Budget 2014 : l’Europe demande de ne pas augmenter le coût du travail en France
Le commissaire européen aux affaires économiques et monétaires, Olli Rehn, a salué mardi les efforts de la France pour redresser ses finances publiques et améliorer sa croissance économique ainsi que le fonctionnement de son marché du travail. Il a souhaité cependant davantage de précision sur la façon dont le gouvernement français compensera pour les entreprises la hausse des cotisations retraites prévue dans le cadre de la prochaine réforme. Pour la France, « le respect de ses engagements est une jauge de la crédibilité non seulement de la politique menée dans ce pays mais de celles de la zone euro tout entière », a-t-il expliqué devant le European American Press Club, à Paris. »Je salue donc les efforts réels entrepris pour remettre les finances publiques de la France sur une trajectoire soutenable et les décisions pour supprimer certains des freins à la croissance et à l’emploi », a-t-il ajouté.La Commission européenne, qui a ouvert une procédure pour déficit excessif contre la France, rendra son avis sur le projet de budget 2014 du gouvernement français à la mi-novembre. »Il reste bien sûr beaucoup à faire et quelques détails importants manquent encore avant que nous puissions faire une évaluation complète des mesures qui ont été annoncées », a ajouté Olli Rehn.Il a souhaité en particulier savoir comment le gouvernement compensera, comme il l’a promis, la hausse des cotisations retraites des entreprises, « afin de s’assurer que le coût du travail, déjà élevé, n’augmente pas davantage ».Le gouvernement français a annoncé que cette compensation passerait par une baisse des contributions versées par les entreprises à la branche famille de la sécurité sociale. La France promet d’atteindre dans les temps la nouvelle limite fixée par l’exécutif européen, qui lui a donné deux ans de plus pour ramener son déficit public sous 3% du PIB, à fin 2015.