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« Climat : une responsabilité collective » (Dominique Lefebvre, Crédit Agricole)

« Climat : une responsabilité collective » (Dominique Lefebvre, Crédit Agricole)

Dominique Lefebvre, président du conseil d’administration de Crédit Agricole SA, structure faitière cotée du groupe mutualiste, tire les premiers enseignements de la crise sanitaire sur sa politique sociale et environnementale et souligne les nouveaux enjeux, notamment sur la biodiversité.

LA TRIBUNE – Pensez-vous que la crise sanitaire va changer votre façon d’exercer le métier de banquier ?

 DOMINIQUE LEFEBVRE - Cette crise dure déjà depuis longtemps et nous avons donc moins de chance de retomber sur les traces que nous avions laissé avant la pandémie. Je ne parle pas uniquement du télétravail, mais bien d’un impact sur l’ensemble de l’organisation et des relations au sein du groupe. Autre point fondamental, l’importance de l’humain dans la relation client, surtout dans des situations imprévues. Cela renforce notre conviction que l’humain ajoute beaucoup à tout ce que le digital peut apporter. Enfin, cette crise a mis en lumière la responsabilité collective de notre société. C’est bien sûr plus difficile à appréhender et cela suscite de nombreux débats. Ce qui est certain, c’est que cette crise a permis une prise de conscience très forte sur les enjeux climatiques et sur la société dans laquelle nous voulons vivre. En cela, il y aura bien un « avant » et un « après » Covid.

Cette crise va-t-elle influer sur votre plan climat, que vous avez présenté en juin 2019 ?

Le changer, non. Mais l’accélérer, certainement. Désormais, ce sont nos clients qui nous le demandent, et plus seulement les ONG en assemblée générale. Nous avons également une forte attente de nos salariés, notamment les plus jeunes qui manifestent de nouvelles exigences pour l’entreprise dans laquelle ils souhaitent travailler. C’est un terrain complètement nouveau. C’est l’affaire de tous ! C’est très stimulant que tout le monde s’interroge sur cette responsabilité collective.

Vous comptez aller plus vite sur votre calendrier de sortie de la filière charbon ?

Il ne faut pas nous faire le procès que nous n’allons pas assez vite sur le charbon. La réalité est que le Crédit Agricole est le reflet de l’économie du pays. Notre responsabilité est certes d’agir, soit par les financements, soit par les investissements, et peut être plus encore par le dialogue avec nos clients, mais la responsabilité incombe à toute la société. Et si nous avons une économie qui continue d’être sur une trajectoire d’une augmentation de quatre degrés de la température moyenne, il sera difficile pour nous de s’y extraire. Nous sommes bien tous dans une dynamique collective.

Cette pandémie a-t-elle remis sur le devant de la scène la question de la biodiversité ?

Le GIEC attribue une responsabilité importante du changement climatique sur la dégradation de la biodiversité. Les deux sujets sont donc étroitement liés. En tant qu’agriculteur, j’ai pu assister à l’effondrement de la biodiversité ces vingt dernières années, avec la baisse du nombre d’oiseaux et d’insectes, et des changements d’espèces. Or, les agriculteurs ont besoin de la biodiversité, qui est notre meilleure alliée pour nos exploitations, notamment pour réguler les ravageurs. La biodiversité reste cependant un sujet mal maîtrisé. Nous avons lancé une étude en partenariat avec le Muséum national d’Histoire naturelle pour mieux qualifier les ressorts de la biodiversité dans les espaces ruraux. Après près d’un siècle d’amélioration des cultures, nous avons toujours énormément de retards à combler sur cette question de la biodiversité.

Quel rôle doit avoir le Crédit Agricole pour accompagner le secteur agricole dans sa transition énergétique ?

Nous pouvons inciter nos clients à mieux prendre en compte la nouvelle demande sociétale qui est désormais adressée à l’agriculture. Le secteur est clairement à un nouveau tournant. Il a réussi à nourrir la population, puis à exporter. Aujourd’hui, la société a de nouvelles exigences : certains veulent des produits bio, beaucoup souhaitent des produits locaux et tous aspirent à des produits de qualité à des prix compétitifs. Ce qui renvoie au débat sur l’alimentation des plus modestes, qui représente toujours le principal défi de l’agriculture française. C’est forcément un long processus et le Crédit Agricole doit accompagner sur la durée les exploitations pour leur permettre de se développer dans un environnement et un marché qui n’existaient pas il y a 20 ans. Nous mettons ainsi en place toute une batterie d’outils, de diagnostics et de financements spécifiques. Mais nous ne souhaitons pas pour autant nous inscrire dans une attitude péremptoire et dans l’exclusion. Nous finançons les projets de méthanisation mais sous la condition qu’ils soient acceptés par les autorités locales et le voisinage.

Pourquoi, selon vous, le secteur bancaire est relativement mal noté par les agences de notation sociale ?

Les banques financent l’économie et l’économie n’est pas encore décarbonée. Peut-être aussi existe-t-il un déficit d’explications vis-à-vis des agences de notation sociale. Dans le cas du Crédit Agricole, qui est un groupe mutualiste, présidé par un agriculteur, nous avons une gouvernance qui intègre les acteurs de la société dans nos structures de décisions. Ce sont ces ressorts internes, presque intimes, qui nous permettent d’être des témoins en prise directe avec ce qui se passe sur le terrain, et ce au plus haut niveau du Crédit Agricole. Mais la spécificité mutualiste n’est pas encore réellement perçue en France, et encore moins en Europe, comme une véritable implication dans la gouvernance.

Le Crédit Agricole s’est doté en 2019 d’une « raison d’être ». Comptez-vous adopter le statut d’entreprise à mission prévue par la loi Pacte ?

Cette question n’a pas été abordée en interne. A titre personnel, je m’interroge sur ce statut qui ne doit pas nous entraîner au-delà de ce que nous souhaitons faire, ni laisser au second plan les autres critères de performances. Si nous arrivons à faire vivre notre raison d’être qui est d’agir chaque jour dans l’intérêt de nos clients et de la société, ce sera déjà une grande réussite.

La filiale bancaire LCL vient d’annoncer un plan de réduction du nombre de ses agences bancaires. Quelle est la stratégie dans ce domaine du Crédit Agricole ?

Tout le monde est persuadé qu’il existe un lien entre le coût d’exploitation et la taille du réseau d’agences. Ce n’est pas complètement faux mais ce n’est pas surtout complètement vrai ! Nous en faisons la démonstration depuis plus de 20 an avec un coefficient d’exploitation parmi les plus bas du marché et un réseau parmi les plus denses en France. Ce qui ne nous empêche pas d’adapter en permanence notre dispositif aux attentes. Mais l’important n’est pas tant le nombre d’agence que le nombre de conseillers que nous mettons en face de nos clients. Quitte à les regrouper dans des agences de taille plus importante car il devient de plus en plus difficile, compte tenu d’une offre de services de plus en plus étendue, de maintenir des petites agences de 2 ou 3 collaborateurs.

Le Crédit Agricole trouve-t-il toujours un intérêt à avoir une structure cotée alors que les banques sont désormais valorisées bien en dessous de leur actif net ?

L’exigence en capitaux des établissements de crédit est effectivement adverse à leur valorisation en Bourse. Cela étant dit, la cotation offre toujours, à nos yeux, plusieurs avantages. Elle nous laisse tout d’abord la possibilité de faire appel au marché, notamment pour des opérations de croissance externe. C’est ainsi que nous avons pu acheter le Crédit Lyonnais. Ensuite, la cotation nous permet de nous « challenger » en permanence au marché et nous oblige, même si l’exercice peut paraître très contraignant, à expliquer et à défendre notre stratégie. Enfin, dans notre modèle, la structure cotée Crédit Agricole SA, n’a pas besoin d’être « alourdie » en capitaux car l’essentiel du capital excédentaire du groupe se situe au niveau des Caisses régionales. Les actionnaires de Crédit Agricole SA n’achètent pas du capital mais bien de la rentabilité.

Crédit à la consommation : une chute en 2020

Crédit à la consommation : une chute en 2020

 

40 milliards environ ont été prêtés pour la consommation en 2020, soit une chute de plus de 10 % qui s’expliquent évidemment avec les restrictions qui ont pesé sur le dynamisme de la consommation des ménages. Avec la crise sanitaire, le crédit à la consommation a chuté de 11,5% en 2020, soit sa plus forte baisse annuelle « depuis la crise financière », selon les chiffres publiés l’ASF.

Pour retrouver une baisse d’une telle ampleur, il faut remonter jusqu’à 2009, avec une chute de 13,3%.Le secteur du crédit renouvelable a été particulièrement touché par la crise sanitaire, avec une chute de 15,5% (soit plus que les -11,2% observés en 2009), et un niveau de crédit au plus bas depuis 26 ans, à 7,8 milliards d’euros.

Les prêts personnels ont, eux, dégringolé de 18,5% et les financements d’automobiles de 10,3% pour les véhicules neufs et 7,3% pour ceux d’occasion. A l’inverse, l’impact sur les financements affectés à l’amélioration de l’habitat et aux biens d’équipement du foyer a été « limité », selon l’ASF. Ils ont reculé de 2,8% sur un an.

L’Association française des sociétés financières, qui collecte et publie ces données, regroupe quelque 270 entreprises spécialisées.

États-Unis : la montée de la vente à crédit mais des défauts de paiement aussi

États-Unis : la montée de la vente à crédit mais des défauts de paiement aussi

Les services dits «acheter maintenant, payer plus tard» – offerts par des fournisseurs tels que Affirm Holdings Inc, Klarna, Afterpay Ltd et PayPal Holding Inc «Pay In 4» – se sont répandus sur les sites Web de vente au détail pendant la pandémie de coronavirus, car les gens se sont tournés davantage vers les achats en ligne .

Pourtant, la facilité avec laquelle de nombreux acheteurs peuvent effectuer des achats inquiète certains régulateurs du monde entier, qui craignent que les consommateurs ne dépensent plus qu’ils ne peuvent se le permettre.

Près de 40% des consommateurs américains qui ont utilisé «acheter maintenant, payer plus tard» ont manqué plus d’un paiement, et 72% d’entre eux ont vu leur cote de crédit baisser, selon une étude de Credit Karma, qui propose aux clients de vérifier gratuitement leur cote de crédit.

L’étude, menée pour Reuters, a interrogé 1 038 consommateurs adultes aux États-Unis pour évaluer l’intérêt pour «acheter maintenant, payer plus tard» et a révélé que 42% des répondants avaient déjà utilisé le service.

«Le pourcentage de consommateurs manquant de paiement est remarquable et pas aussi bas que ce à quoi on pourrait s’attendre», a déclaré Gannesh Bharadhwaj, directeur général des cartes de crédit chez Credit Karma.

Les défauts de paiement se développent mais sont évidemment quand même freiner par les notes de crédits attribués à chaque emprunteur en fonction de sa solvabilité. Une cote de crédit plus faible signale aux prêteurs qu’un consommateur peut présenter un risque plus élevé et rend plus difficile pour le consommateur d’emprunter, que ce soit pour obtenir un prêt hypothécaire ou une nouvelle carte de crédit. Il peut même être plus difficile pour un consommateur d’ouvrir un compte de services publics ou de trouver un logement, car les propriétaires effectuent généralement des vérifications de solvabilité avant de louer des appartements.

Les consultants en gestion Oliver Wyman estiment que les entreprises de la BNPL ont facilité entre 20 et 25 milliards de dollars de transactions aux États-Unis l’année dernière, bien que les estimations des analystes sur la taille de l’industrie du BNPL («acheter maintenant, payer plus tard ) varient parce qu’elle est relativement nouvelle et que certaines entreprises sont privées. Individuellement, ils ont décrit une croissance explosive l’année dernière alors que leurs services devenaient plus répandus.

Afterpay, basé en Australie, a déclaré avoir vu ses clients américains actifs plus que doubler pour atteindre 6,5 millions au cours de l’exercice clos le 30 juin 2020, et que ses ventes avaient plus que triplé au cours du trimestre juillet-septembre par rapport à l’année précédente.

Plus de la moitié des clients d’Afterpay aux États-Unis sont des milléniaux, âgés de 25 à 40 ans, a-t-il déclaré.

Les modèles de BNPL varient, certaines entreprises réalisant la plupart des bénéfices en percevant des frais auprès des commerçants au point de vente, et d’autres facturant des intérêts et des frais de retard aux consommateurs. Ils disent que leurs services aident les commerçants à augmenter les ventes et les consommateurs à acheter les choses dont ils ont besoin, et causent moins de dommages financiers que les cartes de crédit en raison des restrictions qu’elles imposent.

Néanmoins, les régulateurs britanniques et australiens sont en train de revoir ou de resserrer les règles du secteur. Les fournisseurs de services de la BNPL, classés comme des sociétés de technologie financière, devraient être soumis à des règles plus strictes, plus comme les banques, estiment certains régulateurs.

On ne sait pas comment acheter maintenant, payer plus tard s’inscrit dans la réglementation américaine parce que les entreprises qui offrent ces services n’ont pas de charte bancaire, certaines ne facturent pas d’intérêts et les lois varient selon les États. Cependant, certains experts s’attendent à ce que le secteur fasse l’objet d’un examen plus minutieux sous l’administration Biden.

FMI: craintes sur les encours de crédit

FMI: craintes sur les encours de crédit

Compte tenu des craintes sur les encours de crédit, le FMI augmente encore ses réserves. En clair il fait encore tourner la machine à billets pour augmenter ses propres réserves. La revue, retardée de quelques mois pour permettre une évaluation de l’impact de la pandémie COVID-19, a montré une augmentation significative de l’exposition au crédit du fonds et des risques associés depuis la dernière revue en 2018, aggravée par la pandémie.

«L’encours de crédit a presque doublé, y compris une poussée des financements d’urgence sans conditionnalité, et les engagements au titre des dispositions de précaution sont plus élevés que lors de la dernière revue», a déclaré le FMI dans son communiqué.

Il a déclaré que le crédit était devenu plus concentré et que les rachats programmés étaient plus importants et plus groupés. L’objectif actuel de soldes de précaution de 20 milliards de DTS devrait également passer sous la fourchette indicative cet exercice et le prochain.

Crédit immobilier : un peu de mou dans les conditions d’accès

Crédit immobilier : un peu de mou dans les conditions d’accès

 

La durée maximum d’endettement passerait désormais de 25 à 27 ans, et le taux maximum d’endettement serait porté à 35% contre 33% précédemment. En revanche, ces règles qui n’étaient jusqu’alors que des recommandations devraient désormais être suivies obligatoirement par les banques. Concernant le volume de dérogation à ces règles (la marge d’appréciation laissée aux banques), il passera de 15% à 20% de l’ensemble

cet assouplissement devrait satisfaire les professionnels de l’immobilier, qui n’ont cessé ces derniers mois de mettre la pression sur les responsables pour les enjoindre de revoir leur copie, les règles bridant selon eux le secteur immobilier.

Note de crédit France : notes maintenues à AA et perspectives négatives

Note de crédit France : notes maintenues à  AA et perspectives négatives

Fitch, qui avait révisé en baisse les perspectives de la France de stables à négatives en mai dernier en raison des conséquences de la crise sanitaire liée au nouveau coronavirus, estime que le pays reste soutenu par une économie riche et diversifiée, des institutions fortes et efficaces et un bon bilan de stabilité macro-financière. L’agence de notation maintient donc sa note AA mais aussi les perspectives négatives

Le faible niveau des taux d’intérêt permet d’atténuer les effets d’une hausse de la dette publique provoquée par les mesures de soutien à l’économie frappée par la pandémie de coronavirus, ajoute l’agence de notation.

Royaume-Uni: note de crédit abaissée (Moody’s)

Royaume-Uni: note de crédit abaissée (Moody’s)

Une très mauvaise nouvelle évidemment pour le milieu financier et pour toutes l’économie britannique mais aussi pour Boris Johnson. La dégradation qui se traduira par une augmentation des taux d’intérêt est en quelque sorte une sanction de l’agence de notation vis-à-vis de la situation économique assez dégradée du Royaume-Uni mais aussi de la position très contradictoire de Boris Johnson vis-à-vis des négociations du brexit.

 

L’agence de notation Moody’s a annoncé vendredi 16 octobre avoir abaissé d’un cran la note de solidité financière du Royaume-Uni, de Aa2 à Aa3, en raison d’une croissance moins élevée que prévu et des risques que fait peser le Brexit sur l’économie.

La solidité budgétaire du pays s’est érodée depuis un premier abaissement de la note à Aa2 en septembre 2017, tandis que la gouvernance s’affaiblit, souligne dans un communiqué l’agence.

Elle a toutefois assorti la nouvelle note d’une perspective  »stable », une façon de suggérer qu’elle n’y touchera pas à moyen terme à moins d’un événement exceptionnel.

Crédit immobilier : des taux à la baisse

Crédit immobilier : des taux à la baisse

 

L’année 2020 sera également mauvaise pour l’immobilier, on prévoit une diminution pour l’avenir de l’ordre de 25 % des transactions. Évidemment la crise sanitaire a bloqué de nombreux de dossiers au départ , une baisse compensée en partie par une reprise après le déconfinement. Une sorte de phénomène de rattrapage car les banques ont eu plutôt tendance à augmenter les taux par crainte d’une bulle. Désormais devant la faiblesse des transactions, les banques recommencent depuis juillet à offrir des taux plus bas mais sur des périodes un peu plus courtes et de manière plus restrictive. Une politique qui va peser sur les candidats dont la solvabilité est fragile. Sans mesures de soutien spécifique au moins pour cette catégorie la chute des transactions immobilières pourrait être assez catastrophique.

 

Le taux moyen des crédits immobiliers a baissé en juillet, alors qu’il tendait à augmenter depuis le début de la crise, selon l’Observatoire Crédit Logement/CSA. Le mois dernier, les taux des crédits immobiliers accordés par le secteur concurrentiel se sont en moyenne établis à 1,25% (1,03% sur 15 ans, 1,21% sur 20 ans et 1,47% sur 25 ans) contre 1,29% en juin (1,09% sur 15 ans, 1,27% sur 20 ans et 1,52% sur 25 ans). Un repli qui «a concerné toutes les catégories d’emprunteurs, même les plus modestes, quelle que soit la durée des crédits», souligne l’Observatoire.

 

Plus globalement, c’est une pause dans la tendance à la hausse des taux des crédits immobiliers depuis le début de la crise du virus au printemps. Entre février et juin, les taux sont passés, en moyenne, de 1,13% à 1,29%, toutes durées confondues. En effet, les banques ont d’abord «augmenté les taux des nouveaux crédits accordés afin de limiter les conséquences de la crise sur leurs équilibres financiers», explique l’observatoire. Mais, ces dernières semaines, elles ont «révisé à la baisse leurs barèmes (…) afin de soutenir la demande de crédits immobiliers».

 

 

Même si les taux se replient et restent ainsi proches de leurs plus bas niveaux historiques, cela ne signifie pas pour autant que les banques allègent tous leurs critères pour octroyer des prêts immobiliers. Ainsi, la durée moyenne des prêts octroyés a fortement baissé en juillet pour s’établir à 224 mois – un peu moins de 19 ans -, soit six mois de moins qu’en juin. «Le déplacement de la production vers des prêts de plus courte durée répond à la transformation des clientèles», commente l’observatoire.

Marché du crédit: des risques

Marché du crédit: des risques

La prudence est de rigueur sur le marché de crédit avec une conjoncture appelée à demeurer morose jusqu’à la fin de l’année et des risques majeurs à l’horizon, à commencer par une résurgence de la pandémie de coronavirus, dit-on chez Robeco. “On assiste notamment à une importation migration des notations avec des grandes entreprises de qualité, comme Kraft Heinz ou Ford, qui ont rejoint l’univers du High yield ( émission obligataire à fort rendement mais à haut risque) ce qui crée des opportunités d’investissement très intéressantes”, dit-il.

 

Le regain de contaminations au Covid-19 et la perspective de l’élection présidentielle américaine de novembre, susceptible de ramener de la volatilité sur les marchés financiers, figurent parmi les principales raisons qui ont conduit Robeco à réduire son exposition à cette classe d’actifs au mois de juin, dit à Reuters David Hawa, spécialiste du crédit pour la société de gestion.

Passée à l’achat en mars pour profiter des opportunités offertes par la forte correction liée à l’imminence d’une récession majeure entraînée par la crise du coronavirus, la société a profité du rebond spectaculaire observé sur le deuxième trimestre avant de changer son fusil d’épaule le mois dernier en abaissant le profil de risque dans tous ses portefeuilles de crédit.

“On a pris nos gains en juin pour adopter une attitude plus prudente, avec des bénéfices des entreprises appelés à demeurer plus faibles et une conjoncture qui devrait rester molle jusqu’à la fin de l’année”, explique David Hawa.

Les mesures de soutien massives prises par les instituts d’émission et les gouvernements ont permis de remédier à une crise de liquidité mais les perspectives de résultats d’entreprises peu glorieux et les risques de défauts appellent à la prudence sur un marché où des opportunités demeurent à condition de se montrer sélectif, poursuit-il.

“Ce sont les facteurs techniques qui mènent la danse aujourd’hui dans les marchés du crédit avec une politique très active et très coordonnée de la part de la Réserve fédérale américaine et de la Banque centrale européenne”, dit-il.

Dans ce contexte, Robeco reste plutôt positif sur la dette d’entreprise classée en catégorie investissement (‘investment grade’) mais prend davantage de précautions sur le segment classé en catégorie spéculative par les agences de notation (‘high yield’).

David Hawa met un bémol pour le crédit ‘investment grade’ dans les pays émergents, où les perspectives macroéconomiques sont moins favorables et dont les moyens sont plus limités en matière de politique monétaire et budgétaire.

Du côté du ‘high yield’, le gérant dit suivre de près les anges déchus de renom ayant atterri dans ce coin de la galaxie après une dégradation de leur note de crédit.

Comme beaucoup de monde, la société se méfie en revanche des entreprises les plus exposées à la crise sanitaire, notamment dans le tourisme et les voyages, avec des acteurs fragiles comme Air France-KLM.

L’approche mesurée de Robeco s’explique également par le ralentissement des émissions, qui avaient explosé après la dislocation du mois de mars et rencontré un franc succès avec l’arrivée sur le marché de nombreuses entreprises contraintes à se refinancer.

“On a vu un niveau d’émissions très élevé sur le marché primaire fin mars, début avril avec de belles signatures comme Unilever, Sanofi ou Nestlé mais aujourd’hui, le marché primaire est devenu cher”, explique David Hawa.

Immobilier: durcissement des conditions de crédit

Immobilier: durcissement des conditions de crédit

 

Alors que tous les lobbys et les courtisans du secteur affirment que le marché se porte bien et même que les prix se maintiennent, les chiffres sont là pour démontrer le contraire puisqu’il se révèle qu’il est de plus en plus difficile d’obtenir de la part des banques les crédits nécessaires en raison des critères de solvabilité exigée. Il faut ajouter à cela une montée également des taux d’intérêt . Il est clair que les banques vont s’y reprendront  à deux fois avant d’accorder des crédits jusque-là largement illimités à des ménages dont l’un des salaires pourrait devenir précaire. Dans un contexte économique incertain, les banques ont fortement relevé leurs barèmes au mois de mai (+ 7 points en un mois à 1,25 %, toutes durées confondues), selon l’observatoire Crédit Logement/CSA. Il s’agit de la plus forte hausse observée depuis les niveaux planchers atteints en novembre (1,12 %).

Les banques rémunèrent leurs risques, alors que les taux auxquels elles se refinancent n’ont pas bougé. «Alors que l’on s’attendait à ce que les banques se remettent en ordre de marche et accompagnent la reprise, elles sont au contraire très prudentes et sélectives», regrette Ari Bitton, à la tête du courtier CreditLeader. Depuis la fin de l’année dernière, les autorités recommandent aux banques de ne plus prêter au-delà de 25 ans

«Panique.» Alexandra François-Cuxac, la présidente de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI), n’a pas hésité à prononcer ce mot en présentant les chiffres du logement neuf en France au premier trimestre de l’année. Ils sont terribles. Les ventes reculent ainsi de 30 %, à moins de 23.000 unités, alors que les mises en vente s’effondrent de 50 %, à 14.000 logements. Et ces chiffres s’arrêtent à fin mars. Ils ne prennent en compte que quinze jours de confinement. Le deuxième trimestre s’annonce apocalyptique.

UE : 15 jours pour décider d’une la ligne de crédit spécial

 

Face à la demande de rebondir formuler notamment par Macron et les pays du Sud la réponse de Merkel a été nette : pas question. La chancelière allemande a refusé une nouvelle fois la mutualisation de dettes supplémentaires qui découleraient des gestions laxistes des pays du Sud. La chancelière a renvoyé au dispositif actuel notamment le mécanisme européen de stabilité (MES) qui dans certaines limites permet d’aider les pays en difficulté à gérer leurs problèmes budgétaires.

Les dirigeants européens ont décidé de demander aux ministres des Finances de la zone euro régler sous quinzaine la question de la ligne de crédit spécial qui pourrait être sollicitée auprès du Mécanisme européen de stabilité (MES), le fonds européen de gestion des crises financières et de sauvetage, a-t-on appris jeudi de sources diplomatiques.

Des pays comme l’Italie, la Grèce et l’Espagne demandent à ce la zone euro ne s’épargne aucun effort pour lutter contre les retombées de la crise sanitaire tandis que d’autres pays, Allemagne et Pays-Bas notamment, veulent adopter une ligne plus prudente.

 

Notation Finances Renault: note de crédit négative

Notation Finances Renault: note de crédit négative

 

Une très mauvaise nouvelle cette décision de l’’agence de notation Standard and Poor’s (S&P) qui a placé mercredi la note de crédit ‘BBB-‘ de Renault sous surveillance avec implications négatives. Une décision qui aura forcément d’abord des conséquences sur le coût des emprunts de Renault justement en difficulté financière. Ensuite et peut-être surtout parce que cette mauvaise évaluation participe de la dégradation de l’image d’un groupe sérieusement secoué aujourd’hui et dont l’avenir pourrait même être mis en question si perdurent  encore pendant longtemps les incertitudes quant aux relations entre Renault, Nissan et Mitsubishi. “Si Renault garde une flexibilité financière grâce à ses réserves confortables de trésorerie, plusieurs difficultés opérationnelles pourraient dégrader davantage sa génération de flux de trésorerie dans les prochains 18 à 24 mois”, indique l’agence dans un communiqué.

L’agence cite notamment la concurrence accrue en Europe, les potentielles difficultés liées à la réglementation sur les émissions de CO2 et l’arrêt possiblement prolongé du versement des dividendes de Nissan.

S&P estime que les mesures annoncées par Renault, notamment un plan d’économies d’au moins 2 milliards d’euros d’ici 2022, pourraient ne pas suffire à redresser la situation.

L’agence donnera sa décision sur sa surveillance négative d’ici la fin du mois de mai, après avoir évalué les détails du plan de restructuration de Renault et la politique de Nissan en matière de dividende.

“A ce stade, nous attendons à ce que la dégradation éventuelle soit limitée à un cran”, indique S&P.

Mardi, l’agence Moody’s a pour sa part abaissé sa note de crédit sur Renault à ‘Ba1’, soit en catégorie spéculative, avec une perspective stable.

Finances Renault: note de crédit négative

Finances Renault: note de crédit négative

 

Une très mauvaise nouvelle cette décision de l’’agence de notation Standard and Poor’s (S&P) qui a placé mercredi la note de crédit ‘BBB-‘ de Renault sous surveillance avec implications négatives. Une décision qui aura forcément d’abord des conséquences sur le coût des emprunts de Renault justement en difficulté financière. Ensuite et peut-être surtout parce que cette mauvaise évaluation participe de la dégradation de l’image d’un groupe sérieusement secoué aujourd’hui et dont l’avenir pourrait même être mis en question si perdurent  encore pendant longtemps les incertitudes quant aux relations entre Renault, Nissan et Mitsubishi. “Si Renault garde une flexibilité financière grâce à ses réserves confortables de trésorerie, plusieurs difficultés opérationnelles pourraient dégrader davantage sa génération de flux de trésorerie dans les prochains 18 à 24 mois”, indique l’agence dans un communiqué.

L’agence cite notamment la concurrence accrue en Europe, les potentielles difficultés liées à la réglementation sur les émissions de CO2 et l’arrêt possiblement prolongé du versement des dividendes de Nissan.

S&P estime que les mesures annoncées par Renault, notamment un plan d’économies d’au moins 2 milliards d’euros d’ici 2022, pourraient ne pas suffire à redresser la situation.

L’agence donnera sa décision sur sa surveillance négative d’ici la fin du mois de mai, après avoir évalué les détails du plan de restructuration de Renault et la politique de Nissan en matière de dividende.

“A ce stade, nous attendons à ce que la dégradation éventuelle soit limitée à un cran”, indique S&P.

Mardi, l’agence Moody’s a pour sa part abaissé sa note de crédit sur Renault à ‘Ba1’, soit en catégorie spéculative, avec une perspective stable.

Risques accrus du crédit immobilier (Bercy)

Risques accrus du crédit immobilier (Bercy)

Il était sans doute temps que les plus hautes institutions financières de Bercy s’alarment de la véritable dérive des prix dans l’immobilier. Le risque en effet c’est que la bulle explose, cela en raison du fait que nombre d’accidents sont maintenant écartés du marché ou prennent même des risques qui pourraient les conduire à la ruine. Finalement la reproduction de la crise de 2007.

 

Il est clair que la hausse invraisemblable du marché de l’immobilier risque de produire une explosion de la bulle un moment ou à un autre. Dans les grandes métropoles et autres grandes villes, les prix atteignent maintenant des niveaux explosifs  au regard des capacités financières des éventuels accédants. Ne parlons pas de Paris qui va devoir se vider de ses habitants au profit des touristes puisqu’il faut compter au bas mot 1 million d’euros pour un appartement correct. Dans les autres métropoles pour un F4-F5, les prix atteignent autour de 400 000 €, c’est-à-dire bien loin des possibilités de remboursement d’emprunt contracté par des candidats à l’accession. En effet, dans la plupart des cas compte tenu de ces prix, les accédants sans fortune personnelle devraient emprunter de l’ordre de 300 000 € soit des remboursements mensuels qui tournent autour de 4500 € (Selon les durées de remboursement). En clair, ces investissements ne sont accessibles qu’aux revenus  de l’ordre de 10 000 euros mensuels  au moins. (Il faut aussi prendre en compte les taxes foncières en général élevées dans les zones très denses).  Deux études Standard & Poor’s et UBS confirment  les risques d’un marché où les prix ne sont plus corrélés aux revenus des ménages.

Crédit agricole, D.Bank, et Crédit Suisse : la main dans le sac des manipulations financières

Crédit agricole, D.Bank, et Crédit Suisse : la main dans le sac des manipulations financières

 

Les marchés financiers, la bourse en général constitue en fait  une sorte de casino ou les plus initiées ramassent la mise des petits épargnants de basse extraction. Il s’agit essentiellement d’un jeu à somme nulle qui consiste à jeter des pions sur la table de jeu à faire monter les enchères ou à les faire descendre selon les circonstances. Le but étant  toujours de ramasser la mise le plus rapidement possible. Le plus souvent aussi les opérateurs spécialisés comme les banques ou les sociétés financières donnent un coup de pouce pour accélérer les mouvements de yo-yo. On fait monter d’entente à la hausse en sachant que les cours vont diminuer afin de ramasser la mise ou inversement ont fait baisser artificiellement pour acheter à bas prix. Les spécialistes objecteront que la bourse est un moyen privilégié pour financer les entreprises, les Etats et les particuliers. Cependant on se demande bien pourquoi il faut pour cela une cotation quotidienne et qui varie en plus au cours de la journée. En effet les fondamentaux des pays ou des entreprises ne changent pas quotidiennement. Une cotation mensuelle serait bien suffisante. Bref c’est marché financier qui joue sur les taux d’intérêt, sur les taux de change, sur les actions bien sûr, sur les obligations et sur des produits dérivés très tordus qui sont d’ailleurs à l’origine de la crise de 2008. La bourse constitue surtout un outil de spéculation financière. Ainsi après les spéculations sur le Libor où se sont illustrées les banques européennes, la Commission européenne (CE) soupçonne quatre banques, dont Crédit agricole, Crédit Suisse et Deutsche Bank, d’entente sur le marché secondaire des obligations libellées en dollars entre 2009 et 2015, ce qui pourrait l’amener à infliger de lourdes amendes. La CE soupçonne quatre banques d’entente sur le marché secondaire des obligations libellées en dollars, a-t-elle annoncé jeudi. /Photo prise le 14 novembre 2018/REUTERS/François Lenoir

Il s’agit d’un nouveau coup porté à la réputation du secteur bancaire européen, qui s’est déjà vu infliger des milliards de dollars d’amendes pour manipulation des taux interbancaires, Libor en tête, qui servent de référence aux milliards de dollars de transactions dans le monde.

L’exécutif européen n’a pas désigné jeudi les établissements concernés, qui risquent une sanction maximale représentant 10% de leur chiffre d’affaires mondial s’ils sont jugés coupables d’infraction aux règles européennes en matière de concurrence. On se demande bien ce vient faire le crédit agricole dans cette affaire. On est loin en effet de l’ancienne banque des les agriculteurs. Et ce n’est pas la première fois que le crédit agricole est prit la main dans le sac de la spéculation et autre manœuvres financière régulatrice.

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