Archive pour le Tag 'consommation'

Prix et consommation : vers une augmentation de la TVA ?

Prix et consommation : vers une augmentation de la TVA ?

Pour compléter le financement du modèle social, Emmanuel Macron évoque une taxation de «la consommation». Autrement dit soit une nouvelle taxe sur la consommation ou tout simplement une augmentation de la TVA actuelle. De quoi augmenter encore le taux de prélèvements obligatoires alors que la France occupe déjà le premier rang en matière d’imposition générale. Bref, le contraire de ce qu’évoque le gouvernement… pour l’instant !

Ce mardi 13 mai, le chef de l’Etat a déclaré sur TF1 que le financement du modèle social français «repose trop sur le travail», pesant ainsi lourdement sur le portefeuille des actifs, mis à contribution. Il souhaite donc que le gouvernement organise «une conférence sociale», pour retravailler ce dossier.

Pour décharger les actifs, le chef de l’Etat a proposé d’aller chercher des sources de financement ailleurs que le travail uniquement, évoquant la «consommation» parmi les pistes de substitution. «Je demande au gouvernement d’ouvrir ce chantier avec l’ensemble des forces syndicales et patronales» a-t-il conclu. «Quand on regarde nos voisins, certains taxent davantage la consommation» a-t-il ensuite appuyé.

Le problème évidemment avec Macron, c’est qu’il parle un peu dans le vide dans la mesure où il ne dirige plus vraiment le gouvernement et encore moins le Parlement.

Vers une consommation : vers une augmentation de la TVA ?

Vers une consommation : vers une augmentation de la TVA ?

Pour compléter le financement du modèle social, Emmanuel Macron évoque une taxation de «la consommation». Autrement dit soit une nouvelle taxe sur la consommation ou tout simplement une augmentation de la TVA actuelle. De quoi augmenter encore le taux de prélèvements obligatoires alors que la France occupe déjà le premier rang en matière d’imposition générale. Bref, le contraire de ce qu’évoque le gouvernement… pour l’instant !

Ce mardi 13 mai, le chef de l’Etat a déclaré sur TF1 que le financement du modèle social français «repose trop sur le travail», pesant ainsi lourdement sur le portefeuille des actifs, mis à contribution. Il souhaite donc que le gouvernement organise «une conférence sociale», pour retravailler ce dossier.

Pour décharger les actifs, le chef de l’Etat a proposé d’aller chercher des sources de financement ailleurs que le travail uniquement, évoquant la «consommation» parmi les pistes de substitution. «Je demande au gouvernement d’ouvrir ce chantier avec l’ensemble des forces syndicales et patronales» a-t-il conclu. «Quand on regarde nos voisins, certains taxent davantage la consommation» a-t-il ensuite appuyé.

Le problème évidemment avec Macron, c’est qu’il parle un peu dans le vide dans la mesure où il ne dirige plus vraiment le gouvernement et encore moins le Parlement.

Le chef de l’État a aussi appelé sur TF1 à ouvrir une «négociation sociale» sur «la qualité du travail et l’évolution des formes de travail» alors que «de plus en plus de jeunes (…) ne veulent pas être salariés» et «de plus en plus de seniors» veulent «travailler différemment». Pour Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, à laquelle il était confronté lors de cet entretien, cela a «déjà été fait l’année dernière», mais «a débouché sur des mesurettes».

Economie- Consommation de biens : en berne

Economie- Consommation de biens : en berne


Une baisse de la consommation des biens qui nécessairement va influencer négativement la croissance. De sorte que la France risque de flirter avec la stagnation. Les dépenses des ménages français en biens de consommation ont en effet fortement diminué en mars, reculant de 1 % en volume sur le mois.

La consommation des ménages français en biens a connu sa plus forte baisse depuis 2022 au mois de mars. Les dépenses des ménages en biens de consommation ont en effet fortement diminué en mars, reculant de 1 % en volume sur le mois, a annoncé l’Institut national de la statistique (Insee) ce mercredi 30 avril.

Dans le détail, cette baisse mensuelle s’explique principalement par une diminution de la consommation de biens fabriqués (-1 %) et de la consommation d’énergie (-1,8 %). La consommation alimentaire baisse également de nouveau (-0,5 %).

France- Consommation de biens : en berne

France- Consommation de biens : en berne


Une baisse de la consommation des biens qui nécessairement va influencer négativement la croissance. De sorte que la France risque de flirter avec la stagnation. Les dépenses des ménages français en biens de consommation ont en effet fortement diminué en mars, reculant de 1 % en volume sur le mois.

La consommation des ménages français en biens a connu sa plus forte baisse depuis 2022 au mois de mars. Les dépenses des ménages en biens de consommation ont en effet fortement diminué en mars, reculant de 1 % en volume sur le mois, a annoncé l’Institut national de la statistique (Insee) ce mercredi 30 avril.

Dans le détail, cette baisse mensuelle s’explique principalement par une diminution de la consommation de biens fabriqués (-1 %) et de la consommation d’énergie (-1,8 %). La consommation alimentaire baisse également de nouveau (-0,5 %).

Consommation Etats-Unis : La confiance au plus bas

Consommation Etats-Unis : La confiance au plus bas

La confiance des consommateurs américains a reculé en avril à son plus bas niveau depuis près de cinq ans, alors que les inquiétudes croissantes concernant les droits de douane pèsent sur les perspectives économiques.

L’enquête mensuelle du Conference Board publiée mardi montre que l’indice de confiance s’est établi ce mois-ci à 86,0, le chiffre le plus bas depuis mai 2020, contre 93,9 (révisé) en mars.

L’indice des attentes, basé sur les perspectives à court terme des consommateurs en matière de revenus, d’affaires et de conditions du marché du travail, a chuté de 12,5 points à 54,4 – le niveau le plus bas depuis octobre 2011 et bien en dessous du seuil de 80 qui signale généralement une récession à venir.

Société-Santé et environnement : réduire la consommation de viande bovine

Société-Santé et environnement : réduire la consommation de viande bovine

Michel Duru
Directeur de recherche, UMR AGIR (Agroécologie, innovations et territoires), Inrae

Changer l’alimentation des vaches, privilégier certaines races plus que d’autres, revaloriser le pâturage, consommer moins de bœuf, mais manger des viandes plus diverses… Les marges de progression sont nombreuses. Depuis quelques années, les excès de consommation de viande sont montrés du doigt du fait de leurs impacts sur la santé et l’environnement. Dans une moindre mesure, c’est aussi le cas des produits laitiers comme les fromages. Pour faire face à ces enjeux environnementaux et sanitaires, mais aussi pour accroître notre souveraineté alimentaire, que nous disent les études scientifiques ? Comment peuvent-elles nous aider à réorganiser l’élevage pour le rendre plus durable, du champ jusqu’à l’assiette ? Commençons par un état des lieux, en France, notre apport en protéines provient pour deux tiers des produits animaux et pour un tiers des produits végétaux. Il est en moyenne excédentaire d’au moins 20 % par rapport aux recommandations. Les bovins fournissent enfin la moitié de notre consommation de protéines animales sous forme de viandes et de laitages, le reste provenant surtout des porcs et volailles et très secondairement des brebis et chèvres. Les recherches convergent vers une réduction nécessaire de moitié en moyenne de la consommation de viande, principalement du fait de l’augmentation de risques de cancers. Nous devrions également, d’après l’état des connaissances scientifiques, réduire notre consommation de produits laitiers mais dans une moindre mesure.

par Michel Duru
Directeur de recherche, UMR AGIR (Agroécologie, innovations et territoires), Inrae
dans The Conversation

Ces réductions sont aussi encouragées par l’actuel plan national nutrition santé. Il est maintenant montré par des études épidémiologiques et des modélisations que de tels changements dans la composition de notre assiette auraient des effets bénéfiques sur notre santé (réduction du risque de maladies chroniques). Cela permettrait aussi de réduire l’impact environnemental de notre alimentation avec moins d’émissions de gaz à effet de serre, de méthane notamment qui constitue 40 % des émissions de l’agriculture, mais aussi moins de nitrates dans l’eau et d’ammoniac dans l’air.

Remplacer une partie des protéines animales par des protéines végétales, des légumineuses (lentilles, pois chiche…), rendrait aussi notre alimentation plus riche en fibres dont nous manquons cruellement. En outre, consommer plus de légumineuses permettrait de diversifier les productions végétales, un levier clef pour l’agroécologie.

Réduire notre consommation de viande ne semble de plus pas aberrant d’un point de vue historique, car celle-ci a été multipliée par deux en un siècle (passant de 42 kg par an et par habitant en 1920 à 85 kg en 2020), et elle a augmenté de plus de 50 % depuis les années 1950.

Par ailleurs, notre façon de manger de la viande a changé : aujourd’hui, plus de la moitié de la viande de bovin consommée est sous forme de burger ou de viande hachée, souvent dans des plats préparés, qui sont considérés comme des « bas morceaux ». Or ces produits sont majoritairement issus de races de vaches laitières (Holstein) en fin de carrière dont le prix est attractif. Ce mode de consommation est donc défavorable aux filières de races de vaches à viandes (Blonde d’Aquitaine, Charolaise, Limousine).

Le succès des steaks hachés et des burgers à bas prix est même tel que l’on se retrouve à importer l’équivalent 30 % de notre consommation de viande de bovin. Il en résulte d’une part une baisse de souveraineté alimentaire et d’autre part un déclassement des pièces nobles des races à viande, fragilisant ainsi les élevages de race à viande. Pour faire face à ces dérives, il serait plus judicieux de consommer moins de viande, mais tous les types de viande à l’échelle d’une année.

Si l’on regarde maintenant du côté des protéines contenues dans la viande bovine et les produits laitiers, une autre marge de progression est aussi possible. Elle concerne l’alimentation des animaux et son impact sur la composition des produits que nous consommons.

Les produits animaux fournissent des protéines de qualité car ils sont équilibrés en acides aminés. Ils contiennent aussi des acides gras poly-insaturés, indispensables à notre santé dont notre alimentation est très déficitaire. C’est le cas des oméga-3 dont le rôle anti-inflammatoire réduit le risque des maladies chroniques : diabète, cancers, maladies cardio-vasculaires…

Cependant, la composition du lait et de la viande en oméga-3 sont très dépendantes du mode d’alimentation des animaux. Une alimentation à l’herbe (pâturage, ensilage, foin) permet d’environ doubler la teneur du lait en oméga-3, en comparaison d’une alimentation de type maïs-soja, et permet ainsi de réduire significativement notre déficit en ce nutriment.

Le lait et la viande issus d’animaux nourris à l’herbe contribuent donc à une alimentation anti-inflammatoire. Cependant en France, seulement 1/3 du lait est issu d’une alimentation à l’herbe, qu’il s’agisse de pâturage, de foin ou d’ensilage d’herbe. L’élevage bio se distingue sur ce point car l’alimentation à l’herbe est privilégiée pour des raisons économiques. Mais cette différence de composition des produits reste encore mal connue du consommateur, qui pourra également privilégier le lait le moins cher, issu d’un élevage où les vaches ne pâturent pas ou peu.

Les prairies présentent en outre l’atout d’avoir des stocks de carbone importants dans les sols, si bien que les retourner pour les transformer en terres agricoles comme cela a été souvent fait correspond à une déforestation. Faire paître des vaches est donc un moyen de conserver les prairies. D’autre part, lorsqu’elles sont bien réparties dans les paysages, les prairies jouent un rôle d’infrastructure écologique permettant de réduire les pesticides. Lorsqu’elles sont en rotation avec les cultures (prairies temporaires avec légumineuses), elles permettent également de réduire le recours aux engrais azotés de synthèse.

Bien que les prairies constituent à l’origine la base de l’alimentation des vaches, en particulier pour les races à viande, leur contribution n’a cessé de baisser au cours des cinquante dernières années ; car l’apport de céréales (maïs ensilage, blé), et d’oléoprotéagineux (soja) dans leur alimentation était le moyen le plus facile d’augmenter la production par animal et par hectare. Cependant, les vaches et leurs descendances utilisent 3,7 millions d’hectares de terres arables dédiés à la production de ces céréales et de ce soja qu’il conviendrait d’utiliser à d’autres fins.

Des vaches qui pâturent plus permettraient également d’agir sur une des principales pollutions de l’élevage : les pertes importantes d’azote et de phosphore dans l’environnement du fait d’importations massives de protéines (soja) et d’une trop forte concentration géographique des élevages (par exemple en Bretagne).

Si, à l’échelle locale, on imagine que des éleveurs échangent le fumier riche en azote et en phosphore avec des agriculteurs qui pourraient eux, leur donner en retour les ratés de cultures pour nourrir les animaux, tout le monde pourrait être gagnant. Les agriculteurs auraient ainsi accès à des apports en azote et phosphore nécessaires à la croissance des cultures et pourraient ainsi réduire l’utilisation d’engrais, les agriculteurs eux, bénéficieraient d’une source d’alimentation à faible coût et locale pour leur bête.

Une autre évolution qui permettrait à l’élevage d’être plus durable concerne le changement de type de races bovines que l’on trouve en France. Il y a aujourd’hui 3,5 millions de vaches à viande contre 3,3 millions de vaches laitières. Or les recommandations pour la santé portent bien plus sur la réduction de la consommation de viande que de produits laitiers.

De même, on sait que la viande issue des troupeaux laitiers (vaches laitières de réformes) est bien moins impactante que celle issue de troupeaux à viande puisqu’à l’échelle de la carrière de la vache, les émissions de gaz à effet de serre sont réparties entre le lait et la viande.

Cela montre l’intérêt de favoriser des races mixtes produisant du lait et de la viande (comme la race normande) ou de croiser une race à viande (Angus) avec une race laitière. La viande devient alors un co-produit du lait permettant de satisfaire nos besoins.

Mais une telle orientation est bloquée par le choix fait en France où, lors de l’abandon des quotas laitiers, de nombreux troupeaux laitiers ont été convertis en troupeaux à viande (dit allaitants) avec des races spécialisées. Il en résulte un élevage spécialisé uniquement pour la viande, devenu très vulnérable : des races lourdes, coûteuses à entretenir et à nourrir et dont une partie de veaux mâles est engraissée en taurillons, une viande jeune, peu prisée par le consommateur français. La plupart de nos voisins de l’UE ont eux bien moins de vaches allaitantes et font de la viande à partir du troupeau laitier (veaux, génisses, vaches de réforme), donc à moindre coût en gaz à effet de serre et en euros.

Toutes ces données montrent la nécessité de fortes évolutions dans notre système alimentaire. En agriculture, il s’agit d’aller vers des races mixtes produisant du lait et de la viande, et de plus laisser pâturer les vaches pour valoriser les atouts des prairies qui représentent 40 % de la surface agricole. De manière concomitante, il faudrait aussi réduire significativement notre consommation de viande en privilégiant la diversité des pièces de viande, et un peu aussi celle de produits laitiers.

Ces orientations sont nécessaires pour relever trois grands défis : celui de notre santé, de notre environnement, mais aussi de notre souveraineté alimentaire. Elles permettraient en effet d’une part de réduire les importations de soja, mais aussi de viande qui résultent entre autres d’une faible baisse de consommation en comparaison d’une forte diminution de la production, et d’autre part d’allouer les terres arables libérées à des cultures stratégiques comme les légumes et légumineuses que nous ne consommons pas suffisamment et que nous importons massivement.

Pour construire ce pacte sociétal, il importe :

de sensibiliser tous les acteurs aux coûts cachés de l’alimentation : excès de la consommation de viande, présence de trop d’élevages sans lien au sol du fait d’une faible autonomie protéique.

de s’appuyer sur des évaluations multi-critères à même de prendre en compte les impacts négatifs de l’élevage tout autant que les services environnementaux fournis principalement par les prairies. Ceci nécessite aussi une meilleure rémunération des éleveurs par le citoyen et le consommateur pour la valeur santé des produits et les services environnementaux fournis. Mais pour cela, il faudrait s’assurer de la traçabilité des produits issus de ces élevages vertueux.

Santé et environnement : réduire la consommation de viande bovine

Santé et environnement : réduire la consommation de viande bovine

Michel Duru
Directeur de recherche, UMR AGIR (Agroécologie, innovations et territoires), Inrae

Changer l’alimentation des vaches, privilégier certaines races plus que d’autres, revaloriser le pâturage, consommer moins de bœuf, mais manger des viandes plus diverses… Les marges de progression sont nombreuses. Depuis quelques années, les excès de consommation de viande sont montrés du doigt du fait de leurs impacts sur la santé et l’environnement. Dans une moindre mesure, c’est aussi le cas des produits laitiers comme les fromages. Pour faire face à ces enjeux environnementaux et sanitaires, mais aussi pour accroître notre souveraineté alimentaire, que nous disent les études scientifiques ? Comment peuvent-elles nous aider à réorganiser l’élevage pour le rendre plus durable, du champ jusqu’à l’assiette ? Commençons par un état des lieux, en France, notre apport en protéines provient pour deux tiers des produits animaux et pour un tiers des produits végétaux. Il est en moyenne excédentaire d’au moins 20 % par rapport aux recommandations. Les bovins fournissent enfin la moitié de notre consommation de protéines animales sous forme de viandes et de laitages, le reste provenant surtout des porcs et volailles et très secondairement des brebis et chèvres. Les recherches convergent vers une réduction nécessaire de moitié en moyenne de la consommation de viande, principalement du fait de l’augmentation de risques de cancers. Nous devrions également, d’après l’état des connaissances scientifiques, réduire notre consommation de produits laitiers mais dans une moindre mesure.

par Michel Duru
Directeur de recherche, UMR AGIR (Agroécologie, innovations et territoires), Inrae
dans The Conversation

Ces réductions sont aussi encouragées par l’actuel plan national nutrition santé. Il est maintenant montré par des études épidémiologiques et des modélisations que de tels changements dans la composition de notre assiette auraient des effets bénéfiques sur notre santé (réduction du risque de maladies chroniques). Cela permettrait aussi de réduire l’impact environnemental de notre alimentation avec moins d’émissions de gaz à effet de serre, de méthane notamment qui constitue 40 % des émissions de l’agriculture, mais aussi moins de nitrates dans l’eau et d’ammoniac dans l’air.

Remplacer une partie des protéines animales par des protéines végétales, des légumineuses (lentilles, pois chiche…), rendrait aussi notre alimentation plus riche en fibres dont nous manquons cruellement. En outre, consommer plus de légumineuses permettrait de diversifier les productions végétales, un levier clef pour l’agroécologie.

Réduire notre consommation de viande ne semble de plus pas aberrant d’un point de vue historique, car celle-ci a été multipliée par deux en un siècle (passant de 42 kg par an et par habitant en 1920 à 85 kg en 2020), et elle a augmenté de plus de 50 % depuis les années 1950.

Par ailleurs, notre façon de manger de la viande a changé : aujourd’hui, plus de la moitié de la viande de bovin consommée est sous forme de burger ou de viande hachée, souvent dans des plats préparés, qui sont considérés comme des « bas morceaux ». Or ces produits sont majoritairement issus de races de vaches laitières (Holstein) en fin de carrière dont le prix est attractif. Ce mode de consommation est donc défavorable aux filières de races de vaches à viandes (Blonde d’Aquitaine, Charolaise, Limousine).

Le succès des steaks hachés et des burgers à bas prix est même tel que l’on se retrouve à importer l’équivalent 30 % de notre consommation de viande de bovin. Il en résulte d’une part une baisse de souveraineté alimentaire et d’autre part un déclassement des pièces nobles des races à viande, fragilisant ainsi les élevages de race à viande. Pour faire face à ces dérives, il serait plus judicieux de consommer moins de viande, mais tous les types de viande à l’échelle d’une année.

Si l’on regarde maintenant du côté des protéines contenues dans la viande bovine et les produits laitiers, une autre marge de progression est aussi possible. Elle concerne l’alimentation des animaux et son impact sur la composition des produits que nous consommons.

Les produits animaux fournissent des protéines de qualité car ils sont équilibrés en acides aminés. Ils contiennent aussi des acides gras poly-insaturés, indispensables à notre santé dont notre alimentation est très déficitaire. C’est le cas des oméga-3 dont le rôle anti-inflammatoire réduit le risque des maladies chroniques : diabète, cancers, maladies cardio-vasculaires…

Cependant, la composition du lait et de la viande en oméga-3 sont très dépendantes du mode d’alimentation des animaux. Une alimentation à l’herbe (pâturage, ensilage, foin) permet d’environ doubler la teneur du lait en oméga-3, en comparaison d’une alimentation de type maïs-soja, et permet ainsi de réduire significativement notre déficit en ce nutriment.

Le lait et la viande issus d’animaux nourris à l’herbe contribuent donc à une alimentation anti-inflammatoire. Cependant en France, seulement 1/3 du lait est issu d’une alimentation à l’herbe, qu’il s’agisse de pâturage, de foin ou d’ensilage d’herbe. L’élevage bio se distingue sur ce point car l’alimentation à l’herbe est privilégiée pour des raisons économiques. Mais cette différence de composition des produits reste encore mal connue du consommateur, qui pourra également privilégier le lait le moins cher, issu d’un élevage où les vaches ne pâturent pas ou peu.

Les prairies présentent en outre l’atout d’avoir des stocks de carbone importants dans les sols, si bien que les retourner pour les transformer en terres agricoles comme cela a été souvent fait correspond à une déforestation. Faire paître des vaches est donc un moyen de conserver les prairies. D’autre part, lorsqu’elles sont bien réparties dans les paysages, les prairies jouent un rôle d’infrastructure écologique permettant de réduire les pesticides. Lorsqu’elles sont en rotation avec les cultures (prairies temporaires avec légumineuses), elles permettent également de réduire le recours aux engrais azotés de synthèse.

Bien que les prairies constituent à l’origine la base de l’alimentation des vaches, en particulier pour les races à viande, leur contribution n’a cessé de baisser au cours des cinquante dernières années ; car l’apport de céréales (maïs ensilage, blé), et d’oléoprotéagineux (soja) dans leur alimentation était le moyen le plus facile d’augmenter la production par animal et par hectare. Cependant, les vaches et leurs descendances utilisent 3,7 millions d’hectares de terres arables dédiés à la production de ces céréales et de ce soja qu’il conviendrait d’utiliser à d’autres fins.

Des vaches qui pâturent plus permettraient également d’agir sur une des principales pollutions de l’élevage : les pertes importantes d’azote et de phosphore dans l’environnement du fait d’importations massives de protéines (soja) et d’une trop forte concentration géographique des élevages (par exemple en Bretagne).

Si, à l’échelle locale, on imagine que des éleveurs échangent le fumier riche en azote et en phosphore avec des agriculteurs qui pourraient eux, leur donner en retour les ratés de cultures pour nourrir les animaux, tout le monde pourrait être gagnant. Les agriculteurs auraient ainsi accès à des apports en azote et phosphore nécessaires à la croissance des cultures et pourraient ainsi réduire l’utilisation d’engrais, les agriculteurs eux, bénéficieraient d’une source d’alimentation à faible coût et locale pour leur bête.

Une autre évolution qui permettrait à l’élevage d’être plus durable concerne le changement de type de races bovines que l’on trouve en France. Il y a aujourd’hui 3,5 millions de vaches à viande contre 3,3 millions de vaches laitières. Or les recommandations pour la santé portent bien plus sur la réduction de la consommation de viande que de produits laitiers.

De même, on sait que la viande issue des troupeaux laitiers (vaches laitières de réformes) est bien moins impactante que celle issue de troupeaux à viande puisqu’à l’échelle de la carrière de la vache, les émissions de gaz à effet de serre sont réparties entre le lait et la viande.

Cela montre l’intérêt de favoriser des races mixtes produisant du lait et de la viande (comme la race normande) ou de croiser une race à viande (Angus) avec une race laitière. La viande devient alors un co-produit du lait permettant de satisfaire nos besoins.

Mais une telle orientation est bloquée par le choix fait en France où, lors de l’abandon des quotas laitiers, de nombreux troupeaux laitiers ont été convertis en troupeaux à viande (dit allaitants) avec des races spécialisées. Il en résulte un élevage spécialisé uniquement pour la viande, devenu très vulnérable : des races lourdes, coûteuses à entretenir et à nourrir et dont une partie de veaux mâles est engraissée en taurillons, une viande jeune, peu prisée par le consommateur français. La plupart de nos voisins de l’UE ont eux bien moins de vaches allaitantes et font de la viande à partir du troupeau laitier (veaux, génisses, vaches de réforme), donc à moindre coût en gaz à effet de serre et en euros.

Toutes ces données montrent la nécessité de fortes évolutions dans notre système alimentaire. En agriculture, il s’agit d’aller vers des races mixtes produisant du lait et de la viande, et de plus laisser pâturer les vaches pour valoriser les atouts des prairies qui représentent 40 % de la surface agricole. De manière concomitante, il faudrait aussi réduire significativement notre consommation de viande en privilégiant la diversité des pièces de viande, et un peu aussi celle de produits laitiers.

Ces orientations sont nécessaires pour relever trois grands défis : celui de notre santé, de notre environnement, mais aussi de notre souveraineté alimentaire. Elles permettraient en effet d’une part de réduire les importations de soja, mais aussi de viande qui résultent entre autres d’une faible baisse de consommation en comparaison d’une forte diminution de la production, et d’autre part d’allouer les terres arables libérées à des cultures stratégiques comme les légumes et légumineuses que nous ne consommons pas suffisamment et que nous importons massivement.

Pour construire ce pacte sociétal, il importe :

de sensibiliser tous les acteurs aux coûts cachés de l’alimentation : excès de la consommation de viande, présence de trop d’élevages sans lien au sol du fait d’une faible autonomie protéique.

de s’appuyer sur des évaluations multi-critères à même de prendre en compte les impacts négatifs de l’élevage tout autant que les services environnementaux fournis principalement par les prairies. Ceci nécessite aussi une meilleure rémunération des éleveurs par le citoyen et le consommateur pour la valeur santé des produits et les services environnementaux fournis. Mais pour cela, il faudrait s’assurer de la traçabilité des produits issus de ces élevages vertueux.

Réduction de consommation de viande de bœuf

Réduction de consommation de viande de bœuf

Une personne sur deux (53%) a déclare dans un sondage avoir réduit sa consommation de viande de bœuf. D’après un sondage Opinion Way commandé par la société Charal, cette diminution est plus prononcée chez les 45-60 ans et les plus de 61 ans, et s’explique majoritairement par l’augmentation du coût de la viande.

Parmi ces sondés, 67% se déclarent omnivores traditionnels (ils mangent de tout), 24% fléxitariens (ils ont réduit leur consommation de viande et de poisson), 5% sont végétariens (ils ne mangent pas de viande ou de poisson), végétaliens (ils ne mangent aucun produit d’origine animale) ou végan (ils ne consomment aucun produit issu des animaux ou de leur exploitation) et 4% ont déclaré un régime alimentaire différent.

Tous exposent comme premier motif de cette baisse de consommation le prix trop élevé de la viande bovine. Ils rapportent aussi que leurs principaux critères d’achats sont le prix de la viande (pour huit sondés sur dix) et son origine (pour 73% des sondés). La moitié des 18-25 ans et 61% des plus de 61 ans rapportent aussi moins aimer la viande qu’avant. Les jeunes s’intéressent aussi aux enjeux environnementaux et déclarent avoir réduit leur consommation à cause d’une production trop polluante (50%), des conditions d’élevage (48%) et de la maltraitance animale (44%). Enfin, plus de la moitié des 26-44 ans, des 45-60 ans et des plus de 61 ans préfèrent privilégier une viande de meilleure qualité.

Économie Japon : toujours le recul de la consommation

Économie Japon : toujours le recul de la consommation
Sur un an, en novembre, les Japonais ont réduit leurs dépenses de 0,4%, après un repli de 1,3% en octobre, selon l’indicateur ajusté de l’inflation publié ce vendredi 10 janvier par le ministère des Affaires intérieures. C’est un baromètre très scruté pour mesurer la consommation privée, qui représente plus de la moitié du PIB de la quatrième économie mondiale. D’une certaine manière le Japon est victime du tassement du taux de croissance en Chine et d’une conjoncture internationale globale maussade.

La consommation recule pour le 4e mois consécutif. Elle continue à pâtir de l’inflation, quasi-systématiquement supérieure ou égale à 2% depuis deux ans et demi, ce qui contribue à effriter le pouvoir d’achat des Japonais.

La hausse des prix à la consommation a encore accéléré en novembre (+2,7% sur un an hors produits frais), après deux mois de repli, notamment alimentée par un fort renchérissement de l’énergie après l’arrêt de subventions. En novembre, pourtant, les salaires de base ont augmenté de 2,7% sur un an, la plus forte hausse mensuelle enregistrée en 32 ans, mais ces hausses sont en trompe-l’œil. Ajustés de l’inflation, les salaires réels ont reculé de 0,3%, continuant de s’affaisser pour le quatrième mois consécutif, selon le ministère du Travail.
La Banque du Japon (BoJ) doit trouver l’équilibre entre la lutte contre une dynamique inflationniste persistante, et une conjoncture toujours extrêmement fragile, minée par une consommation atone… et qu’un relèvement des taux pourrait plomber encore davantage.

Par ailleurs, le vieillissement accéléré de la population nationale, dû à la chute de la natalité et à une approche prudente de l’immigration, est un autre défi majeur pour le pays. Le Japon est l’une des sociétés qui vieillissent le plus rapidement au monde et, cette année, la proportion de personnes âgées de 65 ans ou plus a atteint le chiffre record de 29,3%. Pour y faire face, le gouvernement nippon a approuvé fin décembre un budget record pour le prochain exercice fiscal.

Japon : toujours le recul de la la consommation

Japon : toujours le recul de la la consommation 

Sur un an, en novembre, les Japonais ont réduit leurs dépenses de 0,4%, après un repli de 1,3% en octobre, selon l’indicateur ajusté de l’inflation publié ce vendredi 10 janvier par le ministère des Affaires intérieures. C’est un baromètre très scruté pour mesurer la consommation privée, qui représente plus de la moitié du PIB de la quatrième économie mondiale. D’une certaine manière le Japon est victime du tassement du taux de croissance en Chine et d’une conjoncture internationale globale maussade. 

La consommation recule pour le 4e mois consécutif. Elle continue à pâtir de l’inflation, quasi-systématiquement supérieure ou égale à 2% depuis deux ans et demi, ce qui contribue à effriter le pouvoir d’achat des Japonais.

La hausse des prix à la consommation a encore accéléré en novembre (+2,7% sur un an hors produits frais), après deux mois de repli, notamment alimentée par un fort renchérissement de l’énergie après l’arrêt de subventions. En novembre, pourtant, les salaires de base ont augmenté de 2,7% sur un an, la plus forte hausse mensuelle enregistrée en 32 ans, mais ces hausses sont en trompe-l’œil. Ajustés de l’inflation, les salaires réels ont reculé de 0,3%, continuant de s’affaisser pour le quatrième mois consécutif, selon le ministère du Travail.

La  Banque du Japon (BoJ) doit trouver l’équilibre entre la lutte contre une dynamique inflationniste persistante, et une conjoncture toujours extrêmement fragile, minée par une consommation atone… et qu’un relèvement des taux pourrait plomber encore davantage.

Par ailleurs, le vieillissement accéléré de la population nationale, dû à la chute de la natalité et à une approche prudente de l’immigration, est un autre défi majeur pour le pays. Le Japon est l’une des sociétés qui vieillissent le plus rapidement au monde et, cette année, la proportion de personnes âgées de 65 ans ou plus a atteint le chiffre record de 29,3%. Pour y faire face, le gouvernement nippon a approuvé fin décembre un budget record pour le prochain exercice fiscal.

Consommation : légère baisse

Consommation : légère baisse
En dépit du très léger repli en baisse des prix des produits de grande surface, les ventes ne cessent de stagner voir même encore de reculer. Un effet sans doute des atteintes au pouvoir d’achat grignoté par l’inflation générale et surtout des inquiétudes concernant l’avenir hypothéqué par une crise politique mais aussi économique et sociale. Pour preuve encore ceux qui peuvent économiser un peu le font encore davantage en vue de faire face à des périodes futures plus difficiles. D’une manière générale les ménages arbitrent de plus en plus concernant la nature, et la quantité de leurs achats. Une preuve avec l’envolée spectaculaire des marques distributeurs.

 

Pour le huitième mois consécutif, les prix des produits en grande surface connaissent en effet une légère déflation, enregistrant un recul mensuel de 0,6 % en décembre, selon le dernier pointage de l’institut Circana. Certes, entre décembre 2023 et décembre 2024, les prix affichent toujours une progression, mais très légère, de 0,7 %.

Croissance : tassement de la consommation

Croissance : tassement de la consommation

Ces dernières semaines, la consommation qui soutient la croissance a eu tendance à se tasser. Du coup la Banque de France annonce une croissance nulle au quatrième trimestre. Dans les grandes surfaces le ralentissement se fait sentir dès la deuxième partie du mois. Les consommateurs opèrent des arbitrages de plus en plus sévères concernant la nature et évidemment le prix. Par ailleurs l’épargne a tendance à monter sous l’effet des incertitudes économiques et politiques. 
Par ailleurs les ménages  prévoient de réduire le montant de l’enveloppe consacrée aux achats de Noël. Selon une étude réalisée par CSA Research pour Cofidis en octobre dernier – soit avant la motion de censure -,  le budget moyen prévu pour les fêtes de fin d’année s’élève à moins de 500 euros : 497 euros précisément, soit 52 euros de moins qu’en 2023.

Pierre Moscovici, président de la Cour des comptes qui a insisté au micro de France Inter, ce mardi 10 décembre : « Nous ne sommes pas en récession, la prévision de croissance reste autour de 1% pour 2025. Mais, attention, l’incertitude économique , financière, politique a des incidences, notamment sur la consommation. Les consommateurs au lieu de dépenser, épargnent ! ». Et l’ancien ministre socialiste de l’Economie, de s’inquiéter que le premier moteur économique de la croissance française ne se grippe dans les prochaines semaines.

Consommation d’alcool: en baisse

Consommation d’alcool: en  baisse 

L’ Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) constate qu’en 2023 les Français ont consommé moins d’alcool; ils  consomment moins régulièrement, notamment leur verre de vin à table, préférant « des comportements d’alcoolisation intensive ponctuelle ». 

« Ces modifications traduisent le passage amorcé dans les années 2000 d’un mode de consommation dit ‘méditerranéen’ (avec des usages quotidiens, essentiellement de vin, lors des repas et dans des quantités n’excédant pas quelques verres) à un mode dit ‘nordique’ (usages moins fréquents, mais avec des quantités plus importantes et dans des contextes festifs), qui serait plus répandu chez les jeunes », observe l’OFDT.

Dans le détail, les volumes d’alcool pur mis en vente ont poursuivi leur décroissance en 2023 (-3,8%), avec une consommation équivalente à 10,35 litres d’alcool par Français de plus de 15 ans en moyenne. Une diminution principalement portée par un recul des ventes de vin (-4,2), bien qu’il représente toujours la moitié des boissons alcoolisées consommées dans l’Hexagone.

 

La consommation en recul

La  consommation en recul

Pilier traditionnel de la croissance en France,  la consommation enregistre un recul en 2024. Une mauvaise performance dûe autant au recul du pouvoir d’achat qu’aux incertitudes politiques et économiques. Phénomène nouveau cependant les exportations compensent le recul de la consommation ( Autour de -1,5 % en volume); La croissance est maintenant prévue à 1,1 % en 2024 au lieu de 0.8 % prévu par la banque de France. 

Notons toutefois que la révision en hausse de la croissance en France est en partie liée aussi à une modification de la comptabilité nationale. Ce qui a augmenté « mécaniquement » la croissance prévue en moyenne annuelle. Derrière cette révision à la hausse, « les perspectives de croissance restent incertaines. Le renforcement de la croissance est encore à confirmer. La révision est essentiellement due à des effets d’acquis de croissance des trimestres précédents », a déclaré le directeur général de la banque centrale, Olivier Garnier, lors d’un point presse.

L’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), utilisé pour faire des comparaisons dans la zone euro, est attendu à 2,5% en 2024 et 1,5% en 2025. « Ce reflux a été favorisé par de moindres hausses des prix alimentaires et des produits manufacturés, qui se situent respectivement à +1,4 % et +0,5 % en juillet 2024 », souligne la Banque de France. Ce coup de frein de l’inflation devrait inciter la Banque centrale européenne (BCE) a accélérer la baisse des taux.

Pour le chômage, la Banque de France table sur une légère hausse du taux de chômage en 2024 à 7,4% puis 7,6% en 2025 contre 7,3% en 2023. Le rythme des créations nettes d’emplois a nettement marqué le pas depuis 2022, pour passer de 708.000 à 113.000 en 2024. L’économie française pourrait même détruire des emplois à partir de l’année prochaine (-13.000). La fin du « quoi qu’il en coûte » et les moindres aides sur l’apprentissage ont pesé sur les décisions d’embauches des entreprises.

 

La grande consommation dans le rouge

La grande consommation dans le rouge

Signe de la détérioration du pouvoir d’achat mais aussi des inquiétudes concernant les perspectives économiques et sociales, la grande consommation enregistre un recul de 1,5 % sur un an du volume des produits vendus.

Un phénomène qui est également lié au changement de comportement après la flambée de l’inflation quand les consommateurs ont dû faire des arbitrages sur la nature et le volume des produits. D’une manière générale les consommateurs diminuent voire éliminent certains achats et ont tendance aussi à changer de gamme. Le souci étant  de trouver les prix les plus intéressants.

Accessoirement il y a une dimension vertueuse dans ce changement de comportement avec la découverte que certains produits sont inutiles ou qu’on peut en réduire la consommation. À l’inverse le fait de tirer les prix vers le bas amène aussi parfois à une baisse de qualité. Les produits bio par exemple sont des grandes victimes de cette restructuration de la consommation.

En juillet, le chiffre d’affaires des grandes surfaces a reculé de 1,5 % sur un an pour les ventes de produits de grande consommation.

« On parle souvent de rentrée sociale. Cette fois, nous avons une inquiétude sur la consommation. Les volumes de produits achetés en grande surface stagnent ou baissent », alerte le représentant d’une enseigne alimentaire. L’étau se resserre de plus en plus sur le secteur de la grande distribution qui fait face à une baisse des ventes en volume pour les produits de grande consommation (alimentation, hygiène, entretien et beauté) depuis plus de six semestres, selon l’institut Circana.

Or, parallèlement, les distributeurs ne peuvent plus compter sur l’inflation pour doper artificiellement leur chiffre d’affaires. Après une flambée de plus de 20 % entre 2021 et 2023, les prix refluent depuis plusieurs mois maintenant (-0,9 % sur un an). Résultat : au premier semestre, le chiffre d’affaires du secteur (supérettes, supermarchés, et hypers) n’a progressé que de 0,1 % sur un an, contre 10,4 % lors de la même période l’année précédente.

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