Archive pour le Tag 'confiance'

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Société-Une crise de confiance vis-à-vis de la justice

Société-Une crise de confiance vis-à-vis de la justice


Seulement 40 ans environ des Français feraient confiance à la justice alors qu’ils sont 61 % à être inquiets pour leur sécurité. Cette défiance envers la justice est majoritaire dans tous les pans de la société, sauf chez les électeurs d’Emmanuel Macron (56% confiance) et chez les cadres (50%). Mais cette défiance semble se généraliser, car selon Elabe, elle augmente depuis juillet essentiellement chez ces deux populations: les électeurs d’Emmanuel Macron (44% disent ne pas avoir confiance, +13 points) et les cadres (50%, +11 points).

Selon un nouveau sondage Elabe publié ce mercredi pour BFMTV, 61% des Français déclarent être de temps en temps (41%) ou souvent (20%) inquiets pour leur sécurité physique et celle de leurs biens.

Par ailleurs, aucune des principales personnalités politiques du pays n’obtient la confiance d’une majorité de Français sur les questions de sécurité, selon ce sondage Elabe. Marine Le Pen (40%, dont 15% tout à fait confiance) devance Gérald Darmanin (32%) et Emmanuel Macron (31%). Viennent ensuite les dirigeants des Républicains (28%, dont 25% plutôt confiance) et Fabien Roussel, député communiste, avec 23% de confiance.

Une crise de confiance vis-à-vis de la justice

Une crise de confiance vis-à-vis de la justice


Seulement 40 ans environ des Français feraient confiance à la justice alors qu’ils sont 61 % à être inquiets pour leur sécurité. Cette défiance envers la justice est majoritaire dans tous les pans de la société, sauf chez les électeurs d’Emmanuel Macron (56% confiance) et chez les cadres (50%). Mais cette défiance semble se généraliser, car selon Elabe, elle augmente depuis juillet essentiellement chez ces deux populations: les électeurs d’Emmanuel Macron (44% disent ne pas avoir confiance, +13 points) et les cadres (50%, +11 points).

Selon un nouveau sondage Elabe publié ce mercredi pour BFMTV, 61% des Français déclarent être de temps en temps (41%) ou souvent (20%) inquiets pour leur sécurité physique et celle de leurs biens.

Par ailleurs, aucune des principales personnalités politiques du pays n’obtient la confiance d’une majorité de Français sur les questions de sécurité, selon ce sondage Elabe. Marine Le Pen (40%, dont 15% tout à fait confiance) devance Gérald Darmanin (32%) et Emmanuel Macron (31%). Viennent ensuite les dirigeants des Républicains (28%, dont 25% plutôt confiance) et Fabien Roussel, député communiste, avec 23% de confiance.

Politique- Rétablir la confiance entre police et justice

Politique- Rétablir la confiance entre police et justice


La magistrate Béatrice Brugère et le policier Grégory Joron, tous deux affiliés à Force ouvrière, entendent, dans une tribune au « Monde », sortir du débat stérile entre police et justice et rappellent que ces deux institutions se parlent, y compris sur des sujets complexes.

Pourquoi policiers et magistrats sommes-nous unis ? Parce que nous avons choisi d’inscrire nos actions sous la valeur de l’unité, mais surtout parce que notre société ne peut vivre en paix que si nos deux institutions fonctionnent ensemble. Justice et police sont les deux faces d’une même pièce, indissociables. Pourtant, ce ne sont ni les épreuves ni les obstacles qui manquent et nos détracteurs sont légion – parfois dans nos rangs –, mais nous resterons unis.

Depuis plusieurs années, la police nationale est soumise à un enchaînement de missions sans que les moyens suivent au même rythme : attentats, loi sur le travail puis sur les retraites, « gilets jaunes », Covid-19, lutte contre les stupéfiants, violences intrafamiliales, et récemment émeutes et pillages. Face à ce besoin de sécurité, tout semble reposer sur les épaules des policiers.

Du côté des magistrats et des greffiers, la situation n’est guère plus enviable. Nous assistons à un profond délitement des conditions de travail. Les acteurs judiciaires sont sous-équipés et mal dotés, alors que les missions augmentent au rythme effréné des nouvelles lois. Le bilan des Etats généraux de la justice frôle celui d’une faillite.

Alors que, chargés d’une mission de service public, nous essayons de rester fidèles à nos engagements dans un contexte de crises, nous déplorons que le « police bashing » réduise l’action de la police à une caricature de violences illégitimes tandis que les policiers comptent plus de dix mille blessés en service par an et sont les cibles assumées des délinquants.

Quant à l’action de la justice, elle doit être rendue dans un climat serein, respectueux des principes de présomption d’innocence et d’impartialité, et pas dans la rue ou sur les plateaux de télévision.

Lire aussi la tribune : Article réservé à nos abonnés « Non, les policiers ne sont pas les seules personnes pour qui la présomption d’innocence “ne compte pas” »

Tout cela participe à un climat délétère entretenu par une minorité hurlante qui prend le pas sur une majorité silencieuse. Dans ce climat, nous refusons d’être assignés dans un camp. Le débat nécessaire pour améliorer nos institutions ne peut se réduire à un combat fratricide, insensé, inutile, où toute posture devient imposture. Nos deux institutions travaillent au quotidien en bonne intelligence, et cette crise doit être analysée avec mesure si l’on veut la résoudre.

Rétablir la confiance entre police et justice

Rétablir la confiance entre police et justice


La magistrate Béatrice Brugère et le policier Grégory Joron, tous deux affiliés à Force ouvrière, entendent, dans une tribune au « Monde », sortir du débat stérile entre police et justice et rappellent que ces deux institutions se parlent, y compris sur des sujets complexes.

Pourquoi policiers et magistrats sommes-nous unis ? Parce que nous avons choisi d’inscrire nos actions sous la valeur de l’unité, mais surtout parce que notre société ne peut vivre en paix que si nos deux institutions fonctionnent ensemble. Justice et police sont les deux faces d’une même pièce, indissociables. Pourtant, ce ne sont ni les épreuves ni les obstacles qui manquent et nos détracteurs sont légion – parfois dans nos rangs –, mais nous resterons unis.

Depuis plusieurs années, la police nationale est soumise à un enchaînement de missions sans que les moyens suivent au même rythme : attentats, loi sur le travail puis sur les retraites, « gilets jaunes », Covid-19, lutte contre les stupéfiants, violences intrafamiliales, et récemment émeutes et pillages. Face à ce besoin de sécurité, tout semble reposer sur les épaules des policiers.

Du côté des magistrats et des greffiers, la situation n’est guère plus enviable. Nous assistons à un profond délitement des conditions de travail. Les acteurs judiciaires sont sous-équipés et mal dotés, alors que les missions augmentent au rythme effréné des nouvelles lois. Le bilan des Etats généraux de la justice frôle celui d’une faillite.

Alors que, chargés d’une mission de service public, nous essayons de rester fidèles à nos engagements dans un contexte de crises, nous déplorons que le « police bashing » réduise l’action de la police à une caricature de violences illégitimes tandis que les policiers comptent plus de dix mille blessés en service par an et sont les cibles assumées des délinquants.

Quant à l’action de la justice, elle doit être rendue dans un climat serein, respectueux des principes de présomption d’innocence et d’impartialité, et pas dans la rue ou sur les plateaux de télévision.

Lire aussi la tribune : Article réservé à nos abonnés « Non, les policiers ne sont pas les seules personnes pour qui la présomption d’innocence “ne compte pas” »

Tout cela participe à un climat délétère entretenu par une minorité hurlante qui prend le pas sur une majorité silencieuse. Dans ce climat, nous refusons d’être assignés dans un camp. Le débat nécessaire pour améliorer nos institutions ne peut se réduire à un combat fratricide, insensé, inutile, où toute posture devient imposture. Nos deux institutions travaillent au quotidien en bonne intelligence, et cette crise doit être analysée avec mesure si l’on veut la résoudre.

Opposition police-justice: un manque de confiance dans la démocratie

Opposition police-justice: un manque de confiance dans la démocratie

Par
Anne-Charlène Bezzina
Constitutionnaliste, docteure de l’Université Paris 1 Sorbonne, Maître de conférences en droit public à l’université de Rouen, Université de Rouen Normandie

Les protestations de policiers à Marseille, et leur débrayage ont essaimé dans d’autres régions de France après qu’un fonctionnaire de police ait été placé en détention provisoire suite à des faits survenus en marge des émeutes récentes.

La mesure avait été contestée par certains syndicats, et dénoncée par Frédéric Veaux, directeur général de la police nationale, engendrant de vives tensions avec la magistrature et le monde politique.

Frédéric Veaux avait notamment déclaré : « je considère qu’avant un éventuel procès, un policier n’a pas sa place en prison ». La phrase avait créé une vaste polémique autour de l’indépendance de la justice et de la légitimité de la détention des forces de l’ordre dans le cadre d’un procès. Pourtant, de forts principes constitutionnels demeurent présents et peuvent être l’outil d’apaisement de ce moment de crise institutionnelle.

En 2022, le secrétaire général du syndicat Alliance avait pu déclarer : « le problème de la police, c’est la justice ». Ces deux fleurons de la fonction publique française et piliers de l’état de droit sont en effet, constitutionnellement, placés en étroite relation antagoniste.

Le premier principe qui gouverne leur rapport est le principe de séparation des pouvoirs rappelé par l’article 16 de la Déclaration de 1789 – déclaration qui a la même valeur que la Constitution elle-même depuis une décision du Conseil constitutionnel du 16 janvier 1971 – qui est promu en France comme « garantie » de l’existence même de la Constitution et comme principe d’organisation de la société démocratique.

Cette séparation des pouvoirs n’est pas seulement proclamée par de grands textes et de grands auteurs, elle fait l’objet d’une mise en pratique organisée par le texte même de la Constitution du 4 octobre 1958 qui reprend le dogme de Montesquieu de l’organisation de l’État en trois pouvoirs : judiciaire, exécutif et législatif.

Ces derniers sont séparés dans leurs fonctions afin que chaque « pouvoir arrête le pouvoir » comme le rappelle la maxime issue de L’esprit de loi, 1748. De tels mots ne signifient certes pas une absence totale de circulation mais a minima que chacun des trois pouvoirs puisse être garanti de son « indépendance ».

D’autres principes viennent seconder la séparation des pouvoirs pour la garantir effectivement. Ainsi en est-il du gouvernement qui « dirige » les administrations (article 20 de la Constitution) mais surtout du dogme de l’article 64 de la Constitution qui proclame « l’indépendance de la justice » judiciaire (l’indépendance des juges administratifs est quant à elle garantie par la jurisprudence du Conseil constitutionnel) telle que garantie par le président de la République et le Conseil supérieur de la magistrature.

Appliquée au cas présent, cette maxime signifie donc bel et bien que nul ne peut revenir sur une décision de justice et que seule la justice peut être amenée à trancher un cas d’espèce en fait, en droit et en autorité.

Un principe général anime ainsi l’action des juges depuis Saint Louis, le principe d’égalité devant la loi et la justice (proclamé par l’article 6 de la Déclaration de 1789) signifiant que les administrations, les policiers, les chefs d’État comme les citoyens ordinaires sont tous logés à la même enseigne.

Les juges sont également tenus à l’individualisation des peines (article 8 de la Déclaration de 1789) qui impose qu’une décision de justice soit nécessairement prise en considération des faits d’une espèce, des circonstances ayant animé l’auteur de l’acte, etc.

Aussi, si l’on place suffisamment de confiance dans l’état de droit, toute décision de justice prise à l’égard de n’importe quelle autorité, personne ou institution est prise suivant des conditions d’indépendance de manière la plus en adéquation avec les faits de l’espèce, comme cela est garanti par la Constitution.

Il n’est pas anodin qu’ici, les premières réactions aux propos du directeur général de police nationale soient venues du conseil supérieur de la magistrature, organe garant de l’indépendance de l’autorité judiciaire, qui s’est logiquement positionné comme chantre du rétablissement de la paix entre ces administrations.

Il ne faut pour autant pas omettre les faits de l’espèce : un policier en exercice est mis en cause dans l’exercice du maintien de l’ordre pour des violences (délit pénal) et a ainsi été jugé par un juge indépendant, ainsi qu’un autre : le juge des libertés pour décider de sa détention provisoire.

Outre que les conditions de la détention provisoire sont prévues par le code pénal et qu’elles ont nécessairement été respectées en l’espèce par des circonstances liées à l’individualisation de la peine et du prononcé de cette mesure provisoire (la loi est la même pour tous), il est nécessaire de rappeler que lorsqu’un fonctionnaire se rend coupable de délits pénaux, il est justiciable de la justice ordinaire et redevient un simple citoyen.

Comme tout agent public, le policier peut également être poursuivi par sa hiérarchie, au niveau disciplinaire, indépendamment des poursuites pénales. La loi est « dure » (dura lex sed lex), elle ne prévoit donc aucune complaisance pour les fonctionnaires du maintien de l’ordre.

Il reste la particularité de leur mission. Celle-ci est garantie par leur serment, cf. Art. L. 434-1 A. :

« Préalablement à sa prise de fonctions, tout agent de la police nationale ou de la gendarmerie nationale déclare solennellement servir avec dignité et loyauté la République, ses principes de liberté, d’égalité et de fraternité et sa Constitution par une prestation de serment. »

Cette mission place les agents en gardiens du respect de la loi, et peut justifier que leur hiérarchie considère moralement qu’un « policier n’a pas sa place en prison » dans le cadre d’une détention provisoire.

Toutefois, la réalité se trouvant, comme toujours en droit constitutionnel, dans la nuance, les organes de garantie de l’indépendance judiciaire ont – avec autant de force et de contradiction pourtant – raison de répliquer que seuls les juges peuvent rendre la justice. De plus, on objectera que tout fonctionnaire est tenu au respect d’une obligation cardinale issue non seulement des textes mais de la jurisprudence et de la pratique : celle de neutralité de sa parole et son action (qualifiée de devoir de réserve), expliquant le caractère rare et particulièrement commenté de la prise de parole du président de la police nationale.

En matière de relation entre police et justice, le paradoxe dû à la porosité des frontières est partout.

D’abord du fait que les juges sont des fonctionnaires qui reçoivent, à ce titre, comme toutes les administrations (rappelons le dogme de l’article 20 de la Constitution) des ordres émanant d’un ministre, celui de la justice, qui peut leur adresser des instructions (le Conseil constitutionnel le rappelle. Ceci semble directement contredire l’indépendance de ses juges.

Enfin parce que le président de la République est le garant de l’indépendance de la justice, ce qui paraît contradictoire avec sa qualité de première autorité administrative de la France.

Pourtant, l’administration peut garantir l’indépendance des juges autant que l’intégrité des forces de l’ordre dans un état de droit. C’est d’ailleurs ce que martèle l’article 64 qui place la confiance dans les mains du président afin qu’il exerce clairement ses fonctions dans le respect de l’indépendance de l’autorité judiciaire. C’est la mission d’arbitrage que lui assigne l’article 5 de la Constitution et qu’Emmanuel Macron a rappelé dans son discours concernant l’affaire en cours.

L’un des seuls facteurs de fonctionnement du système – dont l’existence n’est pas directement prévue par les textes – est celui de la confiance dans l’autorité judiciaire, dans l’exercice du maintien de l’ordre, dans l’égalité devant la loi mais surtout dans la démocratie.

Malheureusement, dans un climat politique délétère, toute prise de parole publique est susceptible d’alimenter un incendie de défiance. Le rappel des principes républicains permet seul de percevoir la contre-productivité de toute tension entre police et justice qui n’ont qu’un but commun : celui de l’apaisement des conflits inter-individuels au fondement de toute société moderne depuis des siècles.

Etats-Unis: confiance des consommateurs américains en juin toujours au plus haut

Etats-Unis: confiance des consommateurs américains en juin toujours au plus haut


La confiance des consommateurs américains en juin toujours au plus haut, au plus haut depuis septembre 2021, principalement du fait de ralentissement de l’inflation et de la stabilité du marché de l’emploi. L’indice mesurant cette confiance a augmenté de 12,7% par rapport au mois de juin pour s’établir à 72,6 points, selon l’estimation préliminaire réalisée par l’Université du Michigan publiée vendredi.

Cette estimation surpasse largement les attentes des analystes, qui envisageaient une hausse plus modeste à 65,6 points, selon le consensus publié par briefing.com, soit juste un point de plus que son niveau en juin (64,4 points). «Toutes les composantes de l’indice se sont fortement améliorées, en particulier le climat des affaires à long terme et à court terme», a détaillé Joanna Hsu, directrice de l’enquête, citée dans le communiqué. Une hausse qui concerne par ailleurs «l’ensemble des groupes démographiques, à l’exception des consommateurs disposant des revenus les plus faibles», a-t-elle ajouté.

Parallélement L’inflation régresse et est attendue autour de 3,4% d’ici la fin de l’année, en légère hausse par rapport aux anticipations de juin (3,3%).

Quelle confiance dans le conseil constitutionnel ?

Quelle confiance dans le conseil constitutionnel ?

par Clément Viktorovitch de franceinfo Qui pose la question qui restera pendant après le conseil constitutionnel de la légitimité sociale de la réforme des retraites et de son opportunité politique.

Le sort de la réforme des retraites, une loi qui va avoir des conséquences pour des millions de Français, est actuellement entre les mains de ces neuf conseillers. Peut-on leur faire confiance ? Voilà une question qui ne devrait jamais cesser de nous tarauder ! Car toute décision juridique possède toujours une part d’interprétation. La réforme des retraites nous en offre, d’ailleurs, un bel exemple. Le gouvernement a choisi de la faire examiner dans le cadre de l’article 47-1 de notre Constitution, qui est réservé aux lois de finances pour l’année. Or, ce texte ne comporte pas uniquement des dispositions financières. Et il dépasse de très loin le cadre de l’année. Mais est-ce que cela suffit pour considérer que la Constitution a été détournée ? C’est une question difficile, elle est soumise à interprétation !

Par ailleurs, rappelons que cette réforme a été adoptée en utilisant les toutes les armes permettant de limiter les débats au Parlement : 47-1, donc, mais aussi 44-2, 44-3 et, bien sûr, 49-3. Toutes ces procédures sont légales. Mais peut-on considérer que, utilisées conjointement, elles enfreignent le principe de clarté et de sincérité des débats parlementaires ? Là encore, c’est une question d’interprétation ! Le Conseil prendra une décision, mais elle n’aura rien de mathématique ou d’automatique : elle sera par nature contestable.

Pourquoi accepter que l’interprétation donné par un Conseil nommé puisse censurer une assemblée élue ?
Vous voyez qu’elle n’est pas simple, cette question ! Alors, déjà, la réponse évidente : on a bien besoin, d’une manière ou d’une autre, de contrôler la constitutionnalité des lois votées par le Parlement. C’est la pierre d’angle de ce qu’on appelle un « État de droit » : c’est-à-dire un État soumis aux règles qu’il édicte. Ensuite, il faut ajouter que, justement, parce que les conseillers ont conscience que leur légitimité est contestable, ils essayent en théorie de faire abstraction de leurs préférences politiques. Comme le disait Robert Badinter, qui a été président du Conseil : les Sages ont un « devoir d’ingratitude » à l’égard de ceux qui les ont nommés. Mais, bien sûr, nous n’avons aucune garantie qu’ils le respectent réellement !

D’où une troisième raison, la plus importante : ce qui assure la légitimité du Conseil, c’est qu’il ne se contente pas d’examiner les lois sur la forme. Il peut, aussi, les contrôler sur le fond. Pour comprendre tout ça, il faut revenir au 16 juillet 1971. Ce jour-là, le Conseil constitutionnel a pris l’une des décisions les plus importantes de la Ve République. Il a censuré une loi au motif qu’elle mettait en cause… la liberté d’association. Ce jour-là, les Sages ont décidé que leur rôle n’était pas seulement de contrôler le respect des procédures démocratiques : ils se sont également érigés en garants des droits fondamentaux des individus, tels qu’ils sont visés par le préambule de la Constitution. Alors, bien sûr, c’est une boîte de Pandore. Parce que le problème des libertés fondamentales, c’est qu’elles empiètent les unes sur les autres. Prenez, par exemple, la vidéosurveillance : elle accroît notre droit à être protégés, mais elle rogne sur notre droit à la vie privée. Autrement dit : en acceptant de contrôler les lois sur le fond, le Conseil constitutionnel s’est exposé à encore plus de dilemmes d’interprétation.

Mais le fait est que, sur la longue période, les juristes et les citoyens semblent estimer qu’il a plutôt bien joué son rôle de protecteur des libertés. Il suffit, d’ailleurs, pour s’en convaincre, de regarder le bilan du premier quinquennat d’Emmanuel Macron ! La loi sur la haine en ligne : censurée pour atteinte à la liberté d’expression. La loi sécurité globale : censurée pour atteinte à la liberté d’informer. La loi anticasseurs : censurée pour atteinte à la liberté de manifester. Voilà, en réalité, ce qui rend le contrôle du Conseil constitutionnel acceptable : il nous protège, de facto, contre des lois liberticides. Peut-être pas parfaitement, peut-être pas suffisamment, mais il nous protège, malgré tout.

C’est la raison pour laquelle je crois que nous devons faire confiance au Conseil constitutionnel. Mais cette confiance ne peut qu’aller de pair avec la plus grande des vigilances citoyennes. Et, par ailleurs, elle ne règle pas tout. Il ne faut pas attendre du Conseil plus que ce pour quoi il est missionné. Vendredi 14 avril, nous saurons si la réforme des retraites peut être considérée comme juridiquement légale. Mais est-elle politiquement légitime ? Socialement acceptable ? Économiquement fondée ? Cela, il n’appartient pas aux Sages de le décréter.

Sondage–La confiance dans les gouvernements européens s’écroule

Un facteur explicatif sans doute de la montée des populismes en Europe, la confiance des citoyens européens dans leur gouvernement s’écroule de 25% en deux ans. 

D’après une étude de la fondation européenne Eurofound , less Européens accordent de moins en moins de confiance aux grandes institutions qui régissent leur vie : le gouvernement, la police et le système de santé. Sollicitées pour donner une note de 1 à 10 sur leur confiance dans les institutions, les 200.000 personnes interrogées ont donné une note moyenne de 5 au printemps 2022 contre une note 5,8 au printemps 2020, soit un recul de 14%.

Au niveau des Etats, la note de confiance accordée au gouvernement baisse brutalement de 4,8 à 3,6 (-25%). Celles accordées à la police et aux systèmes de santé reculent aussi mais plus modestement, respectivement de 6,2 à 5,7 (-8%) pour la santé et de 6,4 à 5,7 (-10%) pour la police. Le niveau de confiance dont bénéficient la police et les systèmes de santé restent donc positifs, bien supérieurs à ceux des gouvernements.

Les auteurs de l’étude soulignent le lien de corrélation entre les difficultés économiques des personnes interrogées et leur faible confiance dans les institutions. Dans tous les pays européens, les gens qui ont du mal à « joindre les deux bouts » (selon l’expression du sondage), de plus en plus nombreux d’après l’étude, expriment moins de confiance que les classes sociales plus aisées.

« Le coût de la vie dans l’Union européenne s’envole à un rythme jamais vu jusqu’ici. (…) Le sondage prouve que la hausse du coût de la vie affecte la confiance des gens dans les institutions », notent les auteurs.  Plus intéressant encore, l’étude montre que les citoyens qui s’informent sur les réseaux sociaux font moins confiance aux institutions en général tandis que ceux qui ont recours aux médias traditionnels leur font davantage confiance.

« Avec l’envolée du coût de la vie et les conséquences dévastatrices de la guerre en Ukraine qui aggrave l’incertitude sur le continent, il sera extrêmement difficile de revenir au niveau de confiance d’avant-pandémie », prédit l’agence Eurofound. Ses travaux font écho à une précédente étude de l’OCDE publiée mi-juillet qui fait état des mêmes niveaux de défiance, notamment dans le gouvernement en qui une minorité (40%) de citoyens de l’OCDE disent avoir confiance.

Sondage confiance gouvernement : en baisse

Sondage confiance gouvernement : en baisse

D’après le baromètre JDD Emmanuel Macron et sa première Ministre, Élisabeth Borne, sont de plus en plus impopulaire, avec seulement 38 % de Français satisfait de l’action du Président. Et 52 % de Français mécontents de l’action d’Élisabeth Borne. 

Selon ledernier baromètre Ifop pour le JDD, avec seulement 38 % de Français satisfaits (- 3 points) contre 61 % qui ne le sont pas (+ 3), le Président affiche en juin une cote de popularité qui n’est plus que la moitié de celle qu’il enregistrait au début de son premier quinquennat, à l’été 2017. Pis, pour la première fois, « il est minoritaire dans les catégories qui constituent son socle électoral », relève ­Frédéric Dabi, directeur général du département Opinion de l’Ifop. Ses plus fortes chutes, le chef de l’État les enregistre chez les retraités avec 43 % qui se félicitent de son action (- 7 points), idem chez les cadres supérieurs (- 3), et chez les

 

La question du pouvoir d’achat plombe son début de second mandat. Dans les communes rurales, là où le budget carburant explose, seuls 33 % des habitants s’estiment satisfaits du Président, en baisse de 8 points. Absence de campagne, trop tourné vers l’international… Sa pratique du pouvoir est décriée. « On assiste à un renversement de la grille de lecture avec des Français qui, même s’ils ne l’appréciaient pas, louaient toutefois son engagement durant le premier quinquennat, observe ­Frédéric Dabi. Là, ils doutent de son implication et le procès en inaction s’installe. » Élisabeth Borne est également touchée, 52 % des Français s’avouant mécontents de son action (+ 9 points). Et seulement 37 % se disent satisfaits, en chute de 8 points ! L’ancienne patronne de la RATP perd même 11 points de satisfaction chez les électeurs d’Emmanuel Macron au premier tour de la ­présidentielle.

La confiance dans la monnaie dépend aussi de l’état démocratique

La  confiance dans la monnaie dépend aussi de l’état démocratique 

Les mesures prises à l’encontre de la Russie vont, à terme, réorienter les flux de devises sur le marché des changes, analyse l’économiste Barry Eichengreen dans sa chronique.

 

Chronique. 

 

Les sanctions contre la Russie en réaction à l’invasion de l’Ukraine ont interdit aux banques russes de faire des affaires en Occident ; certaines d’entre elles ont été coupées de Swift, le système de messagerie bancaire pour les paiements internationaux. Les titres et les dépôts de la Banque centrale russe ont été gelés, ce qui la rend incapable d’enrayer la chute du rouble. Elle n’est pas non plus en mesure d’agir en tant que prêteur en dernier ressort pour les institutions financières qui, comme la Sberbank, ont des obligations en devises étrangères. Ces mesures sont financièrement et économiquement dévastatrices, ce qui est précisément leur but.

Mais elles vont affecter à plus long terme le système monétaire international, en particulier le mode de détention des actifs étrangers par les Etats. Vont-ils chercher refuge en Chine, qui n’a pas sanctionné la Russie, et dans sa monnaie, le yuan ?

L’expérience récente suggère que non. Au cours des deux dernières décennies, la part du dollar dans les réserves de change identifiées dans le monde a certes diminué d’environ 10 %. Mais cette diversification n’a bénéficié que pour un quart au yuan et pour trois quarts à des monnaies telles que le dollar australien, le dollar canadien, la couronne suédoise et le franc suisse, facilement négociables. Combinées, elles constituent un agrégat de taille raisonnable et souple, car elles n’évoluent pas au même rythme que le dollar. Or tous leurs émetteurs, y compris la Suisse, soutiennent les sanctions contre la Russie : aucune d’elles n’est susceptible de servir de refuge aux gouvernements qui violent les normes internationales.

 

Si le recours au yuan est resté limité, c’est en partie parce que les obligations et les dépôts bancaires libellés dans la monnaie chinoise ne sont pas facilement accessibles aux investisseurs officiels étrangers, du moins dans les quantités appropriées. Les obligations « dim sum » (libellées en yuans et négociées à l’étranger et à Hongkong) et les dépôts bancaires en yuans à l’étranger sont accessibles, mais d’autres instruments le sont moins. Bien que les Bourses de Hongkong et de Shanghaï aient mis en place un système (Bond Connect) permettant aux investisseurs étrangers d’investir sur le marché obligataire interbancaire chinois, peu de banques centrales, voire aucune, figurent sur la liste des investisseurs autorisés à y participer.

Toutes les principales devises internationales et de réserve de l’histoire ont été la monnaie d’une démocratie ou d’une république où il existe des limites institutionnelles crédibles à l’action arbitraire de l’exécutif. Peu de gestionnaires de réserve seront enclins à mettre leurs portefeuilles d’actifs à la merci de Xi Jinping.

Politique Les Français de plus en plus à droite ?

Politique Les Français de plus en plus à droite ?

 

Ce qui est évident, c’est que les Français votent de plus en plus pour la droite et l’extrême droite. De là à conclure que les français se situent idéologiquement à droite y a un pas à franchir. En effet ce qui explique d’abord le vote très majoritaire à droite c’est la défaillance complète des partis de gauche complètement éclatés dans un nombre de familles incalculables et qui ont tellement déçu depuis plus de 20 ans avec un discours très radical lors des campagnes électorales et une gestion finalement assez semblable aux partis qui les ont précédés.

C’est parce que la gauche est complètement discréditée en ce moment que la droite progresse. Pour preuve la majorité des Français n’adhère pas au libéralisme économique. C’est pourtant ce qui d’un point de vue idéologique caractérise une adhésion politique à la droite ( avec le libéralisme politique). La vérité sans doute c’est que les Français sont très partagés sur de nombreux sujets et qu’il est difficile de les identifier à travers une case politique bien précise.

Après une crise sanitaire et un quinquennat mené par un président de la République ayant fait ses gammes à gauche, les Français se positionnent de plus en plus à droite politiquement. C’est le constat que dresse une étude menée par OpinionWay pour le Cevipof, centre de recherches politiques rattaché à Sciences Po, réalisée entre le 23 décembre 2021 et le 10 janvier 2022 et dévoilée  dans le Figaro.

Ce « baromètre de la confiance politique », mené depuis 2009, établit qu’actuellement, 32% des Français se classent politiquement à droite, et 11% à l’extrême droite. De l’autre côté de l’échiquier politique, 17% se disent de gauche et 6% se placent à l’extrême gauche. Enfin, 14% s’estiment au centre, quand 20% ne se prononcent pas.

Des résultats, qui ramenés à ceux de 2017, viennent témoigner du basculement à droite d’une partie des Français. Il y a cinq ans, 26% d’entre eux se disaient de droite. Soit six points de moins qu’actuellement.

De même, la part de Français se situant à l’extrême droite a grimpé de quatre points sur la même période, passant de 7% en 2017 à 11% aujourd’hui. Le phénomène s’est accru ces derniers mois. Alors que la part se plaçant à l’extrême droite était retombée à 7% en février 2021, elle a connu une importante remontée en un an. Les résultats de l’étude sont toutefois contradictoires.

En effet, les résultats de l’enquête menée par OpinionWay pour le Cevipof témoignent d’un paradoxe. Bien qu’ils se positionnent plus à droite qu’il y a cinq ans, les Français sont en parallèle plus que jamais hostile au libéralisme économique.

73% d’entre eux pensent que « l’économie actuelle profite aux patrons aux dépens de ceux qui travaillent », et 57% jugent que « pour établir la justice sociale, il faudrait prendre aux riches pour donner aux pauvres ».

De même, concernant les questions de société, 61% des Français estiment que « la procréation médicalement assistée (PMA) est une bonne chose pour les femmes seules ou homosexuelles ». Tout en étant 63% à juger qu’ »il y a trop d’immigrés en France ».

Difficile donc d’y voir clair, d’autant que 39% des sondés disent souhaiter voir à la tête du pays « un homme fort qui n’a pas à se préoccuper du Parlement ou des élections », soit une dictature, et 27% une junte militaire.

Covid: Baisse de la confiance dans le gouvernement (sondage)

Dans un sondage IFOP diffusé par le JDD, les sondés ne sont plus que 40 % environ à faire confiance au gouvernement pour modèle la lutte contre la pandémie. La baisse est générale y compris pour le soutien aux passe vaccinale et pour la vaccination. En cause sans doute notamment cette pagaille à l’école et le maquis des mesures restrictives

Alors que le passage du passe sanitaire au passe vaccinal devrait être définitivement voté dimanche par le Parlement, 58% des Français s’y disent favorables, selon un sondage Ifop pour le Journal du dimanche. Un chiffre en baisse de 5 points par rapport à une précédente enquête menée par l’institut pour LCI début janvier (63%). Dans le détail, et sans surprise, les sympathisants de La République en marche soutiennent sa mise en place à 93%, suivi par ceux du Parti socialiste (76%), des Républicains (72%) et d’Europe Ecologie-Les Verts (62%). Les sondés se déclarant politiquement proches de La France insoumise et du Rassemblement national sont, eux, majoritairement opposés au passe vaccinal, respectivement à 55% et 53%.

Les hommes y adhèrent davantage que les femmes, à 62% contre 54%. L’adhésion au passe vaccinal décroît en fonction de l’âge des Français : c’est donc chez les 65 ans et plus qu’il est le plus accepté (71% de favorables) et chez seulement 48% des 18-24 ans.

Le Sénat doit achever l’examen du texte sur le passe vaccinal ce week-end et, « selon qu’il y aura ou non saisine du Conseil constitutionnel », l’entrée en vigueur se fera avec « quelques jours de retard » sur le calendrier prévu, soit d’ici une semaine à dix jours, a commenté vendredi soir le Premier ministre, Jean Castex, dans un entretien à Nice-Matin.

59% pour la vaccination obligatoire dès 18 ans

Le sondage de l’Ifop interroge également les Français sur la vaccination obligatoire pour les 18 et plus : 59% des sondés s’y disent favorables. Un chiffre là encore en baisse, puisqu’ils étaient 68% à la soutenir en novembre, selon une précédente enquête de l’institut pour le JDD.

Toujours dans ce même sondage, 53% des Français font confiance au gouvernement pour « aider les entreprises en difficulté en raison du coronavirus » ; 50% pour « mener à bien la campagne de vaccination » ; et 41% pour « faire face efficacement au coronavirus ».

SONDAGE Macron : baisse, 60 % ne font pas confiance

SONDAGE Macron : baisse,  60 % ne font pas confiance

D’après le dernier baromètre Elabe pour « Les Echos » et Radio Classique, le pourcentage de Français déclarant ne pas faire confiance à Emmanuel Macron atteint 60 %, en hausse de 2 points. La cote de confiance du chef de l’Etat s’établit à 34%.

La cote de confiance d’Emmanuel Macron perd  donc 1 point en novembre, pour s’établir à 34 % selon le baromètre Elabe pour « Les Echos » et Radio Classique. Elle s’inscrit ainsi en baisse pour le deuxième mois consécutif, tout en restant dans le même étiage depuis un an, entre 32 % et 37 %.

Syndicats : confiance en hausse mais toujours minoritaire

Syndicats : confiance en hausse mais toujours minoritaire

 

La confiance dans les syndicats remonte mais il y a encore des progrès à faire ! Selon Le baromètre annuel sur le dialogue social réalisée en juin par le Cevipof, le laboratoire de recherche de Sciences Po, fait ressortir un léger regain de confiance inédit pour les syndicats. En effet, 4 salariés sur 10 affirment leur faire «très confiance» ou «plutôt confiance». Un niveau qui dépasse le record atteint en 2010, en pleine mobilisation contre la réforme Woerth des retraites, et les scores de la précédente décennie (28 % en 2013 et 29 % en 2017). À noter quand même qu’une majorité exprime toujours sa défiance envers les syndicats, qui demeurent en «queue de peloton» des organisations peu appréciées, ne devançant d’une courte tête que les médias, les réseaux sociaux et les partis politiques.

Présidentielle 2022 : la France a besoin de quelqu’un qui inspire confiance

Présidentielle 2022 : la France a besoin de quelqu’un qui inspire confiance 

L’économiste Nicolas-Jean Brehon dresse, pour « Le Monde , extrait», le portrait d’un candidat idéal de la droite à l’élection présidentielle .

 

Tribune.

 

Ils y pensent depuis longtemps et se préparent à la guerre. Xavier Bertrand, Valérie Pécresse et Laurent Wauquiez, par ordre donné par les sondages. Frères ennemis mais au passé bien composé : tous les trois anciens ministres, parfois dans le même gouvernement, tous les trois présidents de région, réélus en juin avec de bons scores. Comment les départager afin qu’un seul représente la droite à la prochaine élection présidentielle ?

L’hypothèse Marine Le Pen s’est éloignée. Le débat calamiteux face à Emmanuel Macron restera son boulet et les échecs des régionales ont cassé la dynamique. .

Déjà, ils ne s’aiment pas, ce qui est fréquent en politique, mais après la primaire, ils vont se détester et rejouer la pièce Chirac-Giscard en 1981 où le premier faisait semblant de soutenir le second mais poussait ses fidèles à l’éliminer. Les petits noms circulent dans les couloirs des assemblées. Même sans légende, on les reconnaîtra. Il y a celui qui a « l’air d’un vendeur de voitures »« faux derche » et « Miaou… » En politique, on se courbe devant le vainqueur, car il y a des postes à pourvoir, mais avant, on brocarde les prétendants. On se souvient du délectable et récréatif « Flanby » [surnom donné à François Hollande]. L’impétrant s’en est bien sorti mais d’autres se(a)igneurs l’auraient certainement pendu au croc de boucher.

La primaire présente de gros risques. Chacun sent bien qu’aucun n’a vraiment la carrure. Un outsider ? Michel Barnier ? Tellement terne ! Bruno Retailleau ? Trop peu visible ! François Baroin ? Trop indécis ! Quant à Nicolas Sarkozy, il teste son audience avec ses séances de dédicaces du Temps des tempêtes [L’Observatoire, 2020] mais il y a un pas entre un succès de librairie et un succès électoral. Personne, au fond, sauf un. Un, peut-être. Un, sans doute. Quelqu’un qui serait en mesure d’éviter cette « guerre des trois », nouvelle preuve de « la droite la plus bête du monde », selon la fameuse expression de Guy Mollet en 1957. Essayons un portrait rapide.

Après Macron l’inédit, il faut un homme d’expérience. Les Français ont eu leur parenthèse de jeunisme avec des députés et des ministres sortis de nulle part et passablement dépassés. Il faut être opérationnel immédiatement, connaître suffisamment de monde pour recruter les meilleurs, sur d’autres critères que l’âge et la bonne volonté. Il y a cent jours pour agir.

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