Archive pour le Tag 'Corse'

Corse : Quand la société civile se lève contre la mafia

Corse : Quand la société civile se lève contre la mafia

L’ancien leader nationaliste Leo Battesti décrit dans son livre l’emprise, encore souvent niée, de la violence exercée par un pouvoir mafieux sur le territoire insulaire français et la naissance des mouvements citoyens qui la rejettent.( dans Le Monde)

L’arme la plus efficace contre la mafia n’est pas forcément la justice, la police ou encore les médias, c’est sans doute la société qu’elle a gangrenée. Car son pouvoir tient à la terreur qu’elle inspire au corps social. Si celui-ci se rebelle, elle ne peut plus se cacher et s’expose à la lumière. C’est dans cette optique qu’il faut lire le court ouvrage A Maffia No (Arthaud, 224 pages, 19,90 euros), de Leo Battesti, un ancien chef indépendantiste corse devenu l’un des responsables du collectif Maffia No, A Vita Iè (« Non à la mafia, oui à la vie »).

Longtemps, en Corse, l’idée de l’existence d’une mafia a été rejetée ou niée. Il a fallu attendre l’automne 2019 pour que naissent deux collectifs antimafia, dont celui auquel appartient M. Battesti. Issue de la société civile, cette parole publique est venue valider la réalité d’une violence organisée ayant pris en otage une population et un bout de territoire français. L’Etat, lui, en tant qu’institution, ne prend toujours pas cette emprise mafieuse pour un fait. Si quelques hiérarques magistrats ou policiers assument publiquement l’existence d’une mafia insulaire, d’autres la démentent.

L’auteur décrit la genèse de ce rassemblement de citoyens aux profils très divers qui se lèvent contre un pouvoir mafieux dont la seule légitimité est la violence. Il relate les difficultés de faire vivre en Corse un tel mouvement et répond aux attaques dont il est lui-même l’objet sur ces liens avec certains personnages controversés. Il évoque les dossiers sensibles liés aux marchés publics, au foncier, pour montrer comment la mafia corse fait pression sur l’économie et la démocratie locale.

Mais l’originalité de ce texte ne réside pas tant dans la description de la mafia, qui n’est que survolée, l’auteur reconnaissant qu’il n’est « ni journaliste ni historien » : elle tient surtout au discours qu’il développe sur la place de la violence en Corse. Fort de son expérience de la prison et de militant clandestin rompu aux actions armées, il assure que la dérive mortifère du mouvement nationaliste a favorisé l’émergence d’un système mafieux sur l’île. « L’avènement de la loi des armes, écrit-il, était le prélude au règne de la voyoucratie et la voie était dégagée pour la mafia au sein de la société corse. »

Militant pur et dur, il reconnaît avoir cautionné des éliminations physiques. « Nous étions devenus des tueurs. » 

Politique-Corse : un nouveau pas vers l’autonomie

Politique-Corse : un nouveau pas vers l’autonomie

Politique-Corse : un nouveau pas vers l'autonomie dans politique trans

Vers un statut d’autonomie de l’île «au sein de la République», a annoncé Gérald Darmanin.  Ce projet d’accord, qui a obtenu un «consensus large» auprès des élus et le gouvernement a confirmé sa volonté d’accorder un statut d’autonomie à la Corse, ainsi qu’il l’avait annoncé après les émeutes de 2022 sur l’île de Beauté. Par ce choix discuté, l’Etat espère répondre à la revendication identitaire des Corses .   

La question Corse est récurrente et le paradoxe c’est que les Français dans leur majorité accorderaient bien même l’indépendance à ce département très agité travaillé par les indépendantistes et la mafia ; à l’inverse, la population corse, elle, tient à rester française.

« Le statut d’autonomie pour la Corse au sein de la République qui tient compte de ses intérêts propres liés à son insularité méditerranéenne, à sa communauté historique, linguistique, culturelle ayant développé un lien singulier à sa terre», dit le texte qui semble faire consensus.

Gouvernement et élus sont aussi tombés d’accord sur le fait que «les lois et règlements peuvent faire l’objet d’adaptation» sur l’île, a ajouté le ministre. Gérald Darmanin a assuré que ce texte ne prévoyait en aucun cas qu’il y ait en Corse «deux catégories de citoyens». «Il n’y a pas de notion de peuple (corse) mais de communauté culturelle», a-t-il détaillé, écartant aussi tout «statut de résident» sur l’île. «Nous avons avancé vers l’autonomie» et «il n’y a pas de séparation de la Corse avec la République», a résumé le ministre de l’Intérieur. «L’écriture constitutionnelle prévoit enfin que les électeurs inscrits sur les listes électorales de Corse soient consultés sur ce projet», a-t-il assuré.

Après consultation de l’Assemblée de Corse, «le président de la République engagera, quand il voudra, la réforme constitutionnelle», a poursuivi le ministre, en rappelant que le texte devra être voté par les deux chambres du Parlement dans les mêmes termes, puis adopté par le Congrès à la majorité des trois cinquièmes.

Autonomie de la Corse, une boîte de Pandore !

Autonomie de la Corse, une boîte de Pandore !

Le projet d’autonomie de la Corse pourrait bien constituer une boîte de pandore pour l’ancien premier ministre, Manuel Valls. Pour preuve d’ailleurs le président de la région Bretagne immédiatement à réclamer lui aussi un statut particulier pour sa région. Il y a sans doute une dizaine de régions qui pourraient justifier de l’autonomie.Ce  à quoi s’oppose Manuel Valls

« …Gérald Darmanin a ainsi ouvert une brèche dans laquelle s’engouffreront d’autres régions, d’autres particularismes mais aussi d’autres formes de communautarismes. Le piège originel, c’est celui d’avoir cédé à la violence. Le point de départ de cette énième réflexion sur l’avenir de la Corse, annoncée par Emmanuel Macron en septembre dernier, est une réponse aux violences qui ont émaillé le contexte de la mort d’Yvan Colonna en mars 2022. Que le meurtre regrettable d’un criminel qui a assassiné un préfet de la République donne lieu à des manifestations et des violences constitue déjà un problème. Mais que cela puisse déboucher sur une réponse politique est une hérésie…. »

La Corse…

 

Corse : un nouveau pas vers l’autonomie

Corse : un nouveau pas vers l’autonomie

Vers un statut d’autonomie de l’île «au sein de la République», a annoncé Gérald Darmanin.  Ce projet d’accord, qui a obtenu un «consensus large» auprès des éluse gouvernement a confirmé sa volonté d’accorder un statut d’autonomie à la Corse, ainsi qu’il l’avait annoncé après les émeutes de 2022 sur l’île de Beauté. Par ce choix discuté, l’Etat espère répondre à la revendication identitaire des Corses .   

La question Corse est récurrente et le paradoxe c’est que les Français dans leur majorité accorderaient bien même l’indépendance à ce département très agité travaillé par les indépendantistes et la mafia ; à l’inverse, la population corse, elle, tient à rester française.

« Le statut d’autonomie pour la Corse au sein de la République qui tient compte de ses intérêts propres liés à son insularité méditerranéenne, à sa communauté historique, linguistique, culturelle ayant développé un lien singulier à sa terre», dit le texte qui semble faire consensus.

Gouvernement et élus sont aussi tombés d’accord sur le fait que «les lois et règlements peuvent faire l’objet d’adaptation» sur l’île, a ajouté le ministre. Gérald Darmanin a assuré que ce texte ne prévoyait en aucun cas qu’il y ait en Corse «deux catégories de citoyens». «Il n’y a pas de notion de peuple (corse) mais de communauté culturelle», a-t-il détaillé, écartant aussi tout «statut de résident» sur l’île. «Nous avons avancé vers l’autonomie» et «il n’y a pas de séparation de la Corse avec la République», a résumé le ministre de l’Intérieur. «L’écriture constitutionnelle prévoit enfin que les électeurs inscrits sur les listes électorales de Corse soient consultés sur ce projet», a-t-il assuré.

Après consultation de l’Assemblée de Corse, «le président de la République engagera, quand il voudra, la réforme constitutionnelle», a poursuivi le ministre, en rappelant que le texte devra être voté par les deux chambres du Parlement dans les mêmes termes, puis adopté par le Congrès à la majorité des trois cinquièmes.

La mafia en Corse

La mafia en Corse

 

C’est un débat sémantique qui n’a rien d’anodin : les représentants de la puissance publique ont enfin mis le bon mot sur l’emprise criminelle dont souffre l’île depuis les années 1980.

 

Il faut du temps pour se défaire d’une emprise ; cela vaut pour les personnes comme pour les collectivités humaines. Après des années de déni, des serviteurs de l’Etat s’accordent désormais sur le nom du mal dont souffre la Corse : la « mafia ». Ce débat sémantique n’a rien d’anodin. Ne pas désigner correctement le phénomène de violence qui étouffe ce morceau de territoire national, c’est accepter que l’île soit soumise au non-droit, c’est abandonner sa population et faire perdurer l’illusion d’une autorité incontestée de l’Etat.

Le premier coup de semonce est venu de Nicolas Bessone, procureur de la République de Marseille et chef, à ce titre, de la juridiction chargée de lutter contre le crime organisé pour la région Sud-Est et la Corse. Le 7 février, à peine nommé, il déclare publiquement : « Il y a une mafia en Corse, il ne faut pas se cacher derrière son petit doigt. Je crois que ne pas dire les choses, c’est le début des problèmes. » C’est la première fois qu’un procureur de Marseille désigne ainsi ouvertement son ennemi.

Le 15 février, Arnaud Vieules, nouveau coordonnateur pour la sécurité en Corse, bras droit du préfet de région, à Ajaccio, s’adressait à la société corse grâce aux médias locaux : « Le cœur de ma mission, c’est la criminalité organisée, on peut lui donner le nom de “mafia”. (…) Elle rompt le lien social entre les gens, et quand l’Etat de droit est bafoué, c’est la loi du plus fort [qui s’impose]. (…) Ce territoire a le droit, comme n’importe quel autre, à l’égalité entre citoyens. »

Le lendemain, dans un entretien au quotidien Corse Matin, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, ajoutait : « Oui, il existe des mafias en Corse, concentrées autour de la drogue ; les coups durs que nous leur portons sont essentiels pour la République et pour l’île. » Le propos distingue certes plusieurs types de mafias, ce qui peut être débattu, mais, venant du chef de ce ministère régalien, il place, enfin, le curseur au niveau adéquat, celui d’une politique publique. Car seul l’Etat est en mesure d’opposer une violence légitime à celle de la mafia.

Le pouvoir mafieux corse est encore jeune, ce qui en complique la compréhension. L’emprise du monde criminel sur les sphères politique et économique de l’île remonte aux années 1984-1985, alors que les fondations des mafias sicilienne ou napolitaine émergent dès la fin du XIXe siècle. Il a imposé des règles non dites, et s’y opposer peut coûter cher…

Politique-Autonomie Corse : et moi et moi et moi ! (autres régions)

Politique-Autonomie Corse : et moi et moi et moi ! (autres régions)

Encore une belle idiotie de Macron avec l’annonce d’une fumeuse autonomie Corse qui est bien illusoire car cela supposerait un changement de la constitution française. Évidemment Macron a ouvert aussi la boîte de pandore car immédiatement la Bretagne réclame aussi la même autonomie que la Corse. Et il y en aura d’autres ! Le paradoxe de cette perspective de l’autonomie, c’est que sans doute elle recevrait un soutien des Français. Des Français qui seraient aussi pour une indépendance afin de se débarrasser des éternelles revendications et problèmes de la Corse. Par contre les Corses eux-mêmes seraient sans doute contre l’indépendance qui les priverait des subsides de l’État français ! Macron aurait été plus inspirer d’évoquer un pas plus significatif vers une véritable décentralisation concernant la totalité des territoires du pays au lieu de bricoler des autonomies incohérentes.

« Il n’y a pas des élus matures et responsables d’un côté qui peuvent avoir des droits d’agir au quotidien pour leurs habitants et d’autres élus qui vont rester dans un centralisme passéiste », a déclaré Loïg Chesnais-Giarard lors d’un point presse.

L’ouverture d’Emmanuel Macron jeudi pour « bâtir une autonomie à la Corse » a été aussitôt saluée par les présidents de régions, en particulier le breton Loïg Chesnais-Girard qui a réclamé « la même chose » pour s’affranchir d’un « centralisme passéiste ».

« J’entends que le président de la République parle de plus de liberté, d’autonomie pour la Corse, pour agir dans des domaines importants comme le logement, les langues ou d’autres sujets, eh bien nous demandons la même chose », a-t-il déclaré lors d’un point presse en clôture du congrès des Régions de France.

« Il n’y a pas des élus matures et responsables d’un côté qui peuvent avoir des droits d’agir au quotidien pour leurs habitants et d’autres élus qui vont rester dans un centralisme passéiste », a insisté Loïg Chesnais-Girard, qui a profité de la venue de la Première ministre Élisabeth Borne pour lui remettre un rapport détaillant ses souhaits pour « une plus forte décentralisation ».

Autonomie Corse : et moi et moi et moi ! (autres régions)

Autonomie Corse : et moi et moi et moi ! (autres régions)

Encore une belle idiotie de Macron avec l’annonce d’une fumeuse autonomie Corse qui est bien illusoire car cela supposerait un changement de la constitution française. Évidemment Macron a ouvert aussi la boîte de pandore car immédiatement la Bretagne réclame aussi la même autonomie que la Corse. Et il y en aura d’autres ! Le paradoxe de cette perspective de l’autonomie, c’est que sans doute elle recevrait un soutien des Français. Des Français qui seraient aussi pour une indépendance afin de se débarrasser des éternelles revendications et problèmes de la Corse. Par contre les Corses eux-mêmes seraient sans doute contre l’indépendance qui les priverait des subsides de l’État français ! Macron aurait été plus inspirer d’évoquer un pas plus significatif vers une véritable décentralisation concernant la totalité des territoires du pays au lieu de bricoler des autonomies incohérentes.

« Il n’y a pas des élus matures et responsables d’un côté qui peuvent avoir des droits d’agir au quotidien pour leurs habitants et d’autres élus qui vont rester dans un centralisme passéiste », a déclaré Loïg Chesnais-Giarard lors d’un point presse.

L’ouverture d’Emmanuel Macron jeudi pour « bâtir une autonomie à la Corse » a été aussitôt saluée par les présidents de régions, en particulier le breton Loïg Chesnais-Girard qui a réclamé « la même chose » pour s’affranchir d’un « centralisme passéiste ».

« J’entends que le président de la République parle de plus de liberté, d’autonomie pour la Corse, pour agir dans des domaines importants comme le logement, les langues ou d’autres sujets, eh bien nous demandons la même chose », a-t-il déclaré lors d’un point presse en clôture du congrès des Régions de France.

« Il n’y a pas des élus matures et responsables d’un côté qui peuvent avoir des droits d’agir au quotidien pour leurs habitants et d’autres élus qui vont rester dans un centralisme passéiste », a insisté Loïg Chesnais-Girard, qui a profité de la venue de la Première ministre Élisabeth Borne pour lui remettre un rapport détaillant ses souhaits pour « une plus forte décentralisation ».

Autonomie Corse : le piège politique

Autonomie Corse : le piège politique

Macron s’est déclaré favorable à une autonomie de la Corse dans le cadre de l’État. Un concept qui ne veut pas dire grand-chose. En effet il s’agit pour Macron sans doute d’un acte de décentralisation permettant d’accroître le champ de compétence des autorités locales qui doivent demeurer cependant dans le cadre législatif et républicain.

Or le différend va surtout se centrer sur cette question de la définition des normes et de la possibilité pour la Corse de légiférer.

Il faudrait un statut particulier pour la Corse et modifier la constitution. Il s’agit bien entendu d’une illusion car on ne réunira jamais les trois cinquièmes des parlementaires pour modifier la constitution, on réussira encore moins à organiser un référendum favorable à cette orientation.

Certes on peut comprendre d’un point de vue général que la régionalisation soit souhaitée en Corse en particulier mais aussi ailleurs et même dans l’ensemble du pays. Mais l’autonomie politique, c’est-à-dire le droit de gouverner avec des lois propres constitue une autre orientation
. En politique intérieure, Macon s’est largement discrédité, il n’est plus soutenu que par 25 % environ de la population. En politique internationale c’est une véritable catastrophe. Là aussi son  » en même temps  » nous a conduit à une posture particulièrement ambiguë vis-à-vis de Poutine, de l’Ukraine, des autres pays de l’Est de l’Europe. En Afrique, la France a été littéralement chassée de plusieurs pays d’Afrique.

Du coup, Macon revient en politique intérieure avec des propositions particulièrement dangereuses car les promesses ne seront jamais tenues. De ce faite, le moment venu elles vont créer un mécontentement supplémentaire avec possiblement des conflits.

À l’incompétence, Macron ajoute l’irresponsabilité.

Poutine va-t-il annexer la Corse et la Bretagne ?

Poutine va-t-il annexer la Corse et la Bretagne ?

 

Un recul très net sur le terrain et peut-être même proche de la débâcle, Poutine substitue l’action juridique à l’action militaire. Ainsi a-t-il annexé des territoires compris sur des parties occupées par les forces ukrainiennes. Il lui a fallu pour cela des référendums d’un homme bidon qui sans doute aurait pu afficher un succès de 279 % de oui au rattachement.

De proche en proche, Poutine grappille un peu partout autour de la Russie des territoires nouveaux par la force tout autant que par des décisions politiques délictueuses autant que ridicules. Récemment hier il a déclaré que le grand problème est le plus grave pour la Russie était la disparition de l’Union soviétique. On comprend mieux sa volonté d’annexer les territoires voisins. Il faut convenir qu’en face la réponse occidentale est assez mollassonne ; en cause le fait que nombre de responsables à droite comme à gauche seraient bien près à sacrifier des territoires annexés pour avoir la paix dans le reste de l’Europe.

Le seul problème c’est qu’il n’y a pas de limite au nouvel impérialisme colonial de Poutine. Faudra-t-il qu’il envisage d’annexer la Corse ou la Bretagne  pour que l’Occident décide enfin de sanctions à la hauteur des crimes ? L’esprit munichois résiste beaucoup chez les spécialistes de la géopolitique et chez  j’ai beaucoup de responsables. Il ne s’agit sans doute pas de bombarder la Russie à coups de frappes nucléaires mais de prendre fin tous les moyens pour couper totalement ce pays du reste du monde en tout cas avec l’Occident .

Société : « Mafia corse. Une île sous influence »

Société : « Mafia corse. Une île sous influence » 

« La Corse vit bien sous le joug d’un système mafieux » ; extraits du nouveau livre-enquête de Jacques Follorou, journaliste au « Monde »

Livre

La Corse semble s’enfoncer inexorablement sous le poids du pouvoir mafieux, mortifère et prédateur. Sur le continent, c’est l’indifférence générale. Sur l’île, le fatalisme cohabite avec une crainte justifiée. Les premiers piliers du crime organisé sont aujourd’hui morts mais le système n’a pas disparu pour autant. Son emprise paraît même avoir progressé. Ses acteurs sont plus nombreux, plus disséminés, et le voyou s’est aujourd’hui largement imposé comme une figure positive et dominante aux yeux des jeunes générations insulaires.

(…)

Longtemps apparue sans fondement aux yeux des principales figures de l’île, la parole anti-mafia a surgi en 2019. Au cours de l’été, Jean-André Miniconi, candidat à l’élection municipale d’Ajaccio, voit ses entreprises visées par des incendies criminels. Puis, le 12 septembre 2019, Maxime Susini, un militant nationaliste, est assassiné à Cargèse. L’émotion suscitée par ces actes entraîne la création de deux collectifs anti-mafia et l’annonce par le président (autonomiste) du conseil exécutif de Corse, Gilles Simeoni, de l’ouverture, fin octobre, d’une session extraordinaire de l’Assemblée territoriale sur la violence.

Fin septembre 2019, à Ajaccio, une vingtaine de personnalités de la société civile ont baptisé leur rassemblement « A maffia no, a vita iè » (« non à la mafia, oui à la vie »), revendiquant 2 500 membres. Le second collectif, appelé « Massimu Susini », voit le jour, début octobre, à Cargèse, où vivait la victime. Ces deux mouvements entendent fédérer tous ceux qui veulent « résister à la mafia », une démarche relayée par un débat sur l’emprise criminelle sur la société, organisé à l’université de Corte fin septembre, ayant connu un certain succès d’affluence.

Ces paroles dispersées ont reçu, dans un premier temps, un certain écho auprès du pouvoir politique de l’île. Le mal concerne l’ensemble du territoire, dit Gilles Simeoni. « Il y a une situation de dérive mafieuse en Corse et ce phénomène est ancien. » Fort de ce constat, dit-il, « nous allons faire passer notre société d’une logique archaïque et mortifère à une logique de vie et de respiration démocratique ». Selon lui, « il faut dire haut et fort que nous n’avons pas peur »« les élus doivent prendre leurs responsabilités ; certains ont des porosités critiquables avec ces milieux, y compris chez les nationalistes ».

Le propos n’est pas anodin. Les Corses, dans leur majorité, ont pris pour acquis que la pègre était une composante inaliénable de la société. Ils semblent avoir admis qu’une partie de la richesse est captée par les truands et leurs prête-noms. Sur cette île, l’inversement des valeurs n’est pas une vue de l’esprit. Les homicides sont considérés, ici, comme une composante de la vie, des vecteurs de régulation d’une justice privée qui échapperait au droit commun, mais obéirait à des règles non dites, celles d’un pouvoir parallèle, davantage craint que celui de l’Etat. Chacun, de près ou de loin, mesure son emprise sur le commerce, le foncier, les marchés publics, les élections et toute activité générant des bénéfices.

Société- France-Corse : je t’aime moi non plus !

Société-  France-Corse : je t’aime moi non plus !

 

 

Il y a évidemment quelque chose d’ambigu dans les relations entre la France et la Corse, des régions et des populations tellement proches mais qui paraissent aussi tellement éloignées au point que certains envisagent jusqu’à l’indépendance de l’île.

 

La Corse est admirée pour sa beauté en même temps que pour la douceur de vivre de ses  habitants. Elle est cependant détestée du fait de l’extrémisme d’indépendantistes irresponsables et de mafieux.

 

Le dossier corse pourrit les relations depuis des dizaines et des dizaines d’années au point que les Français de l’Hexagone ont montré dans différents sondages qu’ils seraient prêts a accordé l’indépendance à cette île toujours en état de révolution infantile.

 

S’il y a effectivement un mouvement de revendication d’indépendance en Corse, il reste cependant très minoritaire dans la population. Et plusieurs sondages ont démontré qu’en cas de référendum par exemple une majorité de Corses seraient contre ce concept d’indépendance ( à distinguer de l’autonomie qui, elle ,d’ailleurs pourrait s’appliquer à d’autres régions d’outre-mer voir même à toutes les régions françaises comme en Allemagne).

 

C’est le paradoxe, une minorité agissante qui instrumentalise la mauvaise humeur des Corses pour donner une légitimité à la revendication d’indépendance mais des Corses qui globalement n’en veulent pas car économiquement et même culturellement attachés à la France. Et inversement le ras-le-bol des Français vis-à-vis d’un territoire aux représentants versatiles, démagogiques et souvent irresponsables.

Politique-France-Corse : je t’aime moi non plus !

Politique-France-Corse : je t’aime moi non plus !

 

 

Il y a évidemment quelque chose d’ambigu dans les relations entre la France et la Corse, des régions et des populations tellement proches mais qui paraissent aussi tellement éloignées au point que certains envisagent jusqu’à l’indépendance de l’île.

 

La Corse est admirée pour sa beauté en même temps que pour la douceur de vivre de ses  habitants. Elle est cependant détestée du fait de l’extrémisme d’indépendantistes irresponsables et de mafieux.

 

Le dossier corse pourrit les relations depuis des dizaines et des dizaines d’années au point que les Français de l’Hexagone ont montré dans différents sondages qu’ils seraient prêts a accordé l’indépendance à cette île toujours en état de révolution infantile.

 

S’il y a effectivement un mouvement de revendication d’indépendance en Corse, il reste cependant très minoritaire dans la population. Et plusieurs sondages ont démontré qu’en cas de référendum par exemple une majorité de Corses seraient contre ce concept d’indépendance ( à distinguer de l’autonomie qui, elle ,d’ailleurs pourrait s’appliquer à d’autres régions d’outre-mer voir même à toutes les régions françaises comme en Allemagne).

 

C’est le paradoxe, une minorité agissante qui instrumentalise la mauvaise humeur des Corses pour donner une légitimité à la revendication d’indépendance mais des Corses qui globalement n’en veulent pas car économiquement et même culturellement attachés à la France. Et inversement le ras-le-bol des Français vis-à-vis d’un territoire aux représentants versatiles, démagogiques et souvent irresponsables.

France-Corse : je t’aime moi non plus !

France-Corse : je t’aime moi non plus !

 

 

Il y a évidemment quelque chose d’ambigu dans les relations entre la France et la Corse, des régions et des populations tellement proches mais qui paraissent aussi tellement éloignées au point que certains envisagent jusqu’à l’indépendance de l’île.

 

La Corse est admirée pour sa beauté en même temps que pour la douceur de vivre de ses  habitants. Elle est cependant détestée du fait de l’extrémisme d’indépendantistes irresponsables et de mafieux.

 

Le dossier corse pourrit les relations depuis des dizaines et des dizaines d’années au point que les Français de l’Hexagone ont montré dans différents sondages qu’ils seraient prêts a accordé l’indépendance à cette île toujours en état de révolution infantile.

 

S’il y a effectivement un mouvement de revendication d’indépendance en Corse, il reste cependant très minoritaire dans la population. Et plusieurs sondages ont démontré qu’en cas de référendum par exemple une majorité de Corses seraient contre ce concept d’indépendance ( à distinguer de l’autonomie qui, elle ,d’ailleurs pourrait s’appliquer à d’autres régions d’outre-mer voir même à toutes les régions françaises comme en Allemagne).

 

C’est le paradoxe, une minorité agissante qui instrumentalise la mauvaise humeur des Corses pour donner une légitimité à la revendication d’indépendance mais des Corses qui globalement n’en veulent pas car économiquement et même culturellement attachés à la France. Et inversement le ras-le-bol des Français vis-à-vis d’un territoire aux représentants versatiles, démagogiques et souvent irresponsables.

Corse : je t’aime moi non plus !

Corse : je t’aime moi non plus !

 

 

Il y a évidemment quelque chose d’ambigu dans les relations entre la France et la Corse, des régions et des populations tellement proches mais qui paraissent aussi tellement éloignées au point que certains envisagent jusqu’à l’indépendance de l’île.

 

La Corse est admirée pour sa beauté en même temps que pour la douceur de vivre de ses  habitants. Elle est cependant détestée du fait de l’extrémisme d’indépendantistes irresponsables et de mafieux.

 

Le dossier corse pourrit les relations depuis des dizaines et des dizaines d’années au point que les Français de l’Hexagone ont montré dans différents sondages qu’ils seraient prêts a accordé l’indépendance à cette île toujours en état de révolution infantile.

 

S’il y a effectivement un mouvement de revendication d’indépendance en Corse, il reste cependant très minoritaire dans la population. Et plusieurs sondages ont démontré qu’en cas de référendum par exemple une majorité de Corses seraient contre ce concept d’indépendance ( à distinguer de l’autonomie qui, elle ,d’ailleurs pourrait s’appliquer à d’autres régions d’outre-mer voir même à toutes les régions françaises comme en Allemagne).

 

C’est le paradoxe, une minorité agissante qui instrumentalise la mauvaise humeur des Corses pour donner une légitimité à la revendication d’indépendance mais des Corses qui globalement n’en veulent pas car économiquement et même culturellement attachés à la France. Et inversement le ras-le-bol des Français vis-à-vis d’un territoire aux représentants versatiles, démagogiques et souvent irresponsables.

Corse: le choc Colonna

Corse: le choc Colonna

Une semaine d’émeutes dans l’île aura permis d’obtenir ce que sept années de victoires électorales des nationalistes n’ont pas su concrétiser, analyse le professeur de science politique Xavier Crettiez, dans une tribune au « Monde ».

 

Tribune.

Avec la mort d’Yvan Colonna, victime de la fureur islamiste et, pour certains, de l’inaction d’un Etat qui se voulait protecteur de ses prisonniers « particulièrement signalés », la Corse risque de renouer avec la violence émeutière qu’elle a connue ces dernières semaines. Le temps du deuil retardera la mèche de la colère, mais nul doute que les plus radicaux célébreront sa mémoire.

Le parcours mémoriel d’Yvan Colonna a été fluctuant : figure dérangeante, après l’assassinat du préfet Erignac en 1998, pour une famille nationaliste dépassée par le choc de l’événement, il sera, au moment de son procès et de la confrontation avec ses acolytes, une figure ambiguë de la « résistance corse » en refusant d’assumer la responsabilité de son engagement militant.

Après son agression dans la prison d’Arles, il acquiert le double statut de victime du terrorisme aveugle, incarné par son agresseur salafo-djihadiste, et de victime d’une politique pénitentiaire d’Etat peu soucieuse de la sécurité de ses incarcérés. Enfin, sa mort, qui survient après un long coma observé par les médias, lui offre ce statut de martyr d’une jeunesse en mal de référents contestataires visibles, à l’heure où les cagoules sont rangées.

 

Traçons quatre lignes d’explications pour comprendre cette résurgence, passée et probablement à venir, de la violence identitaire dans l’île, qui, paradoxe étonnant, se « continentalise », abandonnant le répertoire classique des explosifs clandestins pour celui de l’émeute urbaine, façon black bloc.

L’agression – avant le décès – du plus célèbre détenu corse dans sa prison d’Arles a constitué ce que les sociologues qualifient de « choc moral », compris comme un événement aux retombées émotionnelles puissantes, qui est venu réactiver le sentiment d’injustice tant répandu dans l’île lorsqu’il s’agit de penser son rapport à l’Etat. Injustice mais aussi acharnement, puisque la demande de levée du statut de DPS (« détenu particulièrement signalé ») est ancienne mais toujours refusée, au motif que dans les prisons continentales adaptées la surveillance serait meilleure. La violente agression subie vient remettre en cause la parole légale et instiller le poison du doute sur la volonté de protection des détenus nationalistes. La figure de l’agresseur, un terroriste salafo-djihadiste jugé très dangereux, ajoute au scandale et vient offrir au militant corse une forme d’absolution aux yeux de beaucoup : lorsque le « terroriste » insulaire est victime du terrorisme total des fous de Dieu, il devient martyr.

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