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Restos du cœur : les » insoumis » encore à côté de leurs pompes !

Restos du cœur : les insoumis encore à côté de leurs pompes !

Alors que les restos du cœur sont menacés de fermeture, le mouvement politique les » insoumis » avaient protesté contre le versement d’argent à l’association par le patron du groupe LVMH.

Une nouvelle fois la direction des insoumis est démentie par ses propres électeurs. (le patron de LVMH avait annoncé le versement d’un don de 10 millions d’euros)

En effet, selon une étude CSA, 83% des électeurs de La France Insoumise approuvent la démarche de l’homme d’affaires. Un taux qui atteint 89% au Parti socialiste, 85% chez les écologistes et 85% pour l’ensemble des sympathisants de gauche.

Comme sur de nombreux autres sujets la direction des insoumis est donc en contradiction avec ses propres sympathisants.

On peut évidemment contester les inégalités en France voire les grandes richesses mais c’est une autre chose que de porter un jugement négatif vis-à-vis d’une aide humanitaire.

Ce décalage s’est constant avec l’opinion, exemple sur l’affaire de l’abaya, risque de coûter cher un jour électoralement. Le premier coup de semonce pouvant se produire aux prochaines européennes.

Guerre Ukraine : 180.000 victimes russes, 100.000 côté ukrainiennes

Ukraine : vers une boucherie avec déjà 180.000 victimes russes, 100.000 côté ukrainien

La guerre en Ukraine s’oriente de plus en plus vers une boucherie type 14-18 , ele a déjà fait fait près de 180.000 morts ou blessés dans les rangs de l’armée russe, et 100.000 côté ukrainien sans compter 30.000 civils tués, selon des estimations données dimanche par le chef de l’armée norvégienne. «Les pertes russes commencent à approcher environ 180.000 soldats morts ou blessés», a affirmé le chef d’état-major norvégien Eirik Kristoffersen dans une interview à la chaîne TV2.

«Les pertes ukrainiennes sont probablement au-delà des 100.000 morts ou blessés. De plus l’Ukraine a environ 30.000 civils qui sont morts dans cette guerre affreuse», a indiqué le général norvégien. La Russie et l’Ukraine n’ont pas donné de bilans fiables de leurs pertes depuis des mois. En novembre, le chef de l’armée américaine Mark Milley avait affirmé que l’armée russe avait subi des pertes de plus de 100.000 morts ou blessés, avec un bilan «probablement» similaire côté ukrainien. Ces chiffres ne peuvent pas être vérifiés de source indépendante.

Malgré ses lourdes pertes, «la Russie est en mesure de continuer pendant pas mal de temps», a également affirmé le chef d’état-major norvégien dimanche, citant les capacités de mobilisation et de production d’armement de Moscou. «Ce qui inquiète le plus, c’est si l’Ukraine va être capable de maintenir l’armée de l’air russe hors de la guerre», alors qu’elle a jusqu’ici pu être largement tenue à l’écart «grâce aux défenses antiaériennes ukrainiennes».

L’essentiel des frappes russes ces derniers mois a été mené par des missiles à longue portée. Le général norvégien a également appelé à livrer rapidement des chars de combat à l’Ukraine, un dossier freiné jusqu’ici principalement par l’Allemagne. «S’ils doivent passer à l’offensive durant l’hiver, ils en ont besoin rapidement», a affirmé Eirik Kristoffersen à TV2. Malgré des appels pressants de l’Ukraine et de plusieurs pays européens, Berlin a refusé vendredi de fournir ses tanks Leopard à Kiev.

Ces chars lourds sont présents dans les rangs de plusieurs autres nations européennes, dont la Norvège, mais leur livraison à l’Ukraine est en théorie soumise au feu vert allemand.

LA JUSTESSE MORALE ET HISTORIQUE DU CÔTÉ DE POUTINE !!

« LA JUSTESSE MORALE ET HISTORIQUE DU CÔTÉ DE POUTINE !!

Avec Poutine tout est possible même l’incroyable. Il serait vraisemblablement un objet très recherché pour une étude psychiatrique du mensonge. Hollande rappelait récemment que lors d’une rencontre avec Poutine dans les années 94 ( accord de Minsk) le dictateur avait menti à quelques minutes d’intervalle.

Depuis que la Russie est sur la voie de perdre la bataille militaire avec l’Ukraine, Poutine s’est inventé un nouvel ennemi : l’ensemble de l’Occident qui s’apprêtait à envahir la Russie ! D’où conclut-il : « la justesse morale et historique du côté de la Russie.

De quoi sourire évidemment si ce n’était pas aussi tragique. Le mafieux dictateur- et sa clique qui se sont appropriés une grande partie de la richesse du pays- se réclame de la morale. Ils ont tué la démocratie et éliminer physiquement tous les opposants. Quant à l’histoire recomposée à la mode tsariste, elle sert de prétexte d’une part pour détourner l’attention sur la défaite en Ukraine, d’autre part pour servir l’utopie d’un empire de l’union soviétique reconstituée

Comme chez tous les professionnels du mensonge, Poutine parle avant de réfléchir et arrive à se convaincre ensuite de la justesse de son propos. Une maladie mentale évidemment mais très grave dans le cas d’un chef d’État qui conduit son peuple au suicide économique, social et bien sûr démocratique.

Lors de ses vœux du Nouvel An prononcés ce samedi devant des militaires ayant combattu en Ukraine, le président russe a estimé que l’année 2022 a « jeté les bases d’une véritable indépendance de la Russie ». Poutine n’hésite pas à inverser les facteurs explicatifs du conflit avec l’Ukraine.

« C’est pour cela que nous nous battons aujourd’hui, en protégeant notre peuple dans nos propres territoires historiques, dans les nouvelles entités constitutives de la Russie », a-t-il ajouté, expliquant que la « justesse morale et historique » était « du côté » de la Russie.

« C’est pour cela que nous nous battons aujourd’hui, en protégeant notre peuple dans nos propres territoires historiques, dans les nouvelles entités constitutives de la Russie », a-t-il ajouté.

Il a accusé les Américains et Européens « d’utiliser cyniquement l’Ukraine et son peuple pour affaiblir et diviser la Russie ». « L’Occident mentait sur la paix et se préparait à l’agression. Et aujourd’hui, il n’a pas honte de l’admettre, au grand jour », a encore dit le chef d’État russe.

Écologie–Sandrine Rousseau du côté des Black blocs

Écologie–Sandrine Rousseau. du côté des Black blocs.

Il est clair que Sandrine Rousseau se situe désormais dans le camp des extrémistes provocateurs et violents. Elle affiche en effet clairement son combat anticapitaliste devant le combat environnemental. Pour preuve, elle a même pratiquement apporté sa caution à l’agression dont a été victime Yanick Jadot lors de la manifestation concernant les piscines dans les Deux-Sèvres.

Il est temps de passer à une écologie combative, sous-entendu violente a déclaré Sandrine Rousseau en critiquant Yanick Jadot. Sandrine Rousseau s’affiche de plus en plus comme une révolutionnaire bien davantage que comme une écologie avec en plus une adhésion à la philosophie américaine woke.

Il y a actuellement véritable clivage au sein d’Europe écologie les Verts avec d’un côté un courant réformiste qui fait de la lutte pour l’environnement l’objectif premier et de l’autre un autre courant représenté notamment par Sandrine Rousseau qui fait de la lutte anti capitaliste et révolutionnaire un objectif prioritaire par rapport à la problématique environnementale.

Il y a aussi des divergences d’intérêts nourris par des ambitions personnelles et de ce point de vue Sandrine Rousseau recherche en permanence la lumière à chaque occasion y compris à travers l’outrance de ses propos.

On ne peut s’empêcher de considérer la posture révolutionnaire de Sandrine Rousseau comme vraiment surréaliste. L’intéressée est en effet une fonctionnaire ( actuellemenet députée mais qui retrouvera son poste) qui ne prend guère de risque personnel quand son discours va jeter en prison de pauvres types marginaux qui se sont laissés aller à des actes anti républicains et violents.

Sandrine Rousseau sert surtout sa carrière, professionnelle ou politique. Vaguement diplômée en économie environnementale, elle ne cesse de courir après les postes. Elle a visé sans succès plusieurs postes prestigieux notamment la direction de l’Institut d’études politiques de Lille en janvier 201929 . Chez les écologistes d’Europe écologie les Verts et la visée sans succès aussi une candidature aux élections présidentielles et maintenant vise directement ou indirectement la direction d’EELV .

Bigtech: À côté des enjeux du siècle !

Bigtech: À côté des enjeux du siècle !

Face au réchauffement climatique, les géants du numérique passent aussi à côté du défi du siècle. Par Alexis Normand, Directeur Général de Greenly dans la Tribune

 

« Nous voulions des voitures volantes, à la place nous avons eu 140 caractères« . Cette phrase prêtée au milliardaire Peter Thiel en référence à Twitter, souligne avec ironie l’apport finalement très modeste de la tech pour le développement humain. Face au réchauffement climatique, force est de reconnaître que les géants du numérique passent aussi à côté du défi du siècle.

Le dernier rapport du GIEC 2022 sur l’atténuation du changement climatique souligne en effet que la transition énergétique passera essentiellement par la montée en puissance des énergies renouvelables et l’électrification à outrance des secteurs les plus carbonées, comme les transports, l’industrie, le logement en tête… Quid du numérique, dont les acteurs se targuent d’accélérer cette transition, non sans un soupçon de greenwashing  ?

 

Le GIEC affirme encore que « la numérisation peut permettre de réduire les émissions, mais peut avoir des effets secondaires néfastes si elle n’est pas gérée de manière appropriée« . A court terme, la demande croissante de produits numériques contribuerait de façon exponentielle aux émissions mondiales. En effet, la part du numérique dans les émissions de gaz à effet de serre (GES) croît deux fois plus rapidement que son poids dans le PIB. Elle serait déjà responsable de plus 5% des émissions mondiales, soit bientôt autant que l’aérien.

Cette intensité carbone croissante serait due, aux deux tiers, à la production exponentielle de nouveaux terminaux, toujours plus demandeurs en bande passante. Pour la contenir, il est nécessaire de s’attaquer en priorité à l’obsolescence des smartphones, en faisant la part belle à la circularité productive. Apple se targue d’avoir réduit de 15% les émissions de l’iphone 13 par rapport au 12, en optimisant chaque étape du cycle de vie. Même s’il y a plus de matériaux recyclés, moins de plastique, une consommation électrique réduite de moitié, les ventes continuent d’augmenter. Il reste à minimiser l’empreinte des services digitaux, dont la composante principale est aujourd’hui le cloud.

A cet égard, le rapport sur le développement durable d’Amazon, publié ce mois d’août, offre une lecture aussi éclairante que consternante. Si l’entreprise affiche une liste à la Prévert d’initiatives vertes, comme la commande de près 100.000 véhicules électriques, cela ne freine en rien une croissance de 20% des émissions sur deux ans. C’est le résultat d’une croissance exponentielle, qui ne vient pas en substitution d’activités plus carbonées.

Amazon est le fer de lance d’une numérisation totale qui nous promet un monde plus économe en ressources. Dans tout système complexe, la logistique, les réseaux énergétiques, le chauffage des bâtiments ou l’agriculture, le numérique doit optimiser  les ressources. C’est la discipline qu’Amazon impose à ses propres opérations et le fondement de son succès. Les livraisons groupées réduiraient les déplacements dus aux courses. En particulier, le cloud doit permettre la mutualisation des ressources des entreprises entre elles, en ajustant les capacités aux pics de charge. Mais personne ne sait dire si cela remplace les serveurs locaux, ou pousse à consommer plus. Nous manquons d’études indépendantes quantifiant l’impact total du numérique et l’effet rebond, c’est-à-dire le surcroît de consommation engendré par les gains de pouvoir d’achat et de temps.

 

Une analyse du reporting du géant de Seattle montre qu’il omet l’essentiel des émissions générées par ses activités, ruinant une partie de l’argumentaire pro-numérique.

Avec sa croissance effrénée, Amazon Web Services (AWS) verrait ses émissions indirectes liées à l’électricité augmenter de 20% par an. La firme serait le principal consommateur d’énergie verte dans le monde. Les achats d’électricité verte d’AWS lui servent à minimiser artificiellement l’empreinte carbone de ses data centers. En effet, lorsqu’on s’alimente à un réseau électrique, il est impossible physiquement de distinguer entre les énergies dites « vertes » (éolien, solaire…) et celles qui le sont moins (charbon, gaz…), de même que personne ne peut prétendre ingérer les seules tomates bio d’une soupe de légumes broyées contenant aussi des navets et des carottes.

Ce jeu comptable permet à AWS de déclarer une consommation 10 à 20 fois inférieure à la réalité physique. En Irlande, par exemple, où la plupart des centres de données européens d’AWS sont situés, c’est l’intensité carbone moyenne du réseau qu’il faudrait utiliser (347,3 gCO2e/kWh en 2020) au lieu de celle de l’éolien ou du solaire, respectivement de 14,1 gCO2e/kWh et 22 gCO2e/kWh. Ces énergies renouvelables, dépendantes du vent et du soleil, sont intermittentes. Mais AWS s’alimente en permanence sur le réseau électrique pour répondre à la demande et éviter les blackouts.

Le reporting de l’activité de e-commerce est encore plus problématique. En résumé, Amazon omet de quantifier près de 99% de ses émissions indirectes, en incluant uniquement les produits vendus sous sa propre marque dans son reporting. Les normes comptables internationales du GHG Protocol voudraient que tous les produits soient pris en compte de la même manière

 

En se lavant les mains de son empreinte carbone indirecte, Amazon se prive d’un levier d’impact phénoménal. Le géant du e-commerce devrait au contraire exiger de chaque fournisseur un reporting carbone de leurs produits pour composer son propre bilan. Cela pourrait servir de préalable au respect plus strict de normes environnementales imposées, entre autres, aux fabricants d’appareils électriques. L’IEA nous rappelle qu’ils doivent tous basculer sur des normes de basse consommation pour atteindre le Net Zéro en 2050. Amazon est peut-être le seul acteur à disposer du pouvoir de marché pour faire de cette prescription une réalité.

Le reporting carbone généralisé est techniquement possible pour Amazon comme pour les autres plateformes. Il devient politiquement nécessaire. L’Europe a prévu d’introduire, de 2023 à 2026, un mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF). Un surcoût sera ainsi appliqué aux biens importés dans l’Union et dont la production affiche un bilan carbone supérieur à la norme. Le MACF se limitera aux activités les plus intenses en carbone : ciment, fer et acier, aluminium, engrais, électricité. Cette limitation est une erreur, qui vient de la perception erronée que suivre les émissions de biens de consommation n’est pas possible. L’Europe pourrait déjà s’appuyer sur la capacité bien réelle des plateformes pour généraliser le reporting carbone à tous les produits. L’impact serait considérable. Ainsi le rapport du GIEC affirme que la modification de nos habitudes de consommation peut contribuer à 55% de l’atteinte de l’objectif Net Zéro.

 

Le greenwashing d’Amazon, et consorts, révèle surtout le peu de contraintes qui pèse sur les plateformes, et le manque d’ambition du régulateur. Des premiers jalons ont certes été posés en Europe, avec l’adoption en 2022 de la directive sur la publication d’informations en matière de durabilité (CSRD). Elle va imposer le bilan GES à toutes entités de plus de 250 salariés. L’Amérique suivra en 2024 si les recommandations de la Security Exchange Commission (SEC) sont adoptées. C’est insuffisant.

Le numérique offre aussi la possibilité de généraliser le bilan carbone à tous les produits, toutes les entreprises, tous les consommateurs. L’intégration systématique d’une mesure d’impact environnemental offrirait les prémisses d’une réinvention du capitalisme face aux limites planétaires. L’Europe serait le fer de lance de cette révolution, mais encore faut-il avoir cette audace.

Covid: Élisabeth Borne déjà à côté de ses pompes

Covid: Élisabeth Borne déjà à côté de ses pompes

 

Les contaminations s’envole avec par exemple plus de 147 000 cas nouveaux en 24 heures hier mardi 28 juin 2022, la première ministre décide de ne pas envisager de mesure coercitive.

Elle réagit évidemment avec un mois de retard quand la situation sanitaire s’améliorait au point qu’on envisageait de ne plus fournir de statistiques relatives à la progression de la Covid .

 

Le gouvernement prendra donc des mesures minimales , il a besoin de faire adopter un projet de loi avant le 31 juillet pour pouvoir prolonger certaines mesures. Le dispositif de veille sera ainsi maintenu jusqu’au 31 mars 2023, tout comme la possibilité d’organiser un contrôle sanitaire aux frontières si besoin.

Notons aussi irresponsabilité totale de l’opposition.

La France Insoumise (LFI), qui ne comptait que 17 députés dans la précédente législature (contre 75 aujourd’hui) et le Rassemblement national (89 députés contre une poignée entre 2017 et 2022) s’étaient élevés contre le passe vaccinal, tandis que Les Républicains étaient très divisés sur la question.

Évidemment tout ce petit monde politique criera au scandale quand la pandémie reprendra de manière dangereuse à la fin d’été.

Elections législatives 2022 : Une campagne à côté de la plaque

Elections législatives 2022 : Une campagne à côté de la plaque

 

Atone avant le premier tour, le débat politique tourne, depuis, à la caricature. Plutôt que de débattre des graves enjeux du moment, la majorité s’applique à présenter la gauche en menace pour la République et les candidats de la Nupes prétendent dévoiler l’« agenda caché » du président. ( papier du Monde)

 

Entamée sur de lourds non-dits, la campagne des élections législatives qui prend fin vendredi 17 juin menace de se terminer dans la caricature. Chaque jour, le ton monte un peu plus entre Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon, comme si l’on était encore dans le prolongement du match présidentiel, alors qu’il s’agit d’élire 572 députés (cinq l’ayant déjà été au premier tour) pour un travail primordial d’élaboration de la loi et de contrôle de l’exécutif. L’excessive présidentialisation du régime se lit à travers l’impossibilité d’exister pour les autres acteurs, à commencer par la première ministre, Elisabeth Borne, qui échoue à imprimer sa marque en ce début de quinquennat.

La feinte dont use depuis des mois le camp présidentiel face au retournement de la conjoncture et à l’impopularité de son projet de retraite à 65 ans est en passe de se retourner contre lui. En en disant le moins possible, le président de la République espérait anesthésier le débat et éviter la cristallisation d’un camp contre lui. En parvenant à réaliser l’union des gauches derrière sa personne, l’« insoumis », qui n’était arrivé qu’en troisième position lors du premier tour de la présidentielle, a déjoué le piège. Il s’est mis en situation de pouvoir priver le président de la République d’une majorité, dimanche 19 juin, si un nombre suffisant d’abstentionnistes le rallient.

Depuis, l’Elysée peine à reprendre la main, alternant silence et déclarations dramatiques, comme celle prononcée sur le tarmac de l’aéroport d’Orly, mardi 14 juin. Avant de s’envoler pour la Roumanie, le président de la République a solennellement exhorté les Français à donner « une majorité solide au pays », en soulignant le risque d’ajouter « un désordre français au désordre du monde ».

Il est normal qu’un chef d’Etat fraîchement réélu demande à son peuple de lui donner les moyens de présider. Mais la dramatisation excessive du ton, alors que la campagne s’est déroulée sous anesthésie, comme à distance du chaos du monde, a surpris. Si la France vit, comme le dit Emmanuel Macron, « un moment historique », il eût été nécessaire que les citoyens y soient associés de près.

Faute de l’avoir fait, le chef de l’Etat en est réduit à pratiquer ce qu’il a longtemps dénoncé : la politique politicienne. Pour tenter de réveiller les électeurs du centre et de la droite, il s’emploie à rejeter Jean-Luc Mélenchon dans le camp de ceux qui menacent la République. Ce faisant, il renvoie dos à dos l’extrême droite et une partie de la gauche, rompt avec la logique du front républicain qui prévalait depuis 2002, suscite le malaise au sein même de ses troupes, pour un résultat aléatoire. A gauche, la dynamique repose sur la fierté d’avoir retrouvé le chemin de l’union, si bien que, à ce stade, les sorties de route de son porte-drapeau comptent relativement peu, de même que l’incohérence programmatique de la coalition qu’il a fait naître.

Se trouvent ainsi réunies les conditions d’une fin de campagne à côté des vrais sujets : plus l’environnement international s’obscurcit, plus les effets du réchauffement climatique deviennent tangibles, plus la France se rétrécit dans des querelles qui n’ont pas lieu d’être. Le camp de la Nupes y prend toute sa part. Depuis dimanche, son propos n’est pas de tenter de crédibiliser un coûteux projet de rupture qui promet la retraite à 60 ans ou le smic à 1 500 euros net, mais de révéler de prétendues hausses d’impôts cachées du projet Macron. La ficelle a beau être grosse, elle est complaisamment relayée, achevant de donner à cette campagne le caractère qu’elle ne devrait pas avoir : celui de ne pas être sérieuse, en des temps d’une extrême gravité.

Pouvoir d’achat: les candidats à la présidentielle à côté du problème

Pouvoir d’achat: les candidats à la présidentielle à côté du problème

 

Contrairement aux affirmations du gouvernement et d’experts complaisants, l’inflation n’aura certainement pas un caractère très provisoire. Elle s’installe au contraire dans le paysage économique de manière durable. Ainsi en 2021 sur un an elle a déjà atteint 3 %. Pour 2022, l’INSEE prévoit un dérapage en milieu d’année de l’art de 3,5 % sur un an. Des votations qui évidemment se cumulent et sont loin d’être compensées par les augmentations de revenus.

Du coup les Français estiment que cette question n’est pas suffisamment prise en compte par les candidats à la présidentielle

Le retour en boomerang de l’inflation depuis quelques mois donne des sueurs froides au gouvernement, dont l’obsession première, en pleine campagne présidentielle, est d’éviter coûte que coûte que tous les efforts consentis pour améliorer le niveau de vie des Français soient anéantis.

La crainte des ménages est, il est vrai, réelle. Certes, selon une récente note de la direction générale du Trésor, le pouvoir d’achat a en réalité augmenté de façon significative, entre 4 % et 6 %, selon le profil des foyers, au cours des cinq dernières années. Et ce, principalement grâce aux massives baisses d’impôts engagées à l’instar de la suppression progressive de la taxe d’habitation pour tous d’ici 2023. Toutefois, les prix à la consommation, déjà en hausse de 2,9 % en janvier sur un an, devraient encore fortement augmenter de plus de 3 % ces prochains mois, selon l’Insee. Outre l’explosion des prix de l’énergie observée depuis le mois de septembre, ceux des produits alimentaires et des produits manufacturés. Il y a aussi et surtout peut-être l’augmentation des dépenses contraintes qui représentent au moins 40 % du budget des ménages les moins favorisés. Une augmentation insidieuse notamment des services qui discrètement se glissent dans les prélèvements automatiques des factures.

Le pouvoir d’achat apparaît comme le sujet le plus important pour une nette majorité d’électeurs de la France insoumise (74%), mais également pour ceux du Parti socialiste (55%) et du Rassemblement national (57%). Chez les sympathisants d’Europe Écologie Les Verts, c’est néanmoins l’environnement qui est plébiscité à 73%, et c’est l’immigration pour les partisans de Reconquête! (75%).

Par ailleurs, 67% des Français interrogés estiment que l’élection présidentielle de 2022 pourrait avoir un impact sur leur pouvoir d’achat. Un constat partagé par une majorité des sympathisants de tous les bords politiques. Cependant, aucun candidat n’est jugé suffisamment crédible.

Le pouvoir d’achat apparaît comme le sujet le plus important pour une nette majorité d’électeurs de la France insoumise (74%), mais également pour ceux du Parti socialiste (55%) et du Rassemblement national (57%). Chez les sympathisants d’Europe Écologie Les Verts, c’est néanmoins l’environnement qui est plébiscité à 73%, et c’est l’immigration pour les partisans de Reconquête! (75%).

Par ailleurs, 67% des Français interrogés estiment que l’élection présidentielle de 2022 pourrait avoir un impact sur leur pouvoir d’achat. Un constat partagé par une majorité des sympathisants de tous les bords politiques. Cependant, aucun candidat n’est jugé suffisamment crédible. L’élection de Marine Le Pen est perçue comme pouvant avoir l’impact le plus positif sur le pouvoir d’achat, pour 26% des sondés, devant Jean-Luc Mélenchon (23%), Valérie Pécresse (18%) et Emmanuel Macron (17%).

La mesure jugée la plus efficace dans l’amélioration du pouvoir d’achat (89%) est celle portée à la fois par Marine Le Pen et Anne Hidalgo, qui consiste à baisser la TVA sur l’électricité, le gaz et les carburants. Vient ensuite la proposition de Jean-Luc Mélenchon de baisser la TVA et de bloquer les prix des produits de première nécessité (88%), puis celle d’Éric Zemmour et de Valérie Pécresse de défiscaliser les heures supplémentaires (83%).

. Vient ensuite la proposition de Jean-Luc Mélenchon de baisser la TVA et de bloquer les prix des produits de première nécessité (88%), puis celle d’Éric Zemmour et de Valérie Pécresse de défiscaliser les heures supplémentaires (83%).

Présidentielle 2022: Taubira à côté de ses pompes !

Présidentielle 2022: Taubira à côté de ses pompes !

Une nouvelle fois  Lucienne Taubira a affiché son incompétence totale sur des questions économiques et sociales. L’intéressée, sortie de nulle part, et qui a mangé dans toutes les gamelles politiques y comprises en faisant perdre Jospin  en 2002 démontre à l’évidence l’incongruité de sa candidature. On avait déjà noté dans ses déclarations la nullité de ses orientations. Interrogée comme d’autres candidats, sur le dossier du mal-logement, l’ex-garde des Sceaux est apparue incertaine, et même en difficulté pour répondre à certaines questions techniques, bafouillant à plusieurs reprises.

Le résultat évidemment de cette fameuse consultation dite populaire sans débat, sans organisation, sans programme et qui permet seulement à une exhibitionniste de se montrer pendant quelques semaines à la télévision. Le pire c’est que la fameuse consultation populaire a fait appel à une bourgeoise gauchisant qui a déjà tué une première fois la gauche en 2002. Avec cette candidature, ce pourrait être la mort définitive de toute la gauche en tout cas celle du parti socialiste mais aussi des écologistes et même du parti de Mélenchon lesquels vont réaliser des scores encore plus ridicules qu’avant la déclaration de Taubira

Présidentielle 2022 : et pourquoi pas le droit de vote dès la maternelle ?

Présidentielle 2022 : et pourquoi pas le droit de vote dès la maternelle ?

 

 

À défaut d’une campagne électorale de haut niveau, on doit se satisfaire d’un débat démagogique et au ras des pâquerettes. Ainsi par exemple les promesses d’augmentation de salaire des différentes catégories sociales. Ainsi récemment concernant le droit de vote que la candidate socialiste veut ramener à 16 ans. Une proposition également soutenue par député François Jolivet (LREM). L’objectif est évidemment de rabattre une clientèle électorale jeune en espérant qu’elle récompensera les auteurs de la proposition.

Un débat évidemment surréaliste car on a déjà bien du mal en France à élever le niveau de responsabilité de jeunes gens de 18 ans . Pourquoi pas aussi le vote à 14 ans, à 12 ans voir à la maternelle.

 On comprend évidemment que la candidate socialiste à la ramasse dans les sondages se laisse aller à la pire démagogie dans nombre de domaines. On comprend moins que la république en marche rejoigne le mouvement général de complaisance vis-à-vis de la nullité du débat.  À moins évidemment que dans les rangs de la majorité on commence à s’inquiéter quant aux certitudes de réélection de Macon. Lors d’un débat organisé à Midi Libre sur le thème des jeunes et l’Europe, la députée européenne Irène Tolleret (LREM) s’était curieusement elle aussi dit favorable à un «droit de vote à 16 ans». L’eurodéputée marcheuse rappelle cette semaine que «ces jeunes ont une conscience politique, une capacité de mobilisation. Pourquoi ne pas leur donner le droit de vote ?».

La candidate du Parti socialiste, Anne Hidalgo, en rajoute une couche. Dans une interview à Franceinfo ce lundi matin, la maire de Paris va jusqu’à suggérer «qu’il faudrait aussi permettre aux jeunes d’être éligibles». Elle estime notamment que le droit de vote dès 16 ans permettrait de «prendre conscience de ce que cela signifie d’être dépendant des autres», et de la «fragilité de la démocratie». Et pourquoi pas effectivement un président de la république de 16 ans et même de 8 ans ?

Sécurité routière : Zemmour complètement à côté de la plaque

Sécurité routière : Zemmour complètement à côté de la plaque

 

De toute évidence Zemmour dans sa démarche populiste a commis une grave erreur en essayant de flatter les automobilistes et en s’attaquant aux vertus de la sécurité routière. Visiblement il ne connaît pas grand-chose à la problématique. Les facteurs explicatifs de l’insécurité sont très majoritairement liés à la vitesse et à l’alcool ( maintenant aussi à la drogue). Certes d’autres éléments ont sans doute contribué à améliorer les chiffres de la sécurité comme les progrès techniques de la voiture ou des infrastructures.

 

Mais il est évident que le permis à points comme les radars ont été les mesures les plus radicalement efficients. C’est ainsi qu’on a pu passer par exemple en d’une trentaine d’années de 9000 morts à 2500 ; ce qui évidemment est encore trop.

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Parmi les réactions aux propos d’Éric Zemmour, celle de Jean-Yves Lamant, vice-président de la Ligue contre la violence routière, interrogé ce dimanche par RTL, est sans appel : «Les spécialistes disent que c’est le permis à points, combiné avec les radars, qui a permis de diviser par deux le nombre de morts entre 2002 et 2012».

Passe sanitaire et allocations-chômage : Élisabeth borne encore complètement à côté de ses pompes

Passe sanitaire et allocations-chômage : Élisabeth Borne encore complètement à côté de ses pompes

 

 

Non seulement Élisabeth Borne s’est complètement plantée à propos de l’annonce de licenciement en  cas d’absence de passe sanitaire  ( elle a été désavouée par le Parlement et le conseil constitutionnel) mais elle récidive en annonçant que les salariés dont le salaire sera suspendue ne pourront pas prétendre aux allocations de chômage.

Juridiquement, politiquement et socialement, une position qui démontre une posture psychorigide, injuste évidemment et  très malhabile. Pas étonnant, l’intéressée a surtout goûté au statut de fonctionnaire (ou équivalent ) et ne connait pas grand-chose des réalités du monde privé. Et ce n’est pas son passé de militant « de gauche » qui pourrait compléter son CV. L’intéressé est en effet passé directement de la technocratie à la politique.

Juridiquement cette décision ne tient pas. Il suffit de prendre l’exemple de ceux  qui ont bénéficié du chômage partiel pour cause covid alors que leur contrat de travail n’était nullement rompu. D’une certaine manière, on peut s’étonner que les syndicats ne réagissent pas avec davantage de vigueur contre les atteintes répétées au code du travail avec lequel Élisabeth Borne entretien des liens ésotériques.

Fin de l’opération Barkhane : Les militaires à côté de leurs pompes


 

Agénéral Jérôme Pellistrandi, rédacteur en chef de la revue « Défense nationale », estime ce jeudi 10 juin sur franceinfo qu‘ »il est temps de recentrer notre effort sur la lutte contre les groupes jihadistes », au Sahel. Selon lui, « il s’agit d’une évolution qui était en fait déjà perceptible depuis plusieurs mois ».Il considère que les forces armées n’ont pas à se préoccuper de développement économique et de rétablissement des institutions étatiques. Pour lui, le rôle de l’armée c’est de chasser uniquement les terroristes. Justement les raisons de l’échec total de la force Barkhane. En effet pour la population, la priorité est celle précisément du développement économique plus prosaïquement comment se nourrir tous les jours. En outre, comment se fier aux institutions publiques  ( école, police, justice etc) quand ces dernières se replient aussi sur les capitales et abandonne les deux tiers des territoires aux islamistes et autres bandes de pillards. Tant que la France n’aura pas compris que l’aide au développement est aussi importante que la chasse aux terroristes, cette politique diplomatique nous mène directement à l’échec piteu.. À l’intérieur de l’armée certaines unités sont dédiées à ce développement économique et à la restitution d’un minimum d’organisation étatique mais ces moyens sont dérisoires et en plus contestés par certains caciques de l’armée
franceinfo : Est-ce qu’on assiste ce soir à un enterrement de première classe pour Barkhane huit ans après le début de cette opération au Sahel ?

Non, je crois qu’il ne s’agit pas d’un enterrement. Il s’agit d’une évolution qui était en fait déjà perceptible depuis plusieurs mois. Le président Macron, mais également la ministre des Armées, s’étaient exprimés à plusieurs reprises sur le besoin de faire évoluer. Par contre, nous abordons une séquence internationale extrêmement importante dans les jours qui viennent le sommet du G7 demain [vendredi], le sommet de l’OTAN, puis de l’Union européenne avec Joe Biden. Donc, c’était un moment important pour le président de la République de réaffirmer le besoin de faire évoluer l’opération Barkhane.

Ces dernières semaines, ces derniers mois, il avait déjà indiqué que les jours de Barkhane dans sa forme actuelle étaient comptés ?

Oui, parce qu’il y a une forme de lassitude notamment par rapport aux problématiques de gouvernance dans la région. Le fait que l’opération Barkhane a dû assumer la faillite de la gouvernance de certains Etats et donc au bout des années, nous sommes depuis huit ans engagés dans cette opération, il est temps de recentrer notre effort sur la lutte contre les groupes jihadistes terroristes, qui reste une réalité. On l’a vu, hélas, au Burkina Faso il y a quelques jours, mais également de se désengager parce que ce n’est pas notre rôle de suppléer les services publics, les administrations. C’est aussi un signal fort qui est envoyé à nos partenaires africains. Nous allons nous recentrer sur cette lutte contre le terrorisme. Et effectivement, Barkhane va évoluer et se transformer.

Vous parlez de la faillite de certains Etats. Est-ce-que vous pensez notamment au Mali, où un deuxième coup d’Etat en l’espace de quelques mois a eu lieu à la fin du mois de mai ?

Oui, je pense au Mali. Je pense aussi à toute la propagande anti-française qui est instrumentalisée dans la région. Or, il faut se rappeler que nos soldats sont morts en opération. On a eu des blessés. L’aide humanitaire. Il faut savoir que chaque jour, nous apportons à peu près 400 actes de soins pour la population locale. Donc, il y a un moment où le président de la République, à juste titre, dit : face à l’hostilité croissante, face à la méfiance de l’opinion publique locale instrumentalisée, il y a un moment donné où il faut effectivement prendre nos responsabilités et dire aux gouvernants de ces régions : prenez vos responsabilités.

Comment ça va se passer ?

Nous allons diminuer notre empreinte sur le sol, certainement rétrocéder quelques bases temporaires parce que nous n’avons pas vocation à être installés définitivement là-bas. Et puis agir ponctuellement sur ces groupes terroristes avec de l’acquisition du renseignement. Et là, nous travaillons avec nos partenaires occidentaux, les Etats-Unis, les Anglais, nos partenaires européens, mais aussi, bien sûr, les armées locales qui ont un rôle majeur à jouer pour rétablir la sécurité dans cette région. La force Takouba représente aux alentours de 500 combattants, mais ce qui est également important, c’est l’environnement et en particulier cette acquisition du renseignement. Pouvoir traquer ces groupes terroristes. L’année dernière, nous avons neutralisé entre 1 200 et 1 500 terroristes, il faut les traquer, poursuivre, cela nécessite beaucoup de mobilité. Les hélicoptères, les drones, mais là encore se concentrer sur cette mission et ne plus assumer des missions qui ne sont pas de notre ressort.

Gauche : l’union mais chacun de son côté

Gauche : l’union mais chacun de son côté

 

La réunion de samedi n’a évidemment pas débouché sur une perspective très claire de stratégie et encore moins de désignation d’un candidat unique pour l’élection de 2022. Une ambiance cependant détendue mais où on aura noté la possibilité peut-être d’une union de ce qui restent des socialistes avec les écolos. Parallèlement, les insoumis affichent leur volonté de continuer leur chemin politique de manière indépendante.

Les propos du député insoumis Eric Coquerel sont significatifs « S’ils veulent créer un espace commun du centre gauche, ça les regarde », dit-il à propos de ses camarades du jour. L’air de rien, il met les points sur les « i » : « À nous seuls, nous représentons l’équivalent de tous les autres. » Il a tout de même un motif de satisfaction. Comme il le souhaitait, les participants se sont mis d’accord sur plusieurs points : « un socle commun de résistance face aux agressions des macronistes, de la droite et de l’extrême droite », dixit Faure ; enfin des débats publics autour des programmes ; et un « cessez-le-feu » entre eux. Ils ont un mois, d’ici à leur prochain rendez-vous, pour s’assurer qu’il est respecté.

 

De toute façon même unie la gauche a peu de chances de ce qualifier pour le second tour tellement elle est discréditée auprès de l’opinion publique qui considère à 80 % dans un récent sondage qu’elle est très malade.

La relance publique implique de mettre de côté les règles budgétaires en Europe

La  relance publique implique de mettre de côté les règles budgétaires en Europe

Roel Beetsma est professeur et vice-doyen de la faculté des sciences économiques et commerciales, à l’université d’Amsterdam, aux Pays-Bas. Il est membre du comité budgétaire européen, un organe consultatif indépendant qui conseille la Commission sur le cadre budgétaire. Il fait aussi partie d’une commission indépendante conseillant le gouvernement néerlandais sur les positions à adopter en matière de politiques financières et économiques de l’Union. (Interview dans l’Opinion)

Faut-il réformer le Pacte de stabilité et de croissance ? Qui fixe les règles budgétaires européennes ?

Habituellement, après une crise, l’investissement public chute. De fait, les études que nous avons menées montrent qu’il a été plus faible après la crise financière mondiale. C’est en particulier le cas pour les pays très endettés, comme l’Italie et le Portugal. Au comité budgétaire européen, nous avons recommandé à la Commission européenne de reprendre le Pacte de stabilité et de croissance et d’adopter ce que nous appelons une règle d’or budgétaire modifiée, permettant un relâchement du plafond d’augmentation de la dépense publique pour permettre de l’investissement public. Nous sommes conscients des inconvénients : les gouvernements sont incités à reclasser des dépenses comme de l’investissement. Donc nous suggérons que la règle d’or modifiée s’applique uniquement aux investissements déjà classifiés comme tels par la Commission. Par exemple, ceux financés par les fonds structurels, qui répondent à certains critères. La part du financement qui vient des Etats membres pourrait être exemptée des règles budgétaires et même majorée par les gouvernements, en ayant un plafond plus élevé.

« Vous devez donc trouver un compromis en permettant, d’un côté, des dépenses favorables à la croissance et en vous assurant, d’un autre, que ces dépenses facilitées en soient vraiment porteuses »

Quels sont ces investissements ? Est-ce si simple de différencier dépenses d’investissement et de fonctionnement ?

Classiquement, ce sont les investissements dans les infrastructures : routes, réseaux électriques, chemins de fer, bâtiments scolaires ou gouvernementaux… A contrario, les salaires des enseignants ne sont pas considérés comme des investissements, alors qu’ils encouragent la croissance. Dans l’idéal, on rendrait flexibles les règles budgétaires pour toute dépense publique porteuse de croissance. Mais les gouvernements souhaitent présenter comme telles toutes sortes de dépenses. Vous devez donc trouver un compromis en permettant, d’un côté, des dépenses favorables à la croissance et en vous assurant, d’un autre, que ces dépenses facilitées en soient vraiment porteuses. C’est plus facile dans le cas des investissements en infrastructures. Il faut noter que les règles budgétaires européennes autorisent déjà une certaine flexibilité pour les investissements publics. Dans le bras préventif du Pacte de stabilité, les gouvernements qui affichent un déficit structurel [c’est-à-dire des recettes inférieures à leurs dépenses sans tenir compte de l’impact de la conjoncture] doivent améliorer ce dernier de 0,5 % du PIB par an. Mais la flexibilité pour l’investissement public peut atteindre environ 0,2 % du PIB. Ce n’est pas rien. Néanmoins, en pratique, les pays n’ont presque jamais utilisé cette possibilité. Ils ont de nombreuses autres possibilités de flexibilité qu’ils exploitent déjà auprès de la Commission : événements inhabituels, réformes structurelles, marges d’incertitudes…

Comment se positionnent les grands pays européens par rapport à la réforme du Pacte de stabilité ?

Les Pays-Bas, l’Allemagne, l’Autriche et les pays scandinaves sont sceptiques et craignent davantage de flexibilité dans les règles budgétaires européennes. En revanche, la France, l’Espagne et l’Italie y sont favorables. On retrouve la division classique. La Commission va lancer très prochainement des consultations à propos de potentiels changements concernant le Pacte. Il y aura des débats, mais ce qui en sortira n’est pas encore clair…

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