Archive pour le Tag 'cravate'

Société-Les révolutionnaires sans cravate !

Société-Les révolutionnaires sans cravate !

 

Cet accessoire, longtemps « associé à l’honorabilité », est peu à peu délaissé par les catégories socioprofessionnelles supérieures, qui s’approprient les codes des patrons de la tech, explique, dans une tribune au « Monde », le conseiller en communication Anthony Gibert.

 

On a les révolutions qu’on peut ! Aujourd’hui c’est la révolution contre la cravate, celle des grands patrons qui veulent se donner un air démocratique ou celle des politiques qui tentent désespérément de ressembler à leurs électeurs, en tout cas à certains. L’habit ne fait pas le moine. La  cravate ne fait pas l’honorabilité, son abandon non plus. Les premiers révolutionnaires français étaient sans-culottes, les plus récents sont moins ambitieux et plus pudiques:  ils enlèvent simplement la cravate ! NDLR

 

La formule nietzschéenne qualifiant la pensée grecque s’applique parfaitement au débat sur le port de la cravate : il est superficiel par profondeur. Ce vêtement, qui n’a pas d’utilité purement fonctionnelle, a fait débat à l’Assemblée nationale quand Eric Ciotti (Les Républicains), questeur de l’Assemblée, a proposé, le 21 juillet, d’imposer son port au sein de l’Hémicycle. Quelques semaines auparavant, l’arrivée massive de députés du Rassemblement national, tous cravatés, avait déjà fait beaucoup parler. Analysée comme une stratégie de communication visant à traduire le professionnalisme et la respectabilité du parti d’extrême droite, l’opération avait été unanimement considérée comme réussie.

La cravate est ainsi, depuis plusieurs siècles, associée à l’honorabilité et souvent synonyme d’accession à une certaine fonction sociale. Pourtant, ce simple accessoire est aujourd’hui de plus en plus considéré comme dépassé voire discriminant. Fait surprenant, le délaissement de ce symbole est le plus souvent le fait des classes dirigeantes et des catégories socioprofessionnelles supérieures. Un affranchissement qui en dit davantage sur la communication de ces dirigeants que sur leur réelle transformation.

Le cabinet Segalen et Associés [conseil indépendant spécialisé dans la recherche de dirigeants, d’administrateurs] notait ainsi, dans une étude d’image publiée en mars, que près d’un directeur général du CAC 40 sur deux avait délaissé la cravate au moment de sa photographie institutionnelle. Cet abandon ne s’accompagne pourtant pas de changements dans les profils de ces dirigeants – et de leurs proches –, dont les parcours restent semblables à ceux de leurs illustres prédécesseurs. Marqueur fort du caractère ­illusoire de cette transformation, l’immense majorité des cadres dirigeants de ces entreprises continue de porter quotidiennement la cravate. Comment interpréter ce privilège de happy few ? Ne pas porter de cravate est devenu le signe de celui qui n’a plus de problème d’acceptabilité. C’est également le signe d’une appropriation des codes des dirigeants de la tech, qui furent les premiers à abandonner la cravate.

Mark Zuckerberg avait ainsi défrayé la chronique – et encouru les foudres des analystes – en arborant il y a dix ans un sweat à capuche lors de ses rencontres avec des investisseurs peu de temps avant l’introduction en Bourse de Facebook. Un débat qui, force est de constater, apparaît aujourd’hui totalement désuet tant le monde de la tech a réussi à casser les codes du traditionnel costume cravate. L’agilité de ces personnalités de la tech suscite la convoitise des dirigeants traditionnels, qui cherchent à emprunter ces nouveaux codes. Cette agilité vestimentaire, qui semble influencer aujourd’hui jusqu’au sommet de l’Etat, a pourtant des limites nettement définies.

Politique-Les révolutionnaires sans cravate !

Politique-Les révolutionnaires sans cravate !

 

Cet accessoire, longtemps « associé à l’honorabilité », est peu à peu délaissé par les catégories socioprofessionnelles supérieures, qui s’approprient les codes des patrons de la tech, explique, dans une tribune au « Monde », le conseiller en communication Anthony Gibert.

 

On a les révolutions qu’on peut ! Aujourd’hui c’est la révolution contre la cravate, celle des grands patrons qui veulent se donner un air démocratique ou celle des politiques qui tentent désespérément de ressembler à leurs électeurs, en tout cas à certains. L’habit ne fait pas le moine. La  cravate ne fait pas l’honorabilité, son abandon non plus. Les premiers révolutionnaires français étaient sans-culottes, les plus récents sont moins ambitieux et plus pudiques ils enlèvent simplement la cravate ! NDLR

 

La formule nietzschéenne qualifiant la pensée grecque s’applique parfaitement au débat sur le port de la cravate : il est superficiel par profondeur. Ce vêtement, qui n’a pas d’utilité purement fonctionnelle, a fait débat à l’Assemblée nationale quand Eric Ciotti (Les Républicains), questeur de l’Assemblée, a proposé, le 21 juillet, d’imposer son port au sein de l’Hémicycle. Quelques semaines auparavant, l’arrivée massive de députés du Rassemblement national, tous cravatés, avait déjà fait beaucoup parler. Analysée comme une stratégie de communication visant à traduire le professionnalisme et la respectabilité du parti d’extrême droite, l’opération avait été unanimement considérée comme réussie.

La cravate est ainsi, depuis plusieurs siècles, associée à l’honorabilité et souvent synonyme d’accession à une certaine fonction sociale. Pourtant, ce simple accessoire est aujourd’hui de plus en plus considéré comme dépassé voire discriminant. Fait surprenant, le délaissement de ce symbole est le plus souvent le fait des classes dirigeantes et des catégories socioprofessionnelles supérieures. Un affranchissement qui en dit davantage sur la communication de ces dirigeants que sur leur réelle transformation.

Le cabinet Segalen et Associés [conseil indépendant spécialisé dans la recherche de dirigeants, d’administrateurs] notait ainsi, dans une étude d’image publiée en mars, que près d’un directeur général du CAC 40 sur deux avait délaissé la cravate au moment de sa photographie institutionnelle. Cet abandon ne s’accompagne pourtant pas de changements dans les profils de ces dirigeants – et de leurs proches –, dont les parcours restent semblables à ceux de leurs illustres prédécesseurs. Marqueur fort du caractère ­illusoire de cette transformation, l’immense majorité des cadres dirigeants de ces entreprises continue de porter quotidiennement la cravate. Comment interpréter ce privilège de happy few ? Ne pas porter de cravate est devenu le signe de celui qui n’a plus de problème d’acceptabilité. C’est également le signe d’une appropriation des codes des dirigeants de la tech, qui furent les premiers à abandonner la cravate.

Mark Zuckerberg avait ainsi défrayé la chronique – et encouru les foudres des analystes – en arborant il y a dix ans un sweat à capuche lors de ses rencontres avec des investisseurs peu de temps avant l’introduction en Bourse de Facebook. Un débat qui, force est de constater, apparaît aujourd’hui totalement désuet tant le monde de la tech a réussi à casser les codes du traditionnel costume cravate. L’agilité de ces personnalités de la tech suscite la convoitise des dirigeants traditionnels, qui cherchent à emprunter ces nouveaux codes. Cette agilité vestimentaire, qui semble influencer aujourd’hui jusqu’au sommet de l’Etat, a pourtant des limites nettement définies.

Les révolutionnaires sans cravate !

Les révolutionnaires sans cravate !

 

Cet accessoire, longtemps « associé à l’honorabilité », est peu à peu délaissé par les catégories socioprofessionnelles supérieures, qui s’approprient les codes des patrons de la tech, explique, dans une tribune au « Monde », le conseiller en communication Anthony Gibert.

 

On a les révolutions qu’on peut ! Aujourd’hui c’est la révolution contre la cravate, celle des grands patrons qui veulent se donner un air démocratique ou celle des politiques qui tentent désespérément de ressembler à leurs électeurs, en tout cas à certains. L’habit ne fait pas le moine. La  cravate ne fait pas l’honorabilité, son abandon non plus.  NDLR

 

La formule nietzschéenne qualifiant la pensée grecque s’applique parfaitement au débat sur le port de la cravate : il est superficiel par profondeur. Ce vêtement, qui n’a pas d’utilité purement fonctionnelle, a fait débat à l’Assemblée nationale quand Eric Ciotti (Les Républicains), questeur de l’Assemblée, a proposé, le 21 juillet, d’imposer son port au sein de l’Hémicycle. Quelques semaines auparavant, l’arrivée massive de députés du Rassemblement national, tous cravatés, avait déjà fait beaucoup parler. Analysée comme une stratégie de communication visant à traduire le professionnalisme et la respectabilité du parti d’extrême droite, l’opération avait été unanimement considérée comme réussie.

La cravate est ainsi, depuis plusieurs siècles, associée à l’honorabilité et souvent synonyme d’accession à une certaine fonction sociale. Pourtant, ce simple accessoire est aujourd’hui de plus en plus considéré comme dépassé voire discriminant. Fait surprenant, le délaissement de ce symbole est le plus souvent le fait des classes dirigeantes et des catégories socioprofessionnelles supérieures. Un affranchissement qui en dit davantage sur la communication de ces dirigeants que sur leur réelle transformation.

Le cabinet Segalen et Associés [conseil indépendant spécialisé dans la recherche de dirigeants, d’administrateurs] notait ainsi, dans une étude d’image publiée en mars, que près d’un directeur général du CAC 40 sur deux avait délaissé la cravate au moment de sa photographie institutionnelle. Cet abandon ne s’accompagne pourtant pas de changements dans les profils de ces dirigeants – et de leurs proches –, dont les parcours restent semblables à ceux de leurs illustres prédécesseurs. Marqueur fort du caractère ­illusoire de cette transformation, l’immense majorité des cadres dirigeants de ces entreprises continue de porter quotidiennement la cravate. Comment interpréter ce privilège de happy few ? Ne pas porter de cravate est devenu le signe de celui qui n’a plus de problème d’acceptabilité. C’est également le signe d’une appropriation des codes des dirigeants de la tech, qui furent les premiers à abandonner la cravate.

Mark Zuckerberg avait ainsi défrayé la chronique – et encouru les foudres des analystes – en arborant il y a dix ans un sweat à capuche lors de ses rencontres avec des investisseurs peu de temps avant l’introduction en Bourse de Facebook. Un débat qui, force est de constater, apparaît aujourd’hui totalement désuet tant le monde de la tech a réussi à casser les codes du traditionnel costume cravate. L’agilité de ces personnalités de la tech suscite la convoitise des dirigeants traditionnels, qui cherchent à emprunter ces nouveaux codes. Cette agilité vestimentaire, qui semble influencer aujourd’hui jusqu’au sommet de l’Etat, a pourtant des limites nettement définies.

Canicule: François de Rugy sans cravate… et sans idées !

Canicule: François de Rugy sans cravate… et sans idées !

Pour donner l’exemple de la lutte contre la canicule, l’inénarrable ministre de la transition écologique, François de Rugy est venu bavasser sans cravate sur BFM télé. Et de justifier ce geste révolutionnaire :

« Au Japon, il y a déjà de nombreuses années, il y avait des instructions données, les ministres, les dirigeants d’administrations ne devaient pas mettre de cravate pour montrer l’exemple, au travail, d’alléger la tenue vestimentaire pour s’adapter à ces canicules« . Quand on n’a pas d’idées comme de Rugy,  il faut bien chercher quelque chose pour marquer son originalité. On a les originalités qu’on peut. De Rugy,  c’est l’archétype de la voix de son maître qui peut inlassablement répéter ce que dit Macron. Jamais la moindre aspérité, ni la moindre créativité et encore moins de dynamisme. De Rugy c’est le ministre du gouvernement le plus discret, le plus flexible  Aussi flexible que les couleuvres qu’il avale. L’aristo de Rugy n’est pas vraiment coutumier des révolutions, ils préfèrent avancer discrètement à travers les tendances et les partis. Pourtant s’il veut un jour devenir Premier ministre il faudra qu’il en fasse quand même un peu plus. Par exemple venir sans-culotte à la télévision un jour de canicule mais peut-être le symbole porterait-t-il ses convictions démocratiques ?

 

La révolution de la cravate de Mélenchon

La révolution de la cravate de Mélenchon

 

On a les révolutions qu’on peut ! Celle de Mélenchon consiste à interdire le port de la cravate aux membres de son groupe parlementaire. Un véritable acte de rébellion contre l’ordre établi, le capitalisme, le libéralisme, les multinationales et l’impérialisme. Du coup, la chemise classique est aussi abandonnée au profit du col Mao. Une sorte d’adaptation des critères vestimentaires sur l’idéologie communiste des insoumis. Avec une particularité toutefois, ces néo-communistes ne recrutent guère dans la classe ouvrière mais  plutôt chez les cols blancs (Mao ou classiques). Témoin la sociologie des membres du groupe des insoumis qui ne comprend aucun ouvrier mais surtout des fonctionnaires. Le Che Guevara français qui rêve de refaire 1789 pédale dans le passé en suivant parfois des chemins de traverse qui ont conduit plusieurs pays récemment à la misère et la dictature comme à Cuba ou au Venezuela. Mélenchon  disait de Chavez -qui a tué l’économie et la démocratie de son pays- : « c’est l’idéal inépuisable de l’espérance humaniste de la révolution ». Dommage car l’homme ne manque pas de culture mais il la sacrifie sur l’autel du populisme au point de faire de son parti une sorte de front national de gauche. Sa radicalité toute virtuelle, l’invective permanente toute réelle et ses caricatures discréditent évidemment son image mais aussi sa vision passéiste et son projet illusoire.  La suppression de la cravate pour les nouveaux parlementaires des insoumis constitue un acte un peu court de rupture avec le capitalisme. Mélenchon c’est un peu « coco,  la cravate » !




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