Corsair à vendre
Treize ans après avoir racheté Corsair, le groupe de tourisme TUI (à l’époque Preussag) va se séparer de la compagnie aérienne française, qui n’a cessé d’accumuler des pertes depuis des années. Selon des sources concordantes, jeudi à l’occasion d’un comité d’entreprise, Pascal de Izaguirre, le président du groupe TUI en France et PDG de Corsair, a déclaré aux représentants du personnel que le groupe TUI était en discussions exclusives avec un repreneur pour lui céder sa filiale française Corsair. «Pascal de Izaguirre nous a dit qu’il y avait plusieurs candidats et qu’il était en négociation exclusive avec un repreneur», confirme à La Tribune une source syndicale, ajoutant que le PDG a précisé que la négociation devrait se finaliser rapidement. Le rachat de Corsair par Air Caraïbes- candidat suposé- , qui affiche une très bonne santé financière, permettrait de rationnaliser l’offre sur la Réunion et les Antilles, deux axes qui souffrent de surcapacités avec la présence de deux autres acteurs, Air France et XL Airways. Quel que soit le repreneur, la reprise de Corsair s’annonce périlleuse. Qui reprendra les quatre B747-400 qui, avec 4 A330-300 (le type d’avions utilisé par Air Caraïbes), composent la flotte de la compagnie ? Même si le prix du baril a fortement chuté, l’heure n’est plus aujourd’hui aux avions quadriréacteurs, surtout sur des axes comme les Antilles, où l’A330 est considéré par une grande majorité d’experts comme le meilleur appareil. «En cas d’abandon du secteur 747, tous les personnels qui accompagnent l’exploitation de cet avion sont menacés», explique un observateur. Aujourd’hui, Corsair compte près de 1250 salariés. 450 ont déjà quitté l’entreprise dans la cadre du plan Take off.