Vote par correspondance : une urgence démocratique
D’une certaine manière, il y a urgence pour instaurer le vote par correspondance voire le rendre obligatoire. Aujourd’hui en effet les responsables même au plus haut niveau du pays sont élus par une petite minorité. La majorité, elle, est celle des plus abstentionnistes. En cause, évidemment un problème de fond à savoir la perte de crédibilité des organisations politiques et de leurs responsables. Le pays ne pourra pas encore longtemps considérer comme légitimes des élections où les intéressés reconnus comme élus ne le sont qu’avec 20 % des voix. Le cas lors de la dernière consultation municipale. On comprend que Macron soit préoccupé par cette situation et qu’il soit plutôt favorable à ce vote par correspondance.
Le président (Les Républicains) du Sénat, Gérard Larcher, qui a évoqué le sujet avec Macron le 6 novembre, a appelé dans Le Figaro à « travailler » sur ce scénario. Lors du débat sur la prorogation de l’état d’urgence sanitaire, la Haute Assemblée, et en particulier le rapporteur LR du texte, Philippe Bas, avaient apporté leur soutien à un amendement du sénateur socialiste Éric Kerrouche en faveur de ce dispositif.
Au Sénat, le groupe Union centriste (UC) a commandé à l’IFOP un sondage sur ce thème : 58% des Français s’y déclarent favorables à la légalisation du vote par Internet, par un ordinateur ou un smartphone, et 57% à celle du vote par courrier. Mais ils sont 81% pour la prise en compte du vote blanc à gauche comme à droite les avis des responsables politiques sont très partagés sur le sujet. À droite tous ne partagent pas le point de vue du président du Sénat. Même vision à gauche ou certains sont pour les socialistes notamment.. » Chez les Insoumis, Jean-Luc Mélenchon, lui, le dit clairement : « Je suis contre. Depuis toujours. »
Le Rassemblement national, dont plusieurs dirigeants avaient exprimé leurs doutes quant à la victoire de Joe Biden, s’y oppose en bloc. «