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Calcul du pouvoir d’achat : une mesure faussée de l’évolution du coût de la vie

Calcul du pouvoir d’achat : une mesure faussée de l’évolution du coût de la vie 

C’est ‘interrogation  l’économiste Philippe Moati dans une tribune au « Monde » qui aussi pose la question de la pertinence de l’indice des prix (extraits)

« Le mouvement des « gilets jaunes » a fait ressurgir la question du décalage entre la mesure de l’évolution du pouvoir d’achat et sa perception par les Français. Elle s’était déjà imposée avec force au milieu des années 2000, amenant le gouvernement à saisir le Conseil d’analyse économique (Mesurer le pouvoir d’achat, Philippe Moati et Robert Rochefort, Rapport du CAE n° 73, La Documentation française, 2008) et à former une commission (la commission Quinet) chargée de proposer de nouveaux indicateurs.

Depuis, l’Insee livre régulièrement une mesure de la dynamique du pouvoir d’achat qui tient compte de la croissance démographique (la croissance du pouvoir d’achat par unité de consommation) et produit des séries sur l’évolution du niveau de vie selon différentes caractéristiques des ménages à partir de données individuelles. L’institut tient également une comptabilité du poids des dépenses « pré-engagées » (loyer, énergie, assurances, etc.).

Même en comblant ainsi une partie du fossé qui sépare l’approche macroéconomique du pouvoir d’achat – celle de la comptabilité nationale – et le point de vue nécessairement microéconomique des ménages, l’écart subsiste. Selon une enquête de l’Obsoco [Observatoire société et consommation] conduite en janvier 2019, à la question « par rapport à il y a cinq ans, comment estimez-vous que votre niveau de vie a évolué », 54 % des Français répondent qu’il a diminué, dont 29 % « beaucoup ».

Ils ne sont que moins de 1 sur 4 à estimer qu’il a progressé. Et pourtant, selon l’Insee, après le violent trou d’air de 2013, le pouvoir d’achat est en croissance continue, même rapporté au nombre d’unités de consommation. En 2018, il a cru de 0,4 %, après 0,7 % en 2017. Sur cinq ans, il a progressé de plus de 3 %.

Les causes de l’écart entre la mesure et le ressenti sont multiples. Il y a bien sûr des facteurs psychologiques et des « biais de perception » qui affectent le ressenti. Mais il y a également un important travers dans la mesure : le calcul de la croissance du pouvoir d’achat ne tient pas compte de l’évolution de norme de consommation et mesure bien mal l’évolution du « coût de la vie ».

Rappelons que la croissance du pouvoir d’achat est mesurée par le rapport entre la croissance nominale du revenu disponible brut des ménages et l’indice des prix à la consommation. La méthodologie de l’indice des prix a été élaborée de manière à apprécier le niveau de l’inflation, c’est-à-dire le rythme d’érosion de la valeur de la monnaie. Il ne constitue donc pas à proprement parler un indice du coût de la vie. »

Coût du service public : comment trouver un meilleur équilibre entre accessibilité, efficacité et coût

  • Coût du service public : comment trouver un meilleur équilibre entre accessibilité, efficacité et coût

La question posée dans le cadre du grand débat était : « Comment faire évoluer le lien entre impôts, dépenses et services publics pour mieux répondre aux besoins des Français ? »

De fait, dans certaines parties du territoire, ce lien paraît de plus en plus ténu voire inexistant, en tout cas très de plus en plus éloigné. Dans nombre de villages, il y a déjà longtemps qu’il n’existe pratiquement plus de services publics et le dernier qui semblait devoir résister, à savoir la Poste, disparaît aussi. En cause évidemment,  un  aménagement du territoire qui privilégie l’hyper concentration autour de quelques centres et qui conduit le reste à la désertification.  . La mode aujourd’hui est à la métropolisation, c’est à dire à la sururbanisation (qui constitue pourtant une  aberration environnementale) tandis que certaines  petites villes, des villages s’appauvrissent, des villes moyennes stagnent ou régressent. L’élément le plus significatif de cette désertification c’est la raréfaction de l’emploi. Du coup,  les populations sont contraintes de rechercher des embauches de plus en plus loin de leur domicile (20, 30, 50 kms). Jusqu’au  jour où elles décident de quitter leur zone d’habitat pour  rejoindre des zones plus riches en emplois et en services. Pour preuve de cette désertification : la baisse dramatique de la valeur du patrimoine immobilier. Par manque de populations,  les services rétrécissent comme peau de chagrin. Le cœur de la problématique de la désertification, c’est la disparition de l’emploi qui génère mécaniquement la fermeture des commerces et des services. La réactivation des villes moyennes, des  zones rurales défavorisées passe d’abord par une  analyse fine des réalités et de leur évolution sur longue période (emploi, PIB,  population, services etc.) ; aussi  par une prise en compte des  typologies différenciées des zones dont l’approche globale masque les disparités. Au-delà,  il convient d’agir sur les  leviers susceptibles d’abord de fixer la population active existante et d’encourager la création d’emplois. Bien entendu une  commune ne peut, à elle seule, inverser ces tendances lourdes même si elle peut intervenir utilement dans le champ actuel  de sa  responsabilité. Beaucoup de communes se préoccupent de leur développement pour autant l’environnement défavorable limite leur action (fiscalité, réglementation, transport, équipements et services). En fonction de certains scénarios économiques, sociaux et démographiques, en 2040-2050,  certains villages se transformeront en zones pour retraités voire même disparaîtront (d’autant qu’à cette date un  Français sur trois aura plus de 60 ans). L’activité économique interagit sur la qualité et le niveau des services et réciproquement. Si localement on se préoccupe légitimement des équipements et des services publics, par contre le soutien à l’emploi et à l’économie locale en particulier est plus déficient. Or en fonction du rythme de destruction  des emplois locaux, ce devrait être aussi une priorité. Encore une  fois compte tenu de la mode de la « métropolisation » ‘ pas spécifique à la France, il y a fort à parier qu’on pourra attendre encore longtemps des mesures significatives pour le développement rural des zones défavorisées. On ne saurait se limiter  à quelques dispositions certes utiles mais très insuffisantes (couverture internet, bureau de poste, quelques services …peut-être). . Parallèlement on doit aussi s’interroger sur le concept même de service public, son coût, son fonctionnement et son financement ; en effet, si le rythme de suppression des  services s’accélère, c’est notamment pour des raisons socio-économiques évoquées précédemment mais aussi à cause d’un coût que la collectivité a du mal à assumer. Ce coût explique largement que le pays détienne le double record du monde de prélèvement obligatoire et de dépenses publiques par rapport au PIB. Un record qui porte atteinte à la compétitivité donc aussi à l’emploi. Dans son acception un peu générale, la tendance est forte d’assimiler service public, secteur  public voire statut des personnels. Trois notions pourtant à distinguer. La première découle du champ régalien de l’État (ou plus généralement des collectivités)  lequel mériterait sans doute d’être mieux défini, sans doute plus restreint et en même temps mieux assumé.  Certaines tâches doivent être toujours être assumés par l’État directement mais sans nécessairement gérer directement la logistique. La deuxième confusion concernant le service public vise le statut des personnels. Si on peut comprendre par exemple  que les infirmières ou ASH soient fonctionnaires, c’est plus discutable pour les jardiniers, les menuisiers, et autres comptables. Le problème c’est qu’on résume souvent la problématique des conditions de travail par exemple du personnel des hôpitaux à celle des infirmières. La troisième dimension du service public est liée à la structure juridique qui l’effectue. Or rien n’indique que l’intérêt général doive être exclusivement assumé par le secteur public. De nombreuses fonctions d’intérêt général sont en effet exercées notamment  par voie de délégation à des organisations parapubliques ou privées (santé, transport, formation etc.) Du coup, l’amalgame des trois définitions conduit souvent en fait à masquer une défense corporatiste et coûteuse du service public qui au total porte atteinte à la qualité, à l’accessibilité et à la compétitivité de ce service. Faute de cela non seulement tout service public disparaîtra des petites communes mais nombre de fonctions d’intérêt général vont aussi s’étioler dans les petites et moyennes villes (les hôpitaux par exemple).  La problématique n’est pas simple, le service public pour certaines de ses activités constitue un atout indiscutable pour le progrès social mais aussi économique, il n’en demeure pas un  boulet financier qui hypothèque son avenir. Avant d’envisager cette réforme du service public, il sera nécessaire au préalable de procéder à une évaluation qualitative et quantitative des contenus, du fonctionnement et du coût. L’évaluation qualitative est indispensable car ce n’est par la même chose par exemple en terme d’accessibilité d’avoir la possibilité d’obtenir un rendez vous au bout de 15  jours ou au bout de 5 mois chez un cardiologue ou un ophtalmologue. Autre exemple, Ce n’est pas non plu la même chose de disposer en permanence de la 4G en téléphonie mobile et de recevoir des SMS le lendemain de leur émission dans le zones blanches ou mal couvertes. Enfin, le traitement est différent quand il suffit de  faire 500 m pour retirer 100 euros à la Poste ou faire 40 kms.

 

Grand débat Service public : comment trouver un meilleur équilibre entre accessibilité, efficacité et coût

  • Grand débat Service public : comment trouver un meilleur équilibre entre accessibilité, efficacité et coût

La question posée dans le cadre du grand débat voulu par le président de la république n’est pas forcément d’une grande clarté et paraît surtout avoir été dictée par le mécontentement d’une partie de la population représentée par les gilets jaunes. Des gilets jaunes qui contestent l’augmentation de la fiscalité qui finance des services publics plutôt en régression dans les zones périphériques. D’où la question officielle posée par le gouvernement : « Comment faire évoluer le lien entre impôts, dépenses et services publics pour mieux répondre aux besoins des Français ? »

De fait, dans certaines parties du territoire, ce lien paraît de plus en plus ténu voire inexistant, en tout cas très de plus en plus éloigné. Dans nombre de villages, il y a déjà longtemps qu’il n’existe pratiquement plus de services publics et le dernier qui semblait devoir résister, à savoir la poste, disparaît aussi. En cause évidemment,  un  aménagement du territoire qui privilégie l’hyper concentration autour de quelques centres et qui conduit le reste à la désertification.  . La mode aujourd’hui est à la métropolisation, c’est à dire à la sururbanisation (qui constitue pourtant une  aberration environnementale) tandis que certaines  petites villes, des villages s’appauvrissent, des villes moyennes stagnent ou régressent. L’élément le plus significatif de cette désertification c’est la raréfaction de l’emploi. Du coup,  les populations sont contraintes de rechercher des embauches de plus en plus loin de leur domicile (20, 30, 50 kms). Jusqu’au  jour où elles décident de quitter leur zone d’habitat pour  rejoindre des zones plus riches en emplois et en services. Pour preuve de cette désertification : la baisse dramatique de la valeur du patrimoine immobilier. Par manque de populations,  les services rétrécissent comme peau de chagrin. Le cœur de la problématique de la désertification, c’est la disparition de l’emploi qui génère mécaniquement la fermeture des commerces et des services. La réactivation des villes moyennes, des  zones rurales défavorisées passe d’abord par une  analyse fine des réalités et de leur évolution sur longue période (emploi, PIB,  population, services etc.) ; aussi  par une prise en compte des  typologies différenciées des zones dont l’approche globale masque les disparités. Au-delà,  il convient d’agir sur les  leviers susceptibles d’abord de fixer la population active existante et d’encourager la création d’emplois. Bien entendu une  commune ne peut, à elle seule, inverser ces tendances lourdes même si elle peut intervenir utilement dans le champ actuel  de sa  responsabilité. Beaucoup de communes se préoccupent de leur développement pour autant l’environnement défavorable limite leur action (fiscalité, réglementation, transport, équipements et services). En fonction de certains scénarios économiques, sociaux et démographiques, en 2040-2050,  certains villages se transformeront en zones pour retraités voire même disparaîtront (d’autant qu’à cette date un  Français sur trois aura plus de 60 ans). L’activité économique interagit sur la qualité et le niveau des services et réciproquement. Si localement on se préoccupe légitimement des équipements et des services publics, par contre le soutien à l’emploi et à l’économie locale en particulier est plus déficient. Or en fonction du rythme de destruction  des emplois locaux, ce devrait être aussi une priorité. Encore une  fois compte tenu de la mode de la « métropolisation » ‘ pas spécifique à la France, il y a fort à parier qu’on pourra attendre encore longtemps des mesures significatives pour le développement rural des zones défavorisées. On ne saurait se limiter  à quelques dispositions certes utiles mais très insuffisantes (couverture internet, bureau de poste, quelques services …peut-être. Parallèlement on doit aussi s’interroger sur le concept même de service public, son coût, son fonctionnement et son financement ; en effet, si le rythme de suppression des  services s’accélère, c’est notamment pour des raisons socio-économiques évoquées précédemment mais aussi à cause d’un coût que la collectivité a du mal à assumer. Ce coût explique largement que le pays détienne le double record du monde de prélèvement obligatoire et de dépenses publiques par rapport au PIB. Un record qui porte atteinte à la compétitivité donc aussi à l’emploi. Dans son acception un peu générale, la tendance est forte d’assimiler service public, secteur  public voire statut des personnels. Trois notions pourtant à distinguer. La première découle du champ régalien de l’État (ou plus généralement des collectivités)  lequel mériterait sans doute d’être mieux défini, sans doute plus restreint et en même temps mieux assumé.  Certaines tâches doivent être toujours être assumés par l’État directement mais sans nécessairement gérer directement la logistique. La deuxième confusion concernant le service public vise le statut des personnels. Si on peut comprendre par exemple  que les infirmières ou ASH soient fonctionnaires, c’est plus discutable pour les jardiniers, les menuisiers, et autres comptables. Le problème c’est qu’on résume souvent la problématique des conditions de travail par exemple du personnel des hôpitaux à celle des infirmières. La troisième dimension du service public est liée à la structure juridique qui l’effectue. Or rien n’indique que l’intérêt général doive être exclusivement assumé par le secteur public. De nombreuses fonctions d’intérêt général sont en effet exercées notamment  par voie de délégation à des organisations parapubliques ou privées (santé, transport, formation etc.) Du coup, l’amalgame des trois définitions conduit souvent en fait à masquer une défense corporatiste et coûteuse du service public qui au total porte atteint à la qualité, à l’accessibilité et à la compétitivité de ce service. Faute de cela non seulement tout service public disparaîtra des petites communes mais nombre de fonctions d’intérêt général vont aussi s’étioler dans les petites et moyennes villes (les hôpitaux par exemple).  La problématique n’est pas simple, le service public pour certaines de ses activités constitue un atout indiscutable pour le progrès social mais aussi économique, il n’en demeure pas un  boulet financier qui hypothèque son avenir. Avant d’envisager cette réforme du service public, il sera nécessaire au préalable de procéder à une évaluation qualitative et quantitative des contenus, du fonctionnement et du coût. L’évaluation qualitative est indispensable car ce n’est par la même chose par exemple en terme d’accessibilité d’avoir la possibilité d’obtenir un rendez vous au bout de 15  jours ou au bout de 5 mois chez un cardiologue ou un ophtalmologue. Autre exemple, Ce n’est pas non plu la même chose de disposer en permanence de la 4G en téléphonie mobile et de recevoir des SMS le lendemain de leur émission dans le zones blanches ou mal couvertes. Enfin, le traitement est différent quand il suffit de  faire 500 m pour retirer 100 euros à la poste ou faire 40 kms.

 

Services publics : comment trouver un meilleur équilibre entre accessibilité, efficacité et coût

  •  Services publics : comment trouver un meilleur équilibre entre accessibilité, efficacité et coût

La question posée dans le cadre du grand débat voulu par le président de la république n’est pas forcément d’une grande clarté et paraît surtout avoir été dictée par le mécontentement d’une partie de la population représentée par les gilets jaunes. Des gilets jaunes qui contestent l’augmentation de la fiscalité qui finance des services publics plutôt en régression dans les zones périphériques. D’où la question officielle posée par le gouvernement : « Comment faire évoluer le lien entre impôts, dépenses et services publics pour mieux répondre aux besoins des Français ? »

De fait, dans certaines parties du territoire, ce lien paraît de plus en plus ténu voire inexistant, en tout cas très de plus en plus éloigné. Dans nombre de villages, il y a déjà longtemps qu’il n’existe pratiquement plus de services publics et le dernier qui semblait devoir résister, à savoir la poste, disparaît aussi. En cause évidemment,  un  aménagement du territoire qui privilégie l’hyper concentration autour de quelques centres et qui conduit le reste à la désertification.  . La mode aujourd’hui est à la métropolisation, c’est à dire à la sururbanisation (qui constitue pourtant une  aberration environnementale) tandis que certaines  petites villes, des villages s’appauvrissent, des villes moyennes stagnent ou régressent. L’élément le plus significatif de cette désertification c’est la raréfaction de l’emploi. Du coup,  les populations sont contraintes de rechercher des embauches de plus en plus loin de leur domicile (20, 30, 50 kms). Jusqu’au  jour où elles décident de quitter leur zone d’habitat pour  rejoindre des zones plus riches en emplois et en services. Pour preuve de cette désertification : la baisse dramatique de la valeur du patrimoine immobilier. Par manque de populations,  les services rétrécissent comme peau de chagrin. Le cœur de la problématique de la désertification, c’est la disparition de l’emploi qui génère mécaniquement la fermeture des commerces et des services. La réactivation des villes moyennes, des  zones rurales défavorisées passe d’abord par une  analyse fine des réalités et de leur évolution sur longue période (emploi, PIB,  population, services etc.) ; aussi  par une prise en compte des  typologies différenciées des zones dont l’approche globale masque les disparités. Au-delà,  il convient d’agir sur les  leviers susceptibles d’abord de fixer la population active existante et d’encourager la création d’emplois. Bien entendu une  commune ne peut, à elle seule, inverser ces tendances lourdes même si elle peut intervenir utilement dans le champ actuel  de sa  responsabilité. Beaucoup de communes se préoccupent de leur développement pour autant l’environnement défavorable limite leur action (fiscalité, réglementation, transport, équipements et services). En fonction de certains scénarios économiques, sociaux et démographiques, en 2040-2050,  certains villages se transformeront en zones pour retraités voire même disparaîtront (d’autant qu’à cette date un  Français sur trois aura plus de 60 ans). L’activité économique interagit sur la qualité et le niveau des services et réciproquement. Si localement on se préoccupe légitimement des équipements et des services publics, par contre le soutien à l’emploi et à l’économie locale en particulier est plus déficient. Or en fonction du rythme de destruction  des emplois locaux, ce devrait être aussi une priorité. Encore une  fois compte tenu de la mode de la « métropolisation » ‘ pas spécifique à la France, il y a fort à parier qu’on pourra attendre encore longtemps des mesures significatives pour le développement rural des zones défavorisées. On ne saurait se limiter  à quelques dispositions certes utiles mais très insuffisantes (couverture internet, bureau de poste, quelques services …peut-être. Parallèlement on doit aussi s’interroger sur le concept même de service public, son coût, son fonctionnement et son financement ; en effet, si le rythme de suppression des  services s’accélère, c’est notamment pour des raisons socio-économiques évoquées précédemment mais aussi à cause d’un coût que la collectivité a du mal à assumer. Ce coût explique largement que le pays détienne le double record du monde de prélèvement obligatoire et de dépenses publiques par rapport au PIB. Un record qui porte atteinte à la compétitivité donc aussi à l’emploi. Dans son acception un peu générale, la tendance est forte d’assimiler service public, secteur  public voire statut des personnels. Trois notions pourtant à distinguer. La première découle du champ régalien de l’État (ou plus généralement des collectivités)  lequel mériterait sans doute d’être mieux défini, sans doute plus restreint et en même temps mieux assumé.  Certaines tâches doivent être toujours être assumés par l’État directement mais sans nécessairement gérer directement la logistique. La deuxième confusion concernant le service public vise le statut des personnels. Si on peut comprendre par exemple  que les infirmières ou ASH soient fonctionnaires, c’est plus discutable pour les jardiniers, les menuisiers, et autres comptables. Le problème c’est qu’on résume souvent la problématique des conditions de travail par exemple du personnel des hôpitaux à celle des infirmières. La troisième dimension du service public est liée à la structure juridique qui l’effectue. Or rien n’indique que l’intérêt général doive être exclusivement assumé par le secteur public. De nombreuses fonctions d’intérêt général sont en effet exercées notamment  par voie de délégation à des organisations parapubliques ou privées (santé, transport, formation etc.) Du coup, l’amalgame des trois définitions conduit souvent en fait à masquer une défense corporatiste et coûteuse du service public qui au total porte atteint à la qualité, à l’accessibilité et à la compétitivité de ce service. Faute de cela non seulement tout service public disparaîtra des petites communes mais nombre de fonctions d’intérêt général vont aussi s’étioler dans les petites et moyennes villes (les hôpitaux par exemple).  La problématique n’est pas simple, le service public pour certaines de ses activités constitue un atout indiscutable pour le progrès social mais aussi économique, il n’en demeure pas un  boulet financier qui hypothèque son avenir. Avant d’envisager cette réforme du service public, il sera nécessaire au préalable de procéder à une évaluation qualitative et quantitative des contenus, du fonctionnement et du coût. L’évaluation qualitative est indispensable car ce n’est par la même chose par exemple en terme d’accessibilité d’avoir la possibilité d’obtenir un rendez vous au bout de 15  jours ou au bout de 5 mois chez un cardiologue ou un ophtalmologue. Autre exemple, Ce n’est pas non plu la même chose de disposer en permanence de la 4G en téléphonie mobile et de recevoir des SMS le lendemain de leur émission dans le zones blanches ou mal couvertes.

Services publics : comment trouver un meilleur équilibre entre accessibilité, efficacité et coût

  • Services publics : comment trouver un meilleur équilibre entre accessibilité, efficacité et coût

La question posée dans le cadre du grand débat voulu par le président de la république n’est pas forcément d’une grande clarté et paraît surtout avoir été dictée par le mécontentement d’une partie de la population représentée par les gilets jaunes. Des gilets jaunes qui contestent l’augmentation de la fiscalité qui finance des services publics plutôt en régression dans les zones périphériques. D’où la question officielle posée par le gouvernement : « Comment faire évoluer le lien entre impôts, dépenses et services publics pour mieux répondre aux besoins des Français ? »

De fait, dans certaines parties du territoire, ce lien paraît de plus en plus ténu voire inexistant, en tout cas très de plus en plus éloigné. Dans nombre de villages il y a déjà longtemps qu’il n’existe pratiquement plus de services publics et le dernier qui semblait devoir résister, à savoir la poste, disparaît aussi dans nombre de villages. En cause évidemment un  aménagement du territoire qui privilégie l’hyper concentration autour de quelques centres et qui conduit le reste à la désertification.  . La mode aujourd’hui est à la métropolisation, c’est à dire à la sururbanisation (qui constitue pourtant une  aberration environnementale) tandis que certaines  petites villes, des villages s’appauvrissent, des villes moyennes stagnent ou régressent. L’élément le plus significatif de cette désertification c’est la raréfaction de l’emploi. Du coup,  les populations sont contraintes de rechercher des embauches de plus en plus loin de leur domicile (20, 30, 50 kms). Jusqu’au  jour où elles décident de quitter leur zone d’habitat pour  rejoindre des zones plus riches en emplois. Pour preuve de cette désertification : la baisse dramatique de la valeur du patrimoine immobilier. Par manque de populations,  les services rétrécissent comme peau de chagrin. Le cœur de la problématique de la désertification, c’est la disparition de l’emploi qui génère mécaniquement la fermeture des commerces et des services. La réactivation des villes moyennes, des  zones rurales défavorisées passe d’abord par une  analyse fine des réalités et de leur évolution sur longue période (emploi, PIB,  population, services etc.) ; aussi  par une prise en compte des  typologies différenciées des zones dont l’approche globale masque les disparités. Au-delà,  il convient d’agir sur les  leviers susceptibles d’abord de fixer la population active existante et d’encourager la création d’emplois. Bien entendu une  commune ne peut, à elle seule, inverser ces tendances lourdes même si elle peut intervenir utilement dans le champ actuel  de sa  responsabilité. Beaucoup de communes se préoccupent de leur développement pour autant l’environnement défavorable limite leur action (fiscalité, réglementation, transport, équipements et services). En fonction de certains scénarios économiques, sociaux et démographiques, en 2040 certains villages se transformeront en zones pour retraités voire même disparaîtront (d’autant qu’à cette date un  Français sur trois aura plus de 60 ans). L’activité économique interagit sur la qualité et le niveau des services et réciproquement. Si on se préoccupe légitimement des équipements et des services publics, par contre le soutien à l’emploi et à l’économie locale en particulier est plus déficient. Or en fonction du rythme de destruction  des emplois locaux, ce devrait être aussi une priorité. Encore une  fois compte tenu de la mode de la « métropolisation » ‘ pas spécifique à la France, il y a fort à parier qu’on pourra attendre encore longtemps des mesures significatives pour le développement rural des zones défavorisées. On ne saurait se limiter  à quelques dispositions certes utiles mais très insuffisantes (couverture internet, bureau de poste, quelques services …peut-être. Parallèlement on doit aussi s’interroger sur le concept même de service public, son coût son fonctionnement et son financement en effet si le rythme de suppression des  services s’accélère c’est notamment pour des raisons socio-économiques évoquées précédemment mais aussi à cause d’un cout que la collectivité a du mal à assumer. Ce cout explique largement que le pays détienne le record du monde de prélèvement obligatoire. Un record qui porte atteinte à la compétitivité donc aussi à l’emploi. Dans son acception un peu générale la tendance est forte d’assimiler service public, secteur  public voire statut des personnels. Trois notions pourtant à distinguer. La première découle du champ régalien de l’État (ou plus généralement des collectivités)  lequel mériterait sans doute d’être mieux défini, sans doute plus restreint et en même temps mieux assumé.  Certaines tâches peuvent ou doivent être toujours être assumés par l’État directement mais sans nécessairement gérer directement la). La deuxième confusion concernant le service public vise le statut des personnels. Si on peut comprendre par exemple  que les infirmières ou ASH soient fonctionnaires, c’est plus discutable pour les jardiniers, les menuisiers, et autres comptables. Le problème c’est qu’on résume souvent la problématique des conditions de travail du personnel des hôpitaux à celle des infirmières. La troisième dimension du service public est liée à la structure juridique qui l’effectue. Or rien n’indique que l’intérêt général doive être exclusivement assumé par le secteur public. De nombreuses fonctions d’intérêt général sont en effet exercées par voie de délégation à des organisations parapubliques ou privées. Du coup la l’amalgame des trois définitions conduit souvent en fait à masquer une défense corporatiste et coûteuse du service public qui au total porte atteint à la qualité, à l’accessibilité et à la compétitivité de ce service. Faute de cela non seulement tout service public disparaîtra des petites communes mais nombre de fonctions d’intérêt général vont aussi s’étioler dans les petites et moyennes villes entre (les hôpitaux par exemple).  La problématique n’est pas simple, le service public pour certaines de ses activités constitue un atout indiscutable pour le progrès social mais aussi économique, il n’en demeure pas un  boulet financier qui hypothèque son avenir.

Climat : explosion du coût des catastrophes

Climat : explosion du coût des catastrophes

 

Comme l’avait indiqué un rapport très récent du GIEC,  l’ampleur et le rythme des catastrophes liés au phénomène climatique ne cessent  de s’accélérer. Conséquence, le coût des catastrophes à plus que doublé en quelques dizaines d’années. Les catastrophes liées au climat ont représenté près de 80 % des quelque 7255 incidents majeurs survenus. En comparaison, les pertes ne s’élevaient qu’à 1300  milliards de dollars entre 1978 et 1997 et 68 % d’entre elles étaient imputables aux aléas climatiques tels que les tempêtes, les inondations et la sécheresse.

«Le changement climatique joue un rôle de plus en plus important dans l’augmentation des pertes», pointe Ricardo Mena, directeur de l’Unisdr (ONU).

Les pays les plus affectés sur le plan économique sont les États-Unis (945 milliards de dollars), la Chine (492 milliards) et le Japon (376 milliards de dollars).

Mais les tempêtes, les inondations et les séismes placent aussi trois pays européens dans le top 10 des coûts, derrière l’Inde (79 milliards) et Puerto Rico (72 milliards) et devant la Thaïlande et le Mexique. Il s’agit de l’Allemagne (58 milliards de dollars de pertes), de l’Italie (57 milliards) et de la France (48 milliards).

Les dégâts humains sont par ailleurs énormes. Près de 1,3 million de personnes sont mortes tandis que 4,4 milliards d’individus ont été blessés, déplacés, ont perdu leur domicile ou ont eu besoin d’une aide d’urgence. Enfin, plus de la moitié des décès sont dus aux 563 séismes recensés et aux tsunamis qu’ils ont provoqués, indique le rapport réalisé avec les données du Centre de recherche sur l’épidémiologie des catastrophes de Louvain en Belgique.

Maillot deux étoiles de l’équipe de France : un cout de 5 euros et vendu entre 80 et 150 euros !

Maillot deux étoiles de l’équipe de France : un cout de  5 euros et vendu entre 80 et 150 euros !

Pour ce maillot à deux étoiles, le prix de vente est de 85 euros pour le maillot de base, 109 euros pour la version avec le flocage d’un nom de joueur, et 140 euros pour le maillot avec la technologie VaporKnit, celui porté par les Bleus lors des matches. Le maillot est fabriqué en Asie notamment en Thaïlande pour un cout autour de 5 euros. Même s’il faut ajouter les frais de transports de commercialisation, ça laisse encore uen joli bénfices pour ce qui nets qu’un teeshirt sportif.

Brexit : un cout de 1000 eurospour les ménages

Brexit : un cout de 1000 euros pour les ménages

Les ménages britanniques devront en effet faire face à des prix plus élevés, en raison des coûts liés notamment aux droits de douane et aux formalités administratives, tandis que les fabricants de biens de consommation pourraient voir leurs bénéfices amputés de 1% à 4%. L’étude, menée par le cabinet de conseil Oliver Wyman a envisagé cinq scénarios de Brexit, avec un impact allant de 245 et 960 livres par an par ménage. Le scénario le plus coûteux est celui dans lequel le Royaume-Uni, quittant l’Union douanière et le marché unique, revient tout simplement à la clause de la nation la plus favorisée (NPF) de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Cette clause stipule que tout avantage commercial accordé par un pays à un autre doit être immédiatement accordé à la totalité des membres de l’organisation. Les prix à la consommation pourraient être aussi affectés par une dévaluation de la livre et la probabilité que les accords de libre-échange avec les pays en dehors de l’Union européenne ne parviennent pas à atténuer suffisamment l’impact sur les ménages du Brexit, indique l’étude. Il y a deux mois, un rapport d’une commission de la Chambre des Lords indiquait que les prix alimentaires augmenteraient probablement après le Brexit si aucun accord commercial avec l’UE n’était conclu, et qu’il pourrait même y avoir des pénuries de certains produits.

 

Démondialisation : un coût immense (Sébastien Jean)

Démondialisation : un coût immense (Sébastien Jean)

 

Sébastien Jean, directeur du centre d’études prospectives et d’informations internationales (CEPII) Sébastien Jean, revient sur les enjeux de la mondialisation dans uen interview à la Tribune

Dans le cadre de la mondialisation, nous avons pu constater quelques métamorphoses importantes avec la montée en puissance des mesures protectionnistes notamment et un repli des puissances occidentales. Pourtant, vous dites que la démondialisation n’aura pas lieu. Comment expliquez-vous cela sur le plan économique et commercial ?

SÉBASTIEN JEAN - On constate une transformation profonde de la mondialisation depuis la crise financière de 2008-2009. Le commerce a ralenti, le rythme des interactions financières a baissé. Mais ce n’est pas un retour en arrière. C’est plutôt la fin d’une phase qui correspondait à une intensification des relations économiques internationales aussi bien sur le plan commercial que financier. On a assisté à une croissance très rapide des flux financiers internationaux, du commerce international, de l’investissement direct international. À l’échelle historique, c’était d’une ampleur hors-norme.

Depuis la crise, cette intensification forte et soudaine des relations économiques internationales a été stoppée. Il s’agit d’une véritable rupture dans la mesure où, dans le même temps, le commerce a ralenti et les interactions financières internationales sont devenues moins intenses. La vision politique de la mondialisation a beaucoup changé. Il y a plus de scepticisme, de défiance, voire de méfiance par rapport à la mondialisation. Ce phénomène n’est plus vu seulement comme une source de croissance potentielle comme c’était le cas au début des années 2000. Il peut être perçu comme une source de tensions. Pour autant, je ne pense pas qu’il faille parler de démondialisation. On change de régime mais je ne pense pas que ni les structures de production et d’échange, ni même les niveaux d’interdépendance économique, vont revenir à ce qu’elles étaient avant le début des années 90. Le commerce a ralenti mais il continue de progresser peu ou prou au même rythme que la richesse au niveau mondial. Le taux d’ouverture du commerce mondial a régressé mais cette baisse reste relativement modérée. L’investissement direct à l’étranger augmente moins vite que précédemment mais son stock croît toujours en proportion du PIB mondial.

Du côté des relations financières internationales, certaines ont régressé mais c’est sur l’activité internationale des banques européennes. Les banques ont nettoyé leur bilan en supprimant une bonne partie de leurs engagements internationaux, particulièrement en Europe, mais il n’y a pas eu réellement de démondialisation financière. Dans le même temps, l’endettement international continue à augmenter, notamment l’endettement en dollars dans les pays émergents.

Pourtant, les États-Unis sont capables de déstabiliser grandement les relations internationales.

Je pense qu’il y aura des résistances très fortes à une démondialisation brutale, même si les États-Unis sont capables de désorganiser les relations internationales. On va rester avec un niveau d’interactions et d’interdépendance internationale relativement élevé même s’il peut baisser. Il y a des intérêts économiques trop importants et le progrès technique ne va pas revenir en arrière. Le développement des technologies de l’information et de la communication a énormément accru les possibilités de coordination existantes de transmission de l’information. Il y a beaucoup d’incertitudes liées aux tensions internationales et aux aspects géopolitiques qui menacent les relations économiques internationales. Il peut y avoir un affaiblissement de l’intensité de la relation. Nous sommes entrés dans une nouvelle ère de relations internationales plus tendues dans le cadre d’un monde multipolaire. La domination des États-Unis est clairement contestée notamment par la Chine. Au delà de duopole, il y a même une multipolarité. Cela va énormément compliquer la gestion des relations économiques internationales dans les années à venir.

Quels sont les principaux changements qui sont intervenus dans le cadre de la mondialisation récemment ?

La nouveauté cette année est la montée de tensions extrêmement fortes dans les relations économiques internationales. On en vient à se demander si le cadre dans lequel sont organisées nos relations économiques internationales n’est pas en train de craquer, voire de s’effondrer sous nos yeux. Cette situation crée énormément d’incertitudes. Le coût d’une démondialisation serait immense pour énormément d’acteurs. Aujourd’hui, on a une politique américaine qui déstabilise l’économie mondiale et les relations économiques internationales. Cela crée beaucoup d’incertitudes sur l’avenir mais de nombreux acteurs ont intérêt à préserver au moins une grande partie des relations économiques internationales et un cadre stable. D’ailleurs, on voit qu’il y a un certain nombre d’accords commerciaux qui continuent d’être signés. L’investissement international a ralenti mais il ne s’est pas arrêté. Tous ces éléments peuvent changer significativement la forme que prend la mondialisation. On pourrait par exemple aller vers une forme plus régionalisée du phénomène.

Le dollar pourrait-il conserver son rôle de monnaie de réserve mondiale ?

Le rôle du dollar pourrait être remis en cause à moyen terme. Est-ce que l’on va continuer à avoir une devise internationale qui soit un tel point de référence pour les transactions internationales ? Le caractère non-coopératif, imprévisible et incohérent de la politique américaine est en train de saper à grande vitesse le capital de confiance et le « soft power » qu’avaient accumulé les Américains. À terme, cela risque de créer les conditions d’un doute de plus en plus grand par rapport à l’opportunité de considérer le dollar comme la monnaie de réserve internationale. Or le système financier international a besoin d’une monnaie de réserve et, actuellement et pour de nombreuses années encore, aucune autre monnaie n’est capable de prendre le relais.

Face à la guerre commerciale qui s’annonce, quelle pourrait être la stratégie de l’Europe ?

Trump est en train de remettre de la politique et de la géopolitique dans les relations économiques internationales. Or, l’Europe est une construction basée sur des règles qui forment un cadre pour les États membres. De ce fait, l’Europe n’a pas intérêt à ce que les règles soient abandonnées ou bafouées au profit d’un rapport de force politique. Je pense que la stratégie de l’Europe doit être d’abord de préserver un ordre multilatéral fondé sur des règles. Le défi de l’Europe est que l’on est face à une Amérique agressive, très difficile à gérer parce que leurs demandes sont imprévisibles et souvent incohérentes. Dans le même temps, l’Europe a un défi extraordinaire à relever avec la Chine qui a acquis une puissance financière et technologique de premier plan et qui a un fonctionnement qui est difficilement compatible avec une concurrence loyale dans le cadre du système actuel. L’urgence est de renégocier des règles pour s’assurer que l’on peut avoir une concurrence internationale loyale.

Quel rôle peut jouer l’économie numérique dans ces transformations ?

L’économie numérique joue un rôle très important en termes de progrès technique et de stratégie y compris pour la défense et le renseignement. Par ailleurs, c’est un domaine dans lequel les coûts fixes sont très élevés et les coûts marginaux très faibles. Il peut y avoir une influence très grande de la taille des entreprises et des subventions allouées. Il y a un défi extraordinaire pour l’Europe à réussir à trouver sa place face aux géants chinois et américains. Pour faire sa place, l’Europe doit imposer le respect de ces principes. En particulier, le principe du respect de la confidentialité des données personnelles et d’une politique de la concurrence pour éviter d’être la victime d’abus de position dominante.

Outre la montée des mesures protectionnistes, quels sont les autres principaux risques qui pèsent sur l’économie mondiale selon vous ?

L’une des menaces les plus importantes est le retournement brutal du cycle économique aux États-Unis, en particulier dans un contexte d’endettement en dollars au niveau international qui pourrait avoir des conséquences graves. Le climat des affaires dans de nombreux pays pourrait être affecté par les tensions commerciales. Si jamais ces tensions prenaient de l’ampleur, une surprise d’inflation pourrait être déstabilisante.

Le Brexit : un cout de 4 milliards d’euros par an pour la France

Le Brexit : un cout de 4 milliards d’euros par an pour la France

 Selon une étude des cabinets Oliver Wyman et Clifford Chance publiée mercredi, le Brexit coûtera près de 4 milliards d’euros par an aux entreprises françaises. Les secteurs les plus touchés seront l’agroalimentaire, l’industrie automobile et les biens de consommation, indique l’étude. Basée sur un scénario «hard Brexit», c’est-à-dire une sortie du Royaume-Uni sans aucuns accords avec l’Union Européenne, le rapport propose «une estimation des coûts les plus directs et immédiats de la mise en place de barrières tarifaires et non-tarifaires par secteur, après l’entrée en vigueur du Brexit». Pour effectuer ces estimations, Oliver Wyman et Clifford Chance se sont basés sur des travaux de recherche académique, mais également sur des entretiens menés auprès de dirigeants d’entreprises.

Ainsi, après le Brexit, l’étude affirme que «la France serait le troisième pays le plus impacté de l’UE», après l’Allemagne et la Hollande. Parmi les secteurs qui seront les plus touchées figure en premier lieu l’agroalimentaire, «avec des coûts directs totaux de près de 900 millions d’euros par an» soulignent les auteurs du rapport, touchant principalement les boissons alcoolisées comme le vin et les spiritueux, puis les produits laitiers et les préparations céréalières.

 

 

Brexit : un coût de 400 milliards ?

Brexit : un coût de 400 milliards ?

Rabobank a tenté, dans un rapport, d’anticiper l’impact des différents scénarios sur l’économie britannique. Selon les calculs de l’établissement néerlandais Rabobank, un « hard Brexit » coûterait quelque 400 milliards de livres (18% de croissance du PIB) au Royaume-Uni d’ici à 2030, soit 11.500 livres (12.900 euros) par habitant. Un handicap dû en partie à des volumes d’exportations en baisse de 30% et à un capital de recherche et développement en diminution de 12%, affirme la banque. Les autres scénarios déboucheraient sur une perte de croissance de 12,5% du PIB (9.500 livres par habitant) dans le cas d’une signature d’accord de libre-échange d’ici au 29 mars 2019 et de 10% du PIB (7.500 livres) dans l’hypothèse d’un « soft Brexit« , où le pays quitterait l’union douanière mais resterait dans le marché unique. Pour l’heure, le gouvernement britannique a totalement exclu la troisième option, qui l’empêcherait de limiter la libre circulation des personnes et donc de réduire l’immigration. A noter par ailleurs que les conclusions de Rabobank sont beaucoup plus pessimistes que celles rendues par le think tank du Parlement européen, lundi. Après avoir établi une moyenne des résultats d’études menées par plusieurs organismes et institutions, dont l’OCDE qui appelle ce mardi à l’annulation du processus pour « sauver l’économie », le rapport conclut qu’un « soft Brexit » coûterait 33,8 milliard d’euros (1,3% du PIB) au Royaume-Uni d’ici à 2030 contre 108,6 milliards d’euros (4,21% du PIB) en cas de « hard Brexit ». Le Trésor britannique, lui, se situe entre les deux. A en croire les estimations communiquées, une sortie sans accord coûterait 193 milliards d’euros (7,5% du PIB) au pays.

 

Coût du Grand Paris Express dérapage financier habituel

Coût du Grand Paris Express  dérapage financier habituel

 

Le président du directoire de la Société du Grand Paris, Philippe Yvin. S’efforce de justifier dans une interview à la Tribune l’écart entre les évaluations financières du Grand Paris. Des écarts malheureusement habituels quand ses grands projets sont conduits essentiellement par des politiques et des hauts fonctionnaires. De ce point de vue l’argumentation du président de la société du Grand Paris paraît peu convaincant en tout cas relativement flou

 

- Qu’attendez-vous de la conférence territoriale de l’Ile-de-France prévue, paraît-il, le 6 novembre ?

PHILIPPE YVIN - Le nouveau gouvernement s’est emparé du dossier du Grand Paris, comme le président de la République l’avait indiqué le jour de sa prise de fonctions à l’hôtel de ville de Paris. Emmanuel Macron est convaincu de l’importance du Grand Paris pour le pays tout entier comme un projet de développement économique qui rassemble l’État, les collectivités territoriales et les entreprises privées dans la compétition des métropoles mondiales. Il en avait déjà parfaitement conscience quand il était ministre de l’Économie. Souvenez-vous qu’il avait déclaré qu’il fallait « faire Paris au carré » quand il était venu au Mipim en 2016 lors du lancement du concours « Inventons la Métropole ». Faire le Grand Paris, c’est répondre à trois objectifs. D’abord bâtir la métropole la plus attractive d’Europe en compensant nos faiblesses et en accentuant nos avantages. Avec les réformes structurelles déjà engagées comme la refonte du code du travail, et celles à venir sur la fiscalité, sur la formation professionnelle, la France, et particulièrement Paris, améliorera son image pro-business auprès des investisseurs internationaux. Pour faire la métropole la plus attractive d’Europe, l’enjeu est aussi de développer nos avantages compétitifs grâce à des politiques territorialisées et des infrastructures stratégiques comme le Grand Paris Express. Il nous faut enfin renforcer d’autres atouts comme le tourisme d’affaires, poursuivre les mesures qualitatives comme le crédit impôt-recherche, le CICE et encourager la croissance des start-up. Cela profitera à la métropole tout entière. Le deuxième objectif du Grand Paris, c’est de faire une métropole pour tous. Notre capitale est déjà l’une des plus inclusives en comparaison des autres, mais nous devons aller plus loin en favorisant les mobilités qu’elles soient physiques ou sociales. Enfin le Grand Paris est une formidable opportunité de bâtir la ville intelligente et durable du 21e siècle comme un modèle exportable du génie urbain de nos entreprises françaises. Nous retrouvons ces trois objectifs dans le nouveau métro Grand Paris Express : il dopera l’économie en reliant les clusters économiques entre eux et avec Paris, il désenclavera les territoires aujourd’hui peu ou mal desservis… et les 68 gares du réseau seront autant d’opportunités d’intensifier la ville et de limiter l’étalement urbain pour bâtir une ville soutenable et innovante.

Comment expliquez-vous la réflexion du gouvernement à votre égard et les accusations de dérives budgétaires ?

L’appréciation du coût du projet qui est devenue plus précise au fur et à mesure que les études techniques ont avancé. Aujourd’hui, le chiffre de référence pour l’investissement voté par notre conseil de surveillance est de 26 milliards d’euros. Au printemps, nous avons obtenu les résultats de l’ensemble des études d’avant-projet et nous avons pu faire une première estimation du coût du projet à terminaison d’un budget réaliste de 28 milliards d’euros. En précisant la doctrine de provisions pour les risques identifiés et pour les aléas, ce montant peut varier de 25 %, soit 7 milliards de plus et donc 35 milliards d’euros. Selon le taux de consommation des aléas, le coût du Grand Paris Express se situera entre 28 et 35 milliards d’euros. Nous ne pouvons donc pas parler objectivement de dérives car seul le coût réel d’objectif, que nous connaîtrons à la fin des appels d’offres de génie civil mi-2018, sera celui sur lequel nous nous engagerons.

L’emprunt que vous avez souscrit avec la Banque européenne d’investissement (BEI) cet été servira-t-il à anticiper ces possibles dépassements ?

Il s’inscrit dans le financement normal du projet. Nous avons à ce jour dépensé 2,5 milliards d’euros et les recettes annuelles de plus de 500 millions d’euros par an, prélevées sous la forme de taxes auprès des entreprises et des ménages franciliens, ne suffisent plus. Nous allons ainsi emprunter, cette année, 700 millions d’euros auprès de la BEI. Nous emprunterons 2 milliards en 2018 puis 3 en 2019. De même, dans le cadre d’un accord de 4 milliards d’euros avec la Caisse des dépôts et des consignations, nous avons déjà enclenché un prêt d’un milliard, ce qui nous laisse un peu d’avance. Notre modèle de financement est robuste car il repose sur des recettes pérennes et des investissements à très long terme pour financer une infrastructure qui sera utile à plusieurs générations.

La Société du Grand Paris peut désormais emprunter sur les marchés. Comment allez-vous y recourir ?

Compte tenu de la conjoncture, les banques placeront sans difficulté nos produits auprès des investisseurs institutionnels, français ou étrangers, comme les fonds de pension, les fonds souverains ou les caisses de retraite. Nous comptons ainsi diversifier nos ressources dans les prochains mois, c’est pourquoi nous avons entrepris une démarche de notation avec l’agence Moody’s.

Et en même temps, le président du conseil départemental des Yvelines, Pierre Bédier, demande l’accélération de la livraison de la ligne 18. Pouvez-vous ajuster le calendrier pour répondre aux élus locaux ?

Le calendrier, tel qu’il est aujourd’hui prévu, est le plus optimal. Sur cette ligne, un accord entre l’État et les collectivités a été passé en vue de l’Exposition universelle de 2025 sur le plateau de Saclay. Il y a un débat sur le tronçon qui relie le CEA à Versailles mais la majorité des élus locaux considère que le métro est utile. Ce sera en outre une ligne importante de développement économique territorial surtout si nous considérons sa prolongation ultérieure jusqu’à Nanterre. Nous ne pouvons donc raisonner de manière classique sur un tel sujet en considérant seulement les chiffres de trafic. Les bénéfices économiques et sociaux de ce projet seront considérables.

Ouragan Irma : un coût de plus d’120 milliard d’euros

 Ouragan Irma : un coût de plus d’120 milliard d’euros  

 

 

120 milliards de dollars pourraient être le prix de la facture des conséquences de l’ouragan Irma.  D’après la Caisse centrale de réassurance (CCR), sur les seules iles es îles de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy,  le coût des dommages provoqués par l’ouragan Irma sur les îles de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy s’élève à 1,2 milliard d’euros. Un coup assez considérable pour la France compte tenu des populations concernées à savoir 35 000 habitants à Saint-Martin et 10 000 à Saint-Barthélemy. Le plus inquiétant concerne la dérive probable des catastrophes naturelles provoquées par l’homme. En cause l’augmentation du nombre de catastrophes mais surtout leur intensité. Aussi la croissance de la valeur des biens assurés. Au total, la facture pourrait bien doubler d’ici 2050. Conséquence, il faut s’attendre à des réajustements forcément en hausse des tarifs d’assurance sans doute dès l’année prochaine mais aussi les années suivantes. Sur les vingt-cinq dernières années, le coût total des aléas climatiques a atteint près de 50 milliards d’euros en France, selon la FFA. Et les professionnels estiment que l’impact financier de ces évènements va gonfler à l’avenir. La CCR voit ainsi doubler le coût annuel des catastrophes naturelles – hors tempêtes en France métropolitaine qui font l’objet d’une garantie spécifique – d’ici 2050.

 

Travail coût horaire de 35,60 euros, la France en cinquième position.

travail coût horaire de 35,60 euros, la France en cinquième position.

 

 

Le coût horaire de la main-d’œuvre global, salaires et charges a atteint 29,8 euros dans la zone euro et 25,4 euros dans l’ensemble de l’Union européenne, selon des estimations pour l’année 2016 publiées jeudi par l’office européen des statistiques Eurostat. Mais ce n’est qu’une moyenne. Et le coût du travail illustre bien le besoin d’une harmonisation réclamée par de nombreux pays. Car, en réalité, ce coût varie de 1 à 10 dans l’Union européenne! Il y a les États où la main-d’œuvre est extrêmement chère : en Belgique, il en coûtera à un employeur 39,20 euros de l’heure, en Suède 38 euros. Mais la palme revient au Danemark où, avec 42 euros par heure, le travail est le plus cher. Il est près de dix fois moindre en Bulgarie, à 4,40 euros de l’heure. La Roumanie (5,50 euros) et la Lituanie (7,30 euros) possèdent également des coûts de main-d’œuvre très faibles. Avec un coût horaire de 35,60 euros, la France est en cinquième position, tandis que l’Allemagne est huitième, avec 33 euros. Ces dernières années, la France a réussi à réduire l’écart avec son voisin allemand. Entre 2012 et 2016, le coût horaire a progressé de 2,50 euros outre-Rhin, alors que la hausse a été contenue à 1,30 euro dans l’Hexagone. La mise en place du crédit d’impôt compétitivité et emploi (CICE) puis du pacte de responsabilité ont permis de baisser les charges des entreprises françaises, donc le coût du travail. Selon Eurostat, la France demeure le pays où la part des coûts non salariaux – essentiellement constitués de cotisations sociales – est la plus importante, à 33,2 %, suivie par la Suède (32,5 %). La proportion atteint 22,4 % en Allemagne, un chiffre inférieur à la moyenne de l’Union européenne (23,9 %). Au vu de ces données, on comprend les tensions autour du coût du travail et des modèles sociaux en Europe…

Sortie de l’euro : un coût de 200 milliards !

Sortie de l’euro : un coût de   200 milliards !

Le Front National explique sans rire que le retour à une monnaie nationale n’aurait aucune conséquence sur l’immense dette française. Une dette qui représente environ 2200 milliards soit 33 000 € par habitant. Dans le même temps, le front national admet que la valeur de cette monnaie nationale serait dévaluée d’environ 20 % par rapport à l’euro. Pourtant le Front National explique que la conversion de la dette française  en monnaie nationale ne poserait aucun problème. Sauf que les prêteurs seraient spoliés de 20 % ! Et qu’un État ne peut décider de manière unilatérale de léser  les prêteurs. Ce serait par ailleurs une sorte de défaut partiel qui entraînerait notamment une envolée des taux d’intérêt et donc se reporterait sur le coup des emprunts de la France qui ne peut vivre sans emprunter du fait de ses déficits actuels et surtout futurs avec le programme de Marine le Pen. Pour résumer, la sortie de l’euro entraînerait la ruine de la France : avec immédiatement une perte de pouvoir d’achat  des salariés et des épargnants enfin une ruine de l’État. » Avec un effet immédiat de l’ordre de 200 milliards pour la France. D’après l’institut Montaigne.  Selon l’Institut Montaigne, en cas de sortie de la zone euro, le PIB de la France reculerait de 2,3% au bout d’un an et même de 9% à long terme, soit d’ici 15 ans. Ce qui équivaut à une perte d’activité de 180 milliards d’euros à cet horizon. «Le nombre d’emplois détruits par cette mesure atteindrait plusieurs dizaines de milliers dès la première année, et pourrait largement dépasser un demi-million à long terme», explique aussi l’Institut Montaigne. Il s’agit du scénario médian du think tank, qui élabore deux autres hypothèses: un scénario «favorable» (perte de PIB de 0,6% au bout d’un an et de 4% à long terme) et un scénario «défavorable» (-3,2% au bout d’un an et -13% à long terme). Philippe Murer, conseiller économique de Marine Le Pen, estime que «cette étude est complètement vide». «Je ne comprends pas d’où sortent ces chiffres», poursuit-il. Il cite une étude – en date de 2013 – qu’il a réalisée avec l’économiste Jacques Sapir: «En cas de sortie de l’euro, nous avions prévu 3% de croissance pendant deux ans et 800 000 créations d’emplois». Le chiffrage de l’Institut Montaigne s’appuie sur l’enchaînement qui découlerait d’une sortie de l’euro. «En cas de sortie de l’euro, il y aura une dépréciation mécanique du franc de 15 à 20%», estime Charles Nicolas, directeur adjoint de l’Institut Montaigne, citant l’exemple de la livre britannique qui a perdu environ 10% de sa valeur depuis le vote du Brexit. «Marine Le Pen dit que le nouveau franc sera dévalué mais dans le même temps, elle dit aussi que 1 franc sera égal à 1 euro», poursuit-il, pointant les incohérences de la présidente du Front National. Un argument que réfute le Front National. «Le franc ne sera pas dévalué brutalement et cette dévaluation va permettre de stimuler nos exportations, notamment dans l’automobile», estime ainsi Philippe Murer. «La France a une balance commerciale négative: avoir une monnaie au juste prix permettra d’équilibrer notre balance commerciale», poursuit-il, misant sur la fin de la zone euro et le retour aux monnaies nationales. Autre effet de la dévaluation du franc: la défiance des investisseurs, estime l’Institut Montaigne, qui craint une fuite des capitaux. Cette défiance pourrait se traduire, dans la foulée, par une hausse mécanique des taux d’intérêt.

 

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