Consommation–le discount recherché par toutes les couches sociales
Selon Havas Commerce, On constate en France comme ailleurs un appétit croissant des consommateurs pour le discount
« Faites des prix bas, les pauvres en ont besoin et les riches en raffolent. » Sans doute le signe de la pression sur les salaires en pouvoir d’achat réel y compris pour les plus hautes catégories sociales.
Selon l’étude 85 % des répondants veulent consommer davantage de produit discount à l’avenir
Paradoxalement, ce ne sont pas les Français qui sont les plus accros aux enseignes de type Lidl, Action, Aldi ou Primark. Lorsqu’on les interroge sur leur perception du pouvoir d’achat, les consommateurs dans l’Hexagone sont pourtant ceux qui assurent avoir ressenti la baisse la plus importante depuis 12 mois.
Avec 82% des Français qui fréquentent le discount, le pays fait partie des moins gros clients de ce type d’enseignes. Sans doute parce que la France dispose depuis longtemps de très grandes surfaces faisant du prix l’argument commercial central
Il faut en outre décorréler le succès du discount de l’analyse sociale. La percée de ce type d’enseignes depuis quelques années est avant tout la conséquence d’une offre qui s’est étoffé avec l’arrivée de nombreuses enseignes internationales, principalement d’Europe du nord comme les Pays-Bas.
Les bas revenus sont loin d’être les seuls clients de l’enseigne. Comme le révèle Havas Commerce, les personnes interrogées qui gagnent plus de 3800 euros par mois représentent 14% des clients de ce type d’enseigne. En élargissant à ceux qui gagnent plus de 2700 euros, on frôle même le tiers de l’ensemble des clients (31%).
Les Lidl et autre Action sont considérés de qualité équivalente par 68% des Français et aussi innovantes, voire davantage que les enseignes traditionnelles par 92% des consommateurs.
*Enquête réalisée en mars 2024 auprès d’un échantillon de 9 033 individus représentatifs de la population des pays (France, Allemagne, Espagne, Portugal, Italie, Belgique, Royaume-Uni, États-Unis, Autriche, Suisse et Brésil) âgés de 16 ans et plus. L’échantillon était constitué selon la méthode des quotas, sur la base de critères tels que le sexe, l’âge, la catégorie socioprofessionnelle, et région de résidence.