Archive pour le Tag 'court !'

Politique-Borne à la tête du parti Renaissance ou le circuit court de la politique !

Politique-Borne  à la tête du parti Renaissance ou le circuit court de la politique !

 

Finalement Macron fait des émules. En effet Élisabeth Borne, la technocrate qui n’a jamais milité mais seulement fréquenté les cabinets ministériels  se positionne pour prendre la tête du parti « Renaissance ».

De quoi plomber encore un peu plus un parti qui n’a jamais existé réellement faute de volonté de Macron lui-même mais aussi compte tenu de sa composition  d’incompétents, d’inconnus et d’arrivistes. Au moins 95 % des membres de Renaissance vont disparaître du paysage politique français. Un bon tiers a déjà été expédiés lors des élections législatives. Le processus va continuer car ce parti n’a aucune réalité sociale, politique et même idéologique. Borne prend ainsi elle aussi le circuit court de la politique en passant du statut de technocrate puis à celui de conseiller de cabinet avant de se présenter enfin dans une circonscription en or.

Le problème pour prendre la direction de ce qui reste de « Renaissance » que Gabriel Attal est aussi candidat et que ce dernier a laissé une relative bonne image comme Premier ministre. Contrairement à Élisabeth Borne qui n’a pas laissé un grand souvenir et qui manque pour le moins de charisme.

 

Front républicain : une solution de court terme

Front républicain : une solution de court terme

 

Faire barrage au RN lors des seconds tours n’est qu’une solution de court terme et ne doit pas occulter la progression soutenue de l’extrême droite, souligne le chercheur dans une tribune au « Monde ». Le front républicain n’a de sens que si les forces politiques qui en bénéficient s’attellent à lutter contre les causes structurelles d’un vote qui n’a depuis longtemps rien d’accidentel.
Le front républicain a indubitablement montré, lors du second tour de ces élections législatives, une vigueur que peu soupçonnaient encore. Côté partis, la pratique massive des désistements – assurée aux trois cinquièmes par la gauche et aux deux cinquièmes par le centre – a abouti à faire tomber le nombre de triangulaires de 306 à 89, contribuant à limiter considérablement le nombre de députés Rassemblement national (RN) élus : dans les onze triangulaires maintenues où le RN arrivait en tête lors du premier tour, une seule circonscription a échappé au parti de Jordan Bardella. Côté électeurs, le report massif en faveur du candidat opposé au prétendant RN a fonctionné : selon Ipsos, 70 % des électeurs du Nouveau Front populaire (NFP) ont voté pour le candidat Ensemble ou Les Républicains (LR) quand il était en duel contre le RN, tandis que 54 % des électeurs Ensemble orphelins ont voté pour le candidat du NFP (hors LFI) contre 15 % pour le RN (respectivement 46 % et 19 % quand le candidat était LFI).

La force du front républicain étonne d’autant plus que nombre d’acteurs politiques s’étaient évertués à l’éroder – à commencer par le Rassemblement national lui-même –, voire à tenter de le renverser en présentant La France insoumise [LFI] comme l’ennemi principal. Lors de la très courte campagne précédant le premier tour, le camp présidentiel a ainsi réservé autant de piques à la gauche qu’à l’extrême droite. A cet égard, le choix de la plupart des électeurs du centre et même de certains électeurs de droite démontre la persistance d’une mémoire politique à laquelle bien peu de leurs candidats favoris ont su rendre hommage. Energique bien que polarisante à gauche, sélective et parfois opportuniste au centre, généralement absente à droite, la rhétorique du front républicain résonne encore dans une part considérable de l’électorat qui a dû voter pour un candidat dont elle désapprouvait le projet au nom d’un intérêt supérieur.
Pour autant, le « barrage » n’est qu’une solution de court terme et ne doit pas occulter la progression soutenue de l’extrême droite dans les urnes. Avec 143 députés (alliés ciottistes compris) et 10,6 millions de voix obtenues au premier tour, le RN bat de nouveau son record – et de loin. Le parti se normalise dans de nombreux voisinages, est en voie de notabilisation dans des territoires où il devient hégémonique, comme le Bassin méditerranéen, la Picardie ou la Lorraine, et dispose désormais de solides relais de propagande médiatique pour mettre ses thèmes, polémiques et idées au cœur du débat public.

Energie : des mesures Européennes de trop de court terme discutables !

Energie : des mesures Européennes de trop de court  terme  !

 Bruxelles a déjà proposé un certain nombre de mesures pour permettre aux Etats-membres de l’Union européenne de passer l’hiver malgré la crise énergétique. Mais seront-elles efficaces? Par Charles Cuvelliez et Patrick Claessens, Ecole Polytechnique de Bruxelles.( la Tribune)

 

Les ministres de l’Energie se réunissent une nouvelle fois le 30 septembre pour approfondir les mesures qu’a proposées la Commission pour sortir l’Europe de la crise de l’énergie. On peut cependant déjà avoir une idée de leur efficacité. Il y a deux familles de mesures : un plafond sur le prix du gaz et un plafond sur le prix de l’électricité.

 

Il y a d’abord le plafonnement du prix du gaz qui, vu comme cela, a l’air d’un vœu pieux: s’il est trop bas, les producteurs de gaz n’ont qu’à se baisser pour trouver des clients plus offrants. Mais si ce plafonnement s’accompagne d’un mécanisme qui le rend opérationnel, cela peut fonctionner. Des pays exportateurs trouveront intéressant de sécuriser leurs ventes via des contrats à long terme avec un volume et un prix garanti (ou plutôt une fourchette de prix). Le plafond peut fonctionner avec, comme variables d’ajustement, une fourchette de prix, un volume et une durée. Il faut en tout cas mettre fin au rôle de VRP qu’endossent certains chefs d’Etat qui vont négocier d’homme à homme avec des pays producteurs des contrats d’approvisionnement pour leur marché national : c’est mettre en concurrence les Etats-membres comme au temps du vaccin contre le Covid-19.

Ce plafond, entend-t-on dire, peut provoquer une rupture d’approvisionnement. C’est vrai non pas pour des raisons commerciales, mais en cas de pénurie physique de gaz. Aujourd’hui, la production de gaz peut satisfaire la demande mais le gaz est une matière première qui peut se tarir et tous les plafonds du monde ne créeront pas de nouveaux gisements ou de nouvelles infrastructures d’extraction.

Comme les principaux gazoducs viennent de Russie, notre approvisionnement sera acheminé par méthanier. L’Europe entrera en concurrence avec les pays asiatiques qui n’ont que ce moyen pour s’approvisionner en gaz. Ce n’est pas l’idéal dans le cadre du soft power européen avec des pays asiatiques qui n’ont déjà pas voulu condamner l’invasion russe de l’Ukraine, une guerre de l’Occident. Le gaz liquide est très mobile : au gré des prix, un méthanier peut changer de trajectoire pour aller au plus offrant même si allonger le trajet augmente les pertes de méthane (du fait des fuites journalières sur le bateau, faibles au quotidien mais volumineuses avec les temps de parcours sur les océans). L’Australie, par exemple, se trouve dans une situation paradoxale d’être le 7e producteur mondial de gaz et de craindre une pénurie de gaz car les producteurs dévient leur production excédentaire au gré des prix faramineux sur les marchés spots.

Un plafond sur le prix de gros de l’électricité qui n’est pas produite à partir de gaz à 180 euros le MWh est l’autre mesure phare. Il est appliqué après coup: les producteurs devront remettre aux Etats le surplus qu’ils auront engrangé entre le prix qu’ils auront obtenu via le marché de gros et ce plafond. C’est une mesure curative, pas préventive et ce sera complexe à mettre en œuvre : les Etats devront en plus organiser un système de redistribution vers les ménages et peut-être les PME pour les aider à faire face à leurs factures. Cette manne pourra aussi continuer à soutenir les investissements dans le renouvelable. Le plafond ne s’appliquera pas sur les marchés tels quels sinon il n’y aurait plus de marché : le prix au MWh se calerait à 180 euros et ne bougerait plus. Ce prix semble élevé pour les autres sources d’énergie auxquelles il s’applique (éolien, photovoltaïque, biogaz, nucléaire…) mais ces marges encore confortables garantissent que ces producteurs restent motivés à exploiter le renouvelable et à entreprendre des investissements.

Ce plafond s’applique au nucléaire, ce qui assure une marge confortable à une source d’énergie déjà fortement amortie, critique-t-on, mais la même remarque s’applique alors aux sources d’énergie renouvelable qui ont profité des années durant de subventions et de prix de vente garantis. En France, ce prix de vente est assorti d’un mécanisme de réciprocité qui a commencé à jouer : si le prix de gros est supérieur au prix de vente garanti, les producteurs remboursent la différence. En Belgique, pour ses parcs éoliens offshore en Mer du Nord, ce n’est pas le cas. C’est un choix qui a évidemment une influence sur le prix de vente garanti.

Différencier ce plafond de 180 euros le MWh par source d’énergie n’est pas pratique: chaque pays est maître de son mix énergétique. On verrait alors la France imposer un plafond différent pour son nucléaire qu’il veut relancer comparé à d’autres pays qui pousseraient d’autres formes d’énergie. Cela créerait une forme de concurrence stérile entre Etats. Ce n’est vraiment pas le moment.

C’est étonnant de ne voir aucune place pour le système ibérique qui fait ses preuves. L’Espagne et le Portugal subventionnent le gaz utilisé pour produire de l’électricité (et uniquement ce gaz-là). Dès lors, le coût de fonctionnement de la dernière centrale mise sur le réseau (souvent au gaz) pour équilibrer offre et demande diminue. C’est, en effet, le coût de la centrale la plus chère qui est sur le réseau qui fixe les prix de gros de l’électricité. L’Espagne et le Portugal ont convaincu la Commission en expliquant qu’en partie les subventions seraient récupérés en amont chez les traders qui en bénéficient. Autre avantage : c’est une mesure préventive et non curative comme le plafond de 180 euros le MWh. L’Espagne et le Portugal seront-ils autorisés à prolonger ce système ou devront-ils rentrer dans le rang ?

Nous entendons aussi que l’Europe veut taxer les surprofits des producteurs d’énergie fossile en fonction de leur volume de raffinage en Europe. D’abord, il n’y en a plus beaucoup et il faudra organiser la répartition de cette manne (limitée) à tous les Etats membres. Encore du curatif.

L’Europe propose donc à ce niveau des mesures correctrices. Leurs effets seront réels mais peu visibles sauf quand les citoyens verront leurs factures soulagées.  Entretemps, il lui faudra communiquer pour éviter un vent de révolte et en attendant de reformer en amont le fonctionnement des marchés.

Le télétravail progresse chez les fonctionnaires… et le travail tout court ?

Le télétravail progresse chez les fonctionnaires… et le travail tout court ? 

 

D’après le gouvernement et la sous  ministre ad hoc Amélie de Montchalin , le télétravail progresserait chez les fonctionnaires. Il aurait même atteint un pic le 6 janvier. D’après la sousministre, les progrès seraient même considérables dans ce domaine; les effectifs concernés par le télétravail étant passés de 90 000 à plus de 400 000.

Rien de surprenant sans doute à cela car nombre de fonctionnaires, pas tous mais une grande partie, entretiennent une relation ésotérique avec le concept même de travail. Il est donc pas étonnant qu’ils saisissent l’opportunité du télétravail pour s’éloigner encore de ce concept.

Le télétravail dans la fonction publique progresse et un «pic historique» a été observé le jeudi 6 janvier, a estimé la ministre Amélie de Montchalin vendredi lors d’un déplacement à Bobigny (Seine-Saint-Denis). La semaine dernière, 38% des agents qui peuvent télétravailler l’ont fait «trois jours ou plus» contre 30% lors de la dernière période où le télétravail était obligatoire, «au printemps», a-t-elle affirmé, tandis que «68% d’entre eux ont télétravaillé au moins un jour» contre 55% au printemps.

La ministre avait fait part la semaine passée de sa volonté de faire appliquer le télétravail dans la fonction publique d’Etat.

Un suivi a lieu «chaque semaine» auprès du Premier ministre «pour que nous puissions détecter, anticiper, piloter cette continuité, pour nous assurer que les absences d’agents publics n’amènent pas à un service public dégradé pour les Français», a assuré Amélie de Montchalin.

États-Unis : relance à court ou à long terme

 

États-Unis : relance à court ou à long terme

 

Entre début février et la clôture des marchés lundi, l’action Tesla a perdu près de 30 % de sa valeur *tandis qu’Exxon Mobil a gagné plus de 30 %, dans une impressionnante inversion du mouvement amorcé depuis le début de l’année dernière. (Un article du Wall Street Journal)

On pourrait en conclure que le pétrole est de nouveau à la mode et que les voitures électriques ne sont soudain plus au goût du jour, mais la première proposition ne serait qu’en partie vraie et la deuxième serait clairement erronée. En vérité, ces évolutions révèlent deux tendances de fond : l’économie portée par les efforts de relance et ses effets sur les rendements obligataires.

Tesla est un pari sur le long terme, alors qu’Exxon est un pari sur le court terme. L’an dernier, les investisseurs se sont tournés vers le long terme compte tenu des perspectives à court terme désastreuses et de la politique de la Fed pesant sur les taux d’intérêt et les rendements obligataires. Depuis novembre, les investisseurs se concentrent de plus en plus sur les gains à court terme car les deux tendances se sont inversées, bien que mardi la sensibilité aux bons du Trésor se soit manifestée dans l’autre direction lorsque une chute marquée des rendements a aidé l’action Tesla à bondir de 20 %.

Les valeurs cycliques, soit les plus sensibles à la croissance économique à court terme, réalisent de belles performances depuis que les vaccins contre la Covid-19 ont fait naître des espoirs de réouverture de l’économie. Les échanges liés à la reprise se sont accélérés en février lorsqu’il est apparu clair que le plan de relance de 1 900 milliards de dollars du président Joe Biden serait adopté. Les valeurs cycliques comme les compagnies aériennes et les groupes pétroliers, les matières premières comme le pétrole et le cuivre et les rendements des obligations ont grimpé.

Exxon a le profil d’un grand gagnant dans ce nouveau monde de demande portée par la relance. Le pétrole est la matière première la plus sensible à la consommation mondiale et partout dans le monde, on s’oriente vers une réouverture de l’économie cette année. A mesure que la demande augmente, le prix grimpe en parallèle.

Exxon a des coûts fixes tellement élevés et a passé une année si épouvantable (le chiffre d’affaires ne couvrait pas ses coûts même avant une dépréciation de 20 milliards de dollars de la valeur de ses actifs) que toute augmentation du chiffre d’affaires disparaît presque entièrement dans le résultat. La compagnie pétrolière dispose d’un important levier opérationnel, comme disent les investisseurs, ce qui a le même effet qu’un emprunt. Chaque dollar de chiffre d’affaire supplémentaire a un plus grand effet sur le bénéfice que pour une entreprise dont les coûts sont variables.

Sur le marché, la faiblesse de l’an dernier implique que le levier opérationnel est à son plus haut depuis les suites de la récession 2008-09, selon David Kostin, stratégiste en chef sur les actions américaines chez Goldman Sachs.

Tesla est à peine rentable, mais cela ne dérange pas les investisseurs. La valeur du titre ne dépend pas des résultats de l’entreprise pour cette année (qui sont attendus en hausse), mais des résultats dans un avenir plus lointain, lorsque les ventes seront nettement plus élevées et que, les actionnaires l’espèrent, l’entreprise produira des voitures autonomes.

Malheureusement pour les investisseurs de Tesla, le marché s’inquiète moins du long terme que dans le passé. L’élection d’un démocrate engagé à combattre le changement climatique a certainement amélioré les perspectives à long terme des véhicules électriques. Mais les investisseurs sont séduits par l’amélioration rapide des perspectives d’entreprises capables dès maintenant de dégager des bénéfices grâce à l’embellie économique.

Il ne s’agit pas de l’appât du gain à court terme dont on accuse si souvent les marchés actions. Le redressement économique implique une hausse des rendements obligataires, car les marchés intègrent une inflation plus forte à venir. Ces rendements plus élevés amènent les investisseurs à favoriser encore plus le court terme. C’est parce que des bénéfices attendus dans les années à venir semblent moins attrayants, lorsque des obligations du Trésor, plus sûres, offrent un revenu décent. La baisse des prix des obligations à longue échéance parallèle à la hausse des rendements se reflète dans une baisse des cours des actions dont les bénéfices sont également attendus à longue échéance.

Ce schéma s’applique aux valeurs de croissance spéculatives, des entreprises peu ou pas rentables mais avec des ventes en forte croissance. Ainsi, les valeurs des biotechnologies, de la fintech, des voitures électriques et de l’énergie propre ont atteint des pics et commencé à baisser à la même période.

Ce n’est pas que les ventes aient l’air moins bonnes (sans parler de celles qui ont bénéficié des confinements). Ce n’est pas non plus que les perspectives de bénéfices soient affectées. Dans de nombreux cas, y compris celui de Tesla, les prévisions de résultats à douze mois ont grimpé, alors même que le cours des actions baissait. C’est tout simplement que les bénéfices à venir d’une hausse des ventes ont désormais moins de valeur, puisque les rendements obligataires grimpent. Ainsi, même les adeptes de ces actions se rendent compte qu’elles ne devraient pas s’échanger à de tels multiples. Ajoutez à cela que les investisseurs qui jouent le momentum font grimper le cours, accroissant ainsi la tension baissière et la conclusion est plus que maussade.

Toutefois, les baisses ont à peine commencé à effacer les gains de l’an dernier. Le titre Tesla s’échange encore à plus du triple de sa valeur de l’an dernier, malgré une baisse de plus d’un tiers de sa valeur par rapport à son point haut de janvier.

Si les rendements obligataires continuent d’augmenter, les valeurs de croissance spéculatives seront pénalisées. Certaines des plus faibles pourraient même devoir passer de l’expansion à tout prix au mode de préservation de la trésorerie, car elles auront des difficultés à solliciter les investisseurs pour obtenir des fonds. Les entreprises enregistrant des pertes et récemment introduites en Bourse par le biais d’une Spac (special purpose acquisition company) sont les plus exposées.

Cependant, les rendements obligataires ont déjà fortement augmenté et s’ils se replient, ils pourraient stimuler les valeurs de croissance spéculatives, comme l’ont montré les fortes fluctuations de mardi. Tout le monde sait que l’expansion économique est en vue et le pétrole a brièvement dépassé les 70 dollars le baril cette semaine, soit davantage qu’avant la pandémie, laissant supposer que la reprise pourrait déjà être intégrée.

Selon moi, même après les gains importants des valeurs cycliques et les grosses pertes des valeurs de croissance, il reste une marge d’évolution avant le retour de la vie à la normale. Toutefois, l’échelle de ces mouvements me laisse dubitatif quant à de nouveaux gains pour les valeurs de type Exxon.

*Notons qu’en une journée elle a regagné 20 % hier.

(Traduit à partir de la version originale en anglais par Astrid Mélite)

Gérants d’actifs : ne pas regarder que la rentabilité financière à court terme

Gérants d’actifs : ne pas regarder que la rentabilité financière à court terme

Olivier de Guerre, cofondateur avec Denis Branche, de la Sicav Phitrust, réagit pour La Tribune à la volonté du géant américain de la gestion d’actifs BlackRock d’être un actionnaire plus engagé auprès des entreprises.

 

LA TRIBUNE – BlackRock a publié un nouveau rapport détaillant ses priorités en matière d’engagement actionnarial. Cette annonce du plus grand gestionnaire d’actifs du monde marque-t-elle, selon vous, un tournant ?

OLIVIER DE GUERRE - C’est effectivement un tournant très important. L’initiative de BlackRock confirme que les grands gérants d’actifs ne peuvent plus regarder que la rentabilité financière à court terme. Et le moteur de ce changement, c’est l’Accord de Paris de 2015 qui a incité les grands investisseurs institutionnels américains et européens à prendre des engagements vis-à-vis de la transition énergétique.

Plan de relance :  » 3 milliards d’euros pour les PME-TPE », c’est un peu court !

Plan de relance :  » 3 milliards d’euros pour les PME-TPE », c’est un peu court !

 

Dans une interview à Sud Ouest, de l’économie déclarait son attention de soutenir fortement le financement des entreprises dont celui des PME. vouloir soutenir le «financement des entreprises, pour leur permettre de se développer». Une déclaration qui a suscité des interrogations compte tenu de sa faiblesse. Du coup le sou ministre M. Griset, au micro de CNews a tenté de rectifier le tir. « Naturellement, il y aura beaucoup plus pour les TPE-PME qui représentent 95% de l’économie française ». Le ministre reconnaît toutefois être encore dans l’incapacité de « totalement chiffrer » le montant de l’enveloppe dévolue aux acteurs du tissu économique national.

 

Les PME, pour avoir les fonds propres nécessaires, bénéficieront de divers instruments: «soit des obligations convertibles, soit des prêts participatifs», avec indiqué Bruno Le Maire. «Dans le plan de relance, nous mettrons trois milliards d’euros sur le soutien au financement des entreprises, pour leur permettre de se développer», indique-t-il. Alors le plan global atteint 100 milliards pour l’ensemble de l’économie.

Ce plan doit être présenté le 25 août. Le Premier ministre Jean Castex en a déjà présenté quelques grandes lignes, avec 30 milliards fléchés sur la transition écologique, dont une partie se recoupe avec 40 milliards d’euros consacrés à l’industrie.

Ce plan, qui sera adossé au budget de l’État pour 2021, comprend aussi un volet «compétences» et un volet «solidarité», pour 20 milliards chacun. Environ 40 milliards d’euros sur les 100 milliards devraient venir des 390 milliards d’euros de subventions du plan de relance européen. Un chiffrage quand même un peu confus quant aux affectations respectives.

« Aux côtés de Bruno Le Maire, on va tout faire pour que chaque entreprise puissent bénéficier de ces outils », assure maintenant M. Griset

« La voiture autonome ,l’alibi voiture tout court »

« La voiture autonome ,l’alibi voiture tout court »

 

Il est probable que le « véhicule du futur » sous couvert d’écologie,(la voiture dite ( renforce surtout les dynamiques d’extension urbaine, la bétonisation et ralentisse en réalité l’indispensable transition, analyse l’historien Jean-Baptiste Fressoz dans sa chronique.

Chronique.

Les vols spatiaux habités, les avions supersoniques ou les robots humanoïdes appartiennent à un futur qui, à force d’avoir été annoncé, paraît aujourd’hui terriblement démodé. Les critiques d’art ont un mot pour désigner cette nostalgie du futur des années 1950-1960 : le « rétrofuturisme ».

A voir l’enthousiasme déclenché par la fusée Space X — révolutionnaire au sens où elle réédite un exploit soviétique remontant à plus d’un demi-siècle —, ce genre est très en vogue aux Etats-Unis. Mais si les rêves de colonisation spatiale d’Elon Musk ou ceux de « Space Force » chers à Donald Trump prêtent à sourire, le rétrofuturisme a une influence plus insidieuse en France. Il suffit d’écouter le récent discours d’Emmanuel Macron sur le « véhicule du futur » pour s’en convaincre.

La voiture autonome, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, appartient pleinement à l’imaginaire rétrofuturiste : les industriels annoncent son arrivée à l’horizon d’une ou deux décennies depuis bientôt cent ans. Dans les années 1930, les couvertures des magazines américains de science populaire montrent déjà des familles heureuses filant dans des voitures sans pilote.

Plus qu’un objet de fantasme enfantin, la voiture autonome fut au départ un argument défensif dans une grande bataille qui visait à imposer la voiture en ville. Aux Etats-Unis, l’automobile, qui devient un moyen de transport de masse, commence aussi à tuer massivement : pas moins de 200 000 victimes entre 1920 et 1930, surtout des piétons et, parmi eux, beaucoup d’enfants. Des défilés gigantesques dans les grandes villes américaines réclament le bannissement de « l’écraseuse ». A Baltimore, on inaugure un monument aux enfants écrasés (Peter Norton, Fighting Traffic. The Dawn of Motor Age in the American City, MIT Press, 2008).

Au même moment, l’industrie automobile et celle du pétrole font miroiter à la population une solution : ce sera la voiture autonome. Des prototypes sont développés avec des systèmes de guidage par ondes radio ou par signaux électromagnétiques. Parallèlement à ces essais, le battage médiatique commence : films, articles, livres sur le sujet se multiplient.

L’un des points d’orgue de cette campagne fut l’exposition universelle de Chicago de 1939. On pouvait y admirer le « Futurama » : une maquette de 3 000 m 2 mettant en scène la ville du futur, dont les artères larges de quatorze voies, vides d’humains, étaient parcourues par des voitures autonomes. (Fabian Kröger, « Automated Driving in Its Social, Historical and Cultural Contexts », Springer, 2016).

 

Contrat de travail court : quel Bonus-malus

Contrat de travail court : quel Bonus-malus

 

Pour faire un peu gauche et rééquilibrer ainsi la politique du gouvernement, Édouard Philippe, le premier ministre, a réaffirmé l’objectif de mettre en place un bonus malus concernant les contrats courts de travail. Il a même indiqué que cinq ou six secteurs seront particulièrement visés. D’une certaine manière, Édouard Philippe reprend ainsi les revendications des syndicats de salariés. Les contrats courts seront donc taxés via les cotisations à la sécurité sociale. Reste cependant en définir l’ampleur. Les secteurs d’activité à caractère saisonnier ne manqueront pas de réagir si la taxation est trop forte. Vont se poser aussi des questions juridiques dans la mesure où on veut aussi toucher les sous-traitants utilisant ces contrats. Il se pourrait aussi que les mesures visant de manière trop précise certaine activités soit jugée illégales et discriminatoires vis-à-vis des autres secteurs. Pour tout dire cette affaire de contrats courts semble encore assez mal ficelée et demande sans doute de sérieux approfondissements et des concertations avec tous les acteurs. À noter enfin que comme d’habitude c’est l’utilisateur final qui paiera la facture. Un élément à prendre en compte pour la compétitivité et le pouvoir d’achat.

Brexit : entre le temps long et le temps court l’Europe choisit le temps mi-long!

Brexit : entre le temps long et le temps court l’Europe choisit le temps mi-long! 

Il y avait deux théories en Europe, une qui proposait un temps long de l’ordre au moins d’un an pour décaler la date du Brexit et une autre qui proposait  un temps court pour en finir avec ce feuilleton. Comme d’habitude l’union économique a choisi une proposition intermédiaire en proposant un temps Mi- long d’environ six mois étant entendu que le Royaume-Uni pourra s’il le souhaite quitter l’union européenne avant. Cette décision ne clarifie pas pour autant la situation du Royaume-Uni qui devra malgré tout organiser des élections pour les européennes. On se demande bien quel pourra être l’attitude de ces parlementaires européens d’ici le 30 juin. Par ailleurs on imagine l’ambiance politique à propos de ces élections au Royaume-Uni.  Certains pays s’inquiètent de la capacité de nuisance que pourrait avoir un Royaume-Uni qui garderait un pied dans l’UE et l’autre dehors pendant une durée indéterminée. «Tout n’est pas préférable à un +no deal+», a fait valoir la présidence française, jugeant qu’il «n’est pas question d’importer dans l’UE la crise politique britannique» à force de vouloir éviter à tout prix un divorce sans accord.

D’autant que les prochains mois seront délicats, avec l’installation d’une nouvelle Commission européenne début novembre et des discussions difficiles sur le futur budget à long terme de l’UE. «Il peut y avoir des engagements sur la façon dont le Royaume-Uni se comporte», a observé un diplomate européen, suggérant notamment que Londres puisse renoncer à son droit de veto ou à la possibilité d’avoir un membre au sein de la prochaine Commission. Une situation juridique inédite, complexe et potentiellement dangereuse.

 

Brexit: un report court ou un report long ?

Brexit: un report court ou un report long ?

La question qui se pose maintenant n’est plus de savoir comment on va gérer le Brexit  mais quel délai supplémentaire on va accorder au Royaume-Uni pour quitter l’union européenne, soit un report court ou un report long. Le danger avec le report court c’est qu’il risque de se renouveler. La date initiale de mise en application du Brexit était fixée à fin mars, elle a déjà été reportée au 12 avril mais Teresa May demande maintenant un report jusqu’à fin juin. Or en l’état de la situation politique très contradictoire à la chambre des communes, il n’est pas certain qu’une majorité se dégage pour définir une position britannique commune. En outre, il n’est pas certain par ailleurs que cette position soit acceptée par l’union européenne. Le temps nécessaire à la clarification politique Royaume-Uni qui pourrait passer par un changement de premier ministre et des élections législatives. De toute manière, on semble préférer  un temps long côté union européenne un. – Le président du Conseil européen, Donald Tusk, a redit mardi soir, à la veille d’un Conseil européen à Bruxelles, sa préférence pour un report long de la date du Brexit, proposant qu’il puisse aller jusqu’à un an, avec possibilité pour les Britanniques de partir plus tôt. Dans une lettre adressée aux dirigeants de l’UE, il estime qu’accorder un report long mais flexible permettrait d’éviter une accumulation d’extensions de courte durée, assorties de sommets extraordinaires, et donnerait à Londres le temps de repenser sa stratégie de sortie. L’octroi d’un long report sera cependant assorti d’un certain nombre de conditions, ajoute-t-il en les énumérant: «Pas de renégociation de l’Accord de retrait; pas d’ouverture de négociations sur la relation future, sinon dans le cadre de la Déclaration politique; le Royaume-Uni devra maintenir une coopération sincère durant cette période cruciale, d’une manière qui reflète sa situation d’Etat membre en instance de départ”, lit-on dans la lettre du président du Conseil européen. De son côté la France exigerait que le Royaume-Uni ne participe plus aux décisions structurantes de l’union européenne pendant le nouveau délai de report. Cette probable décision d’un nouveau délai crée cependant ou plus exactement prolonge les incertitudes concernant les conséquences économiques du départ du Royaume-Uni à un moment où la croissance européenne se tasse sérieusement

Coupe du monde de foot : enfin un court moment d’unité et d’espérance dans un paysage d’une tristesse à mourir

Coupe du monde de foot : enfin un court moment d’unité et d’espérance dans un paysage d’une tristesse à mourir

Pourquoi autant d’enthousiasme maintenant autour de l’équipe de France de foot dans le cadre de la coupe du monde. Sans doute parce qu’il y a dans ce pays un énorme besoin d’espérer, de se libérer de sortir de cette morosité qui caractérise l’environnement économique, social et politique. L’élection de Macron avait fait naître beaucoup d’espoirs chez certains qui espérait l’émergence d’un monde un peu différent, porteur de plus de dynamisme mais aussi de justice. Hélas un an après,  nombre d’espérances sont déçues. Certes Macon engage nombre de réformes mais il le fait sans le soutien actif des acteurs et même sans les consulter. Sa politique dont  certains éléments sont sans doute nécessaires manquent cruellement d’adhésion active des plus concernés et souffrent d’un déséquilibre entre décisions  économique et mesures sociales. Le plus grave sans doute c’est que Macon ne suscite pas l’enthousiasme. Il se comporte comme un monarque républicain certes dynamique mais triste. Triste aussi comme la plupart de ses ministres, de ses parlementaires ou de son parti en marche. Tous ont davantage des profils de notaires, de comptables ou d’huissiers plutôt que de manager des forces vives de la nation. Bref, la France n’a guère le moral et cela se retrouve dans les sondages concernant aussi bien le personnel politique que les Français eux-mêmes. Du coup partager même pendant une très courte période un moment d’enthousiasme, de fierté de rassemblement national sera toujours sera toujours ça de pris dans un paysage socio-économique d’une aussi morne grisaille. Bien entendu d’ici 15 jours comment en 98, la plus récente victoire du monde de l’équipe de France de foot, les réalités reprendront le pas. En attendant il faut goûter avec la plus grande gourmandise, c’est éphémère mouvement de joie partagée.

Le service national : universel, militaire, obligatoire, facultatif , court ou long ?

Le service national : universel, militaire, obligatoire, facultatif , court ou long ?

 

Ce n’est pas l’intervention de Macron lors de son allocution devant la presse de l’Elysée qui va éclairer une question qui devient de plus en plus confuse. Il y a d’abord eu la prise  de position du ministre de la défense, Florence Parly opposée à ce service qui viendrait amputer le budget des armées professionnelles.  .  Le ministre français de l‘Intérieur, Gérard Collomb, a contredit un peu  sa collègue des Armées. Pas sûr cependant  que le fameux service devienne même obligatoire d’après Collomb : «ce  dispositif, appelé à être expérimenté en 2019, n‘aurait probablement “pas un caractère obligatoire au sens où les gendarmes viendraient rechercher les réfractaires”. Pas vraiment militaire mais plutôt sur le mode colonie de vacances : “Le fait que pendant que, pendant une période brève, tous les Français de quelque condition sociale qu‘ils soient se retrouvent ensemble, franchement, c‘est quand même pas mal”, a également dit le ministre de l‘Intérieur. Le dispositif serait dédié aux filles et garçons de 18 à 21 ans sur une période d‘un mois, soit 600.000 à 800.000 jeunes d‘une classe d’âge. “National, obligatoire, universel”, a insisté de son coté  Benjamin Griveaux, qui a refusé de se prononcer sur les modalités techniques, notamment la question de l‘hébergement des jeunes. Autre avis contradictoire : “‘Obligatoire’, je ne sais pas ce que c‘est. Parlons d‘un service universel, un engagement personnel de tous sur le fondement des valeurs de la République”, a déclaré mardi à des journalistes Jean-Jacques Bridey, président (LaRem) de la commission de la Défense de l‘Assemblée. Enfin Macron hier déclaré qu’il pourraiat être éventuellement militaire, éventuellement obligatoire, éventuellement court ou long.   “Ce service n‘est pas un service militaire, même si j‘ai souhaité qu‘on puisse y prévoir l‘ouverture à la chose militaire, c‘est pour cela qu‘il est national, et il est universel parce que je souhaite qu‘il puisse être obligatoire. Sa forme pourra aussi être civique.”“L‘idée n‘est pas que ça dure un an, je pense qu‘aujourd‘hui c‘est autour d‘un trimestre (…). La partie obligatoire elle-même n‘est pas encore finalisée mais je pense que ce sera entre trois et six mois” a indiqué Macron.  Ce service suscite  une perplexité grandissante dans les milieux militaires et éducatifs, notamment en raison des coûts d‘une telle mesure qui pourraient s’élever à plusieurs milliards d‘euros par an. Si l’on se fie si l’on au rapport des  inspections générales qui ont planché sur la question, le service national universel pourrait bien avoir du plomb dans l’aile. Rappelons d’ailleurs d’abord que ces inspections générales surtout composées de hauts  fonctionnaires en fin de carrière qui forcément entretiennent  des relations assez approximatives avec les réalités sociétales. Le principal reproche fait au service national serait son cout évalué autour de 3 milliards par an. Ce coût serait jugé excessif à la fois par les finances mais aussi par les  armées, ministère  qui a tellement peur qu’on ampute encore son budget. Un ministère des armées devenue par ailleurs très corporatiste depuis qu’il n’est composé que de personnels engagés. Pourtant ce coût serait  à mettre en relation avec le cout des dérives sociétales et républicaines constatées dans de nombreuses zones de non-droit, un coup économique mais aussi social qui doit dépasser et de très loin les 3 milliards évoqués. Certes le service national à lui seul ne pourra combler les déficiences civiques de ceux qui vivent en dehors des règles républicaines. Mais il peut contribuer avec l’école, avec la formation permanente avec les familles, avec l’entourage à réinsérer le concept de citoyenneté républicaine chez des jeunes marginaux devenus sauvageons voir délinquants. Le rapport des inspections générales remet en cause d’une certaine façon l’utilité de ce service national réduit à un mois. En cause notamment aussi l’impossibilité de l’internat faute de locaux disponibles (l’armée a déjà vendu nombre de casernes et autres locaux). Un argument très spécieux dans la mesure où dans les dernières années du service obligatoire nombre d’appelés rentraient directement chez eux chaque soir. Il ne manque pas d’équipements sportifs insuffisamment utilisés qui pourraient servir à la formation des appelés. Sur le plan stratégique,  maintenant la professionnalisation d’une grande partie de l’armée est sans doute nécessaire compte tenu de la sophistication des outils de défense. Ceci étant,  la principale menace n’est sans doute plus, ou en tout cas moins, la guerre conventionnelle entre deux pays mais vraisemblablement le développement du terrorisme. Pour preuve 10 000 militaires assurent dans la rue des missions de sûreté qui  pourrait parfaitement être confiées  à des appelés. Pour résumer le rapport des inspections générales souligne surtout les contraintes de cet éventuel service national. « Les positions exprimées à ce jour sur le service universel d’un mois font ressortir d’importantes réserves tenant à la fois au caractère obligatoire de ce service, à l’importance des moyens matériels et humains à mobiliser pour accueillir et encadrer toute une classe d’âge, pendant plusieurs semaines, aux doutes exprimés sur la possibilité d’entretenir un résultat significatif, en un mois, au regard des objectifs affichés », conclut le rapport. Macron a été agacé par ce rapport car il veut maintenir son concept de service universel, promesse de campagne, quitte à en ratatiner complètement le contenu à quelques jours.

Flux migratoires : une vision surtout à court terme

Flux migratoires : une vision surtout à court terme

Lors  du mini-sommet Europe Afrique il a surtout été question de lutter contre les trafics de migrants. Un aspect qui évidemment ne peut être négligé mais qui traduit essentiellement une vision de court terme. En gros,  on veut retenir les migrants en Afrique afin de régulariser ceux qui justifient  d’un statut de réfugié. Pour les autres, c’est-à-dire les migrants économiques, rien n’a été décidé. Et pour cause,  car la problématique est complexe et passe notamment par le développement de l’Afrique. Ce qu’ont tenu à rappeler les représentants des gouvernements africains. Des représentants africains qui ont aussi leurs responsabilités du fait de la corruption et d’un manque de rigueur dans la gestion d’aides au développement déjà insuffisantes. On a surtout parlé de répression et de frein plus migratoire. Le président tchadien a cependant rappelé que “Le problème fondamental restera toujours le développement”. “Il ne faut pas faire que de la répression”, a renchéri de son côté le président nigérien Mahamadou Issoufou.

Vacances des Français : plus court, moins loin, moins cher

Vacances des Français : plus court, moins loin, moins cher

Conséquence de la crise les Français adaptent leurs vacances. Pour résumer ils font des séjours plus courts choisissent des résidences moins loin et le budget vacances est plus serré :- 4,8 % par rapport à l’an passé, soit désormais 1 979 € par foyer, d’après Protourisme. La progression du nombre de vacanciers et leur choix massif de l’Hexagone s’illustrent par exemple avec les achats de billets de trains effectués par des Français auprès de voyage-sncf.com: Nice, + 11 % ; Aix-en-Provence, + 6 % ; Cannes, + 6 % ; Bordeaux, + 5 % ; Paris, + 4,3 %, etc. Ces chiffres sont corroborés par les données recueillies sous la houlette de MKG Hospitality. Elles concernent la fréquentation hôtelière du mois de juillet: les établissements de la Côte d’Azur affichent un taux d’occupation en progression de + 6 % par rapport à 2014, pendant que ceux du bord de Manche enregistrent + 3,2 %, ceux de l’Atlantique, + 2,1 %, etc.  Les pays du sud de la Méditerranée, où les séjours touristiques étaient nombreux, Égypte, Tunisie et désormais Turquie, victimes des troubles politiques, n’enregistrent pratiquement plus aucune réservation Noter par ailleurs que ces chiffres positifs s’accompagnent d’une hausse significative de la recette (+27,2% sur la Côte d’Azur), il est vrai largement liée à la clientèle étrangère.  Les départs à l’étranger touchent un peu plus de 10 millions de Français cet été. Comme d’habitude, l’Espagne et l’Italie accaparent la très grande majorité des séjours. Mais la Grèce s’impose sur la troisième marche du podium avec la perspective d’accueillir plus de 1,5 million de nos compatriotes dans l’année dont plus de la moitié cet été. Comme s’ils voulaient montrer leur solidarité dans les difficultés que traverse le pays. Les autres grandes destinations touristiques internationales, États-Unis, Canada, Thaïlande, Chine et pays d’Asie du Sud-est enregistrant des résultats plus modestes.

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