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Placement financier : Protéger le consommateur contre lui-même ?

Placement financier : Protéger le consommateur contre lui-même ?

 Jusqu’où faut-il aller pour protéger le consommateur en finance, quand on sait combien ses comportements peuvent être irrationnels ? C’est la question que se sont posée les régulateurs européens des services financiers et leurs homologues nationaux au cours d’un séminaire dont le compte-rendu vient d’être publié. Protéger veut-il dire les contrôler ? Par Charles Cuvelliez, Université de Bruxelles (Ecole Polytechnique de Bruxelles), Belfius Banque et Anne-Laure Ferron, Belfius Banque (dans La Tribune)

En matière d’assurance, c’est le risque qu’on sous-estime : une inondation catastrophique peut-elle vraiment se produire demain à ses portes ? Dans un futur lointain, oui peut-être. Ce court-termisme dans notre réflexion nous incite à retarder nos décisions. Avec les assurances santé et accidents, même si elles nous préoccupent, ce n’est pas demain non plus qu’un accroc nous arrivera, se dit-on. Pour l’EIOPA, l’autorité de régulation des assurances, l’intuition ou les raccourcis cognitifs ont trop souvent le dessus, comme ne considérer que les résultats antérieurs d’un produit financier en imaginant qu’ils vont continuer. C’est la socio-démographie du client qui décidera s’il prend une assurance, et pas le risque encouru : revenus, région où l’on vit, type d’habitation ou expertise des assurances. Si l’État intervient s’il y a eu de mauvaises expériences avec les assureurs, cela jouera aussi. La notion de risque est bien loin.

Attention, dit L’EIOPA aux dark patterns, quand on achète une assurance e ligne. C’est tout ce qui vous influencera dans la présentation du produit : la pression sociale, comme les témoignages des autres clients, certaines options déjà cochées, la pression du temps (offre limitée dans le temps), un sentiment de culpabilité de ne pas bien se protéger, bref, jouer avec les émotions.
Pour l’ESMA, l’autorité de régulation des marchés financiers, investir est soumis à plusieurs biais, l’excès de confiance et un optimisme débridé. Les investisseurs n’évaluent pas la situation en termes de probabilité. Ils se reposent aussi sur leur croyance antérieure, même face à de nouvelles informations (susceptibles de les contredire). Les probabilités d’évolution financière récemment observées sont surestimées parce qu’encore fort présentes dans leur mémoire.

Tout est pensé, si on n’y fait pas attention pour éviter les regrets, pour ne pas avoir à se reprocher ses décisions en cas de mauvaises performances. À l’aversion au regret se couple l’aversion à la perte : on préfère ne pas perdre d’argent plutôt que d’en gagner plus, un biais qui amène à l’inertie. Qui de nous ne s’est jamais dit que ne pas vendre des actions qui perdent de leur valeur, attendre, c’est ne pas acter sa perte pour se refaire ?

Les biais peuvent rendre Mifid moins efficace (Markets in Financial Instruments Directive). Avec elle, chaque client doit se voir proposer des produits financiers adéquats, pour ses besoins et par rapport à ce qu’il maitrise. Il faut évaluer vos connaissances financières et vos besoins. Il s’agit de questionnaires dont la formulation peut être subjective et mener à des biais comportementaux (fonte de caractères utilisée, mise en page, présentation des réponses en cas de choix multiples) : il ne faut pas essayer, dit l’ESMA, via une question d’en savoir le plus possible sur toute une série d’éléments ou laisser la possibilité de ne pas répondre trop fréquemment. Comment formuler des questions qui révèlent et les véritables besoins du client et sa compréhension de la matière. Laisser trop de latitude, en appliquant Mifid, au client à s’autoévaluer provoquera un biais d’optimisme et de confiance. Mifid ne tient pas compte que l’investisseur va aussi sur les médias sociaux pour s’informer, avec le risque de gamification. L’investissement n’est pas un jeu, ce qui favorise, en plus, le court-termisme. Et quid de Mifid pour le monde des cryptos ?

Car n’oublions pas ce qu’est Mifid, sans équivalent ailleurs. Il faut tout dévoiler, les frais encourus, comment la banque voit le client, en termes de connaissance, de produit à lui proposer. Imaginerait-on d’être ainsi bordé pour tout autre achat ? Ce serait top.
L’autorité néerlandaise des marchés s’est intéressée aux investisseurs qui ne veulent pas de conseils et ne font que passer des ordres (environnement, execution-only). Être livré à soi-même, c’est préjudiciable : 30% de ces investisseurs font trop de transactions sans les diversifier. S’agit-il du biais de sur-optimise ou le syndrome FOMO (Fear of Missing Out, la peur de rater quelque chose) ou, bien, la plate-forme d’investissement qui l’influence. Mieux vaut aussi n’offrir la possibilité d’investir que l’argent vraiment transféré, sans accepter les cartes de crédit pour ce faire. Comment la performance rapportée a également un impact sur le comportement de l’investisseur (performance annuelle, mensuelle, depuis le début de la relation commerciale).

Au fur et à mesure que se numérise la finance, le comportement de l’investisseur comptera de plus en plus. C’est différent de présenter un produit financier directement de conseiller à client, en face-à-face, ce qui ne dépend que de sa compétence et sa présentation sous forme numérique, ce qui comporte de nombreuses subtilités susceptibles d’affecter la réaction du client. Cela peut aller dans les deux sens, exacerber les biais ou mieux découvrir le vrai besoin du client. Mais y a-t-il de « bonne » ou « mauvaise » décisions d’investissement ? N’y a-t-il pas aussi la capacité individuelle à assumer ses choix éclairés. Il y a aussi les biais propres à chaque individu que rien ne corrigera (s’il faut les corriger) : il y aura toujours des investisseurs prêts à acheter quand l’action est au plus haut et d’autres qui ne voudront acheter que des actions en pleine dégringolade sans certitude que c’est fini.

Consommateur de politique ou citoyen ?

Consommateur de politique  ou citoyen ?

 

« Donner à penser que la politique se consomme comme tout le reste, n’est-ce pas admettre que ne pas voter est une option tout aussi normale que l’autre ?, s’interroge dans le Monde.  Daniel Payot. [...] Ceux ne vont pas voter répètent, les jours de scrutin, l’attitude qu’ils ont quand ils passent devant un supermarché sans y entrer ».

 

 

 

Certains commentateurs, pour expliquer le phénomène d’une abstention qui bat régulièrement ses records à chaque nouveau scrutin, l’imputent à la faiblesse de « l’offre politique ». Cette explication revient à identifier le geste de voter à celui de parcourir les rayons d’un supermarché et, selon ses moyens et ses envies, de choisir l’un ou l’autre produit ou, aPolitique : consommateur ou citoyen l’interrogation contraire, de continuer son chemin sans rien déposer dans son caddie.

On se réjouit de la pluralité des marques proposées pour un même produit, des qualités et prix différents, des couleurs plus ou moins attrayantes des emballages, des indications plus ou moins lisibles relatives aux composants et aux modes de préparation ; en examinant toutes ces données, on affine ses propres options, on établit ses listes de courses et on les affine. Parler d’« offre politique » insatisfaisante, terne, insuffisamment renouvelée, manquant d’attrait, trop chichement emballée, c’est assimiler les positions et les programmes des candidats à des produits de consommation.

Et si cette assimilation était précisément l’une des raisons de l’abstention galopante ? Donner à penser que la politique se consomme comme tout le reste, n’est-ce pas admettre que ne pas voter est une option tout aussi normale que l’autre ? On fait ses courses en fonction de ses besoins ; si l’on n’a rien à acheter, on reste chez soi ou on va se promener, et qui pourrait s’en formaliser ?

Dans le contexte d’un consumérisme généralisé, où tous les gestes et toutes les données de l’existence sont interprétés sur le modèle de produits lancés sur le marché et offerts à une transaction financière, rendre compte en ces mêmes termes du déficit démocratique revient peut-être à l’aggraver, en tout cas à le conforter.

Les politiques qui « vendent » leur programme dans des termes qu’ils empruntent sans écart à ceux du marketing sont responsables de cet état de fait ; mais aussi ceux qui, quelles que soient leurs bonnes intentions, oublient d’expliquer que voter, ce n’est pas la même chose que choisir une marque de yaourt, que voter, dans un régime démocratique, c’est participer à la détermination collective d’une orientation qui engage tout le monde et chacun.

Ceux qui – au nom de l’indifférence, de la lassitude ou du refus du système – ne vont pas voter, répètent, les jours de scrutin, l’attitude qu’ils ont quand ils passent devant un supermarché sans y entrer : ils accomplissent le geste le plus néolibéral qui soit, celui de leur liberté individuelle de consommateur.

Si nous voulons retrouver le sens de la démocratie, la concevoir comme un geste collectif, d’intérêt général, constitutif d’un peuple (et non seulement addition mécanique d’individus consommateurs), si nous voulons la revendiquer comme une réalité qui protège la liberté de tous et celle de chacun et dont la confiscation, on le vérifie chaque jour, est un drame pour les peuples et pour les individus, commençons par dissocier politique et consommation et retrouvons, loin des slogans et des mots d’ordre du marketing, les mots et les phrases qui correspondent vraiment aux décisions collectives engageant des orientations communes.

Daniel Payot, Strasbourg

Économie : les contradictions du consommateur

Économie : les contradictions du consommateur

 

Dominique Schelcher, PDG de Système U, Patrick Artus, économiste, Jean Valfort, restaurateur et fondateur de Panorama Group, et Guénaëlle Gault, directrice de L’ObSoCo (L’Observatoire société et consommation), étaient les invités du Club de l’économie du Monde , jeudi 20 mai.

 

« La guerre n’est pas terminée »

Jean Valfort : Nos restaurants à Paris n’ont pas ouvert. Juillet et août ne sont pas les meilleurs mois et il n’y a rien de pire pour un restaurant que d’ouvrir, d’investir et d’avoir à refermer derrière. La guerre n’est pas terminée et nous n’avons aucune visibilité sur septembre-octobre, quand la météo va se rafraîchir. Combien de temps encore nous faudra-t-il pour nous débarrasser complètement d’une pandémie qui nous empêche de travailler ?

« Malgré un surcoût, de l’ordre de 10 à 15 % pour les fruits et légumes made in France, nous n’en avons jamais vendu autant » Dominique Schelcher, PDG de Système U

Dominique Schelcher : Tant que cette crise ne sera pas derrière nous, il y aura des incertitudes sur le rebond économique. Nous avons actuellement des cas de contamination parmi notre personnel dans des régions jusque-là épargnées. Et quand on regarde, c’est souvent dû à un relâchement dans les mesures de précaution.

Guénaëlle Gault : Selon nos enquêtes, moins d’un Français sur dix pense que, dans six mois, la crise sera finie. Un quart pense même que, dans trois ans, nous y serons toujours. Quand on demande aux Français ce qu’ils feraient s’ils avaient un mois de salaire en plus, ils mettent en priorité l’épargne, puis le remboursement des dettes, le logement et les vacances. Devant tous les autres biens de consommation. Et si on leur donne un an de salaire en plus, la hiérarchie serait exactement la même, avec l’épargne et la dette en tête.


« Vivre et travailler autrement »

D. S. : Les Français se sont plus que jamais focalisés sur les produits locaux. Cela les rassure. Ils font travailler l’économie locale, peut-être qu’un cousin y travaille, et l’impact environnemental du transport est réduit. Nous avons connu des croissances à deux chiffres. Les clients ont joué le jeu. Malgré un surcoût, de l’ordre de 10 à 15 % pour les fruits et légumes made in France, nous n’en avons jamais vendu autant. Signe encourageant du retour à la vie normale, de l’envie de se faire plaisir, les ventes de champagne, qui s’étaient effondrées lors du premier confinement, progressent actuellement de 100 %.

G. G. : Les gens aspirent à vivre, travailler et consommer autrement. Les Français ont bien conscience que le suréquipement, l’hyperconsommation, qui étaient la promesse de bonheur au XXe siècle, peuvent mettre en danger leur santé et l’environnement. Cette préoccupation est devenue massive. On revisite sa vie au prisme de l’essentiel. Mais les contraintes, notamment financières, sont fortes, et il faut les accompagner dans ces changements, sinon cela se transforme en frustration.

La taxe plastique : payée bien sûr par le consommateur

La taxe plastique : payée bien sûr par le consommateur

 

 

Le gouvernement a pris bien soin d’indiquer que le plan européen de relance n’entraînerait nullement une augmentation de la fiscalité pour les Français. Pourtant aucun financement n’a été prévu mais on évoque plusieurs possibilités par ailleurs très incertaines : une taxe les grands du numérique sur les GAFAM , une taxe carbone tout aussi hypothétique et une taxe sur le plastique ( sur les emballages) plus vraisemblable mais qui sera payée non pas par le contribuable mais par le consommateur, c’est-à-dire la même personne une casquette différente mais le même porte monnaie

La contribution nationale de chaque pays sera calculée sur le poids de ses déchets d’emballages plastiques non recyclés sur la base d’«un taux d’appel de 0,80 euro par kilogramme», est-il ainsi inscrit dans le document officiel du Conseil européen, dévoilant les modalités de l’accord. S’y ajoute un mécanisme destiné à «éviter un impact trop régressif sur les contributions nationales». En d’autres termes, les pays les plus modestes de l’UE devraient recevoir un rabais.

L’idée d’une telle taxe est dans les tuyaux de la Commission européenne depuis 2018, élaborée à l’époque pour pallier la perte de la contribution britannique dans le budget européen après le Brexit. «Pour la première fois, nous allons avoir un objectif qui est financièrement contraignant. Ce qui devrait inciter les États à modifier les comportements», explique Nicolas Garnier, délégué général d’Amorce (Association nationale des collectivités et des entreprises pour la gestion des déchets, les réseaux de chaleurs et la gestion locale de l’énergie). Les emballages représentent 40% de tout le plastique produit dans l’Union européenne.

La Commission européenne avait initialement estimé dans un rapport que la taxe pourrait rapporter près de 6 milliards d’euros par an pour le budget de l’UE. Le mécanisme de correction pour aider les États membres dont «le revenu national brut par habitant est inférieur à la moyenne de l’UE» devrait réduire quelque peu ce montant. Selon le document, ce rabais accordé aux pays serait calculé en multipliant la taille de la population du pays par 3,8 kilogrammes de déchets plastiques et en appliquant la taxe de 80 cents à ce nombre.

La quantité de déchets recyclés varie grandement à travers le bloc des Vingt-Sept. À l’instar de Malte, l’Estonie ou la Finlande, la France recycle moins d’un tiers de ses déchets d’emballages plastiques, alors que le taux de recyclage est en moyenne de 42% dans l’Union européenne, selon les données d’Eurostat de 2017. «Depuis 30 ans, la France n’a jamais recyclé sélectivement tous les emballages plastiques. Le pays n’a collecté que les bouteilles et les flacons», explique Nicolas Garnier. Champions du recyclage en Europe, Chypre, la Lituanie et la Bulgarie recyclent entre 60 et 75% de leurs emballages plastiques.

Les factures françaises et allemandes pourraient ainsi s’établir à 1,2 milliard et 1,3 milliard d’euros. «Avec un taux de recyclage d’emballages plastiques récemment estimé à 30%, la France contribuerait donc à 2,2 Mt X 0,8 x 0,7 = 1,23 Milliard d’euros en 2021», précise Emmanuel Guichard, délégué général de Elipso, l’association professionnelle représentant les fabricants d’emballage plastique. Viendraient ensuite l’Italie et l’Espagne qui pourraient respectivement payer près de 850 et 510 millions d’euros.

le président français Emmanuel Macron assure que «ce n’est pas le contribuable qui paiera le plan de relance», une hausse des prix de certains produits initiée par les entreprises forcées de revoir leurs chaînes de production, pourrait in fine se répercuter sur les consommateurs. L’impact devrait toutefois rester léger, nuance Nicolas Garnier, de l’ordre «d’un ou deux centimes d’euros supplémentaires sur une bouteille d’eau par exemple».

Comme déjà indiqué, on envisage aussi une taxe sur les grands du numérique, garde femme. Taxe contestée par le tribunal européen lui-même est annulé pour Apple ! Autre ressource la fameuse taxe carbone sur les importations qui forcément seraient répercutées là aussi sur le compte consommateur pour le produit fini.

Confiance du consommateur aux États-Unis : dégradation

Confiance du consommateur aux États-Unis : dégradation

 

Signe sans doute des interrogations sur la stratégie géo politique du président américain mais aussi concernant sa politique intérieure, l’indice de confiance calculé par l’organisation patronale s’affiche à 128,1, contre un consensus de 133,7, après 136,4 en novembre (révisé par rapport à un chiffre initial de 135,7).La composante du jugement des consommateurs sur la situation actuelle ressort à 171,6 pour le mois qui s’achève, en baisse par rapport au chiffre de 172,7 de novembre; Celle des anticipations a baissé également, à 99,1 contre 112,3 en novembre.

Moral consommateur en hausse

Moral  consommateur en hausse

La confiance du consommateur s’est améliorée bien plus que prévu en décembre, montrent les chiffres estimatifs publiés mercredi par la Commission européenne. L’indice la mesurant a gagné 1,1 point à -5,1 points en première estimation contre -6,0 points en novembre (chiffre révisé). Les économistes interrogés par Reuters anticipaient un indice de -6,0 points. Dans l’Union européenne dans son ensemble, cet indice a augmenté de 1,2 point à -4,6 points.

Transition énergétique: pas payée par le contribuable mais par le consommateur (Hollande)

Transition énergétique:  pas payée  par le contribuable mais par le consommateur (Hollande)

 

Comme d’habitude Hollande entretient la plus grande confusion concernant le prix à payer pour la transition énergétique. Il affirme qu’il n’y aura pas de fiscalité pour cette transition et que ce sera aux consommateurs à payer. Cela signifie qu’il n’y aura pas d’impôts nouveaux sur l’énergie mais qu’on pourra payer plus cher par exmple  l’électricité (Une augmentation de 5 % vient d’ailleurs d’être décidée en douce pendant l’été). On pourra aussi augmenter les péages voir en créer r à l’entrée des villes. La subtilité consiste à autoriser l’augmentation des tarifs de certains produits et prestations pour compenser le non création de fiscalité. Mais dans ce contexte on voit mal comment on pourrait financer les infrastructures et les transports collectifs. Or c’est une priorité absolue compte tenu de la contribution massive de l’automobile à la pollution. François Hollande exclut donc , dans une interview à paraître jeudi, de financer par une nouvelle taxe ou un nouvel impôt la transition énergétique, mesure phare de son quinquennat, estimant que cette charge devait être assumée par les consommateurs pour plus d’équité. « Il n’est pas question de créer un impôt ou une taxe supplémentaire », indique le chef de l’Etat dans un entretien publié dans plusieurs titres de la presse régionale du groupe Ebra. « La transition énergétique ne doit pas être un prétexte pour augmenter les prélèvements. » « Je m’y refuse. Il n’est pas question non plus que des contribuables payent pour les gaspillages et les pollutions qui ne sont pas de leur fait », ajoute-t-il.  Promulguée cette semaine, la loi sur la transition énergétique contient un amendement programmant un quasi quintuplement de la fiscalité sur le carbone en 15 ans.  Prié de dire si elle serait payée par les consommateurs plutôt que par les contribuables, François Hollande a répondu : « Oui. Cela permet de répartir la charge sur les consommateurs, par rapport aux choix de consommation de chacun ».  Le chef de l’Etat juge par ailleurs « vitale » pour la planète la conclusion d’un accord en décembre à Paris où se tiendra la 21e conférence des parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP21). Après l’échec de Copenhague en 2009 et l’accord en demi-teinte de Lima en 2014, la France espère aboutir à la conclusion d’un accord universel et contraignant visant à maintenir le réchauffement de la Terre en deçà de 2°C.   »Les preuves des effets désastreux du réchauffement climatique sont accablantes », souligne le chef de l’Etat. « Nous sommes en convergence avec Angela Merkel. Barack Obama a pris des engagements forts. La Chine est prête à s’impliquer ». « Il faut aussi démontrer aux pays émergents qu’il est possible de lutter contre le réchauffement climatique sans remettre en cause leur développement », a-t-il ajouté. Les 195 pays participants de la COP21 ont jusqu’au 1er octobre pour déposer leur contribution nationale de lutte contre le changement climatique. A l’heure actuelle, seuls 55 pays l’ont fait.

Etats-Unis : confiance en nette baisse du consommateur

Etats-Unis : confiance en nette baisse du consommateur

 

 

L’économie américaine joue toujours au yo-yo avec des indicateurs contradictoires d’un mois sur l’autre. La confiance du consommateur américain s’est, contre toute attente, sensiblement dégradée en avril, révèle la statistique de l’organisation patronale Conference Board publiée mardi. L’indice la mesurant est ressorti à 95,2 en avril contre 101,4 en mars. Le consensus donnait un indice de 102,5. L’indice de mars avait à l’origine été annoncé à 101,3. Le sous-indice des anticipations du consommateur ressort à 87,5 en avril contre 96,0 en mars, au plus bas depuis septembre 2014. Sans doute faut-il voit là les réactions face au tassement de la création d’emplois. .En effet  le marché du travail américain a marqué le pas en mars. Les États-Unis ont créé 126 000 emplois, a annoncé, vendredi 3 avril, le département du travail. Pour retrouver un chiffre aussi bas, il faut remonter à décembre 2013. Même si le taux de chômage est resté inchangé à 5,5 %, il s’agit d’un réel décrochage, qui a pris de court les économistes, qui tablaient sur la création de 265 000 emplois.  Sur l’ensemble du premier trimestre, la moyenne mensuelle des créations d’emplois est ainsi tombée à 197 000 contre 324 000 au cours du quatrième trimestre 2014. Le mois de mars met donc fin à une série de douze mois consécutifs au cours desquels l’économie américaine créait plus de 200 000 emplois mensuels. Ce ralentissement s’explique par le fait que l’industrie, la construction et le secteur pétrolier ont réduit les embauches. Dans l’industrie, il s’agit du premier recul depuis juillet 2013, tandis que le secteur de l’énergie a perdu 11 000 emplois en mars et près de 30 000 depuis le début de l’année. Le secteur des loisirs et de l’hôtellerie-restauration, gros pourvoyeur d’emplois aux États-Unis, n’a pas réussi à compenser ces pertes. Lui-même a connu son plus mauvais mois en termes d’embauche depuis septembre 2014.  Malgré tout, le chômage pris au sens large, c’est-à-dire en incluant les temps partiels subis, a reculé de 0,1 point à 10,9 %. « Certains peuvent crier au loup sur la faiblesse des chiffres de l’emploi [en mars], mais il s’agit d’un simple réalignement avec le véritable rythme sous-jacent de la croissance de l’économie, qui se situe autour de 2,5 %. Ce qui est plus inquiétant, c’est que les salaires ont toujours autant de mal à progresser », estime Gregory Daco, économiste chez Oxford Economics.

 

Croissance Etats-Unis : petite hausse de la confiance du consommateur mais la croissance se tasse

Croissance Etats-Unis : petite hausse de la confiance du consommateur mais la croissance se tasse  

Une hausse de la confiance aux Etats-Unis mais quand même tout juste au dessus de sa moyenne de longue durée. La confiance du consommateur américain s’est améliorée plus que prévu en mars après s’être dégradée en février, montre mardi l’enquête mensuelle de la fédération patronale Conference Board. Son indice de confiance ressort sur le mois en cours à 101,3 après 98,8 (chiffre révisé) en février. Les économistes interrogés par Reuters l’attendaient en moyenne à 96,0. L’indice de février a été révisé en hausse après avoir été initialement annoncé à 96,4. Le sous-indice de la situation actuelle a reculé à 109,1 en mars contre 112,1 (110,2 initialement annoncé) en février et celui mesurant les anticipations a progressé à 96,0 contre 90,0 (87,2 initialement annoncé). Globalement les perspectives de croissance sosnt moins élevées que prévu.  La croissance aux Etats Unis a été moins dynamique au 4ème trimestre et au début 2015. En cause la hausse du dollar , aussi une activité qui s’est réduite au plan mondial. Du coup la FED va sans doute décider de reculer la date de remontée des taux, vraisemblablement fin 2015 voire en 2016.D’autant que l’inflation est largement sous contrôle.  Une bonne nouvelle pour le reste du monde car le relèvement des taux américains entraineraient mécanique la hausse ailleurs en particulier en Europe.   - La croissance économique s’est essoufflée aux Etats-Unis au quatrième trimestre 2014, la moindre reconstitution des stocks et le ralentissement des investissements des entreprises ayant constitué des freins à l’activité, seulement partiellement desserrés par la vigueur des dépenses des ménages. Le produit intérieur brut (PIB) a progressé de 2,2% en rythme annualisé, chiffre conforme à l’estimation donnée le mois dernier, a annoncé vendredi le département du Commerce. La croissance avait été de 5% au troisième trimestre. L’administration américaine a aussi fait état d’une baisse de 1,6% des bénéfices après impôt des entreprises, soit le recul le plus prononcé depuis le premier trimestre 2011, les profits des grandes entreprises étant grevés par le dollar fort. Les bénéfices réalisés à l’étranger ont ainsi diminué de 36,1 milliards de dollars alors qu’ils avaient progressé de 16,5 milliards au troisième trimestre. Sur l’ensemble de 2014, les bénéfices après impôt ont reculé de 8,3%, la plus forte baisse annuelle depuis 2008. Un ralentissement prolongé de la croissance conjugué à une faible inflation pourrait inciter la Réserve fédérale à retarder le relèvement de ses taux d’intérêt. Elle maintient ses taux directeurs à un niveau proche de zéro depuis décembre 2008. Les responsables de la Fed ont abaissé la semaine dernière leurs prévisions de croissance pour les trois années allant de 2015 à 2017. Le rythme modéré de la croissance semble s’être prolongé durant le premier trimestre 2015. L’activité au cours des deux premiers mois a notamment été ralentie par la vigueur du dollar, la morosité économique persistante en Europe et en Asie, la rigueur de l’hiver aux Etats-Unis et le conflit social, désormais réglé, dans les ports de la côte Ouest. Le dollar en particulier, qui a pris 7,8% entre juin et décembre face aux devises des principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis, devrait continuer à poser des difficultés aux entreprises américaines. Les estimations pour la croissance du PIB au premier trimestre varient dans une fourchette de 0,9% à 1,4%. Au cours du quatrième trimestre 2014, les entreprises américaines ont accumulé l’équivalent de 80 milliards de dollars de stocks, soit un montant inférieur aux 88,4 milliards estimés par les autorités fédérales le mois dernier. En conséquence, les stocks ont contribué négativement pour 0,1 point à la croissance du PIB, alors qu’ils étaient censés apporter 0,1 point selon les précédentes estimations. La progression des dépenses d’équipement des entreprises a été moindre que prévu, de 0,6% au lieu de 0,9%. Ce résultat est probablement lié à la hausse du dollar et à l’effondrement des cours du pétrole, qui a fait chuter les activités d’exploration et de forage. La consommation des ménages, qui représente plus des deux tiers de l’activité économique aux Etats-Unis, a en revanche progressé de 4,4% au quatrième trimestre et non de 4,2% comme cela avait été estimé auparavant. Il s’agit de la hausse la plus rapide depuis le premier trimestre 2006. Hors alimentation et énergie, les prix n’ont pourtant augmenté que de 1,1%, soit le rythme le plus faible depuis le deuxième trimestre 2013. La consommation des ménages semble néanmoins avoir décéléré au premier trimestre 2015, le froid et la neige ayant dissuadé les Américains de se rendre dans les magasins. Malgré une demande mondiale en berne, la croissance des exportations a été revue à la hausse. En raison de la forte consommation des ménages, les importations ont elles aussi été plus fournies que prévu, ce qui a entraîné un déficit commercial pénalisant pour la croissance du PIB.

 

SFR: Numericable ou Bouygues ; le consommateur ou l’emploi ?

SFR: Numericable ou  Bouygues ; le consommateur ou l’emploi ?

Chois cornélien, favoriser la concurrence donc le consommateur, don Numericable ou choisir la concentration et l’investissement (4G, 5G etc.) au détriment de l’emploi, donc Bouygues. L’offre dévoilée jeudi matin par le groupe de Martin Bouygues avait les faveurs de la Bourse de Paris et a mis en ébullition le marché des télécoms: à 14H35, Bouygues gagnait 4,85%, Iliad (Free) 4,55%, Orange 8,69% et Vivendi 0,73%, tandis que Numericable était en repli de 6,37%, dans un marché en légère hausse.  Mercredi soir, Vivendi, maison mère de SFR qui veut s’en séparer pour se recentrer sur les médias, avait fait état de deux offres engageantes « de prise de contrôle majoritaire » du deuxième opérateur télécoms français.  Dans les détails, le groupe de BTP propose à Vivendi 10,5 milliards d’euros en numéraire (garantis par la banque HSBC) et de conserver 46% du capital du nouvel ensemble. Son projet de fusion valorise SFR à 14,5 milliards d’euros avant la mise en place des synergies.  De son côté, Numericable (Altice) n’a pas rendu public son projet. Selon des informations concordantes, il offre 11 milliards d’euros en numéraire, pour une valorisation de SFR à 15 milliards d’euros (pré-synergies). Il a sécurisé son financement auprès de 9 banques et laisserait 32% du capital de la nouvelle entité à Vivendi.  Au-delà de ces données financières assez proches, « ce sont deux offres assez peu comparables car elles auraient un impact totalement différent sur le paysage des télécoms », résume à l’AFP Sylvain Chevallier, spécialiste des télécoms et associé chez BearingPoint.   »Le projet de Bouygues a une logique plus industrielle et ferait repasser le marché à trois acteurs, qui seraient du coup peut-être plus enclins à investir, même s’il y aurait probablement une remontée des prix et un risque sur l’emploi. Le projet de Numericable ne va quant à lui pas changer la pression concurrentielle sur le mobile, et va permettre au câblo-opérateur de devenir réellement convergent », selon lui.  Commentant ces deux « logiques différentes » dont celle plus « disruptive » de Bouygues, le patron d’Orange Stéphane Richard a souligné que l’opérateur historique serait « très attentif aux conditions de cette éventuelle opération, et au traitement qui sera fait pour que l’équité concurrentielle soit préservée » dans l’hypothèse d’un marché passant à trois acteurs.  Pour un autre analyste qui souhaite rester anonyme, « Bouygues se comporte comme si c’était fait, alors qu’il y a d’énormes doutes sur la faisabilité de son projet en termes de concurrence, du point de vue du régulateur ».  Depuis l’arrivée de Free sur le marché du mobile début 2012, les opérateurs se sont livrés à une sanglante guerre des prix qui a sapé leurs marges mais a fait baisser la facture des consommateurs.  Le président de l’Autorité de la concurrence Bruno Lasserre avait jugé en juillet que Free Mobile avait « dynamisé le secteur », et estimé que « plaider pour une consolidation en revenant à deux ou trois opérateurs par pays n’est pas une bonne solution. Je doute que plus de consolidation veuille dire plus d’investissement. On ne peut pas non plus prétendre que la consolidation soit favorable à l’emploi », avait-il souligné.  Car la bataille entre Numericable et Bouygues se joue aussi sur le social, la préservation de l’emploi devant être la priorité des prétendants à SFR, a prévenu mercredi le gouvernement en s’immisçant dans les grandes manoeuvres autour de l’opérateur à marier.   »A ce stade, notre projet ne prévoit aucun plan de départ contraint. Et l’histoire démontre que quand Bouygues prend un engagement, il le tient », a affirmé à l’AFP Philippe Marien, directeur financier de Bouygues Telecom.  Alors qu’une alliance Numericable/SFR verrait se rapprocher des activités plutôt complémentaires, une fusion entre Bouygues et SFR créerait beaucoup plus de synergies et donc plus de doublons en termes d’emplois.  Patrick Drahi, le patron d’Altice, s’est engagé dans Le Figaro mardi « à ne pas licencier, à conserver 8.500 emplois chez SFR et 2.400 chez Numericable, et même à recruter des commerciaux pour le marché des entreprises ».

 

TVA : « le consommateur paiera » ( Serge Papin -Système U)

TVA :  « le consommateur paiera » ( Serge Papin -Système U)

Le  président du groupe de distribution alimentaire Système U, a été clair. « Il faut avoir la sincérité de dire que dans le temps, le consommateur paiera les hausses de TVA« , même si ses 1.600 magasins ne devraient pas le faire dans l’immédiat comme d’autres enseignes aussi. Invité de BFMTV et RMC ce 2 janvier, il a quand même voulu rappeler que les prix alimentaires ont globalement baissé en 2013 et continueront à le faire cette année malgré les taxes.  Concernant une nouvelle hausse de la TVA souhaitée par le patronat en contrepartie de la baisse de charges annoncée par François Hollande le 31 décembre, Serge Papin s’est emporté: « on ferait payer les plus faibles », en augmentant à nouveau la TVA. « Il faut que les baisses de charges soient financées par des économies réalisées par l’Etat ». Il en a profité pour révéler que son groupe allait toucher en 2014 entre 15 et 20 millions d’euros au titre du CICE.  » Nous allons embaucher 2.500 collaborateurs », a -t-il précisé.  Il est aussi revenu sur la question de « la guerre des prix » dans la grande distribution.  » Halte à la guerre des prix », a-t-il lancé. « Vouloir le prix à tout prix » est dangereux. Cela met en cause les filières agricoles et agroalimentaires françaises. « Il faut sortir du rapport de force » entre distributeurs et producteurs.   » La loi est la même pour Nestlé et pour un producteur de Reblochon des Alpes », a-t-il déploré. « Or, il faut rappeler que ce sont les PME qui créent des emplois ».

Etats-Unis : Confiance du consommateur américain en nette hausse en décembre

Etats-Unis : Confiance du consommateur américain en nette hausse en décembre

L’indice de confiance a atteint 78,1 contre 72,0 (révisé) en novembre. Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne une hausse moins marquée, à 76,0. « En dépit de nombreuses difficultés tout au long de 2013, les consommateurs sont aujourd’hui dans de meilleures dispositions qu’au début de l’année », note Lynn Franco, responsable des indicateurs économiques du Conference Board, dans un communiqué. Le sous-indice des anticipations a atteint 79,4 contre 71,1 en novembre et celui de la situation actuelle est monté à 76,2 – son plus haut niveau depuis avril 2008 – contre 73,5. Le jugement des consommateurs sur la situation de l’emploi s’est lui aussi amélioré, l’indice mesurant la difficulté à trouver du travail revenant à 32,5 contre 34,1 le mois précédent.

 




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