Cotisations familiales : Qui va payer
Avec l’annonce de la suppression de cotisations familiales se pose la question : qui va payer ? En effet Hollande a déclaré qu’il n’y aura pas transfert entre entreprise et ménages. Les économies annoncées demeurent encore très virtuelles et elles ne suffiront pas pour réduire les déficits, fiancer cette réforme et faire diminuer la fiscalité sur les ménages. Il ya environ 80 milliards de déficit public (budget, sécu, collectivités locales). Normalement ce déficit devrait avoir disparu en 2017.( Logiquement on s’était engagé à faire 3% du PIB de déficit, en réalité on en fera plus de 4% en 2013) .Pour autant Les entreprises n’auront plus à financer la branche famille de la Sécurité sociale d’ici 2017, a annoncé mardi François Hollande, en promettant un effort de 50 milliards d’euros sur les dépenses publiques et en assurant que les ménages n’auront pas à compenser cette baisse du coût du travail. Visiblement le compte n’y est pas et il manque encore plus de 50 milliards pour financer cette réforme des prestations familiales, réduire le déficit et alléger la fiscalité des ménages. Dans la déclaration préliminaire à sa troisième conférence de presse, le chef de l’Etat a précisé que le coup d’envoi des travaux du « pacte de responsabilité » proposé aux entreprises lors de ses vœux aux Français serait donné le 21 janvier, avec comme première étape le lancement des assises de la fiscalité avant la fin du mois. Le premier chantier de ce pacte porte sur la baisse du coût du travail, amorcée avec le crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) qui porte sur l’équivalent de 20 milliards d’euros d’allègements de charges. « Je fixe un nouvel objectif, c’est que d’ici 2017, pour les entreprises et pour les travailleurs indépendants, ce soit la fin des cotisations familiales, ça représente 30 milliards d’euros de charges », a dit François Hollande. S’agissant de la fiscalité des entreprises, le président de la République a annoncé sa volonté de diminuer le nombre des taxes, avec comme exigence « l’investissement et l’emploi ». Il a enfin déclaré que les contreparties négociées avec les entreprises comporteraient des objectifs chiffrés d’embauches « définis au niveau national et déclinés par branches ». Les travaux du pacte de responsabilité devront s’achever pour la conférence sociale du printemps et une loi de programmation sera présentée à l’automne. Le chef de l’Etat a précisé qu’il n’y aurait pas dans ce cadre de transfert des charges des entreprises vers les ménages. Il a cité un effort de 50 milliards sur les dépenses publiques entre 2015 et 2017, condition pour à la fois réduire les déficits publics et baisser les prélèvements. Toutes les dépenses publiques seront examinées, a-t-il ajouté, en annonçant la création d’un conseil stratégique de la dépense qui fera des évaluations chaque mois.