LIBOR : le scandale va coûter cher aux banques
Depuis juin dernier, les banques susceptibles d’avoir trafiqué les taux entre 2005 et 2009, soit en les baissant pour «sauver» un système bancaire fragilisé, soit en les augmentant pour gonfler leurs profits, répètent qu’elles «coopèrent» avec les différentes autorités (américaines, européenne, britannique, suisse, allemande, singapourienne, etc.). Elles se sont également lancées dans des enquêtes internes pour faire la lumière sur les pratiques de certains traders. Des démarches qui constistent à éplucher des milliers d’e-mails et de conversations téléphoniques. Ici et là, des têtes sautent. La presse révèle régulièrement des licenciements ou suspensions de traders, notamment chez UBS, Deutsche Telekom, ou encore RBS. Toutes veulent éviter à tout prix d’être condamnées à la décapitation – ce qui est arrivé en juin dernier à la banque britannique Barclays dont les têtes dirigeantes ont été poussées vers la sortie après avoir accepté de régler à l’amiable 360 millions de dollars pour stopper les enquêtes à son encontre sur le Libor. Malgré tout, certaines se préparent à devoir payer cher, à en croire les propos de Stephen Hester, le PDG de RBS: «RBS est une des banques empêtrées dans le scandale. Nous aurons aussi de mauvais jours à passer sous les feux des projecteurs», a-t-il concédé, s’attendant à devoir «payer beaucoup d’argent