Archive pour le Tag 'crimes'

Russie- Groupe Wagner : guerre, business et crimes

Russie- Groupe Wagner : guerre, business et crimes

Par Thierry Vircoulon
Coordinateur de l’Observatoire pour l’Afrique centrale et australe de l’Institut Français des Relations Internationales, membre du Groupe de Recherche sur l’Eugénisme et le Racisme, Université Paris Cité- dans The conversation

Créée après la révolution du Maïdan, en Ukraine (hiver 2013-2014), pour appuyer les séparatistes pro-russes dans le Donbass, cette organisation, largement impliquée en ce moment dans les combats autour de la ville de Bakhmout, joue actuellement un rôle de premier plan dans le conflit qui l’a vue naître. Mais entre 2014 et 2022, elle s’est fait un nom en étendant son champ d’opérations au Moyen-Orient et, surtout, à l’Afrique.

Le groupe doit sa visibilité médiatique d’abord à la Syrie, où il a combattu aux côtés des troupes gouvernementales et a été confronté aux forces américaines, puis à l’Afrique, où il s’étend de manière agressive depuis 2017. Initialement, il est apparu comme un fournisseur d’instructeurs et de combattants russes en Syrie, en Libye et sur divers théâtres d’opérations africains. Il est désormais bien plus que cela.

De récentes recherches montrent que le groupe Wagner a une double dimension : l’une visible (la fourniture de combattants/instructeurs), l’autre invisible. Comme souvent, l’aspect visible n’est que le sommet de l’iceberg.

Si Wagner a déployé à ce jour des forces dans cinq pays africains (Libye, Soudan, Centrafrique, Mali et brièvement Mozambique), des éléments liés à son dirigeant Evguéni Prigojine ont été identifiés dans plus d’une douzaine de pays africains pour des missions variées (militaire, économique ou politique).

Pays où le groupe Wagner est engagé militairement, économiquement et politiquement. Carte issue du rapport « La Zone grise. L’engagement militaire, mercenaire et criminel de la Russie en Afrique », de Julia Stanyard, Thierry Vircoulon et Julian Rademeyer, Global Initiative Against Transnational Organized Crime, février 2022. Cliquer pour, Fourni par l’auteur
Wagner fonctionne comme une holding multisectorielle qui opère à l’étranger dans trois domaines stratégiques par le biais d’entités militaires, économiques et politiques interconnectées qui, toutes ensemble, forment le groupe – ou, plutôt, la nébuleuse.

En effet, ces sociétés sont caractérisées par leur opacité. Certaines d’entre elles fournissent des services militaires à des gouvernements autocratiques affaiblis (formation, équipements, combattants), n’hésitant pas à violer les embargos de l’ONU comme en Centrafrique et en Libye. D’autres fournissent des services de conseil politique et d’influence (missions d’observation électorale biaisées, campagnes de propagande et de désinformation numérique, etc.). Certaines exploitent des ressources naturelles en contrepartie de services politiques ou militaires, tandis que d’autres encore fournissent des services logistiques (transport).

Bien qu’elles soient dispersées de par le monde, elles ont toutes en commun d’être liées à des entreprises basées en Russie et contrôlées par Evguéni Prigojine et son entourage. Cette holding multisectorielle montre que le groupe Wagner n’est pas seulement une société militaire, mais aussi un prestataire d’opérations d’influence politique et un réseau d’entreprises avec des filiales locales.

De ce fait, la présence de la holding varie selon les pays. Si certains de ses engagements sont purement militaires (Libye), d’autres se limitent à des rôles politiques, commerciaux ou encore logistiques (Cameroun, Kenya). Et dans certains pays (Centrafrique, Soudan), le Groupe Wagner déploie la totalité de sa gamme d’activités.

Cette holding russe n’est pas seulement ancrée dans le vaste univers de la corruption internationale (paradis fiscaux, sociétés écrans, commerce illicite, etc.), elle s’inscrit aussi et surtout dans l’histoire contemporaine de la Russie.

Elle est, en effet, le symbole de l’évolution des relations entre le crime organisé et le pouvoir en Russie. La mafia a connu un véritable essor en Russie après la chute de l’Union soviétique. Avec la privatisation des entreprises publiques et la faiblesse d’un État russe ne disposant pas des ressources nécessaires pour maintenir l’ordre, la criminalité a explosé et certaines privatisations ont donné lieu à de véritables guerres économiques (par exemple, la fameuse guerre de l’aluminium). Bon nombre des oligarques d’aujourd’hui ont fait fortune pendant cette période violente.

Toutefois, depuis l’avènement de Poutine, la relation entre le crime organisé, les oligarques et le pouvoir a changé. Les groupes criminels organisés sont devenus plus subordonnés et contrôlés par le Kremlin. Dans le même temps, le modèle dominant dans la criminalité organisée russe a évolué : les « entrepreneurs de violence » contrôlant des marchés criminels ont été remplacés par des « entrepreneurs criminels », beaucoup plus ancrés dans l’économie légale.

De criminel à chef d’entreprise, la trajectoire d’Evguéni Prigojine reflète parfaitement cette évolution. Sous le règne de Poutine, les hommes d’affaires politiquement connectés sont devenus plus dépendants du Kremlin pour maintenir leur pouvoir et leur richesse. Le groupe Wagner repose sur cette relation symbiotique entre le pouvoir, le monde des affaires et celui de la criminalité. De ce fait, en quelques années, cette nébuleuse d’entreprises privées est devenue un des outils de la diplomatie secrète russe.

Le mode d’intervention de Wagner à l’étranger révèle son étroite imbrication avec le pouvoir russe. Le déploiement de personnel est toujours précédé d’un contact à haut niveau dans l’appareil d’État russe, d’une campagne d’influence sur les réseaux sociaux et de création de filiales locales du groupe. Le partenariat est ainsi agréé au plus haut niveau des deux pays et repose sur un montage financier généralement basé sur l’exploitation de ressources naturelles du pays de déploiement (pétrole en Syrie et or en Afrique).

Avec les sanctions contre la Russie, l’intérêt stratégique que représente la holding Wagner s’est encore accentué. Non seulement ses services politiques et militaires servent à accroître l’influence du Kremlin à l’étranger (en particulier en Afrique francophone) mais ses activités dans les économies illicites peuvent permettre de contourner les sanctions occidentales et de développer des ressources économiques alternatives.

Si sa participation aux combats sur le front russo-ukrainien provoque des frictions entre Prigojine et la hiérarchie militaire, en revanche son rôle d’agent d’influence à l’étranger risque d’être de plus en plus utile pour la diplomatie secrète et l’économie de guerre du Kremlin, comme l’atteste la récente visite à Bamako du ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov.

Cet article est le résumé du rapport « La zone grise : l’engagement militaire, mercenaire et criminel de la Russie en Afrique » de Julia Stanyard, Julian Rademeyer et Thierry Vircoulon publié par Global Initiative against Transnational Organized Crime.

Groupe Wagner : guerre, business et crimes

Groupe Wagner : guerre, business et crimes

Par Thierry Vircoulon
Coordinateur de l’Observatoire pour l’Afrique centrale et australe de l’Institut Français des Relations Internationales, membre du Groupe de Recherche sur l’Eugénisme et le Racisme, Université Paris Cité- dans The conversation

Créée après la révolution du Maïdan, en Ukraine (hiver 2013-2014), pour appuyer les séparatistes pro-russes dans le Donbass, cette organisation, largement impliquée en ce moment dans les combats autour de la ville de Bakhmout, joue actuellement un rôle de premier plan dans le conflit qui l’a vue naître. Mais entre 2014 et 2022, elle s’est fait un nom en étendant son champ d’opérations au Moyen-Orient et, surtout, à l’Afrique.

Le groupe doit sa visibilité médiatique d’abord à la Syrie, où il a combattu aux côtés des troupes gouvernementales et a été confronté aux forces américaines, puis à l’Afrique, où il s’étend de manière agressive depuis 2017. Initialement, il est apparu comme un fournisseur d’instructeurs et de combattants russes en Syrie, en Libye et sur divers théâtres d’opérations africains. Il est désormais bien plus que cela.

De récentes recherches montrent que le groupe Wagner a une double dimension : l’une visible (la fourniture de combattants/instructeurs), l’autre invisible. Comme souvent, l’aspect visible n’est que le sommet de l’iceberg.

Si Wagner a déployé à ce jour des forces dans cinq pays africains (Libye, Soudan, Centrafrique, Mali et brièvement Mozambique), des éléments liés à son dirigeant Evguéni Prigojine ont été identifiés dans plus d’une douzaine de pays africains pour des missions variées (militaire, économique ou politique).

Pays où le groupe Wagner est engagé militairement, économiquement et politiquement. Carte issue du rapport « La Zone grise. L’engagement militaire, mercenaire et criminel de la Russie en Afrique », de Julia Stanyard, Thierry Vircoulon et Julian Rademeyer, Global Initiative Against Transnational Organized Crime, février 2022. Cliquer pour, Fourni par l’auteur
Wagner fonctionne comme une holding multisectorielle qui opère à l’étranger dans trois domaines stratégiques par le biais d’entités militaires, économiques et politiques interconnectées qui, toutes ensemble, forment le groupe – ou, plutôt, la nébuleuse.

En effet, ces sociétés sont caractérisées par leur opacité. Certaines d’entre elles fournissent des services militaires à des gouvernements autocratiques affaiblis (formation, équipements, combattants), n’hésitant pas à violer les embargos de l’ONU comme en Centrafrique et en Libye. D’autres fournissent des services de conseil politique et d’influence (missions d’observation électorale biaisées, campagnes de propagande et de désinformation numérique, etc.). Certaines exploitent des ressources naturelles en contrepartie de services politiques ou militaires, tandis que d’autres encore fournissent des services logistiques (transport).

Bien qu’elles soient dispersées de par le monde, elles ont toutes en commun d’être liées à des entreprises basées en Russie et contrôlées par Evguéni Prigojine et son entourage. Cette holding multisectorielle montre que le groupe Wagner n’est pas seulement une société militaire, mais aussi un prestataire d’opérations d’influence politique et un réseau d’entreprises avec des filiales locales.

De ce fait, la présence de la holding varie selon les pays. Si certains de ses engagements sont purement militaires (Libye), d’autres se limitent à des rôles politiques, commerciaux ou encore logistiques (Cameroun, Kenya). Et dans certains pays (Centrafrique, Soudan), le Groupe Wagner déploie la totalité de sa gamme d’activités.

Cette holding russe n’est pas seulement ancrée dans le vaste univers de la corruption internationale (paradis fiscaux, sociétés écrans, commerce illicite, etc.), elle s’inscrit aussi et surtout dans l’histoire contemporaine de la Russie.

Elle est, en effet, le symbole de l’évolution des relations entre le crime organisé et le pouvoir en Russie. La mafia a connu un véritable essor en Russie après la chute de l’Union soviétique. Avec la privatisation des entreprises publiques et la faiblesse d’un État russe ne disposant pas des ressources nécessaires pour maintenir l’ordre, la criminalité a explosé et certaines privatisations ont donné lieu à de véritables guerres économiques (par exemple, la fameuse guerre de l’aluminium). Bon nombre des oligarques d’aujourd’hui ont fait fortune pendant cette période violente.

Toutefois, depuis l’avènement de Poutine, la relation entre le crime organisé, les oligarques et le pouvoir a changé. Les groupes criminels organisés sont devenus plus subordonnés et contrôlés par le Kremlin. Dans le même temps, le modèle dominant dans la criminalité organisée russe a évolué : les « entrepreneurs de violence » contrôlant des marchés criminels ont été remplacés par des « entrepreneurs criminels », beaucoup plus ancrés dans l’économie légale.

De criminel à chef d’entreprise, la trajectoire d’Evguéni Prigojine reflète parfaitement cette évolution. Sous le règne de Poutine, les hommes d’affaires politiquement connectés sont devenus plus dépendants du Kremlin pour maintenir leur pouvoir et leur richesse. Le groupe Wagner repose sur cette relation symbiotique entre le pouvoir, le monde des affaires et celui de la criminalité. De ce fait, en quelques années, cette nébuleuse d’entreprises privées est devenue un des outils de la diplomatie secrète russe.

Le mode d’intervention de Wagner à l’étranger révèle son étroite imbrication avec le pouvoir russe. Le déploiement de personnel est toujours précédé d’un contact à haut niveau dans l’appareil d’État russe, d’une campagne d’influence sur les réseaux sociaux et de création de filiales locales du groupe. Le partenariat est ainsi agréé au plus haut niveau des deux pays et repose sur un montage financier généralement basé sur l’exploitation de ressources naturelles du pays de déploiement (pétrole en Syrie et or en Afrique).

Avec les sanctions contre la Russie, l’intérêt stratégique que représente la holding Wagner s’est encore accentué. Non seulement ses services politiques et militaires servent à accroître l’influence du Kremlin à l’étranger (en particulier en Afrique francophone) mais ses activités dans les économies illicites peuvent permettre de contourner les sanctions occidentales et de développer des ressources économiques alternatives.

Si sa participation aux combats sur le front russo-ukrainien provoque des frictions entre Prigojine et la hiérarchie militaire, en revanche son rôle d’agent d’influence à l’étranger risque d’être de plus en plus utile pour la diplomatie secrète et l’économie de guerre du Kremlin, comme l’atteste la récente visite à Bamako du ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov.

Cet article est le résumé du rapport « La zone grise : l’engagement militaire, mercenaire et criminel de la Russie en Afrique » de Julia Stanyard, Julian Rademeyer et Thierry Vircoulon publié par Global Initiative against Transnational Organized Crime.

Crimes et délinquance : les résultats catastrophiques de la police


Crimes et délinquance : les résultats catastrophiques de la police

Les résultats de la police sont catastrophiques vis-à-vis des crimes et délits. Contrairement à l’image que veut donner Darmanin , la France est de plus en plus laxiste vis-à-vis des infractions graves à la loi.

En cause, un délitement total des rapports citoyens aux règles communes qui font société, une nette montée de la violence, l’irrésistible ascension du trafic de la drogue et ses conséquences notamment.

Face à ce déferlement de faits délictuels et criminels, non seulement les effectifs de la police paraissent particulièrement inadaptés mais le moral est au plus bas dans les troupes complètement désorganisées et les motivées surtout quand en plus la justice en rajoute une couche de bienveillance coupable vis-à-vis des délinquants.

Le problème c’est que face à cette inefficacité risque de ce développer des phénomènes d’autodéfense qui commence à émerger ici ou là. En clair la nature ayant horreur du vide, la police officielle est remplacée soit par des sociétés de surveillance privée, soit par des associations de citoyens soient encore par l’action directe d’un citoyen qui se fait justice lui-même.

En outre le problème est que la délinquance ne se limite plus aux grandes métropoles mais concerne aussi les grandes villes et même les zones rurales. Des zones rurales où se maintiennent des gendarmeries complètement symboliques ouvertes seulement deux jours par semaine !

Pour la police que pour la gendarmerie, concernant taux de réussite dans les enquêtes, le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMI) affirme que, en 2019 (dernière année pleine hors Covid), les services ne parvenaient plus à élucider, après un an d’investigation, que 72 % des homicides, quand le ratio atteignait 78 % l’année précédente.

Il est pourtant plus facile d’identifier un suspect dans une affaire de meurtre que pour un cambriolage, où l’auteur et la victime ne se connaissent pas, la plupart du temps. Pour ces vols avec effraction au domicile ou en tout lieu, le taux de réussite demeure dramatiquement bas: 8 % seulement. Soit 92 % d’échec. C’est pire que pour les OQTF, ces ordres d’expulsion de clandestins quasi impossibles à exécuter (seulement 10% )et qui font tant parler d’eux, avec le ratage de l’éloignement de la meurtrière présumée de la petite Lola.
À lire aussi Pourquoi les obligations de quitter le territoire français ne sont exécutées qu’une fois sur dix

Crimes de guerre : la justice en direct pour l’Ukraine

Crimes de guerre : la justice en direct pour l’Ukraine

 

Jamais une guerre n’avait aussi rapidement fait l’objet d’une enquête de la Cour pénale internationale, ni suscité aussi vite la coopération de tant d’Etats, constate, dans une tribune au « Monde », l’historienne Sandrine Weil, membre de la Commission de recherche sur les archives françaises relatives au Rwanda.

 

Tribune.

 

 Depuis le 24 février, les mots et les images de guerre ont envahi nos vies, au quotidien. Le monde entier sait désormais non seulement où se situe l’Ukraine, mais également ce qui s’y passe heure par heure. Les politiques, les journalistes, les spécialistes, tout le monde commente à l’envi la guerre qui se déroule sous nos yeux. Les mots ont été lâchés : crimes contre l’humanité, génocide. Chaque jour apporte son lot de nouvelles condamnations, officielles et officieuses.

En 2022, soixante-seize ans après le procès de Nuremberg, qui marque la naissance de la justice pénale internationale, c’est une nouvelle ère qui s’ouvre, celle des images de guerre en temps réel et en flux continu. Ces images, ce sont celles des effets de la guerre sur les populations, les villes, les campagnes, les infrastructures, mais aussi celles des appels à l’aide du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, qui utilise tous les canaux mis à sa disposition. Il est sur tous les fronts, réels et virtuels.

Jamais une guerre n’avait aussi rapidement fait l’objet d’une enquête de la Cour pénale internationale (CPI), ouverte le 2 mars, ni suscité aussi vite la coopération de tant d’Etats.

Pour la première fois de l’histoire sans doute, à cette échelle et en temps réel, le monde assiste en spectateur à une guerre « en direct », marquée par une inflation des images montrant tout à la fois le sort des civils, les mouvements des troupes, les armes utilisées… La question se pose de la portée de ces images, de la nécessité d’attester de leur véracité de manière incontestable et donc de leur valeur en tant que preuves.

A Nuremberg en 1945-1946, premier procès pour crimes contre l’humanité, il n’y avait pas d’images de la Shoah. Et pour cause : ces images n’existaient pas. Durant la guerre en ex-Yougoslavie (1991-2001), ce sont les images médiatisées par les ONG qui déclenchent l’indignation et la mise en œuvre de la justice avec la création, en 1993, d’un tribunal ad hoc (le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie) . Mais à cette époque ces images sont rares, diffusées par peu de médias.

Au Rwanda, durant le génocide des Tutsi (avril-juillet 1994), les reporters présents montrent surtout le chaos qui règne, les opérations d’évacuation des expatriés et les affrontements entre l’armée gouvernementale et le Front patriotique rwandais (FPR). Très peu d’images documentent le génocide des Tutsi.

Les services de l’Etablissement de communication et de production audiovisuelle de la défense (Ecpad) qui accompagnent les déploiements militaires français successifs (« Noroît », « Amaryllis », « Turquoise ») fournissent aux chaînes françaises des images de leurs opérations. Mais celles-ci ne montrent pas les tueries, excepté durant l’opération « Amaryllis » (8-14 avril 1994) où, sur quelques images, tournées dans les faubourgs de Kigali et reprises par les journaux de France 2 et TF1, cinq cadavres sont filmés en gros plan.

I

Crimes de guerre en Ukraine: l’ONU va enquêter

Crimes de guerre en Ukraine: l’ONU va enquêter

 

 

L’Organisation des Nations unies (ONU) a désigné ce mercredi 30 mars l’ancien magistrat norvégien Erik Mose, qui a présidé le Tribunal pénal international pour le Rwanda, pour conduire une mission d’enquête sur d’éventuels crimes de guerre en Ukraine.

Il sera secondé par Jasminka Dzumhur, médiatrice des droits de l’homme en Bosnie-Herzégovine, et l’universitaire colombien Pablo de Greiff, premier rapporteur spécial de l’ONU sur la promotion de la vérité, de la justice, de la réparation.

Ces trois experts auront pour mission de « recueillir, rassembler et analyser les éléments de preuve attestant de violations » des droits humains et du droit humanitaire international résultant de l’invasion russe en Ukraine et d’identifier les responsables de ces violations « afin qu’ils aient à répondre de leurs actes », selon l’ONU.

La création d’une mission d’enquête sur d’éventuels crimes de guerre en Ukraine, réclamée par Kiev et ses alliés, dont l’Union européenne, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, a été votée le 4 mars dernier par une majorité des 47 Etats membres du Conseil des droits de l’homme des Nations unies. La Russie, qui présente son offensive comme une opération spéciale visant à démilitariser et « dénazifier » l’Ukraine, a voté contre la résolution.

La Russie coupable de crimes de guerre (Etats-Unis)

La Russie coupable de crimes de guerre (Etats-Unis)

Washington accuse la Russie de « crimes de guerre. » Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a estimé ce jeudi que les attaques russes contre des civils en Ukraine constituaient des « crimes de guerre ».

 

Cibler intentionnellement des civils est un crime de guerre. Après tant de destruction ces trois dernières semaines, je trouve difficile de conclure que les Russes font autre chose que cela », a-t-il dit lors d’une conférence de presse, tout en précisant que le processus juridique pour parvenir à une telle accusation formelle était toujours en cours.

Bombardé mercredi par l’armée russe, le théâtre de Marioupol abritait de nombreux civils dans le sous-sol du bâtiment. Plusieurs sources officielles ont toutefois indiqué ce jeudi que l’abri anti-bombes du théâtre avait résisté aux frappes russes. Plus tard dans la journée, l’ancien gouverneur de la région du Donetsk a annoncé sur Facebook que des survivants avaient commencé à être évacués des ruines du bâtiment.

Entre 1000 et 1200 personnes se trouvaient dans le théâtre au moment du bombardement selon les autorités locales, qui n’ont pas encore établi de premier bilan.

Les autorités de la ville ont par ailleurs annoncé jeudi l’évacuation de 30.000 personnes en une semaine, ajoutant ne pas connaître encore le bilan du bombardementdu théâtre.

Selon un message de la mairie sur Telegram, la situation est « critique » avec des bombardements russes « ininterrompus » et des destructions « colossales ». « Selon les premières estimations, environ 80% du parc de logement de la ville a été détruit », a-t-elle ajouté.

 

Par ailleurs, La Russie a renoncé à tenir vendredi un vote au Conseil de sécurité de l’ONU sur une résolution liée à la guerre en Ukraine, faute de soutien de ses plus proches alliés.

COUR PÉNALE INTERNATIONALE: Une enquête pour crimes de guerre en Ukraine

 COUR PÉNALE INTERNATIONALE: Une enquête pour crimes de guerre en Ukraine

 

Le procureur de la Cour pénale internationale Karim Khan a annoncé l’ouverture d’une enquête sur la guerre en Ukraine.

Le procureur de la Cour pénale internationale a annoncé mercredi soir « l’ouverture immédiate » d’une enquête sur la situation en Ukraine, où seraient perpétrés des crimes de guerre, après avoir reçu le feu vert de 39 Etats parties de la CPI.

« Je viens d’aviser la présidence de la CPI de ma décision d’ouvrir immédiatement une enquête sur la situation » en Ukraine, a indiqué le procureur général, le Britannique Karim Khan, dans un communiqué. « Notre travail de recueil de preuves a commencé ».

Juger Poutine pour crimes de guerre

Juger Poutine  pour  crimes de guerre 

 

Au regard du droit international, le président russe est passible des chefs d’accusation de crime d’agression et de crime de guerre, affirment, dans une tribune au « Monde », l’avocat Emmanuel Daoud et l’élève avocate Camille Thomé.

 

 

Jeudi 24 février 2022, 5 heures 05 du matin, premières frappes aériennes. La ville de Kiev est bombardée. Vladimir Poutine annonce officiellement le déclenchement d’une « opération militaire spéciale » en Ukraine. La guerre est ainsi déclarée malgré des mois de tentatives de négociations diplomatiques, ou plutôt de mascarade diplomatique du côté russe.

Vladimir Poutine a fait le choix d’attaquer ce « pays frère », menaçant au passage la communauté internationale par les propos suivants : « Quiconque entend se mettre sur notre chemin ou menacer notre pays et notre peuple doit savoir que la réponse russe sera immédiate et aura des conséquences jamais vues dans son histoire. »

Le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU) doit saisir la Cour pénale internationale (CPI) et user de tous les moyens, notamment juridiques, pour stopper l’agression russe et empêcher que cette invasion militaire ne cause davantage de pertes humaines parmi la population ukrainienne.

Rappelons à cet égard quelques éléments de droit, concernant tout d’abord les qualifications de crime d’agression et de crime de guerre.

Au sens de l’article 8 bis du statut de Rome, instituant la Cour pénale internationale, il y a crime d’agression lorsqu’un Etat emploie la force armée contre la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’indépendance politique d’un autre Etat. Ce crime doit être le fait d’un dirigeant, c’est-à-dire d’une personne en position de contrôler ou de diriger l’action politique ou militaire d’un Etat. Cet acte d’agression doit constituer par sa nature, sa gravité et son ampleur une violation manifeste de la Charte des Nations unies.

Le 24 février, Vladimir Poutine a ordonné l’invasion de l’Ukraine. Son objectif est clair : prendre le contrôle du territoire ukrainien, comme pour la Crimée quelques années plus tôt. Il ne fait donc aucun doute que cette qualification est applicable au cas de l’Ukraine, Vladimir Poutine ayant ordonné à ses troupes d’envahir son territoire.

Vladimir Poutine doit également être jugé pour ses crimes de guerre passés et à venir. On entend par « crimes de guerre » les violations graves du droit international humanitaire commises à l’encontre de civils ou de combattants ennemis à l’occasion d’un conflit armé international ou interne, violations qui entraînent la responsabilité pénale individuelle de leurs auteurs.

Il convient de souligner que l’article 8 du statut de Rome réprime les crimes commis en violation du droit international humanitaire. Ces normes sont applicables durant les conflits armés. Elles visent tant à protéger les populations civiles victimes et certains biens spécifiques, notamment ceux affectés au service sanitaire ou à une mission d’aide humanitaire, qu’à édicter des règles relatives à la conduite des hostilités.

 

Covid Brésil : un rapport sénatorial accuse Bolsonaro de crimes

Covid Brésil : un rapport sénatorial accuse Bolsonaro de crimes

 

Bolsonaro est officiellement accusé du crime par unrapport sénatorial à propos de son incurie et de ses provocations vis-à-vis de la gestion du covid. Ce rapport recommande même son inculpation. Mais comme la justice est noyautée par le président, il faudra sans doute attendre sa défaite aux prochaines présidentielles pour qu’il soit officiellement inculpé.

 

Le rapport parlementaire (CPI) recommande l’inculpation du président Jair Bolsonaro pour neuf crimes, dont «crime contre l’humanité».  Sept des 11 sénateurs ayant mené les travaux de la commission ont approuvé en soirée le texte de près de 1.200 pages qui demande l’inculpation du président pour, notamment, «crime contre l’humanit黫prévarication»«charlatanisme» et «incitation au crime». À l’issue du vote, les sénateurs ont observé une minute de silence en hommage aux plus de 606.000 Brésiliens décédés du Covid-19.

 

Pour la CPI, ces crimes sont «intentionnels», le gouvernement ayant délibérément décidé de ne pas prendre les mesures nécessaires contre le coronavirus, espérant que la population atteigne «l’immunité collective», une stratégie «à haut risque». La CPI a notamment dénoncé le «retard délibéré» dans l’acquisition de vaccins, le gouvernement ayant préféré promouvoir des traitements inefficaces comme l’hydroxychloroquine, avec des «conséquences tragiques» pour la population. La CPI a aussi enquêté sur les responsabilités gouvernementales dans la pénurie d’oxygène qui a tué des dizaines de patients à Manaus (nord), et sur les relations entre Brasília et des mutuelles de santé privées. L’une d’elles, Prevent Senior, est soupçonnée d’avoir mené, à l’insu de ses patients, des expériences avec des traitements précoces et d’avoir fait pression sur ses médecins pour les prescrire à des «cobayes humains».

mains».

Délits et crimes : un tiers de récidivistes

 

Près d’un tiers (31%) des détenus sortis de prison en 2016 ont à nouveau été condamnées pour une infraction commise l’année suivant leur libération, selon une étude* publiée jeudi 29 juillet dans le bulletin d’information statistique de la justice. « Le risque de récidive est d’autant plus élevé que les personnes sont jeunes au moment de leur entrée en prison, et augmente avec le nombre de condamnations antérieures », écrivent les statisticiennes Frédérique Cornuau et Marianne Juillard dans le numéro de juillet du bulletin « Infostat justice », produit par la Chancellerie.

Le taux de récidive varie fortement selon l’infraction initiale, les auteurs de vols simples (43%) ou de vols aggravés sans violence (39%) étant les plus susceptibles d’être à nouveau condamnés. Les auteurs de violences sexuelles récidivent en revanche peu à court terme (12%) tout comme les auteurs d’homicide (9%).

 

Au nom de l’environnement : « Crimes contre la nature » de Karl Jacoby

Au nom de l’environnement : « Crimes contre la nature » de Karl Jacoby

L’historien américain retrace les violences qui ont accompagné la création des parcs nationaux aux Etats-Unis, à la fin du XIXe et au début du XXe siècle.

Souvenir du parc national de Yellowstone, 1927. BETTMANN/BETTMANN ARCHIVE

« Crimes contre la nature. Voleurs, squatteurs et braconniers : l’histoire cachée de la conservation de la nature aux Etats-Unis » (Crimes against Nature. Squatters, Poachers, Thieves, and the Hidden History of American Conservation), de Karl Jacoby, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Frédéric Cotton, Anacharsis, « Essais », 442 p., 23 €.

Wilderness serait, selon certains, un terme intraduisible en français. « Monde sauvage », « Grande Nature », proposent les autres… Autant d’approximations lexicales pour qualifier un préjugé commun. L’Européen peine en effet à concevoir l’espace américain en tant que territoire humanisé de longue date. Exemple type : le Grand Canyon, star des parcs nationaux, jalousement réglementé au nom du devoir sacré de préservation d’espaces « vierges », et dont les occupants premiers furent chassés, voire criminalisés.

Crimes contre la nature est un livre fondateur du courant désormais bien établi de la « borderlands history », l’histoire des marges, des frontières. Publiée en 2001 par le jeune et déjà brillant historien Karl Jacoby (né en 1965), traduite aujourd’hui en français, cette enquête repose sur de nombreuses archives – rapports de terrain, décisions de justice, presse locale… – concernant des territoires que les autorités jugèrent, la guerre de Sécession terminée (1865) et le pouvoir fédéral renforcé, « menacés » par une surexploitation anarchique. Au banc des accusés voisinaient Amérindiens, petits Blancs, fermiers, trappeurs vivant en grande partie de chasse, de cueillette, de pêche, et usant des forêts selon des codes coutumiers.

L’ouvrage ne se déclare pas d’emblée partisan. Il le devient au fil de la lecture des documents d’époque, longtemps occultés, qui rendent manifestes les dommages collatéraux et les angles morts du mouvement « préservationniste », dont les principales figures, toujours célébrées, demeurent John Muir (1838-1914), le président Theodore Roosevelt (1858-1919) et autres membres fondateurs du Sierra Club ou du Boone and Crockett Club.

Défendre les équilibres naturels en expulsant, au mépris de leurs droits acquis et de leurs pratiques d’autosubsistance, des occupants de longue date jugés irresponsables, procède d’une vision surplombante, aujourd’hui remise en question. Les critiques qu’adressent à l’ONG environnementaliste WWF ou à l’Unesco les défenseurs des droits autochtones se sont multipliées récemment. Les Amériques sont loin d’avoir le monopole de ce problème, ainsi que le démontre l’africaniste Guillaume Blanc dans son essai L’Invention du colonialisme vert (Flammarion, 2020).

Maduro reconnu coupable de crimes contre l’humanité (ONU)

Maduro reconnu coupable de crimes contre l’humanité (ONU)

Selon l’ONU, Maduro et son gouvernement sont coupables d’actes de répression qui relèvent  de crimes contre l’humanité pour avoir muselé l’opposition. La  plupart des exécutions illicites menées par les forces de sécurité et des agents de l’Etat n’ont pas donné lieu à des poursuites judiciaires au Venezuela où, disent les enquêteurs, la règle de droit et les institutions démocratiques se sont effondrées. Les auteurs du rapport appellent des juridictions internationales et la Cour pénale internationale (CPI), qui a ouvert en 2018 une enquête préliminaire sur le Venezuela, à envisager de mener des procédures judiciaires.

Ils indiquent qu’ils partageront la base de données contenant les noms des officiers identifiés par les victimes, dont 20 membres des services du renseignement et 25 membres de l’agence du renseignement militaire. Via Twitter, le ministre vénézuélien des Affaires étrangères Jorge Arreaza a dénoncé un rapport rempli « de mensonges » et préparé « à distance, sans aucune rigueur méthodologique ».

 

Londres dénonce les crimes contre les Ouïghours en Chine

Londres dénonce les crimes contre les   Ouïghours en Chine  

Le Royaume-Uni accuse clairement la Chine, ce dimanche 19 juillet ,  de commettre des «atteintes graves, choquantes aux droits de l’homme» à l’égard des Ouïghours .

 

La dictature communiste chinoise se rapproche de plus en plus du modèle maoïste  avec d’une part son système dévaluation civique de chaque citoyen,  d’autre part la répression de tous les opposants. Par exemple ,  d’après des organisations de défense des droits de l’homme, plus d’un million de musulmans sont détenus au Xinjiang dans des camps de rééducation politique.

Pékin récuse ce chiffre et évoque des « centres de formation professionnelle » destinés à lutter contre la radicalisation islamiste, en réaction à une série d’attentats sanglants attribués ces dernières années à des militants ouïghours.

La France a appelé ce mercredi la Chine à cesser ses « détentions arbitraires de masse » au Xinjiang (nord-ouest), où plus d’un million de musulmans, principalement d’ethnie ouïghoure, seraient détenus dans ce que Pékin présente comme des « centres de formation professionnelle ».

« Nous appelons les autorités chinoises à mettre un terme aux détentions arbitraires de masse dans des camps », a déclaré la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères au point de presse électronique quotidien du Quai d’Orsay.

« Nous invitons la Chine, outre la fermeture des camps d’internement, à inviter la Haut-Commissaire aux Droits de l’Homme (de l’ONU, Michelle Bachelet) et les experts des procédures spéciales dans les meilleurs délais afin de rendre compte de manière impartiale de la situation », a ajouté le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, devant la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale.

Une nouvelle fuite de documents officiels chinois a jeté une lumière crue sur les « centres de formation professionnelle » où seraient détenus plus d’un million de musulmans. Ces documents, obtenus par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) et publiés dimanche par 17 organes de presse à travers le monde, détaillent les règlements draconiens régissant les sites de détention installés au Xinjiang, vaste région du nord-ouest de la Chine à majorité musulmane.

 

. «Il est clair qu’il y a des atteintes graves, choquantes aux droits de l’homme», a déclaré Dominic Raab, chef de la diplomatie britannique, sur la BBC. «C’est profondément, profondément choquant».

Au sujet d’informations évoquant des «stérilisations forcées» ou des «camps de rééducation», il a souligné qu’elles «rappellent quelque chose que nous n’avons pas vu depuis très longtemps, et cela de la part d’un membre de premier plan de la communauté internationale qui veut être pris au sérieux». «Nous voulons une relation sérieuse (avec la Chine) mais nous ne pouvons voir un tel comportement et ne pas le dénoncer», a-t-il ajouté.

Des experts et des organisations de défense des droits de l’homme accusent Pékin d’avoir fait interner jusqu’à un million de musulmans, principalement de l’ethnie ouïghoure, dans des camps de la région au nom de la lutte antiterroriste, ce que la Chine dément.

Ces déclarations du chef de la diplomatie britannique interviennent alors que les relations entre Londres et Pékin se sont fortement tendues depuis l’imposition par la Chine de sa loi de sécurité nationale à Hongkong et l’exclusion par le Royaume-Uni du géant chinois Huawei de son réseau 5G, après des mois de pression de Washington.

L’ambassadeur de Chine au Royaume-Uni, Liu Xiaoming, a prévenu sur la BBC que Pékin répondrait de manière «résolue» si Londres imposait des sanctions à des responsables chinois concernant le Xinjiang, à l’instar de ce qui s’est passé avec les États-Unis. «Il n’y a pas de stérilisations forcées des Ouïghours. Il n’y a pas de camps de concentrations dans le Xinjiang», a déclaré Liu Xiaoming, précisant que «ce n’était pas la politique du gouvernement» et que «la Chine considérait tous les groupes ethniques de façon égale».

Interrogé sur une vidéo virale qui montre des centaines de prisonniers, masqués, les mains attaché dans le dos et qui sont forcés à monter dans un train, l’ambassadeur Liu Xiaoming a expliqué que, «parfois, vous avez des transferts de prisonniers, comme dans n’importe quel pays». «Je ne sais pas où vous avez obtenu cette vidéo. Les soit-disant agences de renseignement occidentales font de fausses accusations», ajoute-t-il. Cette vidéo, révélée l’année dernière, a été authentifiée par plusieurs chercheurs et agences de renseignement occidentales. Elle représenterait des prisonniers ouïghours dans la région du Xinjiang et daterait de 2018 ou 2019.

 

Dominic Raab a également indiqué qu’il informerait lundi les députés britanniques sur «les mesures supplémentaires» que le Royaume-Uni comptait prendre au sujet de Hongkong et sur les conclusions d’un examen du traité d’extradition avec le territoire. En ce sens, le Royaume-Uni a dénoncé comme une violation manifeste «de l’autonomie de Hongkong la loi sur la sécurité nationale imposée par la Chine à l’ancienne colonie britannique, qui prévoit d’y punir les activités séparatistes, ‘terroristes’, la subversion et les ingérences étrangères». En réaction, Londres a déjà promis d’étendre les droits à l’immigration, et, à terme, l’accès à la citoyenneté britannique pour des millions d’habitants du territoire, une mesure dénoncée par Pékin comme une «ingérence grossière» dans ses affaires intérieures.

 




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