Archive pour le Tag 'conjoncture ?'

Conjoncture- »Une éventuelle récession faible et courte » ( BDF)…… comme l’inflation

Conjoncture- »Une éventuelle récession faible et courte » ( BDF)…… comme l’inflation !


C’est un peu la spécialité de la Banque de France à savoir d’une part de se montrer plus optimiste que le pouvoir en matière économique mais le lendemain de corriger à la baisse ses propres prévisions. Ainsi hier la Banque de France n’excluait plus une récession et au mieux une augmentation de la croissance de 0,3 %, un degré de prévision douteux ! Et de prévoir aussi une aggravation du chômage et une inflation aussi forte en 2023 qu’en 2022. Le lendemain c’est-à-dire mardi le gouverneur rééquilibre encore ses pronostics.
Il n’exclut pas une éventuelle récession mais indique sans aucune démonstration que cette récession serait faible et courte.

Exactement les mêmes propos qu’il a tenus, lui et d’autres experts, à propos de l’inflation qui, elle aussi, devait être mesurée mais surtout temporaire et qui en fait continue et s’amplifie.
François Villeroy de Galhau se veut optimiste sur la situation de l’économie française dans les prochains mois. Invité sur BFMTV mardi 20 décembre, le gouverneur de la Banque de France a indiqué que le pays « devrait probablement échapper à la récession ».

Dans ses dernières projections macroéconomiques rendues publiques samedi, la Banque de France estime que l’économie française devrait connaître une croissance faible de 0,3 % l’an prochain du fait de la flambée des prix de l’énergie, avant un rebond modéré de 1,2 % en 2024 et plus soutenu de 1,8 % en 2025.Bref des prévisions type marc de café.

François Villeroy de Galhau voit trois « ères » concernant l’économie française : « Résilience en 2022, ralentissement pour cette année qui va commencer, et puis reprise à partir de 2024 ». « La France devrait probablement échapper à la récession. Je ne peux pas complètement l’exclure, parce qu’il y a beaucoup d’incertitudes », a néanmoins ajouté prudent et contradictoire le gouverneur de la Banque de France.

Le site fib.fr rappelle à juste titre l’illusoire prétention de penser que les discours de politique monétaire peuvent modifier l’évolution de l’économie: Comment, cependant, ne pas se poser la question du risque d’erreur de politique monétaire ? En effet, Christine Lagarde a avancé que « la récession serait courte et modérée » (le rebond des indices préliminaires PMI de décembre en zone euro semble, certes, confirmer cette tendance confortée par une rechute des prix de l’énergie et les mesures budgétaires de soutien ; il en va de même de l’amélioration du climat des affaires en Allemagne selon l’indice IFO sorti ce jour pour le mois de décembre : 88,6 pour le mois en cours, contre 86,4 en novembre et 87,4 pour les anticipations). Or, les tours de vis répétés des banquiers centraux risquent bien de créer une récession plus forte que souhaité et il est permis de douter de leur capacité d’anticipation. Souvenons-nous de la dialectique de Madame Lagarde avec une inflation temporaire, qui dure, puis que l’on annonce comment venant de nulle part. Comment, par ailleurs, croire les yeux fermés au scénario de soft landing ressortant des projections économiques actualisées de la FED lors du dernier FOMC (croissance du PIB réel certes révisée en baisse mais avec un rythme d’activité inchangé de 0,5% ; inflation en voie d’être jugulée avec un indice PCE anticipé à 3,1% fin 2023).

Conjoncture- »Une éventuelle récession faible et courte » ( BDF)…… comme l’inflation !

Conjoncture- »Une éventuelle récession faible et courte » ( BDF)…… comme l’inflation !


C’est un peu la spécialité de la Banque de France à savoir d’une part de se montrer plus optimiste que le pouvoir en matière économique mais le lendemain de corriger à la baisse ses propres prévisions. Ainsi hier la Banque de France n’excluait plus une récession et au mieux une augmentation de la croissance de 0,3 %, un degré de prévision douteux ! Et de prévoir aussi une aggravation du chômage et une inflation aussi forte en 2023 qu’en 2022. Le lendemain c’est-à-dire mardi le gouverneur rééquilibre encore ses pronostics.
Il n’exclut pas une éventuelle récession mais indique sans aucune démonstration que cette récession serait faible et courte.

Exactement les mêmes propos qu’il a tenus, lui et d’autres experts, à propos de l’inflation qui, elle aussi, devait être mesurée mais surtout temporaire et qui en fait continue et s’amplifie.
François Villeroy de Galhau se veut optimiste sur la situation de l’économie française dans les prochains mois. Invité sur BFMTV mardi 20 décembre, le gouverneur de la Banque de France a indiqué que le pays « devrait probablement échapper à la récession ».

Dans ses dernières projections macroéconomiques rendues publiques samedi, la Banque de France estime que l’économie française devrait connaître une croissance faible de 0,3 % l’an prochain du fait de la flambée des prix de l’énergie, avant un rebond modéré de 1,2 % en 2024 et plus soutenu de 1,8 % en 2025.Bref des prévisions type marc de café.

François Villeroy de Galhau voit trois « ères » concernant l’économie française : « Résilience en 2022, ralentissement pour cette année qui va commencer, et puis reprise à partir de 2024 ». « La France devrait probablement échapper à la récession. Je ne peux pas complètement l’exclure, parce qu’il y a beaucoup d’incertitudes », a néanmoins ajouté prudent et contradictoire le gouverneur de la Banque de France.

Assurance chômage : Indemnisation évolutive selon la conjoncture ( Sénat)

Assurance chômage : Indemnisation évolutive selon la conjoncture ( Sénat)

La nouvelle indemnisation est fondée sur le principe que les chômeurs seront mieux traités en cas de chômage important et moins bien indemnisés en cas de bonne conjoncture économique. L’objectif est d’inciter à la reprise du travail. La philosophie d’incitation à la reprise de travail paraît positive reste cependant l’adapter selon les branches et les territoires. Un exercice particulièrement complexe. Le Sénat à majorité de droite a adopté mardi soir en première lecture le projet de loi ouvrant la voie à une possible modulation de l’assurance chômage selon la conjoncture. Adopté le 12 octobre en première lecture par l’Assemblée nationale, ce texte prévoit dans un premier temps de prolonger les règles actuelles de l’assurance chômage, issues d’une réforme contestée du premier quinquennat Macron et qui arrivent à échéance au 1er novembre. Il enclenche aussi la possibilité, par décret, de moduler l’assurance chômage en fonction du marché de l’emploi, promesse de campagne d’Emmanuel Macron.

Le système actuel « reste construit pour répondre à un concept de chômage de masse, sans être suffisamment incitatif au retour à l’emploi », a déclaré le ministre du Travail, Olivier Dussopt, soulignant que « 60% des entreprises éprouvent des difficultés à recruter ».

.
Olivier Dussopt s’est en revanche montré défavorable à une autre mesure introduite en commission, qui prévoit qu’un demandeur d’emploi ayant refusé trois propositions de CDI à l’issue d’un CDD ne puisse pas avoir droit à l’assurance chômage. Des sénateurs LR, dont leur chef de file Bruno Retailleau, ont échoué à durcir cette disposition dans l’hémicycle. Un amendement prévoyant la privation d’indemnisation au premier refus a été rejeté d’extrême justesse.

Un autre volet du projet de loi prévoit de faciliter la validation des acquis de l’expérience (VAE). Les sénateurs souhaitent l’ouvrir encore davantage.
Le Sénat poursuivra en soirée l’examen des articles. Une fois le texte voté par la Haute assemblée en première lecture, députés et sénateurs tenteront de s’accorder sur une version commune en commission mixte paritaire
(Avec AFP)

Conjoncture Europe : résistance de la croissance au second trimestre mais hausse de l’inflation mais inquiétude pour l’avenir

Conjoncture Europe : résistance de la croissance au second trimestre mais hausse de l’inflation et   inquiétude pour l’avenir

 

Les chiffres du second trimestre sont relativement encore satisfaisants pour l’Europe au second trimestre mais des inquiétudes émergent sérieusement du fait en particulier de la montée de l’inflation qui pourrait tuer la croissance. Une inflation qui a d’abord été nourrie par les prix de l’énergie et maintenant par les prix de l’alimentaire et des services.

D’après l’estimation flash dévoilée par Eurostat mercredi 17 août, la croissance du produit intérieur brut (PIB) de l’union monétaire a accéléré de 0,6% entre avril et juin. Au premier trimestre, l’activité avait augmenté de 0,5%. L’institut de statistiques européen a révisé très légèrement à la baisse ses chiffres (-0,1 point). Aux Etats-Unis, la croissance a reculé à -0,2% sur la même période. Mais pour l’avenir la situation paraît moins favorable.

En dépit de ces chiffres relativement satisfaisant, les indicateurs avancés de la zone euro (indices PMI) et ceux de la confiance des ménages et des entreprises indiquent que l’activité est en train de s’essouffler dans une grande partie du vieux continent.

En Allemagne du fait notamment de la situation en Ukraine et de la pénurie de gaz russe, la croissance du PIB a stagné (0%) au cours du second trimestre après un premier trimestre à 0,8%.

Les pays du Sud semblent mieux s’en tirer. L’économie espagnole a accéléré de 1,1% au second trimestre après un début d’année décevant (0,2%). Quant à l’Italie, l’activité a rebondi à 1% après un premier trimestre particulièrement morose (0,1%).

En France, la croissance du PIB a accéléré de 0,5% au second trimestre après un premier trimestre catastrophique à -0,2%. 

Pour l’instant, la plupart des instituts de prévision (Insee, Banque de France, OFCE, Rexecode) ont écarté le scénario noir d’une récession technique (deux trimestres consécutifs de croissance négative) mais l’inflation persistante pourrait changer la donne. En effet, une grande partie des salariés du privé ont enregistré une chute de leurs revenus réels, c’est-à-dire en prenant en compte l’inflation, au cours du premier semestre.

Compte tenu du poids de la consommation dans l’économie tricolore, l’activité pourrait marquer le pas d’ici la fin de l’année. L’indice général des prix à la consommation qui s’est établi 6,1% en juillet pourrait continuer de miner le pouvoir d’achat des Français malgré les nombreuses mesures défendues par le gouvernement dans son projet de loi pouvoir d’achat adopté au début du mois d’août par le Parlement.

L’indice des prix à la consommation pèse toujours sur l’activité de la zone euro.  L’inflation a été propulsée à un nouveau record par la guerre en Ukraine et les sanctions occidentales contre Moscou, à 8,9% en juillet, après 8,6% en juin

 

Conjoncture croissance mondiale: stagflation ou récession ? ( Banque mondiale)

Conjoncture croissance mondiale:  stagflation ou récession ?  ( Banque mondiale)

 

D’après la Banque Mondiale on s’oriente vers la stagnation ou la récession. Une situation qui pourrait durer plusieurs années

« La croissance mondiale devrait être ramenée de 5,7 % en 2021 à 2,9 % en 2022, soit nettement moins que les 4,1 % prévus en janvier », indique-t-elle dans son rapport sur les perspectives économiques mondiales . C’est plus du double de la décélération enregistrée entre 1976 et 1979 à la suite du premier choc pétrolier.

Pour les pays riches, la croissance devrait fortement décélérer, passant de 5,1 % en 2021 à 2,6 % en 2022. La Banque prévoit seulement 2,2 % en 2023 en raison de la baisse du soutien budgétaire et monétaire mis en place pendant la pandémie de Covid-19. Pour les pays émergents et en développement, cette croissance devrait également passer de 6,6 % en 2021 à 3,4 % en 2022. C’est bien en deçà de la moyenne annuelle de 4,8 % sur la période 2011-2019.

« La flambée des prix de l’énergie et des denrées alimentaires, ainsi que les perturbations de l’approvisionnement et des échanges provoquées par la guerre en Ukraine et la nécessaire normalisation des taux d’intérêt en cours, expliquent l’essentiel de la dégradation » des prévisions, détaille le président de la Banque mondiale, David Malpass. Et de poursuivre : « Même si une récession mondiale est évitée, les affres de la stagflation pourraient persister pendant plusieurs années, à moins qu’une forte augmentation de l’offre ne soit opérée. »

Pour la plupart des pays, la stagflation est une réelle menace au regard de la flambée des prix de l’énergie . En termes nominaux, les prix du pétrole brut ont augmenté de 350 % entre avril 2020 et avril 2022, ce qui en fait la plus forte augmentation sur une période équivalente de deux ans depuis 1973. Les prix du charbon et du gaz ont tous atteint des sommets historiques, ne laissant guère de place à l’utilisation de combustibles fossiles moins chers, comme ce qui avait pu être réalisé dans les années 1970.

Pour l’institution, cette flambée des prix de l’énergie pourrait réduire la production mondiale d’environ 0,5 % en 2022 et d’environ 0,8 % d’ici à 2023. Les économies avancées connaîtraient une réduction de la production de 0,9 % d’ici à 2023 tandis que les pays émergents et en développement importateurs de pétrole verraient leur production fléchir de 0,6 %.

Le risque d’assister à la persistance d’une inflation plus élevée plus longtemps que prévu est réel. Certes, la hausse des prix de détail est appelée à se modérer l’an prochain. Mais elle restera probablement supérieure aux objectifs des banques centrales dans de nombreux pays.

Pour l’institution multilatérale, la conjoncture actuelle ressemble aux années 1970 sur trois aspects essentiels : des perturbations persistantes du côté de l’offre qui alimentent l’inflation, précédées d’une longue période de politique monétaire très accommodante dans les principaux pays industrialisés ; des perspectives d’affaiblissement de la croissance ; des difficultés des pays émergents et en développement confrontés au nécessaire resserrement de la politique monétaire pour contenir l’inflation. La reprise qui était intervenue après la stagflation avait nécessité de fortes hausses des taux d’intérêt dans les principaux pays industrialisés, « ce qui a joué un rôle de premier plan dans le déclenchement d’une série de crises financières dans les pays émergents et en développement », avertit la Banque mondiale.

Conjoncture économique : La consommation … et la croissance en baisse

Conjoncture économique :  La consommation … et la croissance en baisse

 

De façon mécanique ,la hausse importante de l’inflation impacte la consommation et derrière la croissance. En clair c’est la stagflation  qui se profile ( hausse des prix  sans croissance)

L’indice des prix à la consommation connaît une nouvelle accélération en mai atteignant 5,2% sur un an, selon l’Insee dans une première estimation dévoilée mardi. Ce seuil n’avait pas été atteint depuis septembre 1985. La hausse des prix et la baisse du pouvoir d’achat qui l’accompagne a fait baisser la consommation. Le produit intérieur brut (PIB) s’est contracté de 0,2% au premier trimestre en France. De quoi mettre la pression sur le nouveau gouvernement qui a fait du pouvoir d’achat sa priorité.

Ce contexte de forte inflation nuit à l’économie française. Et pour cause, la hausse des prix grève le pouvoir d’achat des ménages qui a chuté de 1,9% au premier trimestre  et l’Insee prévoit une nouvelle baisse au deuxième trimestre. Il entraîne avec lui la consommation, moteur traditionnel de la croissance française, qui accuse un recul encore plus marqué que ce qu’avait précédemment estimé l’Insee. Elle a chuté de 1,5%, contre un recul de 1,3% estimé auparavant, et qui avait déjà surpris la plupart des économistes qui ne s’attendaient pas à un tel coup de frein si tôt dans l’année. Conséquence : le produit intérieur brut (PIB) s’est, lui aussi, contracté de 0,2% au premier trimestre, selon l’institut national de la statistique qui a révisé à la baisse sa précédente estimation publiée fin avril d’une croissance de 0%.

Malgré ces signaux toujours plus négatifs, l’inflation en France reste plus modérée que chez ses voisins européens. En Allemagne, l’indice des prix à la consommation a, en effet, atteint un nouveau record en mai, à 7,9% sur un an. L’indicateur a gagné 0,5 point par rapport à avril, et se hisse ainsi à son plus haut niveau depuis la Réunification du pays en 1990. Record battu également au Royaume-Uni où la hausse des prix en avril a atteint son niveau le plus haut en 40 ans, à 9% sur un an.

À l’échelle de l’Union européenne, le taux d’inflation dans la zone euro a dépassé un nouveau seuil en mai, à 8,1% sur un an, d’après les chiffres d’Eurostat publiés ce mardi. L’inflation avait atteint 7,4% en avril, une estimation revue en baisse de 0,1 point. Ces chiffres sont les plus élevés enregistrés par l’office européen des statistiques depuis le début de la publication de l’indicateur en janvier 1997. Avant la guerre en Ukraine, la Commission européenne misait, elle,sur une inflation 3,5% en zone euro en 2022 (3,9% en 2022 dans l’UE à 27).

Conjoncture: La consommation … et la croissance en baisse

Conjoncture:  La consommation … et la croissance en baisse

 

De façon mécanique ,la hausse importante de l’inflation impacte la consommation et derrière la croissance. En clair c’est la stagflation  qui se profile ( hausse des prix  sans croissance)

L’indice des prix à la consommation connaît une nouvelle accélération en mai atteignant 5,2% sur un an, selon l’Insee dans une première estimation dévoilée mardi. Ce seuil n’avait pas été atteint depuis septembre 1985. La hausse des prix et la baisse du pouvoir d’achat qui l’accompagne a fait baisser la consommation. Le produit intérieur brut (PIB) s’est contracté de 0,2% au premier trimestre en France. De quoi mettre la pression sur le nouveau gouvernement qui a fait du pouvoir d’achat sa priorité.

Ce contexte de forte inflation nuit à l’économie française. Et pour cause, la hausse des prix grève le pouvoir d’achat des ménages qui a chuté de 1,9% au premier trimestre  et l’Insee prévoit une nouvelle baisse au deuxième trimestre. Il entraîne avec lui la consommation, moteur traditionnel de la croissance française, qui accuse un recul encore plus marqué que ce qu’avait précédemment estimé l’Insee. Elle a chuté de 1,5%, contre un recul de 1,3% estimé auparavant, et qui avait déjà surpris la plupart des économistes qui ne s’attendaient pas à un tel coup de frein si tôt dans l’année. Conséquence : le produit intérieur brut (PIB) s’est, lui aussi, contracté de 0,2% au premier trimestre, selon l’institut national de la statistique qui a révisé à la baisse sa précédente estimation publiée fin avril d’une croissance de 0%.

Malgré ces signaux toujours plus négatifs, l’inflation en France reste plus modérée que chez ses voisins européens. En Allemagne, l’indice des prix à la consommation a, en effet, atteint un nouveau record en mai, à 7,9% sur un an. L’indicateur a gagné 0,5 point par rapport à avril, et se hisse ainsi à son plus haut niveau depuis la Réunification du pays en 1990. Record battu également au Royaume-Uni où la hausse des prix en avril a atteint son niveau le plus haut en 40 ans, à 9% sur un an.

À l’échelle de l’Union européenne, le taux d’inflation dans la zone euro a dépassé un nouveau seuil en mai, à 8,1% sur un an, d’après les chiffres d’Eurostat publiés ce mardi. L’inflation avait atteint 7,4% en avril, une estimation revue en baisse de 0,1 point. Ces chiffres sont les plus élevés enregistrés par l’office européen des statistiques depuis le début de la publication de l’indicateur en janvier 1997. Avant la guerre en Ukraine, la Commission européenne misait, elle,sur une inflation 3,5% en zone euro en 2022 (3,9% en 2022 dans l’UE à 27).

 

Conjoncture Europe: La croissance encore remise en cause

Conjoncture Europe: La croissance encore  remise en cause

 

À nouveau l’Europe revoit fortement à la baisse sa croissance. Une croissance presque divisée par deux prévus initialement à 4 % et dont l’objectif est pour l’instant fixé à 2,7 % seulement.

En cause notamment une flambée d’inflation atteint 6,8 %, soit à peu près le double de ce qui était prévu.

La guerre en Ukraine a donné un sérieux coup de frein à l’économie européenne notamment allemande. La croissance allemande ne devrait progresser que de 1,6% en 2022 contre 3,6% prévus en début d’année. Il faut dire que l’économie outre-Rhin est fortement dépendante de l’énergie russe pour faire tourner son industrie.

Résultat, l’Allemagne, première économie de la zone euro, devrait cesser d’être le moteur économique de l’Europe cette année compte tenu de l’accumulation de ses déboires depuis le début de la pandémie. Certains observateurs n’hésitent pas désormais à parler « d’homme malade » de l’Europe.

Les moteurs de l’économie française se tassent également. Après un fort rebond de l’ordre de 7% en 2021, la croissance du PIB devrait se tasser à 3% en 2022 et 1,8% en 2023. En février dernier, Bruxelles tablait sur une croissance de 3,6% cette année et 2,1% en 2023. En France, la plupart des instituts de prévision ont aussi dégradé leurs chiffres de croissance. Au premier trimestre, l’économie tricolore a fait du surplace avant de se redresser légèrement au cours du second trimestre (0,2%) selon les conjoncturistes de la Banque de France et ceux de l’Insee. La consommation, traditionnel point fort de l’Hexagone, a freiné depuis le début de l’année sous l’effet de l’envolée des prix et la chute de confiance des ménages et des entreprises. La facture risque d’être très lourde avec une inflation de cinq à 6 % en France et des revenus qui en moyenne ne manqueront pas de deux à 3 % la perte de pouvoir d’achat atteindra elle aussi deux à 3 %. Une purge qui se ressentira notamment sur la consommation des ménages et sur la croissance

 

La guerre en Ukraine n’a fait qu’amplifier l’envol de l’inflation. Entre la flambée des prix du gaz et du pétrole, l’envolée des matières premières agricoles et la pénurie de certains matériaux, l’inflation calculée par la Commission européenne pourrait grimper à 6,8% en 2022 avant de retomber à 3,2% l’année prochaine. Avant la guerre, la Commission européenne misait sur une inflation à 3,9% en 2022 dans l’UE à 27 (3,5% en zone euro) avant de retomber à 1,7% en 2023. A tous ces déboires s’ajoute la politique zéro covid menée en Chine qui contribue à faire chauffer les prix sur le fret maritime et aérien ou encore le prix de certains composants électroniques.Pour certains pays le risque de stagflation n’est pas écarté et certains pays pour seront les principales victimes de la flambée notamment des produits alimentaires. Surtout avec la sécheresse qui caractérise actuellement le climat mondial

Conjoncture: Le désarroi face à l’inflation

Conjoncture: Le désarroi face à l’inflation 

 

Philippe Escande, éditorialiste économique au « Monde » exprime le désarroi du monde économique face à la montée de l’inflation et à la politique monétaire

Pour justifier l’extraordinaire bonus de 52 millions de dollars (49,4 millions d’euros), en plus de son salaire de plus de 30 millions de dollars, accordé au PDG de la banque J.P. Morgan, Jamie Dimon, le conseil d’administration s’est contenté de dire qu’il ne voulait pas le voir partir. A 66 ans, et doté d’un cœur fragile et d’une fortune dépassant le milliard, il aurait pu avoir cette tentation. Alors, chaque année, ils le gratifient d’un bonus spécial qu’il ne pourra toucher que s’il reste cinq ou six ans de plus. En 2021, c’était 34 millions. Jamie étant président de ce même conseil d’administration, il ne trouve rien à redire à ces constantes preuves d’amour.

Mais, cette année, quelque chose s’est cassé. Une défiance nouvelle s’est emparée, non pas des administrateurs, mais des actionnaires. Pour la première fois depuis qu’ils ont le droit de s’exprimer en assemblée générale sur le sujet (en 2009), ils ont rejeté, à une écrasante majorité, mardi 17 mai, le petit cadeau au bien-aimé patron. Alors qu’en 2021 ils étaient 90 % à applaudir, ils ne sont plus, cette année, que 31 %.

Bien sûr, aucune considération morale dans cette sanction, d’ailleurs purement consultative. Le fait que la rémunération moyenne des patrons atteigne des sommets aux Etats-Unis ne fait, après tout, que refléter la bonne santé de la Bourse, dont tous se félicitent. Le retour sur investissement, en 2021, a été, en moyenne, de 30 % pour les 400 plus grandes sociétés américaines. Or, l’essentiel de la rémunération des patrons est désormais versé en actions, que le patron ne peut toucher qu’à partir d’une date précise et d’un niveau de valorisation atteint. Ainsi, Jamie Dimon ne pourra ouvrir son joli paquet de 50 millions qu’à partir de 2027, et si le cours de l’action dépasse les 148 dollars, contre 122 aujourd’hui.

Ce que les actionnaires reprochent au patron, c’est plutôt son plan d’investissements, annoncé en mars et jugé à la fois peu détaillé et trop ambitieux. Quand les entreprises trop riches se mettent en tête de beaucoup dépenser, cela alarme toujours les porteurs d’actions. Le patron d’Intel, Pat Gelsinger, a essuyé une bronca du même ordre, le 12 mai, alors qu’il entend multiplier les investissements dans ses usines électroniques du monde entier.

Cette révolte soudaine cache cependant une inquiétude plus forte. L’envolée spectaculaire de la Bourse depuis dix ans, qui s’est jouée de la crise sanitaire comme d’une petite brise rafraîchissante, ne résiste pas à la terreur ultime des investisseurs : l’inflation. Massive sur le territoire américain, alimentée par la hausse des salaires, elle conduit la banque centrale à inverser en catastrophe sa politique monétaire, en réduisant ses rachats d’actifs et en remontant ses taux d’intérêt. C’est justement cette combinaison qui avait fait exploser les cours, qui a créé une bulle sur les valeurs technologiques et qui éclate aujourd’hui. Et, tout à coup, les actionnaires se demandent s’il serait très juste de voir les patrons se prélasser au paradis, quand eux s’acheminent vers l’enfer.

Conjoncture économique: gros coup de frein en Europe

Conjoncture économique: gros coup de frein  en Europe

À nouveau l’Europe revoit fortement à la baisse sa croissance. Une croissance presque divisée par deux prévus initialement à 4 % et dont l’objectif est pour l’instant fixé à 2,7 % seulement.

En cause notamment une flambée d’inflation atteint 6,8 %, soit à peu près le double de ce qui était prévu.

La guerre en Ukraine a donné un sérieux coup de frein à l’économie européenne notamment allemande. La croissance allemande ne devrait progresser que de 1,6% en 2022 contre 3,6% prévus en début d’année. Il faut dire que l’économie outre-Rhin est fortement dépendante de l’énergie russe pour faire tourner son industrie.

Résultat, l’Allemagne, première économie de la zone euro, devrait cesser d’être le moteur économique de l’Europe cette année compte tenu de l’accumulation de ses déboires depuis le début de la pandémie. Certains observateurs n’hésitent pas désormais à parler « d’homme malade » de l’Europe.

Les moteurs de l’économie française se tassent également. Après un fort rebond de l’ordre de 7% en 2021, la croissance du PIB devrait se tasser à 3% en 2022 et 1,8% en 2023. En février dernier, Bruxelles tablait sur une croissance de 3,6% cette année et 2,1% en 2023. En France, la plupart des instituts de prévision ont aussi dégradé leurs chiffres de croissance. Au premier trimestre, l’économie tricolore a fait du surplace avant de se redresser légèrement au cours du second trimestre (0,2%) selon les conjoncturistes de la Banque de France et ceux de l’Insee. La consommation, traditionnel point fort de l’Hexagone, a freiné depuis le début de l’année sous l’effet de l’envolée des prix et la chute de confiance des ménages et des entreprises. La facture risque d’être très lourde avec une inflation de cinq à 6 % en France et des revenus qui en moyenne ne manqueront pas de deux à 3 % la perte de pouvoir d’achat atteindra elle aussi deux à 3 %. Une purge qui se ressentira notamment sur la consommation des ménages et sur la croissance

 

La guerre en Ukraine n’a fait qu’amplifier l’envol de l’inflation. Entre la flambée des prix du gaz et du pétrole, l’envolée des matières premières agricoles et la pénurie de certains matériaux, l’inflation calculée par la Commission européenne pourrait grimper à 6,8% en 2022 avant de retomber à 3,2% l’année prochaine. Avant la guerre, la Commission européenne misait sur une inflation à 3,9% en 2022 dans l’UE à 27 (3,5% en zone euro) avant de retomber à 1,7% en 2023. A tous ces déboires s’ajoute la politique zéro covid menée en Chine qui contribue à faire chauffer les prix sur le fret maritime et aérien ou encore le prix de certains composants électroniques.Pour certains pays le risque de stagflation n’est pas écarté et certains pays pour seront les principales victimes de la flambée notamment des produits alimentaires. Surtout avec la sécheresse qui caractérise actuellement le climat mondial

Conjoncture: Risque de famine et de crise mondiale

Conjoncture: Risque de famine et de crise mondiale

L’hyper globalisation nous a tuer ! Elle nous rend irrémédiablement dépendants les uns des autres, et ce à l’échelon universel. Par Michel Santi, économiste (dans la Tribune)  (*)

 

Tant et si bien que des sanctions punitives dirigées contre un pays de taille moyenne affectent désormais les chaînes de production à l’autre bout de la planète pour se retourner in fine contre ceux qui les décrètent.

La campagne de Russie se déroule à l’évidence au plus mal pour cette nation. Si ce n’est que la Russie est toujours puissante -non pas tant de son arme nucléaire – que de la dépendance d’elle de la part du reste du monde. Une cinquantaine de pays disséminés à travers le globe consomment ainsi le blé russe et ukrainien, dont certains de manière critique comme l’Egypte ou la Turquie qui importent près de 65% de leurs besoins de ces deux belligérants. On a donc bien compris aujourd’hui que la Russie, que l’Ukraine mais également que la Biélorussie sont essentielles pour notre approvisionnement alimentaire et que des perturbations durables auront à l’évidence des conséquences désastreuses. Une famine mondiale n’est pas exclue car le pire effet des sanctions contre la Russie n’est même encore perçu – sur nous et par nous.

En effet, la pénurie de fertilisants est la menace suprême qui pèse dans un contexte général où ces sanctions commencent à peine à affecter les chaînes d’approvisionnent. Pour la toute première fois dans l’Histoire moderne, c’est la totalité des fermiers et producteurs autour du monde qui commencent à durement ressentir, au niveau de leurs récoltes menacées de dévastation, la pénurie naissante des fertilisants d’origine chimique dont les prix sont déjà en augmentation de 75% sur une année. Les exploitations de café au Costa Rica, de soja au Brésil, de pommes de terre au Pérou sont en passe d’être décimées de l’ordre des 30 à 50% en l’absence de ces fertilisants. C’est l’ensemble du continent africain qui est sur le point de subir des récoltes de riz et de maïs en chute de près de 40% également, et le monde entier des augmentations de prix sans précédent sur toute une série de denrées allant des produits laitiers à la viande. Et ne nous y trompons pas, car cette insécurité et ce stress alimentaires – ainsi que le choc hyper inflationniste qui les accompagne – sont là pour durer, et ce même si la guerre en Ukraine s’arrêtait aujourd’hui comme par enchantement.

C’est en effet pas moins de 3 milliards 300 millions d’individus qui sont dépendants – pour se nourrir – de fertilisants d’origine chimique. C’est donc l’Humanité qui risque fort de sombrer dans ce qui menace d’être la pire famine de l’Histoire du monde. Est-il nécessaire de décrire les effets à court terme d’une telle malnutrition qui se déclineront en mouvements sociaux violents lesquels dégénèreront en émeutes et en morts ? Il faut renvoyer dos à dos ces économistes prétendant que l’implosion de l’économie russe n’aura qu’un impact provisoire sur nos existences sous prétexte que son PIB atteint à peine celui de la Hollande et de la Belgique réunies. Ces calculs et prévisions fallacieux ne tenant compte que de la taille d’une économie en valeur absolue rappellent ceux qui avaient sous-estimé les ravages de la chute de Lehman Brothers qui n’était en soi pas un établissement très important. Ces experts – de ce passé et de ce jour – négligent les effets dominos de la faillite de banques, et à plus forte raison de la chute de nations, dans un environnement de globalisation et d’interdépendance intenses.

Après une pandémie dont certains pays ne sont pas encore sortis et qui aura traumatisé notre génération, il est peut-être temps de nous rendre compte que la solution optimale au problème russo-ukrainien n’est pas de ce monde, qu’une guerre n’est jamais totalement gagnée, que l’émotion au niveau géopolitique est rarement bonne conseillère, qu’il est enfin temps de ramener tout ce monde à la raison.
______

(*) Michel Santi est macro-économiste, spécialiste des marchés financiers et des banques centrales. Il est fondateur et directeur général d’Art Trading & Finance.
Il vient de publier « Fauteuil 37 » préfacé par Edgar Morin. Il est également l’auteur d’un nouvel ouvrage : « Le testament d’un économiste désabusé ».
Sa page Facebook et son fil Twitter.

 

Conjoncture : Les défaillances d’entreprises en forte hausse

Conjoncture : Les défaillances d’entreprises en forte hausse

Deux raisons à la forte hausse des défaillances d’entreprises, d’une part le fait que certaine ont bénéficié du ballon d’oxygène financier pendant la crise sanitaire, d’autre part le ralentissement de l’activité en particulier depuis la crise de l’Ukraine.

Contrairement à ce qu’ont affirmé nombre d’experts, la croissance en général et en France en particulier n’est pas sortie  avec une forte dynamique de la crise structurelle de l’activité. Certes la croissance s’est redressée mais ce n’était qu’une compensation de la chute imputable à la Covid. En réalité, la croissance reprend son rythme de croisière, autour de 2 % qui pourraient même être menacés encore davantage en fonction de l’évolution de la guerre en Ukraine.

Maintenues depuis deux ans à un niveau artificiellement bas en raison des dispositifs d’aide mis en place par Bercy (report de charges, PGE, fonds de solidarité…), les défaillances d’entreprises, supérieures à 28.000 en 2021, contre 51.000 en 2019, étaient appelées à remonter. Si la tendance était amorcée dès novembre 2021, le rythme est en revanche plus fort qu’attendu avec une hausse au premier trimestre 2022 de 34,6 % par rapport à la même période en 2021, selon les données du cabinet Altares publiées ce mardi. «Avec 9972 procédures enregistrées du 1er janvier au 31 mars, nous nous rapprochons des seuils de défauts d’avant-crise (10 902 au premier trimestre 2020), et il faut s’en préserver. Le plan de résilience va dans ce sens et c’est tant mieux», souligne Thierry Millon, le directeur des études d’Altares.

Conjoncture : léger tassement (Banque de France )

Conjoncture : léger tassement (banque de France )

La Banque de France a très légèrement révisé à la baisse sa prévision de hausse du produit intérieur brut (PIB) pour la France au quatrième trimestre, selon sa dernière note de conjoncture publiée mardi. Ainsi la croissance par rapport au troisième trimestre devrait être « un peu inférieure » à 0,75%, et non plus atteindre ce niveau, comme la banque centrale le prévoyait il y a un mois, alors que les incertitudes se sont renforcées quant à l’évolution de la situation épidémique.

L’économie française, qui avait dépassé en octobre d’un demi-point de pourcentage son niveau d’activité de début 2020, avant la crise sanitaire, s’est maintenue au même niveau au mois de novembre. Cette stagnation, en dépit d’une croissance de l’industrie et de l’ensemble des services marchands, est due à « une activité qui se replie un tout petit peu » dans le commerce de gros et détail, les transports, ainsi que l’hébergement et la restauration, a indiqué le directeur général de la Banque de France, Olivier Garnier, au cours d’un point de presse.

 En décembre, le niveau d’activité devrait néanmoins reprendre sa progression pour se situer à 0,75 point de pourcentage au-dessus de l’avant-crise, selon la note. Les 8500 chefs d’entreprises interrogés par la banque estiment en effet qu’en décembre l’activité va continuer à croître dans l’industrie et les services, et stagner dans le bâtiment.

Mais avec l’aggravation de la cinquième vague et l’émergence du variant Omicron, « il y a un peu plus d’incertitudes sanitaires qui pourraient affecter l’économie au cours du mois de décembre », notamment au niveau de la consommation, explique Olivier Garnier. En novembre, les difficultés de recrutement ont augmenté « légèrement » et concernent environ la moitié des entreprises, tandis que les problèmes d’approvisionnement se maintiennent à des niveaux élevés dans l’industrie comme dans le bâtiment.

Si dans ces deux secteurs ces difficultés poussent les prix de production à la hausse, « leur impact sur l’activité continue de se faire sentir avant tout dans le secteur de l’automobile ». Ce dernier secteur, et à un moindre degré l’aéronautique, sont les deux seuls pour lesquels le taux d’utilisation des capacités de production n’a pas retrouvé sa moyenne sur 15 ans.

Conjoncture française novembre 2021 ( Banque de France)

Conjoncture française  novembre 2021 ( Banque de France)

En octobre, selon l’enquête de conjoncture de la Banque de France menée entre le 27 octobre et le 4 novembre auprès de 8 500 entreprises ou établissements, l’activité a été globalement stable dans l’industrie et le bâtiment et a continué de progresser dans les services marchands. Pour le mois de novembre, les chefs d’entreprise anticipent une progression de l’activité aussi bien dans l’industrie que dans les services et le bâtiment.

Ainsi, nous estimons que le PIB dépasserait désormais le niveau pré-crise d’environ un demi-point de pourcentage en octobre et de trois quarts de point en novembre. La hausse du PIB serait d’environ + 0,75 % au 4e trimestre 2021 par rapport au trimestre précédent. Cette croissance serait tirée par le secteur des services marchands, dont la valeur ajoutée dépasse depuis septembre son niveau pré-covid. Celle de l’industrie manufacturière reste par contre en deçà, essentiellement du fait du secteur automobile pénalisé par les difficultés d’approvisionnement, et à un moindre degré de l’industrie aéronautique. Au sein des services, la restauration poursuit son net redressement ; l’hébergement, la réparation automobile, les activités de loisirs et les services aux entreprises progressent également.

Après une augmentation continue au cours des mois précédents, les difficultés de recrutement s’atténuent quelque peu en octobre, en particulier dans les services, mais concernent encore près de la moitié des entreprises (49 %, après 54 % en septembre). Les difficultés d’approvisionnement sont un peu moins fortes que le mois précédent dans le bâtiment (58 % des entreprises, après 62 % en septembre) mais elles se maintiennent dans l’industrie (56 % des entreprises, comme en septembre). Leur impact sur l’activité se fait cependant surtout sentir dans le secteur automobile, l’activité dans les autres secteurs industriels et le bâtiment restant bien orientée.

Ces difficultés d’approvisionnement participent, avec la hausse des prix des matières premières, à un redressement des prix de vente dans l’industrie et le bâtiment, alors que les entreprises de services ne signalent pas d’inflexions sensibles à la hausse de leurs prix. Les difficultés de recrutement ne semblent pas quant à elles avoir un impact sur la fixation des prix.

1. En octobre, l’activité est quasi stable dans l’industrie et le bâtiment mais elle progresse dans les services

Dans l’ensemble de l’industrie, le taux d’utilisation des capacités de production s’établit à 76 % en octobre, après 77 % en septembre, mais reste proche de son niveau d’avant-crise (78 % en février 2020). Ce taux recule encore légèrement dans l’industrie automobile, après la forte baisse enregistrée le mois précédent (54 % en octobre, après 56 % en septembre et 70 % en août). Il évolue peu dans les autres secteurs de l’industrie.

L’évolution des soldes d’opinion relatifs à la production confirme cette nouvelle dégradation dans l’industrie automobile, mais indique une stabilité de l’activité dans l’ensemble de l’industrie.

L’activité a désormais retrouvé son niveau d’avant-crise dans plusieurs secteurs de l’industrie (bois, papier et imprimerie, industries agro-alimentaire, chimique et pharmaceutique, notamment) mais reste dégradée dans les secteurs des transports (respectivement 71 % et 83 % du niveau d’avant crise dans le secteur de l’automobile et dans celui de l’aéronautique et des autres transports).

Dans les services marchands, l’activité continue de progresser en octobre, la hausse concernant une nouvelle fois la plupart des secteurs. L’amélioration est notable dans la restauration, mais également dans l’hébergement, les services aux entreprises, la réparation automobile et les activités de loisirs, arts et spectacles. En revanche, l’activité des autres services à la personne (coiffeurs, services à domicile, etc.) se replie après sa nette amélioration du mois précédent.

Dans le secteur du bâtiment, l’activité évolue peu en octobre, que ce soit dans le gros œuvre ou le second œuvre.

Les soldes d’opinion relatifs à la situation de trésorerie se maintiennent à un haut niveau dans l’industrie et les services. Dans le secteur de la restauration, le redressement est très sensible et le solde d’opinion revient à la norma

2. En novembre, l’activité s’améliorerait aussi bien dans l’industrie que dans les services et le bâtiment

Dans l’industrie, les perspectives d’activité sont orientées à la hausse dans l’ensemble des secteurs. La chimie, la pharmacie et l’industrie des équipements électriques connaîtraient les progressions les plus fortes. L’activité de l’industrie automobile se redresserait après deux mois de forte baisse.

Dans les services, l’activité s’améliorerait également en novembre dans tous les secteurs. La restauration serait de nouveau en forte progression. La hausse serait également très sensible dans le secteur du travail temporaire.

Dans le secteur du bâtiment, l’activité progresserait légèrement dans le gros œuvre et de manière plus marquée dans le second œuvre.

L’opinion sur les carnets de commandes fléchit quelque peu dans l’industrie mais progresse légèrement dans le bâtiment. Dans les deux cas, elle se situe largement au-dessus de sa moyenne de long terme.Les anticipations des entreprises pour novembre indiquent une poursuite de l’amélioration de l’activité. Les informations de l’enquête, combinées à des hypothèses sur les secteurs partiellement ou non couverts par l’enquête, nous amènent à estimer que le PIB en novembre se situerait environ trois quarts de point au-dessus de son niveau pré-crise, avec une progression attendue dans la plupart des branches.

La croissance du PIB pour le 4e trimestre 2021 à fin novembre peut à ce stade être prévue autour de + 0,75 % par rapport au trimestre précédent.

Conjoncture économique : tassement de la croissance dans l’industrie

Conjoncture économique : tassement de la croissance dans l’industrie

Upremier signe inquiétant sur la croissance avec le versement de l’industrie affectée notamment par la baisse dans le secteur automobile, la hausse des matières premières et des problèmes logistiques. L’indice PMI des directeurs d’achats dévoilé ce mardi continue de marquer le pas pour passer de 55 à 53,6 pour retrouver son plus faible niveau depuis janvier dernier.

Cet indicateur composite très observé par les milieux économiques et financiers illustre une croissance de l’activité lorsqu’il est au-dessus de 50 et un repli lorsqu’il est repassé sous ce seuil symbolique.

Alors que la croissance du produit intérieur brut (PIB) en France est attendue au-dessus de 6% par le gouvernement et la plupart des instituts de prévision, la conjoncture dans l’industrie manufacturière est loin d’être au vert. « Les problèmes engendrés par les pénuries de transport et de matières premières signalées depuis quelques mois par les données PMI s’étaient jusqu’à présent cantonnés aux questions d’approvisionnement. S’ils entraînaient de fortes hausses de prix, ils n’affectaient pas, en revanche, les niveaux de production et des carnets de commandes.

12