Coronavirus: Un nouveau corticoïde britannique miracle ?
Londres qui avait mis beaucoup d’enthousiasme à démolir avec application tout intérêt de la chloroquine affirme cette fois avoir trouvé un traitement miracle : La dexaméthasone, un anti-inflammatoire stéroïdien ou corticoïde bon marché et largement disponible,. D’après les Britanniques, ce serait Premier médicament démontrant son efficacité pour réduire la mortalité des patients atteints du COVID-19, la maladie que développent certaines personnes contaminées par le nouveau coronavirus.
Notons que les Britanniques posent eux aussi d’une puissante industrie pharmaceutique comme ailleurs les liens entre laboratoires de recherche et industrie ne sont pas d’une évidente clarté. Pour preuve la capacité des un à démolir aussitôt l’efficacité d’un éventuel traitement et la même capacité à valoriser leur propre découverte.
Le problème c’est que comme en France les instituts de recherche et même des experts sont souvent financées à la fois par les laboratoires de recherche et par l’industrie. D’où des questionnements déontologiques qui peuvent se poser sérieusement. Rien qu’en France on a pu voir avec quelle force certaines hautes sommité françaises démolissaient l’éventualité de l’efficacité de la chloroquine utilisée par le professeur Raoult de Marseille. Rien ne prouve encore de manière scientifique l’efficacité de cette molécule ‘(combinée à d’autres) mais rien ne justifiait sans doute un tel déferlement contre une molécule utilisée par ailleurs par plusieurs milliards d’individus par jour dans le monde en particulier contre le paludisme.
Selon des résultats du vaste essai britannique Recovery, l’administration à faibles doses de dexaméthasone à des patients hospitalisés pour COVID-19 réduit de près d’un tiers la mortalité de ceux souffrant des formes les plus graves.
Pour les chercheurs ayant mené ces essais, ces résultats suggèrent que ce corticoïde de synthèse devrait devenir immédiatement le traitement de référence des patients souffrant de formes sévères de COVID-19.
“Ces résultats montrent que si les patients COVID-19 équipés de respirateurs ou sous oxygène se voient administrer de la dexaméthasone, ça sauvera des vies et ce, à un coût particulièrement bas”, a déclaré l’un des responsables de l’essai Recovery, Martin Landray, de l’université d’Oxford.
Cette approche thérapeutique ne semble en revanche apporter aucun bénéfice pour les patients souffrant de formes moins sévères et non placés sous assistance respiratoire.
“Ça va être très dur de trouver un autre médicament pour la remplacer, étant donné que 50 livres sterling (56 euros) vous permettent de traiter huit patients et de sauver des vies”, a ajouté Martin Landray lors d’un point de presse en ligne.
Peter Horby, autre responsable de l’essai, a dit que la dexaméthasone était “le seul médicament ayant jusqu’ici permis de réduire la mortalité, et ce, significativement.”
Il s’agit selon lui d’une “avancée majeure”.
Le chef des services sanitaires britanniques, Chris Whitty, a salué ces données sur Twitter, en évoquant le “résultat d’essai sur le COVID-19 le plus important à ce jour”.
“Une réduction significative de la mortalité des patients sous oxygène ou respirateur, grâce à un médicament largement disponible, sûr et bien connu. (…) Cela va sauver des vies à travers le monde”, a-t-il écrit.
Dans le cadre de l’essai randomisé Recovery, lancé en avril, les chercheurs ont testé l’efficacité de différents traitements dans la prise en charge de plus de 11.500 patients COVID-19 dans les hôpitaux britanniques, assignés de façon aléatoire dans les différents groupes de traitement.
Près de 2.100 patients ont été traités par le corticoïde et l’évolution de leur état a été comparée à celle d’environ 4.300 patients ayant bénéficié de la prise en charge traditionnelle.
Un autre volet de cet essai a été clos au début du mois après n’avoir mis en évidence aucun effet bénéfique de l’antipaludéen de synthèse hydroxychloroquine.
Pour l’instant aucun traitement spécifique n’a été validé dans la prise en charge du COVID-19 et les recherches sont encore en cours pour développer un vaccin.
Le bilan de la pandémie liée au nouveau coronavirus, qui a émergé en fin d’année dernière en Chine, s’élève à ce jour à plus de huit millions de cas de contamination et plus de 431.000 morts à travers le monde.