Archive pour le Tag 'contradictoire'

Politique et Hamas: Macron complètement inconséquent et contradictoire

Politique et Hamas: Macron complètement inconséquent et contradictoire

Il est difficile d’être plus inconséquent et contradictoire que Macron à propos de la guerre à Gaza. Dans un premier temps, il a en effet appelé à la constitution d’une force internationale pour combattre et éliminer le Hamas. Ensuite brusquement ,il s’est prononcé pour un cessez-le-feu qui a d’ailleurs provoqué la colère d’Israël. Et maintenant il déclare que la destruction du Hamas n’est pas la solution. En bref, il condamne la réplique d’Israël après l’avoir encouragé. Il n’y a sans doute rien d’étonnant à ce que les autres grandes puissances soient aussi indifférentes vis-à-vis des propositions aussi contradictoires du président français.

«La destruction totale du Hamas» entraînerait «dix ans» de guerre, alerte Macron . «Si c’est ça [l'objectif], la guerre durera dix ans», a-t-il poursuivi, demandant à ce que «cet objectif soit précisé» par «les autorités israéliennes», brandissant le spectre d’une «guerre sans fin».

Emmanuel Macron a affirmé qu’il en allait de la «sécurité durable» d’Israël, qui ne pourrait pas être garantie si elle «se fait au prix des vies palestiniennes, et donc du ressentiment de toutes les opinions publiques dans la région». Une manière assez hypocrite d’encourager aussi la révolte de dans la rue dans les pays arabes voisins.

Dans cette perspective, il a appelé à «redoubler d’efforts pour parvenir à un cessez-le-feu durable, pour obtenir la libération de tous les otages encore détenus par le Hamas et apporter à la population de Gaza l’aide dont elle a urgemment besoin».

«Quand on a une approche sécuritaire où le désespoir politique nourrit tous les ressentiments, on ne construit pas sa propre sécurité dans la durée», a encore dit de manière très floue le locataire de l’Élysée.

Concernant la libération des otages encore détenus par le Hamas, il a dit «avoir besoin de plusieurs jours de travail», évoquant «une négociation permanente qui se poursuit», alors que quatre ressortissants français sont considérés comme otages ou portés disparus depuis le 7 octobre. Dans ce but, le président français doit faire samedi soir escale au Qatar pour un dîner avec cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, l’émir de ce pays au cœur des négociations pour la trêve et la libération d’otages.

Gaza et Hamas: Macron complètement inconséquent et contradictoire

Gaza et Hamas: Macron complètement inconséquent et contradictoire

Il est difficile d’être plus inconséquent et contradictoire que Macron à propos de la guerre à Gaza. Dans un premier temps, il a en effet appelé à la constitution d’une force internationale pour combattre et éliminer le Hamas. Ensuite brusquement ,il s’est prononcé pour un cessez-le-feu qui a d’ailleurs provoqué la colère d’Israël. Et maintenant il déclare que la destruction du Hamas n’est pas la solution. En bref, il condamne la réplique d’Israël après l’avoir encouragé. Il n’y a sans doute rien d’étonnant à ce que les autres grandes puissances soient aussi indifférentes vis-à-vis des propositions aussi contradictoires du président français.

«La destruction totale du Hamas» entraînerait «dix ans» de guerre, alerte Macron . «Si c’est ça [l'objectif], la guerre durera dix ans», a-t-il poursuivi, demandant à ce que «cet objectif soit précisé» par «les autorités israéliennes», brandissant le spectre d’une «guerre sans fin».

Emmanuel Macron a affirmé qu’il en allait de la «sécurité durable» d’Israël, qui ne pourrait pas être garantie si elle «se fait au prix des vies palestiniennes, et donc du ressentiment de toutes les opinions publiques dans la région». Une manière assez hypocrite d’encourager aussi la révolte de dans la rue dans les pays arabes voisins.

Dans cette perspective, il a appelé à «redoubler d’efforts pour parvenir à un cessez-le-feu durable, pour obtenir la libération de tous les otages encore détenus par le Hamas et apporter à la population de Gaza l’aide dont elle a urgemment besoin».

«Quand on a une approche sécuritaire où le désespoir politique nourrit tous les ressentiments, on ne construit pas sa propre sécurité dans la durée», a encore dit de manière très floue le locataire de l’Élysée.

Concernant la libération des otages encore détenus par le Hamas, il a dit «avoir besoin de plusieurs jours de travail», évoquant «une négociation permanente qui se poursuit», alors que quatre ressortissants français sont considérés comme otages ou portés disparus depuis le 7 octobre. Dans ce but, le président français doit faire samedi soir escale au Qatar pour un dîner avec cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, l’émir de ce pays au cœur des négociations pour la trêve et la libération d’otages.

Politique- BRICS : Un ensemble hétéroclite et très contradictoire

Politique- BRICS : Un ensemble hétéroclite et très contradictoire

Le politologue Zaki Laïdi analyse, dans une tribune au « Monde », ce qui unit et ce qui divise le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, réunis en sommet à Johannesburg, en Afrique du Sud, à partir de ce mardi 22 août. Le sommet des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), réunis à Johannesburg, en Afrique du Sud, à partir de ce mardi 22 août et jusqu’au jeudi 24 août, alors que la guerre en Ukraine fait rage, exprime une identité collective dont certaines revendications ne sauraient être ignorées, mais dont les non-dits ou les omissions délibérées ne sauraient nous échapper. Dans un monde de moins en moins multilatéral, mais de plus en plus transactionnel, l’Europe doit garder son calme tout en ayant les yeux bien ouverts.

Les BRICS sont nés à la faveur de la guerre en Irak, sous l’impulsion du Brésil, en 2003, révulsés comme tant d’autres par l’intervention américaine. Ils expriment une identité politique qui perdure depuis la conférence de Bandung (Indonésie) en 1955, celle de pays soucieux de s’émanciper de la tutelle occidentale et qui ne veulent surtout pas que l’agenda mondial soit capté ou déterminé par les seuls pays du G7. D’autant plus que leur poids économique s’est affermi et qu’il s’agit, de par leur démographie, du groupe le plus important de la planète.

Aujourd’hui, près de vingt pays, et non des moindres, demandent à rejoindre les BRICS, et soixante-dix-sept pays ont été invités. Les BRICS sont le porte-voix d’un monde non occidental qui se cherche, qui veut exister par lui-même sans pour autant aliéner la souveraineté de chacun de ses membres.

C’est leur force et leur faiblesse. Ils sont tous d’accord pour condamner les empiètements occidentaux. Mais ils ne sont nullement disposés à partager leur pouvoir. Les BRICS ne sont donc pas une alliance, mais une coalition souple d’Etats au souverainisme sourcilleux.

Chez eux, on ne parle donc pas de droits de l’homme, de corruption ou de démocratie. C’est en cela que réside, pour beaucoup de pays, l’attractivité de cette coalition.

Les BRICS expriment les revendications de pays qui veulent parler de transition énergétique, de changement climatique, de désendettement et qui s’inquiètent du fait que le financement de la reconstruction de l’Ukraine les prive de ressources financières auxquelles ils auraient légitimement droit. Dans l’affaire ukrainienne, les discussions parfois serrées que les Européens ont pu avoir avec le Sud portaient moins sur la qualification de l’agression russe que sur la place jugée trop importante donnée à ce sujet par l’Occident.

La place des pays du BRICS dans l’économie mondiale

Cette place a fortement progressé durant la première décennie du xxie siècle, passant de 16 % du PIB mondial en 2001, à 27 % en 20118. Cette année-là, le PIB nominal cumulé des BRICS s’élève à 11 221 milliards de dollars.

En 2014, les BRICS affichent un PIB nominal cumulé de plus de 14 000 milliards10, soit pratiquement autant que celui des 28 pays de l’Union européenne réunis (18 874) et proche de celui des États-Unis (17 528). Selon des estimations de 2014, les BRICS seraient à l’origine de plus de 50 % de la croissance économique mondiale au cours des dix années précédentes11.

En 2023, le bloc des BRICS contribue à 31,5 % du PIB mondial, dépassant pour la première fois la part du G7 (30,7 % du PIB mondial).

Sommet des BRICS : Un ensemble hétéroclite et très contradictoire

Sommet des BRICS : Un ensemble hétéroclite et très contradictoire

Le politologue Zaki Laïdi analyse, dans une tribune au « Monde », ce qui unit et ce qui divise le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, réunis en sommet à Johannesburg, en Afrique du Sud, à partir de ce mardi 22 août. Le sommet des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), réunis à Johannesburg, en Afrique du Sud, à partir de ce mardi 22 août et jusqu’au jeudi 24 août, alors que la guerre en Ukraine fait rage, exprime une identité collective dont certaines revendications ne sauraient être ignorées, mais dont les non-dits ou les omissions délibérées ne sauraient nous échapper. Dans un monde de moins en moins multilatéral, mais de plus en plus transactionnel, l’Europe doit garder son calme tout en ayant les yeux bien ouverts.

Les BRICS sont nés à la faveur de la guerre en Irak, sous l’impulsion du Brésil, en 2003, révulsés comme tant d’autres par l’intervention américaine. Ils expriment une identité politique qui perdure depuis la conférence de Bandung (Indonésie) en 1955, celle de pays soucieux de s’émanciper de la tutelle occidentale et qui ne veulent surtout pas que l’agenda mondial soit capté ou déterminé par les seuls pays du G7. D’autant plus que leur poids économique s’est affermi et qu’il s’agit, de par leur démographie, du groupe le plus important de la planète.

Aujourd’hui, près de vingt pays, et non des moindres, demandent à rejoindre les BRICS, et soixante-dix-sept pays ont été invités. Les BRICS sont le porte-voix d’un monde non occidental qui se cherche, qui veut exister par lui-même sans pour autant aliéner la souveraineté de chacun de ses membres.

C’est leur force et leur faiblesse. Ils sont tous d’accord pour condamner les empiètements occidentaux. Mais ils ne sont nullement disposés à partager leur pouvoir. Les BRICS ne sont donc pas une alliance, mais une coalition souple d’Etats au souverainisme sourcilleux.

Chez eux, on ne parle donc pas de droits de l’homme, de corruption ou de démocratie. C’est en cela que réside, pour beaucoup de pays, l’attractivité de cette coalition.

Les BRICS expriment les revendications de pays qui veulent parler de transition énergétique, de changement climatique, de désendettement et qui s’inquiètent du fait que le financement de la reconstruction de l’Ukraine les prive de ressources financières auxquelles ils auraient légitimement droit. Dans l’affaire ukrainienne, les discussions parfois serrées que les Européens ont pu avoir avec le Sud portaient moins sur la qualification de l’agression russe que sur la place jugée trop importante donnée à ce sujet par l’Occident.

La place des pays du BRICS dans l’économie mondiale

Cette place a fortement progressé durant la première décennie du xxie siècle, passant de 16 % du PIB mondial en 2001, à 27 % en 20118. Cette année-là, le PIB nominal cumulé des BRICS s’élève à 11 221 milliards de dollars.

En 2014, les BRICS affichent un PIB nominal cumulé de plus de 14 000 milliards10, soit pratiquement autant que celui des 28 pays de l’Union européenne réunis (18 874) et proche de celui des États-Unis (17 528). Selon des estimations de 2014, les BRICS seraient à l’origine de plus de 50 % de la croissance économique mondiale au cours des dix années précédentes11.

En 2023, le bloc des BRICS contribue à 31,5 % du PIB mondial, dépassant pour la première fois la part du G7 (30,7 % du PIB mondial).

La démocratie illibérale : un concept contradictoire

La démocratie illibérale : un concept contradictoire  

Par Raphaël Demias-Morisset, Attaché temporaire d’enseignement et recherche en science politique, Université de Bordeaux dans The conversation 

Depuis quelques années, il est difficile d’ignorer le succès connu par le « concept » de démocratie illibérale. Tant dans la presse, que dans les discours politiques ou les articles scientifiques, ce concept fait l’objet de critiques et d’appropriations en raison de sa nature polémique.

Il doit son succès à son utilisation par des acteurs politiques et médiatiques de premier plan, les plus connus étant Fareed Zakaria, universitaire américain et journaliste à CNN et Viktor Orban, premier ministre hongrois réélu pour la troisième fois en 2022. Ce succès médiatique cache pourtant de nombreuses incohérences, qui n’ont pas manqué d’être relevées dans plusieurs travaux et qui viennent relativiser l’opposition entre les partisans de la démocratie illibérale et ses « adversaires ».

Contrairement à ce qui est souvent affirmé, le concept de démocratie illibérale n’a pas été employé le premier par Fareed Zakaria, puisque le terme était utilisé dans la littérature scientifique s’intéressant aux transitions démocratiques dans les années 1990. Ce concept est sorti de sa confidentialité académique suite à la publication d’un article puis d’un ouvrage de Fareed Zakaria en 1997 et en 2001. Ce succès peut largement être imputé à la nature pamphlétaire des travaux de Fareed Zakaria, qui visent à mettre en garde le monde contre les dangers de la démocratie :

« La démocratie sans le libéralisme constitutionnel n’est pas simplement insuffisante : elle est dangereuse, source d’érosion des libertés, d’abus de pouvoir. »

Il convient selon lui de s’assurer que la démocratie ne se transforme pas en régime illibéral.

Or c’est précisément le souhait qui fut émis par Viktor Orban lors des vœux adressés après sa réélection de 2014 :

« La nation hongroise n’est pas seulement une agrégation d’individus, mais une communauté qui doit être organisée, renforcée et construite. En ce sens, le nouvel État que nous construisons en Hongrie est un État illibéral, et pas libéral Bien que rien n’indique que Viktor Orban ait revendiqué la démocratie illibérale en référence à l’ouvrage de Fareed Zakaria, cette appropriation a fait de ce concept un véritable référent politique, tant sur le plan national qu’international. On trouve ainsi des références critiques à l’illibéralisme dans les discours d’Emmanuel Macron, dans des documents officiels de l’OTAN et de l’Union européenne, et des références positives à l’illibéralisme dans les articles et discours d’Éric Zemmour.

Le concept de démocratie illibérale a donc pour particularité de convenir autant à ses opposants qu’à ses partisans, ce qui peut sembler paradoxal puisqu’il s’agit à l’origine d’un terme critique et disqualifiant. La place croissante de la démocratie illibérale dans la sphère politique fait de sa définition un enjeu important, qui soulève plusieurs problèmes. En effet, définir le concept de démocratie illibérale implique de définir au préalable la démocratie et le libéralisme, qui sont des « concepts essentiellement contestés », c’est-à-dire des concepts dont la définition ne fait pas l’objet d’un consensus en raison de leurs caractéristiques propres et de leur importance idéologique.

 

La pertinence même du concept de démocratie illibérale fait ainsi l’objet de débats importants au sein de la littérature spécialisée, parce qu’il repose sur une définition de la démocratie particulièrement contestable et limitée. En effet, le seul élément « démocratique » de la démocratie illibérale est le mécanisme électif. Or la seule présence d’élections ne permet pas de distinguer régimes autoritaires et démocratiques. Pour que des élections puissent être compatibles avec la démocratie, ces dernières doivent également être libres et équitables ; ce qui implique nécessairement l’ajout d’autres critères plus exigeants qui font l’objet de débats entre partisans et opposants de la démocratie illibérale.

Néanmoins, on peut constater que les deux camps s’accordent sur le caractère démocratique du mécanisme électif en lui-même. Pourtant, ce sont les libéraux qui défendent le gouvernement représentatif contre la démocratie depuis les révolutions française et américaine. Paradoxalement, les partisans de l’illibéralisme défendent donc une conception « libérale » de la démocratie, car cette dernière est réduite à une forme procédurale minimaliste.

Pour aller plus loin, il est également nécessaire d’interroger les conceptions du libéralisme des partisans et opposants de la démocratie illibérale. A priori, les opposants de la démocratie illibérale comme Fareed Zakaria définissent le libéralisme de façon classique. Le libéralisme signifie pour eux l’existence d’un état de droit, la limitation du rôle de l’État et la préservation des libertés individuelles vis-à-vis de la tyrannie de la majorité.

De façon moins conventionnelle, le libéralisme est également associé étroitement au capitalisme et au marché libre dérégulé. Dans cette conception, l’apologie du libéralisme constitutionnel et de la séparation des pouvoirs contre les dangers de la démocratie totalitaire reste subordonnée à la promulgation du marché et du développement économique : l’état de droit existe surtout pour préserver les droits économiques comme le droit de propriété.

Il s’ensuit que pour Fareed Zakaria l’autoritarisme libéral est jugé préférable à la démocratie illibérale. Un tel régime est plus favorable à la croissance économique et au capitalisme ; ce n’est d’ailleurs pas vraiment une dictature si le libéralisme (économique) est préservé.

Cette définition du libéralisme a pour conséquence de rendre le concept d’illibéralisme incohérent, puisqu’un régime autoritaire peut être qualifié de « libéral » et de conforme au libéralisme constitutionnel en fonction de son adhésion au libéralisme économique, et non en fonction de son respect du pluralisme ou de la séparation des pouvoirs, puisque la liberté politique n’est plus considérée comme une liberté « individuelle » première. On peut d’ailleurs noter que la Pologne et la Hongrie sont les anciens meilleurs élèves d’une transition postcommuniste pensée selon ce modèle, qui privilégie l’exportation du marché sur la démocratie.

La conception du libéralisme des opposants à la démocratie illibérale crée donc un nouveau paradoxe qui vient relativiser l’opposition entre partisans et opposants à la démocratie illibérale. En effet, pour Fareed Zakaria l’archétype du « bon » régime libéral est Singapour. L’admiration de Fareed Zakaria pour le régime singapourien et son architecte – Lee Kuan Yew – a ainsi fait l’objet de développements continus depuis 1994.

Bien qu’il admette qu’il s’agisse d’un autoritarisme modéré, ce dernier remet en question le qualificatif de « dictature » pour qualifier l’État singapourien. Or, Singapour est précisément l’un des États cités comme modèle dans les discours de Viktor Orbàn revendiquant la démocratie illibérale. L’adhésion partagée par les opposants et les partisans de la démocratie illibérale au « modèle » singapourien associant priorité au développement économique et antilibéralisme politique montre ainsi que leur opposition est relative, et que leurs orientations politiques peuvent coïncider.

À ce titre, le concept de démocratie illibérale semble donc si incohérent qu’il ne permet ni de distinguer régime autoritaire et régime démocratique ni de distinguer entre partisans et opposants au libéralisme.

Macron-Plan relance 2030 : trop peu, trop vague, trop contradictoire

Macron-Plan relance 2030 : trop peu, trop vague, trop contradictoire

 

Le chef de l’État a présentéson plan de relance appelé 2030 qui devrait mobiliser 30 à 50 milliards sur une dizaine d’année; donc  de l’ordre de 3 milliards chaque année car certaines orientations sont déjà anciennes. Parmi les champs d’actions prioritaires ,on comptera les semi-conducteurs, l’hydrogène, les batteries électriques, l’espace et le nucléaire, d’une manière plus générale le soutien à une industrie qui s’est désintégrée depuis une vingtaine d’années.

Première observation, les enveloppes pour ces investissements d’avenir sont relativement modestes à savoir environ  3 milliards par an alors que le budget a dépensé 200 milliards supplémentaires pour la seule crise sanitaire. De toute évidence ,les moyens ne sont pas à la hauteur des enjeux. Pour provoquer un véritable choc de redressement,  il faudrait 10 fois plus.

Deuxième observation si l’enveloppe est modeste elle n’est même pas financée. Ainsi au ministère de l’économie on se borne à dire que le financement sera assuré par des économies réalisées par ailleurs. Quelles économies ? Quand ? Dans quelle proportion ?

Le président de la république va tenter de donner une coloration verte à ce plan insuffisant. Or nombre de soutiens notamment à  l’industrie   ne sont pas vraiment de nature à contribuer aux améliorations environnementales ( la défense par exemple !) Pourquoi aussi bourrer tous les produits manufacturés de composants électroniques dont l’objet est essentiellement de maintenir des prix élevés et dont l’intérêt social au sens large reste à démontrer.

Du fait de l’impréparation de ce plan ( on se demande à quoi sert Bayrou au Plan ?) tout autant que de sa modestie, le chef de l’État ne va pas s’engager dans des affectations très précises. Le projet va donc demeurer flou et ressembler à une auberge espagnole.

On observera aussi que manque une dimension essentielle à savoir la formation ( formation initiale et formation professionnelle) – abordée seulement sous l’angle des nouvelles technologies- alors que c’est sur la compétence et les qualifications que se font les différences de compétitivité. Cela ne concerne pas simplement les nouvelles technologies mais l’ensemble de l’économie Et de ce point de vue , la France manque cruellement d’une adaptation de son système d’enseignement au marché du travail. Paradoxalement nous cultivons un haut niveau de chômage parallèlement à un manque de personnel qualifié.

Enfin, il faut souligner que ce plan ne s’inscrit pas dans le budget 2022 ni forcément dans les autres et que forcément il sera remis en cause si tôt après l’élection présidentielle.

Plan relance 2030 : trop peu, trop vague, trop contradictoire

 

Plan relance 2030 : trop peu, trop vague, trop contradictoire

 

Le chef de l’État va présenter aujourd’hui son plan de relance appelé 2030 qui devrait mobiliser 30 à 50 milliards sur une dizaine d’année; donc  de l’ordre de 3 milliards chaque année car certaines orientations sont déjà anciennes. Parmi les champs d’actions prioritaires ,on comptera les semi-conducteurs, l’hydrogène, les batteries électriques, l’espace et le nucléaire, d’une manière plus générale le soutien à une industrie qui s’est désintégrée depuis une vingtaine d’années.

Première observation, les enveloppes pour ces investissements d’avenir sont relativement modestes à savoir environ  3 milliards par an alors que le budget a dépensé 200 milliards supplémentaires pour la seule crise sanitaire. De toute évidence ,les moyens ne sont pas à la hauteur des enjeux. Pour provoquer un véritable choc de redressement,  il faudrait 10 fois plus.

Deuxième observation si l’enveloppe est modeste elle n’est même pas financée. Ainsi au ministère de l’économie on se borne à dire que le financement sera assuré par des économies réalisées par ailleurs. Quelles économies ? Quand ? Dans quelle proportion ?

Le président de la république va tenter de donner une coloration verte à ce plan insuffisant. Or nombre de soutiens notamment à  l’industrie   ne sont pas vraiment de nature à contribuer aux améliorations environnementales ( la défense par exemple !) . . Pourquoi aussi bourrer tous les produits manufacturés de composants électroniques dont l’objet est essentiellement de maintenir des prix élevés et dont l’intérêt social au sens large reste à démontrer.

Du fait de l’impréparation de ce plan ( on se demande à quoi sert Bayrou au Plan ?) tout autant que de sa modestie, le chef de l’État ne va pas s’engager dans des affectations très précises. Le projet va donc demeurer flou et ressembler à une auberge espagnole.

On observera aussi que manque une dimension essentielle à savoir la formation ( formation initiale et formation professionnelle) alors que c’est sur la compétence et les qualifications que se font les différences de compétitivité. Et de ce point de vue la France manque cruellement d’une adaptation de son système d’enseignement au marché du travail. Paradoxalement nous cultivons un haut niveau de chômage parallèlement à un manque de personnel qualifié.

Enfin il faut souligner que ce plan ne s’inscrit pas dans le budget 2022 ni forcément dans les autres et que forcément il sera remis en cause si tôt après l’élection présidentielle.

Le confinement partiel non contradictoire avec l’égalité

Le confinement partiel non contradictoire avec l’égalité

Alors que la perspective d’un troisième confinement se rapproche, les juristes Xavier Magnon et Ariane Vidal-Naquet considèrent, dans une tribune au « Monde », que la proposition d’un confinement partiel non obligatoire ne devrait pas entraîner de difficulté d’ordre constitutionnel.( Le problème se pose cependant quand ce confinement partiel devient obligatoire NDLR)

Tribune. Alors que le ministre de la santé vient d’annoncer qu’un nouveau confinement pourrait devenir une « nécessité absolue » et que la vaccination de l’ensemble de la population française n’est espérée que pour fin août, la question d’un confinement sélectif se pose à nouveau. Par « confinement sélectif », il faut entendre un confinement réservé à la population la plus exposée au risque, et non un confinement partiel, qui serait, par exemple, géographiquement limité à certaines parties du territoire.

Cette possibilité a été écartée par le président de la République dans son allocution télévisée du 28 octobre, ainsi que par le comité scientifique dans son avis du 30 octobre 2020, qui ont avancé de nombreux arguments : de nature pragmatique, insistant sur l’efficacité relative de la mesure et sur la difficulté à la mettre en place ; de nature sociale, soulignant le risque d’une rupture générationnelle ; de nature éthique, valorisant le sacrifice total de l’ensemble de la population, au nom de la cohésion sociale ; de nature juridique, enfin, faisant valoir le risque d’une inconstitutionnalité, arguments qui méritent, ici, d’être discutés.

Sans discussion

D’un point de vue juridique, rappelons que le Conseil constitutionnel a validé, au mois de mai 2020, sans discussion aucune et en dehors de toute habilitation constitutionnelle expresse, l’état d’urgence sanitaire, qui permet de confiner l’ensemble de la population. Il devrait donc, logiquement, valider un régime juridique moins sévère car moins général dans son champ d’application. Reste que le confinement sélectif serait discriminatoire et contraire au principe d’égalité.

En France, les discriminations ne sont interdites que si elles reposent sur des critères suspects qui sont énoncés par l’article premier de la Constitution du 4 octobre 1958 : l’origine, la race ou la religion. Ici, il n’est aucunement question de critères suspects de différenciation au sein de la population puisqu’il s’agirait de confiner les plus fragiles. La distinction serait donc fondée sur la vulnérabilité, critère qui semble objectif et cohérent au regard de l’objectif de santé publique poursuivi.

A cela s’ajoute que, de façon implicite, la Constitution prévoit elle-même la possibilité d’une protection renforcée des plus vulnérables. Ainsi, pour reprendre les mots de l’alinéa 11 du préambule de la Constitution de 1946, il appartient à la nation de garantir « à l’enfant, à la mère, aux vieux travailleurs » « la protection de la santé, la sécurité matérielle, le repos et les loisirs ».

Macron : un déconfinement soft, progressif et contradictoire

Macron : un déconfinement soft, progressif et contradictoire

 

Un déconfinements en trois étapes annoncé par le président de la république à la fois pour alléger progressivement les mesures restrictives mais aussi pour faire plaisir à un certain nombre de secteurs ou de catégories professionnelles. On se réjouira évidemment de la réouverture des commerces. Par contre, la réouverture envisagée des cinémas, des théâtres et des offices religieux parait assez contradictoire avec l’interdiction du ski pour Noël ou encore du sport individuel de plein air.

Les déplacements, avec attestation, seront autorisés dans un rayon de 20 km pour une durée de trois heures et les offices religieux seront possibles dans la limite de 30 personnes.

Librairies, disquaires et bibliothèques pourront de nouveau accueillir le public.

La deuxième étape débutera le 15 décembre. Si le reflux de l’épidémie se confirme, “le confinement pourra être levé” afin de pouvoir passer Noël en famille, a dit Emmanuel Macron.

Cinémas, théâtres, musées pourront rouvrir mi-décembre dans le cadre de protocoles sanitaires stricts dans la limite du couvre-feu général qui restera en vigueur entre 21h00 et 07h00 du matin.

La troisième étape commencera le 20 janvier, avec la réouverture possible des bars, restaurants et salles de sports.

Les lycées, où l’enseignement se fait souvent en demi-classes, pourront rouvrir le 20 janvier avec la totalité des élèves. Il en sera de même 15 jours plus tard dans les universités.

Chine : un rebond contradictoire

Chine : un rebond contradictoire

Le rebond économique de la Chine paraît assez contradictoire. D’une part le résultat du troisième trimestre n’est pas à la hauteur des espérances mais les dernières tendances laissent apparaître un certain redressement notamment de la consommation intérieure et de la production industrielle.

Le PIB de la deuxième économie du monde a seulement augmenté de 4,9% sur un an sur la période juillet-septembre, après une croissance de 3,2% au trimestre précédent, indiquent les statistiques officielles publiées lundi.

La croissance chinoise au T3 était attendue à 5,2%, selon la prévision médiane des économistes interrogés par Reuters.

“Le rebond du PIB au T3 a été moins fort que prévu mais reste solide à 4,9% sur un an”, a relativisé Frances Cheung, responsable de la stratégie macro pour l’Asie chez Westpac à Singapour.

“Les données de septembre sont supérieures aux attentes, ce qui suggère une accélération sur la fin du T3 et est de bon augure pour le T4”, a-t-elle ajouté.

La réaction des marchés n’en a pas été moins négative puisque le yuan a réduit ses gains et que l’indice SSE Composite de la Bourse de Shanghai s’est retourné à la baisse après la publication de cette statistique.

La Chine, berceau de la pandémie de coronavirus, a été la première des grandes économies à repartir et la vigueur de sa reprise est essentielle pour le reste du monde.

D’un trimestre sur l’autre, le PIB a augmenté de 2,7% sur la période juillet-septembre, contre une croissance de 11,5% au trimestre précédent, montrent les données communiquées par le Bureau national de la statistique (BNS).

D’autres indicateurs également publiés lundi incitent cependant à davantage d’optimisme.

La production industrielle chinoise a ainsi progressé de 6,9% en rythme annuel le mois dernier pour boucler un sixième mois consécutif de hausse dans le sillage de la réouverture des usines.

Les ventes au détail chinoises ont enregistré pour leur part une croissance de 3,3% sur un an en septembre.

Ces deux indicateurs sont supérieurs aux attentes, ce qui pourrait atténuer la déception provoquée par les chiffres du PIB.

Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit une croissance de 1,9% du PIB chinois sur l’ensemble de 2020. La Chine serait ainsi, selon le FMI, la seule économie au monde à enregistrer une croissance positive cette année.

Climat et économie pas contradictoire (Jean Pisani-Ferry )

Climat et économie pas contradictoire (Jean Pisani-Ferry  )

 

L’économiste, Jean Pisani-Ferry  observe, dans une  chronique au monde, que la transition vers un modèle économique soutenable ne pourra se faire sans un investissement massif dans les technologies et l’amélioration de la productivité

 

Tribune

 

Qualifier d’« amish » les opposants à la 5G, comme l’a fait Emmanuel Macron, n’était ni judicieux ni habile. S’interroger sur les innovations techniques est en effet légitime, aussi prometteuses qu’elles paraissent. Mais la saillie présidentielle a eu le mérite de poser la question des voies de la transition écologique : sortirons-nous d’un modèle de développement insoutenable avec, ou contre, l’innovation et la « tech » ? Avec, ou contre, la croissance ? Débat urgent, fondamental et terriblement mal posé.

La pensée écologiste s’est construite contre la croissance et contre le capitalisme. C’est d’abord autour d’une opposition à la frénésie quantitative des « trente glorieuses » que se sont unis des militants venus d’horizons intellectuels et politiques hétéroclites. Très vite, cependant, cette opposition s’est doublée d’une hostilité au capitalisme, avec l’émergence d’une écologie politique.

En France, l’acte de naissance de cette dernière est sans doute un texte acéré et prescient, publié en 1974 par André Gorz. Dans cet article (« Leur écologie et la nôtre », republié par Le Monde diplomatique en avril 2010), Gorz avertissait que le capitalisme intégrerait la contrainte écologique comme il a intégré toutes les autres, et qu’il transformerait les consommations polluantes en biens de luxe. C’est contre cette logique inégalitaire qu’il appelait à s’élever parce que, concluait-il, « nous pouvons être plus heureux avec moins d’opulence, car, dans une société sans privilèges, il n’y a pas de pauvres ».

 

Près de cinquante ans plus tard, défiance envers le capitalisme et aversion à l’égard de la croissance persistent. Chaque épisode de greenwashing et chaque arbitrage gouvernemental en faveur de telle ou telle catégorie de producteurs renforcent la conviction de ceux dont la priorité est l’avenir de la planète : décidément, ce n’est pas comme cela qu’on va en sortir. Et, pourtant, on ne répondra à l’urgence climatique qu’en y enrôlant le capitalisme ; et on ne la rendra socialement tolérable qu’en misant sur la productivité – c’est-à-dire sur la croissance. 

Commençons par le capitalisme. Il est aujourd’hui divisé entre deux fractions, brune et verte, dont les intérêts divergent de plus en plus. D’un côté, on trouve les entreprises qui, comme Exxon, veulent perpétuer l’existant ; de l’autre, celles, comme Tesla, qui misent sur sa transformation. Comme jadis avec la lutte entre intérêts agraires et industriels, l’issue de l’affrontement entre ces deux capitalismes va définir notre avenir.

Une limitation des « trains du quotidien » contradictoire avec la distanciation

Une limitation des « trains du quotidien » contradictoire avec la distanciation

 

Il y a une contradiction évidente entre le souhait du gouvernement de renforcer les mesures barrière notamment la distanciation dans les transports et en même temps de limiter le nombre de trains quotidiens. Cela d’autant plus que le gouvernement souhaite une reprise massive de l’économie à partir du 11 mai. Le gouvernement français souhaite en effet  que 50% des “trains du quotidien” et 75% des métros et RER puissent circuler à compter de lundi, a annoncé vendredi Jean-Baptiste Djebbari, lors de la présentation du plan de déconfinement dans les transports en commun. Bref avec ses orientations contradictoires, le pouvoir est en train d’organiser une pagaille monstre dans les transports. On voit mal comment on pourrait en effet filtrer les flux de voyageurs et sur quels critères.

“Nous voulons une offre de transports la plus important possible de manière à minimiser le nombre de voyageurs dans chaque tram, dans chaque bus, dans chaque train. Le gouvernement a fixé des objectifs clairs en la matière : nous souhaitons que roulent à la SNCF en moyenne 50% des trains du quotidien – les TER et Transiliens – et 75% de l’offre habituelle de la RATP en Ile-de-France”, a déclaré le secrétaire d’Etat aux transports.

Jean-Baptiste Djebbari a en outre annoncé que l’accès à plusieurs centaines de gares serait “filtré” et qu’une soixantaine de stations de la RATP resteraient fermées après le 11 mai, date de début déconfinement.

“Nous maintenons par ailleurs les restrictions sur les trains longue distances – TGV et Intercités – tant en nombre de trains qu’en capacité maximum de personnes pouvant emprunter ces trains, de manière à limiter pendant la période du 11 mai au 2 juin la circulation du virus”, a-t-il poursuivi.

Allocution Macron: comme d’habitude floue et contradictoire

Allocution  Macron: comme d’habitude floue et contradictoire

Ce qui caractérisera toute la politique gouvernementale pendant la pandémie,  c’est son caractère flou est contradictoire. Des caractéristiques qui ont encore marqué l’allocution télévisée de Macron qui par exemple envisage la réouverture des écoles à partir du 11 mai alors que ce sont des principaux vecteurs de la maladie. De la même manière, Macron propose le confinement pour les personnes âgées mais sans tenir compte de leur état thérapeutique faute sans doute de dépistage suffisant.

La vérité c’est que la France n’est même pas capable de fournir des masques à toute la population d’ici le 11 mai , contrairement à d’autres pays comme l’Italie ou l’Espagne. Ne parlons pas de l’Allemagne qui, elle ,avec une politique moins tapageuse a réussi à limiter le nombre de décès à 3000 quand la France en enregistrait 15 000. Quant à l’affirmation de Macon concernant le non-sens d’un dépistage systématique de tous les Français, c’est une contre vérité scientifique qui correspond en vérité à la gestion d’une pénurie. Une pénurie d’ailleurs organisée depuis longtemps avec la délocalisation quasi totale de la production pharmaceutique en particulier en Chine.

Interrogé par BFMTV, Alexis Corbière, député LFI de Seine-Saint-Denis, estime que ce discours « n’est pas conforme, et est ocution d’Emcontradictoire avec les trois premières années du gouvernement ». L’Insoumis préconiserait donc de « revenir aux urnes ».

Le président du groupe parlementaire LFI, Jean-Luc Mélenchon, va plus loin et parle d’une « politique hasardeuse » sur son compte Twitter.

Macron annonce un déconfinement quasi général au travail et à l’école pour le 11 mai. Pourquoi cette date ? Pourquoi toujours aucune planification des moyens de protection ? Que faire face à la 2ème vague de l’épidémie ? Une politique hasardeuse. Restons prudents. #Macron20h02

Même son de cloche chez les écologistes.  « Macron décide de prolonger le confinement jusqu’à la date du 11 mai. Pourquoi prendre seul une décision si lourde, pourquoi l’Assemblée n’a-t-elle pas son mot à dire? Tester tous les Français n’auraient pas de sens ». Et les asymptomatiques? Et les personnes qui pensent avoir eu le coronavirus? », s’interroge sur Twitter le patron d’EELV, Julien Bayou, .

Sur le plateau de TF1, Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste s’inquiète de la « faisabilité » des annonces:

« Sur le 11 mai, il faut des garanties de faisabilité, nous verrons, c’est un objectif ambitieux, qu’il faut partager, il faut mettre tous nos efforts conjoints pour y parvenir, mais c’est un objectif ambitieux et il faut effectivement avoir la logistique qui va avec. »

De son côté, Christian Jacob, président des Républicains déclare à l’AFP :

« Emmanuel Macron s’est livré à un exercice pédagogique indispensable, il a esquissé un calendrier sur le déconfinement sur la base de données scientifiques, il va falloir maintenant que l’intendance et la logistique suivent. Tout cela va dépendre de sa capacité à réellement sonner la mobilisation générale. Les mots ne suffiront plus. On voit le retard que l’on a pris sur les masques, les équipements, les tests… Il faut maintenant anticiper le redémarrage de l’économie, secteur d’activité par secteur d’activité. »

 

Jordan Bardella, vice-président du Rassemblement national juge que la réouverture des écoles le 11 mai est « extrêmement dangereuse ». « Commencer le déconfinement par remettre les enfants à l’école (…) est une mauvaise décision », tranche l’eurodéputé. 

Coronavirus: L’OMS très contradictoire désormais prudente

Coronavirus: L’OMS très contradictoire  désormais prudente

Pour ne pas déplaire à la Chine,  l’organisation mondiale de la santé (OMS)  a dit tout et n’importe quoi à propos de l’ampleur du virus chinois. Il y a encore quelques jour, l’ organisation mondiale de la santé reprenait d’ailleurs le slogan du régime communiste en affirmant que la propagation se stabilisait.

Puis  hier brusquement, la Chine  annonçait plus de 2000 cas nouveaux en une journée soit depuis le début de la crise  50 000 personnes supposées infectées. En fait, on doit atteindre un chiffre près des 500 000. Le moins que l’on puisse dire c’est que les chiffres et les commentaires de l’organisation mondiale de la santé sont assez ambigus et contradictoires. “Cette flambée épidémique peut toujours partir dans n’importe quelle direction”, a prévenu le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d’un point presse à Genève au terme d’une réunion d’experts de deux jours.

 

La Chine a fait état mercredi de 2.015 nouveaux cas de contamination au coronavirus sur la journée de la veille, soit la moins forte progression quotidienne depuis le 30 janvier, portant son nombre total de personnes contaminées à 44.653.

Le Dr Mike Ryan, chargé à l’OMS de la gestion des situations d’urgence sanitaire, a déclaré que le Covid-19 ne semblait pas se développer plus rapidement en dehors de la province chinoise du Hubei, où la grande majorité des cas et décès dus à l’épidémie a été enregistrée, “ce qui est bon signe”.

Cette propagation plus lente du virus dans les autres provinces chinoises “est dans une large mesure due à l’énorme opération de santé publique en Chine”, a-t-il dit, ajoutant que cela “nous donne toujours la possibilité de contenir et de potentiellement interrompre le virus”.

Il a toutefois jugé prématuré “de prédire le début, le milieu ou la fin de l’épidémie”.

Selon le Dr Ryan, 22% des cas de coronavirus Covid-19 hors de Chine sont dus à une transmission locale.

«Conférence de financement» de la CFDT: accueil contradictoire du gouvernement

«Conférence de financement» de la CFDT: accueil contradictoire du gouvernement

 

 

La nouvelle main tendue de la CFDT qui propose une conférence de financement pour distinguer les aspects paramétriques de la dimension systémique a reçu un accueil assez diversifié au sein du gouvernement. Ainsi le ministre de l’économie, très prudent sur le dossier depuis le début, a-t-il considéré qu’il fallait saisir l’opportunité du débat proposé par Laurent Berger. Par contre, du côté du premier ministre, on s’enferme  toujours sur le totem de la pivot. La vérité, c’est qu’il existe bien deux lignes au sein de la majorité qui traverse le gouvernement mais aussi les députés de la république en marche. Le président de la république, le ministre de l’économie et nombre de députés de la république en marche seraient favorables  à la proposition de la CFDT. Inversement d’autres et notamment le Premier ministre s’arc-boute sur ce totem désormais la marque politique des durs qui veulent afficher leur résolution et leur réformisme.

D’où cet accueil très contradictoire de la proposition de la CFDT. Pourtant Une «très bonne proposition», selon le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, qui s’est déclaré favorable lundi sur France Inter à ce que le gouvernement saisisse cette «main tendue» afin d’apaiser le conflit sur la réforme des retraites qui dure désormais depuis plus d’un mois. «Banco pour cette conférence mais ne préjugeons pas des résultats à l’avance», a-t-il ajouté en réponse à une question sur une éventuelle suppression de l’âge pivot. Toutefois, selon le ministre de l’Économie, «le compromis est à portée de main».

Le gouvernement semble ouvert à cette piste… même si elle consiste à reporter les sujets qui fâchent. L’âge d’équilibre est un «progrès social» mais si les partenaires sociaux ont «une autre idée, on prend», a déclaré le nouveau Monsieur retraites du gouvernement, Laurent Pietraszewski. De même, Olivier Dussopt (Fonction publique) a garanti que le gouvernement était «ouvert au dialogue», alors que des concessions ont été faites par l’exécutif pour les policiers, les danseurs de l’Opéra, les marins ou les pilotes… Le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand (LREM) a également appelé au «compromis».

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