pour des villes de l’ordre de 300 000 à 400 000  habitants comme Nantes, les tramways sont complètement inadaptés pour des villes moyennes comme Angers ou Tours ; De bus électriques en site protèges auraient couté 10 fois moins cher mais voilà électoralement c’est mon sexy. Les élus locaux ont un même souhait : que les économies qui vont à nouveau leur être réclamées n’achèvent pas de les étrangler. « De nouveaux efforts vont être demandés aux collectivités. Or nos marges de manoeuvres sont restreintes », a ainsi lancé mercredi dernier Daniel Delaveau, président de l’Assemblée des communautés de France (AdCF). Depuis 2011, les collectivités locales alertent sur leurs difficultés dues au resserrement du crédit. Malgré les 5 milliards débloqués via la Caisse des Dépôts (CDC) fin 2011 par le Premier ministre, 2012 s’annonce délicate. Comme l’a précisé le ministre de l’Économie la semaine dernière, sur cette enveloppe, « il reste 700 millions disponibles pour faire face au premier trimestre ». Pas de quoi combler le manque à gagner attendu cette année. Selon le directeur général de Dexia, Pierre Mariani, 45 % à 65 % des besoins d’emprunt risquent de ne pas être couverts par le secteur bancaire. Une thèse relayée par le président de la commission des finances de l’Association des maires de France (AMF), Philippe Laurent, « sur les 16 à 18 milliards d’euros en besoin d’emprunts, il manquera cette année près de 10 milliards aux collectivités » (La Tribune du 18 janvier 2012). Plus prudent, le directeur secteur public des Caisses d’Epargne, Jean-Sylvain Ruggiu, estimait mardi, lors des « Rencontres financières » organisées par l’AdCF, que 10 à 12 milliards seraient couverts par les banques pour des besoins de 15 milliards. La future banque des collectivités qui doit remplacer Dexia prend du retard et ne verra pas le jour avant juin 2012. Quant à l’agence de financement montée par les élus, elle est l’objet d’un bras de fer entre collectivités et Bercy, et ne sera pas opérationnelle avant début 2013. « Il y aura donc un delta non couvert », admet Philippe Richert, le ministre des Collectivités territoriales. Et rien ne dit que la CDC ne soit disposée à mettre à nouveau au pot comme cela est déjà évoqué, ce qui alimente la crainte d’une baisse des investissements des collectivités. À cela s’ajoute la nouvelle donne fiscale héritée de la réforme de la taxe professionnelle, qui se traduit pour les élus par un moindre pouvoir fiscal, la baisse des dotations de l’État et la mise en oeuvre progressive de la péréquation horizontale (solidarité entre communes riches et pauvres), qui nécessite encore beaucoup d’ajustements, selon Pierre Jarlier, rapporteur de la mission Relations avec les collectivités territoriales au Sénat. Dans ces conditions, et en attendant que la mutualisation porte ses fruits au niveau des intercommunalités, les élus, qui dénoncent un faux procès concernant la hausse de leurs effectifs (qu’ils attribuent aux développements de leurs services) sont peu disposés à faire de nouvelles concessions lors de la réunion prévue par le chef de l’Etat mi-février.

 

Grèce- retraité suicidaire : le drame qui attend la France

Grèce- retraité suicidaire : le drame qui attend la France

Sarkozy a raillé l’Espagne, il a bien tort car nous sommes engagés dans la même voie. Plus exactement la voie du drame grec ; c’est inévitable. La croissance qui s’écroule, la consommation qui plonge avec l’amputation du pouvoir d’achet, le déficit budgétaire non maîtrisé (surtout avec les promesses électorales), la dette qui gonfle et le chômage record officiellement à 10% mais en réalité de 15%. Le lendemain du deuxième tour les français risquent d’avoir la gueule de bois. Si les programmes évoqués sont mis en œuvre et seulement ceux-là, le lendemain, les agences de notation vont dégrader la France ; Elles ne font pas la politique de la France ? Hélas si quand on est contraint d’emprunter sur les marchés financiers. Ce qui entrainera une hausse des taux d’intérêt et une inflation qui va plomber un peu plus la croissance, l’emploi et la dette.  Nous connaîtrons les mêmes drames qu’en Grèce, c’est une question de temps ; déjà, la misère, le plus souvent cachée ne cesse de progresser alors que nous ne sommes qu’au début du chemin du déclin. Des centaines de personnes ont rendu un dernier hommage combatif au septuagénaire qui s’est suicidé mercredi dans le centre d’Athènes, devenu le symbole du désarroi provoqué par la crise économique en Grèce, lors de ses obsèques samedi. « Peuple, en avant, ne baisse pas la tête, la seule réponse est la résistance », a notamment crié la foule en saluant par des applaudissements l’arrivée du cercueil, dans la cour du cimetière central de la capitale grecque.  Dans son discours d’adieu, la fille du défunt, un pharmacien à la retraite de 77 ans, a notamment qualifié son suicide « d’acte profondément politique », a raconté la télévision publique Net.  Un message du compositeur et chantre de la résistance à la dictature des Colonels (1967-74), Mikis Thédorakis, devenu un pourfendeur de la cure d’austérité infligée au pays surendetté par l’UE et le FMI, a également été lu.  Conformément aux voeux du défunt, engagé à gauche, la cérémonie a été civile, ce qui est exceptionnel en Grèce. La dépouille doit ensuite être transférée en Bulgarie pour une incinération, l’influente Eglise orthodoxe grecque bloquant toujours la création de crématoriums en Grèce.  place Syntagma, théâtre de la contestation qui secoue le pays depuis le début de la crise en 2010, à quelques mètres du Parlement.  Malade du cancer, selon la police, et vivant seul, il a laissé une lettre manuscrite accusant le gouvernement de l’avoir privé de ressources par les coupes imposées aux pensions de retraites, et l’assimilant à l’exécutif mis en place par les occupants nazis en 1941.   »Je ne trouve pas d’autre solution pour en finir dignement avant de devoir commencer à faire les poubelles pour me nourrir », y a-t-il écrit.  Son acte a soulevé une grande émotion dans le pays, et des centaines d’Athéniens ont depuis défilé sur les lieux, y laissant témoignages de sympathies ou appels à la résistance contre la politique gouvernementale.

 

La BCE devrait continuer sa politique d’asphyxie de l’économie réelle

La BCE devrait continuer sa politique d’asphyxie de l’économie réelle

 

 

La BCE devrait continuer sa politique d’asphyxie de l’économie réelle La Banque centrale européenne (BCE) devrait  en effet laisser inchangée sa politique monétaire mercredi et ne pas toucher à son arsenal destiné à lutter contre la crise de la dette, de l’avis des économistes.   »Nous n’attendons pas de changement du taux (d’intérêt) et pas d’annonce concernant de nouvelles mesures de liquidités » lors de la réunion du conseil des gouverneurs qui a été exceptionnellement avancée du jeudi au mercredi pour cause de fête de Pâques, résume Marco Valli, chef économiste de UniCredit.  Le taux directeur de la BCE, baromètre du crédit en zone euro, est fixé actuellement à 1%, son plus bas niveau historique retrouvé en décembre pour contrer les menaces de récession dans la région.  Toujours pour lutter contre la crise, et en particulier éviter que les banques ne se retrouvent coupées du crédit, la BCE leur a accordé en décembre et février deux prêts à trois ans, une échéance inédite, au taux de 1%. Au total 1.000 milliards d’euros ont été empruntés par quelque 800 établissements.  Si aucun changement n’est attendu sur ces deux mesures, qui de l’avis des analystes ont contribué à l’accalmie observée en zone euro depuis le début de l’année, un débat s’est fait jour depuis quelques semaines, mené par la Banque centrale allemande, sur cette politique jugée trop accommodante en regard de l’inflation et des risques encourus par la BCE.  Pour la Bundesbank, le taux directeur est trop bas face à une inflation qui persiste à dépasser les 2%, au-dessus du seuil que se doit de faire respecter la BCE.  Or la BCE devrait continuer « de signaler que les risques inflationnistes demeurent globalement équilibrés » dans un contexte de hausse des prix du pétrole « mais d’activité économique plus faible que prévu », estiment les analystes de RBS.  La Bundesbank s’inquiète en outre du poids des prêts accordés, jugeant les garanties exigées en échange de ces liquidités trop faibles, ce qui pourrait entraîner des pertes pour la BCE si certaines banques ne sont pas capables de rembourser.  Mais là encore « la situation dans la zone euro en général (…) est trop fragile à ce stade pour que la BCE prenne le risque de concentrer sa communication sur une +stratégie de sortie+ » des mesures exceptionnelles, estime Gilles Moëc de Deutsche Bank.  Le président de la BCE, Mario Draghi, devrait donc s’efforcer de souligner que si certains banquiers centraux abordent cette question, elle n’est pas à l’ordre du jour et qu’il s’agit plutôt de préparer l’avenir, lors de la conférence de presse qui suit la décision sur les taux. Conclusion, on continue la politique d’austérité, on continue de prêter aux banques, ce qui ne sert à rien, en tout cas pas à l’économie réelle et au désendettement. On attend l’écroulement complet de la croissance pour réagir.

Les banques bientôt interdites de toutes activités spéculatives ?

Les banques bientôt interdites de toutes activités spéculatives ?

 

« Au niveau international, personne n’envisage une séparation complète, un ‘découpage’ des banques », précise Frédéric Oudéa  dans un entretien à paraître mercredi dans le quotidien national. « Cela dit, les banques françaises sont prêtes à ce qu’une règlementation européenne s’inspire de la règle Volcker ». Les banques françaises seraient donc disposées à accepter une règlementation européenne calquée sur la règle Volcker visant à interdire aux banques de dépôt toute activité purement spéculative, déclare le PDG la Société générale au Figaro. Frédéric Oudéa, également président de la Fédération bancaire française (FBF), réaffirme toutefois son opposition à la règle Vickers britannique destinée à filialiser les activités des banques de détail pour mieux les protéger, qu’il estime difficilement applicable en France, notamment pour les banques mutualistes. Dans son programme pour l’élection présidentielle, le candidat socialiste François Hollande propose de séparer les activités de dépôts et les activités de marché des banques françaises, à l’image de ce qu’a décidé en fin d’année dernière le Royaume-Uni pour réformer son système bancaire après la crise. Concernant la crise actuelle, Frédéric Oudéa a estimé que les actions de la Banque centrale européenne, la solution trouvée à la crise grecque et la mise en place de pare-feu européens avaient contribué à apaiser la situation. « Mais le besoin de réformes reste intact: nous avons simplement gagné le fait d’avoir deux à trois ans pour remettre de l’ordre dans la maison euro », souligne-t-il.

 

Société générale : réorganisation de la BFI et suppression d’emplois

Société générale : réorganisation de la BFI  et suppression d’emplois

 

 La Société générale a annoncé lundi avoir regroupé ses équipes dédiées aux activités de marchés de capitaux primaires actions et de conseil en fusions et acquisitions dans le cadre de la réorganisation de sa banque de financement et d’investissement. Ces équipes seront scindées en deux départements, le premier spécialisé dans le financement des entreprises et le second dans les institutions financières. Leurs responsables ont été nommés en interne. Thierry d’Argent aura la responsabilité du financement des entreprises et Pierre-Yves Bonnet dirigera le département dédié aux institutions financières, segment d’activités jugé capital en raison du besoin impérieux des banques de renforcer leur solvabilité financière et leurs fonds propres. « Ces changements visent à renforcer les synergies entre les différentes lignes de métiers et à accroître les capacités de distribution », explique la banque dans un communiqué. La SocGen indique dans le même temps avoir rattaché sa filiale de gestion Lyxor Asset Management à la direction de sa BFI. Comme d’autres grandes banques européennes, la SocGen a engagé fin 2011 un vaste plan de restructuration de sa BFI, segment le plus touché par les retombées de la crise et des nouvelles dispositions réglementaires. Outre la suppression de plus de 1.500 postes et un remaniement en profondeur de l’état-major de sa BFI, la banque a prévu d’arrêter ou de réduire significativement un certain nombre d’activités comme le financement de l’immobilier, l’aéronautique et le commerce maritime, ainsi que le trading physique d’énergie en Amérique du Nord. Elle espère ainsi réduire la taille de son bilan, en abaissant d’ici 2013 de 50 à 60 milliards d’euros ses besoins de financement et de 30 à 40 milliards ses actifs pondérés des risques

 

Financial Times : Remboursement anticipé de banques à la BCE

Financial Times : Remboursement anticipé de banques à la BCE

Craignant une hausse d’intérêt  de leurs emprunts faits auprès de la BCE, des banques veulent rembourser par anticipation. Certaines des plus grandes banques européennes se préparent donc à rembourser le tiers de l’argent emprunté à la Banque centrale européenne (BCE) dans les 12 mois qui viennent, écrit le « Financial Times » dans son édition de lundi. UniCredit, BNP Paribas, Société Générale et la Caixa espagnole rembourseraient ainsi 80 à 100 milliards d’euros au total, ajoute le quotidien financier, qui cite des banquiers. « Les prêts sont remboursables en 2014 et en 2015 mais les banques peuvent commencer à rembourser après une période de 12 mois, soit en décembre cette année », écrit le FT.  Le quotidien britannique cite un grand banquier européen qui explique cette volonté de remboursement anticipé par la volonté de certaines banques de se refinancer sur des maturités plus longues que les prêts à trois ans accordés par la BCE. La BCE a procédé à deux opérations de refinancement à long terme (LRTO), en décembre et en février, injectant plus de 1.000 milliards d’euros dans le secteur bancaire. Benoît Coeuré, membre du directoire de la BCE, rappelait voici peu que les deux prêts ont été accordés au taux de 1 % qui constitue le taux directeur de la BCE depuis décembre mais que si ce dernier devait être augmenté, le taux de ces prêts serait automatiquement recalculé. En anticipant les remboursements, les banques concernées semblent donc anticiper, sinon un durcissement à court terme, du moins la fin de la politique monétaire accommodante de l’Institution de Francfort. Ceci, au moment des clignotants s’allument sur le front de l’inflation. La croissance de l’agrégat monétaire M3, mesure générale de la quantité de liquidités dans l’économie, a été de 2,8% annuels en février après 2,5% en janvier et 2,4% attendus, suivant un consensus Reuters. Howard Archer, économiste de Global Insight, observait récemment que la baisse des prêts aux entreprises et la stagnation des prêts aux ménages « suscite la crainte que les 489 milliards d’euros prêtés aux banques européennes par la BCE à l’issue d’un appel d’offres à trois ans en décembre n’aient pas été répercutés -au moins jusqu’à présent -dans le crédit au secteur privé ».

 

Banques américaines : menace de dégradation

 

Banques américaines : menace de dégradation

Nouvelle  phase de turbulences pour les banques américaines. . Quelques mois après avoir dégradé les banques allemandes et françaises, Moody’s a prévenu, ces derniers jours, trois des principales banques américaines, Bank of America (BofA), Citigroup et Morgan Stanley, de la possibilité d’un sévère déclassement à la mi-mai. L’examen de Moody’s portera sur les notes financières de 17 grandes institutions financières globales. Parmi les établissements concernés, les 3 banques américaines sont particulièrement visées avec une réduction probable de leurs notes au niveau Baa2, à deux crans seulement de la catégorie spéculative. La menace est éminemment sérieuse pour Morgan Stanley, dont la note serait abaissée de 3 crans d’un coup. « Nos clients ont tendance à être plus sophistiqués dans leurs analyses et ne se fondent pas seulement sur le ‘‘rating » d’une seule agence », a nuancé, ce week-end, un porte-parole de Citigroup, en minimisant les conséquences d’une telle décision. Mais pour la seule des grandes banques américaines à avoir été déjà recalée au dernier « round » des « stress tests » de la Réserve fédérale (Fed), à la mi-mars, un tel déclassement pourrait avoir des effets significatifs sur son accès au marché des financements court terme. D’ores et déjà, Citigroup a indiqué qu’un déclassement effectif de 2 crans de sa note A3 à Baa2 va l’obliger à relever de 5,4 milliards de dollars le niveau de ses collatéraux additionnels, contre 6,5 milliards de dollars pour Morgan Stanley. De son côté, BofA évalue à 4,5 milliards le niveau de liquidités et collatéraux additionnels nécessaire sur ses contrats de dérivés. Mais elle précise avoir déjà mobilisé 2,9 milliards dans cette optique. Aux yeux des analystes, dans le cas de BofA et de Citigroup, les effets d’un déclassement devraient être atténués par le fait que la plupart de leurs transactions sur taux d’intérêt ou devises sont opérées à travers des filiales bénéficiant de « ratings » supérieurs. De son côté, Morgan Stanley souligne qu’un déclassement n’affecterait que 8 % du volume de ses contrats sur le marché de gré à gré (« over the counter »). Mais, selon le « New York Times », cela n’a pas empêché le PDG de Morgan Stanley, James Gorman, de rencontrer récemment, à plusieurs reprises, les responsables de Moody’s pour tenter de limiter l’impact d’un tel déclassement. « Quand vous regardez les caractéristiques du secteur - la concurrence, la surcapacité et le manque de revenus récurrents -, il devient difficile de considérer que l’on ne se situe pas dans le cadre de la catégorie Baa », estime Peter Nerby, de Moody’s. L’avertissement de l’agence de notation intervient au lendemain du coup de semonce surprise du président de la Réserve fédérale de Dallas, Richard Fisher, sur le pouvoir oligopolistique renforcé des grandes banques de Wall Street, qui seraient devenu accro à la « morphine monétaire ». Selon un récent rapport de la Fed de Dallas publié en milieu de semaine dernière, « la politique monétaire ne peut pas être effective quand une part majeure du système bancaire reste sous-capitalisée ». « Le secteur financier américain ne va plus générer le niveau de crédit qu’il avait l’habitude de créer ; cela veut dire que sa dimension va devoir fondre », insiste Peter Fisher, managing director de BlackRock et ancien dirigeant de la Fed de New York, persuadé que la contraction du secteur bancaire est désormais une tendance de fond incontournable.

 




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