Archive pour le Tag 'consignes'

Consignes du verre : le retour

Consignes du verre : le retour

La France va mettre en place d’ici deux ans une consigne sur les emballages en verre en lançant d’abord des expérimentations avec des hypermarchés volontaires, a annoncé jeudi la secrétaire d’État à l’Écologie, Bérangère Couillard.

Les supermarchés et hypermarchés, en fonction de leur surface, auront alors «l’obligation» de reprendre les emballages en verre vides. Les premières expérimentations vont être lancées avec des hypermarchés volontaires, a-t-elle dit en citant notamment Carrefour «qui s’est montré très allant» sur la possibilité de devenir «point d’apport volontaire des emballages vides en verre». «Il faudra aussi des points de lavage» des bouteilles et pots un peu partout sur le territoire, a-t-elle dit sans autres détails. Certains ont déjà été mis en place, notamment à Rennes.

Or l’objectif officiel est de sortir du plastique à usage unique en 2040, et d’atteindre dès 2025 50% d’emballages plastiques recyclés. «Si nous restons sur cette trajectoire, à ce rythme, en 2029 nous n’arriverons même pas aux objectifs fixés pour 2025», a déploré la secrétaire d’État. Bérangère Couillard a ainsi dit envisager «d’interdire les plastiques non recyclables d’ici 2025», en citant notamment «les barquettes alimentaires noir de carbone type sushi» et le «polystyrène expansé et ses billes blanches».

Côté plastique, elle a aussi confirmé que la décision attendue sur la création d’une consigne pour recyclage sur les bouteilles en plastique usagées avait été «reportée» à «fin septembre». Ce report doit permettre, selon elle, de «rediscuter de différents scénarios» entre toutes les parties prenantes: industriels de l’agroalimentaire, du recyclage, du plastique, des déchets, collectivités, associations de consommateurs, ONG environnementales, etc.

Covid -Confinement : le relatif respect des consignes par les Français

Covid -Confinement : le relatif respect des consignes par les Français

En analysant des messages postés sur Twitter au printemps 2020, le sociologue Benoit Giry montre, dans un entretien au « Monde », que si les Français ont respecté des mesures comme le confinement, c’est parce que des citoyens ont relayé et défendu les consignes officielles.

Pourquoi les Français ont-ils, pendant l’épidémie de Covid-19, massivement appliqué une consigne aussi radicale et aussi contraignante que le confinement ? Comment expliquer le respect de cette mesure sanitaire inédite mettant entre parenthèses la vie sociale ? Ce sont les questions que pose le sociologue Benoit Giry, maître de conférences à Sciences Po Rennes et chercheur au laboratoire Arènes (CNRS, UMR 6051). Le Monde

Au printemps 2020, le premier confinement, malgré son extrême rigueur, a été bien respecté par les Français, qui ont pourtant la réputation d’être frondeurs. Etait-ce une surprise pour le sociologue que vous êtes ?

Les Français ont effectivement une forte propension à ne pas respecter les consignes, notamment lorsqu’elles émanent des producteurs de politiques publiques comme l’Etat. Selon le programme d’enquêtes sociales ISSP (« International Social Survey Programme »), qui couvre une quarantaine de pays, la France est la nation la plus tolérante à l’égard de la transgression : en 2016, près de 75 % des Français (contre 50 % des Britanniques et 30 % des Espagnols, par exemple) estimaient qu’il était plus important de suivre sa conscience que la loi. La défiance envers les institutions, qui est traditionnellement corrélée avec la non-observance des mesures sanitaires, est en outre nettement plus élevée en France que dans le reste de l’Europe.

Le confinement du printemps 2020, malgré son caractère inédit, exceptionnel et rigoureux, a été très bien respecté par les Français. Les enquêtes montrent qu’en dépit de quelques petits arrangements avec la règle, seuls les salariés « de première ligne » sont sortis de chez eux. Les autres sont même allés au-delà des consignes du gouvernement : plus de la moitié des individus ont déclaré des sorties inférieures, non pas à une heure, comme le prévoyaient les mesures, mais à trente minutes.

Comment expliquer ce respect de la discipline collective ?

La littérature consacrée au gouvernement des catastrophes insiste sur un premier facteur, la gravité de l’événement. Parce que la pandémie charrie de graves menaces et de lourdes incertitudes, elle inclinerait naturellement à l’obéissance en reconfigurant radicalement l’agenda des individus : sous l’effet de la peur et de la sidération, ils placeraient le Covid-19 au sommet de leurs priorités. Le deuxième facteur souligne le rôle des instruments d’action publique : l’importance des revenus de transferts et des contrôles policiers auraient rendu le respect du confinement moins coûteux que sa transgression. La troisième hypothèse souligne les propriétés cognitives ou morales des acteurs, qui accepteraient de restreindre leur liberté parce qu’ils ont mesuré le danger. La quatrième hypothèse insiste sur les cultures nationales – mais, dans le cas de la France, nous avons vu qu’elle était peu pertinente.




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