Le covoiturage : une bonne idée dénaturée
L’idée du covoiturage consiste à mutualiser l’utilisation d’un véhicule particulier et de ce point de vue c’est économiquement et écologiquement rationnel. Pour autant la confusion s’installe entre les taxis classiques et certains prestataires de services intermédiaires entre les particuliers. Du coup il devient impossible de distinguer l’activité marchande et le service entre particuliers (qui se limite à partager les frais de transport sans activité marchande). D’où des conditions de concurrence déloyales sur le plan social et fiscal. (C’était déjà le cas entre VTC et taxis classiques).Il suffit de saisir un lieu de départ et une destination en un simple clic sur le téléphone. Pour cette course citadine, le prix est estimé entre 13 et 17 euros pour 13 km. Au volant des particuliers qui cherchent un complément de revenu. « J’ai perdu mon emploi il y a quelque mois de cela. Je suis en pleine recherche d’emploi donc en attendant cela m’aide à compenser la perte de mon salaire », explique Ahmed Rahaoui, chauffeur UberPop. 80% du montant est reversé au conducteur. Pour devenir chauffeur, tout est très simple: il faut s’inscrire sur internet. Il suffit de posséder un véhicule et de transmettre les documents en règle. Les courses sont limitées à quinze heures par semaine. Ce covoiturage urbain connaît un succès grandissant auprès des utilisateurs. Cependant les taxis professionnels dénoncent une concurrence déloyale. « Aujourd’hui il y a des particuliers qui font le même boulot que nous et qui sont moins rémunérés que nous donc cela nous pénalise », explique un chauffeur de taxi.