Allemagne: une coalition d’une drôle de couleur
La coalition « feu tricolore », couleurs du SPD, des Verts et des libéraux du FDP d’une curieuse couleur et pleine de contradictions qui pourraient bien freiner sinon stopper le dynamisme économique outre-Rhin. Observons cependant que les écolos allemands ont un autre sens des responsabilités que les écolos français. Ceci étant, il va falloir concilier des objectifs de croissance soutenue par les libéraux, avec une politique de re distribution encouragée par les socialistes et des orientations de décroissance souhaitée par les écolos. Pour l’instant la coalition ne s’est mise d’accord que sur des principes très généraux
.Parmi les mesures négociées : l’absence de hausse d’impôts, le respect des règles d’endettement, ou encore la sortie avancée du charbon.
De ce point de vue il y a déjà une contradiction dans la mesure où les Allemands se ligotent avec le gaz russe après avoir été ligotés par le nucléaire, puis par les éoliennes enfin par le charbon. D’un point de vue écologique en outre, le gaz russe n’est pas moins polluant que d’autres gaz ou d’autres sources d’énergie. Pour autant l’Allemagne mettra des bâtons dans les roues au nucléaire de la France car elle ne souhaite pas que la France devienne une grande puissance industrielle mondiale dans ce domaine.
Sur la base du document présenté vendredi, les trois formations vont approfondir leurs pourparlers et ouvrir des négociations officielles abordant, point par point, tous les détails d’une future alliance.
La décision de formaliser les négociations est suspendue à des consultations des cadres des partis concernés, avec notamment un mini-congrès des Verts ce week-end, mais le résultat ne fait guère de doute. Si les tractations aboutissent, une coalition entre ces trois partis devrait prendre les commandes de l’Allemagne d’ici la fin de l’année.
« Après ces entretiens, nous sommes convaincus qu’il n’y a pas eu depuis longtemps une occasion comparable de moderniser la société, l’économie et l’État », s’est de son côté réjoui le patron du parti libéral, Christian Lindner, possible futur grand argentier du gouvernement Et sans doute prochain censeur de la gestion financière de la France !