Macron à la télé : Un discours creux et confus
Macon, conspué en Alsace hier, vérifie sans doute que son discours à la télévision n’a guère convaincu, bien au contraire. Un discours particulièrement vide et ambigu. Sur la forme, il faut d’abord observer que Macon ne paraissait pas porté par une grande conviction. Finalement , il a livré une intervention sans vraiment d’intérêt et assez intemporelle , se contentant de rappeler les grands objectifs mais oubliant au passage la question centrale du pouvoir d’achat pour les Français. Bien entendu pas d’empathie et au contraire une nouvelle justification de la réforme des retraites.
Pour résumer son intervention a été découpé en trois parties la première consacrée à la justification de la réforme des retraites même s’il a reconnu la colère des Français.
Ensuite, il a rappelé le cap général de la politique qui vise l’indépendance de la France et de l’Europe. Il a défini trois chantiers prioritaires d’abord ce qui concerne le travail, ensuite la justice et l’ordre, enfin le » progrès ».
Finalement un inventaire déjà largement connu assez confus et surtout qui manque de concret. Ainsi sur le travail, il a rappelé par exemple le problème des seniors et envisagé d’éventuels accords sociaux nouveaux. Il en a profité pour glisser très subrepticement la question de la planification écologique dans cette première priorité. Deuxièmement, il a évoqué le chantier de la justice et de l’ordre républicain. L’occasion de rappeler la question de l’immigration. Troisièmement, il a évoqué l’objectif des progrès à réaliser dans divers domaines l’école, la santé, la présence médicale.
Concernant la stratégie, le président a cité l’exemple de la reconstruction de Notre-Dame de Paris comme si on pouvait comparer la gestion d’un bâtiment historique détérioré à la gestion d’un pays.
On aura noté le manque de ferveur du président et le caractère assez brouillon de son intervention voir même parfois hésitant. En fait, une litanie déjà entendue des dizaines de fois sans rien de vraiment précis et qui a pris grand soin d’éviter la question centrale du pouvoir d’achat. Le plus curieux c’est de fixer une échéance au 14 juillet c’est-à-dire une centaine de jours pour mettre en œuvre des objectifs dans certains demandes des années, d’autres complètement illusoires et d’autres enfin qui sont déjà en cours. Bref, vraiment rien de nouveau dans ce discours et surtout l’absence remarquée de la question majeure du pouvoir d’achat.