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Capitalisme : Une révolution copernicienne ?

Capitalisme : Une révolution copernicienne ?

 

Jérôme Barthélemy, professeur à l’Essec, et Pierre-Antoine de Chalendar, président de Saint-Gobain, estiment, dans une tribune au « Monde », que le capitalisme est en train de connaître une « révolution copernicienne »

Une analyse superficielle et un peu rapide de l’évolution en cours encore bien loin du concept de révolution qui supposerait non seulement une juste répartition de la richesse des entreprises mais aussi une mise en cause des conditions de sa production y compris via l’association des acteurs.  Autant de dimensions un peu sous-estimées par les les auteurs NDLR

 

 

 

Tribune.

 Le capitalisme est sur le banc des accusés. La liste des griefs n’est pas nouvelle. Les actionnaires accaparent une part trop importante de la valeur créée par les entreprises. Les salariés bénéficient insuffisamment de cette valeur. Les entreprises ont un impact fort sur l’environnement et ne s’engagent pas assez pour le protéger…

Ces critiques, il faut le dire, ont joué un rôle d’aiguillon. Mais elles comportent un biais. Elles utilisent souvent une approche de type « jeu à somme nulle » qui présuppose que la richesse créée par les entreprises est finie. Plus la part accaparée par les actionnaires est élevée, plus celle des autres parties prenantes sera réduite à la portion congrue.

Dans l’approche « jeu à somme nulle », les intérêts entre les différentes parties prenantes ne peuvent pas être réconciliés. Pour accroître la part des autres parties prenantes, il faut impérativement réduire celle des actionnaires. Mais il existe une autre approche du capitalisme (Grow the Pie, Alex Edmans, Cambridge University Press, 2020).

Le principe d’obliquité

Elle part du postulat que la valeur créée par les entreprises n’est pas finie. Plus une entreprise crée de valeur, plus l’ensemble des parties prenantes finira par en bénéficier. La véritable question n’est donc pas : comment mieux répartir la valeur créée par les entreprises ? Ce serait plutôt : comment accroître la création de valeur par les entreprises ?

Paradoxalement, le meilleur moyen de créer de la valeur est de viser… un autre objectif. C’est le principe d’obliquité (Obliquity, John Kay, Profile Books, 2011). Ce principe suggère qu’on est plus susceptible d’atteindre un objectif lorsqu’on ne le vise pas directement. Il est très général. Il explique notamment que les gens les plus heureux ne sont pas ceux qui cherchent le bonheur à tout prix.

Dans le monde des affaires, il implique que les entreprises qui créent le plus de valeur pour leurs actionnaires sont celles qui donnent la priorité à d’autres parties prenantes.

L’exemple de Boeing est bien connu. Bill Allen a été PDG de Boeing jusqu’à la fin des années 1970. La raison d’être de Boeing était alors de « manger, respirer et dormir pour l’aéronautique ». Lorsqu’un membre non exécutif du conseil d’administration lui a demandé quel retour sur investissement, en anglais return on investment (ROI), le 747 était censé générer, Bill Allen lui aurait répondu que le calcul avait été fait… mais que personne ne se souvenait du résultat !

 

Apprentissage: « pour une révolution copernicienne «Pénicaud »

Apprentissage: « pour une révolution copernicienne «Pénicaud » 

La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, veut une révolution des idées concernant  la conception de l’apprentissage m ais se garde bien d’avancer des pistes.    “Il ne s‘agit pas de se limiter à une réformette, d‘ajuster un peu le Meccano : ce serait se tromper de combat”, déclare la ministre, qui était déjà à la manoeuvre lors de la réforme du Code du travail. “Notre pays a besoin d‘une transformation de la formation professionnelle et d’une révolution copernicienne sur l’apprentissage”, ajoute-t-elle. Partant du principe que “nos systèmes sont beaucoup trop rigides et trop lents”. En dépit des discours en faveur de l’apprentissage, les chiffres démontrent que la France montre un certain mépris pour cette filière. En cause sans doute le manque de volonté des pouvoirs publics pour orienter les élèves dans cette voie. Aussi la responsabilité de l’éducation nationale qui multiplie les diplômes illusoires qui ne peuvent conduire qu’à Pôle emploi. En cause enfin la responsabilité des familles qui encouragent des enfants peu doués pour les  études à se diriger quand même vers des carrières de cols blancs alors que les métiers manuels manquent de main-d’œuvre et qu’elles sont autrement rémunératrices que certains emplois tertiaires. Exemple des bacs pro de vente qui conduise à des emplois partiels comme caissière chez Carrefour ou pire à Pôle emploi. Pour autant la filière apprentissage ne saurait être limité aux seuls élèves éprouvant des difficultés scolaires mais instituée dans toute les filières jusqu’en supérieur comme en Allemagne par exemple. Les chiffres provisoires du ministère du travail publiés vendredi font état de 64.385 contrats signés en octobre pour la France entière, contre 65.504 l’année dernière sur la même période. Soit un recul de 1,7% qui touche aussi bien le secteur privé que public (il est de même ordre mesuré sur la France métropolitaine). Sachant que les entrées avaient fait un quasi surplace en septembre, deux des trois mois les plus importants de l’année avec novembre augurent d’un millésime 2016 décevant. Il faudra attendre la fin de l’année pour dresser le bilan compte tenu du décalage des inscriptions. La situation générale de l’emploi s’améliorant, il serait logique que celle de l’apprentissage suive la même pente. Le gouvernement compte pour cela sur son dernier coup de pouce, sous la forme d’une prime forfaitaire de 4.400 euros pour les entreprises de moins de 11 salariés qui embauchent un apprenti mineur. Ce qui revient à une prise en charge totale du salaire et des charges sociales la première année. Après deux années consécutives de baisse, la courbe des entrées s’est cependant mais c’est encore bien insuffisant




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