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Business et nouvelles technologies : Les plates-formes (et autres chatGPT) pillent les opérateurs et créateurs de contenus

Business et nouvelles technologies : Les plates-formes (et autres chatGPT) pillent les opérateurs et créateurs de contenus


L’économiste Edmond Baranes considère, dans une tribune au « Monde », que le coût des investissements dans les télécoms repose sur les seuls opérateurs, alors que les plates-formes en sont les premières bénéficiaires.

La croissance vertigineuse du trafic de données a rendu les relations entre les opérateurs de télécommunications et les géants du numérique de plus en plus délicates. La poule aux œufs d’or est en effet le contenu, de la vidéo aux jeux, de la diffusion en direct aux publications sur les réseaux sociaux. Or, les entreprises qui sont chargées de délivrer ce contenu ne sont pas celles qui le monétisent.

La diffusion de contenu nécessite une infrastructure de réseau de qualité, intensive en capital et déployée principalement par les opérateurs télécoms. Le besoin d’investissement pour atteindre les objectifs de connectivité fixés par l’Union européenne est estimé à au moins 174 milliards d’euros supplémentaires. Ce financement et celui nécessaire au fonctionnement et à la maintenance des réseaux proviennent de l’industrie européenne des télécoms. Le modèle économique de ces opérateurs repose principalement sur un côté du marché : les consommateurs, facturés chaque mois.

De l’autre côté du marché, les fournisseurs de contenus ont connu une croissance économique remarquable en s’appuyant sur cette infrastructure. Les géants Facebook, Amazon, Netflix et Google ont développé des modèles commerciaux sophistiqués qui leur permettent de gagner de l’argent grâce à la publicité, à la monétisation des données et aux services offerts (vidéo premium, plates-formes en ligne).

Il serait facile d’en conclure que les opérateurs devraient simplement faire évoluer leur modèle en mobilisant les deux faces du marché : les consommateurs et les offreurs de contenus. Mais cela restera très peu probable en l’absence d’intervention réglementaire en raison du déséquilibre entre les pouvoirs de marché des acteurs. Le secteur des télécoms est fragmenté entre des opérateurs relativement petits, alors que les plates-formes numériques se développent à l’échelle mondiale à grande vitesse. Les relations commerciales ne sont donc clairement pas équilibrées, non sans impact négatif sur le fonctionnement efficace du marché.

Une des hypothèses testées par la Commission européenne est le partage des coûts de réseau entre entreprises numériques et opérateurs. L’intuition est simple : la diffusion des contenus, principalement monétisée par ceux qui les fournissent, génère des coûts pour les opérateurs.

IA: Aussi un moyen pour les chatGPT de s’approprier gratuitement données et contenus

IA: Aussi un moyen pour les chatGPT de s’approprier gratuitement données et contenus


En l’état en l’état les versions de ChatGPT constituent essentiellement un moyen énorme de s’approprier gratuitement les données et les contenus produits par d’autres sur les sites. Une forme de détournement gigantesque de valeurs. Dans la réalité pour l’instant cette technologie restitue seulement les informations publiées partout et encore avec beaucoup de d’approximations.

« Il n’entre pas dans nos missions de servir gratuitement de nourriture aux algorithmes. En indexant des sites dont les informations ont un réel coût de production, les bots se créent de la valeur pour eux-mêmes à coût nul », dénonce ainsi dans Les Echos Laurent Frisch, le directeur du numérique et de la stratégie d’innovation de Radio France. La radio publique fait partie d’un ensemble d’éditeurs de médias français -où on retrouve notamment Mediapart, France Médias Monde (RFI, France24…), TF1 ou encore Publihebdos (actu.fr)- a avoir pris la décision technique et symbolique de bannir le bot d’OpenAI.

Leur objectif : trouver un accord financier avec les acteurs de l’IA, afin de rémunérer l’utilisation des articles dans l’entraînement des IA. « C’est la question du partage de la valeur dans l’univers numérique qui se joue », rappelle Pierre Pérot, avocat spécialiste du droit de la propriété intellectuelle et du droit d’auteur au cabinet August Debouzy. Avec d’un côté, un secteur des médias à l’équilibre financier instable, et de l’autre, les géants du Net, qui semblent avoir trouvé dans l’IA une mine d’or.

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Fric et nouvelles technologies : Les plates-formes pillent les opérateurs et créateurs de contenus

Fric et nouvelles technologies : Les plates-formes pillent les opérateurs et créateurs de contenus


L’économiste Edmond Baranes considère, dans une tribune au « Monde », que le coût des investissements dans les télécoms repose sur les seuls opérateurs, alors que les plates-formes en sont les premières bénéficiaires.

La croissance vertigineuse du trafic de données a rendu les relations entre les opérateurs de télécommunications et les géants du numérique de plus en plus délicates. La poule aux œufs d’or est en effet le contenu, de la vidéo aux jeux, de la diffusion en direct aux publications sur les réseaux sociaux. Or, les entreprises qui sont chargées de délivrer ce contenu ne sont pas celles qui le monétisent.

La diffusion de contenu nécessite une infrastructure de réseau de qualité, intensive en capital et déployée principalement par les opérateurs télécoms. Le besoin d’investissement pour atteindre les objectifs de connectivité fixés par l’Union européenne est estimé à au moins 174 milliards d’euros supplémentaires. Ce financement et celui nécessaire au fonctionnement et à la maintenance des réseaux proviennent de l’industrie européenne des télécoms. Le modèle économique de ces opérateurs repose principalement sur un côté du marché : les consommateurs, facturés chaque mois.

De l’autre côté du marché, les fournisseurs de contenus ont connu une croissance économique remarquable en s’appuyant sur cette infrastructure. Les géants Facebook, Amazon, Netflix et Google ont développé des modèles commerciaux sophistiqués qui leur permettent de gagner de l’argent grâce à la publicité, à la monétisation des données et aux services offerts (vidéo premium, plates-formes en ligne).

Il serait facile d’en conclure que les opérateurs devraient simplement faire évoluer leur modèle en mobilisant les deux faces du marché : les consommateurs et les offreurs de contenus. Mais cela restera très peu probable en l’absence d’intervention réglementaire en raison du déséquilibre entre les pouvoirs de marché des acteurs. Le secteur des télécoms est fragmenté entre des opérateurs relativement petits, alors que les plates-formes numériques se développent à l’échelle mondiale à grande vitesse. Les relations commerciales ne sont donc clairement pas équilibrées, non sans impact négatif sur le fonctionnement efficace du marché.

Une des hypothèses testées par la Commission européenne est le partage des coûts de réseau entre entreprises numériques et opérateurs. L’intuition est simple : la diffusion des contenus, principalement monétisée par ceux qui les fournissent, génère des coûts pour les opérateurs.

Nouvelles technologies :Les plates-formes pillent les opérateurs et créateurs de contenus

Nouvelles technologies :Les plates-formes pillent les opérateurs et créateurs de contenus


L’économiste Edmond Baranes considère, dans une tribune au « Monde », que le coût des investissements dans les télécoms repose sur les seuls opérateurs, alors que les plates-formes en sont les premières bénéficiaires.

La croissance vertigineuse du trafic de données a rendu les relations entre les opérateurs de télécommunications et les géants du numérique de plus en plus délicates. La poule aux œufs d’or est en effet le contenu, de la vidéo aux jeux, de la diffusion en direct aux publications sur les réseaux sociaux. Or, les entreprises qui sont chargées de délivrer ce contenu ne sont pas celles qui le monétisent.

La diffusion de contenu nécessite une infrastructure de réseau de qualité, intensive en capital et déployée principalement par les opérateurs télécoms. Le besoin d’investissement pour atteindre les objectifs de connectivité fixés par l’Union européenne est estimé à au moins 174 milliards d’euros supplémentaires. Ce financement et celui nécessaire au fonctionnement et à la maintenance des réseaux proviennent de l’industrie européenne des télécoms. Le modèle économique de ces opérateurs repose principalement sur un côté du marché : les consommateurs, facturés chaque mois.

De l’autre côté du marché, les fournisseurs de contenus ont connu une croissance économique remarquable en s’appuyant sur cette infrastructure. Les géants Facebook, Amazon, Netflix et Google ont développé des modèles commerciaux sophistiqués qui leur permettent de gagner de l’argent grâce à la publicité, à la monétisation des données et aux services offerts (vidéo premium, plates-formes en ligne).

Il serait facile d’en conclure que les opérateurs devraient simplement faire évoluer leur modèle en mobilisant les deux faces du marché : les consommateurs et les offreurs de contenus. Mais cela restera très peu probable en l’absence d’intervention réglementaire en raison du déséquilibre entre les pouvoirs de marché des acteurs. Le secteur des télécoms est fragmenté entre des opérateurs relativement petits, alors que les plates-formes numériques se développent à l’échelle mondiale à grande vitesse. Les relations commerciales ne sont donc clairement pas équilibrées, non sans impact négatif sur le fonctionnement efficace du marché.

Une des hypothèses testées par la Commission européenne est le partage des coûts de réseau entre entreprises numériques et opérateurs. L’intuition est simple : la diffusion des contenus, principalement monétisée par ceux qui les fournissent, génère des coûts pour les opérateurs.

Bruxelles veut imposer le contrôle des contenus d’intelligence artificielle

Bruxelles veut imposer le contrôle des contenus d’intelligence artificielle


La Commission européenne veut que les plateformes, signataires du code de bonnes pratiques de l’UE contre la désinformation, agissent en ce sens, a annoncé la vice-présidente de l’exécutif européen, Vera Jourova, ce lundi 5 juin. Pour rappel, ce code, non-contraignant, regroupe sur une base volontaire une quarantaine d’organisations, dont des plateformes majeures comme Facebook, Google, YouTube, TikTok.Il s’agirait notamment de signaler les contenus produits de l’intelligence Artificielle.

« Les signataires qui intègrent l’IA générative dans leurs services comme Bing Chat pour Microsoft, Bard pour Google devraient intégrer les garanties nécessaires pour que ces services ne puissent pas être utilisés par des acteurs malveillants pour générer de la désinformation », a déclaré Vera Jourova lors d’un point de presse.

« Et deuxièmement, les signataires qui ont des services susceptibles de diffuser de la désinformation générée par l’IA devraient mettre en place une technologie pour reconnaître ce contenu et l’indiquer clairement aux utilisateurs », a-t-elle ajouté. Plusieurs fausses photographies produites avec de l’IA générative ont récemment été largement relayées sur les réseaux sociaux, comme celle du pape en doudoune ou l’arrestation de l’ancien président américain Donald Trump.

L’annonce de Bruxelles intervient alors que Twitter a récemment décidé de quitter le code de bonnes pratiques de l’UE.

« Nous pensons que c’est une erreur de la part de Twitter (…). Ils ont choisi la confrontation », a déclaré devant la presse Vera Jourova. Si Twitter « veut opérer et gagner de l’argent sur le marché européen, il devra se conformer à la loi sur les services numériques », a-t-elle ajouté.

« Le code est volontaire, mais ne vous y trompez pas : en quittant le code, Twitter va faire l’objet d’une attention accrue. Ses actions et le respect de la loi européenne (DSA) seront examinés de près, de façon ferme et prioritaire », a encore averti Vera Jourova.

L’UE négocie par ailleurs une législation spécifiquement sur l’IA, qui prévoit des obligations de transparence pour les générateurs de contenus rédactionnels type ChatGPT, mais ces discussions entre les Etats membres et les eurodéputés traînent en longueur.

Si le texte devait être adopté avant la fin de l’année, il entrerait en vigueur « au plus tôt fin 2025 », selon le commissaire européen pour le Numérique Thierry Breton, qui a convenu avec le patron de Google, Sundar Pichai, de travailler d’ici là sur des règles avec les entreprises volontaires.

Bruxelles veut imposer le contrôle des contenus d’intelligence artificielle

Bruxelles veut imposer le contrôle des contenus d’intelligence artificielle


La Commission européenne veut que les plateformes, signataires du code de bonnes pratiques de l’UE contre la désinformation, agissent en ce sens, a annoncé la vice-présidente de l’exécutif européen, Vera Jourova, ce lundi 5 juin. Pour rappel, ce code, non-contraignant, regroupe sur une base volontaire une quarantaine d’organisations, dont des plateformes majeures comme Facebook, Google, YouTube, TikTok.Il s’agirait notamment de signaler les contenus produits de l’intelligence Artificielle.

« Les signataires qui intègrent l’IA générative dans leurs services comme Bing Chat pour Microsoft, Bard pour Google devraient intégrer les garanties nécessaires pour que ces services ne puissent pas être utilisés par des acteurs malveillants pour générer de la désinformation », a déclaré Vera Jourova lors d’un point de presse.

« Et deuxièmement, les signataires qui ont des services susceptibles de diffuser de la désinformation générée par l’IA devraient mettre en place une technologie pour reconnaître ce contenu et l’indiquer clairement aux utilisateurs », a-t-elle ajouté. Plusieurs fausses photographies produites avec de l’IA générative ont récemment été largement relayées sur les réseaux sociaux, comme celle du pape en doudoune ou l’arrestation de l’ancien président américain Donald Trump.

L’annonce de Bruxelles intervient alors que Twitter a récemment décidé de quitter le code de bonnes pratiques de l’UE.

« Nous pensons que c’est une erreur de la part de Twitter (…). Ils ont choisi la confrontation », a déclaré devant la presse Vera Jourova. Si Twitter « veut opérer et gagner de l’argent sur le marché européen, il devra se conformer à la loi sur les services numériques », a-t-elle ajouté.

« Le code est volontaire, mais ne vous y trompez pas : en quittant le code, Twitter va faire l’objet d’une attention accrue. Ses actions et le respect de la loi européenne (DSA) seront examinés de près, de façon ferme et prioritaire », a encore averti Vera Jourova.

L’UE négocie par ailleurs une législation spécifiquement sur l’IA, qui prévoit des obligations de transparence pour les générateurs de contenus rédactionnels type ChatGPT, mais ces discussions entre les Etats membres et les eurodéputés traînent en longueur.

Si le texte devait être adopté avant la fin de l’année, il entrerait en vigueur « au plus tôt fin 2025 », selon le commissaire européen pour le Numérique Thierry Breton, qui a convenu avec le patron de Google, Sundar Pichai, de travailler d’ici là sur des règles avec les entreprises volontaires.

« Les Gafam doivent payer les contenus »

« Les Gafam doivent payer les contenus »

 

Un nouvel appel de députés européens pour que les Gafam ne se considèrent pas au dessus de la loi en refusant de payer les contenu d’information aux éditeurs. Une sorte de double refus en quelque sort, celui de payer la fiscalité sur leurs activités et les vrais producteurs information. Dans une tribune au « Monde », six députés européens rappellent que les plates-formes numériques ne sont pas au-dessus des lois et doivent respecter la directive adoptée sur le droit d’auteur à l’ère du numérique.

Tribune.

 

« La réforme européenne du droit d’auteur à l’ère numérique a profondément marqué les esprits. Proposée par la Commission européenne en septembre 2016, elle a fait l’objet de trois années de débats enflammés au sein du Parlement européen. Ce texte fait partie de ceux qui ont été les plus âprement discutés et qui ont profondément divisé les députés européens car au travers de son étude, c’est notre rapport au travail et à la répartition de la richesse dans le monde numérique qui était en cause ainsi que les transformations profondes de notre manière de consommer de la culture et de l’information.

Surtout, cette réforme a été un cas d’école de la capacité des députés européens à s’affranchir du poids des groupes d’intérêt. Les Gafam (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) ont déployé un lobbying agressif et sans précédent : bombardant les députés européens de dizaines de milliers d’e-mails, finançant de pseudo-campagnes citoyennes, stigmatisant les députés récalcitrants en « ennemis » d’Internet au moment où ceux-ci établissaient une différence entre la rémunération juste des auteurs et la liberté d’Internet, que personne ici ne souhaite remettre en cause.

Après des années de luttes intenses, le Parlement européen a fini par adopter en mars 2019 une directive ambitieuse, à l’inverse de ce qu’avaient tenté d’imposer les Gafam. L’article 15 sur les éditeurs de presse, point d’achoppement principal des débats parlementaires, a heureusement été entériné. Ce dernier met en œuvre un droit voisin, c’est-à-dire que les plates-formes numériques doivent rémunérer les éditeurs de presse dont elles utilisent les contenus.

Cet article a été pensé pour rééquilibrer la balance entre ceux qui créent la richesse et ceux qui en profitent ; c’est le partage équitable de la valeur. Ce vote a été une victoire : non seulement nous avons réussi à protéger les intérêts de la création et de la presse, mais nous avons également su contrer l’influence de ces plates-formes numériques.

Une fois cette directive définitivement adoptée à l’échelle européenne, la France a été le premier pays européen à transposer dans son droit national ses articles et ainsi à instaurer un droit voisin pour la presse, le 24 octobre 2019. Cela pourrait sembler une victoire définitive de l’intérêt public face aux puissants Gafam, mais l’histoire ne se termine malheureusement pas là. Puisqu’elles n’ont pas réussi à influencer la loi, les plates-formes numériques ont purement et simplement décidé de ne pas l’appliquer.

 

Cela sonne comme une déclaration de guerre, aux yeux du secteur des médias et des politiques français. Google ne veut pas payer pour le droit voisin créé pour la presse par la directive européenne sur le droit d’auteur, adoptée le 26 mars.

Alors que la France a été le premier pays à transposer ce texte, dès le 23 juillet, le leader de la recherche en ligne a annoncé, mercredi 25 septembre, qu’il changeait les règles d’affichage de ses services : par défaut, les pages ne montreront désormais plus d’extraits d’articles ou de photos miniatures, mais seulement les titres et les liens (adresse URL), sauf si les éditeurs donnent leur autorisation.

La mesure sera effective « quand la loi entrera en vigueur », à savoir dans les prochaines semaines. Google Actualités est concerné, mais aussi le moteur Google.fr, pour les recherches « liées à l’actualité ».

« Nous n’avons pas l’intention de payer une licence pour la reprise d’un extrait d’un contenu », a précisé Richard Gingras, vice-président chargé des médias, en en faisant une question de « principe ».

La directive européenne estime que les extraits d’articles sont des éléments dont la reprise peut donner lieu à la négociation d’un accord avec les éditeurs contre une rémunération. La longueur de ces extraits et les détails ont été laissés à la négociation. Mais les éditeurs n’ont jamais caché leur intention de tenter de se regrouper pour installer un rapport de force avec Google, voire avec Facebook.

Google rappelle que la directive permet aux éditeurs de lui accorder le droit de reprendre leurs contenus gratuitement. A partir de mardi, il propose une nouvelle interface aux médias pour qu’ils « choisissent comment leurs contenus apparaissent sur Google Actualités » : inclusion d’un extrait, longueur, inclusion d’une photo… »

 

 

 

 

Une loi contre les contenus haineux sur le net ou pour installer la censure

Une loi contre les contenus haineux sur le net ou pour installer  la censure

L’Assemblée nationale a voté mardi à une large majorité la proposition de loi contre la haine sur internet censée responsabiliser les auteurs de messages et les plateformes, au risque de nuire au débat public, selon ses détracteurs. L’élargissement du champ de la loi dite Avia sur la haine en ligne provoque de nombreuses réactions négatives car l’objet même de la loi devient confus et risque d’entraîner un vaste phénomène de censure. Certaines plateformes pour éviter les risques juridiques pouvant systématiquement éliminer des contenus douteux ou supposés comme tels. Pas forcément d’ailleurs des contenus liés à la haine en ligne et qui restreindrait de façon considérable la liberté d’expression des internautes. Bref on s’interroge pour savoir si la loi Avia est bien l’outil destiné  à lutter contre la haine en ligne ou à installer une forme de censure. Rappelons aussi que le gouvernement a tenté à plusieurs reprises d’intervenir pour essayer d’interdire un sujet tout aussi délicat : les » fausses nouvelles ». La mesure phare de la proposition de loi de la députée LREM Laetitia Avia prévoyait à l’origine d’obliger les plateformes Internet à retirer en moins de 24 heures les contenus haineux signalés par les autorités ou par le public. Mais des  députés ont élargi sa portée en proposant une série d’amendements. Les députés proposent ainsi d’étendre l’obligation de retrait en moins de 24 heures pour des infractions comme le harcèlement sexuel, la traite des êtres humains, le proxénétisme, la mise à disposition de mineurs à contenus pornographiques ou encore l’apologie du terrorisme. Les réseaux sociaux ne sont également plus les seules plateformes concernées : un amendement veut aussi soumettre à la loi les moteurs de recherche, pour déréférencer le contenu problématique. Pour Salwa Toko, la présidente du Conseil national du numérique (instance consultative qui rassemble à la fois acteurs associatifs et professionnels de l’internet), le texte ne parvient pas à bien clarifier quels contenus les plateformes doivent accepter, et quels contenus elles doivent refuser. La proposition de loi « ne donne pas une définition juridique et bien précise », souligne-t-elle. Elle rejoint les acteurs professionnels sur l’avis que ce n’est pas à Facebook, Twitter, YouTube ou Google de déterminer ce qui censurable et ce qui ne l’est pas. « Nous regrettons que le pouvoir judiciaire ne soit pas plus mis en avant et ne soit pas plus renforcé. On se demande s’il n’y a pas là un glissement de responsabilité étatique qui est en train de se mettre en place, au profit des acteurs économiques » que sont les grandes plateformes internet, a-t-elle ajouté




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