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Budget- Réforme des retraites : chacun doit contribuer

Budget– Réforme des retraites : chacun doit contribuer

La dimension financière des retraites ne doit pas occulter une autre dimension pourtant essentielle : la philosophie du système. Pour assurer durablement son maintien, le principe de solidarité ne doit pas être occulté, mais au contraire revivifié. La non censure du gouvernement Bayrou a reposé et reposera sur la capacité des Français et de leurs représentants au parlement à gérer le plus puissant système de solidarité du pays : la retraite par répartition. Cette solidarité, résultant d’une volonté d’agir collectivement pour améliorer les conditions de vie de tous, est au cœur du « modèle social français ». Un constat s’impose. Malgré la dernière réforme, le système demeure déficitaire, aujourd’hui et le restera à l’avenir : cela signifie tout simplement que les prestations versées sont supérieures aux cotisations perçues. Ou, dit autrement, que la solidarité est trop généreuse et/ou que l’effort de solidarité est insuffisant. Ce « bien commun » qu’est le système de retraite doit donc s’adapter aux évolutions de notre société.

 

par François Langot
Professeur d’économie, Directeur adjoint de l’i-MIP (PSE-CEPREMAP), Le Mans Université dans The Conversation.

 
Pour ce faire, il faut baser l’argumentaire sur un discours cohérent avec la philosophie de solidarité propre à ce système, et ne pas basculer dans un discours individualiste basé sur les « droits acquis », selon lequel, en référence aux avantages obtenus à la suite de luttes sociales, ces droits seraient inaliénables et donc suffisants pour freiner, voire stopper, toute réforme d’un système pourtant plongé dans un environnement qui évolue.

Les sommes des pensions perçues par chaque génération (de celles ayant commencé à travailler dans les années 1940 jusqu’à celles ayant amorcé leurs carrières dans les années 1990) dépassent largement les sommes des cotisations versées. Ainsi, les euros cotisés pour la retraite ont un rendement annuel allant de 6,26 % pour la génération débutant en 1940 à 0,73 % pour la génération débutant en 1990. Ce rendement n’est pas un revenu financier, mais le dividende de la solidarité.

Cette solidarité peut être plus ou moins importante, en fonction de l’évolution des ressources des contributeurs. Ainsi, les individus qui ont commencé leurs carrières dans les années 1980 bénéficieront de retraites 1,49 fois plus élevées que leurs contributions au système de retraite. En effet, les générations suivantes, qui financent leurs retraites, ont une plus grande taille (être plus nombreux permet d’accroître la somme des contributions) et produisent davantage (des salaires plus élevés accroissent aussi les contributions).

Mais, depuis les années 1970, le nombre de travailleurs et la croissance de la production par travailleur ont baissé. En effet, dans les années 1970, il y avait 3,1 salariés pour 1 retraité, alors que dans les années 2020, il n’y a plus que 1,47 salarié pour un retraité. Enfin, un individu débutant en 1960 avait un revenu moyen sur sa carrière 90 % pour élevé que celui ayant débuté dans les années 1950, alors que celui débutant en 1990 ne gagnera que 30 % de plus que celui ayant débuté en 1980.

La pérennité du système de retraite passe par son adaptation continuelle à la démographie et à la productivité. Le  le taux de cotisation est passé de 7 % à 25 %, la durée de cotisation de 37,5 années à 43 années et la durée de retraite de 18 à 26 années, avec une pension ayant été multipliée par 2,5.

Pour préserver cette solidarité entre les générations, assurant aux retraités un accès aux mêmes biens de consommation que ceux qui travaillent, il est nécessaire de produire une richesse suffisante. Comme le nombre de cotisants se réduit et que les gains de productivité sont de plus en plus faibles, la pérennité du système de retraite ne pourra pas se passer d’un accroissement de l’effort de travail de chacun, qu’il faut donc interpréter comme la contribution individuelle de chaque citoyen à la solidarité nationale.

En France, avec un âge moyen de départ en retraite à 61 ans en 2019 et une espérance de vie de 25 années à 60 ans, un retraité bénéficiera de 4 années de plus que son homologue allemand (voir COR 2019). Bien entendu, comme toutes les carrières ne sont pas identiques, les allongements des durées d’activité de chacun devront tenir compte de ces spécificités.
Enfin, il doit aussi être envisagé de mettre à contribution les retraités : un effort budgétaire partagé par tous rendra la réforme plus acceptable par tous. Au niveau fiscal, l’abattement de 10 % sur l’impôt sur le revenu ainsi qu’une CSG réduite dont bénéficient les retraités doivent être discutés. Au niveau des pensions, s’il est indiscutable que les retraites doivent assurer un niveau de vie minimal, il est plus discutable qu’elles assurent un « niveau de vie » : les 10 % ayant les pensions les plus élevées perçoivent 23,6 % de toutes les pensions versées (26,6 % si l’on tient compte des carrières incomplètes

Ces résultats suggèrent qu’un plafonnement des pensions pourrait être introduit, sans nuire à l’esprit de solidarité du système. En effet, la solidarité ne peut se passer de personne et l’implication de chacun doit être perçue comme un devoir citoyen. Signalons qu’une réduction des retraites distribuées associé à une hausse de l’activité est l’une des seules mesures permettant de réduire l’endettement de l’État tout en préservant la croissance et en contenant les inégalités (voir Cepremap, 2024).

Les partenaires sociaux, cogestionnaires de ce système depuis sa création, ont à l’esprit ces principes assurant à long terme la solidarité entre les générations : depuis 2018, les retraites complémentaires qu’ils gèrent génèrent des excédents. Les élus, en particulier s’ils sont sensibles à la solidarité, doivent laisser au second plan leur préoccupation de court terme que représentent leurs réélections, afin d’œuvrer à la pérennité de long terme du système de retraite en se prononçant en faveur d’un effort partagé par tous et donc intégrant un allongement de la durée de cotisation et une contribution des actuels retraités.

Remarquons pour finir que l’allongement de la durée d’activité, entamé au milieu des années 1990, n’a pas conduit à augmenter l’inactivité entre 55 et 64 ans, contrairement à l’idée selon laquelle ceux qui étaient sans emploi entre 55-60 ans avant le recul de l’âge de retraite seraient alors obligés de continuer à l’être entre 60 et 64 ans à cause du recul de l’âge de retraite (voir Zemmour, 2024).

Les données indiquent (voir Insee 2023 et Langot 2024), au contraire, qu’une grande partie de l’inactivité entre 55 et 60 ans a diminué (le taux d’emploi des 55-59 est passé de 50 % en 1995 à 77 % aujourd’hui), permettant alors de reporter sur les 62-64 ans la baisse du taux d’emploi des seniors (le taux d’emploi des 55-59 est passé de 11 % en 2000 à 41 % aujourd’hui, sachant que 47 % de cette classe d’âge est déjà en retraite).

Les réformes des retraites à venir doivent donc intégrer la hausse de l’emploi des seniors qu’elles induisent, ce qui est socialement très bénéfique (augmentation de production et, donc, surcroît possible de solidarité), et ne pas en faire un préalable à la nécessaire hausse du nombre d’années de cotisation.

Réforme des retraites : chacun doit contribuer

Réforme des retraites : chacun doit contribuer

La dimension financière des retraites ne doit pas occulter une autre dimension pourtant essentielle : la philosophie du système. Pour assurer durablement son maintien, le principe de solidarité ne doit pas être occulté, mais au contraire revivifié. La non censure du gouvernement Bayrou a reposé et reposera sur la capacité des Français et de leurs représentants au parlement à gérer le plus puissant système de solidarité du pays : la retraite par répartition. Cette solidarité, résultant d’une volonté d’agir collectivement pour améliorer les conditions de vie de tous, est au cœur du « modèle social français ». Un constat s’impose. Malgré la dernière réforme, le système demeure déficitaire, aujourd’hui et le restera à l’avenir : cela signifie tout simplement que les prestations versées sont supérieures aux cotisations perçues. Ou, dit autrement, que la solidarité est trop généreuse et/ou que l’effort de solidarité est insuffisant. Ce « bien commun » qu’est le système de retraite doit donc s’adapter aux évolutions de notre société.

 

par François Langot
Professeur d’économie, Directeur adjoint de l’i-MIP (PSE-CEPREMAP), Le Mans Université dans The Conversation.
Pour ce faire, il faut baser l’argumentaire sur un discours cohérent avec la philosophie de solidarité propre à ce système, et ne pas basculer dans un discours individualiste basé sur les « droits acquis », selon lequel, en référence aux avantages obtenus à la suite de luttes sociales, ces droits seraient inaliénables et donc suffisants pour freiner, voire stopper, toute réforme d’un système pourtant plongé dans un environnement qui évolue.

Les sommes des pensions perçues par chaque génération (de celles ayant commencé à travailler dans les années 1940 jusqu’à celles ayant amorcé leurs carrières dans les années 1990) dépassent largement les sommes des cotisations versées. Ainsi, les euros cotisés pour la retraite ont un rendement annuel allant de 6,26 % pour la génération débutant en 1940 à 0,73 % pour la génération débutant en 1990. Ce rendement n’est pas un revenu financier, mais le dividende de la solidarité.

Cette solidarité peut être plus ou moins importante, en fonction de l’évolution des ressources des contributeurs. Ainsi, les individus qui ont commencé leurs carrières dans les années 1980 bénéficieront de retraites 1,49 fois plus élevées que leurs contributions au système de retraite. En effet, les générations suivantes, qui financent leurs retraites, ont une plus grande taille (être plus nombreux permet d’accroître la somme des contributions) et produisent davantage (des salaires plus élevés accroissent aussi les contributions).

Mais, depuis les années 1970, le nombre de travailleurs et la croissance de la production par travailleur ont baissé. En effet, dans les années 1970, il y avait 3,1 salariés pour 1 retraité, alors que dans les années 2020, il n’y a plus que 1,47 salarié pour un retraité. Enfin, un individu débutant en 1960 avait un revenu moyen sur sa carrière 90 % pour élevé que celui ayant débuté dans les années 1950, alors que celui débutant en 1990 ne gagnera que 30 % de plus que celui ayant débuté en 1980.

La pérennité du système de retraite passe par son adaptation continuelle à la démographie et à la productivité. Le  le taux de cotisation est passé de 7 % à 25 %, la durée de cotisation de 37,5 années à 43 années et la durée de retraite de 18 à 26 années, avec une pension ayant été multipliée par 2,5.

Pour préserver cette solidarité entre les générations, assurant aux retraités un accès aux mêmes biens de consommation que ceux qui travaillent, il est nécessaire de produire une richesse suffisante. Comme le nombre de cotisants se réduit et que les gains de productivité sont de plus en plus faibles, la pérennité du système de retraite ne pourra pas se passer d’un accroissement de l’effort de travail de chacun, qu’il faut donc interpréter comme la contribution individuelle de chaque citoyen à la solidarité nationale.

En France, avec un âge moyen de départ en retraite à 61 ans en 2019 et une espérance de vie de 25 années à 60 ans, un retraité bénéficiera de 4 années de plus que son homologue allemand (voir COR 2019). Bien entendu, comme toutes les carrières ne sont pas identiques, les allongements des durées d’activité de chacun devront tenir compte de ces spécificités.
Enfin, il doit aussi être envisagé de mettre à contribution les retraités : un effort budgétaire partagé par tous rendra la réforme plus acceptable par tous. Au niveau fiscal, l’abattement de 10 % sur l’impôt sur le revenu ainsi qu’une CSG réduite dont bénéficient les retraités doivent être discutés. Au niveau des pensions, s’il est indiscutable que les retraites doivent assurer un niveau de vie minimal, il est plus discutable qu’elles assurent un « niveau de vie » : les 10 % ayant les pensions les plus élevées perçoivent 23,6 % de toutes les pensions versées (26,6 % si l’on tient compte des carrières incomplètes

Ces résultats suggèrent qu’un plafonnement des pensions pourrait être introduit, sans nuire à l’esprit de solidarité du système. En effet, la solidarité ne peut se passer de personne et l’implication de chacun doit être perçue comme un devoir citoyen. Signalons qu’une réduction des retraites distribuées associé à une hausse de l’activité est l’une des seules mesures permettant de réduire l’endettement de l’État tout en préservant la croissance et en contenant les inégalités (voir Cepremap, 2024).

Les partenaires sociaux, cogestionnaires de ce système depuis sa création, ont à l’esprit ces principes assurant à long terme la solidarité entre les générations : depuis 2018, les retraites complémentaires qu’ils gèrent génèrent des excédents. Les élus, en particulier s’ils sont sensibles à la solidarité, doivent laisser au second plan leur préoccupation de court terme que représentent leurs réélections, afin d’œuvrer à la pérennité de long terme du système de retraite en se prononçant en faveur d’un effort partagé par tous et donc intégrant un allongement de la durée de cotisation et une contribution des actuels retraités.

Remarquons pour finir que l’allongement de la durée d’activité, entamé au milieu des années 1990, n’a pas conduit à augmenter l’inactivité entre 55 et 64 ans, contrairement à l’idée selon laquelle ceux qui étaient sans emploi entre 55-60 ans avant le recul de l’âge de retraite seraient alors obligés de continuer à l’être entre 60 et 64 ans à cause du recul de l’âge de retraite (voir Zemmour, 2024).

Les données indiquent (voir Insee 2023 et Langot 2024), au contraire, qu’une grande partie de l’inactivité entre 55 et 60 ans a diminué (le taux d’emploi des 55-59 est passé de 50 % en 1995 à 77 % aujourd’hui), permettant alors de reporter sur les 62-64 ans la baisse du taux d’emploi des seniors (le taux d’emploi des 55-59 est passé de 11 % en 2000 à 41 % aujourd’hui, sachant que 47 % de cette classe d’âge est déjà en retraite).

Les réformes des retraites à venir doivent donc intégrer la hausse de l’emploi des seniors qu’elles induisent, ce qui est socialement très bénéfique (augmentation de production et, donc, surcroît possible de solidarité), et ne pas en faire un préalable à la nécessaire hausse du nombre d’années de cotisation.

Contribuer à développer l’Afrique

Contribuer à développer l’Afrique

« Il faut contribuer à financer le développement de l’Afrique » (Jean-Hervé Lorenzi)
Le Cercle des Economistes exporte ses Rencontres économiques en Afrique, plus précisément à Kigali, au Rwanda, ces 27 et 28 novembre. L’Afrique, ce continent au potentiel scruté de tous, fait aussi face à des enjeux de croissance, de financement, de formation… qui sont autant de sujets partagés avec la France. Et sur ce point, le fondateur du Cercle des Economistes à un point de vue net, précis et tranché.
dans La « Tribune »

Le Cercle des économistes, que vous avez fondé, exporte ses Rencontres, habituées à se tenir chaque mois de juillet à Aix-en-Provence, pour l’Afrique de l’Est, précisément Kigali. Sur le thème de « quelles opportunités » recèle le continent. Quelles sont-elles ?

JEAN-HERVÉ LORENZI – Il faut se persuader d’une chose : l’avenir du monde se joue en Afrique. Beaucoup de ressources se trouvent sur ce continent. Or, la France, hormis le pétrole et les grands travaux, s’est retirée de l’Afrique. La Chine, elle, a multiplié le montant de son investissement par 90 en dix ans. L’attitude de l’Allemagne, en revanche, est très intéressante, le chancelier Olaf Scholz a multiplié les déplacements dans divers pays d’Afrique, il a également réuni plusieurs chefs d’Etat africains. Concernant les réseaux bancaires, il y a eu une succession d’erreurs et de mauvaise appréciation de ce qu’il fallait faire. En revanche, si on se place dans une perspective de croissance mondiale, il faut créer une agence de notation africaine. Il faut aussi taper sur les doigts de l’OCDE qui survalorise le risque en Afrique et créer les mécanismes de stabilité africaine, comme en Europe. Il faut aider à des flux financiers qui baissent le coût du risque. Il faut, par tous les moyens, financer le développement africain.

Qu’est-ce que le France a à apprendre de l’Afrique ?

Beaucoup ! Beaucoup sur les technologies, notamment bancaires. Et comment on permet à la croissance d’atteindre un taux de 3% à 4%.

Comment les entreprises françaises peuvent-elles contribuer aux besoins de l’Afrique ?

Il faut retrouver des circuits financiers que nous n’avons plus. Il faut aider au financement des projets africains, notamment lorsque cela concerne les infrastructures. L’Allemagne, je le répète, est le pays le plus impliqué sur ce continent. Il nous faut reconstruire une vraie compétence en Afrique, reconstruire un vrai intérêt. Comme nous avons désindustrialisé la France, nous avons décidé de désinvestir en Afrique.

Vous mettez également en lumière, la place des femmes en Afrique. De ce point de vue également, la France a-t-elle à apprendre ?

Le rôle des femmes est primordial dans un continent en croissance, nombreuses sont celles qui se sont tournées vers une activité et aujourd’hui, près d’un quart d’entre elles sont chefs d’entreprises. Il est essentiel, évidemment, de soutenir les projets, sociaux et entrepreneuriaux. Mais aussi de s’assurer de développer les compétences, d’assurer leur autonomie. La France a beaucoup à apprendre de l’Afrique également sur la place des femmes dans l’économie.

« Contribuer à la protection de la planète » (Veritas)

« Contribuer à la protection de la planète » (Veritas)

 

Le directeur général de Bureau Veritas dévoile à La Tribune sa « Green Line », un ensemble de services et de solutions en termes d’inspection, d’audit, de certification des industries et des organisations sur les engagements de développement durable.

 

 

Lors de la présentation de vos résultats trimestriels en octobre, vous aviez évoqué trois scénarios face aux incertitudes, une « reprise (économique) lente et progressive », une aggravation de la pandémie » et « une reprise atone ». A l’époque, vous aviez privilégié le premier. Avec le nouveau confinement en cours, notamment en Europe, avez-vous changé de scénario ?

DIDIER MICHAUD-DANIEL - Cela peut paraître contre-intuitif, mais je reste sur mon premier scénario. D’une part, la période que nous vivons, du moins depuis la semaine dernière, montre que l’activité ne s’est pas arrêtée brutalement, contrairement à ce qui s’était passé durant le premier confinement. Nombre d’industries fonctionnent, ce qui nous permet de continuer à faire nos inspections, nos audits et nos certifications sur les sites. L’impact sera sans doute beaucoup moins fort que celui que nous avons connu avant l’été, notamment en France. D’autre part, les échanges que j’ai avec les patrons de nos bureaux en Asie, notamment en Chine qui représente la première source de revenus de Bureau Veritas, indiquent que la reprise économique y est vigoureuse. Je n’imagine donc pas un trou d’air tel que celui que nous avons connu au deuxième trimestre.

Précisément de par votre implantation vous connaissez bien la Chine. Comment les autorités développent-elles la politique économique post-pandémie ?

J’ai en effet des échanges hebdomadaires avec nos bureaux locaux, basés à Shanghai, qui sont dirigés par des collaborateurs nationaux : l’activité « matières premières, industrie et infrastructures » par David Wang, et l’activité « biens de consommation » par une femme, Catherine Cheng. Selon nos informations, l’épidémie est sous contrôle dans le pays, où peu de cas de contamination sont recensés. Et nous en bénéficions, notamment dans le secteur « construction et énergie ». Nous sommes les leaders en matière d’inspection des infrastructures énergétiques, et nous allons bénéficier de nombre d’initiatives prises par le gouvernement chinois. Notre croissance y est pratiquement de 10%.

Quelles sont précisément ces initiatives gouvernementales ?

Le gouvernement a décidé de mettre rapidement des moyens dans les énergies renouvelables, le nucléaire, considéré comme non polluant en termes de rejet de CO2, et dans le développement durable. De multiples appels d’offres sont lancés pour des fermes éoliennes, des installations solaires, et pour le développement d’une filière hydrogène. Nous avons une expertise dans ces domaines. Et puis les constructions d’infrastructures se poursuivent en raison de la migration continue des habitants des campagnes vers les villes. Je rappelle que parmi les économies développées le taux d’urbanisation en Chine est l’un des plus bas du monde. Les besoins de cette urbanisation croissante, notamment l’électrification, sont énormes. Et grâce à nos joint-ventures, nous pouvons accompagner nos clients chinois.




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