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Sondage Covid-19: 79 % inquiets

Sondage Covid-19: 79 % inquiets

Selon un sondage de l’institut Odoxa-Dentsu Consulting pour Le Figaro et Franceinfo, ils sont 79% à s’inquiéter pour la santé de leurs proches et 53% à se dire préoccupés pour eux-mêmes. L’action gouvernementale reste ainsi sévèrement jugée. Pour les trois-quarts de la population, l’exécutif «ne prend pas les bonnes décisions au bon moment» et ne «sait pas où il va». Pire, ils continuent de penser que le gouvernement «ne leur dit pas la vérité».

L’obligation du port du masque en extérieur dans les villes concernées suscite une large adhésion (70 %), tout comme la récente fermeture des gymnases et salles polyvalentes dans les zones d’alerte renforcée. Mais le soutien est limité sur la fermeture des bars et restaurants - 50% de soutiens, autant d’opposants – et sur un éventuel reconfinement général qui est lui, très majoritairement rejeté (74%).


Covid 19 . Trop de bavardages des médias pour 60% des Français

Covid 19 . Trop de bavardages des médias pour 60% des Français

60% des sondés estiment que la place accordée à la pandémie dans les médias a été trop importante (une opinion qui atteint même 65 % chez les 65 ans et plus, et 66 % chez les CSP.  Les Français réagissent sainement face à la marée très contradictoire d’informations qui circulent sur les médias à propos du Covid 19. Des contradictions par ailleurs alimentées par le corps médical lui-même. Selon un sondage réalisé par l’institut Viavoice pour les Assises internationales du journalisme de Tours en partenariat avec Le Journal du Dimanche, France Télévisions, France Médias Monde et Radio France, les citoyens veulent des informations constructives qui proposent des solutions à l’épidémie, tout en la jugeant trop présente dans les médias. 60% des sondés estiment que la place accordée à la pandémie dans les médias a été trop importante.

Sévérité et exigence! Voici ce qui ressort du sondage sur le traitement médiatique de la crise sanitaire réalisé par l’institut Viavoice pour les Assises internationales du journalisme de Tours en partenariat avec Le Journal du Dimanche, France Télévisions, France Médias Monde et Radio France. « Particulièrement en cette période, analyse Stewart Chau, consultant Viavoice, les Français veulent un journalisme expert, digne de confiance, qui sécurise et qui rend service à chacun. » La principale attente, pour 51% des sondés : des informations constructives, qui proposent des solutions pour se protéger de la maladie.

« C’est le signe de l’utilité du journalisme, et ça, c’est une bonne nouvelle », se réjouit Jérôme Bouvier, président de l’association Journalisme & Citoyenneté et organisateur des Assises. Autres signes encourageants : une majorité de Français ont une opinion positive du rapprochement des médias avec leur public (37% l’estiment nécessaire et 19% intéressant). De même pour le travail de fact checking afin de lutter contre les fausses nouvelles : pour 33%, il a été nécessaire, pour 16% utile et 29% jugent qu’il n’a pas été assez important.

Covid-19: l’invraisemblable communication du gouvernement

Covid-19: l’invraisemblable communication du gouvernement

 

 

Comme pour l’affaire des masques, le gouvernement réitère son invraisemblable communication. Il y a d’abord les contradictions permanentes sur la réalité de la remontée des contaminations sous-estimées en juillet et sans doute surestimées en septembre. Du coup, les mesures sont à géométrie variable y compris chez le ministre de la santé qui parlent pourtant beaucoup, qui parle mais se montre aussi confus que lors de l’affaire des masques concernant la politique sanitaire .

À la décharge des responsables politiques, les experts médicaux ne cessent de se contredire sur l’ampleur d’une éventuelle nouvelle vague et même sur sa réalité. L’affaire des tests est vraiment révélatrice de cette espèce de confusion permanente vis-à-vis des mesures de protection.

La vérité sans doute c’est que personne au plan de l’administration centrale n’a prévu les moyens d’affronter une éventuelle seconde vague et là encore l’absence de moyens explique les décisions contradictoires. La France est un des pays désormais les plus touchés en raison de ses contradictions. Dans le même temps à noter que l’Allemagne a enregistré moitié moins de morts mais évidemment a mis en place des mesures plus simples et beaucoup plus respectées. Résultat l’économie ne subira qu’une baisse de 5 % tandis que le produit intérieur brut de la France va enregistrer un écroulement de 10 %. Avec la grippe classique les défenses de patients porteurs de pathologies graves vont s’affaiblir et contribuer à la diffusion du virus qui va repartir de plus fort à partir d’octobre. Ce n’est pas le nouveau découpage technocratique distinguant les risques par département qui changera quelque chose à l’impréparation de la politique sanitaire face à la résurgence du virus.

 

Covid-19: colère des élus locaux contre Olivier Véran

Covid-19: colère des élus locaux contre Olivier Véran

Une colère assez justifiée des collectivités locales qui reprochent surtout à Olivier véran. et à son administration de prendre des décisions du niveau central sans pratiquement aucune concertation avec les élus. Évidemment le motif de mécontentement concerne notamment les bars et les restaurants dont beaucoup ont sans doute disparaître compte tenu des énormes pertes de chiffre d’affaires au cours de l’année.

Les critiques ne cessent de monter à l’égard du ministre de la santé dans les décisions paraissent de plus en plus floues et de plus en plus contradictoires. Le président de la république lui-même avait semblé secouer un peu son ministre. Il faut dire qu’après le scandale des masques, le ministre de la santé ne s’est guère montré plus cohérent pour gérer la pagaille en matière de tests.

Certes Olivier Ferrand est assez prolixe il parle, il parle énormément au point d’ailleurs de noyer son auditoire dans une espèce de flou pseudo scientifique. En tout cas il est devenu la cible de nombre de responsables locaux, les élus des Bouches-du-Rhône en particulier vivent aussi ces annonces comme une douche froide. Renaud Muselier, le président de la région Paca, était toujours très remonté contre Olivier Véran jeudi matin, au lendemain du vif échange qu’il avait eu avec le ministre. Muselier lui a dit tout le mal qu’il pensait de sa méthode et des conséquences économiques de sa décision. Ces tensions se sont illustrées par une véritable passe d’armes sur les réseaux sociaux avec Véran. En fin d’après-midi, le président de Paca annonçait même sur Twitter le dépôt d’un «recours en référé-liberté contre l’arrêté préfectoral, avec des restaurateurs et des cafetiers directement touchés par les mesures annoncées. Ensemble, nous manifesterons demain matin devant le Tribunal de commerce de Marseille».

Michèle Rubirola, la maire de Marseille, a exprimé sa «colère» en affirmant qu’elle n’avait pas été «consultée» et dénoncé une décision infondée.  Renaud Muselier conteste la conception de la concertation d’Olivier véran : «Un coup de téléphone n’est pas une concertation, quand l’appel est passé à 18 h 30 pour une intervention à 19 heures, dans la précipitation. Cette décision est unilatérale, inadaptée et injuste! Vous pensez être courageux, en fait vous perdez votre sang-froid.» Pour couronner le tout, l’Association des maires de France a mis en garde le gouvernement, considérant que cette «méthode autoritaire, solitaire et non concertée» portait «en elle un risque d’ajouter à la crise sanitaire une crise de confiance».

Covid-19: colère des élus locaux contre Olivier Véran

Covid-19: colère des élus locaux contre Olivier Véran

 

Une colère assez justifiée des collectivités locales qui reprochent surtout à Olivier véran. et à son administration de prendre des décisions du niveau central sans pratiquement aucune concertation avec les élus. Évidemment le motif de mécontentement concerne notamment les bars et les restaurants dont beaucoup ont sans doute disparaître compte tenu des énormes pertes de chiffre d’affaires au cours de l’année.

Les critiques ne cessent de monter à l’égard du ministre de la santé dans les décisions paraissent de plus en plus floues et de plus en plus contradictoires. Le président de la république lui-même avait semblé secouer un peu son ministre. Il faut dire qu’après le scandale des masques, le ministre de la santé ne s’est guère montré plus cohérent pour gérer la pagaille en matière de tests.

Certes Olivier Ferrand est assez prolixe il parle, il parle énormément au point d’ailleurs de noyer son auditoire dans une espèce de flou pseudo scientifique. En tout cas il est devenu la cible de nombre de responsables locaux, les élus des Bouches-du-Rhône en particulier vivent aussi ces annonces comme une douche froide. Renaud Muselier, le président de la région Paca, était toujours très remonté contre Olivier Véran jeudi matin, au lendemain du vif échange qu’il avait eu avec le ministre. Muselier lui a dit tout le mal qu’il pensait de sa méthode et des conséquences économiques de sa décision. Ces tensions se sont illustrées par une véritable passe d’armes sur les réseaux sociaux avec Véran. En fin d’après-midi, le président de Paca annonçait même sur Twitter le dépôt d’un «recours en référé-liberté contre l’arrêté préfectoral, avec des restaurateurs et des cafetiers directement touchés par les mesures annoncées. Ensemble, nous manifesterons demain matin devant le Tribunal de commerce de Marseille».

Michèle Rubirola, la maire de Marseille, a exprimé sa «colère» en affirmant qu’elle n’avait pas été «consultée» et dénoncé une décision infondée.  Renaud Muselier conteste la conception de la concertation d’Olivier véran : «Un coup de téléphone n’est pas une concertation, quand l’appel est passé à 18 h 30 pour une intervention à 19 heures, dans la précipitation. Cette décision est unilatérale, inadaptée et injuste! Vous pensez être courageux, en fait vous perdez votre sang-froid.» Pour couronner le tout, l’Association des maires de France a mis en garde le gouvernement, considérant que cette «méthode autoritaire, solitaire et non concertée» portait «en elle un risque d’ajouter à la crise sanitaire une crise de confiance».

Covid-19 : un manque de stratégie à long terme

Covid-19 : un manque de stratégie à long terme

 

Dans une tribune au « Monde », sept médecins estiment que le port du masque en extérieur est discutable scientifiquement, mais que les pouvoirs publics doivent conserver une ligne rouge : éviter la saturation du système de santé.

Al ‘heure où la dynamique épidémique s’accélère, représentant une menace sérieuse pour certaines régions, se pose la question, difficile, des nouvelles mesures à prendre. Devant l’imprévisibilité de l’évolution de cette pandémie, le principe de précaution paraît séduisant. Il faut cependant se prémunir de la tentation d’un covido-centrisme, qui consisterait à penser qu’absolument toute mesure visant à réduire la circulation du virus est bonne à prendre, indépendamment des conséquences à court et long termes qu’elle risque d’avoir sur l’ensemble de la population.

Au fond, chaque nouvelle mesure doit être prise en respectant le même principe de précaution, lequel n’envisage pas uniquement le risque sanitaire, mais aussi les risques économiques et sociaux. Il faut s’assurer que de nouvelles mesures contraignantes − en particulier le recours à un nouveau confinement, même partiel − ne risquent pas d’exposer une partie de la population à une plus grande précarité sociale fragilisant leur état de santé et pouvant aboutir, dans certains cas, à une mort prématurée.

Des mesures discutables

On a observé de manière frappante lors du grand confinement que les différentes classes sociales n’ont pas été également impactées par les mesures de restriction : les plus précaires en ont subi les conséquences de plein fouet. C’est un paradoxe, mais des mesures sanitaires visant à préserver la vie de certains peuvent, par leur impact social, surexposer la frange la plus précaire de la population.

Même avec l’espoir d’une vaccination disponible et efficace dans les six prochains mois, il semble acquis que le Covid-19 est là pour durer, et il faut accepter que cette maladie fasse désormais partie de notre monde.

Le conseil scientifique a récemment souligné que le gouvernement allait devoir prendre des décisions difficiles. Certaines mesures déjà mises en œuvre sont efficaces et ont été bien suivies : les limitations de rassemblements massifs, le port du masque en lieu clos, le lavage des mains et la stratégie test-isolement-traçage étaient des mesures raisonnables et indispensables. Elles ont permis que la reprise de l’épidémie soit beaucoup plus lente que la première vague, et de limiter les contaminations des personnes à risque.

Mais d’autres décisions, comme l’obligation du port du masque en extérieur, sont discutables scientifiquement. Elles risquent de générer le doute et de limiter l’adhésion d’une partie de la population aux recommandations sanitaires en général, y compris celles qui, pourtant, restent indiscutables.

 

Covid-19 États-Unis : le vaccin avant novembre ?

Covid-19 États-Unis : le vaccin avant novembre ?

 

Aux États-Unis, la course au vaccin s’inscrit dans la surenchère de la campagne électorale. Ainsi le président américain avait-il annoncé un vaccin disponible avant la fin 2019. Mais le calendrier électoral et scientifique s’accélère, en tout cas se durcit. Du coup, l’administration américaine demande aux Etats d’ être prêts pour une distribution massive du vaccin avant novembre. Une opération essentiellement médiatique pour renforcer la crédibilité du président américain car aucun vaccin n’aura démontré son efficacité à cette échéance. À moins de faire comme en Russie et de diffuser un vaccin qui n’a pas été testé scientifiquement sur une population suffisante afin de vérifier sa pertinence et ses contre-indications. Trump et Poutine veulent être les premiers en politique et en recherche médicale. Une compétition très dangereuse car le temps scientifique n’est pas le temps politique. On sait que Trump est  mal placé dans les sondages et accélère sa campagne électorale ; il  a besoin de ce vaccin avant les élections. Il en est de même pour Poutine qui a besoin d’une majorité en Russie pour approuver le bricolage constitutionnel qui lui permettra d’exercer pouvoir pendant une vingtaine d’années alors  qu’ils dirigent déjà la Russie depuis 20 ans.

Les Centres américains de prévention et de lutte contre les maladies (CDC) «demandent urgemment» que les Etats fassent le nécessaire afin que les centres de distribution d’un futur vaccin puissent être «complètement opérationnels d’ici le 1er novembre 2020», a écrit leur directeur Robert Redfield, dans une lettre envoyée aux Etats la semaine dernière. Le patron des CDC mentionne notamment la levée de restrictions administratives, ou la délivrance de permis et licences. Il s’agit d’une nouvelle indication que la course au vaccin est lancée à toute allure dans le pays, le plus touché au monde par la pandémie.

Le risque c’est qu’on sorte à la va-vite un vaccin non testé qui n’aurait qu’une efficacité relative ou encore limitée. Le risque est aussi de théoriser la vaccination par un produit qui pourrait entraîner par ailleurs de graves conséquences pathologiques.  De ce point de vue la course aussi bien politique mais aussi la course de certains grands laboratoires pharmaceutiques contredits les procédures scientifiques habituelles d’habilitation et de diffusion d’un traitement préventif contre les virus.

Découverte d’un traitement contre le Covid-19 :  » rester très prudent » ( infectiologue)

Découverte d’un traitement contre le Covid-19 :  » rester très prudent » ( infectiologue)

 

Un infectiologue affirme qu’il convient de rester relativement prudent vis-à-vis de l’éventuelle découverte d’un traitement par le CNRS. Ce n’est pas la première fois qu’on annonce en effet une découverte dans ce domaine. On a même assisté à un affrontement entre les partisans de tel ou tel labo qui financent aussi des experts qui s’expriment. Par ailleurs les institutions de recherche défendent aussi leur boutique avec leur soutien à tel ou tel traitement. « Il faut rester extrêmement humbles et très prudents, et avancer pas à pas », alerte donc lundi 31 août sur franceinfo le docteur Benjamin Davido, infectiologue à l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches (Hauts-de-Seine), alors qu’une équipe de chercheurs français (CNRS) affirme avoir trouvé une solution efficace pour lutter contre le Covid-19 – un spray nasal ou encore des pastilles sous la langue.

« On est dans du traitement préventif, alors même qu’on ne sait pas bien quels individus cibler en traitement de prévention », fait-il valoir.

 

« On nous a lancé, depuis le début de l’épidémie, beaucoup de pistes sur des traitements curatifs, préventifs, mais pour l’instant aucun n’a vu le jour, indique l’infectiologue. Aujourd’hui, la bonne nouvelle pour les malades, c’est qu’on sait mieux soigner les gens car il n’y a plus d’afflux massif de malades à l’hôpital, et qu’on a beaucoup appris de la première vague », affirme Benjamin Davido.

Il estime que « ce serait bien si on arrivait à avoir un vaccin à l’été prochain, l’été 2021″ mais selon lui la difficulté tient dans les différents paramètres à prendre en compte simultanément tels que  »l’immunogénicité, savoir si on aura des anticorps qui vont durer dans le temps. On a vu que des individus jeunes n’avaient pas beaucoup d’immunité naturelle ». Se pose ainsi la question des rappels et du calendrier vaccinal.  »Il nous faut plus de temps pour avancer sur l’immunité », insiste Benjamin Davido.

 

Covid-19 : Paris et Marseille menacées de mesure de reconfinement

Covid-19 : Paris et Marseille menacées de mesure de  reconfinement

 

Les préfets pourraient être amenés à prendre à nouveau des mesures de confinement dans la région parisienne et dans la zone  marseillaise en raison d’une reprise du virus. Pourraient être concerné des établissements commerciaux comme les cafés restaurants et lieus de rassemblement. Dans un premier temps,  il y aura  une extension des zones géographiques où le port du masque est obligatoire. Les préfets pourront aussi imposer des conditions particulières notamment en termes d’horaires et de conditions d’accueil des établissements qui accueillent du public.

Un  décret faisant fait passer ces deux zones en zone de circulation active du virus , un texte paru ce vendredi matin au Journal officiel

 

En conséquence, « les préfets pourront être amenés si la situation épidémique l’exige à prendre de nouvelles mesures comme des modulations d’ouverture de certains lieux par exemple », avait-il précisé. Selon la DGS, les indicateurs de l’épidémie continuent de se dégrader en France.

En concertation avec les Agences régionales de santé et les élus locaux, les préfets pourront ainsi décider de la fermeture des restaurants, des marchés ou limiter les rassemblements y compris dans les établissements de culte, sauf cérémonie funéraire. Figure aussi la possibilité d’interdire les déplacements de personnes conduisant à la fois à sortir d’un périmètre défini par un rayon de 100 kilomètres de leur lieu de résidence et à sortir du département dans lequel ce dernier est situé, sauf exceptions définies.

La liste de ces mesures est détaillée dans l’article 50 du décret du 10 juillet 2020  »prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de Covid-19 dans les territoires sortis de l’état d’urgence sanitaire ». L’objectif est de donner aux préfets les moyens de réagir efficacement, explique-t-on au ministère de la

Covid-19 : un protocole scolaire tordu

Covid-19 : un protocole scolaire tordu

Le protocole qui doit s’appliquer à la rentrée et qui remplace celui du 22 juin est sans doute déjà obsolète avant d’être mis en application. Un protocole pour le moins tordu et contradictoire au moment ou on constate une montée importante des contamination compris chez les jeunes.

 

Le nouveau texte indique que « dans les espaces clos (salles de classe, ateliers, bibliothèques, réfectoires, cantines, internats…), la distanciation physique n’est pas obligatoire lorsqu’elle n’est pas matériellement possible ou qu’elle ne permet pas d’accueillir la totalité des élèves ». Consigne est toutefois donnée « d’organiser les espaces de manière à maintenir la plus grande distance possible entre les élèves ». Dans les espaces extérieurs, les mesures de distanciation physique n’existent plus non plus. Résumé : les mesures de distanciation deviennent facultatives. La mesure sera remplacée par le port du masque mais seulement au  collège des l’âge de 11 ans .   »dans les espaces clos et extérieurs lors de leurs déplacements ». Idem en classe, « lorsque la distanciation d’un mètre ne peut être garantie et qu’ils sont placés face à face ou côte à côte ». Le masques est « à proscrire » en maternelle et « pas recommandé » en primaire.

Pendant les récréations, l’accès aux jeux ainsi qu’aux bancs et « espaces collectifs extérieurs » sera de nouveau possible sans restriction. « La mise à disposition d’objets partagés au sein d’une même classe ou d’un même groupe constitué (ballons, jouets, livres, jeux, journaux, dépliants réutilisables, crayons…) est permise », sans condition de désinfection donc, peut-on également lire dans le texte du ministère.

Pour les récréations, les mesures complètement compréhensibles. Contrairement à ce qui avait été mis en place en juin lors de la reprise, avec notamment des heures de récréations échelonnées, « la limitation du brassage entre classes et groupes d’élèves n’est plus obligatoire », précise aussi le protocole. Cependant, il est indiqué que les établissements scolaires « organisent le déroulement de la journée et des activités pour limiter, dans la mesure du possible, les regroupements et les croisements importants ». Une vigilance particulière doit être prise pour les « arrivées et départs ».

Pour renouveler l’air, le protocole indique que les locaux doivent être aérées « toutes les trois heures » (avant l’arrivée des élèves, durant les récréations et la pause du midi, et le soir), pendant « au moins 10 à 15 minutes ». Par ailleurs, un nettoyage des sols et des tables et bureaux  doit être « réalisé au minimum une fois par jour ». Idem pour les poignées de porte par exemple.

Pour les enseignants en maternelle, le port du masque pour le personnel n’est pas obligatoire. Il l’est dans les autres niveaux (primaire, collège et lycée), sauf quand l’enseignant est « à une distance d’au moins un mètre des élèves ». Le nouveau protocole précise que lorsqu’il n’est pas utilisé, le masque doit être « soit suspendu à une accroche isolée, soit replié sans contacts extérieur/intérieur (ne pas le rouler) et stocké dans une pochette individuelle ». Des masques – deux par jour de présence – seront mis à disposition pour les professeurs.

Par contre dans les universités, « Une distanciation physique d’un mètre ou d’un siège d’écart est préconisé », précise le communiqué. Si cela n’est pas possible, le masque est alors obligatoire. De manière générale, « le port du masque dans les salles d’enseignement est fortement recommandé », est-il aussi écrit. En respectant les consignes sanitaires, les restaurants universitaires, espaces de coworking ou encore salles de sport seront de nouveau ouverts. Un ensemble de mesures particulièrement incohérentes très critiqués par les syndicats d’enseignement.

COVID-19: un conseil de défense pour rendre le masque obligatoire

COVID-19: un conseil de défense pour rendre le masque obligatoire

Devant la montée des contaminations en France et la crainte d’une nouvelle vague très forte en automne et en hiver, Macron va convoquer un conseil de défense pour renforcer les mesures de prévention. Le port du masque pourrait être généralisé et obligatoire à l’extérieur du domicile. En outre des mesures de confinement ciblé pourrait être décidé .

« Je crois qu’il faut prendre l’habitude de porter ce masque », a indiqué depuis Beyrouth Emmanuel Macron, rappelant que le précédent Conseil de défense avait autorisé « les élus qui le souhaitaient d’imposer le port du masque dans certaines conditions, y compris à l’extérieur ».

Sur la semaine du 27 juillet au 2 août, 7565 personnes ont été testées positives en métropole, soit +33% par rapport à la semaine précédente qui avait vu un bond du nombre de cas (+57%, avec 5695).

Le bilan quotidien publié jeudi par la direction générale de la Santé va dans le même sens: 1604 cas confirmés dans les dernières 24 heures, après 1695 la veille, alors que ce chiffre a repassé la barre des 1000 depuis fin juillet.

Mardi, le Conseil scientifique, qui guide le gouvernement dans la lutte contre la Covid-19, avait prévenu que la France n’est pas à l’abri d’une reprise incontrôlée de l’épidémie, et exhorté les Français à respecter les mesures barrières.

COVID-19: L’OMS pour un vaccin sûr !

COVID-19: L’OMS pour un vaccin sûr !

 

À juste titre l’OMS plaide pour le développement d’un vaccin sûr et efficace. L’organisation mondiale de la santé commence à s’inquiéter de ses multiples déclarations de pays et ou d’industries pharmaceutiques qui affirment être pratiquement prêts à diffuser leur vaccin. Des annonces généralement très prématurées qui correspondent davantage à des préoccupations financières qu’à des objectifs scientifiques. Ainsi à chaque annonce de la proximité d’un vaccin, l’action du laboratoire pharmaceutique monte en flèche en bourse. En outre, chaque firme pharmaceutique fait aussi la course au financement public dans tous les pays. Bref il y a souvent confusion entre problématique scientifique et problématique financière.

« Tout vaccin et tout médicament à cette fin doivent bien sûr être soumis à tous les différents essais et tests avant d’être homologués pour leur déploiement », a souligné le porte-parole de l’OMS Christian Lindmeier, interrogé sur les annonces russes – qui promettent un vaccin en octobre – au cours d’une conférence de presse en ligne.

« Il existe des lignes directrices et des directives claires, des réglementations afin de faire avancer les choses de manière sûre et efficace », a-t-il insisté.

« Parfois, des chercheurs individuels affirment avoir trouvé quelque chose, ce qui est bien sûr, en tant que tel, une excellente nouvelle. Mais entre trouver ou avoir la possibilité d’avoir un vaccin qui fonctionne et avoir franchi toutes les étapes, il y a une grande différence », a-t-il dit en soulignant que l’OMS n’avait pour l’heure « rien vu d’officiel ». La Russie a annoncé lundi que trois entreprises biomédicales seraient en mesure de produire dès septembre et de manière industrielle un vaccin développé par le laboratoire de recherches en épidémiologie et microbiologie Nikolaï Gamaleïa. « Selon les premières estimations (…) nous pourrons fournir dès cette année plusieurs centaines de milliers de doses de vaccin par mois, puis par la suite jusqu’à plusieurs millions en début d’année prochaine », a affirmé le ministre russe du Commerce Denis Mantourov à l’agence publique TASS.

Des chercheurs ont toutefois exprimé leur préoccupation face à la rapidité de la mise au point des vaccins russes, en estimant que certaines étapes pourraient être sautées afin d’accélérer le travail sous la pression des autorités. L’OMS de son côté insiste sur la nécessité de suivre les règles permettant un « développement sûr d’un vaccin », « afin de s’assurer que nous savons contre quoi le vaccin agit, à qui il peut aider et, bien sûr, également s’il a des effets secondaires négatifs, si les effets secondaires médicaux sont plus importants que le bénéfice réel ». La course au vaccin est lancée à travers la planète avec actuellement 26 candidats vaccins au stade des essais cliniques (testés chez l’être humain) et 139 au stade de l’évaluation pré-clinique, selon des données de l’OMS.

L’après Covid 19 pour l’agriculture française

L’après Covid 19 pour  l’agriculture française

Denis Fumery, agriculteur, et président de l’association Villes-Campagnes explique les conséquences du CIvid 19 pour l’agriculture française et considère qu’on ne peut pas déléguer notre alimentation à d’autres.

 

 

« L’agriculture française est confrontée à une crise d’ampleur inédite qui, combinée aux difficultés auxquelles l’exposent ses vieux démons, la mettent à genoux. En effet, c’est un tableau sombre qui s’offre à Julien Denormandie, nouveau ministre de l’Agriculture de notre pays. La filière vitivinicole se retrouve avec un milliard de litres de vin en excédent. Les ventes des boulangeries ont plongé de 30 %, la production laitière ne trouve plus de débouchés à l’export, 450.000 tonnes de pommes de terre n’ont pas été consommées entre mars et juillet. L’horticulture affiche 1,4 milliard d’euros de pertes sèches. On se retrouve face à un inventaire à la Prévert où tout semble crier : catastrophe !

Mais il est à noter que l’exécutif français n’est pas resté inactif face à cette situation. Des mesures ont été prises : 145 millions d’euros ont été alloués à la mise en place d’une distillation de crise pour transformer le vin en bioéthanol ou en gel hydroalcoolique. La filière pomme de terre, qui s’attend à un manque à gagner de 200 millions d’euros en raison de la crise, a reçu l’assurance d’être accompagnée par le ministère de l’Agriculture.

Toute crise porte en elle les germes de lendemains meilleurs. Et celle-ci n’échappe pas à la règle. Outre l’élan de sympathie et de curiosité qu’elle a suscité en direction du monde agricole, la pandémie du Covid-19 pourrait donner à la France l’occasion de repenser son agriculture et de lui redonner des couleurs. On n’en attendrait pas moins de la nation de Sully.

Par où pourrait-on commencer une entreprise aussi ambitieuse ? Une première option consisterait à amoindrir les coûts de production afin de permettre à l’agriculteur de mieux vivre de son métier et d’être compétitif sur un marché mondial en perpétuel changement.

Une intervention ferme dans le domaine du prix des engrais pourrait à la fois offrir cette bouffée d’air dont a besoin l’agriculture française, mais aussi envoyer un signal fort en direction du monde agricole. En effet, l’an dernier, l’Union européenne a adopté un taxe anti-dumping qui a affecté le secteur des engrais. La mesure qui ciblait trois pays (USA, Russie et Trinidad et Tobago) intervenait suite à une plainte de Fertilizers Europe. Cette volonté affichée de protéger les producteurs d’engrais du vieux continent à eu un contrecoup pour les agriculteurs. Désormais, les prix des engrais sont maintenus à des niveaux artificiellement élevés, ce qui grève notre compétitivité. Étrange situation que celle où les 27 se retrouvent à protéger l’industrie des fertilisants au détriment de sa propre agriculture. Déjà pour le compte de l’année 2019, l’Insee estime que les prix des engrais ont progressé de 9,4 %. Cette hausse a entraîné mécaniquement une baisse des volumes de l’ordre de 15,3 %. Cette situation s’est traduite par des contre-performances pour des filières comme l’horticulture, la pomme de terre ou encore la vitiviniculture. Quant à la filière céréalière, ses bons résultats sont masqués par la chute des cours mondiaux, une lutte âpre dans la conquête des marchés à l’export. Dans ce contexte, un renchérissement du prix des engrais contribue à plomber les marges des producteurs.

Difficile donc de comprendre le silence de la France devant l’adoption de cette taxe par le Comité des instruments de défense commerciale (IDC), surtout quand on sait que l’Hexagone importe 95,1 % des minéraux utilisés comme engrais. Premier consommateur de phosphate et leader de la consommation d’azote sur le vieux continent, le silence de la France lors de l’adoption des lois anti-dumping sur les engrais coûtera 2,8 milliards d’euros aux producteurs céréaliers. Il faut croire que c’est ce qu’a compris l’exécutif quand le président Macron déclarait au soir du 12 mars 2020 : « Déléguer notre alimentation [...] à d’autres est une folie.

La crise offre aujourd’hui l’opportunité aux dirigeants de jeter un regard neuf sur ces décisions et de repenser la politique agricole commune afin de la rapprocher de son esprit original et d’en faire le lieu où s’unissent toutes les forces agricoles du continent, plutôt qu’un outil de blocage qui paralyse et sclérose le monde agricole.

Face à la crise, l’heure doit être à l’audace. Il faudra innover pour survivre et regagner les parts de marché que l’agriculture perd chaque année à l’exportation. Le savoir-faire du terroir français doit retrouver le lustre qui est le sien. Mais cette reconquête ne passera pas par la frilosité et le recroquevillement du « c’était mieux avant », mais par une adoption responsable de l’apport des technologies afin de développer des avantages compétitifs.

Néanmoins, la plus grande des victoires du monde agricole français ne viendra pas de son internationalisation, mais de sa redécouverte et de sa compréhension par un acteur si proche, mais à la fois si lointain : le citoyen français lui-même. À cet égard, le Covid-19 a créé un momentum dont il convient de tirer le meilleur. Les villes et les campagnes doivent se redécouvrir. Les citoyens doivent se rapprocher de ceux qui les nourrissent et comprendre comment le repas qui se retrouve dans leurs assiettes est produit et quels sont les choix qui ont motivé telle ou telle option.

Dans un pays qui a récemment connu le triomphe d’un dynamique écologiste lors des dernières municipales, cette démarche ne serait pas dénuée de sens. Mais pour que ce vœu s’accomplisse, il faudra également que le monde rural aille à la rencontre des villes, fasse preuve de pédagogie, et explique inlassablement sa démarche. Dans cette démarche, le rôle des pouvoirs publics est également capital.

Ce qui est attendu aujourd’hui de Julien Denormandie est de participer à cette dynamique qui aidera la France à redevenir la nation dont labourage et pâturage sont les deux mamelles.

Covid-19 France : alerte aux dérives

Covid-19 France : alerte aux dérives

Franck Chauvin préside le Haut conseil de la santé publique, c’est-à-dire l’organisme permanent chargé d’apporter une aide à la décision au ministre de la Santé. Ce professeur de santé publique à l’université Jean Monnet de Saint-Etienne, qui est également membre du conseil scientifique (une structure non pérenne, créée en mars) appelle la population à porter un masque dans les lieux clos et mal aérés. A respecter les gestes barrières. Et à se faire tester au moindre mal de gorge ou rhume débutant.

Le Haut conseil de la santé publique vient de publier un nouvel avis sur la rentrée. Pensez-vous que l’école pourra reprendre en septembre comme avant?
L’école doit reprendre bien sûr. Et elle doit adapter son niveau de protection à l’épidémie. Nous venons de faire des recommandations pour le niveau de risque le plus faible en période épidémique c’est-à-dire lorsque nous avons des preuves que le virus circule même faiblement. De cette « doctrine sanitaire » dépendront, je pense, les instructions qui pourront être données aux écoles. Quelles mesures seront en vigueur à la rentrée? Cela dépendra essentiellement de nos comportements pendant les vacances.

Pourquoi le Conseil scientifique a-t-il multiplié les appels à la prudence en fin de semaine dernière? Faut-il s’inquiéter d’une reprise de l’épidémie?
Nous avons décidé de prendre la parole d’abord pour des raisons conjoncturelles : nous sortons formellement de l’état d’urgence ; le pont du 14 juillet et les vacances vont conduire à des brassages importants de populations. Or on sait que c’est toujours un facteur de risque dans les épidémies.

Les consultations chez SOS Médecins pour des suspicions de Covid-19 ont augmenté de plus de 40% la semaine dernière en métropole

Depuis le déconfinement, le niveau de risque semblait faible. Quels signaux vous conduisent à inviter les Français à la prudence?
Plusieurs indicateurs épidémiologiques sont passés, ces derniers jours, du vert à l’orange. Le désormais fameux R0, c’est-à-dire le nombre de personnes contaminées par un malade, n’est pas le meilleur indicateur en ce moment car le nombre de cas positifs reste faible. Du coup, il suffit d’une petite variation du nombre de cas pour voir s’envoler ce pourcentage. Mais il a augmenté ces derniers jours et a dépassé 1. Le taux de positivité (proportion de tests positifs sur le total de tests réalisés) croît lui aussi. Et si les hospitalisations restent stables, les consultations chez SOS Médecins pour des suspicions de Covid-19 ont augmenté de plus de 40% la semaine dernière en métropole. Ce n’est forcément inquiétant en soi car certains biais de comportement peuvent inciter à appeler un médecin – désir de se faire tester avant un départ en vacances par exemple – mais ces chiffres doivent conduire à une certaine vigilance. Certes pour l’instant, on ne peut pas parler d’une circulation intense du virus et on reste dans le scénario 1 sur les quatre décrits par le Conseil scientifique, c’est-à-dire dans l’hypothèse la plus favorable d’une épidémie maîtrisée, mais ça s’accélère dans certaines zones, comme en Mayenne.

Ce département connaît-il une flambée épidémique?
Depuis le déconfinement, 350 foyers épidémiques ont été repérés. En fin de semaine, 80 donnaient toujours lieu à des investigations. Rien que vendredi, 11 nouveaux clusters sont apparus sous les radars. Des contaminations de groupe ont été repérées ces dernières semaines dans des Ehpad, des foyers d’hébergement, des lieux de vie collectifs ce qui est logique mais on commence à revoir, comme en mars, des infections à l’intérieur de foyers familiaux et de groupes amicaux, à la faveur d’un mariage ou d’un baptême. Ça signifie que le virus circule et donc qu’il faut être prudent. En Mayenne, où 7 clusters ont été mis en évidence, il y a un risque d’évoluer vers des clusters dits critiques. Le virus semble y circuler à bas bruit, il se répand sans qu’on s’en aperçoive, ce qui est l’un des « cauchemars » que nous avions envisagé comme notre troisième scénario. On n’arrive plus à savoir qui a contaminé qui ; on ne parvient plus à remonter la chaîne des cas contacts. Le contrôle de la situation pourrait nous échapper.

En Mayenne, c’est une course contre la montre qui s’engage

Comment reprendre le contrôle?
Un dépistage massif est lancé cette semaine en Mayenne. Il faut tester, tester et tester encore. Dans ce département, c’est une course contre la montre qui s’engage. On a désormais les capacités de tests suffisantes mais il peut y avoir un obstacle si les personnes ayant des symptômes ou en contact avec des gens positifs ne vont pas faire suffisamment se faire diagnostiquer. On ne peut pas forcer les gens à le faire. La suite ne dépend que de nous, et de nos comportements dépendra l’état du pays à la rentrée ou même pendant les vacances. Quand on a un signe, il faut aller se faire tester. Au moindre rhume, mal de gorge ou fièvre mais aussi si on rencontre des troubles digestifs. Le système de surveillance ne peut fonctionner que si tous les Français comprennent que se faire tester est la meilleure manière de lutter contre l’épidémie.

Un reconfinement localisé comme en Catalogne ou à Berlin est-il nécessaire en Mayenne?
Si les comportements de la population ne permettent pas de casser les chaînes de contamination, si le dépistage et les tests ne sont pas assez nombreux, il faudra sans doute à nouveau réduire les déplacements. C’est l’unique autre moyen de casser les chaînes. C’est surtout une méthode ancestrale, archaïque, celle du cordon sanitaire, à laquelle je préfère de beaucoup les tests et la mise en quarantaine des personnes positives.

Un reconfinement général est-il envisageable?
Il y a fort peu de chance. Le territoire est désormais quadrillé ; les capacités de tester sont importantes. Toutes les autorités sanitaires veillent.

Dans une pièce confinée, les gouttelettes perdent leur eau à cause de la ventilation et la particule virale continue de flotter dans l’atmosphère

Le Conseil scientifique a rappelé l’importance des gestes barrière, êtes-vous favorable à l’extension de l’obligation du port du masque à tous les lieux clos réclamé par de nombreux médecins?
Moi qui suis stéphanois et lyonnais, je prends souvent le TGV et je constate que tous les voyageurs portent un masque. Dans le métro, les gens le mettent aussi. Mais nous sommes tous gênés de voir des personnes circuler sans dans des lieux fermés, dans lesquels la densité de population est importante et la ventilation insuffisante. Certains commerces, certains bureaux sont des lieux à risque. Pour le moment, on préfère essayer de convaincre les gens de se protéger dans ces lieux-là plutôt que de prôner la contrainte. Mais si l’épidémie reprend, la question se posera.

Certains doutent encore de l’utilité du masque. Y-a-t-il des études scientifiques prouvant son efficacité?
Aucune étude contrôlée ou épidémiologique n’a encore jamais prouvé qu’une population masquée était mieux protégée qu’un groupe identique sans masque mais les indices sur son utilité s’accumulent. Nous venons d’apprendre que les gouttelettes émises en toussant et en parlant ne constituent pas le seul moyen de contamination. L’air ambiant pourrait lui aussi être contaminant, comme pour la rougeole. Dans une pièce confinée, les gouttelettes perdent leur eau à cause de la ventilation et la particule virale continue de flotter dans l’atmosphère. Même si le Haut conseil à la santé publique avait alerté dès le mois d’avril sur les risques liés à la climatisation, en mars, au début de l’épidémie, cette transmission aérienne n’était pas du tout établie. La recherche a fait des pas gigantesques. Nous savons aussi désormais qu’environ 30% des personnes contaminées ne présentent aucun symptôme tout en ayant une charge virale à peu près équivalente à celle des malades. Ceci conduit aussi à prôner le port du masque.

La possibilité d’une transmission aérienne explique-t-elle la volte-face des autorités de santé, qui, au début de l’épidémie, ne prônaient pas l’usage du masque?
Comme l’hygiène des mains et la distanciation sociale, le masque est désormais au cœur de la stratégie de prévention. En le portant, on se protège un peu mais surtout on protège les autres. Et si tout le monde s’y met, nous serons tous protégés.

Covid-19 : le remdesivir de Gilead vaut-il vraiment à 2000 euros ?

 Covid-19 : le remdesivir de Gilead vaut-il vraiment à 2000 euros  ?

 
Le  remdesivir de Gilead  est le premier à obtenir une homologation officielle. En mai, la Food and Drug Administration (FDA) américaine lui a délivré une approbation Le 25 juin, l’agence européenne du médicament a recommandé son autorisation, en attendant l’accord final de la Commission européenne. Il ne faut pas pour autant crier victoire. Au vu des résultats de ses essais cliniques, ce médicament semble accélérer la guérison des patients gravement atteints. Selon une étude internationale financée par l’Institut national américain des maladies infectieuses (NIAID) et publiée dans le New England Journal of Medicine, le remdesivir permet aux malades hospitalisés de se rétablir en 11 jours, contre 15 jours dans le groupe placebo. Mais il présente une faible réduction du taux de mortalité (avec 3%) et reste loin d’une solution fiable contre la maladie.

Ce que confirme Wikipédia » « Dès janvier 2020, cet antiviral est identifié comme option médicamenteuse à évaluer contre le COVID-192, sur la base de données sur son activité in vitro et in vivo sur les coronavirus MERS-CoV et SARS-CoV5,10.

Il a notamment fait l’objet de recherches contre le SARS-CoV-2, à la suite d’un résultat prometteur sur un patient11. Avec la chloroquine et le lopinavir/ritonavir, il faisait partie début mars 2020 des trois médicaments jugés les plus prometteurs contre le SARS-CoV-2, suite notamment à une étude chinoise publiée le 4 février 2020 dans laquelle il était associé à la chloroquine avec des résultats significatifs, mais in vitro12.

Début mars aux États-Unis, faute de données d’études cliniques randomisées en double aveugle, Zhang Zuofeng, professeur d’épidémiologie et doyen associé à la recherche à l’Ecole de santé publique de l’université de Californie à Los Angeles (UCLA) juge que les effets du médicament ne sont pas scientifiquement convaincants in vivo13.

En France, le 11 mars 2020 le Haut Conseil de la santé publique le recommande « à titre compassionnel » pour les cas graves de Covid-1914, rappelant dans un avis complémentaire (du 23 mars) qu’à ce jour « les données de sécurité disponibles pour ce médicament sont principalement issues à ce stade des données publiées sur son développement clinique dans la prise en charge des patients infectés par le virus Ebola »15. En mars 2020 le remdésivir fait en France l’objet de plusieurs essais cliniques randomisés chez des patients infectés par le virus SARS-CoV-2, notamment dans les cas graves2.

Ces patients sont mis sous surveillance clinique étroite, compte tenu des effets possibles de l’injection (hypotension artérielle notamment), de même pour leur fonctions rénale et hépatique, « en lien avec son profil de risque. En effet, le rein a été identifié comme organe cible de la toxicité dans les études non cliniques et dans les études cliniques des augmentations transitoires des ALAT et/ou des ASAT ont été rapportées »2. « À ce stade, la posologie évaluée dans la majorité des essais cliniques pour le traitement de l’infection sévère par le virus SARS-CoV-2 est similaire à celle utilisée dans la prise en charge de l’infection à virus Ebola, à savoir chez les sujets ≥ 40 kg : 200 mg à J1, puis 100 mg/j de J2 à J10 »2.

Le 29 avril 2020, The Lancet publie les résultats complets d’un premier essai16 multicentrique randomisé fait en Chine sur 237 adultes volontaires, de plus de 18 ans, en double aveugle et contrôlé par placebo duquel il n’est pas possible de conclure à des effets bénéfiques du remdésivir17. L’étude était prévue sur un plus grand nombre de cas, mais ce nombre n’a pas été atteint en raison de l’arrêt de l’épidémie dans cette région17. D’autres études, sur un plus grand nombre de patients sont nécessaires pour confirmer ou infirmer ces résultats 17.

Le laboratoire Gilead, qui est propriétaire des brevets du remdésivir, a indiqué dans un communiqué avoir réussi à ramener le cycle de production de la molécule d’un an à six mois. Néanmoins, pour augmenter la disponibilité, le laboratoire est en discussion pour accorder une licence gratuite aux entreprises prêtes à se lancer dans cette production. Actuellement, Gilead dispose d’un stock d’un million et demi de doses, elles seront fournies gratuitement pour soigner les patients présentant des symptômes graves du Covid-1918.

Le 22 mai, les résultats préliminaires d’un essai randomisé contrôlé sur 1 063 malades, publiés dans le The New England Journal of Medicine, montrent que les malades qui ont reçu le traitement ont cliniquement guéri en moyenne en 11 jours contre 15 jours pour le groupe « placebo ». En revanche, la différence de mortalité entre les deux groupes est trop faible pour écarter le facteur du hasard dans l’analyse des résultats (7,1 % dans le groupe traité contre 11,9 % dans le groupe placebo)19. Les résultats du médicament sont meilleurs chez les patients les moins sévèrement atteints 20. L’étude a été stoppée prématurément, ce qui a suscité des critiques car cela empêche de savoir si le médicament a un effet fiable sur la mortalité20. Sur la base de ces résultats préliminaires la FDA a accordé une autorisation d’utilisation, permettant aux hôpitaux américains de prescrire le remdésivir aux malades en réanimation21.

Le 25 juin, l’Agence européenne des médicaments (EMA) a recommandé l’autorisation d’une mise sur le marché conditionnelle22 de l’antiviral remdesivir au sein de l’Union européenne pour les patients atteints du Covid-19, ce qui en fait le premier médicament contre le Covid-19 à être recommandé pour autorisation dans l’UE.2« 

 

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