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« L’Europe Puissance, condition de notre sécurité nationale »

« L’Europe Puissance, condition de notre sécurité nationale » 

Alors qu’Emmanuel Macron défend la notion « d’autonomie stratégique », les centristes plaident pour une « Europe puissance »Dans le maelström né de l’attaque terroriste menée par le Hamas sur le territoire israélien, le 7 octobre dernier et l’offensive balistique inédite et massive menée par l’Iran vis-à-vis d’Israël, dans la nuit du 13 au 14 avril, il nous faut retrouver la sagesse des pensées du général de Gaulle, qui en se rendant au Caire en avril 1941, « vers l’Orient compliqué, (…) volait avec des idées simples ».Cet enchevêtrement géopolitique levantin interroge en effet bien plus que l’inébranlable soutien à Israël. Le 7 octobre dernier, ce sont les juifs qui ont été attaqués comme est venu le confirmer l’attaque menée par les Gardiens de la Révolution iraniens (IRCG) en réponse à la frappe qui mis hors d’état de nuire le chef de l’IRCG, le général Reza Zahedi, le 1er avril dernier à Damas.

par Signataires :
- Hervé Morin, président Les Centristes, président de la région Normandie, ancien ministre de la Défense.

- Nathalie Colin-Oesterlé, députée européenne, porte-parole Les Centristes.
- Emmanuel Dupuy, secrétaire national Les Centristes en charge des questions de défense.

Car l’attaque massive ayant ciblé Israël fait émerger un nouvel ordre régional au Moyen-Orient. Mise en pointillé depuis la signature des Accords de Camp David de septembre 1978, de ceux de Wadi Araba en octobre 1994 et des Accords d’Abraham d’octobre-décembre 2020, la normalisation de jure et la coopération militaire de facto avec la Jordanie, l’Egypte et les Emirats Arabes Unis est apparue nettement plus clairement dans la nuit du samedi 13 à dimanche 14 avril dernier.

Dès lors, un « front » israélo-arabo-occidental a ainsi tenu fermement face à l’attaque iranienne, qui elle, ne recevait tout au mieux que les appels à la modération de ses alliés traditionnels et partenaires, parfois contraints, russes, chinois et turcs…

De ce point de vue, face à nos concurrents liés par l’adversité que leurs choix belliqueux leur imposent, il nous faut sans cesse rappeler la prégnance de nos unions – politiques et économiques – et alliances – militaires et politiques – alors que nous venons de fêter, le 25 mars dernier, le 66ème anniversaire du Traité de Rome en amont de celui de Washington créant l’Alliance Atlantique et l’OTAN le 4 avril 1949. Plus globalement, c’est en effet en Européens responsables, quoique conscients de notre relative pusillanimité et désireux de se sortir du défaitisme « munichois » mortifère, que nous devons envisager un voisinage fragilisé d’est en sud avec des crises protéiformes, mettant désormais en doute la capacité européenne d’anticiper pour prévenir autant qu’agir pour résoudre des crises qui interrogent l’universalité des valeurs qui fondent le projet communautaire lui-même.

Il nous faut, désormais, appréhender posément la réalité stratégique telle qu’elle s’impose à l’Union européenne face à des crises aux racines multiples et diverses mais aux conséquences convergentes qui engagent, dans un même élan, les habitants des rives de la mer Méditerranée, de la mer Noire et les citoyens européens.

Car c’est bien, dans cette configuration particulièrement crisogène, la même espérance humaniste, normative et régulatrice européenne qui est prise au piège et mise au défi. Pourtant, depuis son élection en 2017, le président de la République se plait à se réapproprier, la plupart du temps, des idées qui ne sont pas les siennes pour y faire face.

A la vague notion de « l’autonomie stratégique » dont Emmanuel Macron se gargarise, nous lui préférons l’affirmation d’une « Europe puissance » que les centristes ont toujours porté au firmament de leur attachement au projet européen et ce depuis le premier scrutin européen au suffrage universel en 1979 avec Simone Veil.

De cette « Europe puissance » dépend notre crédibilité comme facilitateur de paix entre belligérants, tant à l’est du continent européen qu’au Levant aujourd’hui, comme demain en Indo-Pacifique. Une nécessaire clarification s’impose donc concernant une politique étrangère et de sécurité qui, pour être véritablement commune, impose une convergence des politiques étrangères et de défense des 27 membres qui la composent. La montée en puissance capacitaire et financière de la défense européenne, tout comme l’investissement dans les technologies de ruptures et les énergies du futur, ne devraient servir que cet objectif.

Ainsi, pour éviter que le chaos actuel aux frontières terrestres et maritimes de l’Union européenne ne se transforme en champs de mine destructeur pour la cohésion communautaire et afin que ce chaos puisse se révéler davantage constructeur d’un nouvel ordre régional et international, il nous faut réaffirmer ce qui a fait l’unicité et la force du projet européen telle que la devise de l’UE l’affirme avec force depuis 2004 : l’unité dans la diversité…

Pensons donc In varietate concordia. Face à ceux qui font du 9 juin un réquisitoire contre l’Europe, comme face à ceux qui prétendent la défendre sans lui donner les moyens de sa puissance, opposons une politique étrangère commune, cohérente, et pragmatique. C’est en elle que réside la condition de notre sécurité nationale.

Signataires :
- Hervé Morin, président Les Centristes, président de la région Normandie, ancien ministre de la Défense.

- Nathalie Colin-Oesterlé, députée européenne, porte-parole Les Centristes.
- Emmanuel Dupuy, secrétaire national Les Centristes en charge des questions de défense.

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Développer l’offre, condition de la « mobilité électrique »

Développer l’offre, condition de la « mobilité électrique »

Dans la planification écologique que le Président de la République a présentée le 25 septembre dernier, les transports sont le premier secteur mis à contribution, avec un objectif de -36 Mt eqCO2 à horizon 2030, soit une baisse de près de 30% des émissions. À elle seule, la mobilité routière électrique doit permettre d’atteindre 30% de cet objectif. Le gouvernement table ainsi sur 15% de véhicules 100% électriques en circulation en 2030, contre seulement 1% aujourd’hui.

Par Paulo Moura, Directeur adjoint innovation et partenariat – Université Côte d’Azur – IMREDD, cosignataire de l’Alliance pour la décarbonation de la route ( dans La Tribune)

Comment relever ce défi ? En assurant une offre adaptée aux besoins. Là est la condition première pour que les Français adoptent la mobilité électrique.

Une offre adaptée aux besoins doit reposer sur deux piliers, qui restent aujourd’hui en construction : les véhicules et les infrastructures de recharge.

Pour ce qui concerne les véhicules, il est indispensable que l’électrique couvre tous les segments du marché, des petites citadines aux berlines haut de gamme, afin de pouvoir répondre à l’ensemble des déplacements. La performance des véhicules électriques doit également s’améliorer. L’autonomie a connu une forte augmentation ces dernières années pour atteindre, en fonction des véhicules, entre 100 et 600 km en conditions réelles. Mais l’innovation dans les batteries (batteries à électrolyte solide notamment), les châssis, les roues ou autres équipements a vocation à augmenter encore l’autonomie, en améliorant l’efficacité énergétique des véhicules électriques. Plus complète, plus performante, la gamme des véhicules électriques doit aussi être plus vertueuse d’un point de vue environnemental. Il s’agit de promouvoir la fabrication et l’acquisition de véhicules plus compacts, plus légers et plus économes en carburant, en particulier dans le secteur des véhicules intermédiaires. Ceci est d’autant plus crucial que l’augmentation des véhicules lourds de type SUV est en grande partie responsable de l’augmentation des émissions dans le secteur du transport routier ces dernières années.

À l’évidence, au-delà des véhicules, l’essor de la mobilité électrique dépend aussi des infrastructures de recharge. La peur de la panne, faute de bornes de recharge accessibles, est aujourd’hui le principal frein à l’adoption des véhicules électriques. Deux caps symboliques ont été franchis ces derniers mois : celui du million de points de charge privés et publics fin 2022, et celui des 100 000 bornes ouvertes au public, en mai 2023, avec quelques mois de retard par rapport aux objectifs du Gouvernement. Cette tendance doit se poursuivre : le président de la République a ainsi fixé un objectif intermédiaire de 400 000 bornes de recharge ouvertes au public à horizon 2030.

Cependant, il existe deux défis à relever. En premier lieu, il est impératif de mettre en place des infrastructures de recharge au sein des copropriétés. Actuellement, bien que 50% des Français vivent en copropriété, seules 2% d’entre elles sont équipées de bornes de recharge. Pour remédier à cette situation, il est essentiel de fournir un soutien accru aux syndicats de copropriété. Le déploiement de ces bornes implique des investissements, mais aussi la planification et l’optimisation de leur utilisation, l’amélioration de l’efficacité énergétique, ainsi que la réflexion sur la production et la consommation d’énergie à l’échelle locale, dans le cadre de communautés d’énergie.

En second lieu, il faut offrir aux automobilistes, pour les trajets interurbains et longue distance, et notamment sur les autoroutes, un service de recharge équivalent à celui dont ils bénéficient pour leurs véhicules thermiques, soit une recharge de 20 à 30 minutes à un prix compétitif, lors d’une pause toutes les 2 heures environ.

Cette exigence a des implications très importantes, s’agissant du type de bornes (bornes rapides et surtout ultrarapides, d’une puissance supérieure à 150 kW), du dimensionnement et de la densité du réseau (qui doit permettre de répondre aux pointes de trafic, notamment pour les vacances), de fiabilité et d’accessibilité tarifaire des bornes. Il s’agit là de planifier, en tenant compte non pas des besoins d’aujourd’hui, mais de ceux à horizon 2030.

Si toutes les aires d’autoroutes sont équipées de stations de recharge d’ici la fin de l’année, un tel plan reste encore à écrire. Le gouvernement commence à se mobiliser avec l’annonce récente de l’élaboration d’un schéma national des sites de raccordement haute puissance des stations de recharge d’ici « la fin de l’année », mais le chemin à parcourir reste long.

La logistique des « premiers kilomètres »
Les enjeux pour le transport de marchandises sont tout aussi importants. Pour réduire les émissions des poids lourds, les poids lourds électriques avec une solution de recharge statique constituent aujourd’hui la technologie privilégiée et vont nécessiter des besoins en bornes de recharge complémentaires et spécifiques (avec des bornes d’une puissance supérieure à 350 kW).

Par ailleurs, les gestionnaires d’infrastructures travaillent sur des systèmes de recharge dynamique, appelés Electric Road System (ERS), permettant d’alimenter les poids lourds pendant qu’ils roulent, par caténaires, rail ou induction. Ces technologies prometteuses permettraient de réduire la taille et le coût des batteries. Mais elles doivent encore arriver à maturité et nécessiteront des aménagements importants, notamment pour le raccordement au réseau électrique.

Là encore, la planification, notamment au niveau européen, sera clé.

Covid-19: Pourquoi un passe sous condition d’une troisième dose pour les plus de 65 ans ?

Covid-19: Pourquoi un passe  sous condition d’une troisième dose pour les plus de 65 ans ?

 

Gérald Kierzek, médecin urgentiste et chroniqueur santé, fait part de sa perplexité dans le Figaro; Certes, il  approuve la troisième dose mais s’interroge sur la pertinence d’y associer la délivrance du passe.  (Extrait)

Gérald Kierzek est médecin urgentiste et chroniqueur santé, directeur médical de Doctissimo, et auteur notamment de Coronavirus, comment se protéger? (Éditions de l’Archipel, mars 2020).

 

Sur le fond ensuite, la nécessité d’un rappel vaccinal peut être discutée. En effet, elle se base sur des études de sérologies montrant que les plus de 65 ans voient leur taux d’anticorps baisser. Mais l’immunité est bien plus complexe qu’une simple mesure d’anticorps ! Quand les anticorps baissent, l’immunité cellulaire est là pour assurer aussi les défenses immunitaires et nous sommes médicalement incapables, en routine quotidienne, de connaître la durée de protection vaccinale. L’immunité naturelle est également une immunité forte, plus forte que celle octroyée par le vaccin comme le montrent beaucoup d’études, notamment parce qu’elle permet de développer une immunité muqueuse (anticorps IgA) au niveau ORL seule à même de stopper la circulation virale. Le vaccin n’empêche pas les contaminations car il ne confère pas cette immunité muqueuse ; il protège des formes sévères.

Il serait donc sûrement souhaitable de laisser circuler le virus chez les moins fragiles (pas de risque de formes graves et immunité naturelle solide) ainsi que chez les vaccinés sans faire de rappel. On pourrait même dire que le rebond de contaminations permet d’envisager de stopper la circulation virale et de mettre fin à l’épidémie ! Mais pour cela, il faut sortir du « mode panique » devant les courbes de tests positifs !

 

Alors que le nombre de contaminés augmente à nouveau, faut-il renforcer les gestes barrières comme l’a dit le président ?

Les gestes barrières basiques oui, les mesures restrictives non ! Je m’explique. Les gestes barrières comme le lavage des mains régulier ou les solutés hydroalcooliques quand le lavage des mains est impossible est raisonnable pour lutter contre tous les virus (Sars-Cov-2, grippe, gastro-entérites et autres). De même, l’aération des locaux, privés et publics est fondamentale. En revanche, le port du masque chez les enfants ou encore en extérieur n’a pas de sens. Il faut des mesures barrières tenables sur le long terme pour vivre avec ce virus et limiter les autres virus. Nous ne pouvons pas socialement, psychologiquement et même immunitairement vivre sous cloche.

Les conséquences psychologiques du port du masque chez les enfants sont réelles et terribles, y compris à long terme, alors que son efficacité comme geste barrière plus qu’hypothétique. Trop d’hygiène tue l’hygiène sur le plan immunitaire. On le voit actuellement avec la recrudescence de la bronchiolite chez les enfants nés pendant les mesures de confinement. Leur système immunitaire n’a pas été confronté aux virus classiques liés à la vie en société (crèches, etc.) et est fragilisé.

 

Il est impératif de ne pas sombrer dans une folie hygiéniste dangereuse politiquement et médicalement. Là encore, il ne faut pas céder à la panique des chiffres.

Les contaminations vont augmenter inexorablement mais ne constituent pas une vague au sens de saturation hospitalière. Nous avons assisté en 2020 à des vagues de saturation des réanimations dans deux régions essentiellement (Grand Est et Ile de France) ; stricto sensu, nous ne pouvons plus parler de troisième, quatrième ou cinquième « vague » puisqu’il s’agit désormais de vague de tests positifs sans répercussion hospitalière.

La crise actuelle de l’hôpital, et j’allais dire même celle de 2020 soi-disant liée au COVID, est structurelle et liée au manque de lits et maintenant de personnels. Les patients COVID n’ont représenté que 2% de l’ensemble des patients hospitalisés au cours de l’année 2020 selon le rapport de l’Agence technique de l’information sur l’hospitalisation qui collecte et analyse toutes les données hospitalières ! Bien loin du fantasme collectif d’un hôpital rempli de patients COVID avec des personnes ne pouvant être prises en charge et « triées » pour entrer à l’hôpital.

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Transformation énergétique des logements : accessible à tous sans condition de revenus

Transformation  énergétique des logements : accessible à tous sans condition de revenus

Après avoir transformé fin 2019 le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) en prime (« Ma Prime Rénov »), tout en excluant les plus riches du dispositif, l’aide sera désormais accessible à l’ensemble des propriétaires occupants ET bailleurs. Ce qui est inédit.

Dans le cadre de la relance de 100 milliards, 2 milliards d’euros seront en effet mobilisés pour soutenir la rénovation globale, la rénovation énergétique des logements pour les propriétaires bailleurs, la rénovation énergétique des logements pour les copropriétés et renforcer le volet « logement » déjà financé par l’Agence nationale de l’Habitat (Anah), le plan « Initiatives Copropriétés » et le programme « Action cœur de ville ». Ce dernier sera prochainement complété d’un plan « petite ville de demain ».

 

Filière auto : un soutien de l’État sous condition de relocalisations

Filière auto : un soutien de l’État sous condition de relocalisations

 

On sait que le gouvernement a décidé d’apporter un soutien massif à l’industrie automobile très touchée par la crise sanitaire mais qui doit affronter en plus une crise structurelle liée aux nouvelles dispositions environnementales et aux véhicules du futur ( autre conception, autre mode de propulsion, filière électrique, filière mixte, filière hydrogène etc. ). Devant toute ces incertitudes,  la demande s’est affaissée bien avant la crise sanitaire. Le Coronavirus n’a fait qu’enfoncer un peu plus un secteur en difficulté. Le gouvernement a donc réaffirmé à travers les propos du ministre de l’économie sa volonté de soutien notamment financier à toute la filière mais sous conditions de certaines relocalisations. Les acteurs de la filière automobile française, sévèrement touchés par la crise sanitaire liée au nouveau coronavirus, devront envisager des relocalisations en contrepartie du soutien que l’Etat compte leur apporter, a prévenu lundi Bruno Le Maire.

 

“Nous sommes prêts à vous aider, nous sommes prêts à améliorer par exemple les primes à la conversion, nous sommes prêts à regarder ce qui va améliorer votre compétitivité sur le site de production français, la contrepartie ça doit être quelle relocalisation est-ce que vous envisagez”, a déclaré le ministre français de l’Economie et des Finances aux acteurs du secteur sur BFM Business.

“C’est comme ça qu’on va arriver à construire une industrie automobile plus forte”, a-t-il souligné en précisant qu’il s’entretiendrait à nouveau cette semaine avec les représentants de la filière.

Marchés : réouverture sous condition

Marchés : réouverture sous condition

 

Le gouvernement est revenu sur la décision prise mardi de fermer les marchés alimentaires ouverts.

Les organisations agro-alimentaires ont présenté un protocole sanitaire « pour sortie de l’impasse » aux ministères de l’Economie, de l’Agriculture et de la Santé, qui, estiment-elles, garantit la sécurité des consommateurs. Ce protocole sanitaire vient d’être validé par le gouvernement.

« Il doit permettre aux préfets et aux maires d’accorder les autorisations d’ouverture des marchés alimentaires qui répondent à un besoin d’approvisionnement de la population, en leur donnant la capacité de vérifier si les conditions de leur organisation sont propres à garantir la santé des personnes », souligne la FNSEA.

« Nous nous en réjouissons vivement. Cela montre la solidarité et la détermination des acteurs à poursuivre leurs activités dans le plein respect de la sécurité des personnes », dit encore le syndicat.

« Grâce à ce protocole, il est possible de concilier les deux priorités, d’une part garantir la sécurité sanitaire pour la population, y compris les professionnels et leurs salariés, et d’autre part assurer la mission d’approvisionnement de la population en produits frais », dit encore la FNSEA.

Les maires et les préfets doivent maintenant utiliser ce guide pour rouvrir les marchés locaux qu’ils soient ouverts ou fermés quand les conditions sont réunies.

Les conditions posées sont très strictes et multiples. Ainsi les maires devront notamment veiller à l’extension de l’implantation du marché afin de mieux séparer les étals. Les horaires devront être organisés pour éviter les pics de fréquentation. Le marché n’acceptera qu’un seul membre d’une même famille à la fois. Seuls les étals alimentaires sont autorisés. Les entrées seront filtrées et contrôlées par du personnel qui est à prévoir par les commerçants. L’arrivée des personnes dans le marché sera régulée afin de pouvoir respecter les consignes d’espacement au minimum d’un mètre entre les clients. Les clients devront réaliser une friction hydroalcoolique des mains à l’entrée et à la sortie du marché. Un sens de circulation unique obligatoire sera à l’intérieur du marché. Seul le commerçant doit servir les clients à l’aide d’ustensiles et pinces à usage multiple dédiées. Il est interdit aux clients de toucher les produits etc….

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Les aides sociales sous condition de patrimoine ?

Les  aides sociales sous  condition de patrimoine ?

 

Bercy envisagerait .  de soumettre l’éligibilité des aides sociales à des conditions de patrimoine. C’est en tout cas l’hypothèse qu’émet le quotidien Les Echos. Une possibilité d’autant plus crédible que dans les prochains jours, le groupe de travail parlementaire sur les aides aux logements va rendre des recommandations en ce sens.  Son président, le député PS, François Pupponi estime qu’il ne faut pas « raboter les aides pour raboter » mais néanmoins prendre « des mesures d’équité ». Le groupe devrait ainsi recommander le calcul d’un « forfait fiscal » de 3% basé sur le patrimoine, qui serait ensuite ajouté aux revenus pour déterminer si une personne peut bénéficier de l’APL. « Il s’agirait de reprendre ce principe qui s’applique déjà au RSA », explique François Pupponi. L’Etat a par ailleurs tout à fait le droit de consulter les comptes bancaires des contribuables « car la maîtrise des dépenses publiques est un objectif constitutionnel et la lutte contre la fraude permet beaucoup de choses », souligne Pascal Jan, professeur de droit constitutionnel à Sciences Po Bordeaux et membre du cercle des constitutionnalistes. Ce contrôle peut servir à identifier des revenus non déclarés. « On peut identifier des versements réguliers et ouvrir ensuite une enquête auprès des services sociaux. Mais il faut que ces versements soient réguliers et non pas ponctuels », souligne Pascal Jan. Mais en scrutant les comptes bancaires des Français, l’Etat peut aussi mesurer leur capacité à assumer financièrement leurs besoins vitaux en puisant notamment dans leur épargne. Le problème est que le patrimoine et les revenus sont parfois fortement déconnectés. Pascal Jan rappelle le cas de propriétaires de l’Île de Ré qui « avec la flambée du foncier se sont retrouvés à l’ISF (Impôt de solidarité sur la fortune, ndlr) alors que leurs revenus ne sont pas forcément élevés ».  Et pour ce spécialiste du droit Constitutionnel, refuser une allocation au prenant en compte le patrimoine « relève de l’atteinte au droit à la propriété », et risque donc de se heurter à la censure du Conseil constitutionnel. Des doutes également exprimés par l’avocat fiscaliste Stéphane de Lassus pour qui les déclarations de Michel Sapin « sont avant tout politiques ». L’Etat ne pourrait donc pas pouvoir arguer de l’existence d’un patrimoine conséquent pour justifier l’arrêt du versement d’aides sociales. Toutefois pour Bertrand Mathieu, professeur de droit constitutionnel à l’université Paris I et président de l’Association française de droit constitutionnel, ce n’est pas si évident.  Ce juriste indique que la Constitution contient deux principes contradictoires en ce sens. « Le préambule de 1946 dit qu’en matière de droit social, la société doit aider ceux qui ne peuvent subvenir à leur besoin. En partant de cela on pourrait penser que l’Etat peut décider de ne pas verser d’aide sociale aux autres », explique-t-il. Y compris en se fondant sur le patrimoine pour prendre sa décision.  Mais dans le même temps « le Conseil constitutionnel a jugé qu’en matière fiscale on ne peut pas remettre en cause le capital accumulé car cela porterait atteinte aux droits à la propriété », ajoute-t-il. La question est donc de savoir « si la jurisprudence fiscale peut s’appliquer en matière d’aides sociales. Ce n’est pas évident et a priori il n’y a pas d’inconstitutionnalité manifeste », relève Bertrand Mathieu.

 

Prestations familiales : soumises aux conditions de ressources ?

Prestations familiales : soumises aux conditions de ressources ?

2,2 milliards d’euros, c’est le montant précis des économies à dégager d’ici à 2016 au sein de la branche famille de la Sécurité sociale, estime un rapport qui sera examiné jeudi par le Haut Conseil de la famille . Présidée par Bertrand Fragonard, cette instance a été chargée par le Premier ministre de proposer plusieurs pistes d’économies pour rétablir l’équilibre de la Caisse nationale d’allocations familiales (Cnaf ). Le besoin de financement devrait atteindre, à cet horizon, 1,7 milliard d’euros. Mais cette prévision ne tient pas compte des hausses de prestations annoncées en décembre par Jean-Marc Ayrault pour lutter contre la pauvreté. Le relèvement de l’allocation se soutien familial, pour les familles monoparentales, et du complément familial, pour les familles nombreuses, coûtera entre 400 et 500 millions d’euros en 2016. En tenant compte de ces mesures, le déficit grimperait à 2,2 milliards d’euros dans trois ans, estime le Haut Conseil. C’est donc une «pression sur les ménages par un ajustement de leurs prestations sociales» de cet ordre de grandeur qui se profile. Un effort «significatif», estime le rapport, équivalent à 3,5% des dépenses de la branche. Mais cette pression «n’est pas, compte tenu de la gravité de la crise que nous connaissons, aberrante» si on la compare «à ce que les pays voisins mettent en oeuvre pour redresser leurs comptes publics». Le Haut Conseil ne dévoilera ses propositions d’économies qu’à la fin du mois. Mais déjà, l’universalité de certaines prestations est au centre des débats. Peut-on faire une entorse à ce principe en supprimant ou en réduisant les aides au-delà d’un certain niveau de revenus ? Le gouvernement a en tout cas commandé des simulations en ce sens.

 




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