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Région Alsace : comme la Corse, un statut spécifique ?

Région Alsace : comme la Corse, un statut spécifique ?

 

Le gouvernement serait prêt à envisager un statut spécifique pour l’Alsace. Un statut qui se justifierait tout autant sinon davantage que celui de la Corse et qui pourrait même être inscrit dans la constitution il s’agirait d’une nouvelle collectivité avec des compétences particulières liées à l’histoire, à la culture et à la position géographique des départements du Bas-Rhin et du Haut-Rhin. Ce serait sans doute aussi une excellente manière pour montrer à certains Corse que des spécificités existent aussi ailleurs que dans leur région, des spécificités qui ne sont pas instrumentalisées pour des revendications nationalistes voir indépendantistes. À ce propos, le gouvernement ferait bien d’engager une réflexion globale sur les régions dont beaucoup présentent des particularités qui mériteraient des délégations de compétences, bref une grande autonomie. Une autonomie qui pourrait concerner aussi la Lorraine pour certaines raisons identiques à celles de l’Alsace. Mais une autonomie plus générale concernant l’ensemble des régions françaises qui ont besoin de se libérer du carcan étatiste où par exemple les administrations centrales décentralisées font double emploi avec les administrations territoriales. À terme il faudrait situer un chef de gouvernement régional au préfet actuel ;  c’est-à-dire créer de véritables entités disposant d’une large autonomie notamment en matière économique ; tout simplement comme cela se pratique dans la plupart des grands pays européens Le gouvernement français serait donc  à envisager la reconstitution d’une collectivité en Alsace, où l‘on est entré en guerre contre la création, en 2015, de la région Grand-Est qui menacerait selon ses détracteurs l’identité et le potentiel alsaciens. Jean-Louis Marx, le préfet de région, a déclaré vendredi à des journalistes que le Premier ministre Edouard Philippe lui avait confié une mission pour étudier la possibilité de créer une collectivité à statut particulier par fusion de ses deux départements et délégations de compétences, répondant à la revendication des départements du Haut-Rhin et du Bas-Rhin. “Il me demande de mener une réflexion sur une évolution du Bas-Rhin et du Haut-Rhin à l’intérieur du Grand-Est”, a-t-il déclaré lors d’une rencontre avec des journalistes. Matignon lui prescrit d’évaluer “la réalité des volontés exprimées”, les avantages et inconvénients d’une fusion et de confronter les possibles au cadre constitutionnel et à d’éventuelles évolutions législatives. Brigitte Klinkert et Frédéric Bierry, respectivement présidents des départements du Haut-Rhin et du Bas-Rhin, qui ont multiplié ces derniers mois les rendez-vous avec des responsables gouvernementaux et parlementaires, se sont félicités d’une décision qui «montre que l’avenir de l’Alsace est devenu un sujet d’intérêt national». Les deux élus de centre-droit ont renoncé à leur demande initiale d’une sortie du Grand-Est, qui réunit l’Alsace, son moteur économique, la Lorraine et Champagne-Ardennes. «Pour nous, ce serait l’idéal. Mais le président de la République, fin octobre, nous avait dit qu’on pouvait réfléchir à une évolution institutionnelle mais que le cadre était le Grand-Est », a expliqué à Reuters Brigitte Klinkert. Les deux départements demandent à l’Etat de lui transférer la coopération transfrontalière, le bilinguisme, l’apprentissage ainsi que la gestion des routes nationales et des autoroutes non concédées. Ils revendiquent également la compétence aujourd’hui régionale sur le développement économique et le tourisme. Les spécificités historiques et géographiques de l’Alsace, seule région française de culture germanique avec le département lorrain de la Moselle, justifient, à leurs yeux, cette démarche. «La chance de l’Alsace, qui est aussi la chance du Grand-Est et de la France, c’est son ouverture vers le Bade-Wurtemberg (allemand) et la Suisse du nord-ouest, les deux régions les plus prospères d’Europe», justifie Brigitte Klinkert.

Corse : populisme et confusion

Corse : populisme et confusion  

Comme souvent, les populistes (de Corse ou d’ailleurs)   instrumentalisent des résultats électoraux locaux pour légitimer des demandes de souveraineté qui n’ont aucune cohérence. Des demandes par ailleurs peu soutenues si long en juge par la faible participation à la manifestation  « historique » d’Ajaccio.   Quelques milliers de manifestants seulement. De 5 600 à 6 000 selon la police mais  20 000 pour les organisateurs. Alors que la place de Gaulle, regroupement final des marcheurs contient à peine 10 000 personnes et qu’elle était loin d’être totalement occupée ; il ne fallait pas s’attendre à autre chose. Les indépendantistes corses font une grande confusion entre le résultat d’élections locales et les velléités d’indépendance réelles de la population locale. Finalement, la même erreur qu’ont commise les indépendantistes de Catalogne. Les catalans choisissent les nationalistes pour gérer leurs affaires locales mais globalement une majorité souhaite rester dans l’Espagne. Il en est de même en Corse. Mais les nationalistes instrumentalisent les résultats électoraux locaux à des fins qui ne correspondent  pas aux motivations des électeurs. Évidemment à la veille de la visite de Macron,  les responsables nationalistes veulent donner l’impression que la Corse s’enflamme et d’en rajouter sur une manifestation qui souvent n’a fait que quelques lignes ou rien du tout dans les médias nationaux  “C‘est un moment historique, une manifestation qui est d‘une ampleur sans précédent à Ajaccio”, a déclaré à la presse Gilles Simeoni, alors que le cortège se dispersait. “Cela a été un moment extrêmement fort qui correspond à cette société corse qui est pleine d‘espoir”. La veille, l‘assemblée de Corse avait voté rappeler son cahier de revendications dont certaines évidemment inacceptables dans un cadre républicain. On peut sans doute convenir qu’il est souhaitable de déléguer davantage de responsabilité aux régions en général, leur donner une réelle autonomie notamment pour le développement économique mais on ne peut évidemment leur donner une exemption totale en matière de fiscalité. Un texte rappelle l‘alpha et l‘oméga des revendications nationalistes : “Cette résolution solennelle entend demander à l‘Etat un dialogue sans tabou pour aller vers cette révision constitutionnelle”, a expliqué le patron de l‘exécutif corse qui réclame une dérogation au droit commun en matière de foncier, de langue et de fiscalité, une réévaluation des ressources techniques et financières de la collectivité corse et enfin le rapprochement des prisonniers politiques. Il est clair que Macron va décevoir les indépendantistes et autres nationalistes. En effet rien que sur le plan financier, la Corse bénéficie déjà de nombreuses exemptions fiscales « un maquis fiscal » pour la Cour des Comptes. Le solde contribution de l’État–impôts est déjà largement en défaveur de la Corse dont un habitant coûte au moins six fois plus cher qu’un autre résident en France Une plus grande autonomie fiscale pourrait cependant être utile ne serait-ce que pour faire prendre conscience de la nécessité d’une plus grande rigueur de gestion. Une plus grande autonomie pour la Corse comme pour les autres régions.

 

Manif Corse : échec et confusion

Manif Corse : échec et confusion  

Quelques milliers de manifestants seulement, un échec quantitatif relatif. En effet il ne fallait pas s’attendre à autre chose. Les indépendantistes corses font une grande confusion entre le résultat d’élections locales et les velléités d’indépendance réelles de la population locale. Finalement, la même erreur qu’ont commise les indépendantistes de Catalogne. Les catalans choisissent les nationalistes pour gérer leurs affaires locales mais globalement une majorité souhaite rester dans l’Espagne. Il en est de même en Corse. Mais les nationalistes instrumentalisent les résultats électoraux locaux à des fins qui ne correspondent  pas aux motivations des électeurs. Évidemment à la veille de la visite de Macron,  les responsables nationalistes veulent donner l’impression que la Corse s’enflamme et d’en rajouter sur une manifestation qui souvent n’a fait que quelques lignes ou rien du tout dans les médias nationaux  “C‘est un moment historique, une manifestation qui est d‘une ampleur sans précédent à Ajaccio”, a déclaré à la presse Gilles Simeoni, alors que le cortège se dispersait. “Cela a été un moment extrêmement fort qui correspond à cette société corse qui est pleine d‘espoir”. La veille, l‘assemblée de Corse avait voté rappeler son cahier de revendications dont certaines évidemment inacceptables dans un cadre républicain. On peut sans doute convenir qu’il est souhaitable de déléguer davantage de responsabilité aux régions en général, leur donner une réelle autonomie notamment pour le développement économique mais on ne peut évidemment leur donner une exemption totale en matière de fiscalité. Un texte rappelle l‘alpha et l‘oméga des revendications nationalistes. “Cette résolution solennelle entend demander à l‘Etat un dialogue sans tabou pour aller vers cette révision constitutionnelle”, a expliqué le patron de l‘exécutif corse qui réclame une dérogation au droit commun en matière de foncier, de langue et de fiscalité, une réévaluation des ressources techniques et financières de la collectivité corse et enfin le rapprochement des prisonniers politiques. Il est clair que Macron va décevoir les indépendantistes et autres nationalistes. En effet rien que sur le plan financier, la Corse bénéficie déjà de nombreuses exemptions fiscales « un maquis fiscal » pour la Cour des Comptes. Le solde contribution de l’État–impôts est largement en défaveur de la Corse dont un habitant coûte au moins six fois plus cher qu’un autre résident en France. Une plus grande autonomie fiscale pourrait cependant être utile ne serait-ce que pour faire prendre conscience de la nécessité d’une plus grande rigueur de gestion. Une plus grande autonomie pour la Corse comme pour les autres régions.

L’Alsace : comme la Corse, un statut spécifique ?

L’Alsace : comme la Corse, un statut spécifique ?

Le gouvernement serait prêt à envisager un statut spécifique pour l’Alsace. Un statut qui se justifierait tout autant sinon davantage que celui de la Corse et qui pourrait même être inscrit dans la constitution il s’agirait d’une nouvelle collectivité avec des compétences particulières liées à l’histoire, à la culture et à la position géographique des départements du Bas-Rhin et du Haut-Rhin. Ce serait sans doute aussi une excellente manière pour montrer à certains Corse que des spécificités existent aussi ailleurs que dans leur région, des spécificités qui ne sont pas instrumentalisées pour des revendications nationalistes voir indépendantistes. À ce propos, le gouvernement ferait bien d’engager une réflexion globale sur les régions dont beaucoup présentent des particularités qui mériteraient des délégations de compétences, bref une grande autonomie. Une autonomie qui pourrait concerner aussi la Lorraine pour certaines raisons identiques à celles de l’Alsace. Mais une autonomie plus générale concernant l’ensemble des régions françaises qui ont besoin de se libérer du carcan étatiste où par exemple les administrations centrales décentralisées font double emploi avec les administrations territoriales. À terme il faudrait situer un chef de gouvernement régional au préfet actuel ;  c’est-à-dire créer de véritables entités disposant d’une large autonomie notamment en matière économique ; tout simplement comme cela se pratique dans la plupart des grands pays européens Le gouvernement français serait donc  à envisager la reconstitution d’une collectivité en Alsace, où l‘on est entré en guerre contre la création, en 2015, de la région Grand-Est qui menacerait selon ses détracteurs l’identité et le potentiel alsaciens. Jean-Louis Marx, le préfet de région, a déclaré vendredi à des journalistes que le Premier ministre Edouard Philippe lui avait confié une mission pour étudier la possibilité de créer une collectivité à statut particulier par fusion de ses deux départements et délégations de compétences, répondant à la revendication des départements du Haut-Rhin et du Bas-Rhin. “Il me demande de mener une réflexion sur une évolution du Bas-Rhin et du Haut-Rhin à l’intérieur du Grand-Est”, a-t-il déclaré lors d’une rencontre avec des journalistes. Matignon lui prescrit d’évaluer “la réalité des volontés exprimées”, les avantages et inconvénients d’une fusion et de confronter les possibles au cadre constitutionnel et à d’éventuelles évolutions législatives. Brigitte Klinkert et Frédéric Bierry, respectivement présidents des départements du Haut-Rhin et du Bas-Rhin, qui ont multiplié ces derniers mois les rendez-vous avec des responsables gouvernementaux et parlementaires, se sont félicités d’une décision qui «montre que l’avenir de l’Alsace est devenu un sujet d’intérêt national». Les deux élus de centre-droit ont renoncé à leur demande initiale d’une sortie du Grand-Est, qui réunit l’Alsace, son moteur économique, la Lorraine et Champagne-Ardennes. «Pour nous, ce serait l’idéal. Mais le président de la République, fin octobre, nous avait dit qu’on pouvait réfléchir à une évolution institutionnelle mais que le cadre était le Grand-Est », a expliqué à Reuters Brigitte Klinkert. Les deux départements demandent à l’Etat de lui transférer la coopération transfrontalière, le bilinguisme, l’apprentissage ainsi que la gestion des routes nationales et des autoroutes non concédées. Ils revendiquent également la compétence aujourd’hui régionale sur le développement économique et le tourisme. Les spécificités historiques et géographiques de l’Alsace, seule région française de culture germanique avec le département lorrain de la Moselle, justifient, à leurs yeux, cette démarche. «La chance de l’Alsace, qui est aussi la chance du Grand-Est et de la France, c’est son ouverture vers le Bade-Wurtemberg (allemand) et la Suisse du nord-ouest, les deux régions les plus prospères d’Europe», justifie Brigitte Klinkert.

Pour l’inscription des régions dans la constitution y compris la Corse (François de Rugy)

Pour l’inscription des régions dans la constitution y compris la Corse (François de Rugy)

 

Selon lui, cette reconnaissance devrait passer par des « autonomies plus fortes » pour les régions y compris pour la Corse. Le président de l’Assemblée nationale est ainsi l’ouverture très intéressant qui ouvre des perspectives nouvelles pour la décentralisation et au passage évite l’écueil de l’exception corse.  On se demande bien pourquoi il faudrait faire seulement une référence à la Corse dans la constitution d’autant que précisément l’objectif de certains indépendantistes comme Talamoni est  de quitter la France et sa constitution. Si l’on devait modifier la constitution, on voit mal pourquoi il ne serait pas fait allusion aux autres régions. En effet ce qui ce pose en Corse, c’est-à-dire une plus grande autonomie, que pose tout autant sinon davantage les autres régions françaises. La France est un des rares pays hyper centralisé ;  tout dépend de l’Etat même si une certaine décentralisation s’est réalisée mais une décentralisation qui n’a fait que rajouter des couches au millefeuille administratif et politique sans donner de vrais pouvoirs territoriaux. D’une certaine manière en France,  la totalité des collectivités locales sont sous tutelle des préfets et de leurs services même la plus petite des communes. Les administrations centrales présentes localement font d’ailleurs double emploi avec les administrations territoriales qui ont augmenté leurs effectifs d’environ 50 % en une vingtaine d’années. Il n’y a toujours pas de véritable politique économique régionale. Le poids de l’État est encore essentiel dans nombre de champs économiques et sociaux. Ce pose la problématique d’un État fédéral en France comme il en existe ailleurs notamment en Allemagne ou en Espagne. C’est le rapport de l’État aux régions, la reconnaissance des régions qui peuvent figurer dans la constitution et non seulement la Corse.  En charge du dossier Corse, Jacqueline Gourault, ministre auprès du ministre de l’Intérieur, avait indiqué : « Ce que l’on veut, le droit à la différenciation, c’est, au fond, reconnaître la spécificité des territoires et être capables d’admettre que l’on applique de façon différente les règlements d’une loi qui a été votée » pour tous, a précisé la ministre auprès de Gérard Collomb. La France « reste une et indivisible, mais sa richesse c’est sa diversité », a martelé cette proche de François Bayrou.

Corse : suivre l’exemple de la Catalogne ?

Corse : suivre l’exemple de la Catalogne ?

 

Depuis longtemps la Corse s’est faite une spécialité de l’ agit-prop qui serait fondé sur des singularités. Avec le triomphe des nationalistes aux élections locales on peut s’attendre à la multiplication d’expressions politiques très médiatiques est assez caricaturales. Pourtant les nationalistes se trompent sur l’état d’esprit des Corses. En effet si les nationalistes ont triomphé aux élections ils le doivent surtout à l’usure et au discrédit des partis traditionnels. Finalement les Corses sont dits pourquoi ne pas essayer maintenant les nationalistes. Pour autant des Corses sont majoritairement contre l’indépendance. Un peu la même situation qu’en Catalogne. Une province espagnole qui pourrait inspirer les nouveaux dirigeants de la Corse avec une différence toutefois la Catalogne est très riche (20% du PIB espagnol) et peu se permettre quelque fantaisies gauchistes irresponsables (la Corse représente 0.4% du PIB en France). Des fantaisies qui auront quand même un cout non négligeable pour  l’Espagne et la Catalogne bien sûr. Il en est tout autrement pour la Corse qui dépend en majorité des ressources de l’État et dont l’économie est structurellement atone. Notons aussi que la grande majorité ne vit pas dans l’ile et que massivement ces populations ne sont pas favorables à l’indépendance. Le statut de résident réclamé revient à réserver l’exclusivité de l’achat du foncier aux corses, ce qui n’est m^me pas autorisé en Europe. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut pas réguler la spéculation foncière. De la même manière le transfert du droit fiscal favoriserait l’établissement de baronnies  et de clans. La cooficialité de la langue corse n’a pas davantage de fondements réalistes et les concepts de prisonniers politiques heurtent la conscience et le droit quand il s’agit de criminels. Ceci étant, il existe de gros progrès à faire en matière de régionalisation et pas seulement pour la Corse. Certaines des questions posées par les nationalistes corses concernent tout autant sinon davantage la plupart des régions françaises à savoir la question de l’élargissement de leurs responsabilités bref une réelle autonomie. Pas sûr que nourris de l’étatisme les responsables du gouvernement saisissent l’opportunité de modifier la constitution dans ce sens pour répondre à la fois à la Corse et aux autres régions mais dans un souci d’égalité de traitement territorial.

Pourquoi la question constitutionnelle reste ouverte avec la seule Corse

Pourquoi la  question constitutionnelle reste ouverte avec la seule  Corse

 

Le gouvernement reste ouvert sur la question constitutionnelle corse. On se demande bien pourquoi il faudrait une référence à la Corse dans la constitution d’autant que précisément l’objectif de certains indépendantistes comme Talamoni est  de quitter la France et sa constitution. Si l’on devait modifier la constitution, on voit mal pourquoi il ne serait pas fait allusion aux autres régions. En effet ce qui ce pose en Corse, c’est-à-dire une plus grande autonomie, que pose tout autant sinon davantage les autres régions françaises. La France est un des rares pays hyper centralisé ;  tout dépend de l’Etat même si une certaine décentralisation s’est réalisée mais une décentralisation qui n’a fait que rajouter des couches au millefeuille administratif et politique sans donner de vrais pouvoirs territoriaux. D’une certaine manière en France,  la totalité des collectivités locales sont sous tutelle des préfets et de leurs services même la plus petite des communes. Les administrations centrales présentes localement font d’ailleurs double emploi avec les administrations territoriales qui ont augmenté leurs effectifs d’environ 50 % en une vingtaine d’années. Il n’y a toujours pas de véritable politique économique régionale. La meilleure preuve c’est que l’État tout dernièrement  envisage m^me de rapatrier au niveau national la question de l’apprentissage. Le poids de l’État est encore essentiel dans nombre de champs économiques et sociaux. Ce pose la problématique d’un État fédéral en France comme il en existe ailleurs notamment en Allemagne ou en Espagne. C’est le rapport de l’État aux régions, la reconnaissance des régions qui peuvent figurer dans la constitution et non seulement la Corse.  En charge du dossier Corse, Jacqueline Gourault, ministre auprès du ministre de l’Intérieur, n’a pas exclu jeudi 11 janvier qu’il y ait une référence explicite à la Corse dans le cadre d’une réforme de la Constitution, lors de l’émission Questions d’info LCP-Franceinfo-Le Monde-AFP. À la question : « Symboliquement, est-ce que vous accepteriez qu’il y ait une référence à la Corse dans la Constitution ? », Jacqueline Gourault a répondu : « On verra ! ». « Il faut discuter sur les souhaits de ceux qui sont en face de nous et voir quelles sont leur volonté de dialogue, leur volonté d’être reconnus par la Constitution », a poursuivi l’ancienne vice-présidente du Sénat. La ministre a ajouté : « Ce que l’on veut, le droit à la différenciation, c’est, au fond, reconnaître la spécificité des territoires et être capables d’admettre que l’on applique de façon différente les règlements d’une loi qui a été votée » pour tous, a précisé la ministre auprès de Gérard Collomb. La France « reste une et indivisible, mais sa richesse c’est sa diversité », a martelé cette proche de François Bayrou. ont estimé lundi les dirigeants corses à l‘issue d‘une réunion

Réforme du droit à l’expérimentation pour la Corse et les autres ?

 Réforme du droit à l’expérimentation pour la Corse et les autres ?

 

La question de Réforme du droit à l’expérimentation  peut paraître complexe si on se noie dans le maquis juridique. En clair,  il s’agit de déroger à la loi pour un objet et un temps précisé aux  fins d’expérimentation concourant à l’évaluation. Ce qu’envisage le gouvernement.  “Nous avons parlé de la réforme de la Constitution en lien avec une modification du droit à l‘expérimentation”, a déclaré Jacqueline Gourault lors d‘un point presse à la préfecture d‘Ajaccio (Corse-du-Sud). “Il faut être capable d‘adapter des lois à la réalité des territoires” et de telles adaptations sont nécessaires “pour beaucoup de choses” en Corse, a-t-elle déclaré. “Avec la réforme du droit à l‘expérimentation, on pourrait revenir à une différenciation qui la ferait durer de manière pérenne”, a précisé Jacqueline Gourault en soulignant que la loi montagne ou la loi littoral pourraient par exemple bénéficier d‘une telle évolution en Corse. Bref, on passe du temps limité à la dérogation permanente. Pourquoi pas,  car les réalités économiques peuvent être différents d’une région à une autre voire à l’intérieur même d’une région. On pense en particulier au phénomène de désertification qui affecte le grand Sud-ouest. On imagine cependant que les nationalistes viseront surtout le contenu de la fiscalité et les modalités d’aménagement urbanistique deux aspects qui concernent bien d’autres régions en  tout cas certaines zones économiques ou certains territoires. Les dérogations qui pourraient être accordées seraient peut-être l’occasion d’engager une réforme de l’organisation territoriale afin de tendre vers un État fédéral lui-même membre d’une Europe fédérale. Ce serait en finir avec le centralisme qui caractérise la France. On comprendrait mal que ce qui est accordé à la Corse ne le soit pas à d’autres.

 

 

Corse : la victoire des nationalistes interroge le centralisme français

Corse : la victoire des nationalistes interroge le centralisme français

 

Le score obtenu par les nationalistes en Corse  interroge le centralisme français. Certes on pourrait considérer que la Corse constitue un cas un peu particulier mais ce serait faire l’impasse sur les aspirations régionalistes. Pas des inspirations réclamant l’indépendance mais l’envie de constituer une entité économique sociale et culturelle face  d’une part à l’hyper centralisme étatique mais aussi face à la toute-puissance de l’Europe. De ce point de vue, là régionalisation réalisée en France demeure encore très virtuelle. Certes on a donné des responsabilités, des financements mais nos régions ne constituent pas de réel identité économique politique et sociale susceptible de rivaliser avec les régions espagnoles  ou encore allemandes. Les élections vont sans doute contraindre les pouvoirs publics à accepter un statut permettant à la Corse de disposer d’une plus large autonomie mais ce serait sans doute une erreur de considérer que les autres régions doivent être élues exclues d’une véritable décentralisation. Les nationalistes corses Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni ont donc remporté dimanche une victoire électorale leur donnant les clés de la future collectivité territoriale unique, un triomphe dont ils ont appelé le gouvernement « à prendre la mesure » en ouvrant des négociations sur les dossiers qu’ils défendent. « Paris a aujourd’hui à prendre la mesure de ce qui se passe en Corse », a réagi la tête de la liste Pè a Corsica (Pour la Corse), l’autonomiste Gilles Simeoni, après le scrutin, marqué par le score historique des nationalistes (56,5% des suffrages) et aussi par un fort taux d’abstention (47,5%). Le Premier ministre Edouard Philippe lui a répondu quelques heures plus tard, en l’appelant pour lui adresser des « félicitations républicaines » et en se disant prêt à le recevoir à Paris « dès l’installation de la nouvelle collectivité », a-t-on déclaré à l’AFP dans l’entourage du chef du gouvernement.

Elections Corse : vers davantage d’autonomie ?

Elections  Corse : vers davantage d’autonomie ?

 

 Un bon alignement des planètes a permis aux nationalistes de remporter la avec 45 % des voix. Responsable de cette victoire d’abord l’écroulement des clans traditionnels qui se sont partagés le pouvoir pendant des dizaines d’années mais sans parvenir vraiment faire décoller économiquement la Corse,  sans parler des affaires. Ensuite l’écroulemenet  de la gauche socialiste qui s’inscrit dans la tendance générale du pays. Le même affaiblissement concerne les partis de droite traditionnelle. Par ailleurs l’extrême droite Front National ne parvient pas vraiment à s’implanter en Corse. Dernier élément les difficultés qu’éprouvent en marche à exister sur le terrain , en Corse en particulier. Du coup les nationalistes vont sans doute encore renforcer cette victoire au deuxième tour. Il y aura forcément des conséquences politiques qui notamment devraient se traduire par un renforcement de l’autonomie de l’île. La problématique de l’indépendance pourrait se poser le moment venu mais il n’est pas certain que les Corses sur ce terrain soient très favorables à se couper de la France eu égard à leuer  forte dépendance économique et sociale. La liste Femu a Corsica de Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni a donc  littéralement écrasé ses adversaires pour ce premier tour des élections territoriales, recueillant au total 45,36 % des suffrages sur l’île. «Un score sans précédent dans l’histoire de la Corse», se félicite Gilles Simeoni, qui n’osait espérer un résultat aussi élevé même si sa liste partait favorite. Des meetings combles, des débats menés avec une maîtrise imparable, et surtout une opposition affaiblie par l’éviction du paysage politique des «clans» traditionnels: les nationalistes corses ont su saisir le moment pour conforter leur place à la tête de la région. Très loin derrière eux, la liste de Jean-Martin Mondoloni, A strada di l’avvene, ne recueille que 14,97 % des suffrages. Un score faible pour une droite divisée entre la candidature de Jean-Martin Mondoloni et celle de Valérie Bozzi (12,77%), seule femme tête de liste. Autre confirmation de ce scrutin: La République en marche ne parvient pas à entraîner les Corses dans son sillage. La liste conduite par le maire de Bonifacio, Jean-Charles Orsucci, n’est parvenue à rassembler que 11,26 % des voix. En queue de peloton, la liste nationaliste de Paul-Félix Benedetti, Core in Fronte, recueille 6,69 % des suffrages qui devraient, selon toute vraisemblance, se reporter vers la liste nationaliste. Suivent l’unique liste de gauche menée par Jacques Casamarta, qui n’a convaincu que 5,68 % des électeurs, et la liste Front national de Charles Giacomi, qui écope de 3,28 %. Les deux listes de droite et la liste En marche!, qui ne cachaient pas leur volonté de s’allier pour peser dans les urnes le 10 décembre, reconnaissent qu’il sera difficile voire impossible de contrer la vague nationaliste. Mathématiquement, ce «front républicain» ne serait pas en mesure de passer en tête: «Simeoni qui plie l’élection à 45 % et qui sera conforté par d’autres indépendantistes à 6 ou 7 %: nos listes cumulées ne feront pas le poids», reconnaît Jean-Martin Mondoloni.

 

Corse : Le Pen bousculée

Corse : Le Pen bousculée

 

La salle du palais des congrès d’Ajaccio où Marine Le Pen devait s’exprimer a été  évacuée à la suite d’échauffourées provoquées par des manifestants qui ont jeté des gaz lacrymogènes. Dans un communiqué, l’organisation A Ghjuventù Independentista a revendiqué les incidents qui ont impliqué quelques dizaines de personnes, déclarant qu’elle ne pouvait « accepter que la candidate du Front national vienne sur notre terre distiller son discours marqué du sceau de la haine et de l’anticorsisme primaire. » « Jamais nous ne laisserons ce parti, dont l’ancien leader avait demandé la peine de mort pour les prisonniers politiques corses, venir en tout sécurité dans notre pays », a-t-elle ajouté en référence à Jean-Marie Le Pen, le père de Marine. Celle-ci n’a pourtant pas ménagé ses efforts de séduction à l’adresse des Corses, annonçant que si elle entrait à l’Elysée, elle organiserait le rapprochement dans l’île des prisonniers corses emprisonnés sur le continent, une revendication de longue date des acteurs locaux.  Elle s’est engagée en outre à rapatrier les cendres de Napoléon III de Grande-Bretagne en Corse et à interdire tout match de football en France chaque 5 mai, jour anniversaire de la catastrophe du stade de Furiani à Bastia, où l’effondrement d’une tribune avait provoqué la mort de 18 personnes en 1992. Longtemps à la peine dans l’île, le Front national y est aujourd’hui en pleine ascension et un sondage Paroles de Corse-Opinion of Corsica – C2C Corse place Marine Le Pen en tête des intentions de vote pour le premier tour de la présidentielle avec 29%, loin devant François Fillon, en deuxième position avec 21%. « Soyez fiers d’être Corses, soyez fiers d’être Français », a-t-elle lancé au début de son discours, prononcé dans une autre salle du palais des Congrès d’Ajaccio.

L’impôt en Corse : facultatif et aléatoire

L’impôt en Corse : facultatif et aléatoire

 

 

On paye évidemment des impôts en Corse mais de manière aléatoire voir facultative. En cause les dérogations réglementaires mais aussi les usages locaux La Cour des comptes a appelé l’Etat français à mettre fin à ces  régimes fiscaux particuliers à la Corse reposant selon elle sur des textes obsolètes, voire n’ayant aucun fondement légal, et à s’attaquer à des « défaillances persistantes » dans la gestion de l’impôt sur l’île. Dans un référé publié lundi, la Cour adresse une série de recommandations sur le sujet après une enquête menée à partir du « constat d’un taux de recouvrement de l’impôt dans les départements de Corse inférieur à la moyenne nationale ». Dans une annexe de son rapport annuel 2014, elle avait déjà prôné des « mesures de redressement fortes » face aux « difficultés de recouvrement des cotisations sociales » dans l’île. S’agissant des taxes, elle juge dans son référé que « l’État a laissé perdurer en Corse des dérogations à la règle générale parfois contraires à la loi, à la réglementation européenne et au principe général d’égalité devant l’impôt ». Pour la Cour, certaines se fondent sur des textes « obsolètes », comme un décret impérial de 1811 promulgué par Napoléon qui institue un régime particulier en matière de fiscalité indirecte sur les alcools et les métaux précieux en Corse. Dans d’autres cas, des impositions qui devraient être perçues « ne le sont pas en application d’une simple décision ministérielle ». La TVA n’est ainsi pas appliquée sur les ventes de vins produits et consommés en Corse uniquement parce que le ministre de l’Economie et des Finances l’a décidé lors d’un débat à l’Assemblée nationale en 1967, un engagement qui pourtant « n’a jamais été confirmé par aucun texte de nature à lui donner une quelconque portée juridique ». La Cour mentionne encore l’exonération de la « taxe à l’essieu » pour les camions de plus de 12 tonnes ou le maintien d’une fiscalité réduite sur le tabac. Elle estime les pertes de recettes liées à l’ensemble de ces dérogations à 78 millions d’euros. Concernant la gestion de l’impôt en Corse, la Cour relève dans son référé des défaillances tant en matière d’établissement que de recouvrement et de contrôle. Elle met en cause sur le premier point la fiabilité insuffisante des fichiers de contribuables et la faiblesse des taux de déclarations tant chez les particuliers que chez les professionnels, où la Haute-Corse et la Corse-du-Sud sont en queue du classement des départements français.

(Avec Reuters)

Corse : un combat de coqs Valls-Talamoni à prévoir

Corse : un  combat de coqs Valls-Talamoni à prévoir

 

Il serait étonnant que Valls comme Talabani ne profitent  pas de leur rencontre pour se livrer à un combat de coq dans une lutte pour montrer qui a la plus grande force de caractère mais en même temps qui est le plus nul en matière de compromis.  Le résultat est difficile à prévoir tellement l’un comme l’autre sont entêtés pour ne pas dire parfois bornés. L’environnement électoral se prête par ailleurs à cet affrontement de tigre de papier. Chacun voudra d’autant plus affirmer sa légitimité qu’il ne représente pas grand-chose sur le plan politique. Valls comme Talamoni sont en effet très minoritaire politiquement. Mais les minoritaires sont souvent capables de faire beaucoup de bruit à défaut de faire œuvre utile. Évidemment Valls aura beau jeu de s’affirmer comme le défenseur de l’intégrité territoriale et de la république face aux revendications ridicules de Talamoni  qui considère la France comme un pays ami mais étranger !  Succulent quand on sait que l’intéressé est né à  Saumur dans le Maine et Loire  et qu’il n’a appris que tardivement le corse.  Mais Jean-Guy Talamoni, président de l’Assemblée de Corse, assume. Il ne renie en rien son provocateur « la France est un pays ami » lancé en janvier, après la victoire historique des nationalistes aux régionales. Inacceptable pour Matignon. « Ce n’était pas de l’humour », nous confie Talamoni, qui va plus loin. « Je n’ai jamais considéré que la Corse était française. Pour moi, la Corse est un pays, pas une entité administrative française. Je ne suis pas devenu français parce que je suis devenu président de l’Assemblée nationale de Corse ! » Un missile contre la ligne édictée par le Premier ministre, ouvert à un statut spécifique, mais dans le strict cadre de la Constitution. Entouré de quatre ministres, Manuel Valls est arrivé tard hier soir en Corse pour son premier déplacement depuis son entrée à Matignon. Et il compte bien insister sur la présence de l’Etat dans l’île. « La Corse a une place dans la République, mais le Premier ministre parlera aussi de la place de la République et de l’Etat en Corse », prévient-on fermement à Matignon.

 

 

« La France, un pays ami » ! (Talamoni, calife de Corse)

« La France, un pays ami » ! (Talamoni, calife de Corse)

 

Quand Gilles Simeoni, président  de l’exécutif de l’ile  parle de rapports entre la Corse et la république, l’inénarrable Talamoni parle, lui,  de la Corse comme « d’un pays ami la France ». Autant dire que dans son esprit il y a deux entités étatiques différentes. C’est à se demander si Talamoni  n’est pas influencé par l’État islamique et s’il n’envisage pas de créer une sorte de califat en Corse (ce qui lui éviterait l’humiliation d’une consultation électorale sur le sujet).  Simeoni regrette souvent que la Corse soit un peu caricaturée ; sans doute a-t-il raison mais peut-être pourrait-il conseiller à son allié des élections régionales, Talamoni d’éviter les outrances et les provocations inutiles. Faut-il rappeler que seulement environ 10 % des Corses sont favorables à l’indépendance et que 50 % des Corses résident en France. Le gouvernement lance trois groupes de travail consacrés notamment à la langue et aux questions foncières en Corse, a annoncé lundi Gilles Simeoni, président nationaliste de l’exécutif de l’île, après un entretien avec Manuel Valls. La rencontre de près de deux heures avec le Premier ministre s’est tenue en présence d’un autre élu nationaliste, le président de l’Assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni.   »Nous avons constaté en l’état les désaccords mais nous avons convenu de l’ouverture d’un dialogue avec la constitution de trois groupes de travail », a déclaré Gilles Simeoni à la presse dans la cour de Matignon.   »Il s’agira pour nous de démontrer la pertinence de nos arguments et la nécessité d’aller vers une révision constitutionnelle pour permettre les mesures indispensables pour lesquelles nous avons été mandatés par une majorité des Corses à l’occasion des élections territoriales de décembre », a-t-il ajouté.  Constitués de représentants de la Corse d’une part et représentants de l’Etat d’autre part, les trois groupes se réuniront à intervalles réguliers jusqu’au mois de juin. Un premier groupe sera consacré à la langue corse, dont les nationalistes souhaitent la reconnaissance. Un deuxième se penchera sur la question foncière et la lutte contre la spéculation. Un troisième réfléchira à la Constitution de la Corse et notamment à l’intercommunalité, a énuméré Gilles Simeoni.   »Chacun campe pour l’heure sur ses positions mais (…) nous avons la volonté de convaincre le gouvernement et l’Etat que le moment est venu de construire une nouvelle page des relations entre la Corse et la République », a dit Gilles Simeoni.  Elu indépendantiste, Jean-Guy Talamoni a surpris lundi matin en qualifiant la France de « pays ami » sur les ondes de France Info. Interrogé à ce sujet dans la cour de Matignon, il a une nouvelle expliqué sa position.

Corse: les bateaux des compagnies maritimes se bloquent mutuellement

Corse: les bateaux des compagnies maritimes se bloquent mutuellement

 

 

On croyait en avoir fini avec le feuilleton de la SNCM et ses grèves à rebondissements. C’est sans doute mal connaître la «  spécificité corse »  comme dirait Talamoni. Pour résumer une compagnie bloque les bateaux d’une autre société qui elle-même empêche le départ de ladite compagnie etc. En attendant évidemment l’économie corse s’enfonce et les usagers subissent de graves préjudices. Curieux mais dans une affaire typiquement corse on n’a pas entendu Talabani s’exprimer, en Corse évidemment !  Des entrepreneurs corses, appartenant au consortium Corsica Maritima, ont empêché un bateau de la Méridionale venant de Marseille d’entrer dans le port de Bastia, et un autre de l’ex-SNCM de partir d’Ajaccio, a-t-on appris dimanche matin auprès de la préfecture. Le Girolata, bateau de la Méridionale, qui assure la délégation de service public (DSP) entre la Corse et le continent, est à l’arrêt dans le golfe de Bastia. Son arrivée était prévue à 8h00 ce dimanche, mais a été empêché par une cinquantaine de socioprofessionnels de la Corsica Maritima.   Plus d’une centaine de passagers se trouvent à bord du navire. Des discussions sont en cours afin de leur permettre d’accoster ainsi que leurs véhicules, toujours selon la préfecture.  Les hommes de la Corsica Maritima s’opposent néanmoins au débarquement du fret, soit une centaine de remorques. Samedi soir, c’est à Ajaccio que les socioprofessionnels ont agi, en retenant une autre bateau, de l’ex-SNCM cette fois-ci, le Jean Nicoli, qui devait faire route vers Marseille.  Les membres de Corsica Maritima ont lancé ces actions en réaction au blocage du Stena Carrier sur le port de Marseille depuis près d’une semaine, malgré une décision de justice vendredi.  Ce cargo battant pavillon danois, et armé par une nouvelle compagnie baptisée Corsica Linea lancée par Corsica Maritima et Daniel Berrebi, est empêché d’entrer dans le port de Marseille depuis mardi par des marins de la CGT de l’ex-SNCM. Les marins de l’ex-SNCM et de La Méridionale – deux compagnies qui se partagent à l’heure actuelle la délégation de service public (DSP) de continuité territoriale entre la Corse et le continent- sont en grève contre le lancement de cette nouvelle ligne, perçue comme «une concurrence déloyale» faite pour couler la nouvelle SNCM.

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