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Cop 27-Climat : des objectifs bidon !

Cop 27-Climat : des objectifs bidon !

En substance, c’est ce que dit Frans Timmermans (Commission européenne) quand il indique «Des objectifs climat sans plans concrets ne sont que des tigres de papier»

Le vice-président exécutif de la Commission de Bruxelles en charge du Pacte vert répond aux critiques dont fait l’objet la gestion européenne de la crise énergétique et met la pression sur les plus grands émetteurs de CO2, dans un entretien exclusif accordé à l’Opinion à l‘aube de la COP 27 de Charm el-Cheikh


Quels résultats attendez-vous de la COP 27 ?

L’année dernière, à Glasgow, tout le monde s’est engagé à viser l’objectif de 1,5° C de réchauffement. Tous les pays doivent donc démontrer comment ils réaliseront les réductions d’émissions requises. Des objectifs sans plans concrets ne sont que des tigres de papier. Parallèlement, il faut progresser dans le financement et l’adaptation, ainsi que sur la manière dont nous traitons les « pertes et dommages » causés par la crise climatique. Chaque pays devrait recevoir le soutien nécessaire pour répondre aux impacts déjà existants. La réduction des émissions est toutefois indispensable : aucun financement ne suffira à couvrir les conséquences si nous consentons à un réchauffement planétaire de 3° C ou 4° C. Regardez ce qui se passe déjà avec une augmentation de température de « seulement » 1,2° C.

L’Union européenne peine à trouver une réponse commune et forte à la crise énergétique, principalement en raison du poids des intérêts nationaux. Son unité à la COP 27 est-elle menacée ?
Non. Nous disposons d’un mandat fort pour les négociations, qui a été adopté à l’unanimité des Etats membres. En ce qui concerne la crise énergétique, il existe bien sûr des visions différentes sur les réponses à apporter aux prix excessivement élevés de l’énergie. Mais aucun pays membre ne conteste nos objectifs climatiques, et personne ne doute que la transition verte est, en fait, la solution. Et voyons également ce qui a déjà été réalisé : les stocks de gaz sont pleins à près de 95 %, nous travaillons à des achats groupés afin d’utiliser davantage notre pouvoir de négociation collectif, nous avons accéléré les économies de gaz et d’électricité, et nous disposons d’un cadre afin de limiter les tarifs pour les consommateurs et d’exiger une contribution solidaire des entreprises du secteur des combustibles fossiles — des acteurs qui ont vu leurs bénéfices s’accroître de façon extraordinaire. L’Europe augmente aussi très rapidement sa capacité de production d’énergies renouvelables (ENR), notamment solaire. Notre objectif est d’atteindre une souveraineté énergétique, ce qui est possible à travers les ENR.

A cause de la crise, les Etats membres doivent relancer des centrales au charbon et investir dans des infrastructures de gaz naturel liquéfié (GNL). Dans ce contexte, est-il encore possible de demander des efforts supplémentaires en matière de climat au reste du monde ?
Certes, il y a des malentendus et des doutes concernant l’utilisation du charbon et les investissements dans le GNL que vous mentionnez. Ces derniers mois, nous avons dû expliquer davantage le fonctionnement de la loi sur le climat et ce que nous faisons au sein de l’UE pour son exécution. Un pays comme la Russie est bien sûr très intéressé à promouvoir l’idée que l’UE fait marche arrière. Mais, jusqu’à présent, j’ai pu assurer à mes collègues que l’UE maintenait son ambition et ses engagements. L’accord atteint sur l’élimination des émissions de CO2 issues des voitures en 2035 — un objectif bien soutenu par l’industrie automobile — en est une preuve solide. Et nous sommes toujours sur la bonne voie pour faire aboutir les autres textes qui font partie du paquet « Fit for 55 » d’ici à la fin de l’année. L’UE reste donc pleinement engagée dans ses objectifs climatiques.
« Avec le Green Deal, l’UE a montré la voie et nous continuerons à le faire, notamment en réalisant chez nous ce que nous avons promis »

La communauté internationale devrait-elle créer un fonds pour réparer les « pertes et les dommages » causés aux pays du Sud par le changement climatique ?
Nous sommes tous d’accord sur le fait que la crise climatique a des impacts qui dépassent la capacité de certains pays à y faire face. Les pertes et dommages sont une question clé de cette COP et l’UE a soutenu les demandes visant à l’inclure dans l’agenda officiel. Nous sommes prêts à parler de différentes solutions, mais cette discussion doit être fondée sur les besoins des pays vulnérables. Le soutien est nécessaire et les besoins sont réels, mais aussi très hétérogènes. Pour certains pays, la question est celle d’une dette excessive, pour d’autres, les problèmes proviennent de la montée du niveau de la mer ou de tempêtes plus extrêmes et plus fréquentes. Nous devons donc trouver les meilleures mesures pour fournir l’aide nécessaire. Il n’existe pas de solution miracle, même avec un fonds, car, au final, il est question d’un véritable « shift » de milliers de milliards d’argent public et privé vers les pays vulnérables. Cela demandera une réforme plus vaste de notre système financier international. A court terme, nous pouvons déjà repenser la manière dont nous utilisons les instruments existants. Le FMI a déjà pris de bonnes mesures en ce sens.

Faut-il compter sur le leadership de l’UE pour amener la Chine et les Etats-Unis à prendre de nouveaux engagements forts ?
Les pays du G20 émettent environ 80 % des gaz à effet de serre et ils ont donc une responsabilité particulière. Mais, depuis la dernière COP, certains des principaux émetteurs mondiaux ont montré des signes inquiétants concernant leur volonté de mettre en œuvre les mesures nécessaires. C’est pourquoi l’UE continue à insister sur l’importance de l’atténuation des émissions. Tous les pays, et les principaux émetteurs de manière plus urgente, doivent mettre en œuvre des politiques de réduction. Avec le Green Deal, l’UE a montré la voie et nous continuerons à le faire, notamment en réalisant chez nous ce que nous avons promis. Si nous continuons à remplir nos obligations, nous aurons une position de négociation beaucoup plus forte. La récente loi américaine sur la réduction de l’inflation montre que les Etats-Unis sont également prêts à passer des paroles aux actes. Certaines dispositions du texte sont discriminatoires à l’égard des fabricants non-américains, et nous sommes en discussion avec les Américains à ce sujet. Mais, du point de vue climatique, l’adoption de telles lois renforce le message à destination du monde entier que l’économie du futur sera bien une économie verte. En ce qui concerne la Chine, nous espérons également voir des mesures démontrant son engagement envers ce qui a été convenu à Glasgow.

Climat- Cop 27 : des objectifs bidon !

Climat- Cop 27 : des objectifs bidon !

Les quelque 200 pays présents à la COP27 doivent s’accorder sur une déclaration finale qui ne marque pas un recul par rapport aux accords précédents.
Rien n’est acquis. A commencer par le maintien des engagements pris l’an passé à Glasgow, lors de la COP26, de limiter le réchauffement à 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle.

Le vice-président exécutif de la Commission de Bruxelles en charge du Pacte vert répond aux critiques dont fait l’objet la gestion européenne de la crise énergétique et met la pression sur les plus grands émetteurs de CO2, dans un entretien exclusif accordé à l’Opinion à l‘aube de la COP 27 de Charm el-Cheikh


Quels résultats attendez-vous de la COP 27 ?

L’année dernière, à Glasgow, tout le monde s’est engagé à viser l’objectif de 1,5° C de réchauffement. Tous les pays doivent donc démontrer comment ils réaliseront les réductions d’émissions requises. Des objectifs sans plans concrets ne sont que des tigres de papier. Parallèlement, il faut progresser dans le financement et l’adaptation, ainsi que sur la manière dont nous traitons les « pertes et dommages » causés par la crise climatique. Chaque pays devrait recevoir le soutien nécessaire pour répondre aux impacts déjà existants. La réduction des émissions est toutefois indispensable : aucun financement ne suffira à couvrir les conséquences si nous consentons à un réchauffement planétaire de 3° C ou 4° C. Regardez ce qui se passe déjà avec une augmentation de température de « seulement » 1,2° C.

L’Union européenne peine à trouver une réponse commune et forte à la crise énergétique, principalement en raison du poids des intérêts nationaux. Son unité à la COP 27 est-elle menacée ?
Non. Nous disposons d’un mandat fort pour les négociations, qui a été adopté à l’unanimité des Etats membres. En ce qui concerne la crise énergétique, il existe bien sûr des visions différentes sur les réponses à apporter aux prix excessivement élevés de l’énergie. Mais aucun pays membre ne conteste nos objectifs climatiques, et personne ne doute que la transition verte est, en fait, la solution. Et voyons également ce qui a déjà été réalisé : les stocks de gaz sont pleins à près de 95 %, nous travaillons à des achats groupés afin d’utiliser davantage notre pouvoir de négociation collectif, nous avons accéléré les économies de gaz et d’électricité, et nous disposons d’un cadre afin de limiter les tarifs pour les consommateurs et d’exiger une contribution solidaire des entreprises du secteur des combustibles fossiles — des acteurs qui ont vu leurs bénéfices s’accroître de façon extraordinaire. L’Europe augmente aussi très rapidement sa capacité de production d’énergies renouvelables (ENR), notamment solaire. Notre objectif est d’atteindre une souveraineté énergétique, ce qui est possible à travers les ENR.

A cause de la crise, les Etats membres doivent relancer des centrales au charbon et investir dans des infrastructures de gaz naturel liquéfié (GNL). Dans ce contexte, est-il encore possible de demander des efforts supplémentaires en matière de climat au reste du monde ?
Certes, il y a des malentendus et des doutes concernant l’utilisation du charbon et les investissements dans le GNL que vous mentionnez. Ces derniers mois, nous avons dû expliquer davantage le fonctionnement de la loi sur le climat et ce que nous faisons au sein de l’UE pour son exécution. Un pays comme la Russie est bien sûr très intéressé à promouvoir l’idée que l’UE fait marche arrière. Mais, jusqu’à présent, j’ai pu assurer à mes collègues que l’UE maintenait son ambition et ses engagements. L’accord atteint sur l’élimination des émissions de CO2 issues des voitures en 2035 — un objectif bien soutenu par l’industrie automobile — en est une preuve solide. Et nous sommes toujours sur la bonne voie pour faire aboutir les autres textes qui font partie du paquet « Fit for 55 » d’ici à la fin de l’année. L’UE reste donc pleinement engagée dans ses objectifs climatiques.
« Avec le Green Deal, l’UE a montré la voie et nous continuerons à le faire, notamment en réalisant chez nous ce que nous avons promis »

La communauté internationale devrait-elle créer un fonds pour réparer les « pertes et les dommages » causés aux pays du Sud par le changement climatique ?
Nous sommes tous d’accord sur le fait que la crise climatique a des impacts qui dépassent la capacité de certains pays à y faire face. Les pertes et dommages sont une question clé de cette COP et l’UE a soutenu les demandes visant à l’inclure dans l’agenda officiel. Nous sommes prêts à parler de différentes solutions, mais cette discussion doit être fondée sur les besoins des pays vulnérables. Le soutien est nécessaire et les besoins sont réels, mais aussi très hétérogènes. Pour certains pays, la question est celle d’une dette excessive, pour d’autres, les problèmes proviennent de la montée du niveau de la mer ou de tempêtes plus extrêmes et plus fréquentes. Nous devons donc trouver les meilleures mesures pour fournir l’aide nécessaire. Il n’existe pas de solution miracle, même avec un fonds, car, au final, il est question d’un véritable « shift » de milliers de milliards d’argent public et privé vers les pays vulnérables. Cela demandera une réforme plus vaste de notre système financier international. A court terme, nous pouvons déjà repenser la manière dont nous utilisons les instruments existants. Le FMI a déjà pris de bonnes mesures en ce sens.

Faut-il compter sur le leadership de l’UE pour amener la Chine et les Etats-Unis à prendre de nouveaux engagements forts ?
Les pays du G20 émettent environ 80 % des gaz à effet de serre et ils ont donc une responsabilité particulière. Mais, depuis la dernière COP, certains des principaux émetteurs mondiaux ont montré des signes inquiétants concernant leur volonté de mettre en œuvre les mesures nécessaires. C’est pourquoi l’UE continue à insister sur l’importance de l’atténuation des émissions. Tous les pays, et les principaux émetteurs de manière plus urgente, doivent mettre en œuvre des politiques de réduction. Avec le Green Deal, l’UE a montré la voie et nous continuerons à le faire, notamment en réalisant chez nous ce que nous avons promis. Si nous continuons à remplir nos obligations, nous aurons une position de négociation beaucoup plus forte. La récente loi américaine sur la réduction de l’inflation montre que les Etats-Unis sont également prêts à passer des paroles aux actes. Certaines dispositions du texte sont discriminatoires à l’égard des fabricants non-américains, et nous sommes en discussion avec les Américains à ce sujet. Mais, du point de vue climatique, l’adoption de telles lois renforce le message à destination du monde entier que l’économie du futur sera bien une économie verte. En ce qui concerne la Chine, nous espérons également voir des mesures démontrant son engagement envers ce qui a été convenu à Glasgow.

Cop 27 : des objectifs bidon

Cop 27 : des objectifs bidon !

Les quelque 200 pays présents à la COP27 doivent s’accorder sur une déclaration finale qui ne marque pas un recul par rapport aux accords précédents.
Rien n’est acquis. A commencer par le maintien des engagements pris l’an passé à Glasgow, lors de la COP26, de limiter le réchauffement à 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle.

Le vice-président exécutif de la Commission de Bruxelles en charge du Pacte vert répond aux critiques dont fait l’objet la gestion européenne de la crise énergétique et met la pression sur les plus grands émetteurs de CO2, dans un entretien exclusif accordé à l’Opinion à l‘aube de la COP 27 de Charm el-Cheikh


Quels résultats attendez-vous de la COP 27 ?

L’année dernière, à Glasgow, tout le monde s’est engagé à viser l’objectif de 1,5° C de réchauffement. Tous les pays doivent donc démontrer comment ils réaliseront les réductions d’émissions requises. Des objectifs sans plans concrets ne sont que des tigres de papier. Parallèlement, il faut progresser dans le financement et l’adaptation, ainsi que sur la manière dont nous traitons les « pertes et dommages » causés par la crise climatique. Chaque pays devrait recevoir le soutien nécessaire pour répondre aux impacts déjà existants. La réduction des émissions est toutefois indispensable : aucun financement ne suffira à couvrir les conséquences si nous consentons à un réchauffement planétaire de 3° C ou 4° C. Regardez ce qui se passe déjà avec une augmentation de température de « seulement » 1,2° C.

L’Union européenne peine à trouver une réponse commune et forte à la crise énergétique, principalement en raison du poids des intérêts nationaux. Son unité à la COP 27 est-elle menacée ?
Non. Nous disposons d’un mandat fort pour les négociations, qui a été adopté à l’unanimité des Etats membres. En ce qui concerne la crise énergétique, il existe bien sûr des visions différentes sur les réponses à apporter aux prix excessivement élevés de l’énergie. Mais aucun pays membre ne conteste nos objectifs climatiques, et personne ne doute que la transition verte est, en fait, la solution. Et voyons également ce qui a déjà été réalisé : les stocks de gaz sont pleins à près de 95 %, nous travaillons à des achats groupés afin d’utiliser davantage notre pouvoir de négociation collectif, nous avons accéléré les économies de gaz et d’électricité, et nous disposons d’un cadre afin de limiter les tarifs pour les consommateurs et d’exiger une contribution solidaire des entreprises du secteur des combustibles fossiles — des acteurs qui ont vu leurs bénéfices s’accroître de façon extraordinaire. L’Europe augmente aussi très rapidement sa capacité de production d’énergies renouvelables (ENR), notamment solaire. Notre objectif est d’atteindre une souveraineté énergétique, ce qui est possible à travers les ENR.

A cause de la crise, les Etats membres doivent relancer des centrales au charbon et investir dans des infrastructures de gaz naturel liquéfié (GNL). Dans ce contexte, est-il encore possible de demander des efforts supplémentaires en matière de climat au reste du monde ?
Certes, il y a des malentendus et des doutes concernant l’utilisation du charbon et les investissements dans le GNL que vous mentionnez. Ces derniers mois, nous avons dû expliquer davantage le fonctionnement de la loi sur le climat et ce que nous faisons au sein de l’UE pour son exécution. Un pays comme la Russie est bien sûr très intéressé à promouvoir l’idée que l’UE fait marche arrière. Mais, jusqu’à présent, j’ai pu assurer à mes collègues que l’UE maintenait son ambition et ses engagements. L’accord atteint sur l’élimination des émissions de CO2 issues des voitures en 2035 — un objectif bien soutenu par l’industrie automobile — en est une preuve solide. Et nous sommes toujours sur la bonne voie pour faire aboutir les autres textes qui font partie du paquet « Fit for 55 » d’ici à la fin de l’année. L’UE reste donc pleinement engagée dans ses objectifs climatiques.
« Avec le Green Deal, l’UE a montré la voie et nous continuerons à le faire, notamment en réalisant chez nous ce que nous avons promis »

La communauté internationale devrait-elle créer un fonds pour réparer les « pertes et les dommages » causés aux pays du Sud par le changement climatique ?
Nous sommes tous d’accord sur le fait que la crise climatique a des impacts qui dépassent la capacité de certains pays à y faire face. Les pertes et dommages sont une question clé de cette COP et l’UE a soutenu les demandes visant à l’inclure dans l’agenda officiel. Nous sommes prêts à parler de différentes solutions, mais cette discussion doit être fondée sur les besoins des pays vulnérables. Le soutien est nécessaire et les besoins sont réels, mais aussi très hétérogènes. Pour certains pays, la question est celle d’une dette excessive, pour d’autres, les problèmes proviennent de la montée du niveau de la mer ou de tempêtes plus extrêmes et plus fréquentes. Nous devons donc trouver les meilleures mesures pour fournir l’aide nécessaire. Il n’existe pas de solution miracle, même avec un fonds, car, au final, il est question d’un véritable « shift » de milliers de milliards d’argent public et privé vers les pays vulnérables. Cela demandera une réforme plus vaste de notre système financier international. A court terme, nous pouvons déjà repenser la manière dont nous utilisons les instruments existants. Le FMI a déjà pris de bonnes mesures en ce sens.

Faut-il compter sur le leadership de l’UE pour amener la Chine et les Etats-Unis à prendre de nouveaux engagements forts ?
Les pays du G20 émettent environ 80 % des gaz à effet de serre et ils ont donc une responsabilité particulière. Mais, depuis la dernière COP, certains des principaux émetteurs mondiaux ont montré des signes inquiétants concernant leur volonté de mettre en œuvre les mesures nécessaires. C’est pourquoi l’UE continue à insister sur l’importance de l’atténuation des émissions. Tous les pays, et les principaux émetteurs de manière plus urgente, doivent mettre en œuvre des politiques de réduction. Avec le Green Deal, l’UE a montré la voie et nous continuerons à le faire, notamment en réalisant chez nous ce que nous avons promis. Si nous continuons à remplir nos obligations, nous aurons une position de négociation beaucoup plus forte. La récente loi américaine sur la réduction de l’inflation montre que les Etats-Unis sont également prêts à passer des paroles aux actes. Certaines dispositions du texte sont discriminatoires à l’égard des fabricants non-américains, et nous sommes en discussion avec les Américains à ce sujet. Mais, du point de vue climatique, l’adoption de telles lois renforce le message à destination du monde entier que l’économie du futur sera bien une économie verte. En ce qui concerne la Chine, nous espérons également voir des mesures démontrant son engagement envers ce qui a été convenu à Glasgow.

Cop 27: Macron, champion des annonces !

Cop 27: Macron, champion des annonces !

Le président de la république, en délicatesse actuellement avec l’opinion française tente de se refaire une santé en multipliant les effets d’annonce lors de la Cop 27.Des annonces qui ne l’engagent pas beaucoup comme ce rappel à l’ordre de la Chine et des États-Unis a contribué davantage au financement de la conversion climatique des pays en voie de développement.

Selon lui, l’Europe et la France seraient exemplaires et le nouvel objectif européen remarquable, avec une baisse programmée de 55 % des émissions de gaz à effet de serre en 2030 au lieu des 40 % prévus.

Macro oublie toutefois que la France n’a pas tenu ses objectifs en matière d’émissions polluantes et que le conseil d’État vient d’ailleurs d’infliger une amende à ce sujet

D’après Macron, l’Europe et la France à diminuer de 4 % par an leurs émissions annuelles au lieu de 2 % lors des années précédentes. Pierre Cannet, directeur du plaidoyer WWF France, est plus circonspect: «Le rythme d’installation des éoliennes terrestres risque d’être divisé par 3 si les annonces du chef de l’État en février dernier se confirment. Et le projet de loi de finances ouvre la porte à de nouvelles ristournes non ciblées vers les plus modestes sur les carburants fossiles», déplore-t-il.

Il n’empêche, la France incite les autres pays à renforcer leurs ambitions en matière de baisse des émissions de gaz à effet de serre.

Par ailleurs, l’Europe s’engage à ce que les fonds mondiaux consacrés à l’adaptation soient doublés d’ici à 2025, pour les porter à 40 milliards de dollars contre 20 milliards en 2019. Dans ce contexte, la France et l’Europe remplissent leurs engagements. Mais «les besoins sont estimés à 300 milliards de dollars par an d’ici à 2030», a ajouté Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU. Ce dernier souhaite aussi que les financements soient rééquilibrés entre l’atténuation (les techniques pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre, comme le déploiement d’énergies renouvelables) et l’adaptation au changement climatique (les méthodes pour lutter contre ses effets, comme la reforestation ou la création de digues).

Le chef de l’État français a donné des pistes pour mobiliser davantage d’argent en faveur des pays africains et à revenus intermédiaires. il envisage une refonte des règles internationales pour modifier les financements multilatéraux dès le printemps 2023. Cela pourrait conduire les pays à suspendre le remboursement de leur dette quand ils subissent une catastrophe, a indiqué Emmanuel Macron qui veut restaurer un peu de «justice climatique». Mais la position du chef de l’Etat a été critiquée par des ONG françaises qui assurent qu’il ne répond pas à «l’urgence ». «Il faut revoir Bretton Woods (les accords de la finance internationale, NDLR)», a martelé Mia Mottley, qui par ailleurs ne tolère pas que les grandes compagnies pétrolières aient dégagé «200 milliards de dollars de profits au cours des trois derniers mois» et ne s’attendent pas à en verser au moins 10 % «à un fonds pour les pertes et préjudices».

Emmanuel Macron veut créer avec plusieurs pays des «contrats politiques et financiers» pour valoriser les réserves vitales de carbone et de biodiversité comme de vieilles forêts, des mangroves et des tourbières. Ces zones ont un double avantage: elles favorisent à la fois la biodiversité et la capture de carbone. Dans ce but, la France et le Gabon vont coorganiser un sommet sur la forêt à Libreville. Colombie, Philippines, États-Unis ou Rwanda sont concernés.

Par ailleurs, le chef de l’État a annoncé le développement de nouveaux contrats pour aider les pays à développer des énergies renouvelables et à sortir du charbon.

Bref, Macron propose une panoplie de mesures au plan international à leur que la transition écologique patine sérieusement en France où le concept de planification demeure très théorique

Cop 27: Encore d’ilusoires promesses ?

Cop 27: Encore d’ilusoires promesses ?


Comme la Cop 21, il est possible que la Cop 27 27 se traduise encore par de pieuses promesses. En effet depuis la Cop 21, rien n’a vraiment changé en termes de résultats mêmes si des évolutions sont en cours mais elles ne sont pas à la hauteur des enjeux et il faudra du temps pour qu’elle puisse donner des résultats
.

La France en particulier n’a pas tenu ses objectifs en termes d’émissions polluantes et sans doute pour les faire oublier Macron émet le souhait qu’on augmente les contributions financières aux pays en voie de développement qui n’ont pas les moyens pour investir dans la lutte contre le changement climatique et qui en subissent pourtant les conséquences. Un voeu qui n’engage pas grand-chose, d’abord parce qu’il ne sera pas tenu, ensuite parce que le financement sera surtout assuré par tous les autres pays développés.

Au sommet dimanche et lundi, le locataire de l’Élysée devrait notamment mettre sur la table la question de la compensation financière pour les « pertes et dommages », déjà subis par les pays les plus pauvres en raison du changement climatique.

Mais les pays développés sont très réticents, et n’ont accepté l’an dernier que la création d’un « dialogue » sur la question, prévu jusqu’en 2024. Les pays riches s’étaient pourtant engagés en 2009 lors de la COP 15 à porter à 100 milliards de dollars par an en 2020 leur aide financière pour aider les plus pauvres à baisser les émissions et s’adapter aux effets du réchauffement.

Le contexte de crises mondiales ne devrait pas aider, entre guerre en Ukraine, tensions inflationnistes, spectre de récession mondiale et vives tensions énergétiques.
De quoi reléguer au second plan une crise climatique pourtant « existentielle, primordiale et omniprésente », selon les mots du ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, qui présidera les discussions.

Les rapports alarmants se sont multipliés depuis la COP26 à Glasgow en 2021, quand près de 200 pays s’étaient solennellement engagés à « maintenir en vie » l’objectif le plus ambitieux de l’accord de

À l’époque, les dirigeants du monde entier s’étaient engagés à limiter le réchauffement à 1,5 degré par rapport à l’ère pré-industrielle, période où les humains ont commencé à brûler à grande échelle les énergies fossiles (charbon, pétrole ou gaz) qui émettent les gaz à effet de serre responsables du réchauffement.

Même si tous les pays tenaient leurs promesses, ce qui n’est encore jamais arrivé, le monde serait sur une trajectoire de hausse de 2,4 degrés d’ici la fin du siècle. Le dernier rapport du GIEC table désormais plutôt sur une hausse des températures de 2,8 degrés, un chiffre jugé « catastrophique » par de nombreux scientifiques.
Des relations entre la Chine et les États-Unis capitales
Il n’est pourtant pas certain que la COP27 débouche sur de vraies avancées en la matière, même si la présidence égyptienne vante une « conférence de la mise en œuvre ».

Cop 27: Encore de pieuses promesses ?

Cop 27: Encore de pieuses promesses ?

Comme la Cop 21, il est possible que la Cop 27 27 se traduise encore par de pieuses promesses. En effet depuis la Cop 21, rien n’a vraiment changé en termes de résultats mêmes si des évolutions sont en cours mais elles ne sont pas à la hauteur des enjeux et il faudra du temps pour qu’elle puisse donner des résultats.

La France en particulier n’a pas tenu ses objectifs en termes d’émissions polluantes et sans doute pour les faire oublier Macron émet le souhait qu’on augmente les contributions financières aux pays en voie de développement qui n’ont pas les moyens pour investir dans la lutte contre le changement climatique et qui en subissent pourtant les conséquences. Un voeu qui n’engage pas grand-chose, d’abord parce qu’il ne sera pas tenu, ensuite parce que le financement sera surtout assuré par tous les autres pays développés.

Au sommet dimanche et lundi, le locataire de l’Élysée devrait notamment mettre sur la table la question de la compensation financière pour les « pertes et dommages », déjà subis par les pays les plus pauvres en raison du changement climatique.

Mais les pays développés sont très réticents, et n’ont accepté l’an dernier que la création d’un « dialogue » sur la question, prévu jusqu’en 2024. Les pays riches s’étaient pourtant engagés en 2009 lors de la COP 15 à porter à 100 milliards de dollars par an en 2020 leur aide financière pour aider les plus pauvres à baisser les émissions et s’adapter aux effets du réchauffement.

Le contexte de crises mondiales ne devrait pas aider, entre guerre en Ukraine, tensions inflationnistes, spectre de récession mondiale et vives tensions énergétiques.
De quoi reléguer au second plan une crise climatique pourtant « existentielle, primordiale et omniprésente », selon les mots du ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, qui présidera les discussions.

Les rapports alarmants se sont multipliés depuis la COP26 à Glasgow en 2021, quand près de 200 pays s’étaient solennellement engagés à « maintenir en vie » l’objectif le plus ambitieux de l’accord de

À l’époque, les dirigeants du monde entier s’étaient engagés à limiter le réchauffement à 1,5 degré par rapport à l’ère pré-industrielle, période où les humains ont commencé à brûler à grande échelle les énergies fossiles (charbon, pétrole ou gaz) qui émettent les gaz à effet de serre responsables du réchauffement.

Même si tous les pays tenaient leurs promesses, ce qui n’est encore jamais arrivé, le monde serait sur une trajectoire de hausse de 2,4 degrés d’ici la fin du siècle. Le dernier rapport du GIEC table désormais plutôt sur une hausse des températures de 2,8 degrés, un chiffre jugé « catastrophique » par de nombreux scientifiques.
Des relations entre la Chine et les États-Unis capitales
Il n’est pourtant pas certain que la COP27 débouche sur de vraies avancées en la matière, même si la présidence égyptienne vante une « conférence de la mise en œuvre ».




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