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Marine Le Pen dérape et dénonce un pseudo coup d’État administratif

Marine Le Pen dérape et  dénonce un pseudo coup d’État administratif 

D’une certaine manière, la tonalité des propos de Marine Le Pen rejoint celle des rappeurs très agressifs et nuls qui sollicitent surtout la violence pour s’opposer aux thèses du camp d’en face.

Chez Marine Le Pen,  la démesure autant que la platitude caractérise la plupart de ses interventions. C’est d’ailleurs lorsqu’elle se tait qu’elle engrange les meilleures soutiens.

«C’est une forme de coup d’État administratif», a-t-elle estimé, tout en espérant «que ceci relève uniquement de la rumeur». Ou l’art de dire tout et son contraire.

Ces propos complètement excessifs témoigne du climat qui risque de régner en France sous la pression des extrêmes. L’Élysée rappelle les principes des nominations:

«l’article 13 de notre loi fondamentale indique que le chef de l’État nomme aux emplois civils et militaires tels les préfets lors du Conseil des ministres qu’il préside», a souligné l’Élysée. «Il y a depuis 66 ans chaque semaine des nominations et des mouvements, notamment l’été, indépendamment des moments politiques traversés par nos institutions, et il n’est aucunement prévu qu’une de ces dispositions puisse changer dans les prochains mois.»

Notons par exemple que les patrons de la SNCF ou de la RATP ne seront pas nommés avant le nouveau gouvernement.

Le propos de Marine Le Pen est en plus idiot puisque le futur gouvernement pourra défaire ce que le précédent a décidé.

Marine Le Pen dénonce un pseudo coup d’État administratif

Marine Le Pen dénonce un pseudo coup d’État administratif 

D’une certaine manière, la tonalité des propos de Marine Le Pen rejoint celle des rappeurs très agressifs et nuls qui sollicitent surtout la violence pour s’opposer aux thèses du camp d’en face.

Chez Marine Le Pen,  la démesure autant que la platitude caractérise la plupart de ses interventions. C’est d’ailleurs lorsqu’elle se tait qu’elle engrange les meilleures soutiens.

«C’est une forme de coup d’État administratif», a-t-elle estimé, tout en espérant «que ceci relève uniquement de la rumeur». Ou l’art de dire tout et son contraire.

Ces propos complètement excessifs témoigne du climat qui risque de régner en France sous la pression des extrêmes. L’Élysée rappelle les principes des nominations:

«l’article 13 de notre loi fondamentale indique que le chef de l’État nomme aux emplois civils et militaires tels les préfets lors du Conseil des ministres qu’il préside», a souligné l’Élysée. «Il y a depuis 66 ans chaque semaine des nominations et des mouvements, notamment l’été, indépendamment des moments politiques traversés par nos institutions, et il n’est aucunement prévu qu’une de ces dispositions puisse changer dans les prochains mois.»

Le propos de Marine Le Pen est en plus idiot que le futur gouvernement pourra défaire ce que le précédent a décidé.

Dissolution: un coup de dés pas responsable !

Dissolution:   un coup de dés  pas responsable !

 Le coup de semonce qu’Emmanuel Macron a décidé au soir du raz-de-marée RN aux européennes en décrétant la dissolution de l’Assemblée nationale et des élections dans seulement trois semaines relève moins du courage que de la témérité. Laquelle séquestre l’avenir politique et civilisationnel de la France, puisqu’elle met concrètement en péril celle-là même que ses arguments sont censés honorer : la démocratie. L’impétuosité et l’autarcie décisionnelle ne sont pas compatibles avec le temps et avec l’enjeu de la démocratie, surtout lorsqu’il s’agit de la sauver.

Vingt-et-un jours. Trois semaines pour décider du sort de la France. Son économie, son socle social, ses finances, son attractivité, son avenir, ses emplois, son éducation, sa culture, ses services publics, etc. Et bien sûr « tout » de ce qui fait et défait la société, en premier lieu ce qui la fonde : son bien commun, son « vivre ensemble » qu’avait si justement défini Jean-Paul Delevoye lorsqu’il était médiateur de la République (2004 – 2011) et président du CESE (2010 – 2015).

Certes, la décision du chef de l’Etat de dissoudre l’Assemblée nationale n’est pas dépourvue d’arguments. Faute de s’être suffisamment investi en 2022 dans une campagne des législatives qu’il pensait acquise, Emmanuel Macron traine une majorité relative comme un fardeau. Lui à qui jusqu’alors rien ne résistait et qui n’a jamais apporté la preuve d’une sensibilité aiguë pour le compromis, était, depuis, entravé dans sa dynamique jupitérienne et sa hâte, obsessionnelle, de faire et surtout de faire vite.

Entériner l’implosion de la Nupes ; accélérer l’évaporation des Républicains ; étrangler le Rassemblement national en le sommant de désigner en quelques jours 577 candidats et de définir une stratégie électorale ; miser sur l’effroi – cette fois bien réel et à très court terme – d’une prise de pouvoir du RN pour espérer ramener à la raison et à la responsabilité une partie (mais dans quelle proportion ?) des électeurs qui ont composé les 37% de suffrages pour l’extrême droite (RN et Reconquête ! réunis)… voilà des arguments de « stratégie politique » audibles.

Auxquels il faut ajouter un autre, moins reluisant : Emmanuel Macron redoute plus que tout d’être le premier Président de la République de l’histoire à transmettre démocratiquement le pouvoir – en 2027 – à un(e) représentant(e) de l’extrême droite ; pour conjurer ce spectre il semble décidé à prendre le risque du moindre mal, funeste et même sépulcral, de nommer l’extrême droite à… Matignon et de prophétiser sa débâcle une fois aux manettes. Est-ce un scénario moins funèbre (pour la France) et moins humiliant (pour lui) ? Sans doute pas.

Et une fois ces arguments égrainés, que reste-t-il ?

En premier lieu le dévoiement de sa propre promesse. Est-ce faire honneur aux électeurs, est-ce revitaliser la démocratie que d’encager la campagne dans un contre-le-montre étourdissant qui la réduira à une seule question : faire ou non barrage au RN ? Ce biais qui empoisonnera ou ensevelira l’ensemble des débats va, de facto, enterrer les grandes questions et les thématiques fondamentales susceptibles justement de régénérer la démocratie. Punis de cette possibilité, ne sont-ce pas les citoyens les plus désireux de démocratie qui risquent d’être frappés de démobilisation les 30 juin et 7 juillet ?

Autre grave erreur : Emmanuel Macron discrédite lui-même l’enjeu européen en indexant le sort démocratique et parlementaire de la France à celui d’un scrutin dédié à l’avenir de l’Europe. Près d’un tiers des électeurs votent RN et il faut en déduire une dissolution de l’Assemblée nationale ? Exprimé autrement, la démocratie de l’Europe mérite-t-elle d’être ramenée au rang de révélateur ou plutôt de faire-valoir de la démocratie française ?

Également, qu’y-a-t-il de « responsable » d’exposer la nation, dès ce 9 juin 21 heures, au péril d’extrême droite et même, indépendamment du résultat final, au chaos organisationnel et fonctionnel : à quelques semaines des Jeux olympiques et paralympiques - imagine-t-on la sidération qui frappe ce soir les services de l’Etat affectés à la sécurité de l’événement – ? quand la guerre que livre la Russie à l’Ukraine traverse une phase critique, et quand celle qu’Israël mène à Gaza embrase jusqu’au cœur même des démocraties ? à quelques mois d’un scrutin américain à l’issue possiblement éruptive ? au moment où l’avenir de la société et de l’économie françaises est arrimé à des débats parlementaires déterminants et conditionné à des arbitrages gouvernementaux cruciaux ?

Est-il de responsable de placer la France dans la configuration, possible, d’un RN arrivant en tête des législatives mais avec une majorité relative incapable de former des alliances à l’Assemblée ? Considérons alors les conséquences d’un gouvernement RN sans possibilité de faire voter des lois et exposé à une motion de censure permanente…

La France souffre, elle est fracturée, elle hurle ses malaises et sa colère, son avenir est cerclé par l’angoisse, et voilà que le chef de l’Etat lui impose une nouvelle épreuve. Les urnes ont sanctionné son incapacité à écouter les Français, à entendre et à comprendre la nation ; une preuve supplémentaire de son insensibilité aux vibrations de ce « peuple » qu’il sert, pourtant, avec abnégation.

Il n’est pas contestable que l’acte de la dissolution peut sembler être de courage, voire de bravoure – c’est d’ailleurs le mantra communicationnel brandi par les disciples d’Emmanuel Macron pour qualifier le coup de semonce. Mais plus sûrement la décision s’apparente à de la témérité. Et elle est une nouvelle illustration d’un des traits symptomatiques de la personnalité et du style de gouvernance d’Emmanuel Macron : l’impatience. Ou plus exactement l’impétuosité. Laquelle suggère une frénésie, une fièvre de faire coûte que coûte, l’obsession de maîtriser, de bouleverser ou d’incarner le cours de l’histoire, incompatibles avec le temps de la démocratie. Surtout lorsque celle-ci, en danger, exige d’être maçonnée avec rigueur, méthode, concertation, apaisement. Incompatibles aussi avec la double règle du partage de la connaissance et de la collégialité des décisions : l’enjeu de la démocratie française ne s’accommode pas de l’isolement ou de l’autarcie décisionnelle que le chef de l’Etat cultive, du goût des « surprises » qu’il se plait à décréter seul (ou presque) avec lui-même. L’avenir de la France ne se joue pas sur un coup de dés.

 

 

Après la pluie, un coup de froid qui pourrait durer

Après la pluie, un coup de froid qui pourrait durer

Dans certaines régions traditionnellement exposées les températures pourraient atteindre -15°. Ailleurs on sera 3 à 5° en-dessous des normales saisonnières. Et ce froid pourrait durer.

endre entre -10 – 15°C, voire -20°C dans le Jura. weyo / stock.adobe.com
Ce froid venu de Russie et de Scandinavie s’annonce intense, indique La Chaîne Météo. Les températures seront entre 3 et 5°C en dessous des normales de saison.

Changement radical des températures. Après plusieurs semaines de relative douceur, le froid arrive dès vendredi 5 janvier sur l’ensemble du pays et s’installe durablement durant le week-end, indique La Chaîne Météo*. Les températures vont graduellement baisser et atteindront leur niveau le plus bas dès le début de la semaine prochaine.
La hausse des températures ne serait pas prévue avant le 15 janvier

Crépol: Un coup de couteau dans la vie rurale ?

Crépol: Un coup de couteau dans la vie rurale ?

Le journaliste FRÉDÉRIC PLOQUIN spécialiste du grand banditisme voit dans le drame survenu dans la nuit de samedi à dimanche dans la Drôme un « coup de couteau planté dans la France rurale ».
« Un coup de couteau planté dans la France rurale ». Dans ce village de quelque 500 habitants situé dans la Drôme, une dizaine de personnes munie d’armes a fait irruption lors d’un bal, où l’entrée leur avait été refusée, entraînant la mort d’un jeune adolescent de 16 ans, Thomas, et une vingtaine de blessés. Frédéric Ploquin caractérise la particularité de ces agissements, soulignant que cette « violence déborde des territoires où on a l’habitude de la voir ».(BFM)

Frédéric Ploquin décrit, par ailleurs, une évolution de la violence touchant les jeunes, en référence à l’âge des personnes interpellées après le meurtre à Crépol. « Quand il y avait des soucis entre jeunes comme ça, ça se réglait le plus souvent par des tête-à -tête.

Avant de poursuivre: « Maintenant, on n’hésite pas à aller à dix contre un, à sortir des armes contre quelqu’un qui n’en a pas. Et en l’occurrence, c’est pour ça là que cette affaire fait autant de bruit. » Et d’insister:

“La bagarre entre hommes qui veulent être les plus beaux, les plus forts, les plus costauds (…) ces rites là ont toujours existé depuis qu’il y a des bals populaires en France. (…) [Avant], on en ressortait avec des blessures, mais pas dans un cercueil. En réalité, c’est ça la grande différence.”

Si plusieurs responsables de la droite et son l’extrême, ainsi que Gérald Darmanin, parlent d’ »ensauvagement » de la société, Frédéric Ploquin ne reprend pas ce mot et évoque une « désinhibition de la violence ». « C’est un peu comme si la vraie vie rejoignait la fiction, les séries télés », dit-il.

Le journaliste d’investigation met également en exergue « l’apparition des armes de guerre ». « C’est extrêmement important, parce qu’on est passé des armes de poing aux armes de guerre », souligne-t-il. Or, celles-ci induisent « un mental, un comportement particulier pour celui qui l’emploi » et entraînent des « victimes en dehors de ceux qu’on a l’intention de tuer ». Et de citer à ce titre, la mort de la jeune Socayna à Marseille en septembre ou de Fayed à Nîmes un mois plus tôt.

« Thomas est la troisième victime de ce type de violence qui déborde, qui n’est plus contrôlée », fait remarquer Frédéric Ploquin, même si l’adolescent a été tué par une arme à poing et non une balle perdue.

Complémentaire santé : coup de bambou surtout pour les séniors

Complémentaire santé : coup de bambou surtout pour les séniors

Les tarifs des complémentaires santé ont considérablement augmenté en 2024, entre 5 et 10 pour cent selon les cas et surtout l’âge. En moyenne les retraités vont payer plus de 3000 € par an pour leur mutuelle. Pour les actifs la facture va aussi augmenter : environ 100 € mensuels pour un ménage avec deux enfants.

En cause indiscutablement la hausse des produits pharmaceutiques et des soins en général. Aussi la conséquence directe des progrès de la médecine et le coût des traitements. Enfin le vieillissement de la population qui globalement fait augmenter les risques et les coûts.

Il faut aussi observer que les mutuelle élargissent de plus en plus le champ des prises en charge abandonnée par la sécurité sociale. Ce devrait être encore le cas notamment dans le cadre du budget 2024 de l’État. Le reste à charge pour les malades devrait en outre augmenter.

«Des transferts de charge de l’assurance maladie vers les complémentaires santé sont prévus dans le cadre d’une extension du 100% Santé», constate Samuel Bansard, président de Meilleurtaux Assurances. Au 1er janvier 2024, le reste à charge zéro pourrait en effet être étendu aux prothèses capillaires et aux fauteuils roulants, dans le cadre de cette réforme lancée en 2021 et qui concerne pour l’heure uniquement les soins d’optique, dentaires et d’audiologie. À cela va s’ajouter dès le 1er octobre la réduction de la prise en charge des soins dentaires par l’Assurance maladie, qui passera de 70% à 60%, faisant peser une charge supplémentaire de 500 millions d’euros en année pleine sur les mutuelles.

Coup d’État en Afrique : d’abord une affaire d’Africains

Coup d’État en Afrique : d’abord une affaire d’Africains


« Quand sera-t-il possible de considérer que les coups d’Etat africains sont avant tout l’affaire des Africains, et donc leur échec ? »

par
Nathalie Loiseau,Députée européenne (Renew Europe), ancienne ministre des affaires européennes (2017-2019)

Nathalie Loiseau, eurodéputée (Horizons), réfute, dans une tribune au « Monde », les critiques faites contre la politique française en Afrique, car la « Françafrique » est bien morte. Elle regrette que les pays de l’Union européenne y mènent une action en ordre dispersé.

Par une succession de coups d’Etat militaires, entamée au Mali et qui vient de frapper en quelques semaines le Niger et le Gabon, l’Afrique francophone revient tristement sur le devant de l’actualité. Au moins aussi triste est le débat qui s’est ouvert dans plusieurs de ces pays, mais aussi dans le nôtre, sur la responsabilité de la France. Que des putschistes en mal de légitimité fassent de notre pays un bouc émissaire facile, que des puissances animées par un esprit de conquête alimentent un sentiment antifrançais auprès de populations mécontentes de leur sort, tout cela était prévisible. Mais qu’une partie des commentateurs, ici même, hurlent avec les loups interroge.

Plus de six décennies se sont écoulées depuis les indépendances. La « Françafrique » est morte. Comment peut-on encore incriminer de bonne foi l’ancienne puissance coloniale pour les errements politiques de pays souverains ? Par quel néocolonialisme intellectuel plus ou moins inconscient nous croit-on comptables des soubresauts politiques de l’Afrique francophone ? En quoi le renversement du président Mohamed Bazoum, aussi désolant soit-il, signerait-il un échec français, alors que des contingents internationaux stationnaient aussi au Niger ? Aurions-nous dû nous interposer entre ce chef d’Etat démocratiquement élu et hautement respectable et les militaires assoiffés de pouvoir qui ont provoqué sa chute, au risque de pratiquer une ingérence que l’on nous a longtemps reprochée et à laquelle nous avons heureusement renoncé ?

Il n’est pas moins sidérant d’entendre justifier des coups de force militaires au nom de prétendues aspirations populaires. Sommes-nous à ce point déboussolés que nous en viendrions à croire le langage stéréotypé d’officiers sans scrupule qui s’emparent du pouvoir pour les avantages qu’il procure, sans souci pour ce qu’endurent leurs compatriotes ? En quoi la junte malienne assure-t-elle la sécurité de ses concitoyens, elle qui a chassé la France et même les Nations unies pour s’acoquiner avec une milice russe dont nul ne peut plus ignorer la barbarie ? Que nous dit le coup de force en cours à Niamey, si ce n’est qu’aux yeux de ceux qui l’ont perpétré, la menace djihadiste n’est pas une priorité, pas davantage que la lutte contre les trafics ? Comment les militaires de Libreville, au Gabon, entendent-ils incarner un renouveau, eux qui ont servi le régime depuis des décennies ?

Gabon : nouveau coup d’Etat mortel en Afrique

Gabon : nouveau coup d’Etat mortel en Afrique

La maladie des coups d’état s’étend en Afrique ; après le Burkina Faso, le Mali et le Niger, ‘est au tour du Gabon. Comme la communauté internationale ne bouge pas, les militaires africains qui s’ennuient passent leur temps à faire de la politique. C’est un secret pour personne que la plupart des militaires africains- par ailleurs mal payés- consacrent très peu de temps à la défense de leur pays et sont le plus souvent à faire la police et à racketter. Pour preuve, la plupart se montrent bien incapable de résister face à la montée du terrorisme. La maladie est mortelle car elles s’accompagnent de pseudo nationalisme et de repli. De quoi décourager les investisseurs d’investir dans des pays à l’environnement trop instable.

Il y a aussi des raisons objectives côté population a rejeté les gens anciens responsables politiques non seulement qui s’enrichissent mais qui font de la corruption le mode de régulation des relations économiques.

S’il se confirme, ce coup d’Etat dans une ancienne colonie française, réputée alliée des pays occidentaux, risque d’affaiblir encore un peu plus la place de la France en Afrique. Des juntes militaires ont déjà pris le pouvoir depuis 2020 au Mali, en Guinée, au Burkina Faso et, le mois dernier, au Niger.

Paris, qui a condamné « le coup d’Etat militaire », par la voix d’Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, fait face à une vague de sentiment anti-français dans la région du Sahel. Au Mali et au Burkina Faso, la France a retiré ses troupes qui étaient stationnées sur place tandis que les putschistes au Niger ont révoqué les accords militaires avec Paris.

Au Gabon, l’ancienne puissance coloniale dispose d’un contingent de 350 soldats, selon le ministère des Armées. Le pays est considéré comme un allié des pays occidentaux. Malgré la tenue régulière d’élections, il est classé comme « non libre » par l’institut Freedom House.

Toutefois, contrairement au Niger et aux autres pays de la région du Sahel, le Gabon n’est pas le théâtre de la violence exercée par les groupes islamistes qui ont fait perdre la confiance de la population dans les gouvernements élus jugés impuissants à assurer leur sécurité. Le Gabon est un pays relativement riche mais cette richesse est ponctionnée par le clan au pouvoir et nombre de Gabonais vivent dans la misère ( Le taux de pauvreté et de l’ordre de 35 %

Gabon : un coup d’Etat différent ?

Gabon : un coup d’état différent ?

Le coup d’État survenu au Niger le 26 juillet n’est pas un événement unique, tant s’en faut : il s’agit du cinquième à secouer le pays depuis son indépendance, et le septième depuis 2020 dans la région du Sahel. Le général Abdourahamane Tiani, qui était à la tête de la Garde présidentielle depuis 2011, a renversé le président Mohamed Bazoum, dont il était chargé de la protection. Il est cependant singulier : le scénario d’une guerre menée par les pays voisins de la Cédéao, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, pour ramener le président Bazoum au pouvoir n’avait pas été envisagé dans la région jusqu’à présent. Ce coup est aussi unique dans l’histoire du Niger, puisqu’il met en exergue des profondes transformations du tissu social et politique en cours dans le pays depuis les années 1990. Elles ont été accentuées par l’insurrection djihadiste et le déploiement des forces militaires internationales, dont françaises.

par Tatiana Smirnova
Chercheuse postdoctorale, CIDIS, Université de Sherbrooke, dans the Conversation

Une séquence d’évènements dramatiques, inscrits dans un contexte géopolitique tendu, a ainsi placé le Niger dans un point de bascule. La suite aura des incidences tant sur la région que sur le pays lui-même.

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Anthropologue et politologue de formation, je travaille depuis plusieurs années en tant que chercheur sur l’histoire politique contemporaine du Niger. Les observations que je me permets d’exprimer sont basées sur des entretiens avec des personnes qui vivent au quotidien la suite des évènements du 26 juillet.

Un coup comme les autres ?

Les précédents coups d’État au Niger survenaient dans des moments de crises politiques aiguës et étaient qualifiés dans la littérature de « coups correctifs ».

Le renversement constitutionnel du 26 juillet épouse ce schéma en apparence et surtout, dans le discours des militaires. Ils ont évoqué la dégradation de la situation sécuritaire comme motif pour la prise du pouvoir. Or, celle-ci s’est plutôt améliorée ces deux dernières années, et empiré depuis le coup d’État. Le 15 août, au moins dix-sept soldats des forces spéciales nigériennes ont été tués dans une embuscade attribuée aux djihadistes, très présents dans le Sahel.

La seule similarité de ce coup d’État avec les précédents est le contexte de lutte pour le partage du pouvoir. Celui du 26 juillet 2023 survient après 12 ans de gouvernance du PNDS-Tarayya, le parti nigérien pour la démocratie et le socialisme, qui s’est considérablement affaibli durant cette période.

Le général Abdourahmane Tiani fait une déclaration à la télévision d’État du Niger, deux jours après le coup d’État. Il se proclame alors chef du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie. (ORTN via AP)
Le coup d’État ne relève pas tant de frictions entre les partis d’opposition et le PNDS, mais plutôt au sein même du parti. Les divisions internes existaient depuis plusieurs années, accentuées depuis l’arrivée au pouvoir de Mohamed Bazoum en mars 2021. Le général Tiani était considéré comme un fidèle du précédent président, Mahamadou Issoufou.

Cependant, en dépit des fractures au sein du parti au pouvoir, le coup d’État ne semble pas les fissurer davantage : le noyau du parti continue à maintenir une ligne ferme, demandant le rétablissement du président Bazoum au pouvoir et ne reconnaissant pas le Conseil National pour la Sauvegarde de la patrie (CNSP), dirigé par le général Tiani.

Le président Bazoum n’a pas présenté sa lettre de démission et se trouve toujours détenu dans le Palais présidentiel avec ses proches.

On a vu plusieurs manifestations de soutien au nouveau régime militaire dans les rues de Niamey.

Mais cette réaction des Nigériens au coup d’État traduit une confusion plutôt que l’unité absolue derrière le CNSP. On peut douter de l’authenticité du soutien de plusieurs vis-à-vis de la gouvernance militaire.

Des témoignages révèlent la distribution d’argent aux manifestants (à tout le moins dans les premiers jours suivant le coup d’État), d’autres que les autorités administratives de certaines localités ont été « contraintes » de suivre la demande des militaires et appeler à la mobilisation en leur faveur. Les craintes de répression pourraient par ailleurs expliquer le silence de certains acteurs politiques. Des fouilles et perquisitions ont été notamment opérées au domicile de certains militants de PNDS, alors que d’autres ont été interpellés par les forces de l’ordre.

Ces réactions des Nigériens donnent ainsi une idée des divisions de la société.

Le renversement de l’ordre constitutionnel au Niger a été condamné en termes extrêmement fermes par les chancelleries occidentales, notamment par crainte de contagion russe dans la région.

Plusieurs y ont perçu une ingérence étrangère, entraînant une radicalisation des positions. Le Mali et le Burkina Faso promettent d’intervenir si la CEDAO opte pour l’option militaire. Depuis leurs propres coups d’État, ces deux pays ont épousé la thèse souverainiste, anti-occidentale.

Les guerres au Sahel sont toujours asymétriques, impliquant une multitude d’acteurs armés dans un contexte insurrectionnel fluide. Avec le scénario hypothétique de rétablissement de l’ordre constitutionnel et le retour de Mohamed Bazoum au pouvoir, il y a aussi un risque d’exacerber des sentiments anti-occidentaux au Niger. En effet, le CNSP présente la décision de la CEDAO d’intervenir militairement comme émanant des pays occidentaux.

Le sentiment anti-français s’est par ailleurs accentué ces dernières années au Niger, comme en témoignent les manifestations à Téra, en novembre 2021, à la suite du passage d’un convoi de l’opération Barkhane.

Ainsi, le slogan des putschistes mobilisant les populations est « la France, dégage ». Cela a culminé le 25 août par la demande du CNSP du départ de l’ambassadeur français au Niger. Trois jours plus tard, le président français Emmanuel Macron s’est exprimé sur un ton perçu par les populations comme moralisatrice, nourrissant ainsi la rhétorique des putschistes.

Cela dit, la crainte d’expansion de l’influence russe au Niger me semble exagérée. En fait, les relations entre les deux pays ont toujours été relativement distantes. Les projets de développement russes, depuis le début des années 2000, n’ont pas abouti aux résultats escomptés (par exemple le barrage Kandjadji et le Gazprombank).

En 2017, deux accords ont été signés sur la coopération militaire et militaro-technique. Cependant, en dehors de ces accords et des bourses de formation, la Russie ne montrait pas d’intérêt spécifique pour le Niger.

Le Kremlin a cependant besoin d’alliés en Afrique pour alimenter son image de puissance capable de construire un « nouvel ordre mondial ». Il y a aussi des enjeux réputationnels. À la vue de manifestants brandissant son drapeau, la Russie pourrait être poussée à agir, ou à prendre une position plus ferme au Sahel.

Des manifestants en faveur de la junte au pouvoir au Niger… et de la Russie, à Niamey, le 6 août 2023. (AP Photo/Sam Mednick)
La Russie pourrait tirer du coup d’État nigérien des gains géopolitiques ponctuels, avec le minimum d’efforts et d’investissements. Cependant, contrairement aux attentes de certains leadeurs du CNSP, la Russie ne sera pas en mesure d’offrir l’aide militaire nécessaire pour lutter contre les groupes armés présents sur le territoire, dont les djihadistes.

Le groupe Wagner est présent au Sahel, notamment au Mali, depuis au moins la fin 2021. Leur chef Evguéni Prigojine aurait financé certains leadeurs du mouvement « nouveau panafricanisme ».

Les organisations panafricanistes nigériennes ont contribué au changement subtil de la société civile, malgré une influence somme toute restreinte.

La mort des dirigeants de Wagner, dont le chef Prigojine, dans l’écrasement de leur avion le 24 août, n’indique pas la fin des opérations de ce groupe militaire privé, déjà bien ancré en République centrafricaine et au Mali. Selon plusieurs observateurs, le groupe poursuivra probablement ses activités, mais sous un contrôle plus serré du Kremlin.

Le coup d’État du 26 juillet constitue un point de bascule singulier dans l’histoire politique du Niger et de la région. Ce qu’on sait, c’est qu’une intervention militaire du Cédéao serait catastrophique pour le pays, déjà engagé dans la lutte contre plusieurs groupes djihadistes.

Par ailleurs, il faudra voir dans quelle mesure les mobilisations en faveur du coup d’État seront durables. La manifestation du 26 août, qui visait à célébrer le premier mois du coup d’État, n’a pas eu la même ampleur que celle du 6 août : la stade Seyni Kountché a été rempli seulement à moitié.

Les putschistes connaissent par ailleurs des rivalités internes qui pourraient les fragiliser. On ignore dans quelle mesure ils sauront tenir durant la période de transition annoncée de trois ans. Le niveau fluctuant de mobilisation populaire, ainsi que les tensions internes, pourraient faire partie des leviers pour des négociations, toujours en cours.

Cependant, les prises de position très fermes de la France et de certains pays d’Afrique de l’Ouest ne font que renforcer la rhétorique souverainiste des putschistes et leur désir de rester au pouvoir, peu importe le prix à payer.

Russie : un mauvais coup pour le moral des troupes

Russie : un mauvais coup pour le moral des troupes

En dépit de l’échec de Prigogine, la tentative de putsch de Wagner va nécessairement porter un coût supplémentaire au moral des troupes régulières russes.

Cette affaire atteint aussi Poutine qui d’une certaine manière se ridiculise et se voit même contraint de se montrer conciliant vis-à-vis de la rebellion; sans doute parce qu’il ne dispose pas de soutien suffisants dans l’armée, dans les institutions et auprès de l’opinion publique. Nul doute cependant que Poutine réglera ses comptes comme d’habitude à coups de crimes, d’exclusion et autre sanctions.

Alors que le chef du groupe paramilitaire Wagner Evguéni Prigojine a affirmé être entré en Russie pour renverser le commandement militaire, l’historien militaire Cédric Mas s’interroge, samedi 24 juin sur franceinfo, de « l’effet de ces dissensions sur les troupes russes qui combattent sur le front » ukrainien. L’entrée en rébellion de Wagner peut apparaître « pas très motivante, voire « démoralisante » pour les troupes « durement secouées par les offensives successives menées par l’Ukraine », analyse-t-il.

Cédric Mas, président également de l’Institut action résilience, considère que face à cette rébellion « l’un des enjeux du régime [russe] actuellement est de restaurer l’unité derrière Vladimir Poutine et d’empêcher l’effet moral de ces dissensions ». Le président russe admettait samedi que la situation était « difficile » à Rostov, où se trouvent les troupes de Wagner. Il accuse Evguéni Prigojine d’avoir trahi la Russie et promettait que les « traîtres » seront punis.

Quelques heures plus tard c’est contraint que Poutine décidé sur proposition de la Biélorussie d’amnistier la rébellion et son chef Prigogine lui-même.

Pour Cédric Mas, les soldats russes « sont en train de se sacrifier, ils sont soumis à des tirs et à des combats très durs pour un régime qui se déchire au plus haut niveau ». Cet historien militaire assure qu’Evguéni Prigojine n’est pas isolé et il jouit de l’image « de celui qui agit, alors que tous les autres échouent et n’agissent pas dans ce conflit » en Ukraine. Selon ce spécialiste, le chef du groupe Wagner a donc derrière lui « tout un camp anti-ministère russe de la Défense ». « Dans ce camp, on compte « la hiérarchie des troupes aéroportées et un certain nombre de forces d’élite », ajoute-t-il.

>>> Guerre en Ukraine : le chef du groupe Wagner accuse l’armée russe d’avoir bombardé ses camps militaires, la Russie dément

Cédric Mas appelle toutefois à la prudence vis-à-vis des propos tenus par Evguéni Prigojine. Ses déclarations ne doivent pas être prises pour argent comptant, selon l’historien, « pas plus que celles de Moscou » en tout cas. Mais l’historien constate tout de même que le chef du groupe Wagner « avait annoncé que des colonnes avançaient vers Rostov et Moscou » et que samedi matin « on les voit apparaître en plein jour ».

Russie : Coup d’Etat raté, accord ambigu avant règlement de comptes

Russie :Coup d’Etat raté, Accord ambigu avant règlement de comptes

Le coup d’État de Wagner a raté sa cible mais d’une certaine manière à considérablement affaibli Poutine contraint de chercher à l’étranger des soutiens en Turquie ou en Biélorussie.

Il est clair que la guerre des clans a commencé il y a déjà longtemps à Moscou et que la tentative de Wagner n’est que l’illustration des contradictions internes au sein même du pouvoir. Si le pouvoir de Poutine était suffisamment solide il ne permettrait certainement pas à la Biélorussie d’intervenir dans un conflit russe interne.

Les oppositions des différents clans vont continuer et il faut s’attendre maintenant à des règlements de compte en dépit de l’apaisement contraint qu’en apparence Poutine a choisi pour mettre fin à la tentative de putsch.Evguéni

Prigojine s’installera en Biélorussie en échange de l’abandon des poursuites pénales, annonce le Kremlin

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a détaillé certains aspects de l’accord négocié par le président biélorusse, Alexandre Loukachenko. Les combattants de Wagner qui n’ont pas participé à la rébellion devront signer un contrat avec le ministère de la Défense, les autres ne seront pas poursuivis «en reconnaissance des services rendus».

Les poursuites pénales contre Evguéni Prigojine sont abandonnées, mais ce dernier devra s’installer en Biélorussie. Le Kremlin a, toutefois, assuré ne pas savoir où se trouve le chef de la milice Wagner. Cette rébellion n’affectera «en aucun cas» les combats en Ukraine, a ajouté le porte-parole.

Coup de peinture sur Pôle Emploi , repeint en France travail

Coup de peinture sur Pôle Emploi , repeint en France travail


Encore un changement de nom et un coup de peinture sur l’administration en charge des questions de chômage. Ainsi Pôle Emploi va prendre le nom de « France travail ». En réalité, la mission est la même; à savoir: tenter de réinsérer les exclus de l’évolution économique et technique. La différence: une procédure administrative supplémentaire avec un contrat dit l’engagement personnalisé portant sur la nature et l’intensité de l’accompagnement. Exactement ce que devrait déjà faire « pôle emploi » et que ne pourra prendre en charge France travail composée essentiellement de fonctionnaires bien incapables de comprendre la problématique sociale et économique dans le privé.

C’est la mesure phare du projet de loi: la création de France Travail, qui va succéder à Pôle emploi, a pour objectif de réorganiser les services de l’emploi et de l’insertion. Un « nouveau parcours d’accompagnement », « plus personnalisé », ainsi qu’un « nouveau processus d’orientation » permettront une « entrée plus rapide » dans le parcours de recherche d’emploi, a précisé Matignon mardi lors d’un brief presse. Les bénéficiaires du RSA seront désormais automatiquement inscrits comme chercheurs d’emploi auprès de France Travail.

Un « réseau France Travail » rapprochera les acteurs de l’emploi, de l’insertion et de la formation. Outre France Travail, qui en sera l’opérateur en chef, il réunira l’État, les missions locales (accompagnement des jeunes), Cap emploi (accompagnement des personnes handicapées), les collectivités territoriales ainsi que les organismes et associations d’insertion. Ces acteurs devront mettre en œuvre un « socle commun » de procédures pour mieux coordonner leurs interventions, a précisé Matignon, évoquant également un « large partage de données ».

Chaque personne inscrite à France Travail devra désormais signer un « contrat d’engagement ». Ce contrat – »personnalisé » en fonction des besoins du chercheur d’emploi, selon Matignon– comportera un « plan d’action » qui devra définir les objectifs et « l’intensité » de l’accompagnement. C’est dans le cadre de ce « contrat d’engagement » que pourront être mis en œuvre les 15 à 20 d’heures hebdomadaires d’activité. Mais ces heures ne sont pas formellement mentionnées dans le projet de loi: elles pourront être demandées si cela est « pertinent » pour la personne concernée.

Le régime des sanctions est également rénové par le projet de loi, afin de rendre ces sanctions « plus progressives » et « plus justes », a précisé Matignon. Le versement du RSA pourra désormais être temporairement suspendu en cas de manquement du chercheur d’emploi. Concrètement, s’il ne respecte pas les objectifs fixés par son « contrat d’engagement », le RSA ne lui sera plus versé. L’argent ne sera néanmoins pas perdu: dès lors qu’il respectera à nouveau ses engagements, le montant bloqué du RSA lui sera versé rétroactivement.

Démantèlement du fret SNCF : Avant-dernier coup avant la fin ?

Démantèlement du fret SNCF : Avant-dernier coup avant la fin ?

La réduction et la filialisation de fret SNCF pourrait bien être l’avant-dernier coup avant la fin de la SNCF. Une entreprise déjà concurrencée sur la grande vitesse mais aussi sur les transports régionaux. L’entreprise nationale a progressivement abandonné d’abord le transport de marchandises expresse, puis le transport de messagerie et s’apprête à abandonner une partie du fret.

Sur la tendance l’entreprise SNCF pourrait bien avoir disparu d’ici 20 ou 30 ans. En cause une politique très contradictoire du gouvernement depuis toujours, une certaine inadaptation de l’entreprise en matière commerciale et de gestion et un climat social particulièrement agité et assez souvent irresponsable.

Clément Beaune, le ministre des Transports discute avec la Commission européenne d’une solution dite « de discontinuité » pour la filiale de fret de la SNCF. Afin d’éviter le remboursement de 5,3 milliards d’euros d’aides jugées indues par Bruxelles – et donc la disparition pure et simple – il propose une liquidation de Fret SNCF (et donc de sa dette) et la création d’une nouvelle structure qui devrait avoir un périmètre différent. La nouvelle société aurait, en l’état actuel des négociations, 20% de chiffre d’affaires en moins. Les contrats concernés devraient échoir à la concurrence, après appel d’offres.

La part modale du transport de marchandises par le train remonte légèrement, mais elle n’est toujours que de 10% en France, contre 18% en Allemagne.

France travail : juste un coup de peinture sur pôle emploi !

France travail : juste un coup de peinture sur pôle emploi !

Nouveau changement de nom pour les institutions qui s’occupent du chômage. Ainsi Pôle l’emploi va prendre le nom de France travail. L’objectif est de s’occuper moins du chômage que de l’emploi avec la création d’un guichet dit unique. Le problème évidemment c’est que les fonctionnaires qui gèrent aujourd’hui Pole emploi demain France travail n’ont qu’une connaissance approximative des réalités du travail. Même chose pour les institutions d’insertion d’abord beaucoup trop peu nombreuses , ensuite qui elles aussi ont souvent des difficultés à prendre en compte les réalités socio-économiques pour permettre une réelle insertion dans l’économie voire la société.

Le nouvel organisme doit regrouper tous les acteurs de l’emploi et de l’insertion, mais aussi de la formation : Pôle emploi – et ses 55 000 agents sur tout le territoire – ainsi que les missions locales, Cap emploi, les services des départements qui gèrent le RSA.. etc.

Son objectif : répondre aux besoins d’insertion des demandeurs d’emploi ou des personnes qui ont des difficultés à entrer sur le marché du travail. Une des missions de France Travail sera aussi d’accompagner et d’aider les entreprises qui ont des offres d’emploi à proposer. Aujourd’hui, de nombreuses TPE et PME n’ayant pas le réflexe de s’adresser à Pôle emploi lorsqu’elles ont un recrutement à effectuer. Et pour cause elle préfère le plus souvent s’adresser à des agences d’intérim qui ont une autre capacité à définir des profils correspondant aux demandes concrètes des entreprises

L’objectif est que, dès 2024, toute personne privée d’emploi devra être inscrite à France Travail. Ainsi, sera établi un diagnostic de sa situation au regard de l’emploi – en fonction de son parcours, de sa qualification, etc. – mais aussi de ses difficultés, des freins qui peuvent être les siens à s’insérer – problèmes de santé, de mobilité, de formation, garde d’enfants… France Travail devrait alors lui permettre d’être mieux ( et plus rapidement ) orientée vers les services adéquats.

Le problème c’est que c’est déjà la mission théorique de « pôle emploi »!

Politique et Justice-Pécresse et Alstom: Encore un coup d’éponge sur une affaire Alstom

Politique et Justice-Pécresse et Alstom: Encore un coup d’éponge sur une affaire Alstom

La justice a déjà enterré l’affaire des liens entre Macon et Alstom. Macron qui avait permis le transfert des activités Énergie stratégiques pour la France d’Alstom à General Electric dans des conditions assez douteuses ( et qui a d’ailleurs ensuite imposé la reprise par EDF de ces mêmes activités jugées insuffisamment rentables par General Electric )
Cette fois la justice passe aussi l’éponge sur les les liens entre Alstom et Valérie Pécresse laquelle possédait des actions Alstom en même temps qu’elle présidait l’autorité des transports en Île-de-France et en même temps que son mari travaillait chez Alstom avant la fusion avec GE.

Bref la justice ce monde particulièrement bienveillante en général dans les affaires de lien entre business et politique.
En février 2022, plusieurs élus EELV avaient dénoncé au ministère public le fait que Valérie Pécresse aurait détenu des stock-options chez Alstom tout en présidant l’autorité des transports l’Île-de-France Mobilités (IDFM). Ces élus, dont Jean-Baptiste Pegeon et David Belliard, s’appuyaient sur un article du média en ligne Blast accusant la présidente de la région d’avoir «invisibilisé» des actions d’Alstom qu’elle détenait avec son époux afin qu’elles n’apparaissent plus dans ses déclarations d’intérêts. Jérôme Pécresse travaillait chez Alstom jusqu’au rachat des activités énergie du groupe par General Electric en novembre 2015.

Un mois plus tard, Valérie Pécresse était élue à la tête de la région et créait rapidement, selon Blast, une fiducie, montage aussi connu sous le terme anglo-saxon de trust, pour qu’une banque gère ce portefeuille d’actions à leur place. Depuis, IDFM a commandé près de 2,4 milliards d’euros de matériel roulant à Alstom, selon les élus écologistes. Reste que, «la situation patrimoniale personnelle et familiale de Valérie Pécresse était publique, connue depuis 2016, conformément aux obligations de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP)», est-il martelé ce mercredi dans le communiqué de l’ex-candidate LR à la présidentielle.

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