Immobilier: La chute se confirme
Jusque-là beaucoup d’observateurs se montraient discrets à propos de la crise qui est en train d’affecter l’immobilier. Une crise à la fois conjoncturelle mais aussi structurelle. Une crise conjoncturelle du fait de la raréfaction des crédits qui ont diminué de l’ordre de 50 %. Une conséquence directe de la hausse des taux décidés par la banque centrale européenne. Mais aussi une crise structurelle en raison de la folle envolée des prix au cours de ces 10 à 20 ans. Des prix qui écartent du marché nombre d’acquéreurs notamment les jeunes. Une crise qu’aborde clairement le journal les Échos
Tous les indicateurs virent au rouge vif sur le ou plutôt les marchés de l’immobilier d’habitation français. Le segment du logement ancien, qui restait à des niveaux élevés malgré une nette correction engagée l’an dernier, suscite de plus en plus d’inquiétudes.
Sur un an, à fin décembre 2023, la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim) table désormais sur une chute de 17 à 18 % de transactions, à 920.000 ou 930.000 ventes. Une estimation qui, selon Henry Buzy-Cazaux, président de l’Institut du management des services immobiliers (Imsi), « ne rend pas compte de la réalité ». « On a des chiffres impressionnistes, de quelques grands réseaux nationaux, mais pas d’indicateur unifié. Pour moi, la baisse est plutôt de l’ordre de 35 % », assure-t-il.