Archive pour le Tag 'corporatisme ?'

Corporatisme–encore une grève des aiguilleurs à Orly

Corporatisme–encore une grève des aiguilleurs à Orly

La Direction générale de l’Aviation civile a demandé vendredi aux compagnies aériennes d’annuler préventivement 70% des vols à Paris-Orly samedi, en raison de l’appel à la grève de l’Unsa-Icna, deuxième syndicat représentatif des aiguilleurs du ciel ( 17% aux élections).

« Les opérateurs aériens doivent réduire leur programme de vols commerciaux pour la journée du 25 mai 2024 de 04H00 à 21H30 GMT de 70% (…) sur l’aéroport de Paris-Orly », selon une « notice pour les missions aériennes » (NOTAM) publiée par la DGAC.

 

Le ministre délégué aux Transports Patrice Vergriete n’a pas tardé à s’exprimer ce vendredi : « Je déplore le comportement de quelques agents au niveau local, qui refusent de reconnaître la légitimité d’un accord majoritaire et en font payer le prix aux passagers. J’en appelle à leur responsabilité », a-t-il affirmé dans une déclaration à l’AFP.
L’Unsa-Icna (17% aux dernières élections professionnelles) appelle à la grève pour réclamer des « effectifs adéquats », selon lui, non garantis par un accord signé fin avril entre la DGAC et le principal syndicat des contrôleurs, le SNCTA (60% des voix).

 

SNCF : Près de 100 € par jour pour les cheminots des J.O.

Corporatisme : une prime de près de 100 € par jour pour des cheminots lors des J.O.

 Finalement le corporatisme aura payé la SNCF qui applique d’autant plus le quoi qu’il en coûte que le président va partir. Les cheminots impliqués toucheront donc une prime de près de 100 € par jour.« Le coût global de ces mesures n’aura aucun impact pour les contribuables et pour le prix des billets des clients voyageurs », a précisé la SNCF dans un communiqué.

Une précision douteuse quand on connaît la situation financière de l’entreprise, d’autre part le prix des billets. Un avantage aussi acquis pour ne pas ajouter du chaos social à celui plus politique de la Nouvelle-Calédonie à la veille des J.O.

Les agents de la SNCF recevront ainsi 95 euros brut par jour travaillé pendant les JO, et donc jusqu’à 1900 euros pour vingt jours. Une prime proche de ce qu’exigeaient les syndicats (100 euros brut). Ces derniers n’ont toutefois pas obtenu, en plus, de prime complémentaire, comme demandé. Les organisations syndicales ont jusqu’au mardi 4 juin 2024 pour signer cet accord. « Le coût global de ces mesures n’aura aucun impact pour les contribuables et pour le prix des billets des clients voyageurs », a précisé la SNCF dans un communiqué.NCF:

 

Corporatisme-Restauration : adieu au label «Fait maison»

Corporatisme-Restauration : adieu au label «Fait maison»

 

Adieu au label « fait maison » qui avaient fait l’objet d’une proposition de loi. Les raisons sont simples à comprendre puisque d’une part la moitié des restaurants ne sont pas tenus par des professionnels et que 50 % des restaurants proposent de la nourriture industrielle.

Une vraie victoire des corporatistes et autres lobbyistes contre la gastronomie française. Toutefois une victoire à la Pyrrhus car la dégradation de la qualité de certains restaurants distributeurs de nourriture déjà préparée industriellement sert de plus en plus la cause des McDo et autres.

Une proposition de loi du groupe Renaissance à l’Assemblée visant à imposer la mention «non fait maison» sur les cartes et menus des restaurants et qui portait «une belle ambition», selon Bercy, a été retirée alors que les professionnels disent mardi appeler «à la rédaction d’un nouveau texte»«La ministre prend acte du retrait de cette proposition de loi qui portait en elle une belle ambition, celle d’une meilleure transparence au service des consommateurs», a indiqué le cabinet de la ministre déléguée chargée des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation Olivia Grégoire.

Les deux plus importants syndicats patronaux de l’hôtellerie-restauration, le GHR et l’Umih, ont publié un communiqué mardi pour exprimer «leur satisfaction après le retrait de la proposition de loi visant à imposer la mention “non fait maison” sur les cartes, menus… des établissements ayant une activité de restauration». Le texte, cosigné avec la CGAD, l’organisation des artisans des métiers de bouche (boulangers, charcutiers, traiteurs, pâtissiers, bouchers), précise que les acteurs refusent «de faire apparaître une mention négative» sur leur carte «ou tout autre support».

 

Justice et corporatisme: le professeur Raoult devant les médecins de Molière

Justice et corporatisme: le professeur Raoult devant les médecins de Molière

 

 

La convocation du professeur Raoult devant la chambre disciplinaire du conseil de l’ordre obéit à des considérations d’ego de certains mandarins jaloux de l’autorité internationale de l’expert marseillais. Certes l’intéressé  a sans doute usé largement  voire abusé des médias, il a pu aussi se tromper. Mais quel expert au cours de la récente pandémie ne s’est pas complètement contredit ? Quel expert n’a pas été en contradiction avec un autre ? Les ministres de la santé n’ont-ils pas considéré au départ que le masque était inutile ?

 

En outre le motif de la convocation à savoir entorses à la déontologie couvre des divergences d’appréciation au plan scientifique mais aussi la dénonciation de nombre de mandarins dont certains règnent dans les circuits administratifs et autres institutions et sont ainsi coupés des malades depuis longtemps. Évidemment, cette dénonciation par le professeur Raoult n’a guère été appréciée.

D’une façon générale, l’ordre des médecins créations de Vichy impose dans le milieu une curieuse déontologie : celle du silence un peu comme dans l’armée avec la grande muette mais la discipline en moins si  l’on en juge par le grand bavardage contradictoire de tous les experts ou déclarés comme tels qui se sont exprimés pendant la pandémie. On suppose que Didier Raoult va rester dans le champ privilégié qu’il maîtrise bien à savoir le champ scientifique quand son tribunal lui ressemblera surtout aux médecins de Molière lui reprochant surtout d’avoir critiqué la pensée dominante. Ce qui ne confère pas forcément la pertinence mais ne mérite pas ce règlement de comptes.

L’avocat de Didier Raoult, Fabrice Di Vizio, a dénoncé face à la juridiction ordinale « une tempête dans un verre d’eau ».

« Le professeur veut être jugé ici par les armes du droit, il n’est pas au-dessus ni au-dessous, et c’est bien le drame de cette affaire », a lancé le conseil. « Tout cela n’est qu’un problème de personne, quelle que soit la décision que vous allez prendre, elle sera mauvaise », a admonesté l’avocat.

« Emmanuel Macron appelle le professeur régulièrement. Il écoute mais il entend pas forcément », a affirmé Fabrice Di Vizio. « Ce qu’on lui reproche, c’est d’avoir jeté un pavé dans la mare, que nous avions un problème dans la gestion de cette crise », a-t-il incriminé.

Corporatisme étatique: Contre la suppression des grands corps !

Corporatisme étatique: Contre la suppression des grands corps ! 

 

 

Une défense très corporatiste d’un collectifs d’étudiants préparant le concours d’entrée à l’ENA et  des grands corps de la haute fonction publique.Surtout au motif que la France a besoin d’une  » vision stratégique à long terme ». Justement ce  qui milite en faveur de la suppression de corps obsolètes et paramétrés sur un modèle d’immobilisme.

  • Tribune dans les Échos

En nous soumettant aux concours de la fonction publique au terme d’une préparation exigeante, nous faisons le choix de nous mettre résolument au service de l’Etat et de sa réforme. Nous nous accordons tous sur la nécessité de transformer l’action publique et refusons tout statu quo. Néanmoins, nous souhaitons faire part de nos inquiétudes face au projet actuel de « fonctionnalisation » de la haute fonction publique , qui consiste à supprimer de nombreux corps essentiels de la haute fonction publique. Cette mesure risque de nous concerner en premier lieu si nous réussissons les épreuves d’entrée.

Le 8 avril 2021 a été confirmée la suppression de l’Ecole nationale d’administration (ENA) et annoncée une réforme d’ampleur de l’encadrement supérieur de l’Etat. Nous acceptons avec loyauté de nous adapter aux changements qui pourraient concerner notre formation, mais, en tant qu’étudiants et citoyens, nous souhaitons exprimer nos préoccupations quant au projet de suppression des corps de la haute fonction publique et de transformation de l’administration.

Une très grande diversité

Loin du portrait parfois stéréotypé qui est dressé des préparationnaires, nous provenons de formations, de milieux, de territoires d’une très grande diversité. Certains sont passés par l’université, d’autres par les écoles d’ingénieurs, de commerce, de sciences sociales ou politiques. Rien n’est plus faux que d’affirmer que les préparationnaires de l’ENA proviennent tous de milieux très privilégiés. Nombre d’entre nous sont boursiers. Notre dénominateur commun est la volonté de servir.

Tout d’abord, nous constatons que l’une des justifications de la réforme serait de mieux « construire [les] parcours de carrière » des hauts fonctionnaires . Or, notre objectif premier n’est pas de « faire carrière ». Nous appartenons à une génération qui a grandi dans l’urgence climatique et qui a commencé ses études supérieures à la fin de la crise financière. Nous finissons nos études alors même que la crise épidémique remet en cause de profondes certitudes. Nous préparons ces concours parce que nous souhaitons, dans ce contexte, nous mettre au service de l’Etat.

 

La présence de l’Etat est nécessaire dans de nombreux domaines. La transition écologique a besoin d’un Etat qui pousse les entreprises à se dépasser. L’innovation technologique et la croissance ont besoin d’être stimulées par l’Etat. La redéfinition de notre politique industrielle et énergétique ne peut se faire que sous l’égide d’un Etat disposant d’une vision stratégique de long terme. Nous ne sortirons des crises sociale et économique actuelles que grâce à un Etat à l’écoute des citoyens et capable de répondre à leurs attentes.

De lourdes conséquences

Aussi, nous apprenons que la réforme actuelle prévoit la suppression de nombreux corps essentiels de la haute fonction publique : l’Inspection générale de l’administration (IGA), l’Inspection générale des affaires sociales (Igas), l’Inspection générale des finances (IGF), ainsi que le corps des préfets et sous-préfets et le corps diplomatique. Ces corps ont vocation à ne devenir plus que des « fonctions », sans statut particulier.

La rémunération perçue par la plupart des hauts cadres de l’Etat peut être jusqu’à cinq fois plus faible que celle d’un grand manager du privé.

Cette réforme pourrait avoir de lourdes conséquences sur l’efficacité de l’action de l’Etat. Un corps n’est pas un « privilège », ni une « caste ». La rémunération perçue par la plupart des hauts cadres de l’Etat peut être jusqu’à cinq fois plus faible que celle dont bénéficierait un grand manager ou dirigeant dans une entreprise de grande taille. Le corps est précisément la protection, la garantie dont dispose un préfet pour affirmer la présence de l’Etat et faire valoir son expérience du terrain. De son côté, un inspecteur de l’Igas, de l’IGA ou de l’IGF doit pouvoir interagir avec les représentants de la sphère économique, sociale ou politique, dans une position d’égal à égal, sans avoir à s’inquiéter du fait que ses recommandations ou ses analyses puissent avoir des conséquences sur son avenir professionnel.

Il serait contre-productif et destructeur que cette réforme finisse par dissuader ceux qui le souhaitent le plus de s’engager au service de l’Etat. C’est sur ce point particulier que nous souhaitons alerter, en tant que préparationnaires.

Le collectif Servir (composé d’étudiants de tous les horizons préparant le concours de l’ENA, futur Institut national du service public).

Droit voisin (droit d’auteur) : sauvetage de la culture ou corporatisme ?

Droit voisin (droit d’auteur) : sauvetage de la culture ou corporatisme ?

On peut légitimement s’interroger sur la nature de la tribune de Françoise Nyssen, que publie le JDD et signée par 200 artistes. S’agit-il vraiment de défendre la culture ou dune réaction corporatiste d’artistes reconnus. . La ministre de la Culture en appelle à l’Europe pour sauver le droit d’auteur menacé par les Gafa, les grands groupes du numérique que sont Google, Apple, Facebook et Amazon. « Ce droit est au cœur de notre culture et de notre modèle de société », écrit la ministre soutenue par quatre de ses prédécesseurs, mais aussi de nombreux artistes renommés, comme Jean-Jacques Goldman, Iam, Françoise Hardy, Daniel Auteuil, Kad Merad, Costa-Gavras ou encore Marie Desplechin.

« La France est le pays du droit d’auteur. C’est ici qu’il est né et c’est ici qu’il est enrichi depuis plus de deux cent ans, avec la plus grande ferveur et la plus grande inventivité, pour être en phase avec les évolutions de la société. Il a permis à notre patrimoine culturel de grandir et de se renouveler. Il a permis à des générations d’auteurs de composer, d’écrire, de peindre, de tourner ou encore de photographier avec la garantie de se voir reconnus et rétribués à la hauteur du travail signé. Ce droit est au cœur de notre culture et de notre modèle de société. Aussi élémentaire et fondamental qu’il puisse paraître aujourd’hui, ce droit ne peut être tenu pour acquis. La révolution numérique appelle de nouvelles adaptations. Le numérique ouvre de nombreuses opportunités aux citoyens, il offre un accès plus large et permanent aux contenus culturels. Mais ce qui constitue une chance pour le public ne doit pas être une menace pour les créateurs. Aujourd’hui, des milliers d’œuvres circulent sur internet sans que leurs auteurs ne soient rémunérés pour cette exploitation, ou ne le soient suffisamment. En clair,  on réclame uen taxe dont profiteraient les artistes. Mais comme le souligne  Bruno Alomar est économiste, ancien haut fonctionnaire à la Commission européenne, la directive droits d’auteur sous ses aspects séduisants constitue en fait uen entrave à la liberté  et à la  création. « On veut obliger les plateformes d’hébergement de contenu à signer des accords avec les titulaires de droits (de la musique, du cinéma, du livre, de la photographie, bref, de tout ce qui est protégeable) ou en l’absence d’accord, à mettre en œuvre un dispositif de filtrage empêchant la mise en ligne de tout contenu potentiellement protégé. L’article apparaît louable dans l’intention : celle de protéger les créateurs et les auteurs et leur garantissant que leurs droits, dont ils vivent parfois, ne sont pas lésés. Toutefois, au-delà de cette volonté, les effets collatéraux de cet article méritent une analyse approfondie tant ils pourraient se révéler contreproductifs. La surveillance automatique des contenus apparaît ainsi disproportionnée, en termes de restriction des libertés, par rapport au but poursuivi. Soyons concrets : une telle mesure supposerait que les plateformes signent des accords avec les titulaires de droits pour l’intégralité des œuvres existantes dans le monde. Outre le fait qu’il n’existe aucune base de données répertoriant l’ensemble des œuvres existant sur cette planète, des contenus pouvant relever du statut de l’œuvre sont créés chaque seconde (ce texte en est le parfait exemple) et l’on comprend donc assez difficilement vers qui les plateformes devraient se tourner pour signer de tels accords leur garantissant une immunité juridique.. Lorsqu’il n’y aura pas d’accord possible, le texte est clair : il s’agira pour les plateformes de mettre en place des logiciels de filtrage pour prévenir la mise en ligne de ce qui n’aura pas pu faire l’objet d’un accord. La situation semble ubuesque : si une plateforme n’est pas en capacité de signer des accords faute de pouvoir identifier toutes les œuvres protégées, comment pourrait-elle prévenir la mise en ligne des mêmes œuvres sans les avoir identifiées ? Et si d’aventure un contenu protégé passait à travers les mailles de ce gigantesque chalut, le texte prévoit que la plateforme aurait immédiatement à répondre de cette violation du droit d’auteur. De quoi inciter ces mêmes plateformes à restreindre au maximum ce qui pourra être autorisé, et à bannir pour de bon les parodies et autres « mêmes », ou plus simplement toute photographie sur Instagram devant un monument protégé ou toute citation sur Twitter de son auteur favori. »

…. L’idée est en effet séduisante pour l’industrie musicale : prendre le meilleur de ce que les plateformes ont pu lui apporter (le chiffre d’affaires des trois plus grosses majors a augmenté d’un milliard de dollars entre 2016 et 2017 grâce au streaming) tout en excluant à terme les contenus postés par monsieur tout le monde, lesquels ne rapportent rien. «  La ministre et les pétitionnaires veulent  une rémunération juste et proportionnelle pour les créateurs, le problème est que cela ne concernerait que les artistes reconnus et que les autres producteurs seraient exclus de diffusion. Une atteinte intolérable à la liberté.

Droit d’auteur : sauvetage de la culture ou corporatisme ?

Droit d’auteur : sauvetage de la culture ou corporatisme ?

On peut légitimement s’interroger sur la nature de la tribune de Françoise Nyssen, que publie le JDD et signée par 200 artistes. S’agit-il vraiment de défendre la culture ou dune réaction corporatiste d’artistes reconnus. . La ministre de la Culture en appelle à l’Europe pour sauver le droit d’auteur menacé par les Gafa, les grands groupes du numérique que sont Google, Apple, Facebook et Amazon. « Ce droit est au cœur de notre culture et de notre modèle de société », écrit la ministre soutenue par quatre de ses prédécesseurs, mais aussi de nombreux artistes renommés, comme Jean-Jacques Goldman, Iam, Françoise Hardy, Daniel Auteuil, Kad Merad, Costa-Gavras ou encore Marie Desplechin.

« La France est le pays du droit d’auteur. C’est ici qu’il est né et c’est ici qu’il est enrichi depuis plus de deux cent ans, avec la plus grande ferveur et la plus grande inventivité, pour être en phase avec les évolutions de la société.Il a permis à notre patrimoine culturel de grandir et de se renouveler. Il a permis à des générations d’auteurs de composer, d’écrire, de peindre, de tourner ou encore de photographier avec la garantie de se voir reconnus et rétribués à la hauteur du travail signé.Ce droit est au cœur de notre culture et de notre modèle de société. Aussi élémentaire et fondamental qu’il puisse paraître aujourd’hui, ce droit ne peut être tenu pour acquis. La révolution numérique appelle de nouvelles adaptations. Le numérique ouvre de nombreuses opportunités aux citoyens, il offre un accès plus large et permanent aux contenus culturels. Mais ce qui constitue une chance pour le public ne doit pas être une menace pour les créateurs. Aujourd’hui, des milliers d’œuvres circulent sur internet sans que leurs auteurs ne soient rémunérés pour cette exploitation, ou ne le soient suffisamment. En clair,  on réclame uen taxe dont profiteraient les artistes. Mais comme le souligne  Bruno Alomar est économiste, ancien haut fonctionnaire à la Commission européenne, la directive droits d’auteur sous ses aspects séduisants constitue en fait uen entrave à la liberté  et à la  création. « On veut obliger les plateformes d’hébergement de contenu à signer des accords avec les titulaires de droits (de la musique, du cinéma, du livre, de la photographie, bref, de tout ce qui est protégeable) ou en l’absence d’accord, à mettre en œuvre un dispositif de filtrage empêchant la mise en ligne de tout contenu potentiellement protégé. L’article apparaît louable dans l’intention : celle de protéger les créateurs et les auteurs et leur garantissant que leurs droits, dont ils vivent parfois, ne sont pas lésés. Toutefois, au-delà de cette volonté, les effets collatéraux de cet article méritent une analyse approfondie tant ils pourraient se révéler contreproductifs. La surveillance automatique des contenus apparaît ainsi disproportionnée, en termes de restriction des libertés, par rapport au but poursuivi. Soyons concrets : une telle mesure supposerait que les plateformes signent des accords avec les titulaires de droits pour l’intégralité des œuvres existantes dans le monde. Outre le fait qu’il n’existe aucune base de données répertoriant l’ensemble des œuvres existant sur cette planète, des contenus pouvant relever du statut de l’œuvre sont créés chaque seconde (ce texte en est le parfait exemple) et l’on comprend donc assez difficilement vers qui les plateformes devraient se tourner pour signer de tels accords leur garantissant une immunité juridique.

La grande force du Web a été sa capacité à transcender les barrières et les frontières, à favoriser la création, le partage de connaissances, la mise en relation des individus

. Lorsqu’il n’y aura pas d’accord possible, le texte est clair : il s’agira pour les plateformes de mettre en place des logiciels de filtrage pour prévenir la mise en ligne de ce qui n’aura pas pu faire l’objet d’un accord. La situation semble ubuesque : si une plateforme n’est pas en capacité de signer des accords faute de pouvoir identifier toutes les œuvres protégées, comment pourrait-elle prévenir la mise en ligne des mêmes œuvres sans les avoir identifiées ? Et si d’aventure un contenu protégé passait à travers les mailles de ce gigantesque chalut, le texte prévoit que la plateforme aurait immédiatement à répondre de cette violation du droit d’auteur. De quoi inciter ces mêmes plateformes à restreindre au maximum ce qui pourra être autorisé, et à bannir pour de bon les parodies et autres « mêmes », ou plus simplement toute photographie sur Instagram devant un monument protégé ou toute citation sur Twitter de son auteur favori. »

…. L’idée est en effet séduisante pour l’industrie musicale : prendre le meilleur de ce que les plateformes ont pu lui apporter (le chiffre d’affaires des trois plus grosses majors a augmenté d’un milliard de dollars entre 2016 et 2017 grâce au streaming) tout en excluant à terme les contenus postés par monsieur tout le monde, lesquels ne rapportent rien. «  La ministre et les pétitionnaires veulent  une rémunération juste et proportionnelle pour les créateurs, le problème est que cela ne concernerait que les artistes reconnus et que les autres producteurs seraient exclus de diffusion. Une atteinte intolérable à la liberté.

 




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