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Hamas : conflit territorial ou guerre civilisationnelle ?

Hamas : conflit territorial ou guerre civilisationnelle ?

ELNET, organisation non gouvernementale qui œuvre au renforcement des relations entre Israël et les pays européens, a convié, 100 jours après le pogrom du 7 octobre, une délégation de parlementaires à un voyage de solidarité en Israël. Une délégation d’écrivains, à l’initiative de David Freche, rédacteur de ce témoignage, était également présente.D ans la Tribune.

David Freche et 12 parlementaires *

Les crimes commis par le Hamas le 7 octobre 2023 sont un gouffre anthropologique, un trou noir qui nous a aspiré dans un nouveau monde, celui d’une lutte à mort de l’obscurantisme contre les Lumières.

Avant de partir ce dimanche 7 janvier 2024, plusieurs d’entre nous avaient déjà vu les images insoutenables des massacres. Nous n’avions pas besoin d’être convaincus du caractère génocidaire de ces crimes, mais il nous semblait essentiel de nous rendre en Israël, près de 100 jours plus tard, pour montrer à cette démocratie que notre soutien ne se limitait pas aux premières heures.

Nous avons le devoir de soutenir ce jeune État qui défend sa survie
Ce voyage a renforcé notre attachement à la société israélienne et notre conviction profonde qu’Israël, par sa position géographique et sa charge symbolique, est à l’avant-garde d’une guerre de la civilisation contre la barbarie. Nous, Européens, héritiers de la loi romaine, du logos grec, de l’esthétique de la Renaissance, et bien sûr du berceau judéo-chrétien qu’est Jérusalem, avons le devoir de soutenir ce jeune État qui se défend pour sa survie.

Nous avons vu une partie de l’arsenal récupéré sur les terroristes par Tsahal. Les armes racontent aussi l’histoire de cette journée de haine. C’est cette croix gammée tracée au feutre noir sur un couteau usé ; cette arme de guerre de la taille d’un homme conçue pour abattre des avions, mais utilisée par les terroristes sur des pickups pour mitrailler de balles de 14,5 mm les familles du kibboutz de Kfar Aza ; ces grenades thermobariques artisanales de Gaza, qui aspirent l’oxygène et transforment tout espace en four, que les terroristes euphoriques ont jetées sur des enfants aux cris de « Allah akbar ».

Nous nous sommes rendus à Tkouma, où nous avons vu d’interminables rangées de carcasses de voitures brûlées appartenant aux jeunes du festival de musique Nova. La même mécanique mortifère était à l’œuvre : ravager, tuer, violer, brûler encore et encore. Le 7 octobre a été un gigantesque charnier.

Comment ne pas penser à Oradour-sur-Glane ou à l’école Ozar Hatorah de Toulouse ?
Nous avons marché dans les rues sans nom de Kfar Aza. Le quartier le plus touché a été celui de la « jeune génération », celle des enfants du kibboutz qui, après 17 ans, ont leur propre habitation. Nous sommes entrés dans la maison brûlée et pillée de Sivan Elkabets et Naor Hassidim. Nous avons écouté l’histoire de la petite Abigail Idan, enlevée juste après être devenue orpheline.

Tant d’enfants mutilés devant leurs parents, de femmes violées. À Kfar Aza, comment Jean-Pierre Cubertafon, député de Dordogne, pouvait-il ne pas penser aux suppliciés d’Oradour-sur-Glane, commune si proche de sa circonscription. Quel symbole pour notre délégation de compter également Pierre-Antoine Levi, sénateur de la circonscription abritant la commune où Mohammed Merah frappa pour la première fois avant d’assassiner des enfants par ce qu’ils étaient juifs.

Comment ne pas faire le lien entre ces deux formes de barbarie ? Peut-on sérieusement penser que l’on brule des enfants justes pour quelques kilomètres carrés de territoires ? De tels crimes ne peuvent être commis que par une idéologie qui déshumanise totalement son ennemi. L’islamisme radical du Hamas est un nouveau nazisme.

Le viol et les violences aux femmes ont été érigés en doctrine
Il y a eu en réalité trois vagues d’attaques après les terroristes surarmés du Hamas et ceux du Djihad Islamique, de nombreux civils palestiniens aussi voulurent participer à cette orgie de la mort. Armés de marteaux, haches et pioches, les autorités les ont appelés les ‘zombies’ car ils marchaient hagards à la recherche de leurs victimes. Eux aussi ont torturé, tué, violé.

Brisons le silence glacial des associations néo-féministes normalement si promptes à dénoncer la moindre micro agression en rappelant encore et encore que le 7 octobre, le viol et les violences aux femmes ont été érigés en doctrine. Ce crime de masse fut aussi un crime perpétré en masse. Ces atrocités sont soutenues par une très large majorité de la population palestinienne.

Pour comprendre l’ancrage de cette haine antijuive, il faut se tourner en partie vers l’éducation. Avec des mitraillettes en bois offertes aux enfants et des livres scolaires où chaque exercice de mathématiques est une occasion de diaboliser les Juifs, il est difficile d’imaginer un commencement à la paix. L’éducation des enfants palestiniens est en partie administrée par l’UNRWA, entité des Nations Unies, elle-même en partie financée par l’Europe, qui a donc un levier financier.

Nous souhaitons que la France use de son influence pour mettre un terme à ce cycle de haine
Nous, députés, sénateurs, écrivains sommes convaincus qu’il est du devoir de la France d’être à l’avant-garde de ce combat pour briser cette spirale de haine et sauver la prochaine génération. Nous souffrons pour les Palestiniens, tant d’images de Gaza nous révulsent mais nous soutenons Israël qui n’a pas voulu cette guerre et qui n’a pas d’autres choix que de la mener.

Nous souhaitons que la France use de son influence pour mettre un terme à ce cycle de haine et qu’enfin les Palestiniens aident les Palestiniens et cessent de faire des mauvais choix, qu’ils sortent de cette illusion de la fin d’Israël.

Nous avons été profondément marqués par nos rencontres avec les familles d’otages. Nous vous répétons ici les mots de Yossi, l’oncle de Kfir Bibas, ce bébé enlevé à 9 mois, qui, s’il est encore en vie, a passé plus d’un quart de sa vie en captivité. Vous rendez vous compte, bébé et otage dans une même phrase, et la danse du monde ne s’est pas arrêtée…
Ayant appris par des otages libérés que le silence était imposé par la force, Yossi nous pose cette question glaçante : « Que fait-on à Kfir pour qu’il garde le silence ? ».

* 12 députés et sénateurs soutiennent ce texte :

Loic Hervé, sénateur de Haute-Savoie, vice-président du Sénat
Olivier Cigolotti, sénateur de la Haute-Loire, questeur
Pierre-Antoine Lévi , sénateur de Tarn-et-Garonne
Francis Szpiner, sénateur de Paris
Françoise Gatel, sénatrice d’Ille-et-Vilaine, présidente de la Délégation aux collectivités territoriales
Claude Kern, sénateur du Bas-Rhin
Olivier Paccaud, sénateur de l’Oise
Brigitte Devesa , sénatrice des Bouches-du-Rhône
Isabelle Florennes, sénatrice des Hauts-de-Seine
Jean-Pierre Cubertafon, député de Dordogne
Eric Martineau, député de la Sarthe
Virginie Lanlo, députée des-Hauts-de-Seine

Pétrole : un doublement du prix avec un conflit au Moyen-Orient ?

Pétrole : un doublement du prix avec un conflit au Moyen-Orient ?

Pour l’instant, il faut surtout noter que la guerre entre Israël et le Hamas n’a pas eu d’influence très néfaste sur les prix du pétrole. On ne peut cependant éviter de faire un scénario noir avec l’extension du conflit à tout le moyen Orient voir même au-delà.

La seule extension dans le champ géographique du Moyen-Orient aurait des conséquences graves car nombres de pays concernés sont aussi producteurs de pétrole.

L’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis, du Koweït, de l’Irak ou encore de l’Iran, qui exporte encore 3 à 4 millions de barils par jour malgré les sanctions américaines. Ces nations pourraient décider de limiter leur production ou, dans le cas de Téhéran, être contraint de le faire.

Dans le pire des scénarios, le brut pourrait augmenter de 80 à 100 %.

Les hausses pourraient découler des limitations de production volontaire des pays producteurs en soutien aux palestiniens. Elle pourrait venir de l’implication de ses pays producteurs comme acteurs mêmes de la guerre. Enfin la guerre en agrandissant son territoire au plan international pourrait menacer les conditions d’acheminement du pétrole.

Pour les médias, il paraît assez vain de faire des prévisions possibles sur l’évolution des cours. Ce qui est certain c’est une forte augmentation des prix contribuerait à assommer un peu plus une croissance déjà très faiblarde pour 2024 et au-delà.

Parmi les aspects positifs cependant, un environnement guerrier étendu pourrait créer un choc pour accélérer de manière beaucoup plus significative le recours à toutes les autres énergies.

Conflit aussi en mer de Chine

Conflit aussi en mer de Chine

Alors que l’attention médiatique se porte sur le conflit en Palestine et plus généralement au Moyen-Orient après avoir focalisé sur l’Ukraine, les accrochages guerriers se multiplient aussi en mer de Chine.

Pékin revendique la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale malgré les prétentions rivales des Philippines, du Vietnam ou encore de la Malaisie, faisant fi d’un jugement international de 2016 en sa défaveur.

La Mer de Chine méridionale, vaste comme sept fois la France, est âprement disputée. Un tiers du trafic commercial mondial y transite. Ce couloir permet à la Chine d’envoyer ses marchandises en Europe. Mais Pékin revendique depuis quelques années toute la zone, au mépris du droit international. Les Philippines aussi sont en conflit avec la Chine. Là-bas, les pêcheurs ont décidé de résister et de braver régulièrement les interdits fixés par Pékin.

Mais au-delà de l’affrontement pour le contrôle de la mer de Chine méridionale, la Chine teste en faite les alliés des occidentaux vis-à-vis de sa stratégie de conquête géographique notamment vis-à-vis de Taïwan. L’amollisement général de l’Occident offre une opportunité à la Chine, comme à la Russie et à l’Iran de saper forces et moral occidental.

Gaza- 65 % des Français craignent l’importation du conflit

Gaza- 65 % des Français craignent l’importation du conflit

D’après un sondage Figaro, 65% des sondés craignent que «des actes comme ceux commis par le Hamas le 7 octobre», qui ont coûté la vie à près de 1400 Israéliens, «pourraient un jour se produire en France».

L’ampleur de la guerre à Gaza et la haine réciproque des deux communautés qui s’affrontent fait craindre aux français la possibilité d’une importation en France du conflit.

Un risque sans doute aussi alimentés par des attentats contre les juifs ou des Français non marqués par une religion.

Il est clair que le délitement de l’autorité de l’État pourrait favoriser de telles affrontements. Un état déjà incapable de rétablir l’ordre dans les quartiers bien identifiés géographiquement et sociologiquement. Comment l’État pourrait-il être efficace sur l’ensemble du territoire alors d’ailleurs qu’aucun plan n’est même prévu pour assurer la sécurité de ce point de vue.

Rien d’étonnant à cela puisque le gouvernement et certaines élites sont en plein déni de réalité et considèrent les attaques des terroristes comme des faits divers et non comme des faits de société même lorsqu’ils se produisent à l’école.

Pourtant les Français qui vivent qui observent de près le délitement de l’autorité de l’État mesurent bien le fossé qui sépare la culture française traditionnelle et ses valeurs de celle de populations aux mœurs et aux comportements en retard de 1000 ans par rapport aux pays développés.

Ce déni de réalité constitue une faiblesse et même une lâcheté car il retarde l’objectif central qui peut permettre de faire nation à savoir l’assimilation. Il s’agit bien en effet d’assimiler les populations nouvelles et non de faire les coexister dans un état multiculturel favorisant les conflits sociétaux ou culturel.
De ce point de vue,71% des Français voient dans l’antisémitisme une «menace sérieuse pour les Français de confession juive mais également pour la société dans son ensemble», à un moment où les actes antisémites explosent.

Société:  L’importation du conflit israélo-palestinien

Société:  L’importation du conflit israélo-palestinien

Nicolas Lebourg, Historien et chercheur chercheur explique, dans une tribune au « Monde », comment des événements comme ceux qui sont liés au conflit israélo-palestinien font systématiquement augmenter le nombre d’actes antisémites, mais aussi racistes, quoique leurs auteurs diffèrent selon les périodes.

A chaque étape du conflit israélo-palestinien, il est réclamé de ne pas l’importer en France. Mais on répète aussi que, depuis la seconde Intifada (2000), les violences antisémites se répandraient du fait de jeunes d’origine arabo-musulmane, tandis que l’extrême droite aurait renoncé à la violence.

Or, sur la base des archives de police sur les violences politiques et les violences racistes de 1976 à 2002, et des données du programme de recherche « Violences et radicalités militantes en France » (Vioramil) pour la phase 1986-2016, nous pouvons élaborer un corpus d’environ 32 000 faits délictuels, y repérer ceux dont le mobile est antisémite ou antimaghrébin, et ainsi calculer comment ce conflit se répercute en métropole. Compter les violences ne doit aucunement aboutir à mettre en concurrence leurs victimes, mais seulement permettre de mieux saisir l’ampleur du phénomène et ses ressorts.

En 1980, l’attentat palestinien contre la synagogue de la rue Copernic (4 morts et 46 blessés) inaugure un système de stimuli qui va structurer la violence antisémite à partir de ce jour. Après Copernic, 44 actes et 144 menaces ont lieu ; après l’attentat palestinien de la rue des Rosiers en 1982 (6 morts et 22 blessés), ce sont 19 actes et 62 menaces antisémites. Cette phase relève de l’extrême droite, responsable de 260 des 270 actes violents antisémites de la décennie 1980. Les stimuli ne se limitent pas au conflit israélo-palestinien : le procès de l’ancien gestapiste Klaus Barbie voit ainsi passer le nombre d’actes antisémites de 2 en 1986 à 13 en 1987.

Néanmoins, en 1982, un changement de régime de la violence d’extrême droite s’opère : entre 1980 et 1983, ses actes antisémites baissent de 73 %, tandis que ses actes antimaghrébins augmentent de 225 %. Les stimuli se lient aux polémiques sur la société multiculturelle : en 1989, l’exclusion de leur collège de Creil [Oise] de trois élèves voilées sature l’espace médiatique. En un mois, de novembre à décembre, 27 des 28 menaces visent les Maghrébins, puis un centre islamique est dévasté et un bar algérien attaqué. La violence ne relève plus de la seule question ethnique mais aussi de la question religieuse : le programme Vioramil recense 87 attaques attribuées à l’extrême droite à l’encontre des lieux de culte musulmans contre 37 à l’encontre de lieux juifs – soit une répartition différente de celles contre les cimetières qui comprend 31 actes antisémites, 11 islamophobes, et deux cas étant les deux à la fois.

Prix du pétrole : un doublement du prix avec un conflit au Moyen-Orient ?

Prix du pétrole : un doublement du prix avec un conflit au Moyen-Orient ?

Pour l’instant, il faut surtout noter que la guerre entre Israël et le Hamas n’a pas eu d’influence très néfaste sur les prix du pétrole. On ne peut cependant éviter de faire un scénario noir avec l’extension du conflit à tout le moyen Orient voir même au-delà.

La seule extension dans le champ géographique du Moyen-Orient aurait des conséquences graves car nombres de pays concernés sont aussi producteurs de pétrole.

L’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis, du Koweït, de l’Irak ou encore de l’Iran, qui exporte encore 3 à 4 millions de barils par jour malgré les sanctions américaines. Ces nations pourraient décider de limiter leur production ou, dans le cas de Téhéran, être contraint de le faire.

Dans le pire des scénarios, le brut pourrait augmenter de 80 à 100 %.

Les hausses pourraient découler des limitations de production volontaire des pays producteurs en soutien aux palestiniens. Elle pourrait venir de l’implication de ses pays producteurs comme acteurs mêmes de la guerre. Enfin la guerre en agrandissant son territoire au plan international pourrait menacer les conditions d’acheminement du pétrole.

Pour les médias, il paraît assez 20 de faire des prévisions possibles sur l’évolution des cours. Ce qui est certain c’est une forte augmentation des prix contribuerait à assommer un peu plus une croissance déjà très faiblarde pour 2024 et au-delà.

Parmi les aspects positifs cependant, un environnement guerrier étendu pourrait créer un choc pour accélérer de manière beaucoup plus significative le recours à toutes les autres énergies.

Conflit israélo-palestinien : Où est la politique européenne ?

Conflit israélo-palestinien : Où est la politique européenne ?

Au lendemain des attaques barbares du Hamas contre Israël, le Commissaire européen chargé de l’élargissement et de la politique de voisinage, le Hongrois Oliver Varhelyi, annonçait la suspension de l’aide aux Palestiniens. Il n’a pas tardé à être démenti par le Haut Représentant de l’Union pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité Josep Borrell et par plusieurs pays et députés européens. C’est finalement une « révision » de l’aide européenne aux Palestiniens qui a été décidée. En outre, l’UE vient d’annoncer une augmentation de l’aide humanitaire à Gaza et la mise en place d’un pont aérien pour l’acheminer via l’Égypte. Cette séquence illustre combien, sur le dossier israélo-palestinien, l’unité des 27 demeure difficile, malgré l’alignement des réactions de condamnation des attentats commis par le Hamas et d’affirmation du droit d’Israël à se défendre. Ursula von der Leyen a d’ailleurs été peu après critiquée pour avoir effectué une visite de soutien à Israël sans manifester sa préoccupation sur le sort des Palestiniens de Gaza.


par Par Maxime Lefebvre, Affiliate professor, ESCP Business School dans The Conversation

Si par le passé, la Communauté économique européenne (remplacée par l’UE en 1993) avait su en la matière élaborer des positions communes consensuelles, il semble que cela soit plus difficile désormais. Dès lors, on peine à voir comment l’UE pourrait peser sur l’issue du conflit.
La déclaration de Venise de 1980, sur le sujet spécifique de la Palestine, a été un terrain d’essai de la « Coopération politique européenne » lancée en 1970.

La « CPE » visait à doter la Communauté européenne d’une voix politique dans le concert des nations. Dans un contexte marqué par les deux chocs pétroliers et par les nouvelles tensions qu’avait engendrées la révolution islamique en Iran, mais aussi par les espoirs nés dans la foulée de la signature en septembre 1978 des accords de Camp David entre Israël et l’Égypte, les Neuf de l’époque affirmaient leur soutien au droit des Palestiniens à l’autodétermination.

Deux ans plus tard, François Mitterrand, tout en affichant son attachement à l’État d’Israël, évoquait devant la Knesset, le Parlement israélien, la perspective d’un État palestinien – une position française qui est ensuite devenue la position européenne.

Malgré ces prises de parole fortes, les Européens n’ont guère pesé dans le processus de paix au Proche-Orient. La crise de Suez de 1956 avait déjà marqué l’éviction stratégique de la France et du Royaume-Uni de la région, même si la France gaullienne et post-gaullienne a par la suite continué de jouer un rôle important dans les affaires du Liban et ailleurs dans la zone à travers sa « politique arabe » (qui se manifestait notamment par des ventes d’armes).

Au temps de la guerre froide, le système bipolaire s’était diffusé au Proche-Orient : les États-Unis se tenaient aux côtés d’Israël tandis que l’URSS soutenait la cause arabe et palestinienne. Les résolutions du Conseil de sécurité, dont la célèbre résolution 242 de 1967, qui demandait le retrait d’Israël des territoires occupés, marquaient néanmoins un consensus des puissances sur la nécessité de revenir au partage de la Palestine prévu en 1948-1949. En 1980, le même Conseil de sécurité, par sa résolution 478, refusait de reconnaître l’annexion de Jérusalem par Israël.

C’est sous l’égide des deux Grands – et avant tout des États-Unis, l’Union soviétique étant alors moribonde – qu’a été réellement lancé le processus de paix, à la Conférence de Madrid en 1991. Les Européens se sont fait une place dans ce processus complexe et hésitant avec la nomination d’un représentant spécial à partir de 1996 (l’Espagnol Miguel Moratinos a été le premier titulaire du poste, actuellement détenu par le Néerlandais Sven Kotmans) et la mise en place en 2002 du « quartet » (États-Unis, Russie, UE, ONU) pour jouer un rôle de médiateur dans le conflit.

Les Européens sont venus en soutien des accords de paix, finançant l’Autorité palestinienne et lançant une mission d’assistance au poste-frontière de Rafah, entre l’Égypte et la bande de Gaza évacuée par Israël en 2005. Il n’en reste pas moins que, face à un conflit qui n’a cessé de se durcir (première arrivée au pouvoir de Benyamin Nétanyahou en 1996, deuxième intifada entre 2000 et 2006, guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006, renforcement de la colonisation juive en territoires occupés, enchaînements d’attentats et de représailles), ils ont peiné à se faire entendre collectivement.

Ce n’est pas que les pays européens soient condamnés à l’impuissance : ils ont su mener une action unie et résolue sur le dossier nucléaire iranien à partir de 2003, combinant sanctions et diplomatie. Des éléments de consensus entre pays européens existent sur l’aide civile aux Palestiniens, le soutien au processus de paix, l’opposition à la politique de force et du fait accompli, y compris la colonisation des territoires occupés. Les Européens ne sont pas toujours restés passifs vis-à-vis d’Israël. Le Conseil d’association, prévu par l’accord d’association de 1995 qui organise la coopération entre l’Union et Israël, ne s’est pas réuni entre 2012 et 2022, les Israéliens réagissant aux objections formulées par l’Union à propos des colonies en Cisjordanie. L’accord de libre-échange ne s’applique pas aux produits israéliens issus des colonies.

Les États membres ne se sont cependant jamais accordés sur de quelconques sanctions. Tout juste ont-ils décidé en 2019 l’étiquetage (et non l’interdiction) des produits israéliens issus des territoires occupés, après qu’Israël s’est proclamé par une loi fondamentale « l’État-nation du peuple juif », ce qui discrimine les citoyens non juifs, notamment la minorité arabe. Les relations commerciales et technologiques avec l’État hébreu restent étroites. Israël est notamment associé aux programmes de recherche de l’Union.
Malgré les quelques points d’accord, les États membres (et l’ancien État membre qu’est le Royaume-Uni) ont des visions très (trop ?) différentes de la question israélo-palestinienne pour pouvoir se montrer plus efficaces.

Historiquement, le Royaume-Uni et la France ont encouragé dès 1917 la renaissance d’un foyer national juif sur la terre ancestrale d’Israël. Si Londres est par la suite globalement resté très proche des positions israéliennes, cela n’a pas été le cas de Paris, qui a veillé à ménager ses relations avec le monde arabe et à défendre les droits des Palestiniens. L’Allemagne et l’Autriche, de leur côté, portent comme des stigmates l’élimination des communautés juives par les nazis et sont plus enclines à s’aligner sur les positions d’Israël. C’est aussi le cas des Pays-Bas, l’un des berceaux du libéralisme occidental, et d’un certain nombre de pays d’Europe centrale et orientale. L’Espagne, pour sa part, a eu souvent une position proche de la France, position qui a pu être relayée par des personnalités espagnoles ayant été placées à des postes clés de la diplomatie européenne – Javier Solana et Miguel Moratinos dans le passé, Josep Borrell aujourd’hui.

En réalité, aucun des pays européens n’est assez puissant pour s’imposer seul comme un acteur de poids ; mais ensemble, ils sont trop divisés. Leur voix ne peut qu’être faible, surtout quand il s’agit d’aller contre les positions de Washington.

Si l’UE a l’habitude d’adopter une position commune sur les textes de l’Assemblée générale des Nations unies (dans plus de 90 % des cas), les clivages réapparaissent dès que les questions deviennent sensibles. C’est ainsi que les votes des États membres se sont divisés sur la réaction de l’ONU à l’offensive israélienne à Gaza en 2008-2009, sur l’admission de la Palestine à l’Unesco en 2011, puis sur l’octroi d’un statut d’observateur à la Palestine à l’ONU en 2012. Dans ce dernier cas, 14 pays (dont la France) ont voté pour, la République tchèque s’est prononcée contre, 12 pays se sont abstenus, dont l’Allemagne et le Royaume-Uni. Certains pays européens, comme la Hongrie et la Tchéquie, sont aujourd’hui tentés de transférer leur ambassade de Tel-Aviv à Jérusalem, comme l’administration Trump l’a fait en 2018.

Par ailleurs, un axe droitier (« illibéral ») n’a cessé de se renforcer en Israël comme en Occident, combinant poussée identitaire et nationaliste, rhétorique de la « guerre contre le terrorisme islamiste » et logique du tout-sécuritaire, au détriment d’une analyse politique du conflit. À cette aune, il n’est pas surprenant de voir Viktor Orban, Georgia Meloni ou Marine Le Pen s’aligner totalement sur la politique sécuritaire du gouvernement Nétanyahou.

L’Europe pourrait-elle s’engager davantage ? La légitimité des institutions européennes pour porter une diplomatie forte au-dessus des États membres est fragile. Si l’on introduisait le vote majoritaire en politique étrangère, alors que celle-ci se définit actuellement à l’unanimité, cela faciliterait peut-être les positions de compromis ; mais seraient-elles acceptées par tous et pourraient-elles soutenir des actions autonomes et fortes qui ne seraient pas forcément alignées sur les États-Unis ?

À ce stade, une action coordonnée de la France, de l’Allemagne et du Royaume-Uni, comme dans le dossier iranien, ne paraît pas non plus en vue. Le dossier israélo-palestinien montre hélas les limites de la puissance européenne.

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Par Maxime Lefebvre, Affiliate professor, ESCP Business School

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Conflit israélo-palestinien : Le droit s’impose aux deux parties

Conflit israélo-palestinien : Le droit s’impose aux deux parties

L’assassinat de centaines de civils par le Hamas, mais aussi des frappes de représailles israéliennes aux effets disproportionnés (ici Gaza le 7 octobre) contreviennent au droit international, quels que soient les arguments invoqués par ceux qui les commettent.

par François Dubuisson
Chercheur au Centre de droit international et directeur du Master spécialisé en droit international, Université Libre de Bruxelles (ULB) dans The Conversation .

Après son attaque sanglante et à grande échelle lancée contre le territoire israélien, le Hamas a invoqué le droit du peuple palestinien à « la résistance contre l’occupation illégale ». Israël a réagi en bombardant des cibles liées au mouvement islamiste et en annonçant un blocus total de la bande de Gaza, au nom de son droit à se défendre. Au-delà de la terrible confrontation armée, qui a déjà fait plus de 2 000 morts et sur laquelle focalise à ce stade l’attention des observateurs, on assiste donc également à la mobilisation par les deux parties d’arguments juridiques qui reposent à la fois sur leurs lois nationales respectives et sur leurs interprétations radicalement divergentes du droit international.

Avant de parler des évènements des 7-8 octobre, pouvez-vous nous rappeler ce que le droit international dit de la situation israélo-palestinienne ?

Rappelons d’abord que le droit international s’impose aux différents acteurs du conflit. Ce droit international établit clairement que Gaza, la Cisjordanie et Jérusalem-Est sont des territoires palestiniens occupés et que doivent s’y appliquer la [quatrième convention de Genève](https://ihl-databases.icrc.org/fr/ihl-treaties/gciv-1949de1949(relativeàlaprotectiondespersonnescivilesentempsdeguerre) et les principes consacrés par le Règlement de La Haye de 1907, qui établissent ce qu’on appelle le droit d’occupation.

Immédiatement se pose, dès lors, la question de la compatibilité avec le droit international d’une série de mesures adoptées par Israël dans ces territoires. Cette question fait depuis longtemps l’objet de discussions et de débats acharnés. Le gouvernement israélien s’efforce de démontrer que sa gestion de ces territoires ne contredit pas le droit international. Pour cela, il met traditionnellement en avant les impératifs sécuritaires, au détriment des droits des populations civiles palestiniennes, ou des arguments historiques.

Quand des décisions telles que des implantations de colonies sur ces territoires sont prises, Israël affirme que le droit international le lui permet, en s’appuyant notamment sur son propre des interprétation des dispositions de la 4e Convention de Genève – des interprétations qui sont régulièrement récusées par les résolutions des Nations unies et par la Cour internationale de Justice, qui indiquent clairement que les colonies israéliennes sont des violations du droit international.

Du point de vue du droit international humanitaire, comment peut-on qualifier l’attaque menée par le Hamas et la réponse d’Israël ?

Le Hamas invoque la résistance à l’occupation. Le droit international prévoit qu’un peuple sous occupation a le droit de s’y opposer. Mais cette résistance doit se faire dans les limites autorisées par le droit international. Et à l’évidence, ce qu’a fait le Hamas les 7-8 octobre constitue une violation flagrante de toutes les règles élémentaires du droit international, qui interdisent en particulier de viser directement les civils – or l’opération du Hamas a principalement pris pour cibles des civils, qu’il s’agisse de tirs de roquettes indiscriminés sur des localités civiles, d’assassinats massifs de civils ou de prises d’otages. Tout cela est constitutif de crimes de guerre et même de crimes contre l’humanité, vu l’ampleur de l’attaque contre les civils israéliens, crimes prévus notamment dans le statut de la Cour pénale internationale.

Quant à Israël, il a bien sûr le droit de prendre les mesures, y compris militaires, nécessaires à assurer la protection de sa population et donc à faire cesser les attaques du Hamas. Ce droit lui est reconnu par le droit d’occupation, que j’ai évoqué tout à l’heure, et par le droit des conflits armés. Mais, là aussi, son action doit rester dans les limites précisées par le droit international, qui proscrit les frappes qui visent des objectifs et populations civils ou ont des effets disproportionnés entre les avantages militaires et les effets sur les civils.

Pour ce qui est du siège de la bande de Gaza, il faut préciser qu’il n’existe pas de règle spécifique, dans le droit international, qui prohiberait le siège en tant que tel. Mais les effets d’un siège peuvent très rapidement devenir illicites. Quand on coupe l’eau et l’électricité, ainsi que l’approvisionnement en nourriture et en essence, ce qui s’ajoute au blocus militaire qui s’appliquait déjà depuis des années, on peut très rapidement aboutir à des effets délétères, qui contreviennent au droit humanitaire et aux droits humains.

Voilà des mois que le gouvernement de Benyamin Nétanyahou cherche à prendre le contrôle de la Cour suprême. Selon certaines analyses, la raison première de ce conflit est la volonté du pouvoir exécutif de s’assurer que la Cour ne l’empêchera pas, le cas échéant, de procéder à une annexion de jure de la Cisjordanie. Est-ce aussi votre lecture des événements ?

C’est en partie vrai. La droite israélienne reproche à la Cour d’être trop intrusive et de ne pas le laisser conduire sa politique comme bon lui semble, notamment en matière d’« administration » des territoires palestiniens. Mais quand on s’y penche de plus près – je pense notamment aux analyses effectuées par un certain nombre d’organisations israéliennes de défense des droits humains –, on constate que la Cour suprême permet déjà au gouvernement énormément de choses.

Rappelons que la Cour n’a jamais dit que les colonies étaient illégales. Elle a toujours su trouver des arguments juridiques pour les légitimer ou pour refuser de traiter certains aspects de leur existence et de leur fonctionnement. Je pense par exemple à l’expulsion des habitants d’un village palestinien situé près de Hébron : la Cour suprême a validé le fait que le pouvoir était en droit d’y installer une zone de sécurité, et que rien n’interdisait l’évacuation forcée des habitants.

Prenez la question de la construction du mur en territoire palestinien. La Cour suprême a pris sur ce sujet le contrepied de la Cour internationale de Justice, qui avait déclaré que, en son principe même, le mur était illégal. La Cour israélienne, elle, a estimé qu’il fallait examiner chaque portion du mur, et parfois, le déplacer de quelques dizaines ou de quelques centaines de mètres pour avoir une sorte d’équilibre entre les intérêts de la population palestinienne et les intérêts sécuritaires d’Israël. La Cour a donc pu imposer ici et là un tracé légèrement différent du mur ; mais sur le fond, elle n’a jamais contrecarré la colonisation.

Autre sujet : la pratique de la torture. La Cour a jugé que la torture était illégale, mais elle a aussi établit que des l’utilisation de « techniques de pression » étaient admissibles, précisant dans une décision de 2017 qu’on ne pouvait pas les autoriser par avance… mais qu’on pouvait les excuser a posteriori.

Bref, dans les faits, même si certains de ses jugements ont pu, à l’occasion, irriter la droite au pouvoir, son action a jusqu’ici toujours été limitée. Mais c’est déjà trop pour la droite israélienne, qui veut avoir totalement les coudées franches.

Qu’en est-il des normes de droit à l’œuvre dans la bande de Gaza ?

Depuis son retrait unilatéral en 2005 de la bande de Gaza, Israël considère que ce territoire ne se trouve plus sous son administration. Après le désengagement, Israël a continué de le contrôler, mais de l’extérieur, en particulier en lui imposant un blocus militaire à la fois terrestre, maritime et aérien, blocus qui vient d’être porté à un niveau maximal après les attaques du Hamas des 7-8 octobre.

Un effet attendu du retrait israélien de 2005, effectué à l’époque sans aucune coordination avec l’Autorité palestinienne, était que le Hamas, qui était très puissant à Gaza, s’y emparerait rapidement du pouvoir. C’est ce qui s’est passé. Le Hamas y exerce depuis maintenant une grosse quinzaine d’années son administration et y applique ses propres règles, conformément à sa vision de la charia – des règles qui évidemment, ne sont pas du tout compatibles avec les droits humains et les principes de la démocratie.

Au fond, dans quelle mesure les parties prenantes se préoccupent-elles de toutes ces considérations de droit ? Qu’on leur dise qu’elles contreviennent aux règles du droit international, cela change-t-il quoi que ce soit à leurs yeux ?

Ces règles s’appliquent aux uns comme aux autres. S’agissant d’Israël, le pays a ratifié les Conventions de Genève et est soumis aux principes coutumiers du droit international humanitaire. D’ailleurs, Israël ne prétend pas que ces principes ne s’imposent pas. Mais il prétend soit que le droit de l’occupation ne s’applique pas aux territoires palestiniens, qui ne seraient pas « occupés » mais simplement « disputés », soit il dit qu’il les respecte lorsqu’il adopte des mesures sécuritaires – en les interprétant de façon très permissive, en mettant toujours l’accent sur les nécessités militaires.

En ce qui concerne le Hamas, il est lui aussi tenu de respecter ces règles car la Palestine, elle aussi, a ratifié ces conventions. Et le droit des conflits armés s’impose à tous les acteurs d’un conflit. La Palestine a, en outre, adhéré au Statut de Rome de la Cour pénale internationale, qui est compétente pour juger notamment des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité ; et de toute évidence, les actions du Hamas constituent des crimes de guerre et même des crimes contre l’humanité. Le cas échéant, la CPI sera donc compétente pour juger les commandants et les combattants du Hamas pour les actions qu’ils ont commises, que ce soit depuis Gaza ou en territoire israélien. Les actions israéliennes à Gaza relèvent également de la CPI, bien qu’Israël n’y ait pas adhéré, car la Cour a une compétence territoriale, qui s’étend aux actions commises sur le territoire de ses États membres, même par des étrangers. Des enquêtes seront ouvertes, des mandats d’arrêt émis et des condamnations peuvent être prononcées. Il y aura des conséquences.

Dernièrement, les Palestiniens, justement en adhérant à la CPI, avaient cherché à porter leur conflit avec Israël sur le terrain juridique. Au vu du déchaînement de violence de ces derniers jours, la voie du droit est-elle totalement refermée ?

Tout d’abord, il est important de replacer ces événements sanglants dans leur contexte plus large. Si on en est arrivé là, c’est aussi du fait d’une occupation qui perdure depuis 56 ans, et d’un blocus militaire de Gaza en place depuis 16 ans. L’une comme l’autre sont illégaux du point de vue du droit international. Aujourd’hui, la priorité est bien sûr de répondre à la situation actuelle en employant les outils du droit des conflits armés. Mais ensuite, il faudra s’attaquer à la source du problème, qui est la colonisation israélienne et l’absence de perspectives d’autodétermination pour le peuple palestinien.

Hamas et Conflit Israël : la main de l’Iran pour empêcher le rapprochement avec l’Arabie Saoudite et d’autres pays arabes

Hamas et Conflit Israël : la main de l’Iran pour empêcher le rapprochement avec l’Arabie Saoudite et d’autres pays arabes

On peut s’interroger sur la nature et l’ampleur de l’attaque du Hamas sur Israël. Sans doute un conflit largement soutenu par l’Iran actuellement en position délicate dans la société iranienne et un peu marginalisé au plan international. L’Iran qui veut aussi déstabiliser les pays arabes en faisant monter la pression de la rue contre les gouvernements et annihiler ainsi toute perspective de rapprochement avec Israël.

En lâchant les troupes du Hamas sur Israël, l’Iran détourne ainsi l’attention internationale et surtout pose une grave hypothèque sur le rapprochement qui était en cours entre Israël et l’Arabie Saoudite. Une normalisation largement condamnée par Téhéran.

À noter aussi que l’attaque du Hamas correspond avec l’attribution du prix Nobel à une journaliste iranienne en prison pour 25 ans dans son pays pour avoir milité en faveur de la liberté des femmes.

L’Iran par ailleurs est de plus en plus critiqué dans la progression de son processus d’accès à l’arme nucléaire. Là aussi le conflit va détourner l’attention pendant des semaines voire des mois.

Au total cette nouvelle guerre entre Israël et le Hamas de Gaza aura nui aux populations des deux zones avec des milliers et des milliers de morts avec en plus une perspective de paix globale entre Israël et les palestiniens qui s’éloigne de plus en plus.

Le problème, c’est que le nombre de victimes ne compte pas dans la logique chiite iranienne, pas davantage dans le régime intérieur qu’à l’extérieur. D’une certaine manière Israël païen si le prix de la détérioration considérable au plan économique, politique et social intérieur de l’Iran.

Le rapprochement d’Israël avec les pays arabes sunnites est donc compromis par l’opération choc menée par le mouvement islamiste Hamas, soutenu par l’Iran.

À en juger par les réactions des pays arabes après l’attaque d’une ampleur inédite perpétrée samedi par les islamistes palestiniens du Hamas en Israël, la reconfiguration du Moyen-Orient autour d’un nouvel axe arabo-israélien hostile à l’Iran et oublieux de la cause palestinienne a du plomb dans l’aile. Exceptés les Émirats arabes unis et le Maroc – qui ont normalisé leurs relations en 2020 avec l’État hébreu et se sont contentés d’appeler à la désescalade – la plupart des pays arabes ont nommément tenu Israël et son occupation des Territoires palestiniens comme responsable de la flambée de violences. Même l’Arabie saoudite, pourtant engagée dans des négociations de normalisation avec Israël sous l’égide des États-Unis, a dénoncé la politique de l’État hébreu. « Il paraît évident que Riyad va ralentir cette tentative de normalisation », analyse l’ancien diplomate Denis Bauchard.

Conflit Israël : des risques aussi au Liban

Conflit Israël : des risques aussi au Liban

Il est probable que les palestiniens étaient est une nouvelle fois instrumentalisée par l’Iran pour créer une crise en Israël et au-delà en Occident. L’Iran connaît en effet une crise économique, politique et sociétal assez grave et la guerre du Hamas contre Israël lui permet de détourner l’attention interne et internationale. Les victimes de cette manipulation sont évidemment les Israéliens mais aussi les palestiniens qui vont subir à Gaza de terribles restrictions sans parler évidemment du nombre de victimes.

Le hamas en dépit de son renforcement militaire né absolument pas en capacité d’affronter Israël sauve de faire des coups spectaculaires qui en faite se retournent contre la population de Gaza.

Pour alimenter la déstabilisation dans la région, l’Iran pourrait donc être tenté de manipuler maintenant le bol à de créer un nouveau front au sud du Liban.

Le problème c’est que le Liban est déjà complètement usé par la crise politique et par la catastrophe économique qui affecte ce pays depuis plusieurs années. Une guerre importante pourrait même mettre fin définitivement à ce pays qui certes dispose des terroristes du Hezbollah mais qui est complètement sous-équipée militairement.

« Nous sommes profondément inquiets que le Hezbollah ne prenne la mauvaise décision et n’ouvre un deuxième front dans ce conflit », a déclaré un responsable à Washington, cité par l’AFP.

L’armée israélienne a indiqué que « des soldats de Tsahal ont tué plusieurs suspects armés qui s’étaient infiltrés sur le territoire israélien depuis le territoire libanais ».

En 2006, une guerre dévastatrice avait opposé le Hezbollah à Israël, faisant plus de 1.200 morts côté libanais, en majorité des civils, et 160 côté israélien, des militaires pour la plupart.

Conflit Israël–des conséquences durables sur le prix du pétrole

Conflit Israël–des conséquences durables sur le prix du pétrole

Le pétrole a fait un bon au cours de la journée de lundi suite au conflit entre Israël et le Hamas . La question de savoir si les prix vont flamber davantage et de manière durable. Une question liée aux possibilités d’extension du conflit dans la région et au repositionnement des pays arabes.

Par ailleurs ce conflit s’ajoute à d’autres et créer un sentiment d’insécurité au plan mondial, ce qui est néfaste pour la croissance et la demande énergétique. Un conflit qui aura donc des conséquences notamment en fonction de l’attitude de l’Arabie Saoudite qui vraisemblablement va être contrainte de s’éloigner d’Israël alors qu’elle était en phase de rapprochement. La pression de la rue pourrait la conduire à durcir sa position en matière de réduction de production de pétrole comme signe de solidarité avec les palestiniens.

Les cours du baril ont bondi de plus de 5% en Asie lundi matin avant de retomber en fin de matinée au-dessus de 87 dollars le baril de Brent, soit une hausse de plus de 3%. Les combats en cours aggravent l’incertitude politique au Moyen-Orient, région-clé de l’approvisionnement mondial en or noir.

Conflit Israël-Gaza : des conséquences dévastatrices

Conflit Israël-Gaza : des conséquences dévastatrices


Il y a presque 50 ans jour pour jour, Israël n’avait pas su anticiper le déclenchement de la guerre du Kippour de 1973, qui avait démarré par une attaque inattendue contre ses frontières par une coalition d’États arabes. Aujourd’hui, il semble que les services de renseignement du pays aient à nouveau été victimes d’un faux sentiment de sécurité. La conviction, largement partagée dans la société israélienne, que le Hamas ne chercherait pas à se lancer dans une confrontation militaire à grande échelle avec Tsahal pour se protéger et pour épargner de nouvelles souffrances aux habitants de Gaza a été anéantie par l’assaut surprise déclenché samedi matin, par voie aérienne, terrestre et maritime.

Par Eyal Mayroz
Senior Lecturer in Peace and Conflict Studies, University of Sydney dans the Conversation

L’attaque a commencé par un tir de barrage de plusieurs milliers de roquettes tirées sur Israël. Sous le couvert de ces roquettes, une opération terrestre de grande envergure, soigneusement coordonnée, est partie de Gaza et a pris pour cibles plus de 20 villes israéliennes et bases militaires adjacentes à la bande de Gaza.
Une mobilisation massive des réservistes de l’armée israélienne a été entamée, et des bombardements aériens ont frappé les installations et les postes de commandement du Hamas à Gaza. Plus de 370 victimes palestiniennes ont été signalées jusqu’à présent à Gaza, et 1 700 personnes ont été blessées.

Comme dans le cas de la guerre du Kippour, de nombreuses analyses et enquêtes seront menées dans les semaines, les mois et les années à venir sur les échecs en matière de renseignement, d’opérations sécuritaires et de politique qui ont permis au Hamas de prendre ainsi Israël à défaut. L’assaut n’a apparemment pas été détecté par les services israéliens dans un premier temps, puis a pu se dérouler avec succès pendant des heures, les combattants du Hamas se retrouvant face à des forces israéliennes insuffisantes ou non préparées.

Comme en 1973, l’assaut a été lancé durant le sabbat et lors de la fête juive de Souccot. Les objectifs stratégiques du Hamas sont incertains à ce stade. Toutefois, la sévérité certaine des représailles israéliennes contre le mouvement – et, par conséquent, contre la population civile de Gaza – rend probable l’existence de considérations allant au-delà d’une simple vengeance contre les actions israéliennes.

L’enlèvement d’Israéliens en vue de les échanger par la suite contre des militants du Hamas emprisonnés en Israël est depuis longtemps un objectif majeur des opérations militaires du mouvement islamiste.

En 2011, un soldat israélien, Gilad Shalit, qui était détenu à Gaza depuis 2006, avait été échangé contre plus de 1 000 prisonniers palestiniens. Parmi ces prisonniers se trouvait Yahya Sinwar, l’actuel chef du Hamas à Gaza, qui avait passé 22 ans dans une prison israélienne.

Les rapports faisant état de dizaines d’Israéliens – dont de nombreux civils – capturés par le Hamas lors de l’assaut de ce week-end suggèrent qu’il pourrait s’agir là d’un motif central de l’attaque. Un nombre indéterminé d’otages détenus pendant des heures par des militants du Hamas dans deux villes du sud d’Israël ont été libérés par la suite par les forces spéciales israéliennes.

Des policiers israéliens évacuent une femme et un enfant d’un site touché par une roquette à Ashkelon, dans le sud d’Israël. Tsafrir Abayov/AP
Un autre objectif du Hamas, plus large, pourrait être de saper les négociations en cours entre les États-Unis et l’Arabie saoudite sur un accord visant à normaliser les relations entre le royaume et Israël.

Un échec de ces pourparlers serait une aubaine pour l’Iran, l’un des principaux soutiens du Hamas, et pour ses alliés. Téhéran a déclaré qu’il soutenait les attaques du Hamas contre Israël, mais on ne sait pas encore si l’Iran ou le Hezbollah (le groupe libanais chiite qui entretient un partenariat croissant avec le Hamas) ouvriront d’autres fronts dans les jours à venir, même si ce dernier a déjà tiré des obus contre le territoire israélien le 8 octobre.

Toute escalade du conflit en provenance de l’Iran ou du Liban serait très problématique pour Israël. Il en irait de même si la guerre contre le Hamas venait à exacerber les tensions déjà très sensibles et les affrontements violents entre Israël et les groupes militants palestiniens en Cisjordanie.

Baptisée « Glaives de fer », l’offensive de représailles d’Israël contre le Hamas à Gaza risque de durer longtemps.

Outre la nécessité de restaurer la confiance de la société israélienne dans son armée et de ressusciter la dissuasion militaire d’Israël face au Hamas et à d’autres ennemis, le gouvernement du premier ministre Benyamin Nétanyahou devra probablement faire face à d’autres défis qu’il lui sera compliqué de relever : le sort des dizaines d’otages israéliens ; les risques que courront les forces israéliennes en cas d’incursion terrestre, à Gaza ; et les menaces d’escalade sur d’autres fronts, notamment au Liban, en Cisjordanie et dans les villes mixtes juives et palestiniennes à l’intérieur d’Israël.

En outre, le soutien international pourrait rapidement s’éroder en cas d’opération majeure à Gaza, à mesure que le nombre de victimes palestiniennes, déjà élevé, s’accroîtra.

Les violences actuelles viennent à peine de commencer, mais elles pourraient devenir les plus sanglantes depuis des décennies, peut-être même depuis la guerre entre Israël et les Palestiniens au Liban dans les années 1980.

Comme nous l’avons indiqué, les Israéliens considéreront sans aucun doute qu’il est essentiel de restaurer leur pleine capacité de dissuasion militaire face au Hamas – ce qui, aux yeux de beaucoup, pourrait nécessiter une prise de contrôle militaire de la bande de Gaza. Cela aurait des conséquences encore plus dévastatrices pour la population civile de Gaza.

Aux yeux de nombreux Palestiniens, les événements de ce week-end ont offert aux Israéliens un petit aperçu de ce qu’a été leur propre vie pendant des décennies d’occupation. Toutefois, les premières célébrations se transformeront probablement bientôt en colère et en frustration, car le nombre de victimes civiles palestiniennes continuera d’augmenter. La violence engendre la violence.

À court et à moyen terme, le traumatisme causé par l’attaque surprise du Hamas ne manquera pas d’avoir des conséquences considérables sur la politique intérieure d’Israël.

Dans ses mémoires de 2022, Bibi : Mon Histoire, Benyamin Nétanyahou a évoqué sa décision, lors de l’opération israélienne « Pilier de défense » menée contre le Hamas en 2012, de ne pas lancer un assaut terrestre israélien à Gaza.

Une telle attaque, explique-t-il dans le livre, aurait pu causer plusieurs centaines de victimes parmi les forces de défense israéliennes et plusieurs milliers de victimes parmi les Palestiniens, ce à quoi il s’opposait catégoriquement. Il a autorisé des incursions terrestres à deux autres occasions (opérations « Plomb durci » en 2008 et « Bordure protectrice » en 2014). Mais la prudence l’a emporté dans d’autres cas, parfois du fait des fortes pressions dont il a pu faire l’objet.

Au vu de la combinaison du traumatisme national de ce week-end et de la composition du gouvernement de Nétanyahou, considéré comme le plus à droite de l’histoire du pays, il semble très peu probable qu’il fasse preuve de la même retenue dans les jours à venir.

Conflit Israël : la main de l’Iran pour empêcher le rapprochement avec l’Arabie Saoudite

Conflit Israël : la main de l’Iran pour empêcher le rapprochement avec l’Arabie Saoudite

On peut s’interroger sur la nature et l’ampleur de l’attaque du Hamas sur Israël. Sans doute un conflit largement soutenu par l’Iran actuellement en position délicate dans la société iranienne et un peu marginalisé au plan international.

En lâchant les troupes du Hamas sur Israël, l’Iran détourne ainsi l’attention internationale et surtout pose une grave hypothèque sur le rapprochement qui était en cours entre Israël et l’Arabie Saoudite. Une normalisation largement condamnée par Téhéran.

À noter aussi que l’attaque du Hamas correspond avec l’attribution du prix Nobel à une journaliste iranienne en prison pour 25 ans dans son pays pour avoir milité en faveur de la liberté des femmes.

L’Iran par ailleurs est de plus en plus critiqué dans la progression de son processus d’accès à l’arme nucléaire. Là aussi le conflit va détourner l’attention pendant des semaines voire des mois.

Au total cette nouvelle guerre entre Israël et le Hamas de Gaza aura nui aux populations des deux zones avec des milliers et des milliers de morts avec en plus une perspective de paix globale entre Israël et les palestiniens qui s’éloigne de plus en plus.

Le problème, c’est que le nombre de victimes ne compte pas dans la logique chiite iranienne, pas davantage dans le régime intérieur qu’à l’extérieur. D’une certaine manière Israël païen si le prix de la détérioration considérable au plan économique, politique et social intérieur de l’Iran.

Le rapprochement d’Israël avec les pays arabes sunnites est donc compromis par l’opération choc menée par le mouvement islamiste Hamas, soutenu par l’Iran.

À en juger par les réactions des pays arabes après l’attaque d’une ampleur inédite perpétrée samedi par les islamistes palestiniens du Hamas en Israël, la reconfiguration du Moyen-Orient autour d’un nouvel axe arabo-israélien hostile à l’Iran et oublieux de la cause palestinienne a du plomb dans l’aile. Exceptés les Émirats arabes unis et le Maroc – qui ont normalisé leurs relations en 2020 avec l’État hébreu et se sont contentés d’appeler à la désescalade – la plupart des pays arabes ont nommément tenu Israël et son occupation des Territoires palestiniens comme responsable de la flambée de violences. Même l’Arabie saoudite, pourtant engagée dans des négociations de normalisation avec Israël sous l’égide des États-Unis, a dénoncé la politique de l’État hébreu. « Il paraît évident que Riyad va ralentir cette tentative de normalisation », analyse l’ancien diplomate Denis Bauchard.

Pouvoir d’achat : Le prochain grand conflit en France

Pouvoir d’achat : Le prochain grand conflit en France

Les médias et les experts en général sous-estiment largement le mécontentement des salariés et des ménages vis-à-vis de la chute de leur pouvoir d’achat. Pour l’instant, on se focalise sur des orientations illusoires ( écologie, sécurité, immigration etc.) faute évidemment de moyens à la hauteur des enjeux.

Dernièrement, la question du carburant a montré l’immobilisme total d’un gouvernement minoritaire non seulement à l’Assemblée nationale mais de plus en plus discrédité dans l’opinion. La première ministre et le ministre de l’économie en fait preuve à cet égard d’une grande hypocrisie concernant l’envolée du prix de l’essence. D’une grande irresponsabilité aussi par exemple en supprimant l’aide aux carburants du secteur déjà sinistré de la pêche.( Du coup, on importe de plus en plus).

Sans entrer dans une bataille de chiffres plus ou moins pertinents( on peut démontrer ce qu’on veut en fonction des méthodologies), on constate tout simplement et surtout la hausse de l’alimentaire de 20 % sur deux ans et envol du prix du carburant. Au total le pouvoir d’achat sur deux ans a diminué de 10 % pour les ménages.

Tout augmente pas seulement l’alimentaire ou le carburant mais toutes les dépenses contraintes (chauffage, assurances, électricité, taxe foncière, abonnements, les services en général etc.)

Ce sont les bas salaires et les couches moyennes qui font les frais de cette inflation galopante qui a permis aux grands groupes de spéculer et de réaliser des résultats financiers exceptionnels.

En réalité, l’inflation est un phénomène particulièrement pervers qui permet une redistribution à l’envers des ménages vers les profits des grandes sociétés. Comme une sorte d’impôt sur les achats mais sans passer par la case fiscalité officielle.

Certes, le pouvoir politique ne peut pas tout dans ce domaine mais il pourrait au moins d’une part inciter à la négociation pour faire baisser les prix, d’autre part inciter aussi à la discussion dans les branches et les entreprises pour augmenter les salaires. Pourtant le gouvernement actuel n’agit ni sur l’un ni sur l’autre se limitant à des discours creux voire mensongers.

Social- le prochain grand conflit , sur le pouvoir d’achat en France

Social- le prochain grand conflit , sur le pouvoir d’achat en France

Les médias et les experts en général sous-estiment largement le mécontentement des salariés et des ménages vis-à-vis de la chute de leur pouvoir d’achat. Pour l’instant, on se focalise sur des orientations illusoires ( écologie, sécurité, immigration etc.) faute évidemment de moyens à la hauteur des enjeux.

Dernièrement, la question du carburant a montré l’immobilisme total d’un gouvernement minoritaire non seulement à l’Assemblée nationale mais de plus en plus discrédité dans l’opinion. La première ministre et le ministre de l’économie en fait preuve à cet égard d’une grande hypocrisie concernant l’envolée du prix de l’essence. D’une grande irresponsabilité aussi par exemple en supprimant l’aide aux carburants du secteur déjà sinistré de la pêche.( Du coup, on importe de plus en plus).

Sans entrer dans une bataille de chiffres plus ou moins pertinents( on peut démontrer ce qu’on veut en fonction des méthodologies), on constate tout simplement et surtout la hausse de l’alimentaire de 20 % sur deux ans et envol du prix du carburant. Au total le pouvoir d’achat sur deux ans a diminué de 10 % pour les ménages.

Tout augmente pas seulement l’alimentaire ou le carburant mais toutes les dépenses contraintes (chauffage, assurances, électricité, taxe foncière, abonnements, les services en général etc.)

Ce sont les bas salaires et les couches moyennes qui font les frais de cette inflation galopante qui a permis aux grands groupes de spéculer et de réaliser des résultats financiers exceptionnels.

En réalité, l’inflation est un phénomène particulièrement pervers qui permet une redistribution à l’envers des ménages vers les profits des grandes sociétés. Comme une sorte d’impôt sur les achats mais sans passer par la case fiscalité officielle.

Certes, le pouvoir politique ne peut pas tout dans ce domaine mais il pourrait au moins d’une part inciter à la négociation pour faire baisser les prix, d’autre part inciter aussi à la discussion dans les branches et les entreprises pour augmenter les salaires. Pourtant le gouvernement actuel n’agit ni sur l’un ni sur l’autre se limitant à des discours creux voire mensongers.

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