Alstom-GE : en attendant la création de 1000 emplois il faudra se contenter d’environ 800 suppressions de postes !
Montebourg et Hollande s’était félicitée de cet accord historique qui a consisté à brader la branche énergie d’Alstom à générale électrique. Un accord historique car il devait se traduire à terme par la création de 1000 emplois en France. La première décision de générale électrique sera toutefois de supprimer 765 emplois en France (6 500 emplois supprimés dans le monde), dont 765 en France. Évidemment on rétorquera que les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent. Dans le cadre de ce type de restructuration on sait bien que ce qui intéresse en premier celui qui rachète c’est d’abord le portefeuille clients ensuite les technologies. Ensuite c’est souvent l’opération dégraissage des effectifs et délocalisation d’une partie de la production. Une erreur stratégique de la part du gouvernement d’autant plus que la branche ferroviaire maintenue chez Alstom est loin d’être la plus juteuse. Les ex-salariés d’Alstom s’attendaient bien à quelques suppressions de postes, après le rachat par General Electric, en novembre, de leur branche énergie. Mais 765 postes en France, c’est beaucoup, et le plus inquiétant, pour Laurent Santoire, délégué CGT, c’est que certaines activités jugés primordiales vont disparaitre. « General Electric envisage aujourd’hui la fermeture d’activités productives, estime-t-il, notamment en région parisienne, à Massy et Levallois. Des activités liées au nucléaire, aux centrales à charbon. General Electric est un prédateur qui se contente de rapine, et qui ne se comporte pas en acteur responsable de la filière énergétique. » A la direction de General Electric, on rétorque que ce plan, c’est pour restaurer la compétitivité de la branche énergie. Et que tout sera fait pour éviter les licenciements secs… Nicolas Jacqmin, directeur des ressources humaines : « On va essayer de reclasser un maximum de salariés au sein de l’entreprise. Si ce n’est pas possible nous ferons des propositions de départs volontaires. Et si on malheureusement on ne trouve pas de solution pour tout le monde, on trouvera des solutions extérieures. »
Chômage : que les ministres arrêtent de se contenter d’être des commentateurs ( Placé)
Chômage : que les ministres arrêtent de se contenter d’être des commentateurs ( Placé)
Placé (EELV) recadre sérieusement Rebsamen qui récemment s’est encore contenté de commenter l’actualité du chômage (après sa sortie malheureuse sur le contrôle renforcé des chômeurs). Rebsamen a notamment déclaré qu’il n’y avait pas assez de croissance pour créer des emplois (une découverte !). Placé invite à l’action et non à se laisser aller pour étaler ses sentiments sur les médias. Jean-Vincent Placé, président du groupe écologiste au Sénat, a joué les maîtres d’écoles, ce dimanche, et a invité les ministres à «ne pas débiter» leurs «avis et sentiments» dans les médias, mais au contraire à «se concentrer» sur leur action, lors du grand entretien de RCJ, la radio de la Communauté Juive. «J’appelle à la responsabilité toutes celles et tous ceux au gouvernement qui, matin, midi et soir, passent sur les antennes des radios et télévisions, sur les chaines info notamment, et débitent un peu leurs avis, leurs sentiments ! Le ministre, vraiment, qu’il évite de raconter avis et sentiments et qu’il se concentre sur son action», a plaidé le sénateur. Le dirigeant du parti écologiste a notamment évoqué les récentes déclarations au Parisien de François Rebsamen, ministre du Travail, sur «l’échec» du gouvernement sur le chômage. Rebsamen, «c’est vraiment un très bon ami. Il était président du groupe socialiste au Sénat et on a travaillé très très bien» mais «ses sorties sur les chômeurs, ses sorties sur les réformes du droit du travail, faut vraiment qu’il arrête !». «Si le droit du travail c’était ça le problème dans ce pays, peut être que la droite l’aurait reformée pendant 10 ans. On n’est pas obligé de faire ce que la droite n’a pas fait pendant 10 ans. On est quand même une majorité de gauche ! Emmanuel Macron a lancé lui aussi des idées ! Eh bien, qu’il se concentre sur l’économie, qu’il se concentre sur l’action. Quand je vois les difficultés qu’on a eu lors des discussions sur l’Europe, encore tout récemment !», les ministres, «qu’ils se concentrent tous», a-t-il insisté. Jean-Vincent Placé à a plusieurs reprises refuser de participer à un gouvernement de François Hollande.