Archive pour le Tag 'conscience »'

La prise de conscience écologique

 

La prise de conscience écologique

 

Face au désastre écologique qui affecte désormais le quotidien et l’intimité de tous les contemporains, nombre d’intellectuels opèrent un « tournant géologique » afin de forger des récits capables de relever le défi climatique. Par Nicolas Truong dans le Monde

L’espace d’un été, le monde a basculé. Aucun coin de terre n’a échappé à sa saison en enfer. Chacun a pu ressentir le désastre au bord du balcon, percevoir l’apocalypse au bout du jardin, connaître la suffocation sur les routes en goudron. Et éprouver non pas le « printemps silencieux » documenté par la biologiste américaine Rachel Carson (1907-1964), alertée par la disparition du chant des oiseaux due aux pesticides, mais un été assourdissant, alourdi par un air plombant, asséché comme l’étaient les rivières et les torrents, jauni et craquelé comme le furent les pelouses et les champs.

Ce sont souvent les plus modestes qui ont enduré les effets les plus dévastateurs des pics de chaleur et pris de plein fouet les tempêtes, avec le sentiment que le ciel leur tombait sur la tête. Mais les populations les plus épargnées habituellement ont rarement échappé à la touffeur de cet été meurtrier, ainsi qu’aux nuages de cendres provenant d’incendies qui dévastaient les Landes ou les monts d’Arrée, recouvrant le paysage d’un voile inquiétant. Telle une ombre au tableau qui nous colle désormais à la peau. In girum imus nocte ecce et consumimur igni : le palindrome d’origine latine utilisé en 1978 par Guy Debord (1931-1994), cofondateur de l’Internationale situationniste, prend peut-être aujourd’hui une nouvelle signification : « Nous tournons en rond dans la nuit et nous sommes dévorés par le feu. »

La prise de conscience des ravages a pénétré le langage, et l’on nomme désormais ce sentiment de perte, de désarroi et de mélancolie provoqué par la dégradation de notre propre « environnement ». Forgée au début des années 2000 par le philosophe australien Glenn Albrecht – auteur des Emotions de la Terre (Les liens qui libèrent, 2020) – lui-même bouleversé par les saccages de l’exploitation minière de la Hunter Valley, une région au nord de Sydney dont il est originaire, la « solastalgie » désigne ce « sentiment de désolation causé par la dévastation de son habitat et de son territoire », mais aussi « le mal du pays que vous éprouvez alors que vous êtes toujours chez vous ». Elle résonne avec l’« écoanxiété », théorisée à la fin des années 1990 par la chercheuse en santé publique belgo-canadienne Véronique Lapaige, qui s’est largement popularisée. Si la solastalgie, cette douleur morale causée par la disparition de son propre milieu de vie, est une tristesse de rétrospection, l’écoanxiété, suscitée par la crainte d’un effondrement à venir, est une angoisse d’anticipation.

 

Environnement: Ces écolos bobos qui vont tuer la prise de conscience environnementale

Environnement: Ces écolos bobos qui vont tuer la prise de conscience environnementale

 

 

 

Le radicalisme dans toutes les matières conduits assez souvent à l’inverse de l’objectif recherché. Ainsi par exemple la doctrine marxiste qui visait à rendre le régime communiste plus égalitaire a surtout conduit à créer des régimes de dictature au profit d’oligarchies. Ainsi le prosélytisme très militant de certaines religions se fondant sur l’amour a-t-elle provoqué d’immenses guerres et de crimes contre l’humanité.

 

Il en est de même avec la cause environnementale. En effet cette cause est surtout servie de manière caricaturale autant que sectaire par des militants qui veulent d’un coup changé les usages mais aussi les valeurs de la société. Ce radicalisme va provoquer forcément une sorte de boomerang chez ceux qui prennent aussi en compte la problématique économique et sociale.

 

La plupart des écolos bobos méprisent  en effet la dimension économique et sociale pour la simple raison que pour la plupart ils viennent sur des métiers financés par l’État ou les organisations internationales. Environ 80 % des élus écolo  d’EELV sont en quelque sorte des fonctionnaires ou assimilés ; ils n’ont  guère eu à se préoccuper des contraintes économiques et de leurs conséquences sociales. Du coup les exigences des écolos bobos risquent de provoquer un dernier coup fatal à la fois à une industrie française en pleine obsolescence et à l’industrie agricole, elle aussi en crise

 

. Certes des changements sont nécessaires et même incontournables là et dans d’autres secteurs. Mais des changements progressifs, négociés et réalistes. Pas vraiment ce que proposent les nouveaux maires élus un peu par hasard lors des  municipales par ailleurs  complètement délaissées par les électeurs. Or la prise de conscience environnementale est indispensable. Tout ne peut en effet posséder de décision ou de régulation étatique.

 

Une part non négligeable dépend du comportement des usagers et des citoyens. D’une certaine manière, les écolos bobos sectaires se comportent comme ces anciens militants communistes qui voulaient faire le bonheur de la société contre la volonté des dés intéressés. Il y a de ce point de vue une certaine similitude entre les deux systèmes de pensée puisque pour une bonne part les écolos bobos sont surtout des gauchistes reconvertis dans l’environnement à la suite du dépérissement voire de la disparition de la gauche et de l’extrême gauche politique. Le même discours prophétique, le même sectarisme, la même volonté de changer la nature de l’homme sans son assentiment et sa participation.

Oradour, « le devoir de conscience » contre la « barbarie »

Oradour, « le devoir de conscience » contre la « barbarie »

 

Le village martyr d’Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne),  où 642 personnes, hommes, femmes et enfants, ont été assassinés par une unité de la division SS Das Reich, le 10 juin 1944. « Oradour n’est pas seulement un drame de la guerre, une épouvantable tragédie, Oradour est un scandale, un scandale absolu », a déclaré Emmanuel Macron dans un discours. »Ici, notre conscience se fortifie parce qu’ici elle voit, elle sait, elle touche ce contre quoi elle se dresse », a poursuivi le président. « Ici, nous faisons provision d’indignation. » Le chef de l’Etat a mis en garde contre la « barbarie qui toujours couve » à travers le monde, rappelant que « le Rwanda ou la Yougoslavie hier, la Syrie aujourd’hui ne sont qu’à quelques heures d’avion. » « Nous savons que tout recommence et que tout peut recommencer et ce sera votre responsabilité à vous, jeunes gens, de toujours y veiller parce que jamais vous n’oublierez », a-t-il dit. « Le monde éprouve notre conscience, elle est notre seul recours ». « En oubliant, en décidant de ne plus nous souvenir ou de ne plus nous battre, nous prendrions ce risque immensément coupable de répéter l’Histoire », a conclu le président, au pouvoir depuis un mois. « Je n’ai pour ma part qu’une seule tâche, une seule mission : de toutes mes forces, vous aider à y parvenir, vous en rendre capable ».

Climat : Macron pense que Trump a « pris conscience »

Climat : Macron pense que Trump a « pris conscience »

 

Macron se montre peut-être un peu optimiste en pensant que le président américain a pris conscience des enjeux concernant le climat. On observera en tout cas qu’aucun accord n’a été possible lors de la rencontre du G7 et que la chancelière allemande endiablée Merkel s’est déclarée particulièrement déçue sur ce point. On pourra vérifier cette semaine si l’optimisme de macro l’emporte sur le pessimisme de Merkel car le président américain doit définir sa position concernant l’accord de Paris dans la semaine. En attendant Macron  mise sur une évolution de la position américaine « Il y a quelque semaines encore, on pensait que les Etats-Unis allaient quitter le cadre des accords de Paris (sur le climat-NDLR) et qu’aucune discussion ne serait possible », a estimé le chef de l’Etat à l’issue de la réunion de Taormine. »Je considère qu’il y a eu un progrès et qu’il y a eu une vraie discussion et de vrais échanges. Et je pense que les arguments qui ont été mis en lumière par les six autres Etats membres ont été extrêmement complémentaires et, je crois, ont permis à M. Trump de prendre conscience de l’importance de cet enjeu et de sa nécessité, y compris pour sa propre économie. »Les chefs d’Etat du G7 se sont engagés samedi à lutter contre le protectionnisme, surmontant les résistances de Donald Trump qui continue à développer sa position de « l’Amérique d’abord », thème sur lequel il a été élu, mais ne sont pas parvenus à s’accorder sur la question de la lutte contre le réchauffement climatique. Si les Etats-Unis ont paru faire quelques concessions sur la question des relations commerciales, ils restent isolés sur celle du climat, exigeant de leurs partenaires plus de temps pour décider s’ils vont honorer les engagements pris lors de la COP21 en 2015 à Paris. Le président français a fait état d’un « désaccord profond » avec Donald Trump mais, contrairement à la chancelière allemande Angela Merkel, qui a fait part de sa déception sur le climat, Emmanuel Macron a voulu positiver, récusant par exemple l’image d’un G7 qui n’aurait été qu’un « 6+1″. »Je ne veux pas entrer dans une logique d’un 6+1 parce qu’on irait dans le sens d’une fragmentation des démocraties et des grandes puissances économiques, ce qui n’irait pas dans le sens de nos intérêts », a-t-il dit lors de sa conférence de presse.   »Il y a des désaccords qui s’expriment autour de la table. Il y en a eu un, en tout cas à ce stade, sur le climat. J’espère que nous continuerons à réduire cet écart. » Il a souligné que la Chine, l’autre grand pollueur de la planète avec les Etats-Unis, avait, elle, changé d’attitude. « La Chine a pris ses responsabilités en matière climatique. Si nous décidions de ne pas les prendre, notre responsabilité sur le plan moral, politique et économique serait immense. Je pense que ce serait une erreur », a dit Emmanuel Macron. Adopté le 12 décembre 2015 lors de la 21e Conférence des parties à la convention climat, l’accord de Paris jette les bases d’une maîtrise des émissions de gaz à effet de serre à l’origine des dérèglements climatiques. Il fixe le cadre d’engagements politiques, économiques et financiers visant à contenir la hausse de la température moyenne de la planète « nettement en dessous de 2°C » en 2100 par rapport aux niveaux préindustriels.

Hollande : « liberté de conscience » des maires pour les mariages homosexuels ; ou la république à la carte « Hollandaise »

Hollande : « liberté de conscience » des maires pour les mariages homosexuels ; ou la république à la carte  « Hollandaise »

 

Attitude typique de Hollande, l’ambivalence et le consensus mou dans  le flou. Le président François Hollande a reconnu mardi « la liberté de conscience » aux maires, dont certains refusent de célébrer des mariages entre personnes du même sexe si la loi les prévoyant est votée. Le président de la République a rappelé que les « possibilités de délégation (d’un maire à ses adjoints) existent et peuvent être élargies ». En fait une sorte de république à la carte ; si on ne veut pas appliquer la loi qui la régit, on applique le droit de retrait dit droit de conscience. Pourquoi ne pas aussi déléguer les pouvoirs aux cantonniers ? Le 95e Congrès des Maires s’est ouvert mardi sur un fond de tensions entre le gouvernement et les élus locaux. Réduction des aides de l’Etat, difficultés à financer la nouvelle organisation des rythmes scolaires et les investissements, inflation des normes, nouveaux impôts, François Hollande était attendu au tournant par des milliers de maires.  Lors de son discours mardi après-midi, le chef de l’Etat a tenté de trouver un équilibre pour ne froisser personne. Quitte à jouer « petits bras » sur une des réformes annoncées comme principale de son mandat : le mariage pour tous.  Le président de la République a rappelé que « les maires sont des représentants de l’Etat« . « Ils auront, si la loi est votée, à la faire appliquer« , mais « la loi s’applique pour tous dans le respect de la liberté de conscience« , a-t-il expliqué.  « Les possibilités de délégation (d’un maire à ses adjoints) existent et peuvent être élargies. » (François Hollande)    Il  serait donc possible pour les maires de déléguer à un adjoint la célébration du mariage de personnes du même sexe au nom du respect de la liberté de conscience. C’est la première fois que François Hollande fait allusion à cette possibilité de délégation.  Un premier pas, estime Philippe Brillault, maire DVD du Chesnay dans les Yvelines. Il a participé à la manifestation anti mariage gay le week-end dernier à Paris. Il estime que François Hollande prend enfin conscience de la colère de nombreux maires.

 




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