Veolia: le capitalisme sauvage avec l’argent du contribuable
Veolia qui veut dépecer Suez, vendre par appartements en même temps que liquider un concurrent se comporte en capitaliste sauvage en oubliant que les sociétés de gestion de l’eau ou des déchets vivent sur le dos des contribuables. Il n’y a en effet rien de plus juteux que cette activité qui passe des contrats sulfureux avec les collectivités locales mais dont les véritables payeurs les résidents. L’eau comme les services sont en effet devenus des prestations hors de prix tout simplement parce qu’en réalité il n’y a aucune vraie concurrence mais un partage du marché à peine régulée par quelques alternances des deux principaux groupes lors des appels d’offres. Bref Veolia joue aux capitalistes avec l’argent du contribuable.
Le client, c’est-à-dire le résident ne peut, lui, faire jouer la concurrence, il doit se soumettre et payer les conséquences de contrat de type quasi léonin. Pourtant l’eau constitue l’un des biens les plus précieux, les plus rares parfois, les plus fragiles surtout avec l’évolution climatique mais aussi en raison des perturbations environnementales et notamment de la pollution des sols. L’eau appartient à la catégorie des biens essentiels d’intérêt collectif, comme l’air ou l’espace.
On objectera évidemment que Veolia détient une légitimité capitalistique vis-à-vis de Suez. Mais une légitimité capitalistique qui doit surtout à des tarifs de l’eau et autre services excessifs imposés aux usagers. Une légitimité capitalistique qui doit aux graves erreurs d’Engie qui a dû se débarrasser en vitesse de ses participations dans Suez pour refaire sa trésorerie.
Une légitimité capitalistique dirigée par un ancien fonctionnaire qui fait joujou avec l’argent des autres. Bref il serait temps de reposer la problématique de gestion de l’eau au lieu de laisser l’avenir du secteur dans les seules mains capricieuses d’apprentis sorciers capitalistes. En clair , un débat sur le statut de l’eau (et autres services )et ses modes de régulation devient urgent notamment pour sortir du jeu dangereux entre Veolia et Suez.